lesson one : how to get revenge with(out) class ? | Dim 12 Oct 2014, 13:13
lesson one : how to get revenge with(out) class ?.
f e a t ; hadoudou ♥
L
e dos collé contre le mur, elle fixait son "adversaire" droit dans les yeux, son regard défiant le sien. Il la pensait certainement impuissante vu sa position, coincé entre son corps et le mur – certainement répugnant – de cette ruelle dont on ne voyait quasiment rien. Aphrodite ne préférait même pas penser à l'état de se mur, ayant croisé ses bras contre sa poitrine et attendant que le jeune homme s'explique. Elle était venue pour cela. Elle était venu pour lui. Comment se faisait-il qu'il soit aussi réticent à la valeur qu'elle véhiculait le mieux ? Enfin réticent.... Vu où ils en étaient arrivés, Aphrodite ne pouvait pas dire qu'il était insensible aux charmes des jeunes femmes – bien qu'elle avait pleinement conscience qu'elle n'était pas une femme parmi tant d'autre, c'est simplement ce qu'elle lui avait fait croire. Le sentant se faire toujours un peu plus proche, elle l’interrompit à l'aide de son doigt : que cherchait-il à faire ? Jamais elle ne se laisserait faire aussi rapidement... Elle n'était d'ailleurs même pas intéresser par ce jeune homme, bien qu'il soit mignon. En même temps, elle avait décidé d'intervenir pour cette raison, il était si mignon... Cela lui faisait de la peine de le voir se torturer l'esprit, tentant de rejeter l'amour de tout son être. Et qui était mieux placé qu'elle pour faire naître en lui quelque chose d'aussi magique que le sentiment amoureux ?
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Comme pratiquement tous les soirs, notre chère déesse s'abandonnait à son petit passe temps favoris : la contemplation. Son familier à ses côtés, Aphrodite lui caressait la tête tout en commentant ce qu'elle observait du haut de ses appartements. Les nuits, que ce soit sur Terre ou bien sur l’île de Sanctuary, pouvaient être bien agitées, il suffisait de poser ses yeux aux bons endroits. Avec le temps, Aphrodite savait parfaitement où guider son regard, où elle trouverait ce qu'elle cherchait le plus. Parfois, comme certainement cette nuit, notre déesse se permettait de rester éveillée toute la nuit cas, voyez-vous, la nuit avait ses atouts qu'on ne retrouve pas en journée. Enfin, atouts : tout était subjectif. Ce qui intéressait Aphrodite c'était le taux de risque et d'excès qui augmentaient. Cela rendait les choses un peu plus intéressantes, permettaient de découvrir une autre de leurs facettes. Bien que ce ne soit pas réellement une nouveauté pour Aphrodite qui avait toujours porté une grande intention pour les protégés des dieux. Il faut dire que son enfance lui avait largement permise de s’initier à cette pratique – qui n'était pas si commune chez les dieux. Je n'entends pas par là qu'elle était obligée de supporter la solitude, évidement non. Aphrodite n'avait jamais été seule. Au contraire, elle prenait souvent la poudre d’escampette pour s'enfermer dans sa chambre pour se retrouver en tête à tête avec elle même. Enfin, son affilié la suivait déjà à cette époque, mais ce petit chat faisait partie d'elle, donc elle ne le comprenait pas dans la catégorie "d'autrui". Lire, écrire, observer était donc devenu ses passes-temps pendant ses instants de solitude volontaire. Elle se permettait d'exploiter cette sensibilité et apprendre à la contrôler – enfin, plus ou moins. Évidement, les histoire qui intéressaient le plus la belle Aphrodite n'était autre que les romances en tout genre. Aphrodite trouvaient qu'elles avaient toujours quelque chose d'unique, elle sentait assez bien ce genre de chose. Elle n'hésitait donc pas à s'incruster dans leur vie intime afin de remplir sa tête de belle histoire, de lui fournir quelques rêves. Mais Aphrodite était aussi une déesse d'action. Autant elle appréciait les histoires d'amour qui finissaient bien, autant elle se réjouissait de croiser quelques tragédies – ou mieux, les provoquer. Un jeu, ce n'était rien d'autre qu'un jeu pour elle. Elle avait ses profils favoris, ses situations favorites, se permettaient parfois d'intervenir en personne pour mettre la zizanie dans des histoires de couple. Et notre déesse trouvait cela encore plus intéressant quand ses petites victimes n'étaient pas dans leurs états normaux, l'alcool et autre substances les invitant à dépasser l'entendement. C'était en cela que la nuit était intéressante : il y avait plus de débordements, le jeu se corsait un petit peu.
