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 Oh Shit.

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Anonymous
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Oh Shit. | Jeu 04 Sep 2014, 21:38



ORION & KAORI
Oh shit.



Une main sur la spatule, je fais revenir mes oignons dans la poêle. Une fois Elliot m'a traité d'homme d'intérieur, sur le coup j'ai pesté et l'ai envoyé chier mais en réalité c'est la vérité. Plusieurs personnes m'ont dit « ouais tu vis qu'avec des meufs la vie est belle » pas du tout. Déjà elles foutent rien, et dès que je leur dit de faire un truc je suis direct catégorisé de sexiste. Bilan je me retrouve à faire la bouffe et une partie du ménage. Heureusement des fois les deux grandes s'y collent (quand je fais mine d'être extrêmement fatigué en  mettant ça sur le dos de ma croissance d'adolescent qui est finie soit-dit en passant).

Le téléphone se met à sonner. Une fois. Deux fois. Trois fois. Putain pour qu'ils restent aussi longtemps c'est qu'ils ont rien à foutre ! Ou alors que c'est une urgence.  Je soupire, là j'ai pas envie de me bouger, et hurle
« NUMEROOOOO UN TELEPHOOOOOOOOOOOOONE »
ce à quoi elle me répond par un lancé de chiffon depuis le salon. Vlan dans ma gueule. Elle est  apparemment  pas  dispo' non plus.  Me félicitez pas la psychologie féminine je suis devenu un expert (les femmes c'est QUE des sous-entendu). Je grommelle, passe une main derrière ma nuque et lâche mon ustensile pour aller décrocher ce putain de téléphone

  -C'pour quoi ?
-le Allo je trouve ça inutile et totalement stupide
   -Bonjour ! En tant que .Je lâche,  froid :
-Putain madame non j'ai ni besoin de fenêtres, ni besoin de chocolats, , et encore moins de livre de poneys à corne. J'ai déjà un oiseau et ma télévision marche à merveille.
-Monsieur, c'est une offre exceptio.
J'ai d'autres meufs à fouetter, au revoir. »

Le temps qu'elle se rende compte de ce que je viens de sortir, s'exclame, râle, fasse sa vierge effarouchée en me traitant de porc, j'avais déjà raccroché. J'vous jure,  les dames du téléphone me courent sur le haricot. Encore si ils proposaient des trucs UTILES j'sais pas, mais là, ils s'arrangent toujours pour me sortir un truc dont j'ai pas besoin.

Je râle, repose le téléphone et me retrouve alors avec numéro trois dans les jambes :

« C'était quiiiii ? J'improvise une réponse :
-Un vendeur de licornes, mais tu sais c'est les élevages en batterie là. C'pas bon pour les licornes !
-Ah d'accord, t'es gentil toi avec les licornes Orion ! »Elle m'adresse un sourire sincère et repart en galopant. Si elle savait le nombre de conneries que je lui raconte elle m'enverrait chier. Mais si je lui dis que c'est un vendeur de fenêtre il est possible que je finisse par devoir lui expliquer l’économie mondiale en terme de maisons et j'ai un peu la flemme -et surtout j'y connais rien.

Je retourne à mes oignons, les verse dans ma pâte à cake et mélange le tout avant de l'enfourner dans le four. Je programme, dans une heure c'est prêt. Une heure, c'est ce qu'il me faut comme temps de travail. Elliot m'a demandé de trouver une meuf aux cheveux verts, la raison je sais pas, j'sais simplement que j'la trouverais aujourd'hui dans les ruelles sombres à 18h45 environs. Qu'est-ce qu'une gamine va faire là bas à cette heure là sérieux je vois pas, j'serais son père elle sortirait pas. Enfin j'suis pas la critiquer.
J'enfile ma veste en cuir et envoie un dernier texto à l'autre verte, qui me raconte encore sa vie. Là apparemment elle s'est engueulée avec son frère. Je lui réponds un petit pavé et claque la porte. Je me dirige d'un pas hâtif  vers les ruelles, les gens me regardent, je n'y prête pas attention, j'ai pas le temps de draguer aujourd'hui, et je m'adosse à un mur en attendant que la victime arrive. Cinq minutes, Dix minutes, le bleu s'est foutu de ma gueule ou quoi ? Je joue avec mon portable en attendant, après tout j'ai que ça à faire. Ah non, une petite chevelure verte s'avance innocemment dans la rue, elle passe devant moi. J'attends, elle me tourne le dos, trop près, trop près. J'attends qu'elle s'éloigne, qu'elle soit dans un endroit de la rue qui est moins éclairé. Prêt à sauter sur ma proie comme un chat sur un oiseau, attentif à chacun de ses mouvements. Un. Deux. Trois. Je bondis et la plaque au sol en faisant attention à ce qu'elle ne se tue par sur le coup, après tout on me l'a demandé vivante. Elle se retrouve plaquée contre le dos et je la maintiens fermement afin qu'elle me file pas entre les doigts. Il me suffit de l'assommer juste un peu, juste un peu. Je regarde son visage. Putain. Merde. Je garde mon visage froid mais ma stupeur est bien là. Pourquoi a t-il fallut qu'on me la demande Elle? Cette chevelure verte, cet air enfantin, j'suis pas con, c'est Kaori. Kaori la seule meuf au monde que je dois éviter, que je ne peux pas toucher. Pour la simple et unique raison que ses parents m'ont demandé de répondre à toutes ses questions,  de la protéger, d'être là pour elle, en raison d'un certain service. Elle me connaît sous mon second nom : Spirit, et ne m'a jamais vu en vrai. Autant dire si elle s'en rend compte, je suis pire que dans la merde, et si je lui fais mal, je suis dans la merde.  BREF QUOIQUE JE FASSE JE SUIS DANS LA MERDE JUSQU'AUX SOURCILS.

Je marque un temps d'arrêt, la fixe, puis me rendant compte que j'ai l'air d'un violeur pervers sexuel là je lance un
« 
une meuf ? On m'a demandé une meuf ?!  Une pute salade qui plus est ?!»

… Bravo Orion. Voilà j'vais encore me faire catégoriser de sexiste car j'ai dis ça. BRAVO. Je la maintiens toujours au sol, si jamais elle a la merveilleuse idée de filer, et la fixe intensément. Pas intensément car je l'aime, intensément car en plus de mon visage froid quand je fixe les gens dans les yeux ils ont peur, car « j'en impose à max ». Je reste donc là, comme un con, avant de finir par lancer 
« Pourquoi une gamine comme toi se balade ici à cette heure là ? »

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Re: Oh Shit. | Sam 06 Sep 2014, 20:04





This. Is. Awkward.
Orion & Kaori


Je serrai Tyrion contre moi, un peu distraitement puisque j'écrivais un SMS en même temps. Comme il dormait, c'était assez facile de le garder sous le bras. J'envoyai mon texto – un gros pavé pour me plaindre – et lâchai négligemment mon téléphone sur le lit d'Haylei. Plus tôt dans la journée, je m'étais disputée avec mon frère, et la première chose que j'avais trouvé à faire a été de sauter dans le premier train pour Skyworld, et rejoindre la maison des Harrington où Haylei m'avait accueillie en mode « une girly-session s'impose » et depuis que la porte avait été refermée derrière moi et Ty, on avait fait que discuter de tout et de rien, se faire les ongles, se raconter les derniers ragots de la famille comme de la vie courante... rien de bien spécial en soi, mais ça faisait un bien foooouuuu ! ... sauf que Haylei avait dû partir pour un cours ou je ne sais plus quoi, et je me retrouvai donc toute seule. Encore. ... Pas que la compagnie de Tyrion ne comptait pas, mais il était comme une partie de moi, c'était un peu débile de lui raconter ma vie puisqu'il la voyait H24. J'enfouis ma tête dans son cou et fermai les yeux... j'aurais bien aimé dormir, mais pas le temps. Pas ce soir, parce que j'avais déjà prévu de venir à Skyworld puisqu'on m'avait confié une mission ce soir. Rien de bien compliqué, trouver un mec, le ramener... je sais pas où. Je repris mon téléphone, fis défiler les contacts et tombai sur « Schtroumpfette » – il ressemblait trop à une fille pour que je l'appelle juste Schtroumph – sans confirmer l'appel. Je verrai en temps et en heure, je voulais juste vérifier qu'il était encore là – sait-on jamais – pour ne pas avoir à me retrouver avec un mec sous le bras sans savoir où le mettre.

Je descendis du lit en prenant soin de ne pas réveiller Tyrion et pris ma veste en cuir – cintrée celle-ci, il faisait trop chaud pour porter celle que Spirit m'avait donnée la première et dernière fois qu'il m'a vue – que j'enfilai par-dessus mon ensemble noir. Ce n'était pas ma couleur préférée, loin de là... seulement c'était moins repérable que ce que j'avais l'habitude de porter et c'est tout ce qui comptait ce soir. Je laissai mon arc dans la chambre et enfile mes Converses avant de quitter la maison des Harrington par la fenêtre de la chambre d'Haylei. C'était la solution la plus facile sachant que je n'avais pas envie de prendre le double des clés qu'elle a laissées pour moi. Je traversai la ville céleste en bus – les Harrington habitaient dans les quartiers riches – pour atteindre les ruelles sombres indiquées par Elliot. D'ailleurs vous allez peut-être vous demander pourquoi je travaille pour ce sale macho louche et prétentieux ? Ce n'était pas mon genre de refuser un contrat... et il m'avait sous-entendu que le cas était intéressant, en mettant tellement de suspense que j'ai pas pu m'empêcher d'accepter.
...
OH GODS, je me suis fait manipuler salement.
Pauvre de moi, ça m'apprendra à être trop curieuse. Je regardai autour de moi, et même si le jour ne s'était toujours pas couché, la couleur du ciel m'informait que ça ne saurait tarder. Mais ça me rassurait un peu de savoir qu'il était à peine dix-neuf heures, et que par conséquent les mecs chelous ne commençaient pas encore à sortir. En principe. Mine de rien, et même si je semblais respirer le courage pour me promener seule dans ces quartiers... j'avais envie de me pisser dessus. Sans déconner, j'ai entendu dire que des nanas se faisaient kidnapper par ici ! Avec ma dégaine d'ado un peu conne – ouais parce que faut l'avouer, avoir toujours le regard qui plane vous fait passer pour une cruche – je ne risquais pas d'aller loin avant qu'un mec bizarre me tombe dessus. Pour me donner la foi de continuer, me remémorai la tête du fils d'Hermès – qui a la fâcheuse tendance de me regarder de haut, comme si j'étais de la merde... c'est très agaçant – lorsqu'il me décrivait qui j'étais sensée trouver en arrivant. Grand, brun aux yeux rouges, dégaine de vampire et... supposément "sexy" si l'on décidait de reprendre les termes d'Elliot. Quelques minutes passèrent avant que je n'arrive au point indiqué par la carte interactive de mon smartphone, et alors que je m'apprêtais à me dénicher une planque... il me tomba dessus.

