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 Somewhere only we know ∞ Diane

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Vampire Sang Pur

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Aria S. A. Ashcrown
Aria S. A. Ashcrown
Vampire Sang Pur
Coeurs : 51 Messages : 418
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J'ai traversé le portail depuis le : 02/04/2014 et on me connaît sous le nom de : Bunny Mon nom est : Aria Stella Althéa Ashcrown Il paraît que je ressemble à : Calista [TLS] & Kisara [YGO!] (IRL : Caitlin Stasey) et à ce propos, j'aimerais remercier : Hika pour l'avatar ♥, Nate pour le gif EarlAria **
Somewhere only we know ∞ Diane | Jeu 12 Juin 2014, 22:19

Somewhere only we know


Diane & Aria




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S'enfuir, s'isoler, s'exiler. Aria avait l'impression d'être loin de tout, dans un monde parallèle, une bulle de verdure. Le ciel était d'un bleu éclatant, loin au-dessus de sa tête, tant et si bien que ne pas se couvrir les yeux revenait à se brûler la rétine. Mais entre les chauds rayons du soleil et elle s'interposait une barrière naturelle, faite de l'épais feuillage des arbres qui se dressaient fièrement autour d'elle. Ces géants étaient à la fois une barrière entre elle et la civilisation s'étendant au-delà de l'orée, et les piliers composant un tout autre monde. Parmi eux, plus de foule étouffante mais une luxuriante végétation et un calme particulier à la nature. Plus de codes à respecter ou d'apparences à maintenir, juste nous-même et la vie qu'on entendait grouiller activement mais paisiblement aux alentours. Il n'y avait pas besoin de s'enfoncer bien loin ; la demoiselle était à quinze minutes de la lisière en ligne droite, soit un peu plus d'un kilomètre. C'était largement suffisant pour se couper de la société. En plus, la forêt n'étant pas bien loin du manoir ou de Skyworld, pratique lorsqu'on avait une envie soudaine de s'éclipser pour avoir un peu de paix – ce qui lui prenait régulièrement. Et ici, que ce soit en hiver ou en été, elle était pratiquement sûre de ne croiser personne de sa connaissance. Après tout, c'était rare de croiser un vampire appartement à la noblesse en pleine forêt.

Regulus avançait lentement à ses côtés, ajustant son rythme à celui, flâneur, de la Ashcrown. Elle prenait le temps de se balader entièrement, c'est-à-dire en utilisant aussi ses yeux. C'est ainsi qu'elle captait des mouvements mêmes infimes, que ce soit près d'elle ou dans l'immense voûte verte. Quelques fois Stella entendait les branches ployer et, en levant le nez, pouvait voir les feuilles frémir au passage d'un animal. Il arrivait aussi qu'elle distingue un écureuil dans ces moments. En bas, plus à ras du sol, l'abondant gazon vert constellé d'une myriade de couleurs vives dépassait par endroits sa cheville. La saison ayant été pluvieuse pendant une période, la croissance de la flore n'en avait été que facilitée quand, par la suite, l'astre diurne avait enfin daigné darder ses rayons sur eux pour plusieurs jours. L'herbe fraîche et les fleurs magnifiquement épanouies bénéficiaient des bienfaits de cette fin de printemps ensoleillée, même à l'ombre de leurs immenses voisins aux longues branches généreusement garnies. Et désormais, l'ensoleillement était tel que lorsque les arbres s'espaçaient, laissant entrevoir des parcelles de voûte azurée, on pouvait voir à terre une tâche de lumière qui semblait comme absorbée par le tapis de verdure afin qu'il révèle ses couleurs dans toute leur intensité.

Ce spectacle la faisait parfois plisser des yeux, mais notre épéiste ne pouvait s'empêcher de se dire que la nature était belle. Pourquoi prendre des cours de yoga ou s'écouter en boucle d'abrutissantes musiques relaxantes, quand tout était là ? Passant près d'un Charme, elle laissa doucement glisser ses doigts sur son tronc cannelé. Au-delà l'herbe cédait petit à petit du terrain à une berge de galets bordant un petit ruisseau à l'onde transparente. Par ce temps dégagé, la lumière du jour se réverbérait allègrement sur les ondulations du ruisseau et rendaient visibles à l’œil nu tous les petits poissons qui tentaient de le remonter ou, au contraire, se laissaient porter par son courant. Aria resta un instant immobile à contempler l'eau s'écouler inlassablement, le regard flottant quelque peu dans le vide, et inspira profondément. L'air était chargé d'effluves printanières : chaque fleur, chaque arbre mélangeait la sienne aux autres. L'endroit respirait la pureté.
Elle bloqua un instant son souffle après avoir rempli ses poumons à bloc, puis expira lentement, la main toujours accolée à l'écorce du Charme. Son affilié vint alors apposer doucement sa truffe contre son autre main, attirant par là même son attention ; notre vampire baissa la tête vers lui et sourit tout en lui grattant l'arrière de l'oreille, ce qui sembla plaire au tigre blanc.

Ils se remirent ensuite en route, en suivant un instant le ru, puis elle jugea sage de les en éloigner avant que son ami ne décide de faire trempette. Au bout d'un moment ils trouvèrent un petit sentier et décidèrent de le suivre, une décision qui n'était pas pour déplaire à Régulus qui en avait marre de galérer avec l'herbe haute. Il avait saisi sa chance de s'épargner ce calvaire pendant un moment. De la terre ferme, c'était plus pratique pour avancer sur ses quatre pattes.
Environ dix minutes plus tard, ils retrouvèrent ce fameux cours d'eau : tout comme lui, ils débouchèrent à un lac dont les alentours étaient dégagés. Aria marqua un bref arrêt, imitée par Regulus, pour faire un rapide tour d'horizon du regard. Puis elle entreprit de faire le tour du point d'eau avant de rentrer, mais elle ne fit pas trois pas qu'une nouvelle fois, elle se stoppa. Droit devant, à une dizaine de mètres à peine, se trouvait une jeune fille aux cheveux roses assise tranquillement sur un rocher et dont l'attention semblait toute concentrée sur le lac. La bretteuse la fixa une seconde, surprise. Elle n'avait pas l'habitude de voir qui que ce soit dans le coin. Mais finalement cette inconnue avait bien le droit de se poser ici et elle n'avait pas à s'y intéresser, alors elle reprit sa route tranquillement. Jusqu'à ce qu'une nouvelle fois, elle se fige, mais pour cette fois-ci tendre l'oreille en se demandant si le cri qu'elle venait d'entendre était le fruit de son imagination...






