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| Here lies family {pv Séréna} | |
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Raphaël I. M. ElosiamStaffien Coeurs : 74 Messages : 174 Couleurs : Raph s'exprime en mediumseagreen et Spirit réplique en sienna J'ai traversé le portail depuis le : 18/12/2014 et on me connaît sous le nom de : Etilya. Mon nom est : Raphaël Ilwan Matys Elosiam. Actuellement je suis : veuf et hétéro. Il paraît que je ressemble à : Aoi Kaji de kiniro no corda et à ce propos, j'aimerais remercier : Kingyo pour le vava et Bunny pour la signa ♥
| Here lies family {pv Séréna} | Sam 03 Jan 2015, 01:06 | |
| Le cimetière, ce lieu réputé hanté et lugubre chez les plus jeunes, s’étendait devant moi. Le haut portail de pierre qui marquait l’entrée de ce lieu sépulcral s’imposait, droit et immobile, épargné par le temps, si ce n’était ces quelques plantes sauvages qui gravissaient ses pieds. Au-delà, de nombreuses tombes, diverses et variées, dernières demeures de leurs occupants, s’alignaient place çà et là, chacune bien à sa place, regroupées en général par famille. Depuis l’entrée, je pouvais que certaines d’entre elles avaient reçu de la visite assez récemment, tandis que d’autres résistaient tant bien que mal aux mauvaises herbes qui gagnaient lentement mais sûrement le cœur de la pierre, ainsi laissé à l’abandon depuis des dizaines d’années, signe que plus personne ne portait de l’attention à son éternel résident.
« Je ne comprends pas ce que tu trouves à cet endroit. Ça me donne des frissons. »
Je souris au commentaire de Spirit. Cet étalon ne comprenait pas toujours les us et coutumes de ceux qu’il appelait « verticaux ». C’était compréhensible en même temps, la vie des êtres humains et magiques se trouvait radicalement différente de celles des animaux. Je lui flattai l’encolure avant de répliquer :
- C’est que, vois-tu mon cher Spirit, nous les verticaux, nous démontrons notre affection aux êtres perdus jusque dans leur mort, en leur offrant une sépulture décente. Notre attachement reste souvent intact même des années après et on vient leur rendre visite, leur parler. Mais tu n’es pas obligé de venir tu sais. Ce n’est pas comme si c’était la première fois que tu me suis jusqu’ici.
« L’herbe est sans doute meilleure ici. »
Il pensait toujours à son estomac celui-là, décidément. Je posai les rênes sur son encolure et mis pied à terre. Que venais-je faire ici, allez-vous me demander ? Il se trouvait que ma famille, enfin celle de mon père, se trouvait enterrée dans le cimetière du village. Je laissai mon affilié paître tranquillement à côté de l’entrée. Inutile que je l’attachasse, il n’était pas prisonnier. S’il souhaitait partir, eh bien soit, je n’allais pas l’en empêcher. Chaque fois que je pénétrais en ce lieu de silence et de repos ultime, j’avais une pensée pour tous ces êtres tombés au combat, cette nuit-là, mais aussi pour mon jumeau disparu et ma femme. Se souvenir en se torturant n’était peut-être pas le meilleur moyen d’aller de l’avant mais, je ne pouvais pas oublier. J’avançais tranquillement entre les rangées de tombe, quelques bouquets de fleurs à la main pour décorer celles des Elosiam. Lorsque j’étais venu ici la première fois, il y a quinze ans, j’avais trouvé leurs pierres en piètre état, soumises à l’impact ravageur du temps, tandis que les tombes environnantes restaient relativement dignes. Fort heureusement les dégâts n’étaient pas irréparables et j’avais fait rénover leur sépulture. Depuis je venais régulièrement leur tenir compagnie ne serait-ce qu’une dizaine de minutes. Ce n’était rien comparé à l’éternité qu’ils passeraient ici, mais le cœur y était. Je ne pouvais tolérer trop longtemps non plus cette ambiance.
J’arrivai finalement à la rangée dédiée à ma famille. Elles avaient bien meilleures mines par rapport à la première fois. Je déposai un bouquet sur chacune d’entre elle. Elles étaient disposées par ordre décroissant en âge. Ma grand-mère, mon grand-père, puis mes oncles Matthieu et Benjamin avec leur femme respective et leurs enfants. Ma tante Maïté, son mari et leurs enfants terminaient la chaîne. Mon frère aurait pu s’y trouver, si mes parents n’avaient pas pris la décision de l’enterrer à Versailles, dans le caveau familial. Tant de morts dans une seule famille… pourquoi tant de violence ? D’après ce que j’avais entendu dire, le conflit ne s’était pas apaisé en un siècle et demi. Je ne comprenais pas pourquoi tous ces gens daignaient apporter mort et désolation sur leurs rivaux. N’y avait-il pas eu assez de disparus comme ça ? Enfin… je ne pouvais plus rien y faire. Je m’accroupis près de l’une des tombes et leur adressai quelques mots, histoire de combler le silence qui les emmaillotait.