Appelez ça comme vous voulez. Destin, mauvais sort, chance, pas chance... toujours est-il que je n'ai même pas le temps de faire un mouvement de plus. Ma tête manque de heurter le sol, ce qui m'aurait sonné sévère, et j'ai à cet instant béni la rapidité de mes réflexes. Un couinement – oui bon ok, j'en étais pas fière si vous voulez savoir – s'échappe de mes lèvres, et je serre les dents alors que le poids de mon agresseur se fait sentir sur ma poitrine. Je n'allais pas lui faire le plaisir de crier à l'aide, mais j'avoue que ce n'était pas l'envie qui manquait... Je tente de me débattre en lui hurlant de me lâcher, en me passant en boucle une conversation pendant laquelle Haylei m'expliquait le niveau de dangerosité des pédo-pervers qui rôdaient dans ce quartier, et à quel point j'étais en danger puisque contrairement à elle, j'avais plus une dégaine de lycéenne que celle d'un mannequin.


ORION « Une meuf ? On m'a demandé une meuf ?!  Une pute salade qui plus est ?! »

Lorsqu'il prend la parole, c'est comme un gros STOP DANS TA FACE. Mon cerveau se met en mode "pause", et mes yeux se bloquent sur son visage, avec un air de truite d'élevage – c'est encore pire que celui d'une truite – en prime, tout ça. La voix de la Schtroumpfette se remet à tourner dans ma tête. Toujours fixée au sol par le poids de mon assaillant, je n'ai guère d'autre choix que de l'observer... et me rendre compte qu'il présentait effectivement beaucoup de similitudes avec le gars qu'Elliot m'avait décrit avant de se volatiliser. J'ouvre la bouche pour parler, avant de froncer les sourcils.


KAORI « Wait... pute salade ? » Le temps que ça monte au cerveau quand l'adrénaline prend toute la place est légèrement plus élevé que d'habitude, vous m'excuserez. « Tu viens sérieusement de m'appeler PUTE SALADE ?! »

Voilà que je me mets à hurler. Si j'avais été en mesure de le faire, je me serais mis à sa hauteur – en montant sur une caisse un truc dans le genre – mais... étant allongée sur le sol crasseux c'est pas possible. J'estime alors la situation, et me rend rapidement compte que je suis... comment on dit déjà ? Ah ouais : potentiellement en danger. Potentiellement beaucoup en danger, vulnérable, sans défenses... POURQUOI J'AI LAISSÉ MON ARC À LA MAISON ? Je respire un bon coup, ou c'est la crise de panique assurée. Respire, respire... RESPIRE. Omg, respire... Je détourne la tête, avant de pincer les lèvres.


KAORI « J'me balade pas. » je marmonne. Bravo Kao, très, très mature. On dirait une sale gamine prise en flag en train de faire une bêtise, BRAVO. « Et puis d'abord, j'peux savoir pourquoi tu me sautes dessus, comme ça ? »

Et je me rends vite compte que la bêtise, finalement, c'est pas moi qui l'ai faite. Elliot passera plus tard hein, je prend la température d'abord... et si c'est vraiment un pervers, ben je rajouterai le meurtre du fils d'Hermès à ma liste de choses à faire.
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Re: Oh Shit. | Dim 07 Sep 2014, 00:33



ORION & KAORI
Oh shit.


Je ne suis pas un pédophile, je ne suis pas un violeur, je ne suis pas un tueur. Et pourtant j'ai vraiment l'impression que là maintenant tout de suite, si quelqu'un prend un vidéo/une photo je joue le rôle des trois à la fois. Je suis sacrément dans la merde. Je soupire et me relève, l'écoutant jurer. Bon, c'est un good point, elle gueule autant en vrai que par sms, je suis vacciné.
 Wait... pute salade ?  Tu viens sérieusement de m'appeler PUTE SALADE ?! 


Je hoche la tête en levant les yeux vers le ciel, histoire de lui prouver TRES FORTEMENT qu'elle me les brise. Enfin elle me les brise pas mais si je me comporte gentiment elle est capable de plus me laisser partir. Elle me connaît pas, mais moi oui, et c'est bon j'ai déjà trois sœurs j'vais pas en ramener une de plus car elle se sent perdue et seule et je sais pas quoi :
 Ouais, j'tai traitée de pute salade. Tu préfères quoi, pute salade ou nain couleur brocoli ?
 » je fais tourner mes clé de maison autour de mes doigts et écoute ses différentes réponses :
 J'me balade pas.  

Je la fixe fortement dans les yeux -de nous deux, celui qui en impose le plus, c'est sensé être moi, j'suis l'adulte merde- et réponds ironiquement
Tu cherchais donc ton prince charmant à 8 heures du soir dans des rues avec des mecs légèrement allumés ? Laisses moi t'apprendre un truc, ils sont pas ici, les princes charmants sur leurs licornes blanches. 
Putain. Licornes. Ca c'est la déformation professionnelle. Non sincèrement je passe ma journée à expliquer la vie avec des licornes, les calculs avec des licornes, bilan j'en fous dans toutes mes explications. J'vais devoir aller me faire soigner car c'est un mot tueur de virilité, licornes. Elle me pose ensuite la question que toute personne normale aurait envie de poser :
Et puis d'abord, j'peux savoir pourquoi tu me sautes dessus, comme ça ?  


J'arque un sourcil, attends qu'elle se relève, me cale contre le mur et la fixe dans les yeux froidement:
- Parce qu'un certain nain bleu m'a demandé de lui trouver une naine verte ?  

C'est vrai qu'elle bosse dangereusement, mais elle n'a jamais mis les pieds dans un trafic assez important pour compromettre sa sécurité ou une connerie du genre. Je suis de toute façon là pour surveiller ce qui se passe, elle m'en parle, et après je demande Gentiment à Elliot. Car c'est aussi son informateur à elle (en même temps il n'y en a pas 10 000 dans la ville à ce que je sache).

 Maintenant files, j'suis pas un pédophile, j'suis sûr ta famille -je fais attention à ne pas dire « tes parents »- doit te chercher. Et surtout t'en parles à quelqu'un je viens pour te tuer, soyons clairs, d'accord ?  

Je fais apparaître très légèrement mes dents de vampire et mes yeux rouges afin de lui faire comprendre que je suis potentiellement dangereux (je suis pas une danseuse non plus, c'est uniquement parce que je suis redevable à ses parents que je ne la touche pas).

J'entends des voix, claires, distinctes. Ces mecs là sont pas bourrés. Je tends l'oreille en faisant geste à Kaori de ne pas ouvrir sa bouche. Deux hommes, la vingtaine. Je respire calmement, si on me voit là, je suis on ne peut plus dans le pétrin (ouais je change, car je dis beaucoup « merde » en ce moment). Je m'explique, il suffit qu'on entende dire qu'une meuf aux cheveux verts (il n'y en a pas 36 000) était en compagnie d'un mec au look et à la tête atypique, on trouverait tout de suite que c'est moi, et sûrement elle, et voilà voilà réfléchissez un peu j'suis pas votre père. Vous voyez ? Très bien. Sinon baaah... Imaginez ce que vous voulez. Un champ de hamsters ça fera l'affaire.

Ils arrivent, je ne saurais pas trop dire à quoi ils ressemble, juste que leur voix est masculine, point barre. Je les regarde passer et ne bouge pas. Après tout si ils se baladent j'vais pas m'chauffer pour rien j'suis pas de la police. Ils marquent un arrêt en voyant la jeune fille (on va l'appeler comme ça pour faire poli et éviter des répétitions vulgaires) et la matent. Comment je sais ? Bah parce que je suis un mec aussi à ce que je sache je sais comment on fait j'suis pas né de la dernière pluie. J'suis pas un saint hein, je suis un homme comme les autres.  
« 
T'es seule ici ? 
 dit l'un, sur un ton qui se veut tout sauf rassurant. Je grogne dans ma barbe et lance avec on ne peut plus de froideur : 
- J'suis couleur mur ou t'es miope  ? 
 D'accord je suis pas le mec le plus gentil, c'est pas comme ça que je me ferais des amis. Il se retourne vers moi -à priori je suis VRAIMENT couleur mur- et me regarde de haut en bas :
-Tu t'es pris pour une meuf ou c'quoi ton problème ?

Je souris faiblement, j'avais pas besoin qu'on me nique ma virilité je sais déjà que je ne déborde pas de testostérones, alors si on pouvait éviter de me castrer ça serait cool merci. Je le regarde dans les yeux et ricane légèrement :
-Non c'est pas moi la meuf de nous deux. Si tu pouvais éviter de toucher à ma sœur ça m'arrangerait.
-ouais ma sœur, vos gueules j'avais le choix, soit on doit dire copine, soit sœur. Soeur ça passe mieux j'pense compte tenu que je suis pour elle un parfait inconnu.
-Tu t'es pris pour superman ou c'quoi ton problème ?