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Re: Somewhere only we know ∞ Diane | Dim 15 Juin 2014, 11:24


SOMEWHERE ONLY
WE KNOW
Diane était là, assise sur l'herbe grasse au bord du ruisseau, n'ayant aucune idée du temps passé là, par terre à contempler la nature dans son état le plus brut. L'eau. Élément indispensable à la vie et à sa création, élément à la fois synonyme de vie et de mort. Cette eau là était gentille ou alors du moins de bonne humeur. Les faibles vagues -crées par les poissons eux même- s'échouaient sur le rebord dans une mélodie fine et légère.

La jeune vampire, contrairement à toute personne normale, ne jetait rien dans l'eau. Elle avait bien trop peur d'assommer un poisson, ça aurait été tellement méchant ! Elle n'avait pas non plus cherché à se baigner. Bien que l'eau soit pure et bleue, qu'on voie le sable et le gravier présents au fond, elle ne s'était pas aventurée dans cet univers. L'eau était froide, mais vous savez maintenant aussi bien que moi que Diane a ses raisons, et que ces-dites raisons sont souvent bien écartée de l'opinion générale.

Un lac, c'est une marre, en plus grand. La première fois pour atterrir à Wonderland il lui avait suffit de sauter dans la marre de son jardin. Vous suivez ? Mais faut tout vous expliquer ma parole. Elle avait tout simplement peur de se retrouver de nouveau à Wonderland ! Déjà je vous explique pas la galère pour grandir, puis ne pas oublier de prendre la clé avant de rétrécir de nouveau pour passer par une porte, vous connaissez pas, vous. Ensuite, il lui suffisait de somnoler pour y aller, c'était plus simple. Voilà pourquoi elle ne se baignait pas.

Elle se leva, elle avait besoin de hauteur. Et quoi de mieux pour être haut, que de monter ? La logique est avec moi. Elle s'assit donc sur un rocher qui se trouvait à plus ou moins trois pas de l'endroit où elle était assise. Chauffé par le soleil, elle le trouva fort confortable et après l'avoir tâté de tous les côtés afin de vérifier qu'elle n'allait pas se casser la figure elle se coucha dos contre le dit rocher. Parfait.

Le soleil caressait doucement le visage de la jeune vampire qui lézardait en profitant du bon temps. Ca, c'était le bonheur.
Elle ferma les yeux deux secondes, deux secondes qui se transformèrent en minutes, puis en heure. Une heure, c'est à-peu-près le temps où elle est restée là, immobile à profiter du temps et de la nature, à ne penser à rien d'autre qu'aux petits bonheurs de la vie.

Diane n'avait rien de prévu, comme toujours, elle vivait au jour le jour. Mais il fallait bien à un moment qu'elle se décide à rentrer chez-elle. Et elle avait l'habitude de rêver en marchant, ce qui avait pour conséquence qu'elle n'était jamais à l'heure vu qu'il lui était impossible de savoir combien de temps elle allait rêver !

C'est donc à contre cœur qu'elle posa ses coudes derrière elle et se leva, doucement. Elle contempla le lac une dernière fois, captivée par toute la vie qu'il concentrait en son sein.

Un cri la fit sursauter. Un cri. Un drôle de cris même ! Elle descendit de son rocher, si chaud et doux et dépoussiéra sa robe en satin blanc. Ce cri, elle l'avait déjà entendu. Au zoo lui semblait-il. Mais quel animal cela pouvait-il bien être... Pour le savoir, il suffisait d'aller voir. Sur son chemin, elle rencontra une autre jeune fille. Bien qu'elle n'ai rien demandé ou dit, elle lui prit la main et l'emmena avec elle. Qui sait, si c'était un truc bien, autant en profiter à deux !

Après cinq bonnes minutes de marche à suivre le cri répété irrégulièrement, elles arrivèrent dans une clairière et purent observer un gigantesque éléphant. Si. Un éléphant. Dans une forêt. Enfin, Diane n'était plus à se demander ce qui était logique ou non, après avoir vu un lapin parler, un chat sourire puis disparaître ou encore un chapelier essayer de foutre un loir dans une théière, elle n'était plus à ça près et penser à la logique des choses n'était pas son occupation première.

Il ne fallut pas longtemps à Diane pour comprendre la raison des appels de l'animal. Il était encerclé par une horde de bêtes noires comme le pétrole qui s'amusaient à le martyriser continuellement. Il fallait faire quelque chose ou la pauvre bête allait se tuer de fatigue !

Diane se retourna vers la jeune fille qu'elle avait traîné jusque là et la regarda avec des yeux emplis de tristesse et de compassion, elle lui lança alors sans timidité ou réserve :
« Il faut l'aider ! Ils vont le tuer ! »

Comme si l'appel de l'éléphant déchirait son cœur, Diane s'élança vers la masse d'intrus sans cœurs qui terrorisait la pauvre bête. Que faire ? Comment ? Aucune idée, Diane savait simplement qu'il fallait l'aider. Elle se sentait comme liée à cet éléphant.