Cependant, il m’en restait encore une à honorer. Celle de ma tante Elia, l’aînée de la famille, qui à la demande de son mari, avait été enterrée avec sa famille. Je me redressai au bout d’un certain temps pour me diriger vers une autre rangée, à l’écart, bien plus étendue que celle-ci. C’est que, les Elosiam s’étaient presque éteints en cette nuit là –mon grand-père étant fils unique. Tandis que les Gahumel avaient prospéré pendant plus d’un siècle. De nombreuses générations s’étaient succédé. Au début j’avais mis un certain temps à me repérer, mais maintenant mes pas se dirigeaient presque automatiquement vers la sépulture de ma tante. Je déposai mon dernier bouquet. Je l’avais toujours admirée, Elia, si vive, si enjouée, si drôle, et pourtant si combattive aussi… elle avait été lâchement abattue par deux flèches, comme si nos assaillants avaient eu peur de la rater. Enfin… tout cela était du passé. Tout le temps que dura mon recueillement, je ne remarquai pas la présence d’une jeune personne non loin de là, trop absorbé dans mes pensées. |
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| Re: Here lies family {pv Séréna} | Sam 03 Jan 2015, 11:59 | |
| Le cimetière, Séréna marchait dans cet endroit, le cœur serré, comme à chaque fois qu'elle y mettait les pieds. Elle se mordit les lèvres en pensant à ce qui l'attendait, juste une pierre, où le nom de sa jumelle serait gravé, des fleur un peu défraîchies. Elle gardait le silence, elle qui chantonnait souvent pour combler ce silence, mais cet endroit, la situation amenait la jeune fée a restée silencieuse, respectueuse des morts. Elle s'avançait jusqu'à la tombe de ces ancêtres. Elle vit une silhouette qui déjà devant la zone communes des gens de sa famille. Elle restait un moment à regarder cette personne, droite devant cette tombe, ces cheveux blonds lui était pas totalement inconnus, pour une raison qu'elle n'expliquait pas, elle se sentait proche de cette personne, pourtant ils n'avait rien de communs. Juste quelqu'un de leur famille semblait être de l'autre. Elle n'osait pas trop s'approcher, son golem vit le cheval de l'homme et sautait sur son dos. Il aimait aller sur les gens, qu'ils soient d'accord ou non. Ce qui donnait à la jeune femme une raison approcher, mais elle ne le fit pas, le silence restait entre eux, elle était venu parler un peu à sa jumelle, a présence lui manquait,c'était comme un vide pour la jeune fille. Sensation que son affilié n'arrivait pas à enlever, pourtant l'objet enchanté brillait par sa présence et son caractère. Elle restait un moment avant de voir le golem commencer à embêter le jeune cheval. Elle le saisissait, ce dernier se mit à râler en disant des mots sans sens au hasard, il n'aimait que rarement qu'on le prenne entre les mains.Il criait si fort qu'on entendait que lui dans ce lieu qui exigeait le respect. Elle regardait le jeune homme, que faisait-il ici ? Serait-il un cousin éloigné, elle savait que sa mère avait eu une famille assez nombreuse. Mais pas à ce point.
-Je m'excuse pour ce dérangement monsieur, il ne comprends pas qu'il ne doit pas jouer avec les affiliés à chaque fois qu'il en voit un. -Dorémi rendre sourire à Séréna ! Dorémi aime pas voir sa maîtresse être triste et silencieuse. -Le silence est très bien, surtout ici, c'est là que les gens viennent rendre hommage à leur morts, donc ce que tu as fait est très impoli. Excusez-moi, Je présente Séréna Inamaë Nymphodora Gahumel, je suis venu rendre hommage à ma sœur, c'est rare de voir quelqu'un d'autre sur ces tombes en dehors de la fête consacré à la mémoire de ceux parti trop tôt.
Séréna sourit en posant son affilié sur le sol en le fusillant du regard, il filait entre les tombe en silence, s'amusant en silence de petites choses, au moins il se tiendrait tranquille. Ce qui était plutôt positif. Elle passait une main dans ses propres cheveux avant de regarder les noms, tous des guerriers, ce qu'elle pouvait les haïr, le sang appelait le sang, puis le nom de sa jumelle, elle avait pris son prénom. Elle posait sa main sur la gravure en chantonnant la chanson qu'elles chantaient étant petites. |
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Raphaël I. M. ElosiamStaffien Coeurs : 74 Messages : 174 Couleurs : Raph s'exprime en mediumseagreen et Spirit réplique en sienna J'ai traversé le portail depuis le : 18/12/2014 et on me connaît sous le nom de : Etilya. Mon nom est : Raphaël Ilwan Matys Elosiam. Actuellement je suis : veuf et hétéro. Il paraît que je ressemble à : Aoi Kaji de kiniro no corda et à ce propos, j'aimerais remercier : Kingyo pour le vava et Bunny pour la signa ♥
| Re: Here lies family {pv Séréna} | Dim 04 Jan 2015, 23:30 | |
| Lorsque j’étais dans mes pensées, dans ma bulle comme me disait ma sœur, on avait beau me parler, il pouvait se passer un temps infini avant que je ne me rendisse compte de ce qui se passait autour de moi. Cela était d’autant plus vrai lorsque j’écrivais ; quand l’inspiration vous assaillait, il n’y avait rien de mieux à faire que de saisir un stylo et d’essayer de suivre le flot continu d’idées. Je me retrouvais embarrassé quand je loupais une partie de la conversation. Ces pauvres gens qui m’adressaient la parole et attendaient une réponse devaient se sentir invisibles. Pourtant ce n’était pas du tout mon style, « de mettre des vents » comme disaient les jeunes d’aujourd’hui. Aussi, je ne m’aperçus que bien plus tard de la jeune fille non loin de là qui se recueillait sur une tombe de la famille Gahumel. Pour être précis, ce fut les hennissements indignés de mon affilié qui me rappelèrent à la réalité. Surpris, je me redressai et tournai la tête vers lui. Le voilà qui s’était avancé finalement, et une curieuse créature se trouvait nichée sur son dos. Ce qu’il détestait par-dessus tout. Je me dirigeai vers lui pour éviter une catastrophe.
- Là, calme-toi, mon vieux ! dis-je en lui attrapant les rênes et en lui caressant le chanfrein.
Les oreilles couchées, il n’avait pas besoin de parler pour communiquer ses pensées de l’instant. Fort heureusement, la propriétaire de cet étrange petit golem se présenta et attrapa son affilié pour qu’il cessât d’embêter Spirit. Ce dernier avait parfois tendance à faire mordre la poussière à ceux qui l’ennuyaient, alors j’étais soulagé de ne pas avoir à l’en empêcher. Spirit lança un regard de travers au petit golem brillant, qui se débattait et criait de tous ses poumons –façon de parler puisque je doutais qu’il en eut – et montra les dents en grondant. Je lui adressai un regard réprobateur ; il était inutile d’en rajouter. L’étalon se contenta de regarder ailleurs, comme s’il ne m’avait pas vu. Je lui flattai l’encolure en secouant la tête, blasé mais amusé par son comportement. Il poussa alors ma main de son museau, quémandant une friandise. Je sortis une pomme de la sacoche et la lui tendit.
