Tom & Jerry, what else ? #Stabilo

Tom & Jerry, what else ?

Rien n'avait pourtant annoncé que les choses finiraient ainsi. Sincèrement. Io était sortit de sa tanière sous les injonctions violentes de son tendre affilié qui manifestait sa faim à grands coups de hululements insupportables et de paroles mentales tout aussi peu agréables. Finalement excédé, et accessoirement chassé de l'appartement qu'il squattait, il avait finit par sortir pour accompagner l'oiseau de proie dans sa chasse. Il n'en comprenait pas trop la raison. Edwige n'avait absolument pas besoin de lui pour aller chasser, elle était une chasseuse aussi expérimentée que redoutable et lui un poids mort plus lourd à traîner qu'un boulet de plomb. Non, ce n'était absolument pas une exagération.

Alors il avait suivit son affilié dans les différentes rues de la ville, suivant son rythme de chasse selon qu'elle trouvait ou non un malheureux petits rongeur à se mettre dans le bec. Enfin, malheureux...rappelons que les rats d'égout, c'est passablement dégueulasse et beaucoup, beaucoup plus nombreux que les humains. Donc ne pleurons pas trop la disparition de l'un des leurs. Sans compter que si Io avait dû chialer sur chaque boule de poils et d'os qu'Edwige régurgitait après sa chasse, il ressemblerait plus aujourd'hui à un fruit sec qu'à un jeune homme. Donc garder vos larmes pour plus tard mesdemoiselles. Ou même pour un autre rp tiens.

Enfin bref, Edwige chassait et Io suivait. Et comme la Harfang était une véritable goinfre, il dû la suivre un moment. Et bien plus qu'il ne l'aurait pensé à la base. Car arriva ce moment fatidique où le hasard -c'est-à-dire moi- mit sur la route de l'oiseau un écureuil à la couleur des plus inhabituel bien que le demi-dieu ne put le voir. En vérité, il ne capta qu'une petite aura qui traversa la rue à grande vitesse. Et le regard d'aigle d'Edwige aussi, capta la présence du rongeur. Et son estomac s'exprima alors en ces termes : MANGEEEEEEEEEEEEEEEEER.

Io vit donc son affilié se lancer à la poursuite de ce qui serait sans doute son prochain repas. Il la suivit donc. Sauf que, petit problème voyez-vous. L'écureuil courait vite, encore plus d'ailleurs en voyant qu'il était très potentiellement fortement en danger de mort imminente. Et derrière lui, Edwige volait vite aussi, encore plus d'ailleurs en voyant sa proie accélérer le rythme. Et derrière eux, Io devait suivre. Cela n'aurait en soit sans doute pas poser trop de problème si, rappelons-le au cas où, il n'avait pas été aveugle. Avez-vous déjà essayer de marcher les yeux fermés ? C'est galère hein ? Eh bien maintenant, essayez de courir les yeux fermés.

Le demi-dieu aveugle, pour ne pas perdre l'aura de son affilié, fut lui aussi obligé d'aller plus vite. Et ce fut dur. Très dur. Entre les personnes qu'il devait éviter de son mieux, sa canne qui captait à peine son environnement, c'était à la limite du suicide. Bon peut-être pas. Mais du masochisme alors. ...Mais Io était maso donc il courait derrière son affilié, aussi vite que sa condition le lui permettait, c'est-à-dire bien moins vite qu'une personne à la vue normale. Et comme courir ne faisait pas partie de ses habitudes, qui c'est qui vint lui faire défaut ? Eh oui, son endurance.

Aussi, lorsqu'il rejoignit une Edwige immobile perchée sur le dossier d'un banc, il était dans un sale état. Soit avec un point de côté vachement douloureux dans le flan et la respiration aussi saccadée que celle d'un asthmatique ayant couru un marathon. Arrivant à hauteur de son affilié, il se plia en deux pour reprendre son souffle. « Bordel Ed', plus jamais ça. Tu sais ben que c'est galère pour moi de courir. » Alors qu'il râlait sur l'oiseau, il put apercevoir l'aura du fameux écureuil. Ah. Parce qu'en plus elle avait pas réussit à le bouffer. Donc elle l'avait fait se brûler les poumons pour rien. Il appréciait.

