Coeurs : 135 Messages : 306 Couleurs : chocolate J'ai traversé le portail depuis le : 05/08/2014 et on me connaît sous le nom de : Sky Angel. Mon nom est : Julian Sanders Ramsey dit Lupin. Actuellement je suis : amoureux et pansexuel. Il paraît que je ressemble à : Misaki Yata et à ce propos, j'aimerais remercier : Faelyn ♥
The snow falls slowly on your empty head. ~ PV Tanith | Sam 28 Fév 2015, 21:51
Juliette & Tanith
« The snow falls slowly on your empty head. »
La neige est si froide. Mais tu ne la sens pas, car tu es sous ta forme de renard. Ton pelage immaculé passe inaperçu dans ce décor froid et stérile. Tu ne te sens pas bien, Juliette, mais ça ne fait pas changement des autres jours, n'est-ce pas? Tu es seule avec le coeur en sang. À chercher un moyen de redevenir celle que tu étais avant. Avant que tout ne bascule. C'est donc l'âme en perpétuelle peine que tu marches dans la neige. Même sous ta forme de renard, tu n'arrives pas à faire disparaître la déprime de ton corps. La queue entre les pattes et les oreilles rabattues sur le crâne, tu te déplaces lentement, comme si rien n'avait plus de signification. Tu aurais aimé mourir ce jour-là...
Tu te dis que ça ne sert plus à rien d'errer comme un âme en peine sous ta forme animale. Tu reprends ta force humaine et restes couchée dans la neige froide des montagnes. Tu la sens sur ta peau, elle fond à ton contact. Tu voudrais que sa froideur t'engourdisse pour venir prendre ta vie. Car elle ne sert plus à rien, ma chère Juliette. Ta vie n'a plus de sens sans lui, comme un bateau n'a plus de sens sans son eau. Tu es vide. Complètement vide. Tu n'arrives même pas à verser de larmes. Pourtant, ta poitrine se sert douloureuse à la pensée de celui qui ne t'aimera plus jamais. Un soupir s'échappe de ta bouche, créant un nuage blanc dans l'air. Tu es tellement déprimée, tu n'as pas envie de bouger.
Le froid gagne peu à peu tes membres, mais tu penses que ça va prendre du temps avant que l'hypothermie t'emporte. Oui, tu penses à la mort. Pas moyen de faire autrement quand elle te suit tous les jours pour te rappeler à quel point tu es malheureuse. Le plus souvent, tu erres sans but, la mort dans l'âme. Rien n'attire particulièrement ton attention et tu ne parles presque jamais. À quoi ça sert de parler quand tu ne veux que parler à une seule personne, mais que celle-ci te considère comme un déchet? Oui, Juliette. Tu es un déchet, une erreur de la nature, tu n'aurais jamais due venir au monde...
Puis un bruit survient. Tu ne te redresses même pas. Tu n'as plus d'énergie. Celle pour continuer de vivre. Alors tu ne fais qu'attendre que la personne passe son chemin sans te voir. Enfin, tu espères, car tu n'es pas intéressante. Tu es tout sauf intéressante. N'entendant rien d'autre, tu décides de te redresser en soupirant. Pour voir une demoiselle. Elle n'est pas près de toi, mais quand tu t'es redressée, son regard a été attiré par ta silhouette dans la neige immaculée et froide. Tu le savais que tu aurais dû rester coucher à te morfondre. Mais une part de ta curiosité avait pris le dessus. Cependant, ton visage n'exprimait rien, il était vide et ton regard ne reflétait que l'ennui que tu ne ressentais pas totalement. Tu laisses ton dos heurter à nouveau le sol enneigé en te disant qu'elle ne viendra pas te voir. Qu'elle ne fera que passer comme si tu n'avais jamais existé.
Et comble du malheur, il commença à neiger doucement sur ton visage. Toi qui aimai tant celle-ci avant, maintenant, elle ne te rappelait que de mauvais souvenirs.
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Re: The snow falls slowly on your empty head. ~ PV Tanith | Dim 01 Mar 2015, 22:00
L
e regard perdu dans les nuages, Tanith analysait le temps avant de se lancer dans une promenade peut-être risquée le long de cette haute corniche. Au dessus d'elle planait une masse nuageuse compacte, comme si une araignée avait tissé ses fils juste au-dessus de sa tête. Cela donnait au paysage neigeuse une ambiance inquiétante. Ce brouillard blanc qui ne laissait filtrer aucune lumière avait un nom : Nimbostratus. Comme les températures devaient avoisiner des données en dessous de zéro, ils ne donneraient que de la neige, c'était logique et même prévisible. En enfonçant ses bottes rembourrées dans la neige, elle sut dès lors que l'avancée n'allait pas être aisée. La neige n'était pas si profonde que cela, mais Tanith n'était pas très grande et ça lui paraissait déjà un peu épais. Il ne fallait pas plus et si elle se fiait aux nuages, bientôt des flocons retomberaient au sol et allaient enrichir ce lit cotonneux. Vêtue d'un manteau trop long pour elle qui descendait presque jusque sur le dessus de ses genoux, elle progressait remettant son écharpe rayée sous son nez. Le regard ailleurs, elle avait des pensées nostalgiques agréables. C'était un mois de décembre qui l'avait ôté de sa solitude péruvienne, où elle se demandait bien si elle n'allait pas finir par devenir tout et n'importe quoi. Ici, elle inventait toute sorte de chose, et puis elle faisait sa petite vie tranquillement. L'air était glacial, il la forçait à toujours plus cacher sa tête dans sa capuche, on voyait à peine ses yeux qui clignaient. Le vent n'était pas si mordant en fin de compte, tout juste une force pour faire bouger un drapeau au vent. Une brise légère somme toute sans grande gravité à noter. De loin, elle crut discerner une forme, mais la neige produisait un éclat si fort qu'elle ne parvenait pas à voir clairement. Dans d'autres occasions, elle aurait dit à Flint d'aller y jeter un œil, mais le pauvre oiseau détestait ce lieu et avait préféré rester sur un perchoir près du feu.
