Il y a des gens de qui on tombe amoureux au premier regard. Il y a des gens avec qui on sait qu'on s'entendra bien, de façon inéluctable. Il y a des gens avec qui le courant passe tout de suite et puis, il y a d'autres gens avec qui ça court-circuite. Parfois, il suffit d'un mot plus haut que l'autre, d'un haussement de sourcil, d'une expression du visage pour qu'une relation soit à jamais réduite à néant. Il est dit que les bonnes ententes viennent d'une certaine concordance aux niveaux des atomes ou quelque chose comme ça, pourtant aucun mot n'est jamais dit pour les mauvaises accointances. Et si tout n'était qu'une histoire de métaphysique ? De chimie ou de sciences quelconques. Les pigeons ne volaient pas avec les aigles, de la même manière que les chats ne fricotaient pas avec des chiens et par extension, les Dimitri ne s'entendaient pas avec les Ciel.
***
Le ciel était incroyablement bleu aujourd'hui, sa couleur rappelait assez tes yeux, Dimitri. Tu étais fier de tes yeux. Fier de ton visage aussi, fier de tes cheveux. Fier de toi, en fait. Ce matin, tu t'étais réveillé d'humeur taquine, méchamment taquine. Dès que tu avais pointé le nez en dehors de ta chambre, tu avais cherché Huy, ce pauvre démon pour lui faire des misères. A ton gram dam, il n'était pas là. D'ailleurs, personne n'était là. Tu ne savais pas où étaient passés tes colocataires et tu t'en fichais. Toi, ce que tu voulais, c'était t'amuser un peu. Car, avant d'être le leader d'un trio de jeunes talents, avant d'être le maître de maison de ton lieu d’habitation, avant d'être un mage, avant tout, tu étais un enfant. Et comme tout enfant qui se respecte, tu adorais jouer, même si tes jeux étaient d'une nature particulière.
Donc, c'est avec des pensées espiègles que tu t'étais rendu au marché, endroit qui, en général ne te plaisait pas du tout. Mais tu avais bien voulu faire une exception, il n'y avait pas meilleur lieu pour s'amuser qu'une place bondée de monde à toutes heures de la journée et ça, Dimitri, tu le savais très bien. Il devait être un peu plus de quatorze heures quand tu arrivas au marché. Les gens étaient toujours là, avec leurs paniers, leurs cabas, leurs sacs, leur bonne ou mauvaise humeur et leurs émotions, qui t'agressaient comme autant de marteaux dans ton crâne. Toutes ces personnes ressentaient beaucoup trop de choses à ton goût. Tu les trouvais pénibles avec tous leurs sentiments et tous leurs ressentis. Comme si tes propres sensations ne te suffisaient pas.
Parmi tout ce monde, tu cherchas ta cible, ta victime. Tu ne savais pas encore quelle farce de mauvais goût tu allais jouer. Tu improviserai en fonction de la personne, bien que tu avais un petit penchant pour les humiliations publiques. Un effet de ton caractère quelque peu sadique. Au loin, tu aperçus un homme, un garçon plutôt. Il avait des cheveux noirs et un visage relativement fermé. Ses vêtements te rappelaient les tiens. Tout comme toi, il semblait sorti du XIXè bien que tu trouvais que tu avais beaucoup plus de classe que lui. Dès le premier regard, tu ne ressentis que de l'animosité à l'égard de ce garçon. Pourquoi ? Très bonne question. C'était comme ça, il y avait des gens avec qui c'était physique. Pourtant, tu ne le voyais que de loin. Décidé, tu le choisis lui comme cible. Sournoisement, tu t'approchas à pas léger du garçon. Lorsque tu fus suffisamment près, tu remarquas sur lui un détail qui te frappa. Intrigué, tu laissa tomber ta farce (pour le moment) et t'avançais vers lui. Une fois à portée de voix tu lui lanças :
« — Et tête de corbeau, pourquoi t'as un bandeau sur l’œil ? C'est moche. »
Coeurs : 108 Messages : 204 Couleurs : Royalblue J'ai traversé le portail depuis le : 06/04/2011 et on me connaît sous le nom de : Zunnie Mon nom est : Daniel-Henry Ciel Crawley Actuellement je suis : Parce que j'ai une tête à avoir une amoureuse ? Il paraît que je ressemble à : Ciel Phantomhive ▬ Kuroshitsuji et à ce propos, j'aimerais remercier : Moi-même.
