HAYLEY • Du shopping et une séance matage, c'est un big deal !

Du shopping et une séance matage, c'est un big deal !

« Dans la vie, faut savoir saisir toutes les opportunités qui s'offrent à nous » ∞ Hayley & Winifred

« Réveille-toi ! Réveille-toi, allez ! Non, mais pousse-toi ! »
« Hm… Logan, laisse-moi dormir, maaaan ! » ai-je articulé, la bouche pâteuse et avec un goût douteux dans la bouche. Chiasse, j’sais même plus ce que j’ai foutu hier. Ni même ce que j’ai pu avaler ou bouffer. Sérieux, c’est le gros trou noir. Why ? Don’t know ! Ce que je sais par contre, c’est que je veux rester bien au chaud dans le lit à paresser. J’pense que je pourrais passer ma vie là. J’aimerais ça ! J’pense que ça serait un beau projet de vie. Fuck le reste, j’me casse au pays des rêves pour toute la life ! Que c’est plaisant, ouais ! J’me lève juste pour bouffer et ça finit-là ah et pour pisser aussi. Parce que c’est chiant pisser au lit et de baigner dans sa pisse. J’ai rien contre l’urine, mais quand ça colle tes couvertures, ton t-shirt et ta culotte sur toi, c’est pas confo’ ! Et pis moi le confort c’est troooop important ! J’allais me retourner lorsque j’ai chuté vraiment pas longtemps et je me suis écrasé sur une surface dure. Crotte, mais il m’avait poussé ou quoi ? Ah ouais, non. C’est moi qui a bougé. J’ai froncé les sourcils et finalement j’ai enfin ouvert les yeux. Ah tien c’était du ciment… Et y’avait de la pelouse pas loin. Ah pis juste dans mon champ de vision y’a deux jambes bien poilues qu’on a pas tondus depuis… Belle lurette ! Peut-être jamais en fait ! Gosh, mais où est-ce que je suis-là ? Au royaume des membres velus ?

« Bon ! T’as enfin dégagé du banc, maintenant t’as qu’à te lever et te pousser de là ! » Résonna une voix random.

AHHH. C’est de là que provient les jambes poilues. J’ai levé la tête pour voir un homme d’une trentaine d’années bien bedonnant qui se tenait là, un air impatient accroché sur le visage. Les gens devraient apprendre à se relaxer et prendre la vie comme elel vient. Non, mais sérieux, c’est useless de vouloir tout faire trop rapidement. Profite pleinement du moment, man ! Quand on se presse on passe à côté de pleins de choses extraordinaires ! La vie passe et tu regrettes de pas avoir assez profiter ! C’est pourquoi faut s’amuser chaque seconde et vivre pleinement, faire pleins d’expériences ! C’est ça la vrai vie. Je me suis alors levé lentement en clignant plusieurs fois les yeux. Gawd, j’avais vraiment la tête de l’cul ! Ça tournait là-dedans et ma tête élançait. J’ai enfoncé mes mains dans mes poches afin de… Woh, mais WTF ?! Le dude random vient carrément de me pousser, manquant de me renverser par terre. Tout ça, jsute pour aller s’asseoir sur le banc sur lequel j’avais passé la nuit. Je me tournai vers lui, l’air surprise.

« Wôw, man ! Y’a pas le feu, relaxe, prends ça cool, mec ! » Rétorquai-je en me retournant.

J’ai finalement sortis une clope du paquet que j’avais dans les poches et je l’ai apporté à mes lèvres avant de m’avancer en l’allumant. La fumée s’infiltra dans ma bouche et ma gorge et je fermai les yeux. La clope du matin était agréable, ça aidait au mal de tête, je trouve. C’était peut-être le manque qui faisait ça. Ou la gueule de bois. Ça et un café, ça commence super bien la journée. Je soufflai la fumée en me dirigeant vers un Starbucks. Pas loin de Central Park. Les événements d’hier me revinrent en tête. J’étais venus ici avec Logan et pis je sais pas trop comment, mais j’ai perdu tout le monde de vu, même Logan et là c’est un gros trou noir jusqu’à ce matin. J’sais même pas comment je me suis ramassé sur ce banc-là dans Central Park. C’est tellement chelou que je cherche même pas à comprendre. Des fois, y'a des choses qu’on veut pas savoir bah c’était exactement ça ! Je venais d’atteindre un Starbucks et je pris un café au lait ce que j’aime le café au lait ! Je le bu en marchant calmement dehors. J’aime vraiment New York. Ça grouille de vie, y se passe plein de trucs inimaginables et ici, personne peut être bizarre ! Tout est accepté parce qu’il y a tellement de monde, qu’on s’en fou de ce qui s’y passe. J’me plais bien ici. C’est toujours avec grand plaisir que je venais ici et c’était génial de venir fêter ici. Aujourd’hui, il faisait hyper chaud et le soleil brillait de tous ses feux. Au bout d’une dizaine de minutes, je venais d’arriver au niveau de Times Square et mon café venait tout juste de finir dans une poubelle. C’était maintenant le temps de m’occuper comme il le fallait. Je souris en observant les lumières clignotantes de Times Squares. Le soir c’était si illuminé qu’on se croyait encore à midi avec le soleil en plein zénith. Sauf qu’en ce moment, on se sentait normal, comme vraiment à midi, parce qu’il était réellement cet heure-là. Enfin… Probablement pas exactement, mais presque, j’pense.