Après tout gel allait lui alourdir les plumes et son corps ne pouvait se maintenir dans une bonne température, alors autant qu'il ne sorte par le bec de ce chalet. Tanith n'osait imaginer sa mouette au milieu des soupentes à éviter les mains d'enfant qui adoraient le prendre. Si la jeune femme n'avait pas le visage joyeux, les cascades de son affilié l'avaient relativement amusé. Trébuchant dans les mottes de neige, Tanith finit par glisser le long d'une légère pente jusqu'à venir non loin de cette forme qu'elle avait aperçu. C'était une femme qui se confondait presque avec la neige, elle allait mourir d'hypothermie à rester immobile ainsi. Elle n'était pas docteur, mais la température était loin des 17 degrés, il fallait se méfier si on restait trop au même endroit. De loin, elle plissa les yeux en la fixant ne sachant si elle devait venir à sa rencontre. Elle n'y gagnerait rien, il faisait un froid de canard, peut-être se ferait-elle envoyer paître. Tout cela était réjouissant. Très réjouissant. Dans un autre sens, elle ne paraissait pas bouger. Les flocons se remirent tomber, ces nuages n'avaient pas attendu pour se remanifester.
« Hé vous là bas !... Vous devriez pas rester, la tempête va revenir ! » La neige tombait en silence sans que le vent ne s'invite à la rejoindre. Tandis que Tanith se rapprochait pour mieux voir à qui elle avait à faire, elle dut faire preuve de patience, car de ce côté la neige était un peu plus haute. Ses affaires ne s'arrangeaient pas, il fallait rentrer.
« Je loue un chalet avec quelques amis, vous venez ?
Elle ne se voyait pas la laisser dehors, c'était la condamner vu le temps épouvantable qui commençait doucement à se manifester. L'ange était arrivée si près de la jeune femme qu'elle pouvait à présent presque la toucher. Sa respiration était un peu difficile comme elle avait lutté rapidement à travers la neige. Elle toussa avant de tendre la main vers cette inconnue..
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Re: The snow falls slowly on your empty head. ~ PV Tanith | Lun 02 Mar 2015, 03:30
Juliette & Tanith
« The snow falls slowly on your empty head. »
Les flocons blancs tombent à une vitesse soutenue. Ils fondent au contact de ton visage bizarrement chaud. Pourtant, le reste de ton corps commence à s'engourdir dangereusement. Mais tu ne veux pas bouger de là, pas vrai? Tu veux que la neige qui tombe du ciel te recouvre entièrement et te donne la libération que tu recherches depuis un bon moment déjà. Hé vous là bas !... Vous devriez pas rester, la tempête va revenir ! Une voix féminine. Et elle tente de te sauver de cet inévitable trépas. Tu laisses échapper un nouveau soupir. Tu n'as pas envie qu'on te sauve. Tu te dis qu'elle partira si tu ne réponds pas, que tu l'ignores.
Allez, Juliette, reprends-toi.
Non. Tu n'en as pas envie. Pas avec ce qui t'attend. Une vie terne et sans but. Une vie de errance. Il te manque. Terriblement. Mais tu es prête à te laisser mourir dans la neige pour ne plus avoir à souffrir de la sorte. Puis tu sens le vent se lever. Il est froid, glacial. Ton corps frissonne, tu sens la morsure du froid, mais tu n'as pas la force de te relever. Pas une nouvelle fois. Puis il y a du mouvement près de toi avant que tu ne voies une silhouette te surplomber. Je loue un chalet avec quelques amis, vous venez ? Elle avait lutté la petite demoiselle, ça se voyait. Son souffle était court et elle toussa avant de... te tendre la main? Elle veut vraiment t'aider. Mais toi, toi, tu ne veux pas de son aide, n'est-ce pas, Juliette? Tu veux qu'elle fiche le camp et te laisse à ton propre sort.
Ton regard morne est fixé sur elle et sa main tendue vers toi. Tu ne veux pas la prendre, cette main. Ça voudrait dire que tu acceptes d'avancer encore une fois, alors que tu n'en as plus la force. Tu soupires et finit par glisser ta main dans la sienne pour la laisser t'aider à te relever. De toute façon, ton corps est engourdi par le froid. Il ne voudra pas bouger aussi aisément. Tu la sens tirer et tu te redresses. Tu te retrouves bien vite debout, les épaules voûtées et le corps frissonnant. Tu tournes la tête doucement vers le visage de la demoiselle, ton regard n'exprimant rien. Je te suis. Car tu t'es résignée à vivre, Juliette. Tu as accepté de vivre avec cette immense douleur permanente dans ton corps. Mais tu n'attends pas qu'elle se mette en marche, tu fais quelques pas dans la neige, bravant la tempête qui approchait à grands pas.
