Re: Promenade au centre de l'islande ♡ pv ioz | Lun 02 Fév 2015, 16:06
L'adolescent avait finalement réussi à tirer son jeune frère dans la neige, il s'était informé et avait même payé l'activité. Il se doutait bien que le demi-dieu n'avait pas d'argent sur lui et qu'il ne serait pas en mesure de payer quoi que ce soit : il avait prévu le coup. En jetant un regard dans sa direction, le plus vieux esquissa un sourire satisfait. Il était heureux de passer du temps en compagnie d'un membre de sa fratrie, quelqu'un qui semblait l'apprécier, pour changer. « Allons-y ! » Le dieu empoigna à nouveau le bras de son demi-frère afin de l'entrainer à l'extérieur. Ils avaient une liste phénoménale de choses à faire pour une seule journée, mais rien n'empêchait les fils d'Eole de recommencer cette petite sortie entre frère une autre journée, dans un autre pays. Le vent frais tournoyait autour d'eux alors qu'ils marchaient en direction de l'arrière boutique. Zephyr ne compta pas, mais il y avait là un bel élevage de chien de traîneau. Ils étaient tous magnifiques et en approchant d'eux, ils tentaient d'obtenir une caresse. L'adolescent fronça les sourcils en réalisant que les animaux n'étaient pas attachés, ni même dans une cage : ils se promenaient comme bon leur semble sur la propriété. D'accord, il ne devait pas y avoir beaucoup de vol dans ce petit coin de pays tranquille, mais tout de même. « Ils ont vraiment une épaisse fourrure. Comme Athéna. » Le dieu fronça les sourcils, réfléchissant aux cheveux d'Athéna. Mais, elle n'avait pas une chevelure aussi épaisse que celle d'un chien. L'adolescent tourna doucement son regard en direction du jeune demi-dieu qui était un peu fasciné par le Husky qui se laissait flatter avec plaisir.
▬ C'est quelle race ? Ils sont comment ? » ▬ Celui qui est devant toi, c'est un Husky. Son pelage est complètement blanc et ses yeux sont bleus, le même bleu que l'océan. »
Cette information était loin d'être nécessaire, puisqu'il n'avait jamais aperçu l'océan. C'était compliqué pour lui de réfléchir à ce qu'il disait à un aveugle, mais il allait finir par s'habituer à la situation d'Io. Il finirait bien par comprendre qu'il ne pouvait pas toujours comprendre les descriptions qu'il lui faisait. En tournant la tête sur le côté, le jeune homme aperçu le traîneau qui leur était - probablement - destiné. Il y avait une dizaine de chiens aligné devant un traineau qui avait été équipé pour le petit voyage qu'ils s'offraient. Parfait.
▬ Tu as une idée du temps qu'il nous reste à attendre ? » ▬ Dans quelques minutes, maximum. Approchons-nous. »
L'adolescent se releva en attrapant le bras de son frère pour l'aider à se remettre sur pied. Il semblait excité. Zephyr l'était aussi. C'était la première fois qu'il faisait du traineau à chien, c'était la première fois qu'il se rendait en Islande, quoi. Il s'approcha des hommes qui discutaient entre eux en anglais en continuant d'équiper le traîneau. Ils expliquèrent - toujours dans la même langue - comment allait se dérouler le voyage. Lorsqu'ils eurent terminé, l'adolescent se tourna en direction de son petit frère avec un sourire.
▬ Premièrement, nous allons être tous les deux assis dans le traîneau et un homme sera derrière pour guider les chiens. Nous allons être au chaud sous la grosse couverture. Tu ne comprends pas bien l'anglais, n'est-ce pas ? Je tenterai de jouer à l'intermédiaire, au traducteur de ce qu'il expliquera. Du coup, tu pourras suivre même si tu ne vois pas : j'ai même précisé que j'avais besoin du plus de détails qu'il pourrait me donner, pour que tu sois en mesure de t'imaginer les lieux. »
Il l'avait fait exprès afin de satisfait son jeune frère. Il avait envie de le voir sourire. Parce que c'était un membre de sa famille et qu'il voulait qu'il soit heureux en ce moment bien précis. L'adolescent embarqua derrière, cela ne le dérangeait pas de tenir le plus jeune contre lui : c'était son rôle après tout.