Je ne sais pas si Kaori est passive car c'est tard pour elle, si elle est passive car elle est à l'ouest, ou si elle est passive car elle est juste entrain de se demander quoi faire, mais elle ne fout rien. Je la tire vers moi et me redresse (j'étais affalé comme un cachalot échoué sur le mur car je suis un gros flemmard de la vie) et reprends donc 10 cm. Je souffle bruyamment et continue de le fixer :
-Sérieusement, il est tard, retourne draguer qui tu veux j'm'en fous, sois pas con et casses toi. Et ton pote la statue aussi
 -entre nous le second fait sérieusement office de décors.
-
-Ta sœur ou non, j'm'en bas les c. Elle est d'accord en plus, non ?  

Il lui lance un clin d'oeil aguicheur, je préfère ne pas répondre. J'suis pas son père non plus. Je garde cependant ma main autour de son poignet afin de la ramener vers moi si elle tente un truc stupide -j'suis pas son père, mais je suis pas inconscient.


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Anonymous
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Re: Oh Shit. | Jeu 11 Sep 2014, 22:57





Well, this is disgusting !
Orion & Kaori



Je hausse les sourcils. Niji déteste quand je fais ça, vu que généralement je le fais quand il m'engueule. C'est chiant une gamine qui vous prend pour un con, JE SAIS. Loin de là l'idée de vouloir manquer de respect aux adultes, c'était juste un tic. Un tic, OK ? Pas un manque de respect, arrêtez de me souler avec ça ! ... Je le connais pas ce mec, mais en tout cas je sais qu'il m'énerve déjà. Il ne m'énerve pas comme Haylei m'énerve quand elle fait sa Madame je-sais-tout, ou quand Elliot m'énerve quand il me prend de haut. Là, j'ai pas envie de l'étrangler, ce mec. Juste, euh... laissez moi réfléchir, je vous rappelle plus tard – ou si vous avez des suggestions hésitez pas, au point où j'en suis...
Ma capacité de concentration étant égale à celle d'un enfant de sept ans – y'a des tests sur internet, je crois tous les avoir fait à force d'attendre le train – je décroche de la situation jusqu'à entendre un truc du style « bla bla bla licorne. » ... J'arque un sourcil. Attends deux minutes... qu'est ce qu'on fait là déjà ? Je pose la question – un peu détournée, pour l'entendre me répondre.


ORION « Parce qu'un certain nain bleu m'a demandé de lui trouver une naine verte ? »

Ça fait beaucoup de nains d'un coup. N'empêche qu'avec son ton, j'avais vraiment l'impression d'être prise pour une conne ! Je sens mes joues s'enflammer – comme la fée Clochette dans le Disney, ouais – mais il ne me donne pas l'occasion de lui hurler à la gueule parce que c'est précisément à cet instant qu'il me laisse partir. C'est ça, prends la fuite j'dirais rien ! Maintenant je vous pose la question : qu'y a-t-il de pire qu'un pédophile ? Un pédophile qui te précise qu'il en est pas un ! Bon, sans dec je doute que ce mec soit un psychopathe qui court après les enfants, mais j'avais juste envie de balancer ma punchline. Il termine son discours par une menace de mort – vis à vis de ma pauvre personne – et j'avoue que lorsqu'il me donne un touut petit aperçu sur ses deux jolies canines proéminentes, je sens un petit frisson me parcourir le dos. Tout petit, le frisson, vous m'avez prise pour une lopette ou quoi ? Depuis qu'on héberge un vampire à la maison, j'ai de plus en plus conscience de la dangerosité de ces bêtes-là. William est super flippant quand il a la dalle, j'vous promets. Loin de l'image des vampires BGs qu'on voit dans les séries...


KAORI « Me menacer pour que je parte, c'est pas la meilleure solution... t'es au courant ? J'suis une elfe, moi. Pas une petite fée flippée de se faire bouffer... »

Et après on s'étonne qu'il y ait des préjugés qui disent que les vampires/démons/anges déchus/etc. sont des grosses brutes assoiffées de sang qui t'arrachent la gorge dès qu'ils sont de mauvaise humeur... Je déglutis quand même, ça me rassure pas d'être ici toute seule. J'aime pas vraiment ce coin de Skyworld la nuit, même si c'est pas souvent que je tombe sur un mec qui me saute dessus pour m'insulter, puis me dire de filer comme si j'étais une gamine de 14 ans perdue pendant qu'elle cherchait son prince-charmant-sur-licorne-blanche – oui je retiens vite les leçons moi. Lentement mais sûrement, le souvenir de l'évocation d'un certain "nain bleu" me revient – le temps que l'info fasse le trajet oreille-cerveau – et alors je me mets à réfléchir activement. Il m'a dit que ça allait m'intéresser. Un, deux trois... l'hypothèse qu'Elliot se soit foutu de ma gueule était tout à fait envisageable, après tout c'est le pire des cons, ce mec. Envoyer deux chasseurs de chasser, c'est sûr que c'est SUPER FUN. Il pense à moi, pauvre petite elfe – demi-elfe en plus – malade et hospitalisée une semaine par mois ? L'enfoiré.


ORION « J'suis couleur mur ou t'es myope ? »

Je me mets à rire à cette phrase sortie de nulle-part. Sérieux ? Y'a mieux comme répartie, mais c'est bien trouvé, pis ça a l'air spontané. Je reprend mes esprits – le problème avec les troubles mentaux c'est qu'on décroche vite quand on est concentré sur autre chose – et me rend compte que deux hommes se sont joints à nous – les mecs louches se sont passés le mot ou quoi ? – pour une session dispute avec monsieur-le-brun-ténébreux. J'ai toujours imaginé le type "brun ténébreux" dans le même style que le gars qui avait menacé de me tuer si je partais pas. Il me tire vers lui sans que je ne sache trop pourquoi – apparemment il défendait sa sœur, quelque chose comme ça – et au moment où il se décolle du mur, je remarque qu'en fait il est aussi grand que mes cousins. Pas que mon grand frère, parce que lui il est vraiment gigantesque, même pour un mec... mais bon, s'il fait la taille des jumeaux c'est qu'il est déjà... vachement plus grand que moi. Je regarde tour à tour les deux hommes qui se jugent du regard, d'un côté Batman – spontanément c'est ça qui me vient, l'autre lui avait donné un nom de super-héros mais je me rappelle plus lequel – et de l'autre le mec chelou qui vient d'arriver et... qui me fait un clin d'œil.

KAORI « Tu m'as fait un clin d'œil ? » je m'exclame, horrifiée, avant de me tourner vers le vampire. « J'ai pas rêvé, là ? Il m'a fait un clin d'œil. » Mon expression se tord comme si j'avais mangé un bâton de réglisse. « C'est dégoûtant ! »

Oui il y a plus réflechi/intelligent comme remarque... mais je suis pas du genre à réfléchir vingt ans avant de parler. Dans le fond on est tous très spontanés chez moi, c'est un trait de caractère commun, un truc de famille... et là, un petit jingle se met à sonner dans ma tête quand le mot "famille" pointe le bout de son nez.


KAORI « Deux minutes.... c'est moi, ta sœur ? »

Coordination ? Définitivement à revoir. Taux de connerie sur une échelle de 1 à 10 ? 3000. Je plaque une main sur ma bouche, les yeux gros comme deux ballons et me mords la lèvre inférieure en esquissant un léger sourire désolé. Genre « oops j'ai dit une connerie, pitiénemetuepasj'aiencoretoutelaviedevantmoi », en battant des cils et tout. En reportant mon attention vers les deux inconnus – Batman n'en n'est plus un étant donné que je lui ai trouvé un nom – passe mes deux mains dans mes cheveux pour balancer les mèches de devant vers l'arrière, en pensant que c'est bien trop dur de soutenir le regard de monsieur le méchant, qui me donne carrément l'impression d'être une blonde. Pas d'offense, j'aime bien les blonds hein. Le vert ça s'en rapproche hein, on est tous des frères ! Je fais un petit hairflip pour le style et pose une main sur ma hanche. Plus bitchy tu meurs.


KAORI « Breeef. Vous avez entendu ? » je lance avec mon air de garce – je sais pas à quoi il ressemble, on jouait à ça avec Daisy quand on était petites – tout en lançant un regard furtif en direction de "frérot". « Allez voir ailleurs, à moins que vous préférez qu'on s'fighte ? »

Figurez vous que j'ai que 17 ans moi, j'ai encore le droit de balancer des trucs comme ça on me dit rien, j'suis pas une adulte responsable ni rien... j'ai même pas le droit d'aller en prison ! Mais bon malgré tout, si je prend pas peur face à ces pervers du bac à sable est parce que je sais me défendre... les elfes c'est des warriors vous avez cru quoi ? J'ferai pas un métier comme le mien si fallait pas mettre la main à la pâte de temps en temps vous comprenez bien... Ils se regardent et se mettent à ricaner, tandis que je ne me défais pas de mon air supérieur – celui-là je l'ai piqué à la Schtroumpfette, j'suis sûre que si je me voyais dans la glace je me serais giflée – et commence à prendre appui sur une jambe. C'est précisément à ce moment que je remarque que j'ai oublié d'emmener mon arc. MON ARC. LA BASE. Ça me démange un peu d'aller cogner sur l'autre et ses yeux de rat pervers, mais Batman m'attrape le poignet, l'air de se dire que s'il me lâche je risque de faire un truc con.


KAORI « Eh Batman, j'sais me battre hein. » je lui marmonne en serrant les dents. « T'es pas obligé de me chaperonner... »

On a le sang chaud nous, les elfes. Vous pensez qu'on est des espèces de congressistes écolos ou quoi ? Baston c'est baston, y'a paaas plus simple que ça... Je serre et desserre mon poing tandis que monsieur ne daigne toujours pas me lâcher. On s'affronte du regard jusqu'à ce que je décide d'abandonner – c'est pas mon genre mais... il a un truc assez imposant, si on oublie le fait que sa façon de me prendre pour une conne me donne envie de lui coller deux baffes. Je gonfle les joues et souffle comme une grosse gamine qui boude en lève les yeux au ciel. Cela laisse le temps à l'inconnu de m'envoyer ce qui ressemble à une boule de feu dans la gueule. Batman me tire vers lui – ou je me jette dans sa direction, ça dépend j'ai pas vraiment eu l'occasion de capter qui de nous deux avait les meilleurs réflexes – ce qui fait que je l'esquive de justesse.


