Une réunion vampirique ?

Le Château de Sanctuary of Heart. Tu ne l'avais jamais vu de tes propres yeux et pourtant tu en avais tellement entendu parler qu'il pouvait te paraître familier. En cette journée légèrement maussade, tu avais décidé de quitter tes montagnes pour aller découvrir cet endroit.
Évidemment, tu ne partais jamais sans ton affilié mais tu te demandais si Zaroku n'allait pas passer inaperçu parce qu'un Tigre, ce n'était pas comme un Chat. Enfin, ce n'était pas vraiment le temps d'y penser et tu bénis le temps peu clément qui te permettais de sortir sans trop de difficultés. Vêtu de ton traditionnel Yukata, tu allais partir lorsque Zaroku intervint :

« Tu penses vraiment que cette tenue passera au Château ? »

« Malheureusement, je n'ai rien d'autres à me mettre »

En effet, étant Japonais d'origine, il était normal que tu aimes mettre des vêtements traditionnels de ton pays et ce même s'ils faisaient fausses notes là où tu te rendais. En même temps cela voulait dire que tu étais fier de tes origines n'est ce pas ? Et puis ce n'était pas comme si c'était un Yukata très coloré... Non, il était plutôt simple en fait.
Ton Tigre eut un soupir en effectuant une légère toilette : décidément, ce n'était pas aujourd'hui que tu allais t'intéresser à la mode... évidemment, tu n'avais rien contre le fait de vivre avec ton temps mais tu étais plutôt du genre nostalgique :

« Tu prends même ton Katana ? Tu ne vas pas te battre au Château, j'espère ? »

« Bien sûr que non Zaroku ne t'en fais pas pour ça. Juste que je ne me résoudrais jamais à laisser mon Katana là où je ne suis pas »

également par prudence et méfiance oublias tu de préciser. Enfin, un dernier regard sur ton Dojo et tu décidas de prendre la voie des airs – même si elle était douloureuse – pour te rendre au Château, auquel tu réussis à entrer même si on regardas étrangement ta tenue qui, apparemment, n'était pas appropriée pour un tel endroit.
Zaroku dû également se faire discret et tu dû te porter garant en assurant aux gardes qu'il n'attaquerais pas. Malheureusement, malgré tes efforts, ton Tigre fut interdit d'entrer :

« Bon. Je t'attendrais dehors dans ce cas. Fais attention à toi Riri »

« Je me rends à la bibliothèque, il n'y a aucune crainte à avoir »

Sourire rassurant alors que tu pénétrais dans l'enceinte de la bibliothèque. Immense lieu de savoir qui t'avais toujours rendu admiratif même si tu avais déjà eu l'occasion à plusieurs reprise d'apprendre beaucoup de chose, tu ne t'en lasserais jamais. Déambulant dans les allées avec ton Yukata, tu étais à la recherche d'un livre intéressant sans remarquer la présence d'un autre vampire, dans les environs

@Eques sur Never-Utopia

Alors que tu cherchais un livre au hasard, tu sentis une puissante odeur vampirique. Aussitôt, ton esprit l'assimila à Cesare, le vampire italien qui t'avais mordu et transformé en ce que tu étais actuellement et ta main se serra aussitôt sur la manche de ton Katana, ton esprit essayant de trouver un moyen de combattre ce potentiel ennemi sans blessé les civils aux alentours.
Pourtant, lorsque tu entendis une voix féminine, la pression de ta main se fit moins forte sur ton Katana même si tu ne la retiras pas entièrement. Non, c'est bon, il ne s'agissait pas de Cesare mais bien d'une autre vampire qui eut une demande assez particulière et originale dirons nous. Passionnée d'histoire, elle te demandais de raconter ton parcours en gros.
Elle se disait s'appeler Ruth. Tu te retournas donc et tu fus frapper par sa beauté. En même temps, tous les membres de votre race étaient caractérisé ainsi mais pour cette « jeune » femme, c'était plus évident.
Tu t'inclinas donc respectueusement devant elle :

« Ohayo Ruth-san. Je m'appelle Riku et je suis en effet comme vous même si nous avons sûrement quelques différences car je ne sens que l'odeur caractéristique d'un vampire en vous. Vous devez sûrement être un sang-pur, je me trompes ? Cela me rappelle un très vieil ami à moi.... »

C'est étrange. Normalement, on ne parlait pas de ses amis avec une lueur aussi meurtrière dans le regard non ? De plus tu sentis une légère odeur de sang : tu t'étais coupée avec la lame de ton Katana, n'ayant pas remarqué que lorsque tu avais parlé de ton « très vieil ami », ta main avait voulu retiré le fourreau de ton arme.
Rapidement alors, même si cela pouvait être interprété étrangement, tu levas le bras et lécha ton doigt goûtant à ton propre sang, tes yeux devenant rouges pendant une seconde avant que tu ne reprennes contenance. Revenons donc à la réalité au lieu de t'accrocher au passé, surtout si c'était pour parler d'une personne que tu rêvais d'étrangler même si tu savais bien que tu ne pourrais pas faire une telle chose : c'était ton créateur après tout :

