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 Le doux bruit de l'errance... (Pv Déméter)

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Le doux bruit de l'errance... (Pv Déméter) | Mer 15 Avr 2015, 20:00

Tout avait fui, tout avait disparu. Voilà un long moment qu'il ne l'avait pas revue, il ne voulait plus la revoir, ni revoir personne. Tantôt sur Terre tantôt sur l'île, il vaquait comme une âme en peine à la recherche... de rien, c'était affreux, mais tout s'était affalé sous lui d'un coup. La dispute, toutes ces vérités si dures à assumer, mais ce n'était rien face au mariage auquel il s'était rendu. Il avait malgré tout tenu à y participer. C'était presque trop cruel de voir partir celle que l'on avait aimé pendant tant d'années, mais il s'était mis en tête que s'il assistait à cet événement la déchirure serait moins forte. Cela n'avait rien changé, les faits restaient inchangés. Pour une fois, il était présent dans une pièce et personne n'avait dû tellement remarqué sa présence. Sa main serrait une main qui n'était autre que la sienne, il n'en serait pas autrement : elle avait fait un choix. Jamais plus, elle ne lui prendrait la main, jamais il ne redirait son nom de la même façon. C'était dans cet état d'esprit qu'il avait quitté cette célébration en jetant une boîte dans un ruisseau. En cet instant, il voulait hurler, mais n'en avait plus la foi. Il disparut, on entendit plus parler de lui. Arès noya son chagrin dans des guerres toute pus sans intérêt les unes que les autres à ses yeux. Tous les camps se ressemblaient. Déjà qu'il avait ce ressentiment parfois, déjà qu'il avait recherché ces manifestations juste pour l'exaltation du combat, là c'était bien pire. Tous ces gestes étaient devenues bien plus vicieux, il recherchait à causer bien plus de souffrances que d'habitude tandis que son visage regardait inexpressif ses victimes pousser leur dernier souffle.

Au bout d'un moment, il remonta vers l'île avec toujours la même expression. Une expression ni maussade ni joyeuse marquait au fer son visage. Ses vêtements étaient tachés du sang de ses adversaires, mais s'il n'en avait porté aucun intérêt de leur vivant, ce n'était pas pour leur en porter dans leur mort. Tout le rendait indifférant. Sa fierté l'avait emporté loin de tout visage familier, loin de toute discussion pouvant le ramener vers ce sujet qu'il n'arrivait pas à aborder. Il avait tout juste parlé ces jours-ci, et n'éprouvait aucun besoin tel que celui-ci. L'herbe était un peu mouillée, il avait dû pleuvoir il y avait peu de temps. Qu'importe, il se laissa tomber au sol comme lassé. C'était si rare de le voir si passif. Il n'était pas perdu, il était très conscient de ce qu'il s'était passé. Aphrodite avait bien exposé tout ce qui la concernait, il avait compris. Compris qu'il avait été dupe, compris que tout cela venait de s'effacer. Pour une fois, il n'avait envie de se dire que ce n'était rien. On ne pouvait pas oublier tant d'années comme ça, juste en le pensant. La douleur l'emprisonnait, le rendait fou. Il se massait les tempes, se tournait vers l'herbe pour sentir contre son visage la fraîcheur. Rien ne l’apaisait, rien. Il avait beau faire des combats, marcher, rien n'y changer. De toute façon, que pouvait-il y changer...? Ce n'était plus maintenant qu'il fallait se plaindre ? Et il savait, oui il le savait ! Ruminant contre son sort, il se recroquevilla en songeant à ses "collègues " du monde de l'Olympe... Ses pensées se tournaient vers chacun d'eux un par un, il n'arrivait pas à se calmer. Ses poings cognaient le sol creusant un trou dans le sol comme il y mettait toute cette force, cette force qui ne lui servaient à rien en cet instant.

De toutes les divinités de l'Olympe, il avait avec un Déméter un lien particulier à la fois distant et à la fois pas si distant que cela. Il arrivait que Arès lui raconte ce qu'il avait fait aux Enfers comme bêtises à son cher tonton. En revanche, il se méfiait de sa tendance un peu maternelle. Cela le perturbait étant jeune et cela lui donnait envie de mettre une distance physique en étant plus âgé. Disons que c'était une relation basée sur cela, mais là il n'aurait pas eu la force de jouer à un tel jeu... Un jeu rien que ce mot.. n'avait pas de jeu en ce moment. Jouer avec qui... Telle était la question. A présent qu'il s'était autant isolé, il n'y aurait personne... D'un coup, il resta ainsi à plat ventre à ne plus bouger près d'un chemin, le visage dans l'herbe... C'était un merveilleux endroit pour se reposer... oui sans doute...
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Re: Le doux bruit de l'errance... (Pv Déméter) | Ven 08 Mai 2015, 19:40


Le doux bruit de l'errance...
PV ✖ Arès & Déméter

La vie peut prendre parfois des tournures bien étranges, voire même inconcevables. Même les dieux ne peuvent se soustraire à l’impact inévitable du destin. Déméter en sait quelque chose. Voilà quelques temps, elle ne sait plus combien –elle a arrêté de compter les années – on lui a arraché son enfant. Son propre frère, son cadet, qu’elle a chéri presque comme une mère, la lui a ravi pour son rassasier son égoïsme. Elle n’aurait jamais pu l’imaginer, avant. Parce que ce n’était pas concevable. Qui irait enlever une fille à sa mère, votre propre frère qui plus est ? Mais voilà, elle a été négligente. Aveugle. Elle n’a jamais vu la véritable nature de son frère. Peut-être parce qu’il se cachait bien, enfoui profondément dans les Enfers. Ou alors, elle avait dénié, parce que ce n’était pas imaginable pour elle que son propre frère puisse être si perfide et cruel. Mais voilà. C’est arrivé. Elle ne sait pas pour quelle raison elle le hait le plus ; lui avoir pris sa fille avec tant de fourberie, ou l’avoir trahie, elle, sa propre sœur. A présent elle doit partager Perséphone avec lui. Comme s’il ne s’agit que d’un objet. Sa pauvre enfant mariée de force à Hadès ! Comme Aphrodite à Héphaïstos, maintenant, même si la déesse de la beauté ne le montre pas, Déméter sait que cette union la répugne.