Re: Entre chien et chat | Lun 25 Mai 2015, 17:44
Entre Chien et Chat
Ciel ft. Dimitri ♛ « Parce que les corbeaux sont bien plus majestueux que les petits moineaux »
Tu marchais en regardant devant toi. Ciel, la tête haute, le regard peu intéressé par ce qui t'entourait. Tu fixais seulement le chemin qui te permettait de passer entre les gens, essayant de ne pas les toucher pour ne pas te faire remarquer. Trop tard. Ton allure attirait certains regards, non sans te déplaire, on aurait dit que tu sortais tout droit du XIXe siècle. Tes cheveux étaient soigneusement peignés, tu portais une chemise blanche où un ruban noir entourait le dessous du col et par dessus, tu portais une veste bleue royale ornée jolis boutons dorés. Ton cache oeil était toujours fidèlement posé sur ton oeil maudit, sans quoi les gens pourraient en être effrayés.
Tu t'arrêtas soudainement devant une vitrine qui avait particulièrement attiré ton attention. Une pâtisseries confiseries. Seul Oz savait pertinemment que ton péché mignon, la seule chose qui pouvait t'adoucir dans n'importe quelle situation était les gâteaux. Pas les biscuits ni les bonbons. Les véritables gâteaux munis d'une pâte, d'une bavaroise, de quelques fruits et parfois de nappage en chocolat. C'est cela que tu aimais. Alors que tu analysais chaque gâteau afin de voir celui qui te donnerait plus envie de le choisir, tu te fis interrompre par un de ces garnements, blonds en plus - non d'accord Oz, tu es blond mais différent - qui n'avaient qu'une envie, chercher des noises.
▬ Et tête de corbeau, pourquoi t'as un bandeau sur l’œil ? C'est moche.
▬ Au moins tu t'y es intéressé. Vu la manière dont tu m'as abordé, soit c'est un prétexte pour m'adresser la parole car en fait, tu t'es intéressé à mon accessoire qui me rend marginal, soit c'est vraiment que tu as une vie très excitante pour aller embêter celle des autres. Quoique. L'une des hypothèses peut ne pas exclure l'autre.
Ciel. Sacré Ciel. Ton répondant me surprendra toujours. Tu lui avais répondu de la manière la plus naturelle possible mais bien sûr, on sentait cette petite pointe d'arrogance à la fin de ta phrase pour montrer que tu n'étais pas le genre d'homme à te faire insulter de la sorte et que par ton éloquence, tu savais montrer que tu étais loin d'être sot. Tu regardas de la tête au pieds celui qui était venu te déranger à l'heure du thé - ou du goûter, il reste un enfant après tout. Il était habillé pratiquement du même style que le tien. Un admirateur sans doute ? Tu y prêtas peu attention mais pour une fois, tu t'intéressas à la personne face à toi. Il devait avoir ton âge mais quant est-il de la différence de maturité ?
▬ Tu as perdu ta mère petit moineau ? Je n'ai pas l'option baby-sitting désolé.
Lorsqu'il se redressa devant toi, tu remarquas qu'il était un peu plus grand que toi. Il devait faire la taille d'Oz à quelques centimètres près. Mais ce n'est pas la taille qui compte comme on dit. Tu n'étais pas effrayé et tu le regardais droit dans les yeux tout en lui adressant ton habituel sourire narquois.
▬ Môssieur le moineau aurait-il l'amabilité de décliner son identité ? Avant que je ne me demande étonnement si la politesse fait parti de son lexique.
Tu avais accentué le mot « étonnement » pour montrer à quel point tu te payais de sa tête. En même temps, de une, Ciel n'avait rien demandé, de deux, ce type était venu l'aborder de manière impoli et avait dit que son cache-oeil était... Laid.
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Tu marchais en regardant devant toi. Ciel, la tête haute, le regard peu intéressé par ce qui t'entourait. Tu fixais seulement le chemin qui te permettait de passer entre les gens, essayant de ne pas les toucher pour ne pas te faire remarquer. Trop tard. Ton allure attirait certains regards, non sans te déplaire, on aurait dit que tu sortais tout droit du XIXe siècle. Tes cheveux étaient soigneusement peignés, tu portais une chemise blanche où un ruban noir entourait le dessous du col et par dessus, tu portais une veste bleue royale ornée jolis boutons dorés. Ton cache oeil était toujours fidèlement posé sur ton oeil maudit, sans quoi les gens pourraient en être effrayés.