KAORI « Waaaa ! Mais t'es malade ou c'est quoi ton problème ?! »
MR. LE PYROMANE « C'est toi qui a voulu jouer, poupée. »

Certains me diront « ça t'apprendra à ouvrir ta gueule », et là je vous avoue que sans mon arc, je vaux pas grand chose. Encore que le corps à corps je gère pas mal, mais contre quelqu'un qui te balance des boules de feu à la gueule... ça m'a pas l'air très judicieux.
Booon eh bien je vous annonce que je nous ai clairement mis dans la merde. Je me tourne vers Batman, avec un sourire genre « désolée, va falloir que tu fasses avec ! »
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Re: Oh Shit. | Sam 18 Oct 2014, 11:20



ORION & KAORI
Oh shit.


Je ne sais pas ce qui m'a pris d'accepter cette mission de la part du bleu. Je ne sais pas ce qui m'a pris d'accepter de prendre sous mon aile une gamine verte (blonde, mais en pire) qui ne SAIT pas mentir et réfléchir. Je suis trop bon trop con, définitivement, je crois que je suis maudis.  Il a fallut que je tombe sur la seule fille au monde qui en plus d'être totalement inconsciente, ouvre sa bouche trop vite et est totalement à l'ouest. Je soupire bruyamment quand elle nie mon mensonge familial, ne cherchant même pas à justifier cela car après tout on va s'enfoncer si je sors une explication -au moins qu'un de nous deux sache quand se la fermer c'est un plus.

« Eh Batman, j'sais me battre hein.  T'es pas obligé de me chaperonner... »

Dit-elle. Je ne prends pas la peine de lui répondre, lui adressant juste un regarde dans le style « eeeuh.. Non. ». Batman. Si ça lui fait plaisir, c'est toujours mieux qu'un nom de poney roux (merci papa merci maman. Dans le style prénom de merde j'ai été gâté, Orion Spirit quoi. Enfin bon...)
Si elle se bat aussi bien qu'elle sait utiliser ses neurones j'ai peur qu'on ne puisse pas aller bien loin. Je la garde près de moi, ayant la vague impression qu'avec une parole elle à la capacité de déclencher la troisième guerre mondiale. Vous savez il y a des meufs comme ça qui peuvent à l'aide d'une logique imparable niquer toutes les lois de l'univers depuis la nuit des temps, avec des calculs et des raisonnements sans sens, et qui sont en plus persuadées qu'elles ont raison. Et bien la naine à côté de moi en fait très certainement partie. J'ai donc naturellement cet instinct stupide qui me dit de ne SURTOUT pas la lâcher. Voyant que l'autre myope fait des gestes indéfinissables avec ses mains, j'ai à peine le temps de remarquer quoi, je reste sur le qui-vive, jusqu'à que, de concert, Kaori et moi nous déplaçons sur le côté pour éviter une BOULE DE FEU. Il s'est prit pour san goku le mec ou il se passe quoi dans sa tête ?

« Waaaa ! Mais t'es malade ou c'est quoi ton problème ?! »
«  C'est toi qui a voulu jouer, poupée. »

Je vous vois venir. « Orion, tu maîtrises le feu, c'pas un problème ?! » « Orion, t'es sensé la protéger tu fais quoi ? ».
Oui. Oui je maîtrise le feu, oui je suis sensé la protéger. Mais j'ai beau réfléchir, je ne vois pas comment je peux relancer l'élément dans la gueule de son envoyeur (sachant que j'ai 90% de chance que ça le chatouille à peine) et en même temps tenir Kaori hors d'état de nuire (car encore nous elle est aussi un malus dans ce combat, en réalité je suis bien seul).

Je grogne, remets ma mèche en arrière et place Kaori près de moi, l'enlaçant par l'épaule de façon à ce qu'elle risque le moins de choses possibles. Je vous entends venir avec vos ship, essayez un jour de combiner baby-sitting et scène d'action, vous feriez la même chose à ma place. Faisant attention à ne pas placer mes doigts à des endroits qui me vaudrait un coup dans l'entre jambe ; sachez-le les filles ont une ligne sur le corps, et en dessous si on a le malheur de poser ses doigts elles crient au viol.
« Tu bouges pas ? T'as peur ? »
Dit-il, souriant, dévoilant des dents aiguisés. Si c'est un vampire, par pitié, qu'il ne morde pas Kaori, je devrais la supporter pour l'éternité (j'ai déjà une éternité plus  ou moins longue assurée, si je pouvais la passer seul ça me conviendrait amplement). J'hausse un sourcil et sens alors une drôle d'odeur. Putain il se passe quoi encore ?! Je tourne la tête vers la naine et vois alors que l'autre bigleux à réussi à faire débuter une flamme sur ses cheveux. Si je vous jure. C'était pour ça qu'il foutait rien, il mettait le feu au calme ! J'ouvre la bouche, stupéfait, et lui ordonne, cette fois-ci plus expressif :
«  Tu ne bouges pas. »
Je passe mes doigts dans ses cheveux, récupère la flamme du bout de mes doigts, pointilleux. Ca serait con qu'elle meurt dans mes bras. Ne sachant pas trop quoi faire de mes doigts de mon corps de ma tête, je reste là comme un con. A choisir, j'aimerais éviter le plus de casse possible, si on me demande des frais de réparation je suis pas sûr de pouvoir les payer. Bah ouais pendant que je fais du babysitting gratos c'est des sous en moins. Après je pense qu'au combat je suis pas si nul, mais j'ai vraiment pas envie de mettre la demoiselle dans une situation embarrassante, si je la rendais avec un bras en moins à son frère j'ai comme le présentement qu'il n'aimerait pas trop. Et même si elle a deux mains gauches elle en a besoin.

Je me mords la lèvre inférieure, putain putain putain. J'ai sincèrement de leur péter deux dents mais ça ne serait pas responsable et de toute façon je ne dois rien à personne. Je soupire, pose ma main sur le front de Kaori en espérant que cette fois ça marchera -mes pouvoirs ont la faculté innée de faire ce qu'ils veulent-, la regarde profondément dans les yeux et lui ordonne un « Tu dors » plus qu’expéditif. J'aurais pas de public pour mon swag absolu mais au pire osef hein.

Je la vois s'écrouler et la rattrape de justesse. Un malus en moins. Je fixe les deux glandus qui me regardent avec des yeux ronds de merlans fris. Soupirant ; je dis alors :
« Bon, vous êtes casse-couilles, mais j'ai franchement ni l'envie ni le temps de vous consacrer du temps, retourner faire chier le monde, mais pas moi, ni elle.  - encore un peu de temps, Aller Orion raconte de la merde ça changera pas de d'habitude- Votre maîtrise du feu c'est cool mais vous savez que tuer des gens en les brûlant vif c'est mal  -| ils me regardent choqués que je puisse déverser autant de conneries à la minute. Mais j'ai besoin de cette minute- surtout les demoiselles, c'est pas comme ça qu'on les rend chaudes comme la braise, vous savez ? »

Ils ont l'air de réfléchir, je sourie. BONG. Ca fait au moins deux minutes que j'essaie de faire prendre la flamme qui s'était éteinte, sur une poutre au dessus de leur tête. Une fois que le feu a réussi à ronger le bois qui maintenait l'objet, ça leur est tout simplement tombé sur la gueule. J'aurais dû leur dire que quand on joue avec le feu on fait gaffe au vent. Profitant du fait qu'ils soient sonnés, je m'envole un peu plus loin avec la gamine dans les bras. Elle pèse son poids quand même !


Je me pose quelques rues plus loin, passe ma main sur le front de la verte et lui ordonne de se réveiller. Elle a l'air dans les vapes. Normal je l'ai un peu forcée à « faire dodo inconsciemment » et même si l'hypnose c'est complexe baaah.. Au final  c'est comme si elle avait vraiment dormi. J'ai sincèrement jamais réellement compris comment ça marchait ; et de toute façon ça m'écoute une fois sur deux. Je l'assied sur un rebord de fenêtre et la regarde se réveiller avant de me pencher en avant et de demander :
«  Ca va ?»

Je recule de quelques centimètres afin d'éviter une possible baffe et continue mon discours :
«  Il t'es rien arrivé de mal, okay ? »

Je sais pertinemment qu'elle est entrain de se poser des tonnes de questions -en toute légitimité-, et si elle pouvait éviter de croire qu'on l'a violée ça me rassurerait. Je me redresse, sachant pas trop quoi faire. Je suis perdu. Ouais j'ai encore réussi à me perdre, et je me vois pas sortir mes ailes d'anges, noires, si vous voyez ce que je veux dire... Vous pouvez m'applaudir.

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Re: Oh Shit. | Mer 29 Oct 2014, 01:49





You didn't touch me, did you ?
Orion & Kaori



Je sens le bras de Batman se poser sur mes épaules, ce qui me prouve que, effectivement, je ne me suis pas sauvée la vie toute seule. Bah, dans le pire des cas je me serais un peu brûlée, et mon grand frère m'aurais soignée... oui c'est ça, je relativise un peu trop peut-être, mais c'est une excuse pour pas admettre que j'ai tort... arf, ce mot m'arrache le cerveau. T'as raison Kao, toujours toujours raison. Je me fais un lavage de cerveau à moi-même, j'dois vraiment avoir touché le fond. En parlant de toucher, je lève les yeux vers Batman. Oui parce qu'il me touche en fait, mais toucher dans le sens contact, pas toucher dans le sens pervers ; c'est quoi ces regards lubriques ? VOUS M'DÉGOUTEZ.