La fille de Cronos soupire. Pourquoi faut-il que tout soit aussi compliqué ? Que chaque décision que prend une divinité engendre tant de conflits ? Zeus en particulier… Sous prétexte que le dieu du feu a accepté de délivrer Héra de ce maudit siège –et pour ça Déméter en veut encore à son neveu, on ne touche pas à sa petite sœur chérie ! – il lui offre sa propre fille en mariage. Elle aimerait bien que leur roi se montre mature, juste pour changer. Maintenant Aphrodite est coincée avec le dieu des forges, mais, pire que tout, Arès souffre… Le fils de sa sœur chérie, de surcroît son neveu chéri –même si ce n’est pas vraiment réciproque – a toujours aimé Aphrodite, Déméter le sait, et maintenant il doit encaisser le mariage… Déméter le cherche depuis plusieurs heures, mais sans succès. Il a toujours été solitaire, préférant s’isoler plutôt que de se confier à quelqu’un pour faire sortir la bête. Mais l’isolation n’est pas un bon remède, pas pour cette fois en tout cas, elle en est persuadée. Elle en a assez de voir Arès dans cet état.

Déjà tout petit, il souffrait du manque d’attention de ses parents, qui passaient leur temps à se chamailler pour la gouvernance, pour des histoires d’adultère –encore – ou simplement pour s’amuser, dans le cas de Zeus. Mais ils ne voyaient pas que leur fils légitime nécessitait toute leur affection. C’est comme ça qu’il est devenu si impatient et sanguinaire ; pour tromper l’ennui il s’est tourné vers la guerre. Déméter se souvient de toutes les fois où elle l’a surpris à faire une bêtise. Parfois elle l’en empêchait, parfois elle le réprimandait, mais parfois aussi elle en riait. Elle souhaiterait seulement qu’Arès accepte un peu plus son affection familiale, mais on ne peut pas lui demander de trop, n’est-ce pas ?

Kalysta autour du cou, Déméter parcourt le couloir vers sa chambre pour la troisième fois de la journée. Zeus et Héra ne semblent même pas s’inquiéter de son absence. Ils sont aveugles à ce point ? Elle toque, puis ouvre la porte, mais toujours personne… Soit, elle va devoir employer les grands moyens. Pour s’isoler, il s’est probablement rendu sur Terre. Mais elle n’y a pas senti sa présence. Peut-être ne cherche-t-elle pas au bon endroit ? Il lui est difficile de se mettre à la place de son neveu, penser comme lui. Un endroit calme, inhabité, où personne ne viendrait l’ennuyer… Elle referme la porte tout en réfléchissant. Sa robe couleur lavande, en soie légère, épouse parfaitement ses formes et suit chacun de ses mouvements. Et si… s’il s’est rendu sur cette terre déserte dans le ciel ? Les dieux n’y vont jamais, justement parce qu’il n’y a rien à voir. Mais, question sanctuaire, en revanche…

Déméter se matérialise près d’un lac. Son parfum frais d’humus et de lavande emplit tout de suite l’air ambiant. Elle se frotte les bras tout en observant la nature aux alentours. S’il se trouve là, elle est forcément au courant. Elle interroge les animaux qu’elle croise. L’un d’entre eux, un petit écureuil, l’informe qu’il a aperçu un bipède aux cheveux blancs dans les plaines, non loin. Elle le remercie en souriant. Et bien, voilà, il suffisait de demander. Elle se presse donc de le retrouver, mais ralentit l’allure lorsqu’elle aperçoit la végétation caractéristique de ce relief. Le meilleur moyen de le faire se braquer, c’est de montrer ouvertement qu’elle le cherche. Elle finit par entrevoir un éclat immaculé. Une silhouette immobile est allongée sur l’herbe.

"Bonjour Arès."

Elle s’approche doucement et s’assoit à côté de lui en contemplant son visage. Elle serait tentée de remettre en place cette mèche rebelle, mais il n’apprécierait pas. Au lieu de ça elle pose son regard sombre sur l’horizon.

"C’est calme ici. On n’entend que les chants des oiseaux et le bruissement des feuilles. Je comprends pourquoi tu apprécies d’être là."

Ses prunelles teintées d’indigo glissent sur son visage. Elle ne peut cacher sa compassion envers lui. Elle sait ce que c’est d’être déchirée. Elle sait aussi que la solitude ne lui a jamais réussi.

"Tu ne devrais pas t’isoler comme ça, à ressasser. Tu te fais du mal."

Elle se doute qu’il va l’envoyer paître une fois de plus, mais elle a besoin qu’il l’entende au moins une fois. Et puis, elle a toujours été ainsi. Altruiste, solidaire, fraternelle. Même si, depuis quelques temps, son cœur s’est assombri.

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Re: Le doux bruit de l'errance... (Pv Déméter) | Lun 11 Mai 2015, 07:54

Arès n'était pas du genre à vouloir s'attacher à une relation en particulier, il considérait souvent les gens de haut, il y cherchait de l'amusement bien plus qu'une vraie présence. C'était cela, il voulait s'amuser, prendre du plaisir au dépends des autres, c'était ce qui l'amusait le plus. Il aimait les douces ironies qui parfois berçaient le monde et non tout ce chagrin qui lui déchirait le coeur. La tristesse ne faisait pas partie du tempérament de ce dieu plein de fougue et de vigueur à présent réduit la face contre l'herbe. Comme il ne se sentait pas bien, il se cacha l'un des côtés de son visage, il songeait aux passants pouvant apercevoir un homme étendu là. Rien n’apaisait son chagrin. Alors qu'il comptait rester là perdu dans des pensées qui le transperçaient de toute part, il entendit une voix douce familière. Arès la reconnut sans même un effort, il fallait dire qu'il s'agissait de sa tante, c'était aussi une personne avec qui il lui arrivait d'échanger parfois très rapidement, parfois plus longuement. En fait, il lui avait rapporté ses activités aux enfers qui lui faisaient plaisir. Arès en tirait une forme de fierté à les narrer, c'était du donnant-donnant même si elle avait tendance à se montrer trop collante parfois. A nouveau, elle l'avait retrouvé, il ne savait trop comment et à vrai dire pour le moment, il s'en moquait. Il n'était même pas sûr de s'en soucier à d'autres, alors pour se questionner sur ça ici, aucune chance. Ce n'était pas le plus important, elle venait le saluer et après ...? Quoi ? Elle s'ennuyait, elle passait dans le coin? Il se redressa en lui tournant le dos, des brins d'herbe se trouvaient toujours pour certains dans ses cheveux. Des brins d'herbes asséchés jaunissaient ses cheveux blancs. A force de cogner contre le sol, il avait dû réchauffer ce qui se trouvait autour de lui. Les marques au sol montraient l'emplacement de ses poings. Son visage ne voulait plus regarder personne. Il se détestait à être ainsi retranché, il aurait voulu lui répondre, lui dire de partir. Emmuré dans son obstination à ne plus voir la réalité, il ne voulait pas répondre. Elle lui parla de ce cadre idéal, que la solitude n'était pas bonne surtout pour le danger de toujours ressasser. Arès ne parvenait pas  comprendre ce qu'elle faisait là.... il n'avait pas eu le temps de savoir grand chose des activités des dieux ces temps, autrement dit il ignorait ce qui avait pu arriver à Déméter. De toute façon, encore plus qu'avant, plus rien ne l'intéressait.

