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| Re: Count on me « EUGEMAX. | Sam 09 Mai 2015, 21:08 | |
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J’entrais dans le jacuzzi tout en écoutant d’une oreille attentive mon amie. Il est vrai que les bienfaits de ses fonctions n’ont pas de prix. Aussi lorsque je sentais mes muscles se détendre et l’effet de l’alcool dû à son taux trop élevé dans mon sang, je n’ai pu m’empêcher de rire bêtement à tout ce que mon interlocutrice disait. J’ai finis par me ressaisir et lui ai répondu « En fait… Oui et non. C’est à dire que tout pourrait être déjà fini mais je ne facilite pas les choses. J’essaye de trouver une chose qui fera la différence et mes choix changent constamment. Dieu merci je peux m’estimer heureuse de bien m'entendre avec mon équipe. » sinon ils pourraient croire que je me moque d’eux, alors que non. Il y a des gens qui prennent tout mal dans la vie et qui font exprès de vous faire des problèmes, qui vous pourrissent la vie et ensuite se victimisent dans le seul but de pouvoir vous critiquer dans votre dos. J’en ai longtemps souffert alors je ne veux pas que ça se reproduise. Pourtant de nature sympathique, honnête il me semble, je devrais être appréciée. Mais j’ai finis par comprendre avec le temps que ces gens-là sont jaloux de ma notoriété et de mes capacités. Je n’en veux pas à ces personnes : je les plains. Ils ne m’inspirent qu’une seule chose est c’est de la pitié. Alors s’ils veulent me rabaisser et tout faire pour que je sois au plus bas, qu’à cela ne tienne ! Au moins je sais que je suis bien meilleure qu’eux et que s’ils parlent de moi dans mon dos c’est parce qu’ils ont trouvé leur place : derrière. « Et toi ? Tu as des projets ou…? » J’ai encore plusieurs années d’études devant moi - au moins cinq à vrai dire - alors je me demande ce qu’une personne qui a un tout autre parcours pourrait faire. Sérieusement, vous me voyez mécanicienne ? C’est à peine si j’arrive à allumer le gaz sans hurler alors prendre une clé à molette et m’allonger sous une voiture, c’est non merci. « Mais parle moi un peu de tes relations. Tes amis, tes années au collège, au lycée, tout ça. » je me demande si c’était agréable pour elle d’être en scolarité. Des fois les élèves peuvent être très méchants - je suis bien placée pour le dire - alors ça ne m’étonnerait pas trop qu’elle me dise que tout s’est mal passé ; mais Maxime a l’air d’être une fille « cool » alors je n’en suis pas si sûre. « Personnellement j’ai dû déménager plusieurs fois - comme tu le sais déjà - et des fois ça n’a pas toujours été facile. Quand j’étais en septième année, j’ai été assez mal accueillie par les filles de ma classe. Je n’ai jamais su pourquoi d’ailleurs étant donné que je fais beaucoup d’efforts pour être quelqu’un d’agréable. » j’ai rentré mes bras à l’intérieur de l’eau et ai appuyé sur un des boutons pour que les lumières s’allument, variant ainsi la couleur de l’eau moussante. « Mais ensuite j’ai changé d’école et tout s’est bien passé. Les soirées entre filles, les copains... » ni une ni deux, j’ai pris une masse épaisse de mousse et lui ai tartiné le visage avec. Cette conversation devenait un peu trop sérieuse à mon goût...Ou alors c’est l’alcool qui m’a fait faire ça, mais dans tous les cas elle m’a rendu la monnaie de ma pièce. « Et toi t’as un copain ? T’en as déjà eu un, sinon ? » bien sûr que ça m’intéresse.
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| Re: Count on me « EUGEMAX. | Dim 10 Mai 2015, 18:16 | |
| ❝Count on me my friend❞ Maxime était heureuse de savoir que son amie était bien entourée, et que son équipe était assez ouverte et compréhensive pour suivre ses directives sans rechigner. Elle, qui avait toujours du compter sur sa propre personne pour arriver à ses fins, avait souvent songé à engager un assistant pour alléger la masse de travail qui pesait parfois sur ses épaules. Mais l’idée de ne pas avoir assez d’autorité ou d’être justement une mauvaise patronne lui faisait toujours oublier l’idée. Elle préférait faire les choses par elle-même, et ainsi être la seule à blâmer en cas de problème. C’était sa façon de travailler, et cela lui convenait. Néanmoins, il était évident que dans certains domaines, une assistance extérieure était toujours nécessaire. Comme dans le cas d’Eugenia par exemple.