▬ Tu n'as qu'à grimper devant, je t'aide ? »
Il lui tendait sa main en espérant que cette dernière puisse l'aider, même s'il ne le croyait pas tellement. Il était déjà confortablement installé, il ne manquait plus que son frère. Des flocons doux et très minces tombaient délicatement du ciel et se posait sur la tuque du dieu, il commençait déjà à neiger.
Invité Invité
Re: Promenade au centre de l'islande ♡ pv ioz | Mar 03 Fév 2015, 10:37
Promenade au centre de l'Islande
Le demi-dieu n’était pas vraiment conscient de la confusion qu’il avait fait naître dans l’esprit de son frère en comparant la fourrure des chiens de traineaux à celle de son propre chien au nom divin. A vrai dire, c’était un peu sans importance, il avait dit cela pour lui-même avant tout. Il avait demandé quelle était la race des chiens qu’il avait caressé et comment ils étaient. Le dieu le lui avait dit, il pourrait désormais mettre un nom sur ces chiens, si jamais il en rencontrait d’autres. Husky. Il avait bien retenu, tant la sensation des poils que la forme du corps et de la tête. Il n’avait jamais eut l’occasion d’en rencontrer auparavant. Mais s’il s’agissait d’animaux du froid, il n’y avait pas de raison de les emmener en Grèce, où il ferait très certainement trop chaud pour eux. Est-ce qu’il en croiserait à Sanctuary ? C’était possible, on trouvait absolument tout là-bas.
Pour la couleur, son frère lui avait indiqué blanc pour le pelage et bleu pour les yeux. Blanc il connaissait, c’était tout le contraire de son univers noir habituel. Bleu c’était déjà plus compliqué, mais il aimait bien. C’était une belle couleur d’œil, et sur un chien ce devait être joli. Il supposait. Le chien partit, appelé par son maître, il s’était relevé pour demander à Zéphyr s’il avait une idée du temps qu’il leur resterait à attendre. « Dans quelques minutes, maximum. Approchons-nous. »
Io avait hoché la tête, avant que son bras ne soit à nouveau prit. Il se laissa guider par son frère dans la neige, essayant de ne pas trop jouer avec quand même, excité comme un gamin. Et plus le temps avançait, moins il se calmait. Sur son épaule, Edwige soufflait, un peu exaspérée, mais amusée de voir son Lié ainsi. La chouette était totalement dans son élément, parmi toute cette neige. Son plumage la protégeait largement, et sa couleur lui permettrait de chasser sans trop d’effort. Sans doute que dés que le traineau partirait, elle abandonnerait un peu le demi-dieu pour aller profiter de ce voyage aussi. Elle non plus n’avait jamais vu de neige, étant née dans un zoo. Mais ses instincts de chasseurs étaient intacts.
Io approcha des personnes s’occupant du traineau, et parlant visiblement en anglais. Ce qui était déjà plus compréhensible pour lui que l’islandais, même s’il n’était pas une lumière en langue. Il laissa le dieu s’en occuper, celui-ci lui traduisant ensuite.
« Premièrement, nous allons être tous les deux assis dans le traîneau et un homme sera derrière pour guider les chiens. Nous allons être au chaud sous la grosse couverture. Tu ne comprends pas bien l'anglais, n'est-ce pas ? Je tenterai de jouer à l'intermédiaire, au traducteur de ce qu'il expliquera. Du coup, tu pourras suivre même si tu ne vois pas : j'ai même précisé que j'avais besoin du plus de détails qu'il pourrait me donner, pour que tu sois en mesure de t'imaginer les lieux. »
Il hocha la tête lentement, assimilant toutes ces informations. Il retint surtout qu’il serait bien au chaud, loin de ce froid mordant. Son frère lui traduirait du mieux qu’il pouvait les explications de leur guide. Il avait même demandé à ce qu’il donne plus de détails. Un sourire d’enfant fleurit sur son visage tandis qu’il se tournait vers son frère. « Merci beaucoup » Bien qu’il se doutait qu’il répondrait quelque chose comme ‘ce n’est rien’.
Le dieu fut le premier à monter dans le traineau, s’installant à l’arrière. « Tu n’as qu’à grimper devant, je t’aide ? » Le non-voyant secoua la tête. Il arrivait à peu près à visualiser le traineau grâce à l’aura de son frère. « Non c’est bon. Je pense que ça ira. » Il se rapprocha assez lentement, et ce fut à la même vitesse qu’il s’assit dans le traineau, devant son frère et entre ses jambes.