"T'en as quoi à faire ? Tu viens regarder le spectacle ?"

Arès savait bien sûr que c'était faux, il savait qu'elle venait pas dans ce but, alors pourquoi ? Tout simplement parce que cette voix sèche, c'était la seule qui lui restait....

"Hein, t'en sais quoi ? T'y peux quoi ? Rien, alors qu'est ce que tu fous ici ? Retourne avec eux !"

Lorsqu'il tourna la tête pour lui dire ses derniers mots, il faisait une grimace tout en montrant des yeux encore plus rougis, irrités, fatigués de devoir verser des larmes. Ses poings serraient tout en arrachant des brins d'herbe se trouvant là. Comme il répugnait toute lâcheté, il ne pouvait s'empêcher de se retourner un peu vers elle. Elle devait voir un profile d'un quart, un peu de ce côté de visage qu'elle avait pu observer à son arrivée. Déméter était arrivée de côté, où il s'était le moins caché... à croire qu'elle l'avait fait exprès. Perdu dan sa peine, il avançait à l'aveugle en plaçant ses phrases comme un funambule qui se moquait du vide.


".... Tu crois toujours tout savoir, hein ? T'as une fille  ! Pourquoi tu retournerai pas vers elle ? "

Arès s'était toujours dit que Déméter, bon il savait son énervement envers le dieu des enfers, mais elle semblait heureuse. Pourquoi perdre son temps sauf pour se délecter du spectacle avec lui là en ce moment ? Le dieu de la colère n'était pas connu pour son tact, il aurait pu le faire exprès d'appuyer sur ça vu sa mauvaise humeur, mais là non c'était du pur hasard. Il avait envie de détruire, démolir, briser tout ce qu'il voyait... Jamais il ne se serait approché de quelqu'un dans cet état sauf pour l'observer se débattre dans sa peine. Si sa voix était agressive, son visage ne l'était pas. Il respirait la tristesse, l'incompréhension et les remords. Arès aurait pu éviter ce drame, il aurait dû la demander en mariage... empêcher qu'un autre ne le fasse, lui faire comprendre qu'il l'aimait plus que n'importe quel autre homme... Il aurait dû.. Il aurait pu... Tant de phrases qui ne valaient rien avant cet événement..
Déesse de la Terre et des MoissonsStaffienne

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Re: Le doux bruit de l'errance... (Pv Déméter) | Sam 16 Mai 2015, 19:50


Le doux bruit de l'errance...
PV ✖ Arès & Déméter

Les dieux sont des créatures toutes puissantes et immortelles, qui créent ou détruisent selon leur bon vouloir, avec des lois pour réguler leur système. Ils ont ainsi toute l’éternité devant eux, le temps n’a pas d’effet sur leur corps et n’en aura jamais… il est même une divinité du temps, Déméter elle-même peut le contrôler. Mais de toute son éternité, et de toute celle d’Arès, la fille de Cronos n’a jamais vu son neveu aussi malheureux. Et quand bien même il a un caractère sanguinaire et imbuvable, il ne le mérite pas. Vivre pour le reste de son éternité séparé de sa belle, comme Déméter l’est de sa fille ? Elle trouve cela injuste et cruel, mais là encore, elle n’a rien pu faire pour déjouer l’entêtement de leur benjamin. Et c’est Arès qui en paie les frais. Peu de gens l’apprécient, c’est vrai, même chez les dieux, notamment à cause de sa tendance à vouloir semer la pagaille. Mais cela ne suffit pas pour souhaiter le malheur de quelqu’un. Déméter ne pourrait pas. Elle n’est même pas certaine de vouloir voir souffrir Hadès comme elle a souffert. Elle ne souhait qu’une chose, retrouver sa fille. En attendant de trouver un moyen, elle reporte sa présence maternelle sur d’autres personnes.

Elle s’attendait à la réponse de son neveu, cela ne l’empêche pas pour autant de se sentir blessée. Il sait très bien qu’elle n’apprécie pas ce genre de scène. De voir ses proches malheureux. Il peut le cacher tant qu’il veut, elle le voit très bien dans son regard. D’un geste elle retire des brins d’herbe de la chevelure d’Arès, sans le toucher, simplement en utilisant son pouvoir. Le végétal vient se lover dans le creux de sa paume. Elle le couve du regard, avant de fixer les prunelles écarlates de son neveu.

"Tu sais très bien que je n’apprécie pas ce genre de "spectacle", Arès."

Elle marque une pause pour laisser le brin d’herbe retourner à la terre afin d’y revivre. Elle lisse le tissu de sa robe sur ses cuisses avant de reprendre.

"Je sais très bien ce que tu ressens. Je n’y peux rien, c’est vrai, mais je connais ta peine, ta souffrance. Je vis avec tous les jours."

Déméter ne le blâme pas pour sa réaction. Il s’est toujours comporté ainsi quand il n’allait pas bien. Il se braque, contre-attaque en croyant être agressé. Elle regrette simplement de ne pas parvenir à communiquer convenablement avec lui. Ce n’est qu’une question de temps, sans doute. Aussi elle ne cherche pas à le brusquer. Elle lui laisse l’avantage. Chaque brin d’herbe qu’il arrache, elle se contente de les faire repousser. Il pourra s’acharner autant qu’il voudra, jusqu’à épuisement. Si ça peut l’apaiser, c’est un bien maigre sacrifice. Si elle se sent relativement sereine jusqu’ici, les dernières paroles d’Arès chassent tout simili de ce sentiment. Son regard se tourne sur l’horizon, peiné par ces mots. Une larme solitaire roule sur sa joue. Elle la laisse aller. A quoi bon se cacher ? ça n’aide pas à aller mieux.

"Nous sommes en automne, Arès. Perséphone… est aux Enfers. Je ne peux pas la voir."

Sa voix a déraillé sur le dernier mot, étranglée par le chagrin. Il lui serre la gorge et le cœur comme un étau, l’empêche de respirer à son aise et la tourmente toutes les nuits. Le souvenir de l’absence de sa fille refait surface, et nécessairement, sa peine. Elle baisse le regard sur ses pieds. Non, en fait, sa peine ne l’a jamais quittée. Elle s’applique simplement à l’oublier. Mais au final, chaque fois, elle finit par resurgir, toujours plus forte, toujours plus poignante. Déméter ramène ses genoux contre sa poitrine et contemple l’horizon en silence. Seul le vent ose perturber cet instant de recueillement.

"Au début, je me suis emmurée dans mon chagrin, moi aussi. Mais ça ne m’a mené à rien. La solitude non plus d’ailleurs."

S’il ne veut pas parler de lui, peut-être qu’elle peut parler d’elle. En un sens, ça l’aidera à faire passer la tristesse. Pour un temps, du moins. Décharger son cœur pour ce qui représente une fraction de seconde, chez les dieux. C’est vrai qu’elle n’imaginait pas son neveu comme un confident, mais après tout, elle ne cesse d’être surprise, tous les jours. Dans le bon, comme dans le mauvais sens.