« -Et toi ? Tu as des projets ou…?
-Pas vraiment, répondit-elle en s’amusant à faire glisser ses doigts sur la fine surface des bulles, à vrai dire j’ai pas vraiment de perspective d’évolution puisque je fais déjà tout ce que j’aime. Je bricole des trucs, j’en répare d’autres, et les gens achètent ce que je fais. L’avantage, c’est que je peux aussi bien créer des objets inutiles comme des petits jouets, ou des inventions qui aident vraiment les gens dans leur vie. Mais quoiqu’il en soit, la plupart du temps, ça fait plaisir aux autres, et j’avoue que c’est agréable de voir son travail apprécié, ajouta-t-elle le sourire aux lèvres. »
Difficile de croire qu’une jeune fille de dix-neuf ans seulement soit aussi investie dans sa vie professionnelle. Certains diraient qu’elle a toute la vie pour travailler, qu’elle passe à côté de sa jeunesse, etc. Le fait était qu’elle voyait simplement les choses différemment. Vivre de ce qu’on aime, n’est-ce pas là l’une des meilleurs façon de vivre, jeune ou non ?
Eugenia commença à faire le récit de ses années scolaires passées. Maxime eu ainsi la surprise d’apprendre qu’une fille aussi adorable qu’elle s’était parfois faite un peu malmenée à l’école. Et puis finalement, elle se rappela que ce genre de personnes -les bullies comme on dit parfois- ne faisaient justement pas attention au caractère de ceux qu’ils dénigrent. Elle-même en avait été la cible quand elle avait progressivement quitté le lycée pour se mettre à travailler. Il y avait les vieilles voisines qui critiquent la vie des autres pour oublier la leurs, les machos qui considéraient qu’une adolescente n’avait rien à faire dans le domaine de la mécanique, les autres élèves qui la trouvaient étrange… Au fond, elle se fichait pas mal de ce qu’on pouvait dire sur elle ; elle avait eu bien assez de personnes pour la soutenir à un moment donné pour savoir qu’elle ne valait pas rien.
« On ne m’a jamais vraiment emmerdée à l’école, fit-elle, la mine pensante, à vrai dire je traînais surtout avec mon cousin et ses amis -donc avec des garçons- et certaines filles me trouvaient « trop masculine » pour les fréquenter. Mais comme j’avais pas spécialement envie d’être leur amie, ça ne m’a jamais fait ni chaud ni froid, je t’avoue. Aussi je pense qu’elles étaient un peu jalouses car mon cousin était vachement mignon à l’époque, ricana-t-elle à ce souvenir. »
J’imagine qu’il l’est toujours, pensa-t-elle en son for intérieur. Un jour elle irait se renseigner sur Dean, histoire de voir ce qu’il était devenu. Et qui sait, peut-être reverrait-elle son cousin et renouerait-elle le lien familial qui avait été coupé quatre ans plus tôt ?
« Et toi t’as un copain ? T’en as déjà eu un, sinon ? »
Maxime haussa un sourcil et laissa un petit rire s’échapper de sa gorge avant de se retrouver la figure couverte de mousse.
« Héé ! Protesta-elle hilare, avant d’infliger le même châtiment à Eugenia. »
Elle prit ensuite le temps de se calmer afin de pouvoir répondre un peu plus sérieusement à la question.
« Pour avoir un copain, il faudrait d’abord que je tombe sur un garçon assez ouvert d’esprit pour accepter l’idée que sa copine soit plus douée que lui en bricolage et en mécanique. On dirait pas mais ça en travaille certains ce genre de détails ! Sinon oui, j’ai eu quelques flirts au collège, mais le graaaand amour-elle mima un arc-de-cercle avec ses mains pour appuyer ses propos- jamais. »
Faut dire qu’elle avait d’autres choses en tête à l’époque, et qu’elle n’avait pas vraiment le temps ou l’envie de penser à se trouver un mec. Ce qui était largement compréhensible.