Certaine nuit, quand notre déesse était un peu plus joueuse que d'habitude, elle se permettait de quitter sa demeure et d'aller se "fondre dans la masse". Elle se glissait dans les populations afin de les « contempler d'un peu plus près », dirons nous. Répétant les mêmes mouvements sur le crâne de Lysis depuis tout à l'heure, Aphrodite se disait qu'elle irait bien faire un tour à Skyworld. Elle n'allait que très rarement en ville, de manière générale. Elle n'avait absolument rien contre l’île de Sanctuary ou la Terre. Elle préférait simplement profiter d'autres lieux quand elle descendait. Mais, ce soir, elle avait envie d'aller faire un petit tour. Depuis tout à l'heure, elle observait. Elle avait porté son attention sur un bar de Skyworld. En cette soirée, beaucoup de personne fréquentaient ses lieux, profitant encore de la douceur des soirées. Malheureusement – ou heureusement pour elle, elle était tombée sur quelque chose qui ne lui avait pas vraiment plu : encore un de ses mecs qui pensaient qu'ils étaient plus forts que tout, que l'amour ne servait à rien et qui rejetait entièrement l’existence de la grande déesse Aphrodite (oui oui, des fleurs, ça se fait aussi à soi-même). L'entendant jurer, elle ne s'était pas laissée désirer : c'était l'occasion unique pour sortir cette chambre pour faire parler d'elle ! Aphrodite n'avais donc pas attendu longtemps avant de descendre – juste le temps de se faire une petite beauté. Elle savait de toutes façons que ce gentil jeune homme ne bougerait pas de son bar, préférant se délaisser dans l'alcool avec ses amis que de repenser à ses précédentes peines de cœur. Aphrodite était persuadée que c'était pour cette raison qu'il se comportait aussi mal. Ce qui n'excusait rien du tout à son comportement, elle allait devoir s'occuper personnellement de ce cas. Elle adorait les faire tourner en bourrique. C'était son côté un peu... Manipulatrice et rancunière.
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Après quelques regards, des sourires, quelques touchés, elle avait complètement conquis ce joli garçon. Elle l'avait rendu accro. Aphrodite avait parfaitement conscience qu'elle jouait à un jeu dangereux, qu'elle avait compliqué les règles d'elle même en intervenant directement. Mais elle s'en fichait bien. C'était parfait pour son ego qu'il la suive, qu'il lui demande de rester, qu'il lui dise des « je t'aime » même si tout cela n'avait pas vraiment de sens. A vrai dire, elle n'avait pas imaginé qu'il mordrait si bien à l’hameçon. Elle n'avait eu qu'à s'installer tranquillement dans un coin et attendre qu'il ne vienne à elle – parce que c'était aux autres de se déplacer, madame était une princesse. Après une présentation rapide, où elle s'était encore présenté comme une sanctuarienne au nom bidon, et quelques paroles, elle avait vite compris qu'il serait difficile de se défaire de lui. Plus difficile que prévu, car comme elle l'avait vu : il n'attendait que cela, l'Amour. Et maintenant qu'elle avait usé de ses charmes pour faire naître en lui des choses qu'il n'arrivait plus à comprendre, elle se maudissait en répétant que même si l'envie lui prenait de retenté cette expérience lui traversait l'esprit il fallait qu'elle résiste. Elle maudissait son ego pour l’entraîner dans ce genre de situation. Même si elle savait qu'elle avait encore la main dans leur petite histoire, qu'elle avait les capacités de tout changer. Il n'était pas vraiment amoureux, elle le savait. De toutes manières, ses sentiments n'étaient absolument pas partager de son côté. Son cœur avait déjà été pris.
Quelques minutes s'étaient écoulés depuis qu'il l'avait coincé contre ce mur. Aphrodite avait beau être une déesse, elle n'aimait pas vraiment ce genre de situations. Elle n'était doté d'aucune force surnaturelle, ne pouvait se contenter que de provoquer ce joli cœur en lui rappelant ses peines. Parles de choses qui lui faisait mal, des choses qui provoquaient en lui cette grandes aversion contre l'Amour, telle était son arme principale. Mais est-ce que provoquer un jeune homme dans des rues aussi sombres que cette dans lesquelles elle se retrouvait était une bonne idée ? Je ne pense pas. Ah Dieu, ce qu'elle aimerait avoir Arès à ses côtés pour se faire comprendre plus rapidement qu'en jouant le jeu risqué de la séduction. « Je suis amoureux » Lui répétait-il. Le jeu n'avait que trop bien pris. Aphrodite savait qu'il ne restait qu'une solution : claquer des doigts pour qu'il l'oublie. Faire redescendre les sentiments artificielles qu'elle avait ait naître en lui. Aphrodite était devenue bien trop douée, après toutes ces années d’expérience en attendant que l'Amour ne lui tombe dessus, elle savait qu'elle avait un pouvoir de séduction sans nom et qu'elle se permettait de faire naître des sentiments amoureux à son égard sans pour autant que la personne soit consentante. Et même si elle pouvait donner l'impression de ne pas être intéressée par ce jeu, elle avait du mal à couper le fil qui la reliait à ce jeune homme. C'est vrai, pourquoi arrêter tout cela maintenant alors qu'on lui portait de l'attention et qu'elle s'amusait une fois de plus à jouer aux intouchables ? Ce n'est que lorsqu'elle sentit une présence approcher qu'elle se décida à couper court leurs "discussions". Ce qu'elle n'avait pas prévu, c'est qu'en claquant des doigts, l'effet de l'alcool prit le dessus et le jeune homme tomba quasiment dans les pommes. Elle avait uniquement eu le temps de passer ses bras sous ses épaules pour le retenir du mieux qu'elle pouvait et li éviter une mauvaise chute – ce qui n'était évidement pas très glorieux.
« Et merde, qu'est-ce que je vais faire de ça maintenant ? »
Souffla-t-elle en tentant tant bien que mal de ne pas le faire tomber. Aphrodite n'avait pas l'habitude de se retrouver dans ce genre de situation. Ce jeune homme était vraiment étrange...
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Re: lesson one : how to get revenge with(out) class ? | Dim 23 Nov 2014, 02:35
Lesson one : how to get revenge with(out) class ?