"J’ai essayé de le faire changer d’avis, mais tu connais ton père. Il n’a rien voulu entendre. J’aimerais tellement pouvoir résoudre les conflits qui nous opposent tous les jours, crois-moi. Mais la plupart du temps je ne récolte que de l’indifférence."

C’est l’une de ses plus grandes frustrations. Elle qui a toujours détesté les conflits, depuis la Titanomachie, elle n’arrive presque jamais à mettre les partis d’accord. Elle soupire, soudain las de la tournure que prennent les choses. Que doivent-ils avoir l’air, tous les deux, eux qui sont si différents, mais liés par le sang. Assis, seuls dans une plaine déserte, à ressasser leurs chagrins à leurs manières.

"J’aimerais pouvoir en faire plus. Mais je n’arrive pas à m’aider moi-même, alors j’imagine qu’aider les autres… Excuse-moi de t’ennuyer avec tout ça, je sais que tu n’en as pas besoin. En fait, je te cherchais, voilà pourquoi je suis là."

Elle lui sourit tristement, tout en sachant que sa réponse ne lui suffira pas. Mais, elle se dit qu’il doit en avoir marre de l’entendre parler. Elle n’arrive peut-être pas toujours à communiquer avec lui comme elle le souhaiterait, mais elle le connait bien et le comprend pour certaines choses. Et puis, au fond, s’occuper de lui l’apaise, elle doit se l’avouer.
(C) MISS AMAZING.




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Re: Le doux bruit de l'errance... (Pv Déméter) | Mer 10 Juin 2015, 16:29

En cet instant, il avait l'impression que tout s'abattait sur lui sans qu'il puisse rien y changer. Arès rêvait de liberté et on venait de tout lui ôter. La liberté c'était pouvoir se réveiller auprès d'elle et ne pas pensait que demain serait identique à aujourd'hui. A présent, il voyait tout en des couleurs bien différentes, qu'est-ce qui avait pu changer à ce point ? En serrant les brins d'herbe au sol, il savait la réponse... plus jamais il ne lui tiendrait et lui serrerait la main. Sa main voulait arracher chaque brin d'herbe de cette prairie pour la rendre aussi stérile que son coeur, aussi vide que ses sentiments. Il avait l'impression de n'exprimer qu'un vaste drame ridicule, il se sentait ridicule devant Déméter, tout simplement parce qu'il n'abandonnait jamais, mais qu'ici c'était sans doute un peu trop fort pour lui. Si elle était là, elle l'aurait aidé à se refaire une beauté, c'était sa manière de l'encourager.

Quand il vit des brins tomber de sa tête en tournoyant dans le vent, il eut un arrêt pendant un instant il crut la voir. Il fut touché par cette simple attention et fit un léger sourire en coin. Ainsi donc, elle ne comptait pas l'observer passive, il aurait pû s'en douter, s'il n'était pas aussi aveugle. Il sortait peu à peu de sa bulle pour se confronter, car c'était bien le mot à son interlocutrice. Arès ne savait s'il voulait ou non parler, il était dans cette espèce d'entre deux qui le poussait à mordre sans raison. Une voix sèche bouillonnait dans le fond de sa gorge comme si toutes les autres voix s'étaient tues, étouffées par sa détresse. Déméter se tenait à côté de lui calme, tenant comme un frêle oisillon tombé du nid le brin d'herbe. Elle aimait autant la terre que ceux qui la foulaient, elle était son exact inverse. Arès n'avait jamais été aussi mal, mais sentir une personne différente de lui aussi apaisante le calmait, cela lui donnait l'illusion que son malheur pouvait s'arrêter un instant. Il n’aurait pas fui cette discussion, c'était bien contraire à ses principes. A défaut de pouvoir changer grand chose à sa situation, il se raccrocherait à certaines de ses valeurs guerrières qui avaient aider des grands noms à tenir sur leurs deux jambes.


"... Pourtant, il est si rare", fit-il d'un ton sarcastique.

Arès aurait le premier à s'il voit quelqu'un pleurer ou trop se lamenter à le laisser sur le bord d'une route en lui disant qu'il était stupide. Non, il n'aimait pas cet éta où il était forcé de ne rien faire. Une personne énergique ne peut vivre dans une cage sauf qu'ici cette cage c'était sa propre tristesse. Comment pouvait-il espérer y échapper ? Son regard s'attarda sur le geste de la déesse. Elle le remettait en terre, mais à quoi bon il y en aurait d'autres.


" Tu sais de l'herbe ici, ce n'est pas ce qui manque..."


C'était comme les individus dans le fond, il n'en manquait pas. C'était curieux mais cette simple image le ramenait à ce que lui avait dit un camarade de guerre. C'était un individu avec qui il s'était beaucoup confié étrangement puisqu'en cas de guerre, il ne perdait pas de temps avec ces mortels sans intérêt. Il lui avait demandé quand il avait douté de lui même ce qu'Aphrodite avait de plus que les autres... Elle l'aimait. Ce n'était rien d'autre qu'brin d'herbe, rien d'équivalent, mais c'était l'attention que portait Déméter à une chose si insignifiante qui lui faisait penser à de telles choses. Cette femme avait le don de prendre soin d'un être quel que soit sa nature, c'était du moins ce qu'Arès pensait en l'ayant vu plusieurs fois. C'était d'ailleurs ce qui l'avait sans doute poussé à venir vers lui. Elle avait cette bonté unique, aussi agréable que l'était sans doute cette prairie sous un léger vent. Le dénigrement qu'il dégageait envers ce brin d'herbe s'était changé en apparence par une ignorance, il avait le regard ailleurs. Alors qu'il s'éloignait d'une certaine façon de tout échange, elle se mit à vouloir échanger, parler d'elle. Il ne cilla pas, ne bougea pas, mais écouta tout de même. Tout ce qu'il trouva à faire fut de hocher la tête. Il prit une forte respiration et ramena ses jambes contre lui en restant assis. Sa main s'anima presque aussitôt et répondit à nouveau à ce besoin de voir cette terre retirée de toute sa beauté. Le monde n'avait pas besoin de beauté pour exister, puisque d'autres y compris lui s'acharnent à le détruire. Elle ne pouvait exister et pourtant il y avait cru à ce bonheur, cela le révoltait. Il en arrachait des poignées, qu'il lâchait aussitôt pour en prendre de nouveau. L'endroit continuait de rester vert grâce aux soins obstinés de Déméter qui s'acharnait à vouloir faire repousser tout ce qu'il arrachait. Il finit par donner un coup au sol et ne lui chercher à réitérer son geste.

