Les protecteurs, semblables aux flambeaux, font étinceler des diamants qui seraient enfouis dans l'ombre sans eux. ∞ (Sixdimir)
N’ayant pas oublié que l’entrepreneure devait lui rendre une petite visite, Eugenia s’est levée de bonne heure. Bien qu’elle adorait la chaleur de son lit, la jeune femme décida de le quitter sans plus attendre pour se diriger d’un pas léger vers son armoire. En voulant l’ouvrir, la porte se mit à grincer. La Fitzduncan, ne supportant pas ce bruit, venait de se rendre compte qu’elle se trouvait dans une autre chambre que la sienne ; elle fit une grimace et sortit aussitôt de la pièce pour se rendre dans une autre, beaucoup plus spacieuse.
“Mademoiselle ! Votre amie est là !” se permit d’hurler sa gouvernante, debout à l’attendre en bas des escaliers. “J'arrive de suite!” répondit aussitôt l’aristocrate, avant de se ruer vers son dressing pour y prendre une robe-short bleue à motifs blancs et enfiler sa paire de chaussures rouge. Ne voulant pas faire patienter son invitée, elle fit sa toilette et se brossa les cheveux en peu de temps.
Sixten mit du parfum, puis se rendit au rez-de-chaussée, où l’attendait une femme d’environ vingt-cinq ans. Vêtue d’un tailleur, sourire aux lèvres : son interlocutrice paraissait sûre d’elle. “Asseyez-vous, je vous en prie.” ce qu’elles firent aussitôt. Britta a ensuite apporté deux verres en cristal et une carafe d’eau sur un plateau en argent qu’elle déposa sur la table face aux jeunes femmes.
***
Satisfaite de notre rendez-vous et des tarifs proposés, je lui ai serré la main et hop ! Bon vent ! Pas que je n’apprécie pas recevoir de la visite - elle est très charmante - mais j’ai d’autres projets aujourd’hui, et j’aimerais pouvoir profiter du climat actuel avant qu’il ne se mette à tomber des cordes. L’autre jour j’ai bien failli tomber malade, mais cette fois-ci je ne prendrais aucun risque. Aussitôt dit, aussitôt fait : j’ai troqué ma tenue de printemps contre une jolie robe en laine, une paire de collants fins, une cape à mettre par dessus et des gants. Montre, sac et chapeau choisis, j’ai ensuite mis une touche de maquillage très discret, ma paire de bottes et suis sortie.
Alfred m’attendait là, près de la voiture, tenant la portière ouverte. Ne voulant pas laisser cet homme dans le froid, j’ai tout de suite avancé vers la voiture et suis entrée dedans après l’avoir salué. “Où allons-nous, mademoiselle ? –La fôret, j’ai quelques clichés à prendre.”
Nous sommes arrivés à destination une vingtaine de minutes plus tard. “Etes-vous bien sûre de vouloir y aller seule?” me demanda-t-il, légèrement inquiet. “Ne vous en faites donc pas, Alfred. Je serais de retour dans moins d’une heure.” sourire aux lèvres, puis me suis éloignée de lui sans dire un mot de plus. Au bout d’un certain temps, je suis arrivée face à un arbre immense comme je n’en avais jamais vu auparavant, ayant une sorte de planque au sommet. Intriguée, j’ai reculé afin de le prendre en photo, lorsque j’ai soudain entendu des bruits de pas. Sans rien dire et discrètement, je me suis retournée et ait regardé un moment le blond qui se tenait debout, à environ cinq mètres de moi. Un voyeur ? Un pervers ? Non, sûrement un être magique habitant par là.
sky hologram
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Re: « Rencontre fortuite » | Lun 16 Mar 2015, 17:03
« rencontre fortuite » #SIXTEN
Leo traînait un peu des pieds, suivant son affilié d'un air puissamment désintéressé. Bien évidemment, qu'il ne voulait pas être là, à suivre une espèce de dragon/machin (pokémon) énorme qui racontait n'importe quoi depuis au moins un bon quart d'heure dans une forêt qu'il finirait par connaître par cœur sans jamais y avoir vécu. Ater était un pokémon géant qui, malgré son apparence hostile au premier abord, était une espèce de nounours shooté h24. Nounous shooté h24 qui, comme d'habitude, était en train de faire une liste (non exhaustive) de toutes les conneries qu'il avait bien pu faire depuis qu'ils s'étaient rencontrés. Et dans ce genre de moment, il se demandait sérieusement pourquoi il avait eu le droit à ce... truc, pour affilié. Oui, Leo est super sympa avec Ater – qui lui a juste sauvé la vie à leur rencontre, c'est tout.
