que son regard adoucisse le tien » ashleigh | Dim 14 Juin 2015, 13:37
que son regard adoucisse le tien ∞ Ashleigh
Aimée était crevée. Complètement lessivée. Elle songeait déjà à son bon lit douillet alors que ses yeux semblaient embrumés. Elle ne cessait de bailler, et avait même finit par accélérer le pas pour pouvoir vite se jeter dans son lit et dormir comme une loque, certainement toute habillée. Elle se réveillerait le lendemain avec des douleurs partout, parce que mal installée, et toute habillée, mais elle s'en foutait. Là maintenant tout de suite, elle avait sommeil. Il fallait dire qu'ouvrir un portait de la Terre à l'île était déjà assez fatiguant, mais quand cela suivait une journée de travail, au cours de laquelle elle avait couru comme une dingue à droite à gauche... Foutue paperasse. Entre les contrats à renouveler, les assurances et tout le bordel, sans compter le travail en lui-même (elle avait d'ailleurs failli oublier des répliques, elle aurait pas été dans la merde...), elle en pouvait plus... Alors elle était crevée. Complètement lessivée.
Et de mauvaise humeur. Oui, certes, ça changeait assez rarement, ça. Mais en fait, si, c'était vachement différent, même si cela pourrait paraître surprenant. D'habitude, elle s'énervait vite. Là, il suffisait qu'on lui parle pour qu'elle bouffe la main de l'inconscient qui avait osé la déranger. C'est dire comment elle était agréable... Et en fait, elle donnait même pas envie qu'on l'approche. En temps normal, elle était quand même assez mignonne, donc les mecs biens lourds qui la cherchaient, c'était pas surprenant. Là, elle faisait même fuir les enfants. Il fallait dire qu'elle donnait l'impression d'être une psychopathe en recherche de sa prochaine victime, aussi... Très aimable et agréable. Très mignonne. Très abordable.
En plus, ce con de portail s'était pas ouvert au bon endroit. On va dire qu'elle était déjà trop hs pour réfléchir correctement et s'était donc complètement gourée de destination. Du coup elle était dans le parc. Elle aimait pas le vert. Elle aimait pas les oiseaux qui chantaient. Elle aimait pas le bruit cristallin de l'eau qui s'écoule. Actuellement, elle aimait rien du tout, sauf son lit. C'était un zombie, actuellement. Elle aimait même pas les enfants et le chocolat – elle qui était, en plus d'être super maternelle, addict au chocolat – là tout de suite. Et elle aimait pas que des gens croisent son chemin, non, qu'ils osent exister dans le même monde qu'elle. Fallait qu'elle dorme. C'était vital. Pas que pour elle.
Et puis non, la vie en décida autrement, son rendez-vous avez son lit douillé devrait être reporté à plus tard. Parce que même en était un ours, elle ne pouvait pas ne pas réagir à ce qu'elle vit après quelques minutes de marche. Elle regardait le monde d'un œil sévère et endormi, et soudain, ses mirettes se posèrent sur un groupe de personne. Un de ces groupes de personnes qui lui donnaient envie de cogner, un de ces groupes aux sourire pervers et aux pensées absolument pas délicates. Alors elle se mit en tête de soigneusement les éviter... Jusqu'à ce qu'elle voit la charmante tête blonde qu'ils entouraient. Elle avait un visage de porcelaine et un air paniqué. Elle était mignonne comme tout, et les vautours laids comme tous. Aimée passa en mode terminator. Notez que cela arrive assez souvent.
Une bourrasque fit chanceler deux des types alors qu'elle approchait du groupe avec une aura meurtrière. Elle tendit la main, et deux autres se retrouvèrent à fuir des pétales de fleurs tranchants. Enfin, elle sauta littéralement sur le dernier, et en cinq seconde, il était k.o. Puis elle se tourna vers un des mecs au sol, qui ne s'était pas barré, et elle le bouffa du regard.
« Dégage. Tout de suite. »
Il s'exécuta. Comme quoi elle savait être effrayante... Quand enfin elles se retrouvèrent seules – après avoir fait peur à des pseudo-terreurs – la brune se tourna vers la gamine apeurée. Un semblant de tendresse traversa ses yeux, et elle s'adoucit quelques peu.
« Ça va, rien de cassé ? Ces gens t'ont rien fait ? »
« Greeuh... »
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Re: que son regard adoucisse le tien » ashleigh | Dim 14 Juin 2015, 21:41
Que son regard adoucisse le tien. ∆ Requiem
C’était censé être un endroit pur. C’était censé être un endroit tranquille. C’était censé être un endroit où l’on pouvait se détendre en paix et sérénité. Alors pourquoi est-ce que l’humanité était aussi stupide ? Alors pourquoi la chance n’aimait décidemment pas Ashleigh ? Il ne faut plus s’étonner si certains deviennent des misanthropes. Il y a tellement de raison de le devenir dans ce bas monde. La vie n’est pas une patate, malheureusement. Arriver au mauvais moment au mauvais endroit allait finir par presque devenir une habitude si ce genre de chose se répétait. C’était une fois, oui, mais c’était déjà bien assez pour le noter.