Mon nom est Juliette. Tu te retournes vers elle. Dépêchons-nous avant de se faire prendre par la tempête. Ton visage n'exprimait rien, comme d'habitude. Il était fade et dénué de toute expression. Ta joie de vivre complètement enfouie dans les tréfonds de ton âme. Tu ne sais pas qui est cette personne et pourtant, tu la suis quand même. Tu acceptes son aide, son invitation. Mais il faudrait faire vite, car bientôt, ton corps ne répondra plus. Il s'affaissera dans la neige pour y disparaître et ne plus jamais se relever.
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Re: The snow falls slowly on your empty head. ~ PV Tanith | Jeu 19 Mar 2015, 04:09
La neige tombait silencieusement, bientôt cette couche déjà bien épaisse le serait bien davantage et ce n'était pas très rassurant pour la petite ange. Le temps les rattraperait bientôt, combien leur restait-il avant que cela ne devienne vraiment dangereux, peu à vrai dire. Tanith en était persuadée, même si cela l’angoissait de ne pouvoir estimer le temps exact qui leur restait. La jeune femme ne semblait pas bien vive, pas très prompte à se lever. Elle devait avoir les muscles bien engourdis par ce temps réfrigérant. Était-elle stupide de vouloir rester ainsi immobile, il ne faisait pas 0 degrés, il faisait bien que cela et ses chances de survie n'étaient pas bien grandes. Elle devait être stupide de ne pas chercher à bouger.
La petite ange fronçait les sourcils en ne comprenant à moitié les raisons pouvant pousser un individu à s'installer ici, elle devait ressentir une douleur peut-être ? Elle ne voyait pas son air fatigué, presque absent; elle ne s'intéressait qu'à ce qu'elle constatait sur le plan physique. Elle avait de grandes difficultés à saisir parfois ce que désiraient les gens surtout si elles ne manifestaient aucune parole de leurs ressentis. Si tout se passait dans le silence, elle ne saisissait pas. Elle était loin d'être idiote pourtant, son obsession à vouloir tout résoudre même ce dont tout le monde se contrefoutait, le montrait bien. Elle voulait créer, imaginer à partir de peu voire de rien de quelques écrous, de quelques planches et hop elle pouvait vous faire un moulin. C'était un esprit vif, peut-être même trop. Ses yeux la fixaient un peu intriguée qu'elle était sans qu'il lui vienne à l'idée d'un éventuel malaise. D'abord interprété comme de la stupidité, elle la voyait à présent comme une blessée contrainte à être immobile. Elle s'imaginait déjà devoir la trainer dans la neige en servant d’accoudoir vu sa taille par rapport à celle de la personne qui lui faisait face, elle pouvait difficilement être une véritable béquille pour progresser à travers cette masse blanche compacte. Tanith était une femme que l'on dirait peu compréhensible en cela qu'elle avait des comportements étranges. A la fois , elle offrait ses services avec générosité, mais en gardant toujours une certaine étroitesse dans sa manière de pensée. Elle ne parvenait pas à cerner certaines choses qui sortaient du cadre purement scientifique et prouvé. Quand il lui tendit la main, elle avait bien hâte qu'elle la saisisse pour se tirer de ce guêpier qui se refermait de plus en plus sur elles. Les flocons tournoyaient toujours plus dangereusement comme des loups prêts à les encercler sans pitié. Au bout d'un moment, où la jeune femme fixait sa main sans réagir, Tanith se dit qu'elle devait perdre son temps. Elle allait refermer sa main quand la jeune femme la saisit, mais elle ne sentait aucune énergie dans son bras.
" Faites... un ... effoooort", disait-elle en galérant pour la tirer dans l'espoir de la faire lever.
Plusieurs fois, elle sentit sa main glisser tant celle de la femme était gelée, froide. Elle la sentait à peine comme si elle ne saisissait rien entre ses doigts, c'était dingue. C'était comme un fantôme sous la neige, comme une illusion qu'elle s'était créée et qui la maintiendrait dehors. Tout cela la rendait mal à l'aise sans qu'elle comprenne exactement la raison. Tanith tirait à présent non pas sur sa main mais sur son poignet pour tenter d'avoir plus d'emprise. Les traces qu'elle laissait de toutes ses tentatives se voyaient très nettement dans la neige tant elle les répétait inlassablement. Finalement, elle finit par entendre un " je te suis", elle fut si surprise qu'elle lâcha tout. Elle retomba dans la neige dans un bruit sourd. La neige avait bien amorti sa chute. Tanith se redressa bien vite, oui ce n'était vraiment pas fait pour y paresser et elle se serait bien passée e cette expérience pour le savoir. Sa main fut à nouveau sur cette paume gêlée. Encore heureux pour elle, elle avait pris des gants, mais elle ne comptait pas les partager. C'était bien assez de le sentir tout raides à travers la laine sans qu'ils soient en contact direct avec cet air glacial. Ce fut alors à ce moment, quand leurs mains furent en contact que la jeune femme se présenta. Juliette, Juliette c'était un nom très doux, enfin ils n'avaient pas vraiment le temps de converser.