Sauf que pour une fois, ils n'allaient pas à une clairière comme ils le faisaient d'habitude – plus d'espace pour Ater – et son affilié semblait plus... A l'ouest que d'ordinaire. Le blond ne trouvait cependant rien d'étrange à ce fait, suffisait que la bête n'est pas assez dormi – vingt minutes manquantes, c'est déjà énorme vous pouvez pas savoir – pour se retrouver dans un état encore plus... élevé, qu'avant. Il secoua la tête, un air légèrement blasé sur le visage. De toute sa journée de congé – appelé communément jour de repos – il n'avait rien fait d'autres que geeker, ou bien, faire des conneries en compagnie de son nouveau meilleur pote, aka un jedi aveugle, dans l'appartement. Et Ater était encore plus blasé de leur connerie désormais mutuelle. VDM Ater.
Puis il avait fallu que l'affilié en question décide de partir dans un de ses énièmes trip – pk la vi pk la maur – et, il ne savait toujours pas comment, avait fini par aborder des... Sujets qui fâchent. Comme ses anciennes conneries, dont Io ignorait tout, il va sans dire. Il s'était donc empressé de sortir accompagné de l'espèce de dragon qui avait un peu bougonné, mais pas plus que cela. Et maintenant, il contemplait avec un intérêt certain les arbres qui les entouraient. Bref, quelle vie passionnante. En plus, ils n'avaient jusqu'alors croisé personne. Oui parce qu'à ce moment là, il croisa quelqu'un. Quelqu'un qui le fit s'arrêter net dans sa marche, écarquilles les yeux.
Sur le moment, elle était de dos. Donc il ne vit que sa belle chevelure et devina assez facilement qu'il s'agissait d'une femme. Comme Leo n'est pas en rûte h24, il n'avait pas spécialement réagi à cette observation. Sauf qu'elle avait fini par se tourner. Et là, ce fut frappant, une évidence le frappa en plein visage avec la force d'un tsunami...
« Mais tu es... HERMIONE GRANGER !! »
Bon, dans sa tête, c'était parfaitement logique ; dans celle de sa vis-à-vis, sans doute un peu moins. Et oui, ce furent bien les premiers mots qui franchirent le seuil de ses lèvres alors que leurs yeux se croisaient. Ater bougonna encore – soit il plane, soit il râle – avant de lui rappeler qu'Hermione Granger n'existait pas. Mais le sang-mêlé l'ignora superbement, clignant des yeux et s'approcha de manière plus ou moins suspecte – brusquement – avant de lui prendre les mains – il ne craint pas pour sa vie, on sait jamais, elle pourrait être dangereuse... non ? Ok, non.
« Enfin non, parce qu'elle existe pas effectivement mais... Ouaaah ! Tu as trop sa tête ! Ah euh. Je suis pas un pervers, juste. Je m'appelle Leo, je suis un grand fan de Harry Potter eeeet... Enfin, c'est fou ! »
...Ouais, c'est fou. Un peu comme toi...