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Re: Somewhere only we know ∞ Diane | Mer 09 Juil 2014, 22:20

Somewhere only we know


Diane & Aria




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Au premier cri de détresse, Aria s'était stoppée en attendant d'avoir la confirmation de ses craintes. Elle fixait la direction de laquelle il lui avait semblé provenir, l'air calme mais l’ouïe aux aguets. À ses côtés, Regulus l'avait copié, prêt à lui transmettre toutes les informations que ses sens félins pouvaient leur procurer. Étant plusieurs dizaines de fois supérieurs à ceux d'une vampire, ils étaient un véritables atout. Mais le coup de trompette suivant fut assez fort pour que le tigre n'ait pas à le lui relayer, elle le capta avec ses propres oreilles et pivota automatiquement dans sa direction. Elle se contenta de marcher rapidement mais se tint prête à courir. Ne jamais paniquer ou même paraître paniquée, c'était l'une de ses règles de base. Surtout que la demoiselle ne savait pas encore s'il y avait matière à, peut-être qu'il ne se passait rien de grave. On pouvait s'attendre à tout avec les jeunes animaux, l'un d'entre eux aurait très bien pu s'emmêler la patte quelque part et appelait désespérément sa mère pour qu'elle le tire de là. Certes les deux cris donnaient plutôt l'impression qu'on essayait de tuer l'animal, mais les jeunes avaient aussi tendance à paniquer rapidement lorsqu'ils étaient coincés. Exactement comme les jeunes humains, vampires et autres imaginaient qu'ils seraient séparés de leur famille pour toujours voir qu'ils allaient mourir lorsqu'ils étaient perdus ou bloqués quelque part.

Quoi qu'il en soit, notre sang-pur était bien déterminée à voir ce qu'il se passait. Si l'un des habitants de cette forêt était en danger, elle souhaitait l'aider. D'ailleurs, quel animal poussait ce cri ? Il lui disait quelque chose, mais elle n'arrivait pas à se souvenir. Bah, qu'importe, que ce soit un guépard ou un phoque cela revenait au même pour elle – surtout si l'un d'entre eux avait besoin d'aide. Son visage ne laissait rien transparaître, mais au fond Aria espérait que son mauvais pressentiment était un nouveau tour de son imagination.
Elle avait dû faire trois pas dans sa nouvelle direction, quand on lui saisit la main. Surprise, elle regarda qui venait de la rattraper et reconnut la jeune fille qui était assise sur un rocher plus tôt. A sa position et à son regard d'alors ainsi qu'à sa carrure, l'immortelle aux cheveux blancs n'aurait jamais pensé que cette demoiselle pouvait marcher aussi vite, pourtant elle dût accélérer le pas pour ne pas ressentir de désagréables picotements dans le bras (qui auraient été dus à une extension). Pourquoi cette jeune fille voulait-elle l'emmener à sa suite, et où voulait-elle se rendre ? À leur direction, l'épéiste comprit rapidement qu'elles avaient toutes les deux la même idée en tête. Mais à sa première question, aucune réponse ne vint. Cependant, comme leur objectif était le même, elle se laissa mener sans protester.

Tandis qu'elles progressaient entre les arbres, passant par des espaces plus ou moins dégagés, les cris se répétèrent sans être exactement les mêmes : petit à petit, une note de désespoir se mêla aux appels à l'aide. Tout d'abord subtile, elle s'était faite pressante peu avant que nos deux protagonistes arrivent à la clairière.
Là, une scène rare se déroulait : des sans-cœur s'en prenaient à un pauvre éléphant, en se servant de leur nombre, de leur taille et de leur vitesse pour le harceler jusqu'à ce qu'il n'ait plus aucune force sans doute. Était-ce pour s'amuser ou pour ensuite le dévorer ? Sachant que ces sans-cœur étaient parmi les moins évolués, le plus probable était qu'ils avaient faim. Et vu comment c'était parti, leur cible ne pouvait pas s'en sortir seul. Il fallait l'aider !
Pile au moment où cela lui traversait l'esprit, la jeune fille aux cheveux roses se tourna vers elle pour prononcer ces mêmes mots. Aria se demanda un instant si elle avait pensé à voix haute, avant de se rendre compte qu'elles partageaient simplement un même avis. En revanche, l'expression de la Ashcrown se fit plus sérieuse quand elle vit l'inconnue se précipiter vers les ennemis à l'instant où ils arrivaient à faire perdre l'équilibre à l'éléphant. Elle avait un plan, au moins ? Ou un pouvoir lui permettant de les combattre ? De toute évidence non, puisqu'elle ne fit que courir. C'était bien brave de sa part, ou idiot selon le point de vue.

Préférant ne pas la laisser courir à sa perte, Aria lui figea les jambes pour l'immobiliser puis dégaina sa rapière et fonça vers le sans-cœur le plus proche, le buste incliné vers l'avant. Quand celui-ci la remarqua, elle libéra l'inconnue pour orienter son pouvoir vers quatre des sept adversaires et ainsi les maintenir immobiles tandis qu'elle les transperçait ou les décapitait tour à tour, pendant que Regulus se chargeait de ceux qui pouvaient encore bouger. Ils effectuaient une danse mêlant acier et crocs. Le tout ne prit pas bien longtemps, mais le dernier auquel elle s'en prit venait tout juste de retrouver sa mobilité quand elle l'embrocha.
Une fois toutes les sombres créatures éliminées, l'épéiste effectua un large mouvement qui sonna comme un maigre coup de fouet donné dans le vide, puis rengaina et se dirigea vers l'éléphant. La vampire héritière s'accroupit près de l'animal blessé, examina sa plaie la plus grave - qui était située à la patte arrière gauche - et ferma un instant les yeux avec soulagement, avant de parler autant pour elle que pour son affilié et l'inconnue, tout en sortant de son sac un paquet de mouchoirs et du désinfectant pour les mains afin de nettoyer la plaie - on fait avec les moyens du bord parfois.

-Il n'a rien de grave, l'assaut a fait plus de peur que de mal. Si on lui donne un peu d'eau et qu'on le laisse se reposer, il sera capable de marcher, sans doute. Puis elle inclina la tête sur le côté. Mais que fait-il en plein milieu de la forêt... ?

« Sans doute », parce qu'elle n'était tout de même pas médecin ou vétérinaire. Et maintenant qu'ils étaient au calme, Aria pouvait enfin poser la question de sa présence ici à voix haute. Suite à cela, elle s'était déplacée vers la tête de l'animal, bouteille d'eau à la main.
Regulus, qui s'était allongé non loin, poussa alors un bâillement sonore tout en lui indiquant mentalement qu'il avait bien envie d'une sieste. Décidément, celui-là vivait toujours à son propre rythme, on le croirait déconnecté du reste du monde parfois. M'enfin, elle savait qu'il avait bon fond, jamais il n'aurait lâché ça si l'éléphant n'était pas hors de danger. Elle se contenta donc de baiser un court instant le regard vers lui, juste le temps de répondre "pas maintenant". Puis elle reporta son attention sur la plus jeune.