" Tanith. Oui, la tempête approche.."
En disant ces mots, elle voulut accélérer pour vite revenir au chalet, mais la neige cache bien des mystères, des mystères qui peuvent vous condamner à bien des contretemps. Elle sentit qu'elle glissait soudainement. Un grand pan de neige glissa sous elle, laissant derrière une chose bien plus effrayant que tout ce froid : le vide. Spontanément, Tanith se saisit de la deuxième main de la jeune femme pour augmenter ses appuis et réduire sa chute. Ses pieds glissèrent à nouveau et elle se retrouva suspendue les pieds dans le vide. Tanith soupira, elle avait eu peur sur le coup. Les environs devenaient peu visibles, mieux valait éviter les bords... Histoire de rentrer en un seul morceau, ce serait bête que la sauveteuse devienne celle qui périt dans la neige.
" Tu me remontes ? "
Elle n'était pas contre faire un peu gymnastique, mais là avec ce vent persistant, si elle volait, elle pouvait être emportée. Elle était sûre, les probabilités étaient trop fortes pour qu'elle s'y risque.
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Re: The snow falls slowly on your empty head. ~ PV Tanith | Mar 24 Mar 2015, 02:16
Juliette & Tanith
« The snow falls slowly on your empty head. »
Tu avais donné ton nom à cette demoiselle venue t'aider. Enfin, c'était plus ton surnom qu'autre chose, mais tu l'aimais bien. Même si c'est Oliver qui te l'a donné lors de ton arrivée à Londres. Peut-être aimait-il les françaises? Non, tu sais que c'est toi qu'il a aimé et ce surnom était pour dépanner, mais tu ne connais pas la raison de ce choix. Un nom français alors que tu es finlandaise et que tu te trouves en Angleterre. Tu ne sais toujours pas pourquoi c'est le nom qu'il t'a donné, mais au fond, tu t'en fiches bien. Car de toute façon, Oliver se fiche de toi, lui. Tanith. Oui, la tempête approche. Elle faisait plus qu'approcher, elle était déjà presque là. À leur niveau. Si froide et blanche. Tu voudrais te laisser engloutir par cette neige folle qui tourbillonne dans les airs.
Ayant empoignée sa main glacée, Tanith la suivait dans cet amoncellement blanc et elle tenta d'aller un peu plus vite. Sauf que ce fut une erreur. Tu le sus aussitôt, mais surtout lorsque tu vis la neige fuir sous ses pieds. Heureusement pour vous, tu ne te trouvais pas sur ce pan de neige qui tomba dans un vide bien effrayant. Le poids de la jeune femme faisait pencher ton corps vers l'avant. Alors tu mis tout ton poids vers l'arrière pour ne pas tomber avec elle et tenter de la remonter. Elle agrippa ton autre main. Tu me remontes ? Elle croit que tu ne fais rien? En fait, elle a raison de le croire, car tu ne fais réellement rien, à part la soutenir pour ne pas qu'elle tombe. Tu aurais voulu que vos places soient échangées, tu aurais pu lui dire exactement le contraire. Tu lui aurais demandé de te lâcher pour laisser ce gouffre t'engloutir et te faire disparaître de la surface de l'île. Prendre ta misérable petite vie sans intérêt ni importance.
Secoues-toi un peu, Juliette!
Tu tires. Avec toute la force qu'il te reste. Tu la remontes avec tes bras qui devenaient douloureux. C'est que tu ne prends plus tellement soin de toi, alors tu n'as plus autant de force et de vivacité qu'avant. Une fois qu'elle est hors de danger, tu soupires en affalant dans la neige si froide et si douce. Tu pourrais te coucher et... Non. Il faut que tu vives. Ne refais pas la même erreur une deuxième fois, Juliette. Vis. Alors lèves-toi et vas dans ce fichu chalet! Prenant sur toi, tu te redresses et empoignes de nouveau la main de la petite pour la tirer à travers toute cette étendue immaculée. Le vent fouette ton visage, le rendant sensible et rougeâtre, mais tu n'y fais pas attention. L'important est de rester en vie. Même si ce trou en toi ne fait que s'agrandir de jour en jour. La douleur finira par avoir ta peau, un jour. Et ce jour-là, tu seras bien heureuse de quitter cet endroit que tu considères comme un enfer.
C'est par où? Ta douce voix brisée retentit à travers la tempête. Tu n'y voyais rien, mais tu espérais pouvoir te rendre au chalet dont Tanith parlait. Pour t'abriter de ce froid mordant. Tu n'attends pas vraiment sa réponse pour la tirer à ta suite dans une direction quelconque, remontant ton bras devant ton visage pour le protéger du froid.