PV Aphrodite
On avait beau s'appeler Hadès, faire partie des êtres les plus puissants qui existent, avoir une place au Panthéon et rester la plupart du temps en retrait, tout cela ne nous mettait pas à l'abri des soucis. Ne serait-ce que parce que son royaume ne pouvait pas être qualifié de paisible. Les Enfers étaient peuplés d'âmes, dont la plupart étaient damnées ou en perdition et erraient un peu partout, en semant la zizanie pour certaines. De plus il devait s'occuper des prisons les plus dangereuses qui soient, dans lesquelles lui et ses comparses avaient carrément enfermé d'anciennes divinités. Si jamais un boulet idiot et suicidaire ouvrait les portes de ces cachots, même les moins reculés, il en suivrait une pagaille monstre. Les habitants de Sanctuary ne pourraient sans doute pas l'endiguer, ou alors au prix d'une quasi-extinction, les olympiens devraient donc intervenir pour éviter le pire – ou alors se contenter de regarder, car selon leur politique de non ingérence, ils devraient limite considérer cela comme faisant partie de l'ordre des choses. Cela dit le plus catastrophique des scénarios, serait quand même que les créatures enfermées au Tartare fassent une escapade sur Terre. Pourquoi est-ce que je vous parle des éventuels soucis futurs de notre si aimable dieu des morts ? Qui donc vous a dit qu'ils étaient éventuels et futurs, vous savez ce qu'il se passe actuellement aux Enfers peut-être ?... Bon ok, j'arrête les mauvaises blagues.
Mais si aucun des scénarios sus-cités n'était devenu réalité, ils n'étaient pas les seuls aléas possibles. Par exemple, Hadès était tracassé pour une raison très rare : dans un certain quartier de Skyworld, depuis quelques jours maintenant, les faucheurs n'osaient plus aller faire leur boulot. Les derniers à s'y être risqués étaient revenus en piteux état. Que se passait-il donc, dans la capitale de l'île céleste ? Là était toute la question. On lui rapportait qu'un sans-cœur très dangereux agressait tous ceux qui s'aventuraient dans certains recoins des ruelles sombres, mais le chthonien avait franchement du mal à croire que ce genre de créature parvienne à mettre la vie d'un faucheur en danger. S'étaient-ils tous mis d'accord sur un mensonge pour ne plus avoir à errer dans des trous à rats malodorants ? Quelque part il les comprendrait, mais n'empêche que dans ce cas, ce serait une grave faute professionnelle. Et même si ce n'était pas le cas, à cause de ce remue-ménage, les faucheurs étaient perturbés donc étaient moins efficaces. Or, prendre du retard l'agaçait. Alors après avoir entendu d'une oreille distraite l'énième plainte à ce sujet, et constaté que toutes les missions d'inspection envoyées sur le terrain revenaient bredouilles, notre brun aux iris rubis décida dans un excès d'agacement de faire le boulot lui-même. Même si se balader dans les bas-fonds de Skyworld n'était pas son genre.
Une fois arrivé, sa présence atténuée par ses soins pour rester discret, il se mit immédiatement en action. Plus vite il en aurait fini, plus vite il pourrait retrouver son confortable coin près de la cheminée. La nuit régnait en cette heure tardive, faisant planer une atmosphère inquiétante dans les boyaux étroits de la ville ; mais loin d'être intimidé, il s'en réjouissait. Elle lui offrait une couverture supplémentaire, et augmentait ses chances de trouver ce qu'il était venu traquer. Sans parler du fait qu'Hadès avait du mal avec la lumière du jour. Bref, pendant une demi-heure, il tourna dans ce dédale crasseux sans rien trouver de plus que de maigres indices inutilisables. Sa patience n'allait pas tarder à s'étioler brusquement, cependant rentrer sans avoir découvert quoi que ce soit était inenvisageable. Le fils de Chronos continuait donc, en trouvant cette histoire de plus en plus suspecte. Est-ce qu'il devait s'enfoncer un peu plus loin dans ces rues infestées de rongeurs et de détritus en tous genres ? Voilà une possibilité qui ne l'enchantait pas le moins du monde. Mais alors qu'il marchait lentement en délibérant avec lui-même. Au fond il n'était même pas sur que l'agresseur servirait ce soir, et encore moins pour s'en prendre à lui. Quant aux indices, ils n'étaient pas assez nombreux. Penser à une autre stratégie serait pour le mieux ?
Cela dit, le cours de ses pensées fut interrompu alors qu'Hadès s'engageait dans une nouvelle ruelle : il sentit à quelques mètres devant lui deux présences. Dans un premier temps il pensa changer de cap pour ne pas rencontrer ces personnes, mais ses plans changèrent dès l'instant où il reconnut l'une des deux auras. Car aussi atténuée soit-elle, une divinité ne pouvait passer inaperçue, surtout face à une autre divinité. Immédiatement, sa problématique du soir changea pour "mais qu'est-ce qu'elle pouvait bien faire ici ?". Soudainement bien décidé à rendre une visite à sa semblable, le geôlier des morts continua tout droit jusqu'à avoir un visuel des deux squatteurs de ruelle. Son regard écarlate se posa à peine un instant sur le type empestant l'alcool, avant de glisser vers la frêle demoiselle qui le maintenait difficilement debout.