-Pourquoi as-tu chargé sans réfléchir ? Tu aurais pu te faire tuer. Face à un nombre pareil, la chance seule n'est pas d'une grande aide.

Dit-elle de son ton implacable. Stella donnait l'impression de lui faire une remontrance mais, en même temps, sa dureté était habituelle. Elle-même n'arrivait pas à savoir si cela sonnait comme une leçon de morale ou pas. Tout ce qu'elle savait, c'était que cette jeune fille avait manqué de jugement en manquant de peu le suicide pur et simple. Or, voir des gens jeter leur vie aux quatre vents comme si de rien n'était l'irritait assez. Personne ne bénéficiait d'un tel comportement, au contraire.






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Re: Somewhere only we know ∞ Diane | Mar 22 Juil 2014, 12:26


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Une fois arrivée devant l'éléphant, Diane se trouva face à une situation fort compliquée ; elle ne savait pas quoi faire. Ils étaient bien trop nombreux et désordonnés pour qu'elle ne puisse ne serait-ce qu'en prendre un pour taper sur les autres. Dans un mouvement de panique, elle recula et fit sortir ses deux canines et ses yeux devinrent rouge sang. Cette action inutile eut pour conséquence un recul de l'éléphant et une très courte pause de la masse pétrole en mouvement, choquée par cet être effrayant. Malheureusement ceci ne dura pas longtemps et ils reprirent leur exécution lente et douloureuse pour le pachyderme qui ne pouvait que taper du sol avec ses pieds. Diane voulait foncer dans le tas, sans réfléchir, juste effectuer quelque chose pour pouvoir se dire plus tard qu'elle avait fait de son mieux, mais elle ne put pas. Ses jambes comme immobilisées ne voulaient pas lui obéir et elle ne put que constater que l'inconnue avait d'ores-et déjà réussi à éliminer une partie de cette part de noirceur.

Elle retrouva l'usage de ses jambes et n'eut pas grand chose à faire si ce n'est courir vers l’éléphant qui était là, haletante. L'autre jeune fille s'accroupit et après avoir  prodigué les premiers soins à l'animal, elle lui donna un peu d'eau.
« Il n'a rien de grave, l'assaut a fait plus de peur que de mal. Si on lui donne un peu d'eau et qu'on le laisse se reposer, il sera capable de marcher, sans doute.Mais que fait-il en plein milieu de la forêt... ? »

Diane caressa doucement la trompe de l'animal qui semblait s'être apaisé en sa présence,  et proposa :
« Peut être il s'est perdu... Ca se trouve y a la savane pas loin ! Attendez, ça vit bien dans une savane un éléphant... ? » L'animal, qui avait comme compris la question, hocha légèrement la tête. Diane éclata de rire et déposa du bout de ses lèvres un bisou tendre et maternel sur l'épaule de l'animal, faute de pouvoir atteindre sa tête.  Ce moment de complicité étrange fut alors interrompu par la voix effrayante de la jeune sauveuse :

« Pourquoi as-tu chargé sans réfléchir ? Tu aurais pu te faire tuer. Face à un nombre pareil, la chance seule n'est pas d'une grande aide.  »

Diane baissa les yeux comme si ses pieds pouvaient lui donner la réponse, et répliqua doucement, consciente que son acte n'avait rien d'intelligent :
« Je voulais pas qu'elle soit blessée... Vous savez, j'aime pas les méchants, alors quand j'en vois, j'essaie de les faire partir, sauf que là j'ai pas bien réussi... Mais vous, vous auriez pu rester là sans rien faire ? -Elle releva la tête et la fixa dans les yeux – C'est facile pour vous, vous êtes forte et douée, mais moi mis à part raconter des contes que j'ai appris quasiment par cœur, bah j'peux pas faire grand chose ! Enfin, je pense que je ne dois pas vous sermonner... » - Elle se retourna et vit alors un parterre de fleurs rouges, des roses. De roses rouges, d'un rouge vif. Ces plantes, elle les avait déjà vues. Après courte réflexion elle se souvint que c'était ces roses là que les cartes de cœur s'empressaient de peindre en rouge avant le passage de la reine. La jeune vampire nota donc dans un coin de sa tête de les aider la prochaine fois dans le but de les remercier pour ces quelques roses cueillies sans avoir demandé la permission.

Elle couru vers ce dit parterre et cueillit les plus belles qu'elle pu atteindre, même si il fallut par moment se hisser sur la pointe des pieds. La jeune vampire se piqua par moment, mais elle avait appris avec sa défunte sœur à cueillir les roses au dessus du pique sans trop s'écorcher les doigts, si bien qu'elle ne saigna pas une seule fois.

Elle se baissa ensuite  à terre et prit une longue herbe, l'enroula autour du dit bouquet improvisé et retourna en trottinant vers l'autre jeune fille qui la regardait avec étonnement. A voir sa tenue, elle n'avait pas l'air de pratiquer une activité manuelle telle que le jardinage ou la couture. Activités que Diane aimait particulièrement faire à petite dose.


La vampire tendit le bouquet à deux mains, baissa les yeux et s'exprima alors timidement :
« Tiens, c'est pour vous -qu'il faille  la tutoyer ou la vouvoyez ; elle n'en savait rien, alors elle avait opté  pour un mixe des deux- j'espère que ça vous va et que vous aimez les fleurs, car je crois bien qu'il n'y a que ça ici ! Si vous n'aimez pas le rouge, je pourrais toujours les peindre en blanc. Ou en vert, c'est beau le vert. Vous préférez quoi vous ?  Ou alors, je pourrais toujours aller vous chercher des tongues en villes, car vous devez avoir mal aux pieds dans vos bottes, non ? »

Le grand animal, que dis-je, l'immense animal s'approcha de Diane et l'enroula de sa trompe telle une écharpe.

Diane, c'était l'innocence incarnée. Je ne fais que le répéter, mais pourtant voyez vous même. Elle se retrouve face à un des êtres appartenant à l'une des races les plus meurtrières et pourtant elle venait lui parler et lui offrir un bouquet ainsi que des tongues. Malgré sa vie qui s'apparentait  à une tragédie, elle continuait et persistait à vouloir faire plaisir aux autres et leur offrir une part de bonheur comme on offre une part de gâteau. Naturellement.  