Le souffle retrouver, il se redressa pour essayer de savoir où il avait atterrit cette fois. Et son regard fut attiré par une aura. Mais attention hein, une aura vachement lumineuse. Pas encore aveuglante, mais genre le phare qu'on capte dans la nuit. Et c'était un peu son cas en fait, coincé dans un monde noir avec cette aura rose qui flamboyait. Beaucoup. Puis il capta l'aura de l'écureuil incriminé juste à côté d'elle et un doute le prit. Edwige avait quand même pas essayée de bouffer un affilié ? Hein ? Hein ? Si ? Oh merde.

Tom & Jerry, what else ?

Io était en panique. Légèrement. Juste un peu. Edwige avait après tout juste, potentiellement, prit en chasse l’affilié d’une autre personne avec l’intention très clair de l’avaler tout rond. Et il en était pratiquement sûr, elle en avait toujours l’intention. Et en effet, Edwige avait toujours les yeux rivés sur l’écureuil caché sous le banc, ses serres raclant mécaniquement le dossier du banc, y laissant de profondes entailles en regardant sa proie dans le blanc des yeux. Mmh…cours petit écureuil, cours. Ou alors planque-toi mieux.

Non parce que la Harfang semblait très déterminée à le suivre sous le banc pour le bouffer. Quand je disais que cet oiseau était un goinfre sur aile, c’était pas une blague. Io s’inquiétait un peu. Il était censé faire quoi là ? Ma logique aurait été d’empêcher son affilié de bouffer celui de la, visiblement, enfin il croyait en tout cas, personne assise sur le fameux banc. Et dont l’aura plutôt brillante venait de perdre subitement en brillance d’un coup. What ? Une ampoule ? « …Wut, déjà si tard ? » La voix féminine résonna à ses oreilles. Bien, sexe de l’ampoule identifié, c’était une fille. Ou une femme. ‘Fin un membre de la gente féminine quoi. Quant à sa question…comment dire qu’il lui était légèrement impossible de lire l’heure et qu’il était donc tout bonnement incapable de lui répondre. Sans compter que la notion de tard était plutôt subjective.

Stop. On ne diverge pas sur l’heure s’il vous plait. Y a un écureuil à sauver. Parce que oui Edwige, la vicieuse, avait profitée de l’intervention de la jeune fille pour se rapprocher encore un peu de sa proie, le tout en toute discrétion. Ou presque. Io essayait de garder un œil sur elle. Et de toute façon il la connaissait trop bien. « Je ne sais pas s’il est tard. Mais si l’écureuil sous le banc est ton affilié et que tu tiens à lui…planque-le. Edwige veut le bouffer. » Et lui allait avoir beaucoup de mal à la retenir. Vous savez pas ce que c’est, une Edwige sauvage qui a faim ? Qui veut sa bouffe et qui l’a juste sous le nez ? Non ? Et bien vous avez de la chance. Io lui le savait, elle ferait tout, absolument tout pour que son futur repas finisse dans son ventre. En fait il n’y avait que deux solutions : l’assommer, et Io s’y refusait parce que un, il aimait son affilié et on n’assomme pas un affilié que l’on aime, et deux, qui lui servirait de pair d’yeux si la chouette était inconsciente hein ? Et l’autre solution était de lui trouver un autre repas. Chose difficile s’il en est. Le demi-dieu pouvait certes voir les auras de quelques rongeurs quand il en croisait. Les attraper, c’était autre chose. La situation de l’écureuil était vraiment réjouissante.