ORION « Tu ne bouges pas. »

Com...pris. Pas bouger Kao', question de vie ou de mort. Je sens tous les muscles féministes de mon corps se contracter pour m'empêcher de hurler que donner des ordres juste parce que je suis une fille et lui un mec n'est pas correct – oui car c'est connu toutes les filles de 17 ans sont féministes – et que je ne me laisserai jamais faire, mais ma raison – car j'en ai bel et bien une, c'est juste qu'elle se manifeste moins souvent que celle du commun des mortels – me dit que s'il est aussi sérieux, c'est que c'est question de vie ou de mort. Mais je trouve ça marrant la manière dont se sourcils se rejoignent quand il les fronces, ça me donne envie de mettre une pichenette dessus. Mais bon, je suis trop petite alors pas sûr que je puisse viser correctement, et me connaissant je lui mettrai sans doute un doigt dans l'œil. Je grimace, parce que ça fait mal de se prendre un doigt dans l'œil. Pendant que je me décide si oui ou non ce serait marrant de le voir pleurer que d'un côté, monsieur passe sa main dans mes cheveux – ils sont courts donc tranquille, il risque pas de se coincer en cours de route dans un nœud – et récupère une... flamme. Normal.


KAORI « Sérieux Vous auriez pas pu cramer, je sais pas, autre chose ? » je m'exclame, horrifiée. « Des cheveux ça met du temps à pousser ! »


Il m'a dit de pas bouger, pas de la fermer. Donc techniquement je n'enfreint pas la consigne de sécurité – c'était pas un ordre, on me donne pas d'ordres – qui m'a été donnée alors il n'y a aucune raison qu'il se mette à me crier dessus ! Le temps que je me retourne vers Batman et il a posé sa main sur mon front. Un peu comme quand N veut prendre ma température. Sauf qu'à ma connaissance, je n'ai attrapé aucune maladie qui demande à ce qu'on vérifie si j'ai de la fièvre ou pas, mais c'est au moment où il m'oblige à le regarder dans les yeux que je comprend que non, il n'est pas en train de vérifier que je n'ai pas Ebola. J'ouvre la bouche pour répliquer, mais son « Tu dors » m'assomme comme si j'avais réellement besoin de dormir. J'ai juste le temps de voir la lumière se refermer sur son visage, puis c'est le noir total.
Super Kao', plus useless tu meurs.


* * *


Quand je me réveille – oui car quand tu ouvres les yeux subitement sans te souvenir du moment où tu les as fermés j'appelle ça se réveiller – j'ai la très désagréable impression de ne pas avoir dormi. C'est un peu comme quand on dort trop longtemps, et qu'on n'a qu'une envie : rester dans son lit. J'ouvre les yeux lentement, étant donné que je ne voyais pas de lumière à travers mes paupières – d'ailleurs si vous faites attention c'est pas tout à fait noir quand on ferme les yeux, moi je vois de petits points verts – et que je déteste ouvrir les yeux dans le noir complet, sinon ça me donne l'impression d'être aveugle. Enfin breeef, j'ouvre les yeux et oh! la première chose que je vois est un gros plan sur le charmant visage de B A T M A N. Je cligne des yeux d'un air fatigué, toujours affalée sur le mur comme si je n'arrivais plus à porter le haut de mon corps. Je hoche la tête affirmativement quand il me demande si ça va, plus par réflexe qu'autre chose, puisque je me sens autant en forme que lorsque l'on me mettait sous morphine durant les moins qui avaient suivi le décès de mes parents. Je mets une baffe dans le vide – c'était pas une baffe à proprement parler, j'avais juste envie qu'il recule alors j'ai fait un mouvement poussé qui partait de moi vers lui – mais il se recule suffisamment vite – il est réactif dites donc – pour évite ma main qui retombe mollement sur mes jambes. Je baisse les yeux pour vérifier l'état des lieux – pour pas dire l'état de mon corps – et avant même que je puisse vérifier si j'étais encore habillée ou non, un flot de pensées plus bizarres les unes que les autres traverse mon esprit tandis que ma phase larve se dissipe peu à peu. J'ouvre la bouche pour commencer à faire un scandale et il me coupe avant qu'un son ne puisse en sortir.


ORION « Il t'es rien arrivé de mal, okay ? » Quand je vous dit qu'il est réactif c'est pas des conneries...
KAORI « Il y a intérêt ! ... Et me regarde pas comme si c'était évident, t'imagines un peu comment c'est flippant pour une fille de se réveiller dans une rue déserte avec un mec alors qu'il fait noir dehors ? »

One ne m'avait jamais agressée sexuellement, mais on vous en apprenait suffisamment sur la chose de nos jours qu'on avait l'impression qu'on savait tout sur le sujet. Je commence à balancer mes jambes dans le vide et regarde mes pieds bouger, avant d'avoir une soudaine illumination au sujet de ce qui s'est passé. Une illumination qui me disait que, justement, je n'avais absolument aucune idée de ce qui s'était passé.


KAORI « Oh, t'as réussi à te débarasser d'eux tout seul ? »

Je me penche en avant et regarde à droite et à gauche pour constater qu'on avait changé d'endroit. Et que je ne connaissais pas ce coin – j'ai une excuse je vis pas ici. En me redressant je me rends compte que même assise sur le rebord d'une fenêtre qui se trouve à une distance non négligeable du sol, Batman réussit à être plus grand que moi, car je dois lever encore les yeux pour pouvoir attraper les siens. Ce n'est pas forcément quelque chose que je devrais recommencer étant donné ce qui m'est arrivé la dernière fois que je l'ai fait mais... j'aime bien regarder les gens quand je m'adresse à eux.

KAORI « C'est toi qui m'a fait dormir ? » Je pose la question alors que je connais déjà la réponse. Je fronce ensuite des sourcils. « Ça marche comment ? C'est de l'hypnose ou on partage un truc ? » Voyant qu'il ne comprend pas forcément où je veux en venir, je poursuis. « J'ai eu le temps de faire un petit rêve un peu bizarre, avec des papilons qui chevauchaient des licornes... »

Comme ça me plonge dans une profonde réflexion, je me laisse à nouveau tomber sur ma droite pour m'appuyer contre le mur de pierre dans lequel est encastré la fenêtre. C'est vrai que quand on y pense, c'est pas facile pour un paillon de chevaucher, avec le vent et tout ça risque de le faire s'envoler, c'est tellement léger ! Mes jambes continuent à se balancer, et après avoir reçu la réponse de Batman, et qu'un léger silence s'installe entre nous, je décide de poser à nouveau une question – c'est lui l'adulte, donc il est sensé prendre les choses en main.


KAORI « Ça t'embête si je te demande où on est ? »

Bien sûr je sous-entendais que même si ça l'embêtait, j'aimerais qu'il réponde. Parce que moi j'en avais aucune idée ; et si on sait pas tous les deux, c'est problématique.
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Re: Oh Shit. | Jeu 30 Oct 2014, 15:24



ORION & KAORI
Oh shit.


Je l'avoue, l'idée qui consiste à l'endormir encore plus longtemps, le temps de retrouver un chemin, sa maison, tout, m'a effleuré l'esprit. Et plus qu'effleuré d'ailleurs, j'ai posé les pour et les contre. Néanmoins, je pense que ça n'est pas la meilleure idée qui m'est parvenue jusque là. Effectivement, ce merveilleux pouvoir d'hypnose ne marche qu'une fois sur trois. Autrement dit, un coup j'ai le résultat escompté, un coup ça marche pas, et.. le tiers du temps j'ai le droit à un tout autre résultat. Et ni l'idée qu'une pute salade se prenne pour une moto, ni l'idée qu'elle devienne surexcitée ne m'attire. Voilà pourquoi je vais être obligé de me la coltiner éveillée. Puis de toute façon j'ai comme le pressentiment qu'elle est aussi dangereuse réveillée qu'endormie.
La petite salade vient de comprendre ma phrase -elle comprend vite mais faut lui expliquer longtemps- et me répond alors :
« Il y a intérêt ! ... Et me regarde pas comme si c'était évident, t'imagines un peu comment c'est flippant pour une fille de se réveiller dans une rue déserte avec un mec alors qu'il fait noir dehors ? »
Je n'ai même pas besoin de réfléchir pour connaître la réponse : Non, je n'imagine pas. Au cas où certains douteraient encore (auquel cas achetez vous une paire de binocle ça devient sérieux votre problème) je suis un homme, il m'est par conséquent impossible de réfléchir comme une fille. Et je n'en d'ailleurs pas envie non plus.  Ecoutez, j'ai déjà un corps à la limite de l'androgénie, si je commence à penser comme une demoiselle ça en est vraiment fini de ma réputation. Cependant je garde mes remarques désagréables pour  moi même, la mettre en boite dès son réveil n'est peut être pas une bonne idée si je veux qu'elle accepte ma présence (dans le cas contraire je serais obligé de lui imposer, mais ça m’attire pas plus que ça de jouer les tyrans ce soir). La verte me demande si c'est bien moi qui ai fait partir les deux idiots, je hoche la tête distraitement. Techniquement c'est moi qui suis parti, mais le principal c'est qu'ils ne soient pas là, non ?