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Re: Somewhere only we know ∞ Diane | Dim 10 Aoû 2014, 18:40

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Dès leur plus jeune âge, on tentait d'apprendre aux enfants à toujours faire de leur mieux. Qu'ainsi ils n'auraient pas de regrets, que même s'ils échouaient ils ne ressentiraient pas d'amertume. Mais était-ce correct ? Sans doute que c'était pour le mieux, car c'était une belle valeur que celle de l'effort. Mais certains s'en imprégnaient un peu trop ; ils révisaient jusqu'à très tard le soir pour se lever tôt le matin durant leurs études, s'entraînaient un peu trop dans le cadre de leur activité sportive ou accumulaient les heures supplémentaires au boulot. Résultat ? Ces adolescents ressemblaient à des zombies sur le point de s'évanouir (c'était d'ailleurs ce qui leur arrivait assez souvent), ces sportifs abîmaient leurs muscles rapidement voir étaient victimes d'un arrêt cardiaque, et ces personnes actives travaillaient tant et si bien qu'ils étaient victimes d'un craquage. Dans tous les cas, ils avaient tenté d'en faire trop. Voilà le piège : vouloir faire de son mieux, c'est bien, mais il ne fallait pas trop s'en demander. Rester dans ses propres limites pour ne pas prendre de risque insensé, s'arrêter quand on sentait qu'on forçait beaucoup. Parce qu'il y a bien un moment où on regrette d'avoir fait de notre mieux, c'est quand nous nous retrouvons à l'hôpital, plus ou moins amoché, et qu'on se rend compte qu'on a été vraiment aveugle et idiot. Qu'au final, ce qu'on a fait n'a bénéficié à personne mais qu'on voulait absolument satisfaire notre ego.

Aria ne pouvait reprocher à cette demoiselle de vouloir aider l'éléphant, encore moins quand elle partageait cette envie. En revanche, elle n'avait pas vraiment appréciée cette impression qu'elle avait eue, que la jeune fille fonçait le tas sans stratégie ni moyen de défense – ni même la moindre once d'expérience en combat. Cela se sentait : elle allait juste foncer dans le tas et se faire tuer quasi-immédiatement. Ce n'était pas le genre de situation dont une personne ne sachant se battre pouvait se sortir seule et indemne. Elle aurait eu beau se débattre et faire de son mieux, le résultat aurait été tel que ses agissements n'auraient servi à rien malgré son énergie et sa bonne volonté ; non seulement elle aurait laissé la vie dans cette folle entreprise, mais en plus les sans-cœur auraient ensuite continué à torturer ce pauvre animal.
La sang-pur n'était pas spécialement du genre à aider les gens, mais quand même, elle préféra éviter de laisser mourir cette jeune fille devant ses yeux – cela n'aurait rien eu d'agréable. Surtout, autant le dire, si sa mort devait être aussi inutilement. C'est pour cela qu'elle avait immobilisé ses jambes, pour lui éviter le pire, qu'elle ne fiche pas sa vie en l'air ainsi. Quand aux ennemis, Regulus et Aria furent plus que suffisants pour les éliminer. L'affaire fut rapidement pliée, ensuite elle s'installa aux côtés de l'inconnue près de l'éléphant et elles commencèrent à s'occuper de lui.

En parallèle, notre Ashcrown demanda – sur un ton qui pouvait laisser croire qu'elle lui faisait la morale, ce qui était peut-être un peu le cas – ce qui lui avait traversé l'esprit. Autant dire que la réponse... La décontenança assez, disons. Ce n'était pas que de la simple surprise : elle en arriva à se demander s'il était vraiment possible de parler avec tant de... De candeur, de pureté, d'honnêteté simple. On aurait dit que son interlocutrice venait tout droit d'une autre planète où les vices n'existaient pas et qu'elle n'avait pas été contaminée par la noirceur qu'on trouvait chez les créatures de ce bas-monde. Une telle innocence était tellement rare, qu'on ne la trouvait plus que chez les jeunes enfants. L'espace d'un instant, Stella se demandait comment une âme aussi pure pouvait bien voir le monde, ce qu'elle pouvait en penser. L'émerveillement qu'elle pouvait en tirer.
Si elle aurait pu rester sans rien faire ? Non, certainement pas. Mais la différence, c'était que l'héritière avait le moyen de mettre les sans-cœur en déroute. Ce n'était pas le cas de l'adolescente, certes, seulement il y avait d'autres solution que foncer dans le tas. Elle aurait pu détourner leur attention ou courir chercher de l'aide par exemple – surtout qu'elle lui avait paru très rapide.

Mais avant que l'immortelle aux cheveux clairs n'ait le temps de répondre, l'inconnue se détourna et courut vers un parterre de roses, avant de se baisser. Elle la regarda faire en se demandant quel était son but, puis comprit bien vite quand la jeune fille revint avec un petit bouquet à la main. Bouquet qui fut tendu dans sa direction sous son regard toujours plus surpris, tandis que celle qui l'avait confectionné regardait le sol et prenait la parole en mélangeant tutoiement et vouvoiement. Cette hésitation donnait un côté mignon à la scène, mais sur le coup elle ne s'en rendit pas compte.

« Non je n'ai pas mal aux pieds.... », dit-elle (sans trop savoir que répondre en fait) en prenant le bouquet qu'elle tint à deux mains aussi. « Merci, mais pourquoi une telle attention ? » Quoi, vous avez l'habitude qu'on vous offre des bouquets comme ça vous ? M'enfin, au moins, son ton s'était fait moins dur. On y sentait pas mal de surprise ou de curiosité, mais cette pointe de dureté s'était effacée.