Se rapprochant du banc, surtout de l’oiseau en fait, il posa sa main sur les plumes blanches pour gratouiller légèrement la peau dessous. Histoire de l’amadouer vous voyez ? Ce qui marcha un peu. Un tout petit peu. « Du calme Ed’ Si c’est un affilié tu ne le manges pas. » Une plainte résonna dans son esprit et il ne put que soupirer. C’était lui d’habitude qui avait le rôle du gosse qui faisait que des conneries, pas Edwige. « Non. Même si tu as faim. »

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Edwige. Avait. Faim. Je sais qu’au bout du troisième post vous aviez compris mais comprenez que je savais pas comment introduire ma réponse donc voila. Edwige avait faim. Grave. Même si elle avait déjà bouffée trois gros rats et un campagnol. L’écureuil de la demoiselle ferait un bon dessert, si seulement son Lié voulait bien ôter sa grosse paluche de ses plumes. Même si les caresses qu’il lui administrait présentement étaient très agréables. Elle voulait quand même manger. En plus sa proie était sorti de sous le banc pour aller se poster sur la tête de la gamine. Soit un endroit très exposé qu’elle pourrait atteindre très facilement et rapidement si Io daignait la lâcher. Mmh oui, un peu plus à droite…

…Je devrais plus souvent commencer un post du point de vue de l’affilié. C’est cool.

Mais quittons les états d’âme d’Edwige pour nous intéresser à Io. Parce que c’est quand même mon perso, plus qu’Edwige, et puis c’est lui qui doit finir caser au bout du compte. Pas Edwige. Parce que vous imaginez, Edwige et Sybille ? Quoique non, n’imaginez pas. Gardez votre santé mentale. Et pardonnez-moi pour cette association regrettable d’idées chelous. On va faire comme si j’avais rien dit okay ? Bref. Io donc. Io était toujours en train d’essayer (vainement) de calmer les ardeurs estomaèsque –si si- de son affilié, tandis que la jeune fille essayait de comprendre qu’est-ce que son foutu écureuil avait encore foutu. Reconnaissons-le, pour le coup, pas grand-chose en fait. La faute était principalement à son estomac sur ailes d’affilié qui ne pensait qu’à manger. Bon après le fait que l’écureuil provoquait la chouette à grands coups de grimaces et autre ‘je-te-tire-la-langue’ lui donnait une certaine part de responsabilité dans le bordel qui s’annonçait. Mais ça Io ne pouvait pas le voir et donc ne le savait pas.

Captant l’aura de l’animal qui allait se réfugier, ou plutôt s’exposer ce con, sur la tête de sa supposée Liée –parce que Io n’avait toujours pas confirmation concrète même si c’était très très très probable quand même- Io sentit la merde venir à grands pas. Grands pas genre bottes de sept lieux vous voyez ? Sous sa main, Edwige se tendit, serres fermement amarrées au banc, prêtes à la propulser à tout moment, et ailes mi-ouvertes. « Edwige, non. » Mais Io se fit grandement emmerdé par sa Harfang qui, faisant fi de la main toujours sur son crâne, s’élança du dossier du banc vers la tête de la jeune fille avec la très ferme intention de bouffer cet écureuil. Le tout en lançant un cri de guerre. Genre Géronimo ou This is Sparta, mais en langage chouette vous voyez ?

…Je sais pas ce que j’ai pris avant d’écrire ce rp mais c’était pas mal.

Bref. Io fut impuissant pour retenir son affilié. Il ne put que regarder l’aura clair d’Edwige agresser la demoiselle luciole. Enfin, elle visait surtout le rongeur qu’elle avait sur le crâne mais vous voyez le genre. Disons qu’elle finira en dommage collatéral. Peut-être. Le demi-dieu se frappa le visage d’une main, désespéré. C’était lui qui faisait des conneries d’habitudes, pas Edwige. Et là maintenant il était un peu en mode ‘‘what-the-fuck-je-fais-quoi-maintenant ?’’

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Io se posait des questions. Si si. Ça lui arrivait. Pas forcément intelligente. D’ailleurs généralement elles n’étaient pas intelligentes. Mais des fois ça arrivait tout de même. Enfin bref, Io se posait donc des questions. Du genre ‘‘qu’est-ce que je fais maintenant que je n’ai pas réussi à retenir mon affilié, que celui a agressé une jeune fille en essayant de bouffer l’affilié de celle-ci et que le mien est actuellement toujours à sa poursuite ?’’ Oui, quand Io se posait des questions, il ne le faisait pas à moitié. Celle-là, c’était celle qu’il se posait actuellement. La logique voudrait qu’il aille d’abord aider la jeune fille à se remettre sur ses jambes, puis qu’il s’excuse et enfin qu’il ailler essayer de récupérer son affilié pour de vrai cette fois-ci et qu’il lui mette un rat mort en travers du bec pour qu’elle foute la paix à l’écureuil.