Bon. Elle est Vraiment réveillée. Trop réveillée. Et voilà, les questions repartent. Je soupire bruyamment en écoutant ce qu'elle a à dire.
«  C'est toi qui m'a fait dormir ? Ça marche comment ? C'est de l'hypnose ou on partage un truc ? J'ai eu le temps de faire un petit rêve un peu bizarre, avec des papillons qui chevauchaient des licornes... »

Je la regarde, consterné, avant de passer ma main gantée en cuir dans ses cheveux pour les lui ébouriffer d'un geste fraternel, et réponds gentiment, un sourire amusé à peine perceptible au bord des lèvres
«    C'est de l'hypnose oui, t'inquiètes pas j'ai la chance de ne pas voir toutes les conneries qui passent dans ta tête. »
J'ai dit que j'étais amusé, pas gentil.
«  Ça t'embête si je te demande où on est ? »
Bon. La question que je ne voulais pas entendre.  Je fais quoi ? Je lui annonce qu'on est totalement perdus ou je lui mens alors que je suis incapable de retrouver mon chemin dans ce dédale de rues ? Même si je n'ai pas envie de la stresser, je ne me vois pas dire que je vais gérer. Si elle pouvait.. Je sais pas, avoir un pouvoir qui lui donne un sens de l'orientation de fou ça serait cool. Elle ne m'en a jamais parlé (enfin à moi, à son prince de sa vie, mais au final c'est moi hein) mais qui sait, peut être qu'avec un peu de chance elle va le découvrir là maintenant et  nous sauver. Je tente le tout pour le tout en essayant de rester froid, mais je m'entends lui répondre sur un ton plutôt gêné. Et meeeerde.
«   Ca ne m'embête pas dans la mesure où j'en ai absolument aucune idée. Enfin on va bien trouver une solution. Tu habites loin ? »

Ca fait pédophile comme phrase, c'est cependant la première qui m'est venue à l'esprit. Je sais où elle habite, je sais qu'elle est loin, et j'ai pas envie de me taper je ne sais combien de km avec une pie pareille. Je n'ai aucune idée de quoi faire. Ah si peut être.
J'ordonne à la demoiselle :  Bouches toi les oreilles.  froidement, avant de mettre mes deux doigts dans ma bouche pour siffler afin d'appeler mon affilié. Un cri strident retentit quelques secondes et résonne dans les rues vides et noires. Un bruit d'ailes, le vent fendu, je tends mon bras ganté en l'air et reçois quelques secondes plus tard un poids énorme qui m'entraîne en avant sur un mètre. Pour une fois, j'ai pensé à mon gant, et croyez moi si je ne l'avais pas il m'aurait facilement lacéré la main. Il se tourne vers moi et croasse comme quoi j'ai pas idée de l'appeler à une heure pareille, il chassait. Evidemment, je comprends ce qu'il me raconte mais la jeune fille ne doit rien piger, ce steak volant, c'est mon lié. Il me dégueule un flot d'insulte impressionnant, et une fois calmé je lui explique clairement la situation à voix basse : 
«  Mec, je suis totalement perdu, ça te dérangerait de nous amener.. j'sais pas moi, à un endroit que je connais quoi
-J'ai une tête à connaître l'endroit ? J'veux bien chercher, suis moi en l'air, mais de haut on voit rien hein. Pourquoi tu voles pas gros glandeur ?
-A cause d'elle. (je la désigne d'un coup de tête discret, je sais pas ce qu'elle fout on dirait qu'elle pense, c'est flippant elle fait encore plus perdue que d'habitude)
-Conquête ?
-Pire que ça. Bref aides moi saleté. »

Sur ce, je l'aide à prendre son envol en le lançant violemment en l'air. Comme ça on dirait que je le martyrise, mais je vous assure que c'est lui qui m'a appris à faire, sinon il galère et on dirait un gros poulet qui essaie de voler.
Je me tourne ensuite vers Kaori, qui une fois n'est pas coutume, semble perdue. Je passe ma main devant ses yeux avant de lui demander si elle peut oui ou non tenir sur ses jambes, et sans trop attendre la réponse je la prends en sac à patate sur mon épaule. Après tout elle doit se réveiller, j'imagine que quand on est aussi lent, on en met du temps à émerger.

«    Sinon, c'quoi ton prénom ? A moins que tu veuilles que je t'appelle Pute Salade, ce que je peux aussi faire ça me dérange pas plus que ça.»

Je le conçois, il y a meilleur moyen de gratter la discute. En plus je le connais son prénom. Mais c'est pas ce qui m'importe, j'ai juste envie qu'elle me parle, car mine de rien, en je ne sais combien d'années de discussions par sms je n'ai jamais entendu sa voix réellement, et oui je l'avoue, je suis intrigué.

«  Ah. Et aussi. Pour répondre à toutes tes questions, je n'irais pas te toucher, te violer, tout ce que tu veux, car je suis peut-être un salaud mais tu ne m'attires absolument pas . Après tout mon style de fille à moi ça n'est ni les planches à pain, ni les gamines. Tu n'es pas le centre du monde, tu sais ? »

C'était sensé la rassurer.

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Re: Oh Shit. | Mar 25 Nov 2014, 23:41





Where are we ? Did you just touch me ?
Orion & Kaori



Doucement, je remets en place mes cheveux qu'il a ébourrifés, dans un geste très Haylei-style étant donné que l'état de mes cheveux n'est pas ma priorité en temps normal. C'est juste que, comme tout le monde, quand j'ai un nœud qui part en cacahuète – ce mon est vraiment trop bizarre, plus je le répète et plus je me dis que c'est peut-être pas comme ça qu'on le prononce – j'ai la manie de le lisser avec un geste vif de la main. Je lui lance un regard défiant style « t'as pas idée de toutes les conneries qui passent dans ma tête » mais m'abstient de le formuler à haute voix. Manquerait plus que je tende le bâton pour me faire battre...


KAORI « Hmmm... » J'ai envie de lui répondre très sérieusement alors je fais comme tout le monde : je réfléchis. « Vu que je sais pas où on est, je saurais pas te répondre. »

Bravo miss Faräwell je pense que vous méritez de gagner le prix du captain obvious de cette année, et de toutes celles qui vont arriver. Je pince les lèvres et me prépare à fermer les yeux – il y a pas meilleur moyen pour prendre la fuite – au cas où Batman décide de s'énerver – je sais pas, suffit qu'il soit colérique – mais... visiblement il reste plutôt calme. Il me dit de me boucher les oreilles, et vu qu'il n'a rien fait qui montre que ce serait idiot de ne pas lui faire confiance, je m'exécute docilement et cache mes oreilles avec mes mains, tandis que je le regarde porter ses doigts à ses lèvres pour siffler. Je l'entends un peu, mais pas suffisamment pour que ça me pète les oreilles ; j'ai bien fait de l'écouter sans râler. Je retire mes mains à temps pour entendre un cri d'oiseau qui résonne dans les rues, et quelques instants plus tard un bruissement d'ailes se fait entendre. La masse noire qui fonce vers Batman le fait basculer en avant, et je pousse un petit glapissement avant de porter mes deux mains à mes lèvres, un peu surprise de ma réaction.

Que les choses soient claires entre nous : je ne suis pas une grosse tapette. Ce n'est PAS normal que je couine dès qu'un bruit suspect se fait entendre et ça l'est encore moins que je suive un parfait inconnu jusqu'au bout du monde juste parce qu'il m'a sauvé des griffes d'un duo de pédo-pervers-dégueulasses... après tout j'ai eu une période de vide pendant quelques instants, qu'est ce qui me dit qu'on est pas demain et qu'hier c'était en fait aujourd'hui... ? La ferme, Faräwell, tu déconnes là. Je regarde à droite puis à gauche, avant de me figer. Oh mais si ça se trouve si on trouve un miroir il y a des chances que je puisse rentrer à la maison ? Je n'ai jamais réussi à me rendre où je le voulais en utilisant mon don de passe-miroirs, toutefois ça n'a jamais rien coûté d'essayer... Enfin si, une fois je me suis retrouvée au milieu d'une scène au théâtre de Chloris, et en pleine nuit je vous jure qu'il y a difficilement plus flippant.
Quand je m'enfonce trop dans mes pensées – oui c'est possible – il m'arrive de décrocher un peu de réalité et c'est pour ça que je ne fais même pas attention à Batman qui se baisse et– OMG MAIS QU'EST CE QU'IL FAIT ?


KAORI « AH NAN REPOSE MOI PAR TERRE. J'PEUX MARCHER JE TE JURE ! » Je me mets à hurler, et il commence à avancer au calme comme si j'existais pas. « Imagine tu me fais tomber ? C'est trop haut je vais me briser le cou ! J'suis trop jeune pour mourir, laisse moi marcher pitiééééééée... »

J'ai beau couiner comme un pauvre poussin en détresse, il reste super calme. Roh ce sans-cœur, il devrait aller s'enterrer. Je ne vois pas son visage, mais je sais pertinemment qu'il a les yeux rivés sur la route – on le sait quand quelqu'un nous regarde – et que peu importe combien je suis chiante, il a l'air de rien avoir à en cirer. Alors je pose mes coudes sur le dos de Batman et essaye de tenir comme dans les films, mais comme on est dans la réalité je me balance trop de droite à gauche alors j'abandonne l'idée et me tord le dos pour essayer de regarder la route. C'est là qu'il décide de répondre enfin à toutes les questions que je me posais jusqu'à présent. Il est p'têt pas si méchant que ça au fond.


KAORI « Non mais je rêve ! Je t'ai pas demandé ton avis, espèce de Batman de merde ! » Je le frappe sur le dos les poings fermés et me retourne à nouveau. « Puis ça tombe bien, parce que moi je m'intéresse pas aux vieux de toute façon ! T'as aucune manière, va te pendre ! »

OK D'ACCORD. Ça m'apprendra à parler trop vite. La prochaine fois je réfléchirai avant de dire que les gens sont gentils... Non mais il est sérieux ? Je l'avais même pas sonné ! Je rumine dans mon coin, parce que pour un mec qui est sensé être un super-héro, c'est vraiment un sale type !


KAORI « Et non Pute Salade c'est vraiment nul comme surnom... après concernant mon prénom, ça dépend, comme j'en ai deux c'est plus pratique comme ça tu peux choisir. » Quand ton seul muscle opérationnel est ta langue, ben tu l'utilises... « Hmmm quand je travaille on m'appelle Ariel, mais ça m'étonnerait que t'en aies besoin vu que visiblement tu te débrouilles bien tout seul. » Le jeu du chasseur chassé c'est drôle hein Schtroumpfette. « Dooonc appelle moi Kaori. Pas Pute Salade. »

Ben oui. Tout ça pour ça. On est comme ça les filles chez les F-H, déballer notre vie à de parfaits inconnus pour faire la discussion c'est la routine. Mais le truc c'est que comprenez moi : je peux rien faire d'autre et c'est vraiment vraiment chiant. Je commence à avoir un peu mal au ventre, mais pas dans le sens où j'ai envie de vomir – bwaaa ce serait dégueu – mais plutôt celui où je sens les os de l'épaule de Batman qui me rentrent dans l'abdomen. Ce mot est dégoûtant on dirait que je parle d'insectes... haaan j'en ai des frissons partout.