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Re: The snow falls slowly on your empty head. ~ PV Tanith | Jeu 26 Mar 2015, 01:20
Dans quoi s'était-elle bien embarquée ? Et elle allait l'emmener où ? Au milieu d'une bande d'amis, elle qui était si frêle ? Elle avait senti sa main si fragile à travers ses gants. La pauvre fille, elle s'appelait Juliette c'est bien ça, elle devait être gêlée jusqu'aux os. Tanith détestait cette saison, il faisait bien de trop froid, même son écharpe ne lui était d'aucune utilité pour la protéger pleinement. Le poids de Juliette était plus important que le sien et pourtant elle paraissait plus fragile. Une espèce de paresse nonchalante l'habitait. Depuis combien de temps se tenait-elle là à ne rien faire ? Des gens avaient du la voir , même si bon Tanith savait rendre service, ce n'était pas une sainte. Elle l'avait juste sentie dans un sacré bourbier. La neige lui tombait sur le coin de l'oeil la faisant fermer la paupière de moitié. Elle les ouvrit bien vite dès qu'elle sentit le sol se dérober sous ses pieds à elle. Il n'y avait pas de justice tout de même, elle avait failli y passer.
Les pieds dans la vide, elle s'agitait un peu, mais se rappela assez vite de la fille qui la tenait. Vu sa fragilité, elle pouvait se prendre à l'idée de la lâcher, c'était ce qui l'avait poussé à dire : "tu me remontes". C'était comme une injonction pour ne pas la lâcher à cause d'une éventuelle paresse, on ne savait jamais. A vrai dire, elle ne s'était pas retrouvée dans une telle situation avant à devoir faire confiance. Ses ailes pouvaient l'aider, mais elle risquait de s'envoler sans trop contrôler ses trajectoires. Ce n'était pas du tout une experte en ce domaine. Flint, sa mouette était bien plus expert en tant qu'oiseau migrateur qu'elle. Plus petit qu'elle et bien plus résistant... la vie n'avait pas de logique. Elle se mordit les lèvres, elle commençait à paniquer et à se raidir. Tanith sentit qu'elle luttait pour la remonter, à de multiples reprises elle dut mettre ses mains devant elle pour l'empêcher heurter le rebord. C'était long, c'était effrayant. Cela n'en finissait pas, Tanith serrait fortement les mains de Juliette et tout d'un coup alors qu'elle levait les yeux, elle regarda Juliette. Ce qu'elle y vit... c'était un visage qu'elle avait déjà vu... Son père avait le même, la même expression. Soudain, l'ange fit une tête étrange, elle ne s'en voulait pas de ne l'avoir pas vu plus tôt, mais... elle vit en elle le pire de ses défauts. Parfois, elle ne voyait pas ce qui sautait aux yeux, elle restait dans tous ses constats. C'était le visage de l'absence, de celui qui voit sans voir. Juliette avait ce visage et ça la perturba tellement qu'une de ses mains glissa et qu'elle dut se rattraper de justesse sur l'autre. De la neige tomba derrière elle, elle ne put s'empêcher comme tout réflexe idiot de se retourner.
Alors tous les principes de pesanteur et de gravité lui revinrent en tête, elle se colla à Juliette en prenant ses distances. Ses genoux restaient toujours sur le qui-vive. C'était elle qui maintenant progressait comme un escargot en grève. Elle gardait sa tête rentrée dans les épaules, mais elle ne lâchait pas sa main. Sur le coup, elle ne se voyait pas rentrer au chalet, mais avec ce temps elles n'avaient pas trop le choix. Le vent fouettait violemment le visage des deux jeunes femmes et brouillait un peu leur vision. Toutes les formes se confondaient presque. Sur le coup, Tanith fronça les sourcils. Elle n'appréciait pas la tournure que prenaient les événements. Sentant que leur marche risquait d'être encore plus longue, elle se serra contre Juliette pour qu'ensemble elles se réchauffent sans ajouter un mot. Enfin, elle faisait bien petite à côté, mais hein on faisait ce qu'on pouvait avec ce qu'on avait et là c'était... pas grand chose. Ses chaussures devenaient plus lourdes de minutes en minutes. La neige s'y accrochait fermement rendant ses pieds très lourds à soulever. Après qu'elles aient avancé, elle finit par voir comme une fumée sortir au loin, elle annonça comme si elle l'avait toujours su :
"C'est par là, bien entendu".
Ne pas faire semblant qu'elle venait d'accuser deux angoisses : celle de rester dehors et de se vautrer en contrebas. Non, tout allait comme sur des roulettes.. on va dire ça. Elle en aurait à écrire des choses dans son journal à son retour. La tempête se faisait de plus en plus violente. Chaque pas était difficile, mais Tanith tenta d'avancer en première ligne. Elle reprenait un peu du poil de la bête quand elle manqua de tomber à nouveau. Par réflexe, elle s'accrocha à Juliette avant de s'en détacher l'air perturbé.