Il n'y avait pas à dire, Aphrodite était sans doute possible la plus imprévisible de ses nièces. Qui donc s'attendrait pas à croiser la déesse de l'amour et de la beauté dans un quartier de débauche ? Cependant, à peine avait-il aperçu le garçon bourré qu'Hadès s'était douté de ce qu'il se passait : encore une fois, elle était descendue de l'Olympe pour séduire. Ou quelque chose du genre. Bref, dans tous les cas, elle en payait désormais les frais. C'est pour cela qu'il ne se précipita pas pour l'aider, il fallait bien qu'elle assume un peu ses actions. « Tiens, bonsoir Aphrodite, je ne m'attendais pas à te voir ici... » Dit-il avec calme, mais aussi une certaine ironie. Puis en jetant à nouveau un rapide coup d’œil vers l'homme évanoui – il aurait presque plissé du nez tiens –, il enchaîna par « et encore moins en aussi charmante compagnie, si je puis dire. Mais je dois vous déranger, vous préférez sans doute rester seuls. Oh et, pour ne pas paraître indiscret, je m'abstiendrai de te demander ce que vous faites. » Décidément, Hadès avait décidé que la soirée serait placée sous le signe de l'humour sombre ce soir (et encore, il avait eu la délicatesse de ne pas évoquer Arès). Enfin si on pouvait appeler cela de l'humour venant de lui, parlons plutôt de... Vilain sarcasme ? Mais c'était en toute affection évidemment -tousse-.
HRp : PARDON DU RETARD QwQ mon post n'est même pas d'assez bonne qualité pour me rattraper... Pardon éè ♥
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Re: lesson one : how to get revenge with(out) class ? | Sam 29 Nov 2014, 21:00
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T
enant ce jeune homme du mieux qu’elle pouvait, ses bras retenait le corps du jeune homme, elle le plaquait contre elle pour lui éviter une mauvaise chute. Cela serait tout de même bien dommage d’abîmer un aussi joli minois non ? La déesse vit une silhouette s’approcher. Espérons que ce soit une âme charitable qui puisse m’aider, pensa-t-elle. Mais au cas où, elle tenta de remonter son corps pour faire comme si ce n’était rien d’autre qu’un câlin – ou quelque chose dans le genre. Elle ne voulait pas se montrer directement en position de faiblesse. Car, il fallait bien l’avouer, c’était totalement le cas. Et il ne fallait pas trop en attendre de l’inconnu qui arrivait, qui sait, peut-être était-ce une future victime ? Le regard légèrement pointé sur la silhouette, elle attendait que cette dernière atteigne la lumière pour en apprendre un peu plus sur elle, surtout que cette personne dégageait une aura différente : la même qu’elle. Une autre divinité ? Ici-bas ? Mais que faisait-elle ici à cette heure ? La déesse souffla. Bon, elle allait finalement peut être se faire aider… Même si le fait d’être prise en pleine action par une/un de ses semblables la dérangeait quelque peu.
Si on avait dit à la plus belle des déesses qu’elle serait interrompue en plein jeu par son oncle, le ténébreux roi des Enfers, Aphrodite aurait ri. Hadès ne faisait pas vraiment parti des dieux que la déesse croisait souvent : il était rare de le voir sur l’Olympe, et les enfers n’étaient pas la destination préférée d’Aphrodite. Alors le croiser sur terre ou à Sanctuary ? C’était encore plus rare ! Qu’est-ce que le dieu des enfers irait faire au milieu de toutes ces créatures ? Le dieu des Morts s’approcha, réveillant ainsi son visage et saluant sa chère nièce. Car oui, c’était tonton Hadès. Elle esquissa un petit sourire, elle non plus ne s’attendait pas à le voir ici… Enfin… Quoique.
« Oui, quelle… Surprise… » Bredouilla-t-elle.
Tous les dieux n’étaient malheureusement pas du même avis qu’Aphrodite. Il ne trouvait pas forcément les petits habitants des lieux intéressants. Elle, elle s’amusait avec eux, à les côtoyer, à les embêter. Aphrodite aimait mettre son grain de sel dans leurs affaires – si bien entendue les affaires en question en valait la peine. Elle prenait un malin plaisir à se déguiser, à prendre tous les rôles possibles et imaginable – oui, même ceux des hommes, elle adore se déguiser en homme – afin de rentrer en contact avec eux quelques instants. Si la rencontre durait, c’était bien souvent mauvais signe, elle aimait quand les choses étaient rapides, claires et précises. Et puis, ce n’était pas à elle de régler entièrement leurs problèmes ou d’accéder entièrement à leurs demandes, il fallait qu’ils fassent une part du travail. Qui serait-elle si elle exécutait les demandes de chacun ? Vous imaginez un peu la tête du monde amoureux ? Déjà qu’il n’était pas très rose… Alors là. Aphrodite faisait de son mieux pour que son pouvoir reste dans l’entendement, dans les normes des Hommes : pas de polygamie – ou du moins, pas partout – interdiction d’inceste… C’était compliqué toutes ces règles… Mais elles étaient importantes. Elles évoluaient, ce qui amenait la déesse à changer ses manières de procéder. Et, n’oublions pas, c’est sur cela que la déesse se basait lorsqu’elle cherchait à punir un individu, car c’était cela qui leur compliquerait le plus la vie. Bien mieux que la mort, bien plus sadique diront-nous.