Je venais de passer devant une vitrine qu’une idée venait de me traverser l’esprit. J’entrai aussi dans une boutique afin de voir s’il y avait quelque chose potable à y faire. C’était bondé comme d’habitude, chose courante à Times Square surtout en Mai. Ça sera même encore pire dans un mois ou deux. J’observais toute la trâlée de filles qui se trouvaient ici en souriant. Ah, voilà aussi une raison qui m’avait poussée à venir ici. Ouais, les boutiques de Times Square avaient quelque chose de plaisant. Je suis allée près d’une rangée de vêtements en faisant semblant de regarder. J’étais en mode coolos et discrète. En relavant mes yeux je vis une de ces beautés ! Mamamia ! Elle venait de passer dans mon champ de vision avec ses cheveux sombres avec une touche de rose et de bleu et son style bien à elle. Je sortis de la rangée afin de mieux observer. Oh mon dieu ! Mais regarde-moi ce cul, putain ! Ouah ! Elle est franchement gâtée par la nature celle-là ! Je me demandes si… Je me rapproche d’elle en regardant si mes vêtements vont bien avec la couverture. Ouais tout est beau là-dessus. Mes vêtements de la veille pouvaient allés. J’avais une robe noire sur le dos avec une chemise à carreaux dans les tons de rouge, un peu grande, car elle appartient à Logan, mais osef. Des collants sombres avec ça et mes Doc martens noires. Ça pouvait aller. L’allure, j’m’en fou, mais si je voulais mettre mon plan à exécution, j’avais pas le choix. C’était partie pour la connerie, man ! J’ai aussitôt filé dans la direction de cette belle meuf en accrochant un beau sourire plastique sur mon visage, comme les vendeuses toujours trop contente de te servir.

« Bienvenue dans notre boutique ! Est-ce que tu cherches quelque chose en particulier ? »

J’ai jetai un regard des autres vendeuses. Par chance, elles étaient toutes débordées avec tout ce monde. Parfait ! Absolument parfait ! Parce que ça aurait été chiant d’avoir une vendeuse sur le dos et qu’elle foute en l’air ma couverture. Ça serait la grosse merde, gros. Après être dans la merde, c’est pas vraiment ça qui me dérange, mais j’avais un but précis autant s’arranger pour le mettre à exécution parce que sinon ça servirait à rien et moi faire un effort sans raison, c’est pas mon cas. Moins j’fais d’efforts, mieux j’me porte. BREF. J’ai retournée toute mon attention sur la chaudasse qui se trouvait juste devant moi en posant ma main sur mon menton l’air songeur.

« Tu sais, quoi, ma belle ? J’te regarde et j’pense que ça, ça serait super beau sur toi ! Ça ferait ressortir l’éclat de tes yeux, j’en suis certaine ! »

Je pris une robe avec un décolleté plongeant dans les teintes de noire et de roses. Y’a pas à dire là-dedans ça va être une bombe c’est sûr ! Il n’y avait plus qu’à l’essayer ! Le coup de jouer les vendeuses New Yorkaise était une sacré idée ! J’pense que je vais le refaire plusieurs fois à partir d’aujourd’hui ! Je gratifiai la demoiselle avec un beau sourire en hochant de la tête en lui tendant la robe, le tout en me montrant convaincante. Allez, dis oui ! Tu le regretteras pas, ma jolie !

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Je suis aux anges. Et quand je dis aux anges, c'est vraiment. New-York me voilààààààà. Comment j'suis arrivée là ? Portail. En fait, j'ai supplié Elliot, qui a accepté de me l'ouvrir après que je lui ai promis de passer une journée à mater des mecs assise sur les bancs, sans que moi je puisse les approcher. C'est un chieur de service ce mec, il veut absolument me faire souffrir. Enfin bon, pour NY quoi.

J'ai tout prévu. Tout. Magasins, Starbuck (ça me manque trop en haut c'est horrible), Mac'Do, magasins, magasins, magasins. Et le soir venu j'ai quartiers libres et après môôsieur le bleu vient me chercher. Non j'suis pas une gamine, mais je sais toujours pas passer entre les deux mondes et ce casse-pied, c'le seul que j'ai trouvé en premier. J'vous dis pas comment j'ai bataillé. Il a un caractère de merde, on dirait moi. Enfin arrêtons de penser à ce mec et allons magasiner en paix.