- Il n’y a pas de mal, mademoiselle répondis-je à la jeune femme en observant Spirit manger. J’aurais été embêté si Spirit avait blessé votre affilié en tentant de s’en débarrasser.
La petite créature se justifia sur son comportement. Cela me fit sourire ; la plupart des affiliés ne supportaient pas de voir leur lié triste ou silencieux, et tentaient de leur faire passer leurs idées noires. Spirit le faisait aussi, de temps en temps. En général, en attrapant mon chapeau entre ses dents et en s’éloignant en trottinant. Il n’y avait pas de quoi en vouloir à cette petite créature. Spirit souffla bruyamment pour exprimer son désaccord, mais je l’ignorai. L’inconnue réprimanda toutefois son affilié sur son comportement.
- Ce n’est pas grave, vous savez. Ne le blâmez pas pour son comportement, ses intentions sont louables. Et puis, Spirit ne va pas en mourir.
Celui-ci me regarda de travers, comme si j’avais dit la chose la plus improbable du siècle. Cela me fit bien rire, d’ailleurs. Il pouvait être comique quand il s’y mettait, même sans le vouloir. Surtout sans le vouloir, en général. Il laissa échapper un hennissement étouffé en couchant les oreilles. Je continuai de le caresser pour le calmer, tout en écoutant la jeune fille. Je tournai la tête vers elle en entendant son nom. Une Gahumel ? Se pourrait-il… En même temps elle se recueillait sur l’une des tombes de la famille, celle de sa sœur m’apprit-t-elle… Je posai sur elle un regard compatissant ; dieux que je la comprenais ! J’étais passé par là, mais j’étais peiné qu’elle fût décédée aussi jeune. J’espérais que ce n’était pas à cause d’un autre conflit fée-elfe.
- Je suis désolé, pour votre sœur…. Je comprends votre peine. Je viens régulièrement ici, honorer ma famille, mais ma présence dans ce secteur s’explique tout simplement par le fait que l’une de mes tantes a épousé un Gahumel, il y a fort longtemps. Il est probable que vous soyez l’une de ses descendantes.
Rencontrer une si jeune fille qui pourrait être une lointaine cousine… c’était très étrange, j’en conjurais, mais en même temps, j’avais pu voir que la famille de mon cousin avait perduré. Moi qui m’étais souvent demandé ce qu’il était advenu de cette famille par alliance. Je souris à cette pensée.
- Je suis ravi de vous rencontrer, Séréna. Je m’appelle Raphaël Ilwan Matys Elosiam, me présentai-je en m’inclinant pour la saluer. Mais vous pouvez m’appelez Raphaël.
Je l’écoutai chanter en silence. Elle avait une voix magnifique, apaisante. Elle caressait la tombe de sa sœur, comme si ce simple geste pouvait la rapprocher d’elle et lui permettre de la toucher ne serait-ce qu’une fois encore. Comme j’aurais aimé que mon frère fût enterré ici… un jour peut-être, mes parents accepteraient-ils qu’il fût déplacé ici. Spirit me poussa de son museau, m’arrachant un rire, mais sa tentative de diversion ne fonctionna pas. J’observais cette lointaine cousine avec compassion.
- Vous étiez très proches, n’est-ce pas ? avançai-je finalement après un long silence respectueux. |
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| Re: Here lies family {pv Séréna} | Lun 05 Jan 2015, 08:13 | |
| Séréna avait arrêté son golem maintenant il jouait dans le silence le plus respectueux. Un cimetière n'était pas fait pour lui, définitivement. L'homme calmait son affilié, au moins elle n'aurait pas à craindre de recevoir un coup de sabot. En tout cas, l'objet animé c'était encore fait un ennemi. A croire qu'il trouvait marrant. Elle lâchait un léger soupir. L'homme donnait la pomme au cheval qui la mangeait sans demander son reste. Elle l'écoutait s'excuser, alors qu'elle n'avait fait que stopper dans sa course folle qui allait le coûter sa vie, bien que artificielle. Il semblait comprendre la démarche de la boule rose. La chanteuse rit doucement à ses paroles, car l'affilié de l'homme exprimait son désaccord assez bruyamment. Elle apprenait ainsi le nom de l'animal, c'était mignon. L'homme était attentif à son affilié. Il disait quelques mots pour sa peine. La fée sourit, alors le jeune homme était lié à sa famille. Elle avait entendu parler d'une vampire qui s'était battue dans leur côtés, mais cella datait un peu. Elle se demandait quel âge avait réellement ce personnage si gentil et doux. C'était l'ancêtre de la jeune fille, elle se sentait un peu perturbée par cette rencontre. C'était tout simplement étrange. Elle frissonnait, puis dans la foulée, elle apprenait son nom à lui. Elle fronçait les sourcils légèrement, Elosiam, une fière guerrière, contrairement à elle. Elle avait entendu l'ancien en parler à chaque fois qu'on lui disait que la guère n'était pas fait pour la jeune chanteuse. Il restait silencieux doucement laissant me confier à cette pierre. Avant de me demander si on étaient proches. Elle rit doucement et le regardait. IL était vraiment particulier.
-Oui, nous étions jumelles Monsieur Raphaël. Je m'attendait pas à croiser un cousin aussi éloigné que vous, Sachez que votre tante est apprécié par les gens de ma famille. Peut-être un peu pour sa combativité, alors que moi tous ces conflits me rendent folle. Je vous remercie de votre présence en ces lieux.