Elle se jouait un peu d’eux, mais les aimait bien dans le fond. Il fallait juste leur faire comprendre qui elle était, histoire qu’ils ne remettent pas en question son autorité. Hélas, cela avait été le cas ce soir, ce qui expliquait sa présence dans un lieu aussi mal fréquenté. Oui, ce n’était point dans les habitudes de la déesse que de se promener dans les ruelles sombres en pleine journée, d’abord, alors pourquoi le ferait-elle la nuit ? Une vengeance, cela ne pouvait être qu’une vengeance – ou une punition… Elle avait été obligée de se préparer pour séduire un nouvel individu. Si Arès avait été avec elle, elle ne se serait pas donner tout ce mal… Surtout quand on voit comment les choses se finissent. La déesse de la Beauté aimait être avec son amant pour concocter ses petites vengeances personnelles. Avec les années, elle avait dur être quelques peu influencer par les idées macabres d’Arès, car, dernièrement, elle préférait les effrayer que s’aventurer dans des histoires d’amour impossible comme ce soir. Arès était bien plus intimident qu’elle. La déesse elle seule ne pouvait se permettre une provocation physique, elle préférait donc passer par ses charmes et enchantement habituels. Tant pis, Son Arès n’avait qu’à être là. Dieu sait où il devait encore trainer. Il faisait sa vie. Il allait falloir qu’elle se dépatouille de cette situation seule. Se détachant un peu de ce jeune homme, cette charmante compagnie comme avait dit Hadès, Aphrodite s’empressa de répondre à son oncle, lui lançant un regard assez froid, en totale opposition au grand sourire qu’elle avait aux lèvres. Après tout, elle n’était pas habituée à être impressionnée par qui que ce soit – même si Hadès était le dieu qui l’intriguait certainement le plus.
« Malheureusement, ta question est un peu trop indiscrète, je ne répondrais donc pas. Il ne faudrait pas que je dévoile mes techniques secrètes ! » Dit-elle en lui adressant un clin d’œil. « Donc merci pour ta discrétion, je te revaudrais certainement cela. »
Aphrodite faisait partie de ces dieux qui riaient et plaisantaient facilement, peu importe la situation dans laquelle ils se trouvaient. Elle était réputée pour cela en toutes circonstances, et puisque Hadès semblait vouloir prendre le ton de la plaisanterie, autant l’accompagner. La déesse tenta de manœuvrer, mais avec ce corps, c’était un peu délicat.
« En revanche, je ne dirais pas non à un petit coup de main… J’ai beau être en charmante compagnie, comme tu dis, la situation a pris une tournure assez inattendue… Je n’aimerai pas faire autant de mal à ce joli jeune homme. »
Au moment où elle finit cette phrase, le talon de la déesse se coinça dans une des dalles et se brisa… En suivit une belle perte d’équilibre et une belle gamelle sur le sol. Hadès allait être un des seuls dieux de l’Olympe à avoir vu la déesse dans une telle position… C’était pathétique, certes, mais la déesse riait quand même. Légèrement. Histoire de compenser sa douleur au niveau du dos. Elle allait s’en souvenir de cette soirée… Aphrodite se retrouva coincée entre le jeune homme, enfin son corps, et le sol… toujours aussi propres de ces ruelles. Cette situation la fit prester quand même :
« Mais où est donc Arès ? » murmura-t-elle.
Oui, cela aurait été mieux si il avait été là.
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Re: lesson one : how to get revenge with(out) class ? | Mer 24 Déc 2014, 02:23
lesson one : how to get revenge with(out) class ?
PV Aphrodite
Son imperméable regard vermeil resta fixé sur le visage de sa nièce, tandis qu'elle bredouillait. Ça pour une surprise, c'en était une : un lieu aussi sordide ne collait pas vraiment avec l'image de la déesse de l'amour et de la beauté. C'était un peu comme tomber par hasard sur un diamant brut dans une marre de boue, la disharmonie entre cette pierre précieuse et son écrin temporaire pouvait soit donner envie de rire, soit faire pitié. Hadès aimait quand chaque chose était à sa place, ainsi ce genre de trouvaille n'était pas trop à son goût. Surtout quand il la voyait en compagnie d'un humain dégageant une forte odeur d'alcool – et qui, en plus, ne restait debout que parce qu'il était collé à Aphrodite. Ce n'était pas trop le genre de fréquentation avec qui il aimait la voir, en tant qu'oncle. C'est qu'il n'en avait peut-être pas l'air, mais le chthonien se souciait un minimum de sa famille. C'est juste qu'il n'intervenait que rarement dans leurs affaires, sauf comme ici en cas de circonstances particulières. Et selon lui, les ruelles sombres n'étaient pas la place d'une déesse, tout comme un type bourré n'était pas une connaissance souhaitable pour elle. Cependant ce n'était pas son rôle de lui dicter sa conduite, voilà pourquoi il resta dans l'ironie pure sans aller dans la leçon de morale.
Que faisait-elle là ? Au phrasé, on aurait pu croire que le fils de Cronos le lui avait indirectement demandé. Ce n'était cependant pas le cas, il se doutait que de toute façon Aphrodite ne répondrait pas à sa question. Quelle raison aurait-elle de le faire ? Ils ne se parlaient pas spécialement, à vrai dire ils ne se croisaient que lors des rares réunions Olympiennes et en profitaient tout juste pour se saluer. De plus ils avaient des personnalités assez opposées, par exemple si la brunette s'amusait à descendre régulièrement de son royaume, lui en revanche préférait rester tranquillement dans son palais souterrain. Ce serait donc étonnant qu'elle lui explique les raisons l'ayant poussée à descendre dans des ruelles sombres, ou à copiner avec ce mortel ; avoir l'impression de ne rien partager avec son interlocuteur n'incite pas à se confier. Cela dit, Hadès devait bien reconnaître à la demoiselle qu'elle était douée pour garder le sourire. C'était d'ailleurs une autre de leurs différences : si lui était plutôt taciturne, elle était tout à fait du genre à nous faire voir des fleurs et des petits oiseaux rien qu'avec sa bonne humeur. Non pas qu'il soit sensible à ce genre de présence printanière – seule celle de Perséphone l'affectait –, mais cela restait l'un de ses atouts principaux. Par exemple lorsqu'elle ne voulait pas dire quelque chose, elle pouvait simplement servir un magnifique sourire en disant « c'est secret », la plupart des gens laisseraient couler à cause de son air sympathique.