Une lourde couverture, ou ce qu’il identifia comme étant une couverture, fut ramenée sur eux, avant que le traineau ne se mette en branle. C’était une sensation un peu étrange, mais fort agréable. L’air froid était mordant sur les pauvres petits morceaux de peau qui avaient le malheur de s’exposer, et il arrivait à sentir quelques flocons tomber.
Edwige avait quittée son épaule avant qu’il ne s’installe dans le traineau et volait maintenant bien au-dessus d’eux, à la recherche de quelques rongeurs. Io tourna légèrement la tête vers Zéphyr, derrière lui. « C’est comment ? » Lui s’amusait comme un fou en dépit de son immobilité. Mais il voulait savoir aussi comment étaient les choses autour.
ft. Zéphyr | voyage voyage
Invité Invité
Re: Promenade au centre de l'islande ♡ pv ioz | Dim 08 Fév 2015, 17:14
Les flocons avaient recommencé à tomber doucement du ciel, mais l'adolescent portait toute son attention vers son jeune frère. Encore une fois, il s'imagina sa vie sans couleur, sans image. Cette vie épuisante et pleine d'incompréhension. Plus il y songeait, plus il se sentait coupable. Certes, il savait que ce n'était en rien sa faute, mais le sentiment ne partait pas même s'il le trouvait ridicule. Il venait de s'asseoir dans le traîneau qui les guiderait vers un iceberg, il était excité, mais sa propre excitation ne valait rien comparé à l'émerveillement qu'il voyait chez son benjamin.
Zephyr ne l'aida pas lorsqu'il affirma être en mesure de se débrouiller. Pourquoi ? Parce que c'est un garçon obéissant notre dieu .... Non, je blague. Il ne le fit pas par soucis d'intégrité et d'indépendance. Expliquons-nous. Il se disait que si le demi-dieu avait été en mesure de se débrouiller jusqu'à maintenant, il avait droit au respect du dieu. Il attendit donc patiemment que le jeune homme s'installe à la place qui lui était dédié, puis on abattit une couverture sur eux afin qu'ils puissent conserver leur chaleur corporelle.
L'adolescent leva les yeux au ciel à quelques reprises afin d'observer les doux flocons qui glissaient à une lenteur incroyable. Il ne faisait pas soleil, quelques secondes avant ? Le dieu du vent fronça les sourcils, mais ne demanda pas à son demi-frère, au risque de le rendre mal à l'aise. Il ne le savait pas encore, mais la seule personne mal à l'aise avec le handicap d'Io, c'était lui. Il ne leva pas les bras dans les airs pour attraper la neige, bien que l'envie était importante. Non. Il était le plus vieux des deux, du même coup, le plus mature. Le vent froid lui soufflait au visage, mais l'adolescent ne fit pas mine de se camoufler, c'était la vitesse qui créait cette rafale. Et il était plus puissant qu'elle. Ils s'approchaient d'une grande montagne au sommet d'un blanc immaculé, son pied avait été travaillé par des traîneaux, mais n'enlevais rien à sa beauté. Ils passèrent au pied de cette dernière alors que l'adolescent souriait a pleine dents. Les chiens allaient exactement où leur maitre leur ordonnait d'aller, peut-être connaissaient-ils le chemin par cœur.
▬ C’est comment ? » ▬ Magnifique. » fut ta seule réponse pendant quelques secondes.
Tu attrapas le bras de ton demi-frère en le sortant de la chaleur afin de pointer dans une direction avec comme s'il pouvait mieux voir à travers ses membres.
▬ À droite, il y a une montagne enneigé. Elle est immense, c'est beau. Autour de nous, il n'y a que de la neiges, nous avons passé un petit village, quelques minutes avant, on le voyait de loin se détachant de la blancheur de la neige. »
Ils n'allaient pas tarder à arriver au clou du spectacle, l'iceberg. Un silence s'installa alors que Zephyr contemplait le paysage, le seul bruit du vent entrait dans ses conduits auditifs, masquant même les martèlements des pattes des chiens. Il était dans un autre monde sans même s'en rendre compte. Une voix plus masculine se fit entendre derrière lui, l'adolescent se concentra sur cette dernière et acquiesça finalement en signe d'approbation.