" Ca sert à rien... de toute façon ça sert à rien... ", répétait-il en fixant les brins d'herbe.

Déméter lui parla de Perséphone, Arès lui adressa un vague regard en coin. Personne ne pouvait savoir s'il lui demandait de poursuivre ou de se taire. Son regard était si changeant, si plongé dans d'autres sentiments que son expression n'était pas claire. Il se recroquevilla, mit sa tête en appui sur son coude en ne plus adressant que ce regard étrange. Ses traits étaient calmes, trop calmes pour être honnêtes. La voix de sa tante se faisait moins assurée, entrecoupée par son témoignage de souffrance pour le départ de sa fille. Elle prit une posture presque similaire à la sienne si ce n'était qu'elle avait son regard plus triste.

Elle n'avait pas voulu retourner vers les autres comme il lui avait dit, pourquoi rester pour lui dire ces mots, pourquoi à lui que croyait-elle ? Il n'éprouvait pas de compassion, il n'y avait qu'une personne qui avait voulu croire qu'il pouvait en éprouver et cette personne était partie, partie... Le regard de Déméter se perdait dans ce paysage qui leur faisait face. Dans le fond, elle avait juste besoin de le dire à voix haute... Rien de plus... Il ne voyait pas ce qu'il devait faire à part l'observer de ses yeux rouges. Si la solitude ne menait à rien, la compagnie ne menait t-elle pas à rien aussi ? Pourquoi s’emmurer serait un mal ? On lui avait bien dit qu'il l'ouvrait, cela leur ferait des vacances et tout le monde irait mieux. De leur point de vue, d'un point de vue strictement guerrier, c'était un gain.

"... Tu cherches quoi Déméter là.. ? ", fit-il d'un ton agacé.

Arès l'écoutait d'un oreille distraite, il ne captait que certains mots comme si tous les autres n'avaient aucun sens. Ces trois mots étaient " père", "conflit" et "indifférence", il arrivait à comprendre le sens global de la phrase. Avec son père de toute manière toute discussion finissait au point exact, où elle avait débuté. Il connaissait assez cette situation. Cela ne le rassurait pas vraiment, cela le confortait plutôt dans son ressentis. Il fit un petit "oui" discret comme pour marquer la force de cette remarque. Déméter lui fit part à nouveau de sa volonté d'aider les autres, mais de cette incapacité qu'elle avait d'aider.


"Tu parles à qui là ? Si ta fille te manque à ce point, bouge toi les fesses et va aux enfers. Enfer... "


Son coeur se souleva à nouveau à cette remarque, c'était curieux de bloquer ainsi sur ce mot sans signification pour lui. Il n'en avait aucun... mais tout tournait tellement dans sa tête qu'il se sentait assommé. Arès redressa sa tête, toujours garder la tête haute en toute circonstance.

"... Pourquoi restes-tu là ? T'as rien de mieux à faire ? Va la retrouver ! Allez ! Tu sais.. elle est très bien là bas alors faites une réunion de famille, une BELLE réunion de famille", rit-il.
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Re: Le doux bruit de l'errance... (Pv Déméter) | Sam 18 Juil 2015, 12:21


Le doux bruit de l'errance...
PV ✖ Arès & Déméter

Séparée de sa fille depuis des années maintenant, Déméter doit bien combler son absence d’une façon ou d’une autre. Elle qui a un instinct maternel particulièrement fort, ce n’est guère évident. La déesse l’a toujours cachée du mieux qu’elle le peut, mais elle est profondément affectée par l’éloignement de Coré. La chaire de sa chaire, si injustement et cruellement arrachée à la mère de la Terre ! Elle en souffre terriblement, la plaie est à vif dans son cœur si sensible. Mais, de nature altruiste, elle cache son ressentiment lorsqu’elle se trouve avec les siens. Elle ne se laisse aller à sa peine que lorsqu’elle est seule. Ainsi, peu de dieux peuvent réellement témoigner de son chagrin. Alors, non, elle ne peut décemment pas apprécier de voir un être cher qui subit le même sort qu’elle. Arès et elle fonctionnent différemment, aussi ne comprend-t-il pas la façon de penser de sa tante. Déméter soupire au commentaire de son neveu.

"Je ne vois pas ce que tu trouves de si beau à ton propre chagrin, Arès."

Elle a de la peine pour lui, malgré toutes les horreurs qu’il est capable de sortir lorsqu’il est au plus mal. Déméter ne pourrait pas lui en vouloir de toute façon. Cet enfant n’a jamais été comblé comme il l’aurait dû. Il cherchait l’amour et l’affection, mais au lieu de ça, on s’est contenté de le gâter pour le faire taire. Enfin, Déméter ne va pas juger de l’éducation de Zeus et Héra. Son regard sombre pailleté d’indigo se pose sur l’horizon. Les Plaines de cette île déserte sont si silencieuses, si calmes… Son neveu remarque son geste, celui de faire repousser l’herbe sans arrêt. Déméter esquisse un léger sourire, sans quitter le point fixe du regard.

"Oui, je le sais. Mais comme ça, tu n’auras pas besoin de te déplacer pour poursuivre. Si ça peut soulager tes nerfs… et ta peine."

Déméter se doute qu’il n’aime pas qu’elle fasse allusion à son chagrin, qu’il ne veut pas l’entendre. Mais elle trouve qu’il est grand temps pour lui d’évacuer tout ce qu’il a sur le cœur. Ce ne serait pas sans douleur, pour lui, mais pour elle également. Elle sait à quoi s’attendre avec lui. Son besoin de faire souffrir les autres, comme un écho à sa propre douleur intérieure. Mais, son altruisme la pousse à faire tout ce qu’il faut pour aider le fils de sa petite sœur adorée. Arès se recroqueville sur lui-même, entourant ses jambes de ses bras avec une grande inspiration. Comme elle aimerait en cet instant poser une main sur son dos, le prendre dans ses bras pour le consoler ! Mais elle se retient. Elle ne veut pas l’étouffer. Et puis… elle craint aussi les remarques désobligeantes d’Héra. Elle ne veut pas de nouveau conflit avec elle. Alors, elle se contente de poser son regard maternel sur lui. Le geste de colère et d’impatience d’Arès la rend impuissante. Que peut-elle faire pour lui ? Pour l’apaiser, pour le soulager de sa peine ? Elle décide de faire pousser des fleurs sans grande magnificence, mais arborant les couleurs du dieu de la guerre. Des coquelicots, rouge sang, percent la terre de l’apex de leur tige pour ensuite s’épanouir et fleurir autour de lui. Son entreprise n’est sans doute pas la plus adaptée aux du jeune dieu, mais elle ne peut rester sans rien faire. Elle continue de lui parler d’elle, de sa fille, de sa peine. Ce n’est pas dans le but de se plaindre, ou de se faire plaindre, ni de chercher de la compassion. Mais la voix agacée de son neveu tranche le silence à peine installé. Déméter regarde l’herbe à ses pieds, cherchant en elle-même la réponse véritable.