Séréna lui rendait son salut qu'il avait fait sans aucune arrière pensée. Elle lui rendait sa politesse naturellement, sans forcer. Elle était bien trop calme pour une Gahumel. Elle le savait et en jouait devant ceux qui voulait la mettre encore à ses entraînements, pur venger la mort des leurs. C'était un cercle sans fin, mais elle avait beau dire d'autres fées se préparaient au combat. Elle ne voulait pas battre les elfes, elle voulait pas faire du mal aux gens que Shinn étaient attachés, puis à quoi servait la guerre, à part diminuer la population de l'île ? A rien. Elle était persuadée que ce jeune homme l'avait entendu chanter, même si ce dernier n'était pas si jeune que le disait son visage, un vampire ou un mythologique. C'était étrange d'en croiser un, elle se sentait à fois craintive et respectueuse de cet homme à la chevelure dorée. Elle lâchait son regard de ce nom.
-J'ai pris son nom en troisième prénom en son honneur, elle est partie en voulant me protéger. Maintenant elle est en paix dans le royaume d'Hadès comme votre tante. Excusez-moi Monsieur Raphaël. Vous êtes un vampire ou mythologique ? Car si c'est votre tante, vous devez avoir un certain âge et ceux qui sont immuables au temps sont ces deux races. |
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Raphaël I. M. ElosiamStaffien Coeurs : 74 Messages : 174 Couleurs : Raph s'exprime en mediumseagreen et Spirit réplique en sienna J'ai traversé le portail depuis le : 18/12/2014 et on me connaît sous le nom de : Etilya. Mon nom est : Raphaël Ilwan Matys Elosiam. Actuellement je suis : veuf et hétéro. Il paraît que je ressemble à : Aoi Kaji de kiniro no corda et à ce propos, j'aimerais remercier : Kingyo pour le vava et Bunny pour la signa ♥
| Re: Here lies family {pv Séréna} | Dim 11 Jan 2015, 11:34 | |
| La dénommée Séréna ne devait pas avoir plus de dix-huit ans. Et pourtant, elle pleurait déjà la perte d’un être cher. Comme c’était triste… je compatissais grandement à sa peine. Moi aussi j’avais perdu nombre d’êtres aimés, mais de tous, c’était l’absence de mon frère qui me pesait le plus. Parce qu’un frère ou une sœur était toujours plus proche de vous, certes, mais dans mon cas, c’était mon jumeau. A sa mort, une part de moi-même l’avait suivi. Je caressais le chanfrein de Spirit tout en regardant la jeune fille. Elle possédait une longue chevelure rose, couleur assez commune au final chez les fées. Je faisais partie d’une famille de blonds, en ce qui me concernait. Ses yeux bleus se trouvaient un peu plus clair que ceux de ma sœur, mais son regard me rappelait Alicia. Quoique ma frangine fût plus hyperactive que cette douce parente éloignée. Cette vérité me laissait un drôle de sentiment… mais j’étais heureux de savoir que la lignée de ma tante perdurait encore. La seule restante dans la fratrie de mon père. C’était triste, mais je n’y pouvais rien. Il fallait vivre avec.
La révélation de Séréna me laissa interdit. Jumelles… ô combien je n’aurais souhaité qu’elle vécût une perte aussi lourde et douloureuse. Spirit colla son front contre mon buste pour tenter de me changer les idées, mais hélas, les coïncidences étaient troublantes. La peine se peignit sur mon visage, l’espace d’un instant, en songeant que nous avions plus qu’un lien de parenté en commun. Je pris une autre pomme de ma sacoche et l’offris à mon affilié, qui croqua dedans à pleine dent, ravi d’avoir du surplus.
- Jumelles… Je compatis sincèrement à votre souffrance. Le frère que j’ai perdu il y a longtemps se trouvait être aussi mon jumeau.
Un faible sourire étira mes lèvres, en songeant qu’ironiquement, la mort, qui séparait certaines personnes, pouvait aussi en rapprocher d’autres. Spirit renâcla une fois son repas de fortune terminé. Il n’aimait pas que je ressassasse ce passé douloureux. Il releva la tête et commença à me mordiller des mèches de cheveux. Je protestai et le repoussai gentiment, sachant qu’il me laissait souvent un baveux souvenir de ce genre de pitrerie. Néanmoins son intervention me fit rire. J’en revins à Séréna, digne et silencieuse dans sa douleur.
- Je ne m’attendais pas non plus à croiser une descendante de ma tante… bien que je me sois souvent demandé ce qu’était devenue sa famille. Cela fait une quinzaine d’années que je suis ici et pourtant, ce n’est qu’aujourd’hui que je vous rencontre. Mais, je suis agréablement surpris d’apprendre qu’Elia est resté dans la mémoire de tous. Il est vrai qu’elle appréciait plus que nous le combat, mais elle cherchait avant tout la paix et la sécurité de ses proches. Ce conflit me dépasse tout autant que vous. Qu’il perdure malgré la violence et la mort qu’il a engendré me navre au plus haut point.
Nous étions tous deux des fées pacifiques, plongées au cœur d’un conflit ravageur dont nous ne voulions pas. Pourquoi fallait-il que les guerres se trouvassent partout en ce monde ? Pour des gens comme moi qui n’aspiraient qu’à la paix… c’était dur. D’autant plus que j’avais assisté aux horreurs des guerres humaines du vingtième siècle. Je n’avais pas besoin d’un conflit aussi vieux que le monde par-dessus le marché. C’était pourquoi j’évitais le plus possible la forêt et ses habitants. La mort ne m’effrayait pas, elle m’avait déjà conquis par le passé. Mais je pensais à mes parents, qui ne pourraient supporter une mort de plus. Et ma sœur également.
La douce voix de Séréna reprit la conversation. Je l’écoutai en flattant l’encolure de Spirit, qui trouvait que les verticaux, comme il nous appelait, broyaient trop du noir. Mais voyant que ça n’empêcherait pas notre conversation, il se mit à brouter l’herbe à mes pieds.