Aria regarda le bouquet un instant. Quand elle leva de nouveau le regard, par la suite, ce fut pour le porter vers le visage de son interlocutrice tout en abaissant les bras. « Ah, tu peux me tutoyer. Pour te répondre, non je ne serais pas restée sans rien faire. Seulement, foncer comme tu l'as fait n'était pas ta seule option. Mais puisque cette histoire est terminée, n'en parlons plus, d'accord ? » Elle disait cela pour ne pas la rendre plus penaude, car elle avait bien vu comment sa vis à vis avait réagi tout à l'heure. Cela dit, elle enchaîna. « Je viens de me demander, comment as-tu su qu'il s'agissait d'une femelle ? » demanda-t-elle en indiquant d'un regard l'éléphant. Surtout qu'elle avait basculé du masculin vers le féminin d'un coup, enfin d'une réplique à l'autre, et qu'entre-temps il n'avait pas semblé à l'épéiste qu'elle était allée vérifier le sexe de l'éléphant (ni même avant, mais bon elle était un peu occupée à embrocher des sans-cœur donc cela aurait pu lui échapper).

HRp : pardon du retard ;A; en espérant que ça t'ira !





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Re: Somewhere only we know ∞ Diane | Jeu 21 Aoû 2014, 21:18


SOMEWHERE ONLY
WE KNOW
La vampire avait apparemment surpris son interlocutrice qui bredouillait maintenant des remerciements. Diane sourit légèrement au coin, heureuse que son bouquet ai fait son petit effet. Une surprise est d'autant plus agréable lorsqu'on ne s'y attend pas. Et offrir est plus facile que de recevoir, offrir ça fait plaisir, voir ce pétillement dans les yeux et ce visage confus. C'était plaisant à voir et elle pouvait se dire qu'elle avait fait une « bonne action »
Peut être la femme aux cheveux longs avait-elle fait ce qu'elle avait effectué naturellement, sauver un éléphant et en même temps protéger Diane, sans trop se poser de questions, par réflexe ou instinct. Son cerveau avait demandé à son corps sans demander à l'esprit. Tout cela, Diane l'avait peut-être senti (ou elle avait du moins l'impression de l'avoir senti) et comme pour remercier ce cerveau, cet instinct, le récompenser, elle tenait à lui offrir quelque chose. Comme on offre un sucre à un chien qui s'est bien assit ou une friandise à un enfant qui a été sage au repas le plus casse-pied de l'histoire. Vous savez, on considère beaucoup de choses comme acquises, l'amitié, le talent, mais il suffit de l'oublier, de ne plus y porter attention, pour que celui-ci disparaisse. Et il ne le fallait pas, elle aurait sûrement d'autres personnes à sauver, la jeune femme. Et elle avait par conséquent besoin de cet instinct.

Diane caressait doucement la trompe meurtrit du pachyderme, sentant son poul, son liquide vital couler en lui. Tous les deux, en un geste, pouvaient se retrouver en position de force, tous les deux, en une action, pouvaient soumettre l'autre voire lui ôter la vie. Mais cela ne semblait pas leur traverser l'esprit, ni à l'un, ni à l'autre.  Cette amitié s'étant formée sans un mot, cette confiance qu'elles se vouaient en silence.

« Merci, mais pourquoi une telle attention ? » Demanda la vampire. Diane, penchant la tête à droite (il lui fallait trouver une raison maintenant, et énumérer celle dictée plus haut serait peut-être un peu dur à exprimer) et n'eut finalement pas le temps d'ouvrir la bouche puisque l'autre jeune fille continua son monologue : « Ah, tu peux me tutoyer. Pour te répondre, non je ne serais pas restée sans rien faire. Seulement, foncer comme tu l'as fait n'était pas ta seule option. Mais puisque cette histoire est terminée, n'en parlons plus, d'accord ? » Diane sentit les larmes lui monter, dans le creux de la gorge, puis sur le palais, cette boule de honte, ces larmes qui venaient. Moondell n'aimait pas être sermonnée, comme tout le monde, elle faisait souvent de son mieux ; et entendre que son « faire de son mieux » n'était pas celui attendu la rendait triste. Une enfant, de 165 ans, qu'on continuait à sermonner malgré le temps, cette immaturité qui n'était pas, cette impulsivité qui était restée. Difficile de dire si elle était adulte ou non. Certaines de ses pensées allaient loin dans la réflexion, essorant la question et les mots afin d'y trouver un sens qui lui convienne, et des fois, sur un coup de tête, on pouvait comparer à ses réactions à un enfant de trois ans. Tanguant entre ces facettes, Diane était entre deux mondes.

Elle aurait pu mourir, certes, sur le coup cela ne lui avait pas traversé l'esprit. Diane ne pouvait pas dire « je veux mourir », n'étant suicidaire en rien, elle avait comprit que ça prendrait sûrement du temps. Elle attendait patiemment la faucheuse, comme on attend le bus, sans fatalité aucune ou regret. Après tout il fallait bien que tout cesse un jour. Beaucoup  disent vouloir vivre toujours, si on regarde bien, les immortels sont ceux qui souffrent le plus. Ils sont liés à leur tâche et leur responsabilité sans possibilité de renaître, voyant leurs amis partir sans eux et restant là, cloué au sol et à la fatalité de leur destin. Tout cela, la vampire le savait, elle l'avait assimilé, à sa manière, et c'est pour cela qu'elle ne se posait plus la question sur la dangerosité de ses actes.
«  Je viens de me demander, comment as-tu su qu'il s'agissait d'une femelle ? »

L'éléphant resserra son étreinte autour du cou de la vampire, qui ne bougea pas, confiante. Elle sentait son sang s'accorder, lourdement et chaudement au sien. Diane se laissait porter doucement dans cette écharpe de vie et entreprit enfin de répondre à la blanche :
« Elle s'appelle Winifred, et Winifred c'est un prénom de fille ! »
Winifred ? Pourquoi Winifred ? Pourquoi pas Alphonse (quoique non ça c'est laid) ou Pierre ? Elle ne le savait pas, elle l'avait senti, voilà tout. Diane dans toute sa complexité, se fiant à ses croyances et se laissant porter par son instinct. L'éléphante poussa un faible barrissement, la vampire se retourna doucement : « Ca ne te plaît pas ? C'est beau, pourtant, Winifred... Non ? » elle tourna la tête vers Aria, douteuse :
« Moi j'aurais bien aimé m'appeler Winifred, mais j'ai déjà un prénom, Diane... Toi, tu aimes bien ce prénom, dis ? »