"Je me suis dit que… si je te montrais que tu n’es pas seul à souffrir de la sorte, tu t’en trouverais soulagé. Je suis désolée si ce n’est pas le cas. Je n’avais pas l’intention de t’énerver, je t’assure. Je veux juste t’aider, Arès."

Mais elle ne sait pas comment, exactement. Qu’elle déteste ce genre de situation ! Elle a toujours trouvé leur petit frère immature, mais au point d’être aveugle à l’attachement mutuel que se portent ses deux enfants… C’est malheureux. Aphrodite est éperdument amoureuse d’Arès, sentiment réciproque. Déméter aimerait pourvoir les aider, mais que faire ? D’un côté elle n’aime pas les voir souffrir, de l’autre, Héphaïstos est si amoureux de la déesse de l’amour, qu’elle n’ose pas interférer. Pourquoi faut-il toujours que les histoires entre divinités soient si fréquentes et compliquées ? Les mots d’Arès reviennent à la charge, plus durs, plus tranchants. Déméter prend une grande inspiration en fermant les yeux.

"Je ne peux pas y aller, Arès ! La Terre se mourrait sans moi. Le Royaume des morts… ce lieu de désolation… ce n’est pas ma place. Ni celle de Perséphone."

Oh, sa pauvre fille, retenue contre son gré par cet homme que la déesse avait aimé comme un fils ! La douleur de cette terrible trahison lui meurtrit toujours le cœur. Il n’a même pas le cran de venir la confronter, ce lâche ! Arès continue à lui cracher son venin à la figure. Une larme perle au coin de son œil. Les fleurs autour d’elle perdent leur couleur carmin et virent au gris terne. Son cœur est lourd. Son cœur saigne, et son neveu retourne le couteau dans la plaie. Elle savait à quoi s’attendre avec lui, mais c’est si douloureux ! Arès la fait souffrir pour oublier sa propre peine. Mais une plaie ne peut cicatriser tant qu’elle n’est pas désinfectée. Alors Déméter passe elle aussi à l’attaque.

"Qu’en sais-tu, toi, avec tes caprices et ta cécité sur tes propres sentiments, hein ? Ne crois-tu pas que je serais déjà allée la chercher, si j’avais pu ? Pour qui me prends-tu Arès ? Tu te crois plus malin peut-être ? Dans ce cas, pourquoi n’es-tu pas déjà allé la retrouver toi aussi ? Pourquoi n’es-tu pas déjà avec l’élue de ton cœur ? Ah, oui, c’est vrai, elle est mariée à ton frère."

Déméter est prête à crever l’abcès s’il le faut. Elle est d’un tempérament paisible et pacifique, mais ce n’est pas pour autant qu’elle refuse de se battre lorsque c’est nécessaire. Ce n’est pas pour rien qu’une ancienne peuplade, qui l’avait délaissée et s’était tournée vers des pratiques inavouables, l’avait surnommée « Déméter la Noire » après qu’elle eut déclenché une sécheresse pour les punir. Qui n’avait cessé que lorsqu’ils s’étaient confondus en excuse et avaient repris son culte. Déméter préfère la manière douce, mais elle est capable de se montrer impitoyable elle aussi. On ne froisse pas une divinité impunément.

Déméter soupire, un peu calmée suite à son élan de rébellion. Il est rare de la voir se rebiffer ainsi, elle qui prend tout sur elle d’habitude. Kalysta émerge de sa chevelure ébène et darde sa langue fourchue au dehors, ses yeux reptiliens fixés sur Arès. Déméter lève un doigt pour la caresser sous le menton.

"Cesse-donc de te croire seul au monde. C’est le meilleur moyen de te perdre. Pourquoi ne laisse-tu personne t’aider, pour une fois ? La fierté ne mène à rien lorsque nous avons tout à perdre."

La divinité de la Terre est très têtue, butée même. Lorsqu’elle a une idée en tête, elle se montre déterminée et rien ni personne n’arrive à la raisonner, ou du moins très rarement. C’est bien ainsi qu’elle a réussi à négocier la semi-liberté de sa fille. Bien qu’elle est reçu ça comme un échec. Ainsi, si elle décide d’aider Arès, il en faudra bien plus pour la dissuader.




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Re: Le doux bruit de l'errance... (Pv Déméter) | Dim 19 Juil 2015, 16:32

Le spectacle d'une tristesse, certains en jouent, d'autres la subissent réellement. Il peut surprendre des personnes d'un entourage? Arès n'avait pas l'habitude de se montrer triste, c'était presque une réaction indigne du guerrier qu'il était. L'arrachage compulsif de l'herbe aux alentours n'était pas suffisant pour le calmer un tant soit peu, il lui fallait s'en prendre à quelqu'un, i lui fallait déverser sa haine. Ses sentiments battaient en son coeur dans une mélodie de plus en plus intense. Chaque pensée lui donnait envie de taper du poing ou d'élever la voix. Il voulait se révolter de la façon la moins entendue qui soit et la plus lâche aussi par la même occasion.

Qu'importe qu'il ait une personne agréable ou désagréable en face de lui, il voulait exploser avec toujours en tête l'idée qu'il pourrait y prendre plaisir dans une bonne joute verbale. Oublier ce qu'il s'était passé, faire comme si tout était effacé, que plus rien ne restait, il allait procéder de cette façon. Le soupire de la déesse de la terre lui faisait bien comprendre qu'il la fatiguait. Il la poussait dehors loin de lui de façon abjecte. Elle lui fit comprendre qu'elle ne prenait aucun plaisir à le voir ainsi. Déméter était une déesse douce, une de celles qui ne pouvait pas effectivement être comme lui. Il aurait bien été incapable de remonter le moral à certains sans chercher à les provoquer dans leur retranchement. Le regard dans le vague tout comme lui, elle vivait une tristesse forte, celle de se voir arrachée son enfant sans pouvoir lui rendre visite. La séparation devait lui occasionner bien des inquiétudes, pourtant ce sentiment n'était pas inconnu à notre dieu plein d'orgueil, mais il restait aveugle à ce sujet. Il s'obstinait dans sa voix comme s'il ne pouvait suivre que ce chemin, n'agir qu'en suivant cette manière de voir et de penser.