- C’est louable de votre part. Ainsi elle survit un peu à travers vous. Je ne l’ai pas fait pour mon frère parce que… les événements ne l’ont pas vraiment permis je dirais. Et je pense que ç’aurait été trop de souvenirs douloureux.
La question de Séréna quant à ma seconde race me fit sourire. Elle était perspicace, même si à peu près n’importe qui se serait douté de mon métissage racial. Je tournai la tête vers pour la regarder dans les yeux.
- En effet, j’ai un certain âge comme vous dites. Je suis un vampire par ma mère, qui est même sang-pur. Mais ne vous inquiétez pas, je ne vais pas vous sauter dessus pour me nourrir. Je sais très bien me maîtriser et je prends toujours mes précautions.
Il fallait vraiment que je fusse assoiffé pour que la soif de sang fût presque intolérable. Etant un sang-mêlé, je me contrôlais mieux qu’un mordu, ou encore que certains sang-purs chez qui le besoin en hémoglobine était plus récurrent et qui ne pouvaient s’alimenter autrement. Néanmoins lorsque je perdais du sang, je ressentais plus vite la nécessité de m’alimenter de cette façon. Sinon en général je mangeais normalement, si je puis dire. N’étant pas adepte du « vol de sang » je préférais avoir sur moi une petite réserve. Ce pouvait paraître barbare mais, c’était mieux que de boire du sang contre le gré des possesseurs. Car il était rare qu’une personne fût d’accord pour perdre un peu de ses hématies.
- Depuis combien de temps est-elle partie ? demandai-je soudainement à Séréna. |
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| Re: Here lies family {pv Séréna} | Dim 11 Jan 2015, 14:14 | |
| Séréna regardait cet homme, qu'importe son âge réel, il était gentil, il ne semblait lui vouloir rien de particulier, il était venu pour rendre mémoire à sa famille qui était un peu la sienne. Sa mère n'avait pas une couleur si rose que cela, c'était peut-être du aux gênes blond de la famille de ce monsieur. Son sourire se décomposait un peu, elle se demandait bien pourquoi, il compatissait à sa peine. Il avait perdu lui aussi sa moitié, son jumeau, les jumeaux étaient pire que des amants, ils se disaient tout, faisaient tout ensemble, en tout cas c'est que la fée avait vécu avec sa sœur. Elle l'écoutait sa vox était donc, un peu comme la sienne, bien que masculine dans ses graves. Il parlait de sa tante dans des termes qu'elle n'avait pas eu écho, alors, comme elle cette guerrière était pour la paix. On lui avait raconter des mensonges sur cette dernière. Elle se mordit doucement les lèvres. Elle était habitué aux mensonges des gens du village, mais mentir sur ce qu'était cette femme, maintenant qu'elle avait son neveu, elle trouvait cela assez dégoûtant. Elle pouvait entendre ses compliments, la jeune fille sourit simplement à cet homme. Elle n'avait pas eu de courage, elle n'avait pas voulu l'oublier, ni elle, ni sa fin. Elle était en elle, maintenant, elle vivait avec cette absence, ce qui n'était pas toujours évident, comme quand il y avait des situation comme celle-ci. Elle découvrait peu après qu'il était à moitié vampire, la fée ne reculait pas, une Gahumel ne fuyait pas. Elle se rassurait néanmoins quand elle apprenait qui ne lui sauterait pas au cou. Elle rit doucement. Avant que la question vint à elle, depuis combien de temps. Elle restait un moment silencieuse. Puis elle respirait doucement.
-Cela va faire deux ans bientôt, cela pas bien longtemps, la blessure est par moment plus vive, mais je vais bien, ne vous en faites, je vais bien Monsieur Raphaël.
Séréna sourit comme pour prouver ses dires. Elle n'était pas pressé de voir sa sœur dans le royaume de Hadès, bien qu'elle savait que certaines personne se baladait là-bas, sûrement des démons. Elle se demandait si les parents de son manager était dans cet endroit, il ne parlait jamais de sa famille, juste de la musique. Elle retirait sa main sur la pierre pour le mettre le long de son corps. Elle vit le cheval manger encore et encore, Dorémi rouler dans le cimetière en silence s'amusant sûrement à la vision de certains noms. Elle le vit rouler vers elle.
-Gens être morts ? -Oui, Dorémi. -Séréna chanter pour eux ? -Cela m'est déjà arriver, mais pas aujourd'hui.
Dorémi sautait sur le sol avant de se mettre à rouler un peu déçu de ce qui arrivait. Il trouverait de quoi s'amuser si sa lié ne chantait pas, peut-être tenter de jouer avec l'affilié de l'homme, juste n roulant à ses pieds. Le golem avait un comportement enfantin, ce qui amusait souvent la fée. |
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Raphaël I. M. ElosiamStaffien Coeurs : 74 Messages : 174 Couleurs : Raph s'exprime en mediumseagreen et Spirit réplique en sienna J'ai traversé le portail depuis le : 18/12/2014 et on me connaît sous le nom de : Etilya. Mon nom est : Raphaël Ilwan Matys Elosiam. Actuellement je suis : veuf et hétéro. Il paraît que je ressemble à : Aoi Kaji de kiniro no corda et à ce propos, j'aimerais remercier : Kingyo pour le vava et Bunny pour la signa ♥
| Re: Here lies family {pv Séréna} | Lun 23 Fév 2015, 19:40 | |
| Je ne pensais pas trouver en cette jeune personne, la descendante de ma tante, un homonyme. Homonyme, car déjà nous partagions le même sang, bien que dilué dans son cas. Mais surtout, nous avions traversé la même épreuve, la plus douloureuse qui fût : la perte de notre seconde moitié. Lorsque Mickaël avait rendu son dernier souffle, une part de moi-même l’avait suivi. Comme si un fragment de mon âme était mort en même temps que lui. Son absence me pesait au quotidien, avec ce vide dans mon cœur. Et dans un sens, son absence m’était plus insupportable que celle de ma femme, que j’avais pourtant aimé de tout mon cœur, de toute mon âme. Et cela ne faisait que me sentir plus coupable. Pourtant, si un être malveillant m’avait demandé de choisir entre Sophie et mon jumeau, je n’aurais pas pu. J’aurais préféré ma mort à la leur. Et à présent, ils étaient tous les deux en Enfer… Et moi j’avais simplement ressuscité. Bénéficier d’une seconde vie me paraissait parfois injuste… La voix douce et apaisante de Séréna me ramena à la réalité. Ainsi, la blessure était-elle encore fraîche chez elle. Personnellement, la vie défilait à un tout autre rythme pour moi, en tant que vampire. J’avais l’impression que Mickaël était parti la veille seulement.