Un prénom, une identité, un être que l'on nomme est un être dont on accepte l'existence. Diane s'assit par terre, doucement, accompagnée par le membre de l'animal, confiante, et entreprit de questionner la véritable sauveuse de l'éléphant :
« Dis, tu t'appelles comment ? Et, tu aime bien les éléphants toi ? -elle porta sa main à sa bouche comme pour cacher le son des oreilles du pachyderme- Si tu les aimes pas parles pas trop fort je pense que ça va la vexer... -elle remit sa main à sa place, ses jambes maigres remontées, les bras autour, le menton posé sur le sommet de ses genoux. Diane avait repris un peu de poids mais rien de bien probant, elle se trouvait toujours dans la marge dangereuse des « sous-alimentés » bien qu'elle ai reprit de l’appétit.  Tu viens d'où ? Moi je vais te répondre de suite, j'aime bien les éléphants..Si j'avais pas été une humaine je pense que j'aurais été un éléphant ! Et je viens d'un endroit qui est plus en bas qu'ici, la terre, et un peu de Wonderland aussi. Tu sais c'est beau Wonderland ! Il y a bien plus de couleurs qu'ici, les fleurs sont grandes, enfin c'est surtout parce qu'on rétrécit... Enfin, je t'y emmenerais un jour, si tu veux !  »Ses yeux s'étaient illuminés à la description de son monde, puis avaient perdu tout éclat à la fin, tristement. 


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Aria S. A. Ashcrown
Aria S. A. Ashcrown
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J'ai traversé le portail depuis le : 02/04/2014 et on me connaît sous le nom de : Bunny Mon nom est : Aria Stella Althéa Ashcrown Il paraît que je ressemble à : Calista [TLS] & Kisara [YGO!] (IRL : Caitlin Stasey) et à ce propos, j'aimerais remercier : Hika pour l'avatar ♥, Nate pour le gif EarlAria **
Re: Somewhere only we know ∞ Diane | Dim 23 Nov 2014, 23:32

Somewhere only we know


Diane & Aria




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Son but n'était pas de l'attrister. Aria savait qu'elle avait été dure, mais en voyant l'air peiné de sa vis à vis, elle ressentit une pointe de regret. Elle l'étouffa bien vite cependant, décidée à ne pas revenir d'un seul pouce sur sa position ou ses paroles. La jeune femme détestait les changements d'opinion, même minimes, car ils traduisaient une incertitude. Or, une personne incertaine est une personne qui n'est pas fiable, sur laquelle on ne peut pas compter. Comment peut-on leur faire confiance ? Qui sait, ils pourraient être capables de nous lâcher du jour au lendemain parce que leur vision des choses a subitement changé. C'était tellement dramatique vu comme ça, tellement exagéré, mais elle avait tendance à pousser les raisonnements de ce genre très loin. Trop loin en fait, à un point tel qu'elle pouvait s'imaginer les pires obscénités. Cela ne l'aidait pas à se faire des relations.
De plus, la vampire n'estimait pas avoir tort. Si cela avait été le cas encore, elle aurait pu envisager de s'excuser, or elle avait pensé chacun de ses mots. Bien sûr elle ne pensait pas pour autant que la jeune fille était dans le tort : vouloir aider cet éléphant était tout à son honneur, de son avis il faudrait un peu plus de gens aussi bons et volontaires. Cela dit, vouloir faire une bonne action et courir au suicide étaient deux choses différentes.

Après qu'Aria ait exprimé son opinion, un silence tomba entre les deux protagonistes. La plus jeune semblait avoir une boule dans la gorge, tandis que la plus âgée se contenta de la regarder un moment : elle ne savait pas quoi ajouter (et était quelque peu mal à l'aise mais ne l'aurait jamais avoué), et avait de toute façon l'impression que son interlocutrice ne pourrait pas reprendre la conversation dans l'immédiat. Sans doute qu'il fallait un peu de temps pour que la pilule passe. D'ailleurs, comment pouvait-elle passer d'une courageuse demoiselle prête à sacrifier a vie à une enfant bouleversée qu'on la dispute ? C'était assez radical. M'enfin, au moins notre héritière savait désormais qu'elle avait affaire à quelqu'un de très sensible. Un entraînement parfait pour apprendre à aborder les autres avec des pincettes, voilà un domaine dans lequel elle manquait de pratique, la jeune inconnue pourrait en témoigner.
Enfin bref ; après avoir passé un bon moment sans prononcer un seul mot, la sang-pur se rendit compte d'un fait intriguant. Dites, est-ce que vous arrivez à déterminer le sexe d'un éléphant d'un simple coup d'œil, vous ?.... Bon, je ne m'adresse pas à ceux qui s'y connaissent en matière d'animaux ou qui ont été élevés dans la savane, mais aux personnes moyennes comme moi ou les deux miss. Je suis prête à parier que votre réponse est non. Allons, ne pas tout savoir n'est pas une honte, au contraire.

Quoi qu'il en soit, sa curiosité désormais piquée (ainsi que son intérêt, parce qu'elle venait de trouver comment briser le silence), Aria avait posé la question à la jeune fille. Seulement, la réponse ne fit qu'accroître sa confusion : quoi, comment cela cet éléphant – enfin cette éléphante – s'appelait Winifred ? Décidément il se passait des choses étranges ici....- Oh ! Soudainement, l'évidence apparut clairement dans son esprit. Mais bien sûr, il y avait bien une explication ! Une explication tout à fait rationnelle même, du moins pour un habitant de Sanctuary.
Cependant elle ne put confirmer ses soupçons dans l'immédiat, car Diane se lança dans un flot de paroles. Au moins avait-elle repris un peu de poil de la bête, la voir plus énergique rassura l'épéiste. En plus la curiosité était au rendez-vous, car la mordue lui posa pas moins de trois questions. Elle posa sur sa vis à vis un regard adouci, mais se sentit quand même légèrement débordée. Cette bonne humeur légèrement teintée d'insouciance était très appréciable. C'est pour cela que la demoiselle aux cheveux clairs fut troublée quand, vers la fin de son monologue, Diane perdit de sa joie. Immédiatement, elle s'inquiéta : que lui arrivait-il ? Est-ce qu'un mauvais souvenir avait refait surface, est-ce qu'elle avait mal quelque part ? Incertaine du pourquoi de ce changement d'humeur, elle garda quelques secondes le silence avant de prendre la parole.