KAORI « Tu veux pas qu'on change un peu de position ? J'ai un peu mal là. » Je fais glisser une main entre son épaule et mon ventre pour lui montrer précisément où. « Par contre j'arrive pas marcher, j'peux monter sur tes épaules ? »

Peut-être que c'est un effet secondaire de l'adrénaline – ça m'arrive parfois – mais j'ai les jambes en compte. Pour vous dire : je n'ai même pas assez de forces pour réussir à gigoter mes jambes afin qu'il me laisse me débrouiller comme une grande. J'ai beau essayer, c'est comme si mes cuisses avaient décidé de me troller style « nan tu bougeras pas bitch ça t'apprendra à vouloir nous exploiter, aujourd'hui c'est la rébellion » et je peux rien y faire. Mouais, c'est surtout que tu crèves d'envie de monter sur ses épaules. BON, J'AVOUE. C'est le complexe quand t'es un peu petit – je trouve que j'ai une taille normale mais vu que dans ma famille ils sont tous gigantesques... – et ton péché mignon devient vite le fait d'être plus en hauteur que les autres. Je sens qu'il s'arrête, alors j'en profite pour me retourner encore plus – à ce rythme je serais assez souple pour retourner mon bassin à l'envers – et ainsi pouvoir faire ma petite moue-trop-choute-si-tu-craques-pas-c'est-que-t'es-sans-cœur.
Il me pose par terre.
Ah visiblement c'est un sans-cœur.


KAORI « T'es trop méchant. » Je balance en me massant le ventre, et vacille après qu'il m'ait lâché. Je m'accroche quand même à ses bras de peur de tomber. « Regarde je tiens même pas debout ! »

En même temps je lui en veux pas de m'avoir posé. Ça fait un moment qu'il marche avec moi sur son épaule, c'est pas humain de porter une nana avec un seul bras à long terme ! Je baisse les yeux vers mes jambes qui tremblent un peu, ce qui n'est pas normal vu que je ne suis pas une allumette et qu'il y a du muscle dans mes mollets... le corps humain c'est vraiment un délire quand même. Je lève les yeux vers Batman, avant de lui faire mon plus beau sourire.


KAORI « Tu veux bien me laisser monter ? Juste un peu, le temps de... euh... retrouver notre chemin ? »
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Re: Oh Shit. | Dim 30 Nov 2014, 22:09



ORION & KAORI
Oh shit.


 
« Non mais je rêve ! Je t'ai pas demandé ton avis, espèce de Batman de merde !  Puis ça tombe bien, parce que moi je m'intéresse pas aux vieux de toute façon ! T'as aucune manière, va te pendre ! »


Je soupire bruyamment. Evidemment je ne m'attendais pas à ce qu'elle m'envoie des fleurs après ce que je lui aie dit (elle ne comprendra pas que ça avait pour but de la rassurer) mais pas besoin de frapper ! C'est quoi cette manie que tous les nains ont de frapper tout ce qui bouge ?! Plus c'est petit, plus c'est chiant. Suffit de voir les moustiques hein. Je tourne des yeux et mets mes oreilles en mode sourdine, en ne prêtant attention qu'à mon poulet volant qui est là haut. Je ne saisie que des brides de conversation, et ça me suffit, après tout je sais déjà tout ce dont j'ai besoin et en plus je m'en branle. Enfin si je lui dis elle risque de ne pas aimer et si je pouvais éviter de me faire encore victimiser ça m'arrangerait. Non pas qu'elle me fasse mal, mais si elle se fait mal car elle me frappe je vais encore me faire engueuler, et j'ai déjà mes trois sœurs pour m'engueuler H24 pour des raisons pas valables -bon, d'accord, des fois c'est valable, je reconnais que remplacer l'eau par du vinaigre c'est hilarant.  

Puis, c'est quoi cette manière de dire « va te pendre » à un inconnu ?! C'est violent quand même. Miss salade me sort de mes pensées en râlant (pour changer)
 
«  Tu veux pas qu'on change un peu de position ? J'ai un peu mal là. Par contre j'arrive pas marcher, j'peux monter sur tes épaules ? »

Un rictus secoue mon estomac. Non pas que j'ai l'esprit déplacé, mais ça me fait rire quand même. Oh ne faites pas genre je sais que vous y avez pensé aussi. Je marque un arrêt, la regarde, et voyant qu'elle tire une tête bizarre je la regarde avec de grands yeux. Elle voulait me faire peur ouuu... ?  Je la repose par terre, intrigué, ça se trouve elle m'en veut -plus que d'habitude j'entends- et j'ai poussé le bouchon trop loin avec mon esprit mal placé. Je m'en fous de ce qu'elle pense de moi, mais si je pouvais éviter d'avoir une image de vieux dégueulasse à ses yeux cela m'arrangerait.
 
«  T'es trop méchant.  Regarde je tiens même pas debout ! »


J'arque un sourcil. Bon. D'accord. Je peux nommer beaucoup de ses défauts, mais au moins elle est bonne comédienne. Ou alors elle a vraiment mal aux jambes et je suis grave dans la merde car j'ai promis à ses parents de l'aider, pas de la rendre tétraplégique
 
« Tu veux bien me laisser monter ? Juste un peu, le temps de... euh... retrouver notre chemin ?»


Je laisse un soupir énorme sortir de ma bouche, suivit d'un grognement -on fait plus viril je sais.
 
« T'es vraiment une gonzesse toi. Faible, nulle, et sans répartie. M'enfin si ça te fait plaisir pour une fois de te sentir au dessus de tout le monde, j'peux t'accorder ça ; entre autre. »

Je me baisse devant elle, à genoux -oui, si vous voulez comment une demande en mariage, si ça vous fait plaisir, dites le- la fait tourner de façon à qu'elle se retrouve dos à moi, l'agrippe par les hanches fermement sans pour autant lui broyer l'intégralité du bassin et la soulève sur mes épaules, avant de me relever. Je mets quelques secondes à retrouver mon équilibre -mon centre de gravité est quand même plus haut, même si mademoiselle doit à peine friser les 1m60- et attrape ses jambes de façon à ce qu'elle ne se casse pas la gueule, ça serait dommage de la rendre encore plus déformée qu'elle ne l'est déjà. Bon okay elle est mignonne. Mais c'est une gamine merde !
Tout en marchant, je continue à parler  
« Bon Kaori -ça me fait bizarre de l'appeler avec son prénom en vrai-, vu ta couleur ô combien ravissante, j'imagine que tu es une elfe ? -je n'attends pas de réponse de sa part, à vrai dire c'est plus une façon polie d'introduire ce qui va suivre-  j'ai pas vraiment l'intention de courir dans la forêt vingt heure du soir pour te ramener chez toi. Et j'imagine que tu es pas foutue de rentrer chez toi seule à cette heure, vu ta capacité hors norme à faire et dire de la merde à chaque fois que tu en as l'occasion. Crois moi ou non je suis légèrement responsable, et j'ai pas non plus envie de te refourguer à un inconnu -disons plutôt que j'ai pas assez confiance en elle, et que j'ai une promesse à tenir. J'te demande pas de me faire confiance, mais cette nuit je préfère sincèrement te la faire passer chez moi. Avant que tu ne m'envoies ton pied dans le torse, poses toi la question, la nuit tu préfères la passer dehors dans un quartier à putes, car c'est clairement où nous nous trouvons en ce moment -je désigne d'un geste de menton une nana dans un gros manteau de fourrure trop grand qui sous entends un « tu veux me voir nue ? » - où chez un pseudo mauvais-super-héro ? »
 On omettra de dire que le batman dont il est  question est un vampire et démon, ça n'est qu'un détail.

Sans attendre sa réponse -car qu'elle soit d'accord ou non c'est là que je l'embarque. Si vous vous demandez pourquoi je l'envoie pas au commissariat, la réponse est simple : J'ai aucune idée de où il est. Et vu sa tête de cruche ça m'étonnerait que Kaori sache aussi.
Je lève le nez vers Sirius qui croasse en haut. Il nous tourne autour comme un vautour, sachant pertinemment que je ne supporte pas ça, la sale bête. J'aime pas être une proie.
Après bien vingt minutes de marche (je suis prêt à parier que l'autre poulet a éprouvé un certain plaisir à me faire tourner en rond, mais comme je suis perdu avec et sans lui je peux rien lui dire ni l'engueuler), où je n'ai fait que marcher, -Kaori j'en sais rien elle a dû admirer le paysage ou compter ses cheveux- nous arrivons enfin  à une rue que je connais. Je frotte ma nuque, elle pèse quand même un peu la gamine. Je marche d'un pas hâtif jusqu'à chez moi, ouvre la porte et entends un gros BOUM. Oh merde. J'avais oublié que la porte n'étais pas homologuée pour les personnes de plus de 2m. La verte, blonde qu'elle est, a oublié de se baisser et je la vois frotter son front avec vigueur. Dans un sens, j'ai aussi oublié de la reposer, ou de lui dire de faire attention. Je retiens un rire et la pose par terre, sur ses deux jambes. Je pose ma veste et me masse les épaules en regardant si numéro un, numéro deux ou numéro trois arrive. Vu le son des pas, je dirais Rhéa. Gagné.

Je lui lance un regard qui veut dire « tu te tais merci, et c'est toi qui a fait la bouffe ce soir ». J'ai eu de la chance de tomber sur elle, c'est la seule qui est coopérative quand je ramène des meufs à la maison vu qu'elle veut absolument me caser. Elle adresse un sourire gigantesque à Kaori, suivit d'un clin d'oeil qui ne se fait pas vraiment discret quant à la signification. Je soupire et fais vite fait les présentations, in absentia.  
« Là c'est Rhéa, la plus grande qui fait désagréable, c'est Vénus, et la mini crotte c'est Wendy. Mes parents ne sont pas là ce soir, si jamais tu te poses la question. Et enfin, tu dors où tu veux, salon, ma chambre si t'as des goûts de luxe... -je lui adresse un regard moqueur- et si tu as peur des oiseaux je t'apporterais un doudou, miss laitue. »
  en soit je ne mens pas, c'est juste qu'ils ne sont pas là le soir depuis longtemps.