- C’est normal, ce genre de blessure ne guérit jamais totalement. Mais il faut apprendre à vivre avec. Je suis rassuré de vous savoir en forme, cela dit. Et vous pouvez m’appeler Raphaël, le « monsieur » ne me rajeunit pas pour tout vous dire… ajoutai-je en riant.
Je ne l’y obligeais pas bien sûr, elle pouvait m’appeler comme il lui convenait le mieux, mais « Monsieur Raphaël » me paraissait trop formel. C’était ainsi que m’appelait les serviteurs à Versailles, alors qu’un membre de ma famille, même éloigné, m’appelât ainsi, me faisait un drôle d’effet… comme s’ils étaient au même plan. Le sourire de Séréna suffit à balayer mes doutes concernant son bien-être. Elle semblait munie d’une force intérieure impressionnante pour son jeune âge. Spirit renâcla en voyant le petit golem lui tourner autour. Il lui donnait le tournis, à n’en pas douter. Il le suivit du regard jusqu’à relever la tête en clignant des yeux pour chasser la sensation de vertige. Mon affilié avait cette attitude insouciante et comique propre aux enfants, et pourtant il faisait preuve d’une certaine maturité. La question de Dorémi m’intrigua.
- Vous chantez, Séréna ? Je veux dire, en tant que professionnelle ? Je ne serais pas étonné, votre voix est faite pour cet art.
C’était un compliment sincère et sans arrière-pensée. Je n’étais pas du genre à flatter mon entourage. Je me contentais de m’exprimer selon mon cœur. Mon étalon se mit en tête de suivre Dorémi, si bien que très vite nous eûmes le droit à une monture à la poursuite d’un golem doré. Le spectacle, certes peu commun, était très divertissant. Spirit était un sacré farceur, alors je ne doutais pas qu’il prévoyait de jouer un petit tour à cette créature métallique. Je n’eus pas à attendre longtemps avant qu’il ne posât son sabot délicatement, sans appuyer, sur Dorémi. J’en fus néanmoins très embarrassé, surtout devant les jérémiades poussé par le pauvre affilié de la jeune fée.
- Laisse-le donc, vieux filou ! lui intimai-je d'un ton doux mais ferme.
Il coucha les oreilles et retira sa patte, sans pour autant manquer de pousser un hennissement satisfait. Puis il se remit à brouter l’herbe sous ses sabots. Je secouai la tête, blasé par ce comportement puéril.
- Je vous prie de le pardonner, il peut être fripon, mais ce n’est qu’un jeu pour lui.
Je savais au fond de moi que c’était sa manière de me rendre la vie plus douce, et de me détourner l’esprit en le réprimandant gentiment, et rien que pour cela j’étais heureux de l’avoir. Avant d’arriver sur l’île, je n’avais aucune idée de ce que représentait un affilié, même si mes parents en avaient tout deux ; Mickaël n’avait pas connu ce plaisir. Enfin, j’espérais qu’il était heureux là où il reposait, à présent… Je croisai les mains derrière le dos, tout en surveillant l’étalon du coin de l’œil.
- Pour tout vous dire, j’apprécie beaucoup le chant, l’opéra en particulier. Mais j’ai plus l’âme d’un musicien que la voix d’un chanteur, même si mes proches affirment que j’ai une belle voix.
Le violon, c’était toute ma vie. J’en jouais depuis mon enfance. La musique ne m’avait jamais quitté, alors je ne me voyais pas sans. L’écriture était également importante pour moi, mais c’était ma seconde passion. Je passais plus de temps à jouer du violon qu’à écrire, ce qui me laissait peu d’heures de temps libre. Mais une vie bien remplie m’était nécessaire, sans quoi je broyais facilement du noir.
HRP : je suis tellement désolée de l'attente QwQ j'espère que ça va te plaire ! |
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| Re: Here lies family {pv Séréna} | Mar 24 Fév 2015, 21:11 | |
| Séréna gardait son sourire pour elle et ce jeune homme, bien qu'il était plus âgé que son apparence. Elle n'avait pas peur de se faire mordre, tant qu'elle pourrait revoir Shinn, tout irait bien. Être une victime d'un vampire ne devait pas être aussi grave que cela. Il avait ce regard apaisant, elle se sentait vraiment comme à la présence d'un frère, alors qu'il s'apparentait plus à un grand-parent. Il parlait que sa blessure ne partirait pas totalement. Elle le savait bien. Mais elle devait continuer à vivre, même avec elle. C'était comme cela que cela fonctionnait avec une vie comme la sienne. Même si ce dernier disait d'éviter le monsieur, la chanteuse savait qu'elle ne saurait pas passer au-dessus de cela. Pas aussi facilement. C'était arrivé si peu de fois au final, ou elle avait utiliser le seul prénom des inconnus, c'était toujours monsieur et madame. Bien qu'elle n'avait pas l'attention de le vieillir, elle continuerai sûrement. L'intervention de son affilié avait même amené une question sur sa personne. Il demandait simplement si elle chantait en tant que pro. Elle étouffait un léger rire. Son affilié s'amusait avec celui de cet homme en même temps. Vite, le cheval posait son sabot sur le métal de Dorémi, ce dernier commençait à râler en disant des mots pas très compréhensibles. La fée avait l'habitude de les entendre. C'était comme cela. Elle haussait les épaules en le voyant comme cela, il n'appuyait pas. Il se faisait juste remarquer. IL avait joué le jeu du golem enfantin. Elle le regardait avec un léger amusement. Un je, cela plaisait sûrement à Dorémi.