Bien. Ça, c’était la logique. Maintenant, on prenait la logique et on allait la déposer loiiiiiiiiin d’ici et de préférence avec deux ou trois murs entre elle et nous. C’est fait ? Bien. Donc Io, s’étant posé cette question, essaya d’y répondre. Et je vous rappelle que la logique là, elle est loin. Il s’approcha de la jeune fille, en essayant de ne pas la toucher avec sa canne. Ce ne fut pas très difficile. Elle avait une aura très visible. « Lui dire non alors que cet oiseau à faim n'est pas vraiment une bonne idée même s'il s'agit de Pachi. » Oh. On avait l’identité de l’écureuil. Et en soit, cela donnait une preuve quand même assez concrète que l’écureuil était bel et bien l’affilié de la demoiselle. Parce que oui, y a avait un doute qui persistait jusque-là.

La logique s’étant fait virer sauvagement, Io n’aida pas la jeune fille à se relever. Elle le fit très bien toute seule. La galanterie ? Qu’est-ce que vous lui voulez à la galanterie ? A la phrase prononcée par la jeune fille, le demi-dieu haussa les épaules. « J’aurais essayé. Elle ne le lâchera pas tant qu’elle n’aura pas mangé. Donc à moins que tu n’es un rat mort ou tout autre rongeur décédé sous la main, je ne vois pas trop quoi faire d’autre. » Et on se doutait quand même un peu que la jeune fille ne se baladait pas avec des cadavres de rongeur dans son sac. Ou alors c’était glauque. Et inquiétant.

Pendant ce temps dans un arbre, une famille d’écureuil commun c’était faite virer de sa maison par un écureuil pas commun, et une chouette essayait de bouffer cet écureuil pas commun. Elle aurait put jeter son dévolu sur la famille d’écureuil SDF mais apparemment non. Les écureuils jaunes transgéniques qui font des éclairs, c’est mieux. Et c’était surtout beaucoup plus chiant à gober. L’animal s’amusait à rendre fou son prédateur en montant et descendant perpétuellement dans l’arbre.

Et non loin de là, deux humains regardaient ce bordel avec un poil de désespoir et en se posant des questions. Encore. On ramène la logique ou on la laisse dans son coin ? « Tu n’as pas une idée pour les calmer ? » Okay. On emmerde la logique. C’était l’affilié d’Io, mais c’était Io qui demandait à quelqu’un d’autre de trouver une solution. Et de préférence à une ex-victime de son affilié. C’est mieux. Mais il fallait dire aussi que le non-voyant était un peu démuni. Edwige ne l’écoutait absolument pas et il aurait beaucoup de mal à l’arrêter physiquement. Entre autre parce que s’il pouvait voir l’aura de sa chouette, il ne pouvait absolument pas localiser les objets inanimés qu’il y avait tout autour et donc la choper à mains nues dans cette situation serait très délicat si ce n’est casse-gueule.

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Io en était toujours à se poser des questions. De préférence, les mêmes. Là actuellement c’était ‘‘comment arrêter la course poursuite entre les deux affiliés ?’’ Et bien sûr il n’avait pas de réponse. Cela aurait été trop facile sinon. La jeune fille l’informa qu’elle n’avait pas de cadavre de rat ou autre rongeur sur elle. Ce qui, si c’était embêtant d’un point de vue purement pratique, était aussi vachement rassurant. Non parce que vous imaginez si elle se baladait avec ce genre de trucs sur elle ?

