| | Like a Princess [PV Aisling L. Northwood] | Lun 06 Avr 2015, 21:32 | |
| Il était sorti de chez lui, presqu’en rampant ceci dit. Le soleil tapait fort aujourd’hui. Et dieu sait qu’avec sa peau blanche digne d’un cadavre, Konrad ne bronze pas… Il brûle. Littéralement. Mais son frigo était vide, complètement vide, néant, nada, et même des cas comme lui avait besoin de nourriture aussi.
Alors il était descendu de son appartement perché en haut d’un immeuble. Ce n’était pas sans larme ni sans cri, mais le devoir l’appelait. Cependant, il avait un allié de taille dans cette expédition. Un allié puissant sur lequel il pouvait toujours compté. Un allié dont la puissance n’a encore, à ce jour, jamais été égalé et encore moins surpassée. Blitz. Son pigeon d’amour. Dont l’inutilité n’avait d’égal que sa bêtise.
Et c’est dehors que l’on retrouvait les deux comparses, l’un en train de se traîner difficilement, l’autre sur son épaule, tel un fidèle rapace. Les allées du marché étaient remplies de vendeurs en tout genre et d’échoppes divers et variés. Muni d’un sac en bandoulière en cuir bien usé et parsemé de patch que le jeune homme s’est dégoté lui-même (et cousu comme une merde, ce qui explique l’aspect do it yourself de la chose) et de l’argent nécessaire à ses courses, il commença par acheter quelques boîtes de pâtes instantanées ainsi que la sauce qui allait avec –le grand luxe en somme. Mais quand on s’appelle Konrad et que l’on est un idiot fainéant doublé d’un danger public ambulant, il valait mieux ne pas s’approcher à moins de dix mètres d’une gazinière.
Mais son attention se déporta bien vite, trop vite. Une jeune femme tenait un étalage de bijou destinée normalement aux femmes, au vue des couleurs pastel et des motifs printaniers et des sortes de diadème et tiares qu’elle vendait aussi. Mais Konrad ne serait pas Konrad si ses réactions n’étaient pas complètement irréfléchie et idiote, alors ni une, ni deux, il se dirigea vers l’étalage, pris un diadème et l’essaya. Se trouvant relativement sexy avec, il décida de l’acheter, malgré le regard étrange que posait sur lui la vendeuse.
-Enfin madame, vous ne voyez pas que je suis, intérieurement, une princesse ?
Et il imita, avec un certain talent, les mimiques d’une princesse hautaine et superficielle, à la voix éraillée et suraiguë. Certains passants se retournèrent, amusés et parfois inquiets devant un tel phénomène digne d’une foire. |
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