« Ce n'est rien Dorémi a joué avec lui, puis il aime un peu râler. Je trouve cela comique. »
IL roulait comme un fou. Comme pour montrer son désaccord. Elle trouvait cela assez attachant en fin de compte. Il continuait son discourt sur le chant. Il ajoutait même ses préférences pour l'opéra. Elle gardait son sourire, sincère, celui qui venait du fond de son cœur. Il se sous-estimait un peu pour le chant. Elle déposait une main sur l'épaule du garçon.
« Je pense que monsieur Raphaël se sous-estime. En dehors de mon père, il y a des influences musicales du côté de ma mère. Moi qui les prenait juste pour des guerriers, je suis agréablement surprise. Je chante en tant que professionnelle, déjà. C'est pour cela que j'ai ris tout à l'heure. N'en soyez pas vexé, je suis encore toute jeune dans ce milieu enchanté et cruel. Charles me l'as déjà dit. »
Séréna passait une main dans ses cheveux à nouveau. La fée avait tout dit à cet homme après tout c'était quelqu'un de la famille. Même si avant d'être ici, elle ne le connaissait pas avant de venir ici et le rencontrer, comme quoi rendre hommage à sa sœur avait de sacré avantages. Elle qui voulait pas totalement oublié, mais passer à autre chose. Cela avait du bon comme du mauvais. Son affilié sautait sur son épaule.
« Dorémi danser pour concert, Dorémi être mascotte pour gens aimant Séréna. -Ne te vante pas, ce n'est pas très joli de ta part. -Dorémi être sage. Pas être triste. -Je ne le suis pas. »
Séréna ne mentait pas, elle était contente d'avoir rencontrer cet homme, elle aimait encore plus chanter, si c'était possible. |
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Raphaël I. M. ElosiamStaffien Coeurs : 74 Messages : 174 Couleurs : Raph s'exprime en mediumseagreen et Spirit réplique en sienna J'ai traversé le portail depuis le : 18/12/2014 et on me connaît sous le nom de : Etilya. Mon nom est : Raphaël Ilwan Matys Elosiam. Actuellement je suis : veuf et hétéro. Il paraît que je ressemble à : Aoi Kaji de kiniro no corda et à ce propos, j'aimerais remercier : Kingyo pour le vava et Bunny pour la signa ♥
| Re: Here lies family {pv Séréna} | Dim 01 Mar 2015, 10:15 | |
| Si quelqu’un m’avait dit un jour que je rencontrerais des descendants indirects, je ne l’aurais probablement pas cru… Et pourtant j’étais là, à discuter avec Séréna. J’étais heureux de savoir que la famille de ma tante avait survécu à tous ces combats, même si aujourd’hui ils prônaient la guerre… c’était une consolation. Mis à part moi et ma sœur, c’était la seule branche de notre famille qui persistait. Je me doutais que beaucoup, chez les Gahumel, ignoraient cette part de leur histoire, mais ce n’était guère étonnant. Avec le temps, la mémoire d’Elia et ses convictions s’étaient effacées sous le chagrin et la haine de son fils, très certainement. Le cinéma entre mon affilié et celui de ma lointaine cousine m’amusait, mais quand Spirit posa sa patte sur Dorémi, je me dus d’intervenir avant de m’excuser auprès de mon interlocutrice.
- Ce n'est rien Dorémi a joué avec lui, puis il aime un peu râler. Je trouve cela comique. - C’est vrai qu’ils forment une drôle de pair tous les deux… On dirait un duo de clowns, ajoutai-je en riant à cette pensée.
Comme s’il m’écoutait, Spirit s’arrêta en dressant les oreilles, et en poussant ce hennissement étouffé, presque indigné. Je lui retournai un regard innocent, faisant l’ignorant. Il coucha les oreilles et secoua la tête d’abord de droite à gauche, puis de haut en bas. C’était sa façon d’exprimer son désaccord. Mais cela ne me ferait pas revenir sur ma position, car sa réaction était, en effet, très comique. Voyant que ça ne changerait rien, il détourna la tête et reprit son petit manège avec Dorémi, m’ignorant royalement. Ah, quel sacré numéro celui-là ! Je repris la conversation là où nous l’avions laissé, enchaînant sur le chant et mon coût pour l’opéra. La jeune fée posa sa main sur mon épaule. Elle faisait preuve de douceur, autant dans ses discours que dans ses gestes, et ça m’apaisait le cœur. Je souris, touché par ses paroles.
- Si vous le dites… je ne me suis jamais vraiment exercé pour le chant. Je préfère jouer du violon, c’est en partie ce qui me fait vivre d’ailleurs.
Le terme « me faire vivre » n’était peut-être pas des plus judicieux, étant donné la fortune familiale ; le travail c’était surtout pour m’occuper. En réalité, mon père possédait suffisamment de moyens pour que je pusse me passer d’activités professionnelles. Mais ce n’était pas mon style de vie, comme quiconque dans ma famille d’ailleurs. Nous étions tous des travailleurs, en particulier ma sœur Alicia.
- Oui, mes grands-parents étaient plutôt pacifiques. Mon père est un artiste aussi d’ailleurs, c’est un peintre renommé en France. Il doit juste changer régulièrement de nom d’artiste pour que sa nature ne soit pas découverte. Comme je le fais pour l’écriture d’ailleurs. L’immunité contre les ravages du temps, c’est un avantage, mais lorsqu’on vit parmi les humains… c’est toujours compliqué de passer inaperçus. - Je chante en tant que professionnelle, déjà. C'est pour cela que j'ai ris tout à l'heure. N'en soyez pas vexé, je suis encore toute jeune dans ce milieu enchanté et cruel. Charles me l'as déjà dit. - Oh, je vous en prie, il n’y a aucun problème. Je ne m’offense pas pour si peu. Maintenant que vous me le dites, il me semble avoir déjà entendu votre nom de la bouche de fans, assez récemment. Je viendrai vous voir à l’occasion, je suis sûr que le détour en vaut la peine. Qui est ce Charles dont vous parlez ?