(c)kc
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Re: « Rencontre fortuite » | Lun 16 Mar 2015, 20:27
Les protecteurs, semblables aux flambeaux, font étinceler des diamants qui seraient enfouis dans l'ombre sans eux. ∞ (Sixdimir)
« Mais tu es... HERMIONE GRANGER !! » Eugenia eut du mal à ne pas écarquiller les yeux, aussi surprise que son interlocuteur. Elle ne dit rien et ne prit pas la peine de s’éloigner lorsque l’inconnu s’est approché sans dire un mot, pour tout à coup s’emparer de ses fines mains et les serrer contre les siennes. « Enfin non, parce qu'elle existe pas effectivement mais... Ouaaah ! Tu as trop sa tête ! Ah euh. Je suis pas un pervers, juste. Je m'appelle Leo, je suis un grand fan de Harry Potter eeeet... Enfin, c'est fou ! » … Ou comment formuler la phrase la plus longue au monde en un seul souffle. La jolie brune s’est laissé le temps de tout comprendre – non sans faire une légère grimace bien qu’adorable – puis s’est éloignée de ce fan de livres adaptés en œuvres cinématographiques, profitant de l’occasion pour jeter un rapide coup d’œil sur son physique. Pas de chose ayant une forme pointue dans une de ses poches, pas non plus de tâches de sang suspectes…c’est correct. « Rassure-toi : tu n’es pas le seul à me le faire remarquer, même si les autres ont tendance à le faire autrement. » lui a-t-elle dit avant de poursuivre « Je m’appelle Sixten, enchantée. »
***
La vérité c’est que même si ce n’est pas le premier à me le dire, la dernière fois remonte à ma dernière année d’étude sur Terre – et c’est pour ça que ça paraît étrange d’entendre cette remarque à nouveau. Je ne me doutais d’ailleurs absolument pas que les Sanctuariens connaissaient J.K. Rowling. Ma foi, je suppose que c’est une bonne chose étant donné que je suis fixée : les habitants de cette île céleste ne détiennent pas seulement plus de connaissances que les terriens, non ! Ils s’intéressent notamment à leurs divertissements ! J’aurais dû y penser, mais je suis du genre à toujours sous-estimer les autres, en espérant ainsi ne pas mettre la barre trop haute et finir par être déçue. « Et donc…Qu’est-ce qui peut bien t’amener ici ? » lui ai-je demandé, me retenant de dire à voix haute « si tu n’es pas un pervers à la recherche de jeunes proies ? » m’empêchant au passage de lui donner une image totalement fausse de ma personne en tentant désespérément d'avoir l'air drôle.
Le temps que le blond se décide à répondre, j’ai préféré continué mon petit tour autour de l’arbre pour trouver un angle parfait et prendre cette fameuse photographie, avant d’être interrompue une seconde fois – sait-on jamais, il y a peut-être une fan de Ron Weasley dans les parages qui va se jeter sur moi dans le seul et unique but de m’étrangler. Enfin bref, lorsque j’ai terminé, je suis retournée vers l’inconnu qui semblait ne pas m’avoir quitté des yeux une seule seconde.
« Je n’ai pas encore rencontré mon affilié, en fait. J’imagine que ce doit être plutôt agréable d’avoir un compagnon avec qui communiquer à n’importe quelle heure de la journée. » Léger sourire aux lèvres. *Ploc,ploc,ploc* De la pluie ! Bien sûr, avec la chance que j’ai ! Je me suis directement retournée pour m’avancer vers la planque située à l’intérieur de l’arbre, puis me suis souvenue que ça ne se faisait pas de laisser quelqu’un derrière soi. Ni une ni deux, je lui ai demandé s’il allait me suivre (mais s’il préfère rester sous la pluie et attraper une mauvaise grippe c’est tout à son honneur), lui ai fait un signe de main qui pourrait être littéralement traduit par « Viens là ! » et suis entrée à l’intérieur de la cachette, qui contenait une couverture, un pack de bougies et une dizaine de petits oreillers. Tout est encore dans son emballage : j’imagine que le propriétaire n’a pas encore eu l’occasion de passer une nuit en ce lieu.
Oh, je pourrais rebrousser mon chemin afin de prendre la route vers ma demeure, mais je ne suis pas sûre de m’y retrouver avec cette pluie qui captive toute mon attention. Puis c’est la première fois que je me retrouve dans une telle situation, alors pourquoi fuir ?
sky hologram
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Re: « Rencontre fortuite » | Jeu 19 Mar 2015, 17:00
« rencontre fortuite » #SIXTEN
Il va sans dire, la brune avait été surprise. Très surprise. Pas mal surprise. Bref. Faut avouer que sa réaction était surprenante et particulièrement inattendue, aussi. Elle fit une grimace, semblant en pleine réflexion intense – chose que Leo devait ignorer, tiens, la réflexion – avant de s'éloigner un peu. Elle ne lui sembla alors pas farouche pour un sou ; quelqu'un de normal aurait sans doute pris ses jambes à son cou, ou l'aurait attaqué pour sa propre défense – ou non – ou autre. Elle se contenta de reculer de quelques pas, d'observer très rapidement son apparence globale, avant d'ouvrir la bouche. Et ce, absolument pas dans un but défensif, ou en signe de crainte. Non non.
