The Hatter who destroyed your life } Balthazar

Hello Sweet Hat

Jordac semblait avoir fait peur à la mordue face à Balthazar. Qui reculerait d'un pas si ça n'était pas effectivement le cas? Il est vrai que son affilié en imposait des masses, mais il était à l'image même de son lié. L'énorme chat - parce que c'est ce qu'il était en réalité - ne fit pourtant aucun mouvement en direction de Diane. Il se contenta de la regarder avec son air blasé, ne l'appréciant pas particulièrement. Étant plutôt protecteur et possessif envers son lié, il était normal qu'il ne l'aime pas, elle qui tenait le vieux vampire dans ses filets finement tissés. Elle ne s'en rendait peut-être pas compte, mais même si Balthazar la dominait de toute son autorité et sa froideur; même s'il pouvait contrôler le moindre de ses faits et gestes, c'était lui qui était en réalité prit dans les filets de la demoiselle. Lawrence ne s'en rendait pas vraiment compte - ou ne voulait pas s'en rendre compte - mais Jordac le savait, lui et il n'aimait pas ça du tout. L'intérêt énorme que son maître portait pour cette simple mordue voulait tout dire, lui qui déteste les sous-races vampiriques.

Il n'entendit pas la voix cristalline de Diane lui répliquer. En fait, il la vit tourner de l'oeil avant même qu'elle ne s'effondre lourdement au sol. Balthazar s'était levé avec une certaine rapidité, mais ne possédant pas cette capacité sur-développée, il n'arriva pas à temps pour l'attraper. Sa jambe gauche émis un craquement sinistre et suspect aux oreilles du riche homme, mais il n'y fit pas tout de suite attention. Il prit la jeune femme fragile dans ses bras et se dirigea lentement vers l'infirmerie. Si l'on peut appeler ça comme ça. Il avait un médecin personnel qui répondait sur appel à chaque fois que Lawrence le désirait et il avait même fait aménager une pièce exprès pour lui dans son gigantesque manoir. Comme à son habitude, le sang-pur se rendait tranquillement à cet endroit. Sans se presser. Simplement parce qu'il avait trop de temps pour lui. Et aussi, une chance que Diane ne soit pas mortellement blessée. Lawrence ne se dépêchera que pour Jordac. Quoique... Peut-être pour Diane aussi, allez savoir. Il faut s'attendre à tout de sa part quand il s'agit de la personne qu'il a transformé.

En arrivant dans la salle, il alluma le plafonnier en faisant balancer l'interrupteur avec son épaule et s'avança dans la pièce. Alors qu'il déposait la demoiselle sur le lit somptueux, Lawrence posa son regard sur son visage affichant maintenant un air apaisé. Super, il se retrouvait maintenant avec une personne inconsciente pour une raison qu'il ignorait et il devrait faire un effort sur lui pour s'occuper d'elle. Pourtant, la solution la plus facile aurait été d'appeler ledit médecin qui se serait déplacé en pleine nuit jusqu'à son manoir, mais autant pour lui, Balthazar n'y tenait pas. Car il savait les répercussions que cela aurait. Cette pie de docteur ne cachait aucunement sa curiosité et le simple fait de voir Diane au sein de sa demeure éveillerait des soupçons du côté du professionnel. Balthazar ne désirait aucunement cela et décida de s'occuper lui-même de Diane, bien qu'il ne sache pas trop s'y prendre en soins.

Prenons un instant pour réfléchir au fait que Balthazar allait maintenant aider quelqu'un de lui-même. Signifions ici qu'il s'agit d'un cas d'une extrême rareté et que cela ne se reproduirait jamais plus. Ou du moins, pas avant une éternité. Soulignons aussi le fait que le vampire gaspillait de son temps pour soigner une personne dans le besoin. Bien qu'il ne manque pas de temps dans son longue et lassante vie vampirique. Bien que le temps soit éphémère pour lui, il n'avait pas l'éternité devant lui. Sa vie finirait par s'éteindre un jour ou l'autre. S'il ne se faisait pas tuer avant, Balthazar verrait sa vie prendre fin dans encore 800 ans. Alors oui, il avait beaucoup trop de temps devant lui, alors autant prendre son temps sans se presser.

L'homme d'affaires fouilla soigneusement dans sa trousse de premier secours, car il était hors de question qu'il touche à quoi que ce soit d'autre dans cette pièce. Il en sortit des bandages et se dit qu'il ne pourrait pas faire plus pour l'instant. Et surtout, car il n'avait pas les connaissances en la matière pour la soigner correctement. Il entreprit lentement et soigneusement de dégager sa jambe et ne sachant pas trop ou le craquement avait bien eu lieu, il décida de lui bander toute la jambe. En fait, voyez-vous, il faut absolument souligner le fait que Balthazar n'avait aucune fichue idée de se qu'il faisait en ce moment précis. Une fois qu'il eut terminé, le vampire de sang-pur sortit de la pièce, n'hésitant pas un seul instant à la laisser là toute seule. Il se dirigea vers la luxueuse cuisine pour y ouvrir le réfrigérateur rempli de poches de sang. Il en prit deux et referma la porte pour aller se prendre un livre et retourner dans l'infirmerie. Si tel était le nom de cette pièce. Il se tira une chaise et y prit place. Il avait vaguement songé au fait que l'état de Diane soit dû au fait qu'elle était en manque de sang. Mais Balthazar ne le saurait qu'à son réveil. Pour l'instant, il se contenta de boire le contenu de l'une des deux poches de sang et s'installa pour la lecture de son livre ancien dans l'attente du réveil de la mordue.