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Re: The snow falls slowly on your empty head. ~ PV Tanith | Mer 08 Avr 2015, 00:27
Juliette & Tanith
« The snow falls slowly on your empty head. »
Tu marchais sans vraiment voir quelque chose devant toi. Ma pauvre Juliette, toi qui n'avait qu'une seule envie, celle de mourir, tu avançais à travers cette tempête froide et blanche pour te sauver du trépas. Et pour sauver cette petite aussi. Elle était beaucoup plus menue que toi et pourtant, tu devais avoir l'air d'être plus fragile qu'elle. Peut-être l'étais-tu dans un sens. Quoi qu'il en soit, tu l'avais aidé à remonter ce trou noir et creux dans lequel elle avait failli y laisser sa vie. Peut-être avais-tu envie de partir loin d'ici, dans la mort, mais tu n'aurais certainement pas pu la laisser périr. Pas si ça avait pu être toi. Refoulant tes pensées dans un coin sombre de ta tête, tu revins au moment présent. Tu en avais manqué un petit bout. Si bien que tu voyais vaguement comme une colonne de fumée au loin à travers la tempête. C'est par là, bien entendu. C'était comme si elle l'avait toujours su alors que tu savais parfaitement que ça n'était pas le cas.
Tanith reprenait du poil de la bête, tentant de marcher en première ligne... Jusqu'à ce qu'elle trébuche et se retienne à toi. Instinctivement, n'y pensant pas, tu la retiens. Tu la retiens parce que c'est ce que tu as toujours fait avec tout le monde. Tu avais l'habitude d'aider ton prochain avant qu'Oliver ne rompe avec toi. Avant qu'il ne te brise et te transforme en cette nouvelle Juliette maussade et vide de vie. Alors c'était un peu comme un réflexe pour toi de la retenir pour ne pas qu'elle tombe. Clignant des yeux pour y chasser la neige qui fouettait ton fin visage, tu prends les devants avec une certaine assurance que tu n'as d'ordinaire pas. Tu es une créature des neiges et cela a son ressentit sur ta forme humaine. Le fait que tu sois une renarde des neiges t'aidait beaucoup dans des cas comme celui-ci. Tu connaissais bien cet environnement. Tu savais tout de cette étendue blanche et soyeuse. Le moindre de ses secrets.
Tu tiens fermement Tanith pour la guider à travers la tempête. Protégeant toujours ton visage de ton bras, tu réussis à distinguer le fameux chalet. Celui qui vous protégerait du froid hivernal. Tu accélères le pas pour enfin arriver à destination. Grimpant les marches, tu ouvres ensuite la porte à la volée, laissant la chaleur intérieure te happer. Une fois que Tanith est aussi entrée, tu refermes la porte, bloquant ainsi le froid et vous laissant dans une chaleur bienfaisante. Tu te débarrasses mollement de tes bottes pleines de neige et tu t'avances dans le chalet de bois. C'était beau, c'était chaleureux. Un endroit qui te ferait sans aucun doute le plus grand des biens. Tu n'avais plus ressenti cette chaleur dans ton coeur depuis un trop long moment. C'était agréable de se sentir en sécurité et au chaud. Tu te laisses choir sur le sofa moelleux, démontrant ainsi ton manque de goût pour la vie que tu mènes. Tu étais lasse, Juliette, beaucoup trop lasse. Plus rien ne te faisait envie dans ce bas-monde. Y a-t-il d'autres gens dans ce chalet?
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Re: The snow falls slowly on your empty head. ~ PV Tanith | Mer 29 Avr 2015, 22:58
Marcher avait été laborieux sous cette neige tenace. Tanith était venue, en dépit de sa volonté de se préserver. Elle n'avait pas anticipé autant devoir risquer sa vie, ce serait à refaire, honnêtement elle ne serait pas venue. Elle sentait les bras contre elle. Elles progressaient à allure égale en luttant contre les flocons qui s'éparpiller sur leur visage. Le chalet se rapprochait lentement de leurs visions. Bientôt elles pourraient rentrer, elle se rapprochait de cette nouvelle personne en songeant aux possibilités que la porte ait été fermée le temps qu'elles reviennent pour maintenir le chalet dans une chaleur constante. Rien qu'à cette pensée, sa main se serra sur son écharpe jusqu'à ce qu'elle lui serre un peu trop le cou. Elle se détacha un peu de Juliette sans la quitter juste pour desserrer l'étreinte qui l'étouffait et reprit la marche tranquillement dans le silence et le froid ambiant. Le froid la congelait un peu comme il s'infiltrait un peu partout. La neige humidifiait ses cheveux, ses vêtements. La porte lui paraissait encore loin, elle se colla contre Juliette en se souvenant de tous ces manchots se collant aux autres pour se réchauffer.
" ... Allez la porte, viens"
Oui, il était permis de rêver. Elle aurait bien voulu que le chalet se rapproche de quelques mètres pour rendre la traversée moins longue. Quand elle songea qu'elle avait pu entendre son ton un peu suppliant, elle toussa, puis se fit moins collante tout en soutenant toujours un rythme de marche similaire. Une fois la porte ouverte, elle n'eut pas le réflexe de la pousser alors que d'ordinaire, elle se serait précipitée en première pour se ruer près du feu crépitant qui devait être allumé. La fumée à l'extérieur attestait que les bûches avaient dû se consumer à l'intérieur de l'âtre et rien qu'à cette pensée, Tanith se sentait bien mieux. Elle eut une véritable bouffée de chaleur en entrant. La jeune femme dans des mouvements lents retirait ses bottes. Tandis que Tanith suspendait son manteau, son hôte se traîna vers le canapé où elle s'y écroula dans un bruit sourd. On aurait dit que s'il n'y avait pas eu de meuble pour la retenir même le sol aurait convenu. En fait, elle paraissait se moquer de tout à dire vrai. Quelle personne avait donc ramené notre petite scientifique ? Elle fixa sa chevelure comme pour chercher la réponse à travers ses mèches, son visage. Tanith allait faire une boisson chaude quand elle entendit que la jeune femme lui demandait si d'autres personnes logeaient ici.