Elle croisa les doigts et étira ses bras au-dessus de sa tête, réprimant un ronronnement de bien-être. Et puis une idée lui traversa l’esprit.
« Au fait, si jamais t’as besoin de mon aide pour ton projet, tu m’appelles hein, promis ? Et fais pas celle qui veut absolument payer parce que je travaille gratuitement si c’est pour t’aider, c’est catégorique. »
Elle fit une petite moue réfléchie avant d’ajouter avec un clin d’œil.
« Au pire, t’auras qu’à me faire de la pub dans les hautes sphères ! »
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| Re: Count on me « EUGEMAX. | Lun 11 Mai 2015, 22:19 | |
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« C’est pas tout mais... » il est temps pour nous de rentrer. Aussitôt dit, aussitôt fait ! J’ai éteint les lumières et les remous se sont arrêtés. Mon amie est sortie de l’eau, l’air boudeuse. Je n’ai pu m’empêcher de rire quand elle a failli tomber au sol. « Il y a des serviettes propres là-bas. » ai-je dit en pointant du doigt une sorte de local de rechange, non loin. Elle en a pris deux puis m’en a lancé une que j’ai rattrapée au vol. Ne supportant pas le froid, nous sommes rentrées en courant à l’intérieur. Puis avec tout ce que nous avons pu manger ce soir, un peu d’exercice ne peut nous faire de mal ! Je l’ai laissée rejoindre sa chambre pour se changer tandis que j’ai fait de même. Une dizaine de minutes plus tard - c’est le temps qu’il m’a fallu pour me recoiffer, faire ma toilette du soir et mettre mes habits de nuit - nous nous sommes retrouvées en cuisine. Apparemment je n’étais pas la seule à vouloir un dessert. « On a petit creux ? » je ne lui ai rien servi : elle connaît le chemin jusqu’au frigidaire. Pour ma part je me suis contentée de salé. J’ai embarqué avec moi les restes de tout à l’heure et c'est en traînant des pieds que je suis retournée sur mon lit douillet.
J’ai allumé la télévision et me suis bien enroulée dans ma couette. Le volume étant bas, j’ai très bien entendu les bruits de pas dans le couloir. Avec le marbre au sol et les plafonds hauts, les bruits retentissent toujours plus fort. Je ne vous parle pas de l'écho qu’il peut y avoir quand quelqu’un élève trop la voix. Un petit sourire se dessina sur mes lèvres alors que je hurlais le prénom de mon amie. La porte a beau être fermée, elle a dû m’entendre sans aucun doute. « Tu veux pas rester ici ? » lui ai-je demandé, hésitante. « J’ai des toasts, les beignets fourrés à la viande de tout à l’heure… et même un mini bar. » comme dans les hôtels. Lorsqu’elle s’est avancée j’ai vite compris que son ventre n’était pas entièrement rempli et qu’il y restait encore de la place. Je me suis poussée vers la droite, la laissant s’allonger près de moi. Pas que ce soit nouveau - quand on est dans une école pour jeunes filles on a l’habitude - mais disons que c’est la première fois depuis longtemps. Ça m’a paru étrange l’espace d’une seconde mais j’ai vite fini par changer d’impression. Il m’arrive des fois de me sentir gênée devant d’autres femmes et j’avoue m’être questionnée très sérieusement quant à mon orientation sexuelle, mais je ne suis pas attirée par Maxime. Ni par aucune autre il me semble...Enfin bon je me dois d’être digne de ma famille - très conservatrice au passage - alors je n’ai pas à penser à des choses pareilles. « Si tu veux boire et retourner chez toi demain avec une gueule de bois pas possible, sache que c’est le moment ou jamais. » bien sûr que je ne supporte pas bien l’alcool mais j’en bois tellement peu d’habitude. A quoi peut bien servir un mini-bar s’il n’est jamais vidé ? Et je ne parle pas seulement des paquets de M&M’s à l’intérieur. « Oh et puis merde. » j’ai jeté la couette au sol et me suis levée en un seul bond. « On va faire la fête ? »
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| Re: Count on me « EUGEMAX. | Dim 17 Mai 2015, 12:50 | |
| ❝Count on me my friend❞ Soyons honnêtes. Elle qui n’avait absolument pas l’habitude de se prélasser dans un jacuzzi dès que l’envie se faisait sentir, Maxime était un peu déçue d’en sortir. Elle ne manqua pas d’afficher un petit air boudeur quand Eugenia éteignit les lumières, et tira la langue à son amie quand celle-ci s’esclaffa après que la rouquine ait légèrement glissé sur la terrasse carrelée. Après avoir tendu -lancé serait un terme plus exact- une serviette à la jeune mage, la fille d’Héphaïstos imita son amie et se dirigea vers sa chambre afin de se changer.