Elle était neutre, elle était elle-même et elle voulait prendre l’air. Un air frais qui lui ferait du bien parce que passait son temps à jouer les filles modèles et à être joyeuse commençait à devenir légèrement agaçant. Elle ne le faisait que en cours ou face à des inconnus mais c’était déjà bien assez. L’odeur de la nature, ça faisait toujours plaisir de la sentir. C’était les bases de tout. Alors c’était agréable de venir au parc, même si elle n’aimait plus vraiment être seule, c’était toujours bien. C’était sûrement ce que l’on pouvait noter dans ses bonnes habitudes car ça l’était très certainement. Ça la rendait plus… sereine ? Oui, sûrement. C’était rare mais sûrement. Sauf lorsque que le destin jouait aux échecs parce qu’il trouvait sûrement drôle le fait de rendre la vie des autres totalement pourries. Ça faisait peur de ne pas savoir pourquoi est-ce qu’on ne pouvait décidemment pas être heureux, dans un sens. Ça lui faisait peur, à la blonde.
Elle se baladait gentiment avant d’ignorer magnifiquement un groupe de personnes lui disant… bonjour d’une manière ASSEZ FLIPPANTE. Et, elle n’aurait pas du mais en fait si, parce que c’était des gens louches. Des gens louches qui avaient décidé de l’empêcher de partir, de l’empêcher de fuir, de s’éclater à lui barrer tout chemin possible. Elle était entourée, elle avait peur. Ça se voyait dans ses yeux. On ne sait jamais ce que l’on peut nous faire. Elle sentait et voyait son corps trembler tandis qu’elle restait sur place, totalement crispé et n’ayant pas la moindre force pour bouger, là. Si ça continuait, elle allait sûrement utiliser la force, mais contre autant de personnes ce n’était vraiment pas possible de jouer aux héroïnes. Elle empirerait juste son cas, alors elle rester là, à trembler.
Elle se retenait de pleurer parce qu’elle avait peur de ce que l’on pourrait lui faire.
Ça, c’était avant que quelqu’un décide d’envoyer voler deux des gars. Ashleigh fermait les yeux, peut-être que l’on voudrait la frapper ou la prendre en otage aussi. Elle ne les rouvrit qu’à moitié alors qu’il n’y avait décidemment plus personne en dehors de la fille qui venait de tous les envoyer on-ne-sait-où. C’était incroyable ? Très certainement. Inhabituel aussi. Elle avait arrêté de trembler, un peu. Elle regardait l’inconnue, elle l’écoutait. Elle ne savait pas si elle devait avoir confiance ou partir en courant parce que ça lui faisait peur, beaucoup trop peur. Elle ferait peut-être mieux de répondre et puis, la brune n’avait pas l’air si méchante. Quoi que, il faut toujours se méfier des apparences, c’est un fait. C’était aussi un fait qu’elle l’avait sauvé des gens bizarres qui ne lui voulaient que du mal.
« Ça va… je crois. Rien, ils n’ont rien fait… j’ai juste eu la peur de ma vie. »
Mais la dernière phrase, elle l’avait juste murmuré parce qu’elle ne voulait pas qu’on l’entende. Elle n’aimait pas qu’on sache de quoi elle était effrayée même si c’était tellement évident et normal que n’importe qui le saurait.
kingyo pour pride ♥
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Re: que son regard adoucisse le tien » ashleigh | Mar 16 Juin 2015, 17:13
que son regard adoucisse le tien ∞ Ashleigh
Elle avait sommeil. Mais son lit devrait l'attendre encore un peu, un petit peu. Un tout petit peu. Son regard se posa sur la tête, terrorisée, de la blonde. Peut être un peu plus finalement. Elle se mordit l'intérieur de la joue, se donna deux claques mentales, releva un (semblant de) regard déterminé et se pencha légèrement en avant ; du haut de son mètre soixante dix et quelques, la gamine semblait petite. Et fragile. Incroyablement fragile face à elle qui, malgré son allure qui était à présent celle d'une fille – une femme, même – faisait robuste. Elle, une simple bourrasque semblait capable de l'emporter... Loin.
La blonde releva un magnifique regard azur, d'une profondeur insoupçonnée tâchée de cette peur qui la faisait trembler. Aimée en aurait presque eu le souffle coupé tant le visage de la jeune fille était beau, elle semblait n'être qu'une jolie poupée de porcelaine que quelques pervers auraient trop chamboulé – ils avaient été punis pour cela. Elle respirait l'innocente candeur enfantine, inspirant ainsi quelques désirs de protection, quelques côtés maternels légèrement refoulés par la brune. Enfin, ses traits se détendirent, comme pour apprivoiser ce chaton égaré, alors que Requiem penchait la tête, devant elle. La jeune fille semblait hésitante à lui parler ; elle avait tort, après tout, elle venait bien de la sauver. Bon, c'était flippant quelque part, mais là, fatiguée, Aimée était ronchon et particulièrement susceptible. Donc elle fit une petite moue. Jusqu'à ce qu'enfin la blondinette ne l'ouvre.