▬ Le guide demande si nous préférons prendre un détour par la montagne, dans le bois, semblerait que la sensation est géniale, ça nous retardera un peu ..... Ça te dit ? »
L'adolescent avait de la difficulté, son frère ne voyait rien, il ne pouvait pas apprécier de la même manière que lui et tôt ou tard, il faudrait forcément qu'ils en discutent pour dissiper le malaise du dieu : qui essayait d'ailleurs de le camoufler du mieux qu'il pouvait.
Invité Invité
Re: Promenade au centre de l'islande ♡ pv ioz | Ven 13 Mar 2015, 14:11
Promenade au centre de l'Islande
Io était curieux. Curieux de beaucoup de choses. Curieux de tout, sans doute. Parce qu’il ne pouvait pas voir, il voulait toujours savoir ce qu’il y avait autour de lui. Comment était son entourage. Les formes et les couleurs, bien qu’il ait du mal à appréhender ces dernières. Si c’était chaud, si c’était froid. Si c’était grand, si c’était petit. Si c’était doux, si c’était rèche. Il voulait qu’on lui dise tout, puisqu’il ne pouvait voir.
Parce qu’il n’avait jamais eut de vision à regretter, parce qu’il avait toujours vécu dans un espace noir habité de spectre, demander à ce qu’on lui décrive son environnement. Dans son désir d’être indépendant, dépendre d’une autre personne pour ça ne le gênait pas. C’était peut-être la seule chose qui ne le dérangeait pas. Il demandait en général à Edwige. Parce qu’elle, elle ne se lassait pas. Elle ne s’énervait pas. Les humains –ou assimilés- eux, finissaient par se lasser, par en avoir marre, par trouver ça contraignant.
Alors en général, il ne demandait que peu à ses semblables. Pourtant, il préférait écouter des voix humaines. « Magnifique. » Io avait demandé à son frère comment était le paysage autour d’eux, alors que les chiens les faisaient glisser sur la glace. Immobilisé dans le traineau, il tourna son visage vers le dieu, avide de plus de détails.
Puis, il sentit une prise sur son bras qui fut tiré hors de la couverture qui les recouvrait. « À droite, il y a une montagne enneigé. Elle est immense, c'est beau. Autour de nous, il n'y a que de la neiges, nous avons passé un petit village, quelques minutes avant, on le voyait de loin se détachant de la blancheur de la neige. » La montagne devait sans doute se trouver dans la direction que pointait son bras.
Son imagination débridée, car non restrainte par le sens de la vue, recouvrait son monde de blanc, de partout sans distinction entre le ciel et la terre. Elle dessinait plus loin la masse d’une montagne toute aussi blanche. Elle s’amusait à y ajouter des détails que l’originale n’avait sans doute pas. Plus loin derrière lui, elle gribouillait à la va-vite une masse plus sombre. Les toits des maisons la rendaient irrégulière.
Le rendu final lui plaisait. C’était sa réalité. Un sourire se dessina sur son visage tandis qu’il rangeait son bras bien au chaud. « Je vois… Merci. » Io n’était pas stupide. Ni naif. Il savait que ce qu’il imaginait ne reflèterait jamais le monde tel qu’il était vraiment. Que ça ne serait jamais la réalité des autres. Mais ça lui convenait parfaitement. Il possédait son propre monde à lui. Il était déformé, idéalisé et incohérent, mais c’était ce qui faisait qu’il l’aimait.
Puisqu’Io ne pouvait profiter de la vue de ce voyage, il profitait du bruit et des sensations. Le vent que provoquait la vitesse. La neige que soulevait la course des chiens. Les cris d’Edwige dans le ciel. Les soubresauts qui agitaient le traineau par intermitence. La voix de leur guide qui parlait un anglais qu’il comprenait à peine. « Le guide demande si nous préférons prendre un détour par la montagne, dans le bois, semblerait que la sensation est géniale, ça nous retardera un peu ..... Ça te dit ? »
Le tout jeune adulte y réfléchit. Une (petite) forêt enneigée…c’était un concpet qui le tentait grandement. Le fait d’être retardé le fit hésiter un instant, mais il se dit que ce ne serait finalement pas grave. Il n’avait pas envie de regretter quoi que ce soit. « Allons-y alors ! Je veux savoir comment c’est ! » L’excitation d’un enfant s’entendait dans sa voix. S’il avait put, il en aurait sans doute sautiller sur place. Mais sautiller sur un traineau en mouvement, lorsqu’on a une personne juste derrière soi, ce n’était pas une bonne idée.