Vu l’heure qu’il était, mettre directement son pyjama semblait tout indiqué. Ni une, ni deux, Maxime fouilla dans son sac à la recherche de ses habits de nuit et en sortit un tee-shirt un peu large maculé de taches de peinture -c’était un haut uni avant que ce petit idiot de Felix ne fasse l’imbécile dans son atelier et tache le vêtement de façon irrémédiable- ainsi qu’un short assortit. Enfin elle détacha sa chevelure rousse et la laissa retomber librement dans son dos. Ressentant encore cette sensation de tiraillement sur le cuir chevelu -toutes celles qui portent des queues de cheval ou des chignons hauts savent de quoi il est question- elle passa une main sur son crâne et le frotta un peu tout en farfouillant dans son sac de l’autre main. Elle en ressorti un paquet de bonbons qu’elle fourra dans une de ses poches avant de descendre à la cuisine afin de satisfaire une bonne fois pour toute cet estomac qui semblait ne pas avoir de seuil de satiété.
« On a un petit creux ? »
Elle se retourna et s’amusa de la présence d’Eugenia dans la cuisine. Maxime alla se servir dans le frigo tandis que son amie remontait dans sa chambre avec une assiette de restes. Elle en fit de même, mais avant de pousser la porte de sa chambre, elle entendit la blonde crier son nom depuis la pièce voisine et se dirigea donc finalement vers la chambre d’Eugenia.
« -Tu veux pas rester ici ? J’ai des toasts, les beignets fourrés à la viande de tout à l’heure… et même un mini bar.
-T’es pas obligée de m’appâter avec des beignets pour que je reste hein, s’amusa la rouquine, même si je les adore, ajouta-t-elle avec un clin d’œil. »
Elle prit place aux côtés d’Eugenia, et posa le paquet de bonbon entre elles, avec les autres friandises qu’avait cité son amie plus tôt.
« Si tu veux boire et retourner chez toi demain avec une gueule de bois pas possible, sache que c’est le moment ou jamais. »
N’étant pas totalement sûre du degré de sérieux dans cette phrase, Maxime préféra en rigoler. Il faut dire qu’elle n’avait jamais eu la gueule de bois -à vrai dire, la fille d’Héphaïstos se limitait toujours un peu trop quand il s’agissait de boire car elle avait peur de vomir. C’est une phobie comme une autre, et comme cela ne lui arrivait presque jamais -la dernière fois remontant probablement à ses quinze ans, alors qu’elle s’était tapé une vilaine gastro- elle appréhendait toujours trop. De fait, se prendre une cuite était encore une expérience inconnue pour Maxime.