« Rassure-toi : tu n’es pas le seul à me le faire remarquer, même si les autres ont tendance à le faire autrement. Je m’appelle Sixten, enchantée. »
Même pour Leo, la réaction de sa vis-à-vis parut légèrement décalée avec la situation. Ce qui ne le gêna nullement en fait. Même si, il est vrai, ses dires venaient expliquer d'eux-même qu'elle ne prit pas ses jambes à son cou comme il aurait été logique chez quelqu'un d'autre. Il n'était donc pas le seul (fou) à le penser ! Elle collait parfaitement à Hermione ! C'est fou. Elle n'avait pas été plus bouleversée que cela, et Leo apprécia finalement. Puis, comme elle s'était présentée, il fit l'effort d'associer son visage à « Sixten » et non pas « Hermione », chose très compliquée en réalité. Mais il s'en accommoda parfaitement bien.
« Et donc…Qu’est-ce qui peut bien t’amener ici ? »
Leo réfléchit quelques instants à la question, lançant un rapide coup d'oeil à Ater qui semblait à présent faire son discours à un arbre... attendez, what ? Ca n'allait vraiment plus, lui, faire son discours à un arbre... Ou alors, il se disait que vu le niveau intellectuel de son lié, s'adresser à un végétal était au moins aussi efficace. Il fit la moue à cette pensée. En réalité, il hésitait entre être désespéré d'être lié à une créature ne semblant différencier un arbre d'un être vivant (...type humanoïde) ou vexé que le dit lié l'associer à un arbre. Même si, oui, ce n'était à la base pas le sujet. Le temps de tourner à nouveau la tête pour répondre, la jeune fille s'était évaporée, et il la chercha un centième de secondes – vu qu'elle avait fait trois pas, ce n'était pas spécialement compliqué. Elle fit le tour de l'arbre – vachement plus gros que son substitut auprès de son hippie d'affilié – et prit un cliché, avant de revenir, toujours de sa démarche gracile. L'adulte se contenta de cligner des yeux alors que la brune était de nouveau devant lui, son appareil toujours en main, et continuant d'alimenter une conversation qui avait été, jusqu'alors, plutôt à sens unique...
« Je n’ai pas encore rencontré mon affilié, en fait. J’imagine que ce doit être plutôt agréable d’avoir un compagnon avec qui communiquer à n’importe quelle heure de la journée. »
Il allait enfin – enfiiin – ouvrir la bouche pour rétorquer quelque chose. Il allait le faire, mais ce fut cette fois au temps de lui dire de se la fermer, et ce par le biais des premières goûtes qui lui tombèrent sur le nez. Il se serait presque senti exaspéré, sur le moment, si la jeune fille n'avait pas gardé un sourire pour le moins charmant tout du long. Elle lui rappelait assez une certaine innocence qu'il était agréable de côtoyer. Alors que les perles de pluie venaient peu à peu se multiplier pour tomber sur leurs charmants faciès, la brune se tourna promptement, avant de se retourner aussi vite devant un Leo surpris. Elle lui proposa alors d'aller s'abriter avant d'y aller d'un geste de la main ; et c'est ainsi que le blond découvrit l'existence de la fameuse planque qu'il n'avait jusqu'alors pas remarqué. Comme quoi, il ne la connaissait pas aussi bien qu'il ne l'aurait cru, la forêt (ou du moins, ce morceau là).
L'intérieur était plutôt rudimentaire, étroit, mais largement suffisant pour deux. Rien n'était emballé, ce que Leo ne releva même pas en réalité. Il se mit à rire avant de s'affaler sur le sorte de sofa qui se trouvait dans un coin du refuge. Ils allaient beaucoup discuter, vu comme le temps était parti... Il lança d'ailleurs un regard désintéressé à la pluie qui s'abattait de plus en plus violemment alors qu'Ater entrait enfin à son tour, ayant pris la taille d'un chat. C'est violemment pratique ce truc. Il se tourna alors vers la brune ; il était temps d'enfin lui répondre, tient !
« Hé bien, c'était décidément pas le bon jour pour sortir haha... Puisqu'on y est, on a pas grand chose d'autre à faire, alors discutons. »
Captain obviouuuus.
« Ce que je fais ici, tu me demandais... J'ai suivi Ater, mon affilié, comme tu l'as si bien deviné. Ca lui prend comme ça des fois, il a une subite envie de sortir et de partir dans des débats hautement philosophiques et... et très shootés aussi... Ce qui en soi, n'est pas agréable. Mais il est vrai que l'on ne se sent jamais seul – jamais vraiment, dans le cas où il n'est pas avec nous à ce moment là. »
Il se pencha, attrapa un paquet dans le cas un coussin se trouvait, l'ouvrit en l'en sortit, avant de le mettre sur l'accoudoir. Ouais, y avait un accoudoir.