Il sentit le traineau amorcer un virage pour prendre une autre direction. Cela le mettait un peu mal à l’aise ça. Du fait de son handicap, il devait toujours savoir où est-ce qu’il se situait. C’était l’une des raisons qui faisait qu’il évitait les transports en général. Parce qu’il ne pouvait pas se repérer. Il y avait Zéphyr pour le guider bien sûr. Pour lui indiquer où ils se trouvaient et où ils allaient. Mais le malaise restait pourtant là, dans un coin de sa tête auquel il s’efforçait de ne pas penser.
Bientôt, l’odeur de bois et de résine lui parvint. Une odeur de forêt. Mais il n’avait pas le souvenir d’avoir déjà sentit une forêt comme ça. C’était nouveau. L’odeur de la neige s’y ajoutait. C’était…frais. Tout bêtement. Il distinguait les mornes aura clairs de la végétation. « On y est non ? »
ft. Zéphyr | voyage voyage
Invité Invité
Re: Promenade au centre de l'islande ♡ pv ioz | Sam 04 Avr 2015, 19:52
IO & ZEPHYR « PROMENADE AU CENTRE DE L'ISLANDE »
L'adolescent essayait du mieux qu'il pouvait, mais il avait toujours l'impression de ne pas bien expliquer, de ne pas donner des détails qui seraient peut-être importants aux yeux de son cadet. Il avait peut-être besoin de savoir que le ciel était grisâtre, il avait peut-être besoin qu'on lui dise que les chiens couraient en ligne droite vers la montagne, qu'il n'y avait aucune route sur laquelle aller. Le dieu du vent se sentait constamment dépasser par son incapacité à bien expliquer ce qu'il voyait, parce qu'il l'avait toujours vu de cette manière. Il eut envie de démissionner de son poste explicatif, puisqu'il ne s'y sentait pas à la hauteur, mais n'en dit rien à son demi-frère. Après tout, c'était pour lui faire plaisir à lui qu'ils étaient venus en Islande et ils ne quitteraient pas ce pays tant qu'il ne se serait pas amuser au maximum. Le dieu était prêt à tout pour lui donner le sourire, si la vie ne l'avait pas vraiment gâtée, il ferait son maximum pour compenser son handicap, mais ça on pouvait le voir venir à des kilomètres. Zephyr et son sens de la justice. L'homme qui se tenait derrière eux - oui, il fallait bien que quelqu'un guide les chiens - leur proposa de passer dans la petite forêt au pied de la montagne, donc il fit le message au demi-dieu qui sembla réfléchir pendant quelques secondes. Il devait sans doute se sentir observé, puisque les deux autres hommes avaient le regard fixé sur lui, attendant une réponse. Il se décida enfin, avec cet air d'enfant voulant à tout prix découvrir pourquoi l'élément du four devient rouge feu lorsque l'on tourne la « roulette » :
« IO ▬
Allons-y alors ! Je veux savoir comment c'est ! »
« ZEPHYR▬
« It's perfect! We can go. »
À peine eu t-il terminé sa phrase que le traineau changea de direction, ni brusquement, ni rapidement, mais l'adolescent s'imagina que si son frangin se serait décidé plus tard, il aurait été trop tard. Son imagination se mit en route et il vit dans sa tête l'homme effectuer une mise en marche arrière avec les chiens de traineau et c'était franchement raté. Un sourire joyeux éclaira son visage alors qu'il reportait son attention sur la « route » qu'ils empruntaient, il voyait la forêt s'approcher d'eux comme un géant voulant les dévorer. Le jeune homme avait toujours aimé les bois, cette tranquillité qui émanait de ces lieux était magique, puis les animaux y vivaient en paix, de même que la nature. Chloris allait finir par le rendre gaga avec la nature, elle allait ruiner sa réputation, quoi. Attend, mais quelle réputation ?