Ceci dit, faire la fête avec Eugenia n’impliquait pas obligatoirement de se mettre absolument minable. Aussi, quand celle-ci se redressa d’un coup en s’exclamant « On va faire la fête ? » Maxime ne put que rire et répondre :
« Quand tu veux Miss, on commence par quoi ? » |
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| Re: Count on me « EUGEMAX. | Mer 27 Mai 2015, 16:19 | |
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Un sourire espiègle se dessine sur ses lèvres. « On met des fringues sexy. » répond Sixten à son amie avant de courir jusqu’à son bureau pour y prendre sa tablette, aller sur ses musiques enregistrées et faire monter le son au maximum. Elle se met à danser et à se déhancher face à la rouquine qui suit ses mouvements et semble faire de même. La suédoise laisse son invitée un instant et finit par retourner dans la chambre en tenant une pile de vêtements entre ses bras. « Fais le choix que tu veux poupée, mais ne touche surtout pas cette robe. » Elle prend un air faussement hautain tandis que son sourire ne quitte toujours pas ses lèvres. « Elle est pour moi. » dit-elle avant de prendre cette fameuse tenue par son cintre et se diriger vers la salle de bains. L’aristocrate ôte ses habits de nuit et les lance sur son lit. Elle a beau avoir des manières, elle n’en est pas pour autant totalement aigrie. Aussi quand il s’agit de faire nuit blanche en dehors de chez elle, la très charmante blonde sait dépasser ses limites et se transforme en une toute autre personne : plus folle, plus drôle, plus sereine. Sixten sort sa trousse de maquillage et commence à se pouponner. D’habitude trop discrète, elle décide ce soir de faire l’exception en déposant des paillettes argentées sur son fard à paupières et sa chevelure d’or qu’elle attache rapidement en un chignon mal fait. La base de teint, le mascara volumineux et le gloss transparent posé, elle prend enfin le temps de mettre sa tenue signée Atelier Versace. Osée et provocatrice, elle lui a coûté une petite fortune - mais tant pis pour l’argent et tant pis pour son image de fille sage ! Ce soir est le grand soir, celui où elle fera la fête comme aucune autre. La musique finit par s’arrêter et tout de suite les deux jeunes femmes se calment. Elles sortent main dans la main de la vaste chambre et font gaffe à ne pas faire de bruit pour ne pas réveiller la gouvernante de maison. Arrivées à l’extérieur, elles prennent place sur la voiturette de golf et prennent route jusqu’aux grilles protégeant le domaine. A peine dix minutes plus tard, une décapotable noire vient les chercher. Alors qu’elles rentrent à l’intérieur sans se préoccuper de ceux qui ont déjà pris place, Eugenia accepte une cigarette et se met à fumer. Il ne faudrait pas que ça devienne une habitude mais de temps à autres une clope ne peut faire de mal. Ils finissent tous par arriver au lieu de destination : une énorme villa dont s’échappe un son tellement fort que ça en fait mal au crâne. Un sourire en coin étire les lèvres de la suédoise alors qu’elle entre à l’intérieur. Ce n’est pas nouveau pour elle mais il est rare qu’elle prenne du temps pour sa petite personne, pour faire la fête, pour s’amuser toute une nuit sans se rappeler de quoi que ce soit le lendemain. Des universitaires, des gosses de riches. Ils sont tous là, ils agissent tous sans se soucier de leur statut social. Comme si ce soir tout est permis. Comme si ce soir leurs parents n’existent plus et leur intérêt pour leurs cours disparaît totalement. La nourriture est gratuite, les verres se remplissent aussi vite qu'ils ne se vident. Au bout d’une quarantaine de minutes, tous les invités se retrouvent au salon. Certains s'assoient sur les canapés tandis que d'autres s'allongent à terre. L’hôtesse ne se tient plus droite et n’a aucune crédibilité quand elle demande à ses invités de l’écouter attentivement - mais la plupart shootés, ils se taisent et laissent faire. Elle propose un jeu et tout le monde accepte. La moitié des joueurs ont passé leur tour et c’est finalement à la suédoise de jouer. « Action ou vérité ? » Eugenia hésite. Son interlocutrice lui sort la fameuse menace du gage. « Action. » Elle ferait tout ou presque, son état actuel ne lui permet après tout pas d'agir de façon très sensée.
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| Re: Count on me « EUGEMAX. | Ven 29 Mai 2015, 19:37 | |
| ❝Count on me my friend❞ Maxime n’était pas une habituée des grandes fêtes. Loin de là. Les seules soirées qu’elle ait jamais passé se comptaient sur les doigts de la main, et encore, il ne s’agissait là que de soirées organisées entre la quatrième et la seconde -avant l’accident qui avait diamétralement bouleversé sa vie. Cependant, il existe des choses qui méritent tout de même d’être vécues au moins une fois, et la demi-déesse n’était pas forcément contre l’idée de faire quelque chose de complètement fou, rien qu’une fois, rien qu’aujourd’hui. Enfin, cela semblait faire plaisir à Eugenia, et Maxime se doutait bien que son amie ne la pousserait pas à faire quelque chose qui la mettrait mal à l’aise, sous prétexte d’amitié.