Je slalome entre les gens, entre nous leur accent américain est dégueulasse. Washington >>>>>>>>>>>>>>>>>>> All. Enfin, je leur en veux pas, on peut pas tous être parfaits. Un groupe de jeunes m'aborde, souriant. Ils sont beaux, mais y a un truc qui cloche. Je crois.  Non je sens un truc qui cloche.
« Hey Ladi,  Uat dô Yyou dô ? »  (mot de l'auteur : A lire avec l'accent purement français!) Ah oui. Des parisiens. Voilà ce qui clochait. On les reconnaît bien à leur accent... Comme qui dirait spécial. Je tente de leur faire comprendre que je suis bien américaine, et que comme tout américain, je suis classe, j'ai pas l'temps, je suis supérieur et en plus je suis trop bonne pour eux :
« Hey guys, I don't care about what you need to do, and, it will be without me. » Dis-je en articulant. Vlan. Je fais volte face et m'en vais. C'est mignon, les Français, hein. Mais pas trop près. Leur accent me nique les oreilles.

Je rentre dans un magasin. Bondé. Les filles, toutes plus grosses les unes que les autres, ou alors toutes aussi squelettiques les unes que les autres, se bousculent pour essayer divers habits qui, avouons le, ne leur vont pas toujours. Je regarde furtivement les vêtements, rien de bien. Des trucs trop clichés,  trop « american way of life », trop... Normal. Avec ça on se fait pas remarquer putain ! Moi faut de la couleur, des trucs qui me mettent en valeur, des trucs qui me rendent encore plus belle. Je profite que le rideau d'une des cabines soit tiré afin de vérifier que tout est ok. Maquillage : Eye-liner, mascara, lentilles, crayon, regard qui tue : Parfait. Vêtements : Short montant effiloché noir, T-shirt au nombril large : Nikel. Non sérieux j'suis trop bien foutue aujourd'hui. Ca m'étonne pas que même les parisiens m'envient. Enfin c'est ça être belle.

Je ressors, déçue. Ooooh, en face y a un magasin qui a l'air cool. Mais vraiment. Bon, ça grouille autant qu'une fourmilière à l'intérieur mais en soit il a l'air vraiment cool ce magasin. Je rentre !


A l'intérieur, le bonheur. Des couleurs, des jupes, des shorts, des slims, des leggins, des T-shirt trop beaux, des robes moulantes. De tout. Tout. Tout. Je sais pas où mettre mes yeux, mon corps, bref tout. Puis tout le monde qui me pousse là ! Une voix. Ah je crois que c'est  à moi qu'on parle.
« Bienvenue dans notre boutique ! Est-ce que tu cherches quelque chose en particulier ? »

Oh, Dieu soit Loué ! Quelqu'un. Une vendeuse. Un amour. Olalala c'est le ciel qui l'envoie, elle va m'aider ! Elle me sourit, puis me sort une robe noire, hyper moulante décolletée.

« Tu sais, quoi, ma belle ? J’te regarde et j’pense que ça, ça serait super beau sur toi ! Ça ferait ressortir l’éclat de tes yeux, j’en suis certaine ! »

L'éclat de mes yeux... ? Je comprends pas trop pourquoi. Ah si peut être mes lentilles ! Ah oui elle a sûrement raison. Oh quelle femme formidable sérieux. Je la remercie et me dirige vers une cabine qui vient de se libérer. Oh la cabine. Je la lâche pas celle-là. Vous savez, quand dans un magasin, on en a une, faut se débrouiller pour avoir quelqu'un qui va chercher les vêtements sinon on passe trois plombs à trouver une cabine. Là en plus la vendeuse est hyper sympa. Et belle, et douée. Ce qui ne gâche rien. Olalala je suis toute émoustillée.

Je rentre dans la cabine, me désape, et enfile la robe. … … … Putain de fermeture éclair qui se trouve derrière. Je me tortille dans tous les sens, me contorsionne. Non rien à y faire, j'arrive pas  à la finir, cette fermeture. Non. J'arrive pas. J'ouvre le rideau, la belle blonde se trouve devant. Je lui demande alors gentiment de finir de fermer cette bzifhbzaypdgbzap, et me regarde dans la glace une fois ce travail fini. Bon. Soyons clairs. Elle me va bien. Très bien. Maiiis... J'peux sortir comme ça au juste ? Elle est décolletée, genre vraiment.  La forme en V permet de voir un magnifique décolleté plongeant, la robe cintrée démarque bien mes formes fines et légères quoique féminines. Je suis trop bonne.  Puis elle a raison ça va bien avec mes yeux ! Mais j'suis pas sûre que...  Je m'accoude avec souplesse sur le rebord de la cabine et fixe la vendeuse :

« Dis... Tu trouves pas ça un peu trop osé... ? Enfin j'sais pas, mais j'te demande quoi... »

Les gens me regardent, bizarrement. Les mecs me regardent de haut en bas, de bas en haut, et oh je suis pas un panneau pas besoin de me regarder comme ça pour trouver ton chemin mec. Et les filles, là par contre je suis heureuse, me regardent avec envie. Je suis belle. Je le sais.