« IO ▬
On y est non ? »
« ZEPHYR ▬
Si. Imagines, les arbres couverts de neige blanche, leurs branches complètement givrés par la glace, le sol est aussi complètement blanc, on voit des traces d'animaux un peu partout. Plusieurs chemins se détachent du principal, ce sont des sentiers pédestres. »
D'accord. Il n'était pas aussi intelligent pour avoir deviné ceci seul, on lui avait murmuré ce dernier détail à l'oreille. Ils n'avaient pas spécialement le temps pour un sentir pédestre, mais ce n'était pas très grave. Au bout d'une dizaine de minutes, ils sortirent du bois et le vent frais revient à la charge. Le dieu frissonna et frotta les bras de son frère qui était devant donc plus accessible pour lui avant d'observer autour. Il n'y avait rien de particulier, mais sentir le vent dans ses cheveux, regarder les paysages enneigés, se laisser guider par des chiens de traineau - qui étaient magnifiques - était un beau cadeau à offrir. Le guide fit arrêter les chiens, devant eux se trouvait l'une des plus grandes calotte glaciaire d'Islande. L'adolescent resta sans voix durant quelques secondes avant de pousser un long soupire en tournant la tête vers son cadet. Il devait trouver les bons mots pour qualifier ce qu'il voyait, ce voyage commençait à être largement plus épuisant qu'il n'aurait du l'être.
« ZEPHYR ▬
Je ne sais pas comment t'expliquer ce que je vois. Je pourrais te dire qu'il te serait impossible d'y circuler sans te casser la gueule des centaines de fois. Je vois ... des centaines, voir un peu plus de montagne miniature couvertes de neige blanche, plus on avance le regard et plus elles sont grandes. Je ... Je n'sais pas. »
L'adolescent soupira un bon coup en jetant un coup d’œil au ciel en espérant que l'animal d'Io soit en mesure de venir à sa rescousse. Il était habitué d'expliquer pour que le jeune homme puisse comprendre, non ?
Re: Promenade au centre de l'islande ♡ pv ioz | Lun 20 Avr 2015, 15:35
Promenade au centre de l'Islande
Io pouvait sentir dans l'air l'odeur d'une forêt. La résine et le bois sec. Mais différente de l'odeur d'une forêt habituelle, plus forte. Celle-ci était fraîche et lui piquait le nez, elle lui semblait moins puissante. Comme étouffé par la neige. Ce devait être le cas. L'odeur de la forêt était recouverte par celle de la neige, à l'image des arbres ployant sous le poids de la couverture blanche les recouvrant. « On y est non? » « Si. Imagines, les arbres couverts de neige blanche, leurs branches complètement givrés par la glace, le sol est aussi complètement blanc, on voit des traces d'animaux un peu partout. Plusieurs chemins se détachent du principal, ce sont des sentiers pédestres. »
Le demi-dieu écoutait son frère avec attention. Il laissait son esprit modifier les auras cl airs des végétaux pour les rendre plus compacts, plus net. Il avait du mal à se figurer certains éléments, mais il supposait que l'image final devait ressembler à la réalité. Il aurait aimé que le traîneau s'arrête pour qu'il puisse aller toucher ces arbres. Quelle était la sensation de bois gelé sous ses doigts ?
Les chiens continuaient de tirer le traîneau, et il sentit soudain un vent froid contre son visage. La forêt les avait quelque peu protégé du vent, et ils venaient d'en sortir. Il frissonna brusquement avant d'enfoncer son visage dans la couverture qui le couvrait. C'était froiiiiiiiid ! Il sentit son aîné lui frotter les bras et l'en remercia. Ça réchauffait un peu. Le trajet dura encore quelques minutes qu'il apprécia avant que le traîneau ne s'arrête. Il s'extirpa légèrement de la couverture qui le recouvrait. Ils étaient sans doute arrivé au terminus. Le silence régna un instant avant qu'il n'entende son frère soupirer.
« Je ne sais pas comment t'expliquer ce que je vois. Je pourrais te dire qu'il te serait impossible d'y circuler sans te casser la gueule des centaines de fois. Je vois... des centaines, voir un peu plus de montagne miniature couvertes de neige blanche, plus on avance le regard et plus elles sont grandes. Je ... Je n'sais pas. » Le jeune adulte se tourna vers le dieu avant de poser sa main sur son épaule. « Ne t'inquiètes pas. Je sais que mon handicap est assez embêtant pour les autres. Décrire ce que l'on voit est un exercice difficile. Mais tu sais, même avec la plus grande précision du monde, il n'y a aucune garantit que ce que je m'imagine corresponde à la réalité. »
Il trouvait ses mots un peu maladroits, mais il ne voulait pas que son frère s'en veuille pour quelque chose d'aussi trivial. Oui il était curieux de savoir ce qu'il y avait autour de lui. Mais il ne considérait pas que cela nécessitait une précision exceptionnelle. Les formes en général lui suffisaient. « Qu'est-ce qu'il y a ensuite? » Il n'avait pas vraiment envie de se prendre la tête avec ça.