En revanche, quand Aphrodite lui demanda de l'aide, le geôlier des morts fut tenté de refuser. Elle s'était mise dans cette galère toute seule, non ? Eh bien pourquoi ne pas la laisser s'en sortir seule ? Par chance pour la belle en détresse, il n'était pas complètement dénué de... Compassion ? Nan, ça n'en était pas vraiment. Disons plutôt de bon sens : laisser sa nièce se dépatouiller avec ses malheurs dans un quartier pareil, ce n'était de son avis pas décent, elle méritait un petit coup de main. Ce qui ne voulait absolument pas dire qu'il cautionnait quoi que ce soit. Il avança donc vers elle, tout en l'écoutant parler et en l'observant se tortiller curieusement. Allons bon, elle pensait pouvoir se déplacer en tenant un homme qui devait bien faire vingt centimètres et trente kilos de plus qu'elle ? L'olympienne oubliait que sa carrure était frêle, on dirait. En prime son accoutrement était loin d'être pratique, et le sol était tout sauf plat. C'étaient des paramètres que ni l'un ni l'autre n'avait pris en compte, ainsi furent-ils tous les deux surpris de la chute d'Aphrodite. En revanche, elle fut la seule à se faire mal dans le processus ; bien qu'elle ait conservé le sourire, Hadès n'était pas idiot au point de croire qu'elle s'en était sortie absolument indemne. Il ne s'était pas inquiété pour autant, car il savait la puissance du sang divin qui coulait dans leurs veines, donc qu'en plus de ne pas en garder de séquelles graves elle s'en remettrait bien plus rapidement que toute créature mortelle.
M'enfin, il fallait bien admettre que cette position n'était pas flatteuse pour la déesse de l'amour. Ce devait être honteux, pour quelqu'un habitué au luxe des appartements du mont Olympe et au caractère plutôt digne – comme la plupart des déités –, de se retrouver allongée dans la crasse sous le corps d'un ivrogne. Calmement le dieu des Enfers s'approcha d'elle, ses pas ne faisant presque aucun bruit sur les dalles mal agencées qui tapissaient le sol de la ruelle. Il n'était qu'à un pas lorsqu'à ses oreilles parvint un murmure, si faible que l'espace d'un instant il se demanda si ses oreilles ne lui jouaient pas des tours. Mais ce qu'il avait entendu n'était pas le vent qui s'engouffrait prestement entre les murs proches, c'était bel et bien la voix de la brune allongée à terre. Et ce qu'Hadès décrypta de ses paroles le surprit. Il fit le dernier pas le séparant de sa nièce, puis se pencha très légèrement en descendant le regard vers elle.
« Préférerais-tu que ce soit lui qui se tienne près de toi, en cet instant ? »
Demanda-t-il d'un ton froid. Souhaitait-elle sérieusement qu'Arès soit présent, ici, à ce moment précis ? Qu'il puisse la voir étalée de tout son long, dans une allée peu fréquentée, sous le corps d'un autre ? Pensait-elle que son amant était un saint, qu'il se contenterait de se moquer gentiment de sa maladresse, l'aiderait à se relever avec le sourire, puis la ramènerait à la maison tel un gentleman ? Ce n'était absolument pas dans le caractère du dieu de la guerre. Rien ne se passerait ainsi, il était trop colérique, possessif et jaloux pour cela. Et le roi de l'outre-monde ne comprenait absolument pas qu'elle ose espérer se raccrocher à Arès dans une situation pareille, elle devrait plutôt avoir trop honte pour pouvoir prononcer son prénom.
« A ta place, je croiserais les doigts pour qu'il n'apparaisse pas. Penses-tu à ce qu'il ressentirait, en te voyant ainsi ? Qu'irait-il s'imaginer en voyant ce parfait inconnu allongé sur toi dans un endroit reculé, quelles explications pourrais-tu lui fournir ? »
Il ne comptait pas lui faire la moindre remarque, mais pour le coup, c'était plus fort que lui. De son avis, elle agissait en gamine gâtée qui voulait se réfugier dans les bras de ses parents après avoir cassé, disons par exemple, leur vase favori hérité d'un ancêtre. Aphrodite ne pouvait pas attendre d'Arès qu'il comprenne tout, lui pardonne, et la console. De base, Hadès s'était approché dans le but de lui donner un coup de main si nécessaire, or il n'en avait soudainement plus très envie. À la place, il continua de parler.
« Je ne sais pas ce que tu faisais avec cet homme. Je ne peux que supposer vaguement. Mais Arès te connaît mieux que moi, donc aurait une idée plus précise. Es-tu sûre de pouvoir affronter le regard qu'il te lancerait s'il était à ma place ? Si oui, je peux m'arranger pour le faire venir ici, et il sera sans doute plus que ravi de t'aider. Mais si non, je pense que tu as assez fait des tiennes par le passé pour ne pas lui imposer cela. » Courte pause, le temps qu'elle puisse tout assimiler, puis il enchaîna une nouvelle fois. « Alors, ta réponse ? »
Eh beh, c'était rare qu'il parle autant. On voyait que le brun n'avait pas envie de rigoler sur ce sujet ; il savait qu'Aphrodite n'était pas satisfaite de sa situation, cependant cela n'excusait pas tout comportement. Prendre le risque de blesser Arès par égoïsme n'était pas une preuve d'amour.... Tiens, voilà qui lui rappelait ce petit accroc qui s'était déroulé bien des siècles auparavant, lors d'un repas de famille. Au moins avait-elle bien mûri depuis cette époque.