J’espérais ne pas être trop indiscret. J’étais curieux, toutefois mon éducation m’imposait le respect d’autrui et de leur jardin secret. J’avais toujours cette inquiétude d’être trop intrusif. Dorémi sauta sur l’épaule de sa liée pour vanter ses talents de danseur. Séréna protesta, Dorémi insista… Leur conversation m’arracha un rire amusé. Spirit se rapprocha en boitant, un petit hennissement contrit franchissait le bord de ses lèvres.
- Allons bon, qu’est-ce qu’il t’arrive encore ?
Je me baissai pour attraper sa patte et vérifier l’état de son pied. Il s’était enfoncé une petite pierre, à force de trottiner n’importe où. Je me saisis d’un cure pied, rangé dans la sacoche fixée à la selle de l’étalon, puis m’appliquai à le débarrasser de cet intrus minéral. Ceci fait, je relâchai le pied de mon affilié et le gratifia d’une tape amicale sur l’encolure.
- Voilà qui t’apprendra à t’aventurer n’importe où, vieille branche. Je me tournai vers Séréna en rangeant l’outil. Pardonnez-moi pour cette interruption. Nous disions donc ? |
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| Re: Here lies family {pv Séréna} | Dim 01 Mar 2015, 11:34 | |
| Séréna ne savait pas ce que sa famille cachait, mais elle était sûre d'une chose depuis sa rencontre avec cet homme, sa famille n'était aussi guerrière que le prétendait les gens de son village. L'air de rien, cela enlevait un poids sur les épaules de jeune fée. Ce n'était que des mots, des histoires du passé, mais elle appréciait leur connaissance. L'homme à ses côtés était aussi pacifique, voir plus, qu'elle-même. Il riait de son affilié qui s'amusait de son affilié jouant avec celui de la chanteuse. Si ces deux-là étaient aussi taquins l'un que l'autre, cela n'allait jamais finir. Elle souriait à cette pensée. L'homme disait qu'il n'avait exercé son chant. Elle gardait son sourire, il ne le quittait depuis un moment, la tristesse de revoir sa sœur était comme envolée, elle ne pouvait que réjouir de ce moment tranquillisant que son esprit avait formé depuis le début de la conversation avec son oncle, elle se disait que c'était cela au fond. C'était un oncle. Il jouait en tant que pro, le violon, la fée se disait qu'il devait être le genre de personne qu'on écoute sans un mot. Juste la musique. Il parlait de ses parents, comme quoi, il y avait des artistes dans la famille avant elle. C'était quelque chose qu'elle avait donc dans les veines. C'était rassurant. Il changeait de nom pour passer inaperçu, c'était cela d'être vampire. Elle se demandait si c'était juste du côté de cet homme. Elle penchait la tête, se plongeant dans les méandres de ses réflexions. N'entendant que la moitié de ce qu'il disait, ce n'était guerre très poli de sa part. Mais elle saisissait qu'il viendrait peut-être et qu'il se demandait qui était Charles. Elle souriait grandement.
-C'est mon manageur, sans lui pour me guider, je ne sais pas ce que je ferai, difficile à croire que c'est un démon.
Séréna savait parfois la race n'avait rien à voir, son village était la preuve de cela, il se battait alors qu'ils sont sensé être des gens pacifiques dans les contes, même des magiciens. Elle n'était rien de cela. Elle chantait, c'était déjà bien. Le cheval revenait, il semblait blesser. Sans qu'elle comprenne, il s'occupait de son affilié, elle posait un regard sur Dorémi en le prenant dans ses mains, à part, la poussière et les traces de boues elle n'avait presque rien à faire pour lui. Il lui faisait la leçon, c'était assez comique de les voir si proche. Il se retournait vers la jeune femme. Il avait perdu un peu le fil.
-J'ai dit que Charles est mon manageur, c'est un peu comme votre éditeur, je suppose, il donne des conseils, il crie un peu quand vous avez du retard, mais au final, c'est quelqu'un qui vous aimes. Au final monsieur Raphaël est un oncle. Un peu éloigné, mais c'est agréable de vous rencontrer. Puis-je vous poser une question, votre tante était-elle en partie vampire elle aussi ?
Séréna était en droit de se poser la question, elle se sentait pas attirée par le sang, c'était même plutôt l'inverse. Elle détestait sentir cette odeur, celle-là et celle des cadavre. Un frisson la parcourrait de tout son être. Elle gardait son affilié dans les mains, il ne râlait pas, car il savait qu'elle le laisserait jouer encore. Elle passait une main sur le métal de son golem et le déposait par terre, aucune douceur, juste la froideur de métal sur sa main. Elle s'attendait à rien de plus de la part de ce dernier.
-Jouer, rouler, Séréna sourire.
Avec ses mots enfantin, elle n'avait plus aucune peur, elle voyait le nom gravé dans la pierre, il y serait pour toujours, aux côtés de ses ancêtre dont la tante de cet homme. Dont elle ignorait le nom, il devait être sur la pierre, avec son de jeune fille et bien moins imposant que celui de la famille qui surplombait la stèle. Tant de noms, elle se sentait pas le courage de la chercher. Elle retomberait sur le nom de sa moitié, avant que Shinn ne prenne cette place. Ce jeune homme qu'elle voyait que rarement, au final.
-Vous avez un bel affilié, c'est rare de voir un cheval comme animal qui accompagne la vie d'une personne. |
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| Re: Here lies family {pv Séréna} | | |
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