Aussi, quand la mage se ramena totalement maquillée et vêtue d’une robe que Maxime n’oserait jamais mettre, cette dernière ricana encore un peu plus et se leva afin de se choisir une tenue. S’habiller sexy ne la dérangeait pas tant qu’elle n’avait pas à montrer plus de peau que de tissus -ceci dit, cela ne la transcendait pas non plus, comme pour d’autres femmes, à vrai dire elle s’en fichait un peu . Elle piocha donc un ensemble qui lui plaisait bien parmi le tas de vêtements ; un haut ample, dévoilant ses épaules, son ventre et mettant sa poitrine en valeur et elle renfila la jupe qu’elle portait au début de la journée.
▬ Eugenia, je suis une vraie brêle avec le maquillage, tu me files un coup de main ? demanda-t-elle avant de se crever un œil avec un crayon.
Une fois prêtes, la blondinette entraîna la rouquine par la main et elles s’éclipsèrent en voiturette de golf jusqu’à l’entrée du domaine, où une superbe voiture décapotable vint les chercher quelques minutes plus tard. Si elle n’en montrait rien à l’extérieur, intérieurement, Maxime bouillait d’envie de démonter ce petit bijou et d’en étudier le fonctionnement. N’est pas fille d’Héphaïstos qui veut !
On lui proposa une cigarette à l’intérieur, mais contrairement à Eugenia, Maxime déclina. Suite à un pari avec Clyde quelques semaines plus tôt -pari qu’elle avait perdu- elle s’était vue forcée d’essayer de tirer une taffe sur une des clopes du phénix. L’enfoiré s’en était payé une bonne tranche quand elle avait failli cracher ses poumons l’instant d’après. Depuis, elle s’était juré de ne jamais réessayer. Chose étonnante, elle tenait beaucoup trop à ses poumons pour ça. La voiture s’arrêta, et il ne prit pas plus de deux secondes à la rousse pour comprendre que la soirée se poursuivrait dans l’imposante demeure -pas autant que celle d’Eugenia, mais quand même- dont s’échappait une musique assourdissante, mêlée à des éclats de voix. Maxime se serait crue dans un de ces films hollywoodiens, où des jeunes gens plutôt fortunés saccageaient leurs maisons le temps d’une nuit et faisaient couler l’alcool à flot. C’était tout de même impressionnant pour elle, avouons le. Tous ces gens semblaient avoir plus ou moins le même âge qu’elle, mais leurs univers étaient radicalement différents. Ceci dit, la différence n’effrayait pas tant la jeune fille qui se laissa entraîner par Eugenia.
Comme les autres invités, elle dansèrent, burent, mangèrent , parlèrent, rirent, burent encore. Eugenia était encore plus ivre que tout à l’heure, et si Maxime avait fait plus attention, car il fallait bien qu’une des deux soit en capacité de surveiller les bêtises de l’autre, elle n’était pas des plus lucides non plus. Aussi, plutôt que de refuser la partie d’action ou vérité lancée par l’hôtesse -car un tel jeu entre personnes bourrées promet évidemment des situations embarrassantes- elle trouva l’idée amusante et accepta. Vint finalement le tour d’Eugenia.
▬ Action ou vérité ?
▬ Action.
La jeune femme se donna le temps de réfléchir à un défi assez intéressant pour que cela reste drôle, et lança finalement, avec l’air de ceux qui ont trouvé l’idée du siècle :
▬ Tu dois embrasser la personne qui se trouve à ta droite !
Personne qui se trouvait être Maxime. L’alcool faisant son effet, celle-ci éclata de rire. Ce défi lui semblait parfaitement désuet et inutile car ça n’était pas un simple smack qui la mettrait mal à l’aise. Encore moins si elle était bourrée. Ainsi, elle n’opposa aucune résistance et pouffa de plus belle une fois le bisou terminé. Ce que ce genre de jeu pouvait être stupide parfois !
▬ À ton tour la rouquine, action ou vérité ?
▬ Action.
Jeu stupide mais amusant lorsqu’on a quelques milligrammes dans le sang. De toute façon, Maxime devait être plus terre à terre que ces autres gens car elle ne voyait absolument pas ce qui pourrait l’empêcher de refuser si le défi -et le gage- ne lui disaient rien.
HRP▬ J'TROUVAIS CA RIGOLO MAIS JE CHANGE S'IL FAUT ♥ |
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| Re: Count on me « EUGEMAX. | | |
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