[HRP : pardon du retard ;w; et ma réponse est un peu bizarre sans doute, dans le genre je m'acharne sur un détail... Si quoi que ce soit te dérange, n'hésites pas à le le dire ! Love ♥]
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Re: lesson one : how to get revenge with(out) class ? | Lun 19 Jan 2015, 22:22
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f e a t ; hadoudou ♥
M
Maintenant qu'elle était allongée sous cet homme, Aphrodite regrettait réellement d'avoir quitter son domicile. Quelques heures auparavant, elle ne s'imaginait pas dans une ruelle comme cella ci, ni même en compagnie de ce jeune homme... Et sûrement encore moins en compagnie de son oncle.Hadès n'était pas vraiment le genre de dieu à sortir de sa cachette. Il était déjà rare de le voir sur l'Olympe, alors dans le monde des humains... Il fallait être sacrément chanceux – ou malchanceux, à voir – pour avoir affaire à lui. Elle avait été tenté de l'interroger sur les raisons de sa présence ici, mais elle avait bien peur qu'il lui retourne la question. Étrangement, Aphrodite n'avait pas envie de s'expliquer sur son comportement.... D'ailleurs, elle n'avait rien à dire. Les critiques ne l'atteindraient pas : c'était une femme sure d'elle même, elle connaissait l'amour et ses dangers, elle était libre. Aphrodite se persuadait de cela au fur et à mesure que son oncle se rapprochait d'elle. Plus elle réfléchissait, plus elle pensait à tout cela, plus les choses s’emmêlaient. Pourquoi était-elle ici finalement ? N'était-ce pas un autre caprice ? Non... Enfin si... Peut être. Mais cela n'avait plus d'importance, le mal était fait : ce jeune homme était inconscient. Et dire qu'Hadès était là pour assister à toute cette scène. Aphrodite n'avait vraiment pas de chance ce soir. Elle ne l'avouait pas, mais si il y avait bien une personne que la déesse ne voulait pas décevoir – maintenant qu'elle entretenait des relations assez spéciales avec son père – c'était bien son oncle. Hadès était certainement le dieu qui, dans son histoire, s'était le plus battu pour les idées et les valeurs que défendait Aphrodite. Elle trouvait que l'histoire d'amour qu'il vivait avec Perséphone était belle. C'était un exemple qu'elle citait souvent. C'était quelque chose qu'elle devait envier. Il était assez compliqué de mettre des mots sur ces sentiments, malheureusement. En même temps, la déesse n'avait jamais eu l'occasion de parler de tout cela avec Hadès. En sa présence, elle n'était que la petite déesse capricieuse, celle qui s'intéresse à la beauté et aux histoires de cœur les plus touchantes. Le reste, rien. Jamais elle ne l'avait même félicité ou évoqué son admiration vis à vis des actes et des batailles qu'il avait mené par le passé pour obtenir la main de l'élue de son cœur. Dieu sait pourtant qu'elle n'était pas timide – ou intimidée – en temps normal.
Cette position n'était pas du tout confortable. Aphrodite avait senti son dos craquer sous le choc. Il faut dire que son corps plutôt frêle n'était pas fait adapter pour supporter le poids d'un jeune homme baraqué. Et puis cette rue... Les dalles étaient toutes mal agencées. Ce n'était pas le lieu de chute idéal, si vous voulez mon avis. Mais Aphrodite n'avait pas prévu que son talon lâche. Était-ce le Karma qui se retournait contre elle ? Désespéré par la situation et la position dans laquelle elle se trouvait, Aphrodite repensa aux vengeances qu'elle menait avec Arès. Elle aimait se souvenir de toutes les fois où ils étaient descendus sur terre pour s'occuper du cas de quelques mortels particulièrement embêtants. Arès avait sa manière à lui de régler les conflits, une manières bien différente de celle de la déesse de l'Amour, mais ensemble ils formaient un beau duo. Aphrodite se surprit alors à souhaiter qu'Il soit à ses côtés, là, maintenant. Elle regrettait d'être descendue seule. Après toutes ces années à être en couple avec un dieu aussi puissant qu'Arès, aurait-elle oublié comment se défendre seule ? Il vaudrait mieux ne pas se poser la question. N'en n'est-il pas moins que la déesse s'interrogea sur les actuelles actions de son amant : où était-il ? Que faisait-il ? Elle ne pouvait s'empêcher de penser à lui, bien qu'elle soit consciente que ce n'était pas forcément justifié en vu de cette situation. Pourtant, elle avait envie d'être à ses côtés, de faire ces vengeances à ses côtés. Mais cela serait certainement pour une autre fois, quand elle se serait remise de celle ci – car oui, je pense qu'elle serait un peu calmée.