« Certaines personnes ne trouvent jamais leur affilié. D'autres n'en veulent tout simplement pas. Personnellement, je m'en fichais, il m'est juste plus ou moins tombé dessus. Et j'ai découvert les joies de la cohabitation... »
Mais aussi la dignité, cette dignité qu'il t'avait aidé à un tant soit peu retrouver. Un léger sourire vint se dessiner sur tes lèvres.
« Alors comme ça... Tu prenais des photos ? Sans vouloir être indiscret, cela me rend juste curieux. Personnellement, je n'ai pour seules passions les jeux vidéos, les films... Plus des passe-temps que des passions finalement. La photographie est ta passion, ou juste un passe-temps ? »
Un simple petite discussion alors que dehors, les nuages pleuraient simplement. Il était parfois agréable ce genre de simples rencontres, légères.
(c)kc
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Re: « Rencontre fortuite » | Ven 10 Avr 2015, 19:04
Les protecteurs, semblables aux flambeaux, font étinceler des diamants qui seraient enfouis dans l'ombre sans eux. ∞ (Sixdimir)
« Certaines personnes ne trouvent jamais leur affilié. D'autres n'en veulent tout simplement pas. Personnellement, je m'en fichais, il m'est juste plus ou moins tombé dessus. Et j'ai découvert les joies de la cohabitation... » Eugenia ne savait pas quoi dire, donc elle ne dit rien. La jolie brune s’est sentie blessée par de telles paroles, mais après l’avoir laissé parler sans l’interrompre une seule seconde, elle finit par se dire que son interlocuteur devait tout simplement être très maladroit. Il avait tout de même changé de type de discours sans même beurrer la poêle, passant du “MAIS TU ES HERMIONE GRANGER !” bien trop familier à un langage soutenu. « En tant qu’ancienne étudiante en arts je considère la photographie comme étant un travail dans lequel j’ai l’obligation de m’appliquer, mais si tu estimes qu’un choix secondaire faisant pourtant partie d’un même domaine n’est qu’un “passe-temps” alors oui, c’en est un. » devant la mine que faisait le blond, la Fitzduncan a de suite compris qu’il fallait qu’elle lui laisse du temps pour assimiler ce qu’elle venait de dire. Les gens ont toujours eu tendance à croire qu’elle en faisait un peu too much, mais habituée des grandes écoles, elle a un peu de mal à adopter une autre façon d’être pour les beaux yeux d’inconnus issus de la classe sociale moyenne. En réalité, la brune est loin d’être narcissique au point de se sentir supérieure à qui que ce soit mais comme on dit : on ne change pas une nature, même si on y travaille.
***
Je lui ai tendu mon appareil et lui ai demandé « Tu veux voir ? Il n’y a pas beaucoup de photographies sur la carte SD parce qu’il est neuf, mais je pense qu’elles pourraient te plaire ! » sourire aux lèvres, avant de poursuivre par « En fait j’aimerais bien toutes les imprimer en grand, mais ce serait pas très économique… Si tu pouvais me donner ton avis, ce serait super. » Je me suis ensuite installée confortablement dans un coin, prenant appui sur une dizaine d’oreillers que je me suis permise de poser à terre. Je le regardais, essayant de deviner ce qu’il allait dire sur les clichés. Personnellement, je les trouve splendides et c’est bien là le problème : je ne peux pas me permettre de tout mettre en affiche dans la galerie de mes parents car il ne resterait dans ces cas-là plus qu’un étage pour les expositions de tableaux, et même si personne n’oserait me le faire remarquer, je sais pertinemment que ce serait extrêmement égoïste de ma part. « Au fait, tout à l’heure tu m’as dit que tu t’appelais Leo, mais dis-moi : c’est un diminutif n’est-ce pas ? » Dans son monde, Sixten croyait que tout le monde avait un deuxième prénom - sans doute parce que sur Terre, les riches « filles et fils de » en avaient tous - et faire la connaissance de quelqu’un qui s’appelait “Leo” tout court était nouveau, perturbant, voire même stressant. « Leopold peut-être ? »
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