« Ça va… je crois. Rien, ils n’ont rien fait… »
Elle sembla murmurer quelque chose, mais Aimée ne comprit pas le sens de ce soupire. Alors elle l'éradiqua de son esprit et passa à autre chose. Trop fatiguée pour chercher d'avantage à comprendre. Et puis cela ne devait pas être d'une importance capitale, non plus.
« Je m'appelle Aimée. Et toi ? »
Elle regarda rapidement autour d'elles, songeant soudain qu'ils pourraient très bien revenir. Rester là n'était pas vraiment malin. Dans son état, elle ne serait pas non plus capable de foutre leur raclée à un autre groupe... Oui non, même, s'ils étaient trop nombreux, même dans sa plus grande forme, elle n'y pourrait rien. C'était juste Requiem, pas Chuck Norris... On avait tendance, et elle-même plus que les autres, à la croire invincible, dans le sens où une armée de vikings ne parviendraient même pas à lui casser le petit doigt. Pourtant, elle restait une femme, et physiquement pouvait se montrer plus limitée qu'un hommes testostéronné à mort – voire moins que ça. Mais cela était rassurant, de se dire forte, c'était tellement mieux que de se sentir faible. Puis son ego, sa fierté mal placée, tout ça...
« Viens, on va ailleurs, on discutera un peu plus, d'accord ? Je te ramène chez toi, ça te dit ? Que ces pervers s'en prennent pas de nouveau à toi. »
Puis elle se mit en route pour s'éloigner.
« Greeuh... »
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Re: que son regard adoucisse le tien » ashleigh | Jeu 18 Juin 2015, 23:42
Que son regard adoucisse le tien. ∆ Requiem
Son regard, azur, regardait la brune qui l’avait sauvé. Elle avait toujours peur, elle était toujours effrayée et cela ne changerait pas. Le nom de cette héroïne était Aimée. C’était particulier, original mais jolie à entendre. Ce n’était pas comme-ci la blonde avait un prénom des plus communs aussi –bien que si, en fait, juste que ça s’écrivait d’une manière plutôt spéciale-. Aimée n’avait pas l’air bien méchante, juste un peu… Effrayante. Et ce n’était pas après s’être fait entourer de gars bizarres qu’on pouvait se détendre si facilement. Surtout pour l’adolescente, elle était beaucoup trop peureuse et elle ne le savait que trop bien.
« Heu, Ashleigh. »
Elle en oubliait la politesse de dire « enchanté. Elle n’avait pas vraiment les idées très claires, bien au contraire. C’était tellement le brouillard dans son esprit qu’elle n’arrivait plus à penser à grand chose. Juste qu’elle allait bien et qu’elle ferait mieux de ne pas rester dans le coin. Que le monde était encore plus horrible que ce à quoi elle pensait. Elle commençait à perdre foi en l’humanité, déjà qu’il ne restait plus grand chose depuis qu’elle avait connu son beau-père, ce n’était pas mieux là. Les gens n’avaient-ils aucun sens moral ? Heureusement qu’il y avait des exceptions, que ferait-on sans eux ?
« Viens, on va ailleurs, on discutera un peu plus, d’accord ? Je te ramène chez toi, ça te dit ? Que ces pervers ne s’en prennent pas de nouveau à toi. »
Elle tremblait moins, elle n’avait pas confiance pour autant. Il ne faut jamais faire confiance aux inconnus, c’est la première et la plus importante des règles à respecter. Son regard prouvait toujours à quel point elle pouvait avoir peur, à quel point elle pouvait être faible. Même face à quelqu’un qui l’avait sauvé, aidé, elle ne le savait pas trop. Au final, on la sauve toujours, comme quoi… Ça faisait déjà deux fois, après tout. Deux fois qu’elle retiendrait.
Il n’empêchait pas qu’elle reprenait ses esprits, qu’elle les retrouvait et qu’elle voyait clair. Elle pouvait penser et savoir ce qu’elle devait dire, savoir ce qu’elle devrait faire. Savoir comment être, aussi.
« Ce n’est pas contre toi mais… peut-on réellement faire confiance aux inconnus ? »
Elle était mal placée pour dire ça. Elle voulait juste savoir, ça l’intriguait, elle voulait savoir si elle ne ferait pas mieux de partir en courant là, tout de suite. Même si Ashleigh changeait tout le temps d’avis sur les autres, tout comme de comportement, elle voulait au moins garder un avis objectif. Notons qu’elle n’avait pas vouvoyé, il n’y avait aucune raison de le faire, là. Vu que c’était un geste réciproque.
« Néanmoins, je n’ai pas envie de rester ici. »
Ça. C’était dit. Enfin, elle suivit néanmoins la brune qui s’était mis en route pour quitter cet endroit. Cet endroit où la blonde ne remettrait sûrement pas les pieds, seule, avant un bon moment.