« Je suis sûre que c'est un endroit merveilleux, j'aimerais beaucoup le visiter. Lorsque tu en parles, l'image du Pays des Merveilles d'Alice me vient en tête ; un monde de conte de fées, ce doit être fascinant à découvrir. » Elle sourit alors brièvement. Pourquoi disait-elle cela ? La bretteuse elle-même n'en savait rien. Mais au fond, elle se disait que pouvoir voyager vers un autre monde devait être pratique pour fuir celui-ci. Et puis, Diane lui avait fait un peu de peine, Aria n'avait pas trouvé d'autre moyen pour essayer de la faire positiver un peu.
Cela dit, sans laisser à Diane le temps de rependre la parole, elle enchaîna par : « Enchantée Diane, je m'appelle Aria. J'aime bien les éléphants oui, et je suis née en Italie mais je n'y ai plus d'attache. Ma vie est ici, sur l'île céleste. » Et ce depuis un bon moment déjà, m'enfin. Cela dit la bretteuse s'installa un peu plus confortablement sur l'herbe, et déposa ses mains élégantes sur ses jambes. « Dis-moi, depuis quand es-tu sur l'île ? Et sais-tu ce qu'est un affilié ? »




HRP : c'est court, c'est naze, ça fait super longtemps que je te dois cette réponse.... Désoulée, vraiment QwQ ♥




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Re: Somewhere only we know ∞ Diane | Mer 11 Fév 2015, 18:53


SOMEWHERE ONLY
WE KNOW
« Je suis sûre que c'est un endroit merveilleux, j'aimerais beaucoup le visiter. Lorsque tu en parles, l'image du Pays des Merveilles d'Alice me vient en tête ; un monde de conte de fées, ce doit être fascinant à découvrir. »

Un maigre sourire se dessina sur les fines lèvres de la vampire. Ô oui, Wonderland était merveilleux, mais à quel prix s'élevait une telle visite ? Un passeport pour le paradis n'avait fait que sceller sa captivité sur terre. La liberté à outrance contre la camisole de force. La possibilité d'exécuter l'impossible contre l'impossibilité même d'avoir sa propre identité. Patient 071971. Alice. Ces appellations auxquelles elle répondait maintenant aussi naturellement qu'à Diane ou Mlle Moondell. Elle passa sa main sur la trompe du pachyderme et elle entendit une voix qui disait [color:1ef0=slate grey]Wonderland est merveilleux, mais le monde ici c'est chouette ici!. Habituée à entendre des voix, elle n'y prêta pas attention, en notant dans sa petite tête qu'elle devait répondre à cette personne plus tard, une fois qu'elle serait seule.

«  Enchantée Diane, je m'appelle Aria. J'aime bien les éléphants oui, et je suis née en Italie mais je n'y ai plus d'attache. Ma vie est ici, sur l'île céleste. »

L'Italie, pays de la musique, des Opéras. Aria était d'ailleurs un prénom signifiant « air », soit la partie la plus mélodieuse, prodigieuse d'un opéra. Diane était une artiste avant tout, et en enfant modèle elle avait appris (non sans râler) tout ce vocabulaire propre à la musique et à son univers. Avant, tu rêvais d'y aller, comme tu rêvais de voir Paris pour ses comédies, Madrid pour ses musiques entraînantes sur des airs de guitares, Berlin pour ces lieux, où même Beethoven a joué, même en étant sourd. Mais ces envies avaient fané, comme le reste, car là-bas toutes tes priorités avaient été revues à la baisse. Là où tu voulais voyager, une simple sortie et voir le soleil était un miracle, là où tu aimais les croissants, maintenant lorsque la soupe n'avait pas le goût d'eau tu étais en extase. Ca avait été dur, très dur. S'adapter à tous ces changements, vite, dans ce monde de pseudo-médecins hypocrites qui ne faisait que mettre des calmants dans l'eau car elle ne voulait pas se taire. La voix de la jeune femme combinée à une faible pression du membre de l'éléphant la firent revenir à la réalité, fort heureusement :


«  Dis-moi, depuis quand es-tu sur l'île ? Et sais-tu ce qu'est un affilié ?  »

-Je ne sais pas.... Sûrement deux ou trois semaines... Un affilié ? Ca... Non, je ne sais pas.. Ca sert à quoi ? Ca se mange ? »
Il était évident qu'elle n'en avait aucune idée. Pour sûr, chez les F-H il y avait des animaux plus ou moins encombrants, mais jamais il ne lui était venue à l'esprit que cela avait une logique ou même un nom. Après tout, l'illogique, elle connaissait, et savait y répondre par des raisonnements plus que surprenants.

Elle tourna la tête et vit que l'éléphant n'était plus là. Du moins pas à sa hauteur. Prise d'une crise panique elle bondit et fit volte face, puis vit l'animal qui avait diminué d'au moins trois fois sa taille. Elle ouvrit grand les yeux et agrippa le bras de la femme en balbutiant :
«  Elle a rétréci, elle a rétréci ! Oh mon Dieu que faire... De l'engrais ?! On a de l'engrais ici ?! Ou alors de la soupe ? Oh mon Dieu, elle risque de le prendre mal, tu penses qu'il faut faire comme si tout était normal ? Ou alors elle est vexé car je n'ai pas bien répondu à la question ?  »

En dépit de l'aspect comique de ses propositions, tout cela était bien sérieux, et sa préoccupation principale, après avoir été d'offrir des tongues à une inconnue, était de faire grandir un éléphant. La vie de Diane, aussi originale était elle, avait au moins l'avantage de lui offrir jour après jour de quoi penser. Autre que sa folie, son passé. Car il faut se l'avouer, se morfondre sur son sort était en soit très facile, mais aussi très ennuyeux une fois qu'on avait fait la liste de toutes les choses qu'on aurait voulut modifier dans sa vie. 


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[/quote]

HRP: Désolée, je t'aie fait attendre et en plus ça pue. Faut qu'on trouve un autre truc d'intrigue QwQ




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