" Oui, ils sont soit sortis, soit à l'étage. On a le salon pour le moment. "
Elle revint avec une tasse de thé chaud et s'assit près de son hôte en sirotant un peu de boisson chaude. Quand son épaule fut en contact avec celle de Juliette, elle eut un toucher si glacé que si ses cheveux avaient une volonté, ils se seraient dressés sur sa tête.
" Tiens ça ! ", lui dit-elle en lui donnant sa tasse brûlante entre ses mains.
Cela la réchaufferait sans doute un peu. Le feu était en face d'elle et ondulait avec le feu qui arrivait à passer parfois par la cheminée. Les rafales de vent se donnaient à coeur joie dans la cheminée tandis que Tanith revint avec une autre tasse qu'elle posa sur la table basse face à la cheminée et reprit la sienne en l'arrachant presque. Elle n'avait absolument pas pensé à son invitée, elle était installée alors pour elle c'était affaire classée. A présent, elles étaient deux à pouvoir se réchauffer.
" On t'a jamais dit que rester sous une tempête de neige c'est pas recommandé", fit-elle un peu rudement en faisant tourner le contenu de sa tasse.
Les souvenirs du moment où elle l'avait retenue dans le vide lui revint, elle avait pu voir ces yeux... elle se souvenait de leur expression et ne pouvait s'empêcher de la regarder du coin de l'oeil en attendant une réaction.
Coeurs : 135 Messages : 306 Couleurs : chocolate J'ai traversé le portail depuis le : 05/08/2014 et on me connaît sous le nom de : Sky Angel. Mon nom est : Julian Sanders Ramsey dit Lupin. Actuellement je suis : amoureux et pansexuel. Il paraît que je ressemble à : Misaki Yata et à ce propos, j'aimerais remercier : Faelyn ♥
Re: The snow falls slowly on your empty head. ~ PV Tanith | Lun 04 Mai 2015, 16:30
Juliette & Tanith
« The snow falls slowly on your empty head. »
Assise sur le sofa moelleux, ton regard vide observe les alentours. On pourrait croire que tu regarde attentivement chaque chose, alors que non. Tu ne fais que laisser ton regard vagabonder dans la pièce et tes prunelles grises ne distinguent rien de plus que de vagues formes. Oui, ils sont soit sortis, soit à l'étage. On a le salon pour le moment. Sa voix te paraissait lointaine. Elle n'était plus dans la pièce; elle était un peu plus loin. Cet endroit chaleureux n'enlevait rien à ta froideur habituelle. Autrefois d'un naturel social, aujourd'hui, tu ne voulais plus parler à personne. Tu ne voulais même plus supporter la présence de quelqu'un d'autre. Une personne détruite devient forcément un nouveau genre de personne. La personnalité change et pour toi, ce fût radical. Après ta mort et ta résurrection, tu avais laissé la douleur prendre possession de ton coeur pour ne plus laisser entrer personne.
Tanith revint au salon et prit place près de toi. Elle sirotait une liquide quelconque dans une tasse. De la fumée s'en échappait et lorsque la demoiselle assise à ton côté toucha ton épaule de la sienne, cela sembla déclencher quelque chose en elle. Tiens ça! Lentement, tu la regardes. Lentement, tu lèves tes mains vers la tasse. Lentement, tu en prends possession en la regardant se relever et disparaître à nouveau. Tu laisses docilement le liquide chaud te réchauffer les mains à travers la tasse. Ça du bien et en même temps, tu t'en fiches bien. Que tu aies des engelures t'importait peu. Quelques temps plus tard, Tanith revint avec une deuxième tasse fumante pour la poser sur la table et reprendre la sienne avec un geste brusque. Heureusement que tu n'offres aucune résistance sinon le contenu de la tasse se serait retrouvé sur toi et le canapé. Ton regard gris se pose sur la tasse posée sur la table, mais tu ne fis pas mine de la prendre pour réchauffer encore un peu tes mains glacées.
On t'a jamais dit que rester sous une tempête de neige c'est pas recommandé. Sa voix était rude, mais tu ne réagis pas. Peu importe qu'elle soit sèche avec toi. Tu regardais obstinément la tasse que tu n'avais pas prise en sentant le regard de Tanith sur toi. Tu sais à quel point ton regard est si vide. Il démontre combien tu es abattue, détruite. Que tu souffres. Tes yeux ont toujours parlé pour toi. Dans n'importe quelle situation. Pas besoin de dire de ne pas rester sous une tempête de neige pour savoir que ce n'est pas recommandé... Étant une créature des neiges, tu le savais mieux que personne. Seulement, le fait que tu restais sous cette tempête n'était pas parce que tu ne savais pas que ce n'était pas recommandé. C'est parce que tu espérais presque qu'elle t'emporte avec elle. Éteignant ta vie une bonne fois pour toute. Mais te voilà dans ce chalet à présent. Tu te penches légèrement et tends la main vers la tasse posée sur la table pour la prendre dans tes mains. Sa chaleur apaise la froideur de tes doigts, mais pas celle de ton coeur meurtri.