La déesse passa une main sur la tête du jeune homme histoire de s'assurer qu'il n'avait rien de grave à ce niveau là. Certes, elle était avec lui pour se venger, mais ce n'était pas une raison pour le tuer. Aphrodite ne souhaitait tuer personne... Ce n'est pas une vengeance que tu tuer quelqu'un, c'est un cadeau. On abrège ses souffrance. Elle toussota, un peu écrasée, mais rassurer de ne pas voir de trace de sang sur sa main et de l'entendre respirer. Maintenant il allait falloir se dépatouiller de cette affaire. Elle n'avait pas hésité à demander à Hadès de l'aide tout à l'heure, alors maintenant qu'elle était au sol, elle était persuadée qu'il se rapprochait d'elle pour soulever ce jeune homme. Mais il n'en fit rien. Arrivé à son niveau, le Roi des Enfers se pencha au dessus de sa nièce et lui posa un question dont elle ne saisit absolument pas le sens. Lui ? Mais de qui parlait-il ? Aphrodite fronça légèrement les sourcils preuve de son incompréhension. Le ton glacial de son oncle ne lui avait pas échappé. Heureusement pour elle, son oncle ne tarda pas à l’amener sur le chemin du savoir : il parlait d'Arès. Alors il avait entendu ce qu'elle avait murmurer... Mais c'est qu'il avait une bonne ouïe, pensa-t-elle dans sa colère. Oh oui, elle était en colère. On venait de lui rappeler qu'elle avait fait une « bêtise ». Oui, ce vocable est tout à fait associable à Aphrodite, elle n'était rien d'autre qu'une grande gamine après tout. Il fallait savoir la gérer et, pour cela, ne pas tomber sous le charme de ses sourires. C'était la raison pour laquelle, peut être, elle n'avait jamais été proche de son oncle : il ne tombait pas dans le panneau, n'était pas affecté par son petit regard. Cela la frustrait grandement. Elle connaissait peu de personnes insensible à ses charmes... Et heureusement, car cela lui déplaisait beaucoup. Afin de bien montrer son mécontentement et son agacement vis à vis de cette situation, Aphrodite n'ajouta rien. Elle ne répondit à aucune questions qu'Hadès avait posé – preuve ultime qu'il l'embêtait bien avec toutes ces questions. Elle s'entêtait : elle n'avait rien à justifier, c'était comme cela, ça avait toujours été comme cela, ça ne changerait pas. Et elle aimait Arès, plus que tout, plus que n'importe qui. Personne n'avait le droit de douter de ça ou même de parler de lui comme cela...Car personne ne le connaissait vraiment. Personne ne le connaissait comme elle le connaissait. Alors certes, il avait peut être une montagne de défauts... Mais.. Non, là n'était le sujet. Et même si Aphrodite voulait crier qu'Arès était quelqu'un d'adorable lorsqu'il le voulait – qu'il suffisait d'apprendre à la connaître – elle était confrontée à deux problèmes. Le premier c'est qu'Arès vivait très bien avec sa réputation et n'apprécierait certainement pas la changer tout comme elle. Le second, Aphrodite ne pouvait pas nier. Son « amant » n'était pas un saint. Et c'était pour cela qu'elle l'aimait.
Hadès, habituellement si calme et discret, si neutre dans les histoires des uns et des autres, était d'humeur à faire partager ses impressions aujourd'hui. Il était même prêt à aller chercher le bel Arès pour lui montrer son amante sous cette homme. Aphrodite le regardait avec un regard noir. Elle ne pouvait pas dire qu'elle le détestait pour ce qu'il disait... Non. Il avait raison, d'un côté. Mais elle n'était pas du genre à l'avouer, surtout pas à cet oncle à qui elle n'avait jamais vraiment parler et pour qui elle concevait une admiration. Il voulait une réponse ? Arès ou arrête d'en faire des siennes ? Aphrodite ne souriait plus, elle baissa le regard sur le jeune homme et le poussa délicatement sur le côté pour au moins se dégager le haut du corps. Elle s'assit et se massa les poignets, ignorant son oncle l'espace d'un instant. Elle cherchait une réponse.
« Ça fait... assez mal, en fait. » dit-elle simplement.
Qu'est-ce qui lui faisait mal ? Les propos de son oncle ? Cette chute ? Les deux ? Aphrodite savait que ses bobos finiraient par tous guérir. Son oncle, lui, avait touché un sujet sensible. Il avait certainement du le deviné. Ou devait le savoir. C'était ce qui énervait Aphrodite encore plus. Elle soupira un long coup.
« La seconde... La seconde réponse. Ne l'appelle pas. Ne va pas le chercher. Arès ne... Comprendrait certainement, mais je n'ai pas envie de le mêler à cette bêtise. » Aphrodite resta un moment silencieuse.« Je ne vois pas comment tu peux être certain de ce que tu avances en plus, mon cher oncle. Je trouve tes propos un peu déplacés. »
Cette leçon, Aphrodite la méritait. Quelque part en elle, elle le savait. Mais elle n'allait pas baisser sa garde aussi rapidement. Non, elle était bien trop sur d'elle, bien trop pimbêche et bien trop égocentrique pour se rabaisser plus qu'elle ne l'avait fait. Elle ne comprenait pas que son oncle lui fasse la leçon, lui qui ne savait rien d'elle – ou alors elle n'était pas au courant. Non, elle ne comprenait pas. Alors elle passa à autre chose. Elle s'étira rapidement, fit le dos rond en gémissant légèrement de douleur.
« Je ne te cache pas que j'aurais préféré avoir une tête à tête avec mon oncle... dans un autre endroit et dans une autre situation... je ne pensais pas non plus que tu entendrais, je ne souhaitait pas la présence d'Arès dans ce sens... »
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