Rhéa met la table et je cours l'aider avant qu'elle ne se brûle avec le plat qui se trouve dans le four. Pour l'image du mâââââle qui fout rien on repassera,  j'ai jamais réussi à les laisser tout faire. J'appelle les deux autres et elles se ruent à table. Rhéa les sers, tandis que Vénus et Wendy envoient des regards haineux à Kaori -pour rien au monde je ne les engueulerais pour ça, tant qu'elles disent rien je peux faire mine de ne rien voir. Reste à voir comment elle se démerde.

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Re: Oh Shit. | Mer 10 Déc 2014, 22:58





Look I haven't chosen to be here.
Orion & Kaori



Je sais pas quel est le pire : le fait qu'il prenne le temps de me faire un speech pour me faire comprendre à quel point c'est nul d'être moi, ou le fait qu'il arrive à me faire réaliser que j'ai bel et bien un complexe d'infériorité.
Il est trop cool Batman.
Vous sentez l'ironie, là ?
Franchement plus horrible, TU MEURS. C'est pas sensé exister, des mecs comme ça ! ... J'aurais des tas de choses à lui dire, mais au final puisque j'ai eu ce que je voulais je fais mieux de la fermer. J'ai à peine de temps de constater à quel point la situation est bizarre quand il se met à genoux devant moi, car il parvient à me faire pivoter pour finalement me soulever sur ses épaules. Je hoquete de surprise et voit le sol s'éloigner sous mes pieds, avant de relever les yeux pendant que Batman retrouve son équilibre. La première pensée qui me vient à l'esprit n'est pas « le monde change vraiment vu d'en haut ! » mais « p'tain les épaules de Batman sont vraiment pas confortables ! » ... mais bon je vais pas lui demander de me faire redescendre parce que ça me ferait perdre ma crédibilité. Déjà que j'en ai pas des masses...

Pendant que je me tortille pour trouver une position un peu plus confortable – je fais vite le tour, finalement j'ai pas tellement d'options – j'écoute Batman débuter un... monologue ? Je sais pas trop, il parle, explique et ne me laisse pas le temps de réagir, parce qu'il prend le temps de me dire pourquoi j'aurais tort d'aller contre ce qu'il dit. Je me contente donc de petits bruitages style « hm-mmmh » quand je comprends ou « hm ? » quand je comprends pas. Il a l'air de bien interpréter parce qu'il ne prend même pas le temps de s'arrêter. Mais c'est quoi ce mec ? je finis par me demander. J'ai même pas le temps d'en placer une qu'il répond à mes questions avant même que je les aies formulées, c'est dingue ! Il est habitué à kidnapper les filles ou quoi ? C'est là où je suis sensée avoir peur... Au terme de son discours, il répond tout seul à toutes les questions silencieuses que je me pose, mis à part « est ce que tu me laisses le choix ? »
Il est trop fort ce mec, j'ai jamais vu ça.

Au bout d'un certain moment, je finis par croiser les bras sur la tête de Batman et poser la mienne dessus. Je regarde distraitement le décor défiler, en jetant de temps en temps un coup d'œil vers l'oiseau qui est venu nous tenir compagnie, et que j'ai cru comprendre être l'Affilié de Batman. Ça me rappelle que j'aurais mieux fait de laisser Tyrion m'accompagner ; s'il avait été là il aurait su retrouver notre chemin. Pas qu'il soit plus doué que moi – vous êtes fous ! – mais lui avait un flair contre lequel moi, pauvre petite sang-mêlé, ne pouvait pas rivaliser. Je somnole légèrement, abandonnant l'idée de reconnaître cet endroit parce que c'est peine perdue. Je sens vaguement de Batman se glisser sur sa nuque, ça aurait dû me faire sursauter mais même y penser c'est normal... Niji m'a un jour expliqué que c'est parce qu'on est en demi-phase de sommeil, qu'on est conscient et pas conscient en même temps et que–


KAORI « MAIS AÏEUH ! »

C'est quelque chose entre le cri étouffé et le couinement qui sort de ma bouche à la seconde où je me mange l'encadrement de la porte sur la tête. J'enveloppe mes mains sur mon front et me laisse tomber sur lui tandis que je souffre le martyr. Il m'a oubliée. OUBLIÉE. Comme on oublie qu'on porte un chapeau, je sais pas. COMMENT T'OUBLIES L'ELFE SUR TES ÉPAULES ? COMMENT ? Il est rentré au calme, comme si j'existais pas ! Quel genre de mec fait ça, SÉRIEUSEMENT ? En plus j'ai trop mal à la tête pour commencer à faire une scène, si je crie elle va exploser je le sens. Alors je couine toute seule dans mon coin, en pestant contre Batman ici présent, tandis que l'entrée commence à se remplir. J'aperçois une adolescente, un peu plus jeune – et petite – que moi sûrement, qui m'adresse un sourire que je ne cherche pas à interpréter car en ce moment, mesdames et messieurs, mon cerveau souffre le MARTYR. Je lui rend quand même son sourire en me frottant le front et la regarde partir après qu'elle m'ait fait un clin d'œil. Je lance un regard à la fois interrogateur et choqué à Batman qui hausse les épaules – à moins qu'il en ait rien à faire de moi et qu'il soit juste en train de les dégourdir, avec lui c'est difficile à savoir – et procède aux présentations.


KAORI « J'ai même pas peur des oiseaux. » je râle. J'ai envie de lui dire que son piaf, je le mangerai bien mais en baissant les yeux vers Wendy je m'abstient – on sait jamais un enfant c'est fragile. KAORI « On peut parle de ça plus tard ? »

Et il s'en va, à la suite de Rhéa qui se dirige vers la cuisine. Je le suis pour me laver les mains et le regarde sortir le plat du four dans un geste expert mais m'abstient de tout commentaire féministe-toutcequevousvoulez. Déjà qu'il est le seul à pouvoir décider de me foutre dehors... Rhéa me tend la serviette pour me sécher les mains et je la suis jusqu'à la table, tandis qu'elle dépose gentiment les assiettes devant tout le monde. On se met tous à table, et très vite je sens le regard des deux autres se diriger vers moi, et un frisson me parcourt l'échine quand je réalise que je n'ai pas eu cette sensation depuis le collège. Le début du dîner est franchement gênant puisqu'on n'entend que le bruit de couverts, personnellement je suis plus en train d'inspecter les lieux discretos – personne n'est supposé me remarquer le faire – et contrairement à ce que n'importe qui aurait pu penser en voyant Batman, ben il ne vit pas dans une petite piaule en colocation avec un mec sale. En fait il vit avec trois filles dans une maison. Je commence à prier pour qu'elles soient ses sœurs ou ses filles – quoi ? – plutôt que des nanas qu'il a kidnappées comme il l'a fait avec moi...


RHÉA « Et sinon vous comptez concrétiser ce soir, tous les deux ? » J'ai avalé mon morceau de poulet vite fait avant de m'étouffer avec.
KAORI « Concrétiser ? » je répète, en tournant mes grands yeux verts vers Batman, pour savoir si j'avais bien compris. Vu sa tête je l'avais en plein dans le mille. « Lui et moi ? » je grimace et me retourne vers Rhéa. « Oh pitié dis moi que j'ai mal compris... »

Je me laisse tomber sur le dossier de ma chaise. Ça commence à devenir sportif ce repas, j'ai le cœur qui bat aussi vite que si j'avais couru le marathon. Et l'autre qui fait rien pour m'aider, alors que Rhéa commence vraiment à devenir insistante. ÇA N'A AUCUN TABOU LES ADOS. C'EST DINGUE.


RHÉA « Ben si t'as pas compris, j'peux te réexpliquer.  » Elle vient pas sérieusement de me dire ça ? C'est de famille de me prendre pour une idiote ? « Concrétiser, genre... forniquer, faire des béb– »
KAORI « OUI OUI ÇA VA. J'ai compris ! » je la coupe, presque en me levant.
WENDY « Ça veut dire quoi forniquer ? »

Elles vont m'achever, ces filles. Je me tourne cette fois vers Wendy – si je me souviens bien – qui regarde dans la direction de... la figure masculine de la maison. Je crois qu'il s'étouffe avec sa fourchette, enfin j'en sais rien. J'ouvre la bouche pour expliquer mais elle me lance le regard hautain des petites filles, style « je t'ignore t'es pas ma copine » ce qui me laisse... sur le cul.


KAORI « T'apprendras quand tu seras plus grande. »
WENDY « C'est pas à toi que j'ai demandé. Espèce de sorcière ! » Ça y est c'est officiel je hais les gosses.
KAORI « Ben t'sais quoi ? C'est celle qui l'dit qui l'est ! »

Pff, c'est trop ingrat un gosse, de nos jours ils ont plus aucune éducation ! Depuis quand tu traites tes invitées de sorcière ? Je continue de soutenir le regard de la petite qui malgré ses joues qui deviennent rouges, ne se décide toujours pas à pleurer. Finalement je détourne le regard – étant donné ma capacité de concentration quasi-nulle c'est quelque chose que je sais pas faire, les bastons de regard – et termine le morceau que j'ai entamé avant de me resservir. Bouffer comme quatre c'est de famille, surtout quand je suis fatiguée... Tout en entamant ma nouvelle assiette, je profite du silence qui suit la discussion pour mettre les choses au clair vis à vis de Rhéa.


KAORI « Et sinon, il se passera rien entre... lui et moi. » L'espace d'un instant je me suis rappelée que je ne lui ai toujours pas demandé son nom. « Il est trop vieux pour moi de toute manière. »

Si je ressens le besoin de me justifier c'est à cause du regard insistant qu'elle pose sur moi. Pas que ça me mette mal à l'aise mais... je sais pas il y a des gens comme ça vaut mieux leur donner ce qu'ils veulent sinon ça devient pire après. En tout cas j'ai la vague impression que Vénus – qui n'a pas décroché un mot depuis le début de la conversation – se détend. Bon après on va pas se mentir je n'ai ni le don d'empathie ni la faculté de lire dans les pensées, donc c'est pas une science exacte.
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