Bref. Les deux affiliés jouaient toujours au loup. Le demi-dieu pouvait les voir du coin de l’œil aller et venir de haut en bas sur l’arbre. Parce que oui il voyait l’aura des arbres. C’était une sorte de vapeur toute blanche et immobile. Il voyait l’aura de tout ce qui était vivant et les plantes c’est vivant. Donc voila. Bref. Ils jouaient donc toujours à chat mais l’écureuil semblait en avoir un peu ras le bol. Aussi entreprit-il de courir vers sa Liée. « Chope cette chouette ou elle se prend un coup de jus. » Ah. Donc l’écureuil était électrique. Oui parce que Io ne le savait pas jusque-là. Il se dit que quelque part, ce ne serait pas plus mal ainsi. Certes, c’était dégueulasse pour son affilié, mais ça la calmerait sans doute. A la condition bien sûr que le coup de jus ne soit pas trop fort. Fallait pas qu’il aille blesser son Edwige non plus attention.

« Si mon affilié viens vers toi en courant suivi de ton oiseau, cela suffirait pour que tu l'attrapes ? » Io tourna son visage vers la demoiselle. Non pas vraiment. Ça ne suffirait pas. S’il pouvait voir son aura, cela restait un fantôme aux contours plutôt flou. Donc difficile de trouver une prise. Généralement il y arrivait c’est vrai. Mais généralement Edwige était simplement posée sur son épaule. Et surtout, généralement elle était calme. Pas en mode fusée en furie comme actuellement. La réponse était donc non. Mais il n’eut pas vraiment le temps de l’en informer. A peine avait-il ouvert la bouche pour lui répondre qu’il fut coupé.

« Chope moi cette chouette, j'en ai marre de courir moi ! » Lui adressa l’écureuil transgénique en passant en-dessous de lui. « A-attends ! Je ne vois p- » Mais il fut encore coupé. Edwige, concentrée qu’elle était sur sa proie, ne fit pas très attention à son Lié. Elle passa près de son épaule, l’utilisant comme appuis comme elle l’avait déjà fait des centaines de fois. Sauf que. Petits problème. De un, Edwige était en mode rapace, donc la douceur et la délicatesse n’étaient pas au rendez-vous et elle lui écorcha violemment l’épaule avec ses serres. De deux, Io ne s’y attendait pas, et la pression sur son épaule en plus de lui faire un mal de chien, le déséquilibra. Il se ramassa donc par terre, tandis que la course poursuite continuait. Mais là en fait, la course poursuite il s’en foutait un peu.

« Putain… ! » Déclara-t-il avec classe et finesse en se tenant l’épaule. Qui saignait. Chose totalement normale, les serres de rapaces étaient extrêmement aiguisées, et Io se retrouvait avec huit trous percés dans l’épaule. Et sa mère ça faisait mal. Et ça saignait. Pas abondamment, mais bien quand même. « Je vais la tuer… » Menace pas vraiment sérieuse, prononcée sous la douleur et la colère. Mais il allait quand bien lui faire comprendre que non. Quand il lui disait de se calmer, elle se calmait. Et tant pis si elle avait faim. Elle n’avait pas à le blesser comme ça en poursuivant un repas qu’elle n’aurait de toute façon pas.

Le demi-dieu tenta de se relever. Tenta étant le mot clé. Il ne voyait absolument rien, premièrement. Et il avait lâché sa canne dans la chute et ne savait donc pas où elle était. Difficile de se repérer donc. Et avec son épaule dans cet état, il n’allait certainement pas utiliser son bras. Certes la douleur n’était pas insupportable, et Io était masochiste aussi, mais il y avait des limites. Là son épaule elle disait nope et ce pour quelques semaines au moins. Il soupira avant de se tourner vers la jeune fille.

« Tu veux bien m’aider mademoiselle ? Je ne peux pas me relever seul là. » Et il détestait ça. Vraiment. Il allait sévèrement punir son affilié pour ça. Il détestait par-dessus tout être dépendant des autres. En parlant d’affilié. Edwige n’avait pas vraiment arrêté sa poursuite après avoir utilisé son Lié comme tremplin. Elle avait foncé en piqué sur l’écureuil qui avait encore évité. De justesse. Mais elle s’était prise une petite décharge en avertissement. La course semblait lasser l’écureuil qui le lui avait fait comprendre. Eh bien ! S’il en avait marre, qu’il se laisse donc bouffer, ça sera plus rapide. La harfang ignora l’avertissement et repartit à la charge. Ca allait mal finir cette histoire. Enfin, pour Io elle ne se passait déjà pas très bien.