Coincé comme il était, Arès agissait comme s'il était agressé par cette ennemie qui battait en sa poitrine. Tout calme s’insupportait, cette vue l'ennuyait. De tous ceux qui l'entouraient, elle était bien la seule à avoir accepté à s'asseoir près de lui, elle lui fit même des conseils venus du fond de son coeur. Ses yeux se firent absents, comme si par ce seul regard il mettait tout ce qu'elle venait de dire bien loin de lui, bien loin de ses futurs projets. Rien n'arrangeait sa situation, on l'avait trahi. S'il y avait bien quelque chose à ne pas faire subir à Arès, c'était bien ce sentiment. Il voulait rendre au centuple de ce qu'il pouvait ressentir. En s'emmurant comme le disait Déméter, il ne faisait que nourrir ce phénomène, nourrir toute cette agressivité contre notamment une personne qu'il avait aimé de toute son âme. Toujours aveuglé par sa colère, il fit à Déméter le reproche de ne pas agir, de rester ici et qu'elle pourrait avoir bien d'autres idées pour résoudre ses problèmes. Il les avait écrasés comme s'il étaient insignifiants, comme si elle était insignifiante. Arès sentait bien qu'il lui faisait mal, il lui faisait du mal en toute connaissance de cause. Il était presque fier de son intervention jugeant que sa passivité était critiquable. Le dieu de la guerre était fonceur, qu'importe les larmes qui avaient pu couler sur ses joues, il aurait dit toutes ces atrocités. A la fois meurtri, il recherchait un sentiment de sécurité sans le verbaliser. Il avait conservé cette position recroquevillée peu adaptée à la dureté de ses propos. Déméter ne pouvait pas quitter la terre dont elle avait la charge, ce constat le faisait grogner.


" Bien sûr... y a toujours des raisons... Bien sûr... "


Elle ne pouvait pas quitter sa terre de peur qu'elle ne survive pas sans elle, c'était une raison suffisante, mais il ne se départissait de son attitude revancharde mutée dans une attitude grognonne. Elle voulait l'aider comme elle le disait, il ne réagissait à aucune de ses paroles douces. Rien n'agissait pour le réveiller, il restait emmuré dans son entêtement. Il n'est pire aveugle que celui qui refuse de voir. Arès était conscient de ce qu'il faisait, il ne serait jamais remis en question sur son attitude. Les fleurs autour d'eux changeaient, elles étaient marquées par toutes les remarques sèches qu'il lui avait dites. Déméter allait sans doute le laisser, elle allait partir en ne voyant qu'elle ne pourrait rien faire. C'était son désir le plus visible, mais non pas véritable. La déesse au coeur si lourd ne prit pas la fuite, elle joua cartes sur table en étalant chaque fait. Arès ne faisait que les oublier, il en oubliait tous leurs aspects. Son regard face à cette réponse se fit plus réceptif bien qu'encore un peu hautain au début. Plus elle parlait, plus son visage malicieux s'effritait... tombait... Le sourire était tenace, il venait, repartit. Il allait et venait comme s'il savait que ce n'était plus sa place et qu'il devait partir. La moquerie n'avait aucune place dans le chagrin sauf pour rouler dans la boue les autres et se ramassait encore plus bas que terre. Il se sentait ... si bas. Son "Ah oui, c'est vrai" avait été le summum de ce qu'il prenait pour une charge, complètement désarçonné, il voulait lui dire qu'il s'en moquait, lui dire qu'elle aille se faire voir... Ses lèvres restaient muettes... Il se saisit d'une de ces fleurs aux teintes si étranges, il la cueillit, puis serra son poing pour l'étouffer. La fleur libérée ne ressemblait plus à rien d'autre qu'une vulgaire végétation brisée. Sa tante avait terriblement raison, la solitude le rongeait de l'intérieur et tout ce qui avait été un peu bon en lui venait d'éclater. Déméter exprima encore son émotion par un nouveau soupir, qui accompagnait un visage triste.

"Seul au monde...? Je le suis .... Mais... Aucune importance."

Soudainement, alors qu'il disait ces mots encore emprunts de sécheresse envers elle, il faisait à nouveau comme si elle n'existait pas. Sa main pourtant... rechercha son bras pour s'adosser contre elle sans un bruit. C'était sans bruit qu'il la rejoignait, sans un mot qu'il acceptait son aide et sans regard qu'il se mettait à songer à sa douloureuse séparation. Distant de tout sentiment, comme brisé en plein vol, il n'allait pas avouer que ses mots lui avaient plu, avaient su l'atteindre à d'autres ! Sa douleur était visible, il grognait pour marquer son dénis ne pouvant plus la repousser réellement à nouveau.

"... .... Merci Tata."


Ce mot imprononçable sorti pourtant de ses lèvres lui semblait irréel, il n'aimait pas remercier volontairement comme cela. Remercier une personne c'était se sentir redevable, or il partait du principe qu'il n'était redevable en rien. Il vivait sa vie de son côté et ceux qu'il croisait n'avait qu'à se ranger; c'était aussi simple que cela. C'était un schéma si simple... si évident à ses yeux. Quand il disait ce mot, sa voix descendait comme s'il s'agissait d'une confidence d'un événement honteux, or il n'y avait rien de tout cela. Déméter aurait pu fuir vu tout ce qu'il lui disait ou faire preuve de violence à son égard, certes elle n'avait pas mâché ses mots, mais elle avait su l'affronter dans cette réalité sans le craindre. C'était une belle preuve de courage et s'il restait une valeur qui à ses yeux aurait toujours le même éclat, c'était bien celle-ci. Il se redressa avec une certaine nonchalance, il avait hésité à ne pas demeurer contre elle.

" Viens... allons marcher.", lui ordonna t-il presque d'un ton plus doux quoique toujours un peu incisif.

Elle lui avait proposé de se déplacer, il n'avait pas pris dessus sur le coup. A présent que le masque tombait, il lui fallait se mettre en mouvement. Ses jambes raides allaient se figer dans la terre à force de ne faire aucun mouvement. C'était aussi pour lui prouver la réalité de ses propos. Elle lui avait parlé de marcher pour évacuer, il le faisait certes à retardement, mais il voulait lui montrer qu'il l'avait bien écouté. Arès afficha toujours cette mine renfrognée, mais il mordait moins.
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Déméter
Déméter
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J'ai traversé le portail depuis le : 27/03/2015 et on me connaît sous le nom de : Etilya ! Mon nom est : Déméter. Actuellement je suis : Célibataire et bissexuelle. Il paraît que je ressemble à : un original de Zhang Xiaobai. et à ce propos, j'aimerais remercier : Alice *^*
Re: Le doux bruit de l'errance... (Pv Déméter) | Sam 10 Oct 2015, 16:27