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Re: The snow falls slowly on your empty head. ~ PV Tanith | Mer 06 Mai 2015, 18:49
Les deux femmes se trouvaient à présent à l'abri de toute menace de neige, de chute et autres désagrément. Tanith ne pouvait s'empêcher que cela aurait pu mal tourner, elle qui aime tout planifier, elle ne pouvait concevoir qu'elle soit passée si prêt d'une catastrophe. Elles auraient pu finir perdues quelque part dans la montagne ou tombées au fond d'un gouffre, rien de très réjouissant. La jeune femme restait sur ce sofa aussi éteinte qu'elle l'avait précédemment été. C'était comme si l'énergie ne l'avait jamais habité, c'était effrayant. Tanith avait repris le cours de sa vie sans que rien ne la dérange, en oubliant même son invitée. Ce n'était que lorsqu'elle sentit son épaule froide qu'elle réagit. Juliette n'avait rien dit sur la présence de ses amis, après tout au moins cela lui afisait un toit, elle n'avait pas à se plaindre. Tanith se passait et repassait ce qu'il s'était passé comme un scientifique pendant une expérience. Elle n'avait aucune envie de remettre un pied dehors vraiment. On entendait le grondement du vent toujours présent. Les flocons tombaient si vite que l'on voyait plus grand chose par la fenêtre. Tout allait vite être recouvert d'une nouvelle couche de neige.
Juliette avait bien pris la tasse qu'elle lui avait tendue, mais pas celle qu'ensuite elle lui avait préparé. Tandis qu'elle fixait le liquide tourner dans sa tasse, elle lui sortit une phrase sèche, dépourvue de ce qu'on pouvait appeler : la compassion. A cause d'elle, elles auraient pu mourir, à cause de ce côté amorphe dans lequel visiblement elle se complaisait. Elle avait l'air de s'y complaire. Tanith savait qu'elle n'était pas d'un naturel souriant. Voir une personne aussi vide d'énergie la rendait agacée. Elle ne parvenait pas à rester immobile, il fallait toujours qu’elle réfléchisse ou bouge. Voir que cela ne gênait pas Juliette de rester ainsi, elle l'agressa un peu sur ce ton de reproche et de dédain. Tanith ne comprenait pas cette personne et lui faisait bien comprendre, au moins elle le saurait. De toute façon vu son caractère éteint, elle n'allait pas répondre et elles finiraient la soirée à fixer le feu danser dans la cheminée, elle en était sûre. La vie jouait parfois de sacrés revers, car tout ne se passa pas comme la scientifique l'avait anticipée à nouveau. Ce n'était pas important, elle aimait aussi le silence. Elle n'avait pas perdu ce regard vide qu'elle avait vu quand leur regards s'étaient échangés. L'avait-elle vraiment gardé en mémoire ou volontairement oublié ? Peut-être avait-elle jugé qu'elle n'avait pas à s'en mêler ? Son infusion avait à présent une belle couleur, elle allait la boire lorsque rapidement après sa remarque une voix se fit entendre. Aussitôt Tanith tourna la tête vers Juliette, comme si elle sentait un événement inattendu arriver. Juliette lui répondit avec le même aplomb qu'elle et ça elle ne s'y attendait absolument pas. Elle la regarda comme une bête curieuse, un être qui échappait à son contrôle. Tanith l'avait dit en songeant à la bêtise qu'avait fait cette personne de rester immobile et cette personne lui renvoyait presque en écho la même chose. On appelait cela l'arroseur arrosé, sauf que ce n'était pas prévu... L'ange la laissa boire son infusion sans rien dire en pinçant les lèvres. Elle tentait de se remettre de cette surprise. Tanith l'avait sous estimée dans ses attitudes et elle se retrouvait piégée par ses certitudes, son aveuglement aussi peut-être. Même si sa voix n'était pas très vive, elle sentait bien que ce ton-là était sans appel.
" Heu... "
C'était un bon début, pour une fois elle était un peu déboussolée. En fait, ce n'était pas vraiment le contenu de son message qui lui posait autant de problème. Elle n'avait pas du tout anticipé qu'elle pourrait agir ainsi.
" Enfin... on est bien mieux ici.", fit-elle de son air le plus léger possible.
Tanith n'était vraiment pas quelqu'un qui souriait volontiers, mais là elle prenait un ton plus doux. Après ce qu'elle venait de dire, c'était le minimum pour éviter cet échange de regard plutôt dur à tenir.
" .... Tu faisais quoi là bas...?" C'était un peu tard pour demander une telle chose, mais bon il était permis de se réveiller en retard. Tanith tentait une approche, elle se sentait un peu... embêtée de sa réflexion. Elle s'était sentie bête sur le coup... un vrai retour de flamme.
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Re: The snow falls slowly on your empty head. ~ PV Tanith |
The snow falls slowly on your empty head. ~ PV Tanith