Le doux bruit de l'errance...
PV ✖ Arès & Déméter



D’un tempérament calme, patient et tolérant, Déméter s’emporte rarement. Cependant elle reste une divinité, et à ce titre, il vaut mieux ne pas la contrarier, car elle peut se montrer intraitable, voie rancunière –son frère Hadès en est la preuve vivante, puisqu’elle n’a jamais cessé de le détester depuis des millénaires. Et en ce moment, Arès paie les frais de sa provocation. Ce n’est pas par méchanceté que la déesse lui balance ses quatre vérités, mais par agacement, et par peine également. Ses mots l’ont peinée, oui, mais elle est triste de voir son neveu fuir et dénier la réalité, sans rien faire pour changer les faits, alors même qui lui disait un peu plus tôt qu’elle devrait aller en personne aux Enfers pour récupérer sa fille. Aussitôt qu’elle termine son discours cinglant, elle sent une profonde lassitude l’étreindre. En a-t-elle trop dit ? Elle ne souhaite pas le faire souffrir, malgré ses paroles blessantes. Elle veut simplement l’aider. Mais il n’y a pas de pire sourd que celui qui ne veut pas entendre. L’attitude bornée d’Arès l’exaspère un peu. Chaque main qu’elle lui tend, il la repousse pour s’éloigner d’avantage. Elle ne comprend pas pourquoi il refuse de se sortir de cet état de brume étouffante dans lequel il s’est plongé après le mariage d’Aphrodite. Aphrodite… La chtonienne ne comprend que trop bien son dépit. Perséphone aussi a été mariée contre son gré, sans que personne ne lève le petit doigt. Déméter aimerait tant pouvoir l’aider elle aussi, mais que faire ? Zeus se montre toujours aussi buté. Ses caprices lui tapent parfois sur le système… Lui qui les gouverne tous ne fait pas preuve de grande maturité.

Alors qu’elle s’interroge sur la portée de ses propos, elle sent l’humeur du dieu de la guerre se dégrader. Elle le voit du coin de l’œil arracher une fleur pour l’écraser dans sa poigne. C’est désolant, ce besoin qu’il a de détruire pour tenter de soulager sa peine. Ça lui étreint le cœur, mais elle ne peut pas l’aider s’il le refuse. Elle lui tend une perche, mais elle ne peut pas la saisir à sa place. C’est à lui de faire le plus important. Encore faut-il qu’il en ait la volonté. Kalysta rampe sur elle pour s’enrouler autour de son bras droit. Cette bonne vieille compagne qui représente la seule barrière face à la solitude de Déméter. Elle en vient à s’interroger sur Leos, l’affilié d’Arès. Il a dû le laisser sur l’Olympe, certainement. Un lion est nettement moins pratique à emmener partout qu’une vipère aspic. Le jeune dieu laisse échapper une ultime contradiction, las. Elle le sent s’adosser contre elle. Elle comprend qu’il a franchi cette ligne qui les séparait jusque-là. Le soulagement apaise quelque peu son cœur.

"Ce n’est pas sans importance. Ton ressenti m’importe, ton bien-être m’importe. Arès, tu n’es pas seul au monde. Tu as Leos déjà."

Elle est également là pour lui, mais elle n’insiste pas là-dessus, de peur de chasser d’un souffle cette nouvelle proximité entre eux. Elle comprend son sentiment de solitude. Elle s’est sentie seule pendant tant d’années, elle se sent toujours seule, même si en réalité, elle a Kalysta, elle a les nymphes. Si c’était si simple, elle n’en serait pas là aujourd’hui… Elle voudrait le prendre dans ses bras, partager sa chaleur et sa compassion, mais elle sait très bien qu’il la repousserait. Il n’est pas tactile. Il est tel un animal sauvage, une bête meurtrie dans sa chaire et dans son âme ; il se braque dès qu’on fait un pas vers lui qu’il n’a pas souhaité. Il faut le laisser venir à soi, sans quoi il va attaquer pour se défendre. Un silence s’installe entre eux. Puis deux mots, quatre petites syllabes viennent le briser pour s’éloigner avec le vent et l’écho. C’est aussi rare qu’inespéré de la part d’Arès. Déméter sait qu’elle vient de gagner une manche contre sa souffrance. Elle tourne la tête vers lui et se contente de lui sourire. Ce sourire doux et sincère, qui ne souhaite que chasser le malheur des autres, ne serait-ce que pour quelques minutes. Il se redresse, pour lui proposer –sinon lui ordonner – de fouler un peu cette terre déserte.

"Oui bien sûr, avec plaisir."

Elle ne proteste pas, déjà parce qu’elle a envie de marcher avec lui, mais surtout parce qu’il ne serait pas judicieux de le faire. Docile, elle se lève et se place à ses côtés, tandis que son affiliée regagne la chaleur de son cou en rampant le long de son bras. Ses longues jambes se délient, un peu engourdies par le manque de mouvement. Ses iris sombres pailletés de violet se posent sur cette plaine inhabitée. Elle se fait la réflexion que cet endroit serait une bonne terre d’accueil pour des êtres dans le besoin… Il suffirait d’aménager un peu cette île flottant dans le ciel. Enfin, c’est une idée à garder mais ce n’est guère le moment d’y penser. Ses pieds nus s’enfoncent dans l’herbe fraîche à chaque pas. Elle marche à bonne allure pour soutenir celle de son neveu, sans toutefois se presser. Le silence règne un instant entre eux, puis elle finit par le chasser en croisant les bras, se les frottant de chaque main.
"Si tu veux me parler, me dire tout ce que tu as sur le cœur, je suis à ton écoute."

Elle n’ose pas trop parler, de peur de le braquer d’avantage. Elle sait ce dont il a le plus besoin en ce moment. Mais elle n’a pas le pouvoir de le lui offrir. S’il souhaite retrouver Aphrodite, c’est à lui d’aller vers elle, pas à Déméter de faire l’entremetteuse. Elle est contre ce mariage forcé depuis le début, mais… elle n’est pas non plus du genre à favoriser l’adultère. Elle fermerait les yeux, oui. Elle serait muette comme une tombe. Et quand bien même elle les aidait, cela ne changerait pas la situation délicate dans laquelle ils se trouvent actuellement. Alors, si elle peut faire quoique ce soit d’autre qui soit dans ses moyens, pour l’apaiser… Elle ne demande que ça. Mais c’est à lui de faire le premier pas, maintenant que le mur s’est affaissé. Elle ne va pas le forcer à faire ou à dire quoique ce soit. Elle s’arrête soudainement pour se tourner vers lui.

"Tu veux peut-être te dépenser un peu plus qu’en marchant ? Dis-moi ce dont tu as envie qui soit dans mes moyens."

Ils pourraient prendre une forme animale et faire la course, elle en grue, et lui en chien, ou en vautour même. Elle aime voler sous sa forme animale, celle-là même que les humains lui attribuent depuis très longtemps. Elle se promenait souvent sur Terre sous cette forme de volatile, exauçant parfois les vœux des paysans, lorsqu’il ne pleuvait pas assez. Ils ont vite associé la grue à la pluie providentielle, c’est pourquoi on la représente parfois sous cette forme, ou avec une grue à ses côtés. Elle jette un regard interrogateur sur son neveu, attendant patiemment qu’il s’exprime.


(C) MISS AMAZING.




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