« Sumimasen. Excusez cette attitude étrange Ruth-san, j'étais plongé dans mes pensées. Hum... Concernant votre requête, que désirez vous savoir exactement sur moi ? Parce que vous devez vous douter que j'ai beaucoup de choses à raconter. Avant toute chose je pense qu'il serait judicieux pour nous de prendre une table. Nous serions mieux à discuter assis, ne trouvez vous pas ? »

Grand sourire étincelant sincère ou pas, là était vraiment la question. En tout cas, tu te sentais bien d'avoir rencontré une vampire sang-pur autre que Cesare. De plus, vu qu'il s'agissait d'une jeune femme, tu te sentis obligé de jouer les hommes avenants envers elle si bien que, lorsque tu eus trouvé une table, tu l'attendis en ayant reculer la chaise pour lui permettre de s’asseoir

@Eques sur Never-Utopia

Tu avais fais une erreur en te coupant avec la lame de ton Katana devant une vampire sang pur. Ce n’était pas un coup très malin surtout que tu voyais un léger changement dans la teinte de son regard. Enfin, tu avais entendu dire que certains vampires sang purs avaient la capacité de résister au sang du moins jusqu’à un certain point et cette fille semblait réellement être intéressée par ton histoire.
D’ailleurs, cela aussi c’était étonnant : pourquoi soudain on s’intéressait à toi et à ce que tu avais vécu ? C’était une situation assez inhabituelle mais en même temps, ce n’était pas désagréable. Donc, après avoir galamment installé la jeune femme, tu pris également une chaise alors qu’elle te demandait de commencer par ce dont tu te souvenais. Tu fermas donc les yeux commençant ton récit :

« Eto…. Je suis né au Japon en l’an 1250 et j’ai été élevé dans l’espoir d’être Samurai et d’avoir un Maître à servir. A cette époque, pour la plupart des jeunes garçons, le fait d’être Samurais était une question d’honneur et de fierté. Je me suis donc entraîné à la maîtrise du Katana depuis mon plus jeune âge, travaillant dur dans l’espoir de voir un jour mon rêve se réaliser. Malheureusement………. »

Tu te tus soudainement en ouvrant les yeux. D’un naturel brun, ils avaient laissés place à un regard rouge profond qui, quelques fois, virait au noir. Cet épisode de ton histoire était difficile à raconter car c’était précisément le moment où ton rêve était brisé sans même avoir eu le temps de commencer.
Pourtant, cela faisait tellement longtemps…. Tu aurais pu avoir oublié mais tu ne pouvais tout simplement pas. Ton cœur était animé d’une telle rancœur que ton interlocutrice vampirique pouvait la ressentir également. Après plusieurs minutes de silence qui devenait de plus en plus gênant, tu pris une grande inspiration pour continuer :

« Sumimasen Ruth-san… Certains souvenirs sont malheureusement plus douloureux que d’autres mais continuons. Malheureusement, à l’âge de 25 ans, je sus que mon rêve de devenir un vrai Samurai serait à tout jamais brisé car ce fut à cet instant là, alors que je n’étais qu’un jeune Rônin sans maître, que je me fis mordre par un vampire sang pur. Depuis ce jour, je haïs ce que je suis devenu ! »

Si Zaroku était là, il t’aurait certainement sauté dessus en te criant d’arrêter d’être aussi dépressif dans tes paroles mais, malheureusement pour toi, ton tigre n’était pas autorisé à entrer dans cette bibliothèque.  Tu eus un soupir après avoir de nouveau interrompu ton récit, non pas parce qu’il fallait que tu reprennes ton souffle mais parce qu’il fallait que tu te maîtrise.
En même temps Ruth était un vampire sang pur également et, même si tu les haïssais, tu avais conscience que la jeune femme n’avait rien à voir dans ton histoire donc cela ne servait à rien de faire d’elle une sorte de bouc émissaire à ta lourde rancœur.  Rouvrant alors les yeux, tu affichais un doux sourire bien qu’au fond, il exprimait une légère tristesse :

« Gomen nasai… Je m’excuse de dire ce genre de choses déprimantes alors que j’ignore totalement votre rapport à l’immortalité. Malheureusement pour moi qui n’est pas choisi mon sort, j’ai de plus en plus de mal à supporter mon éternité… . »

Et puis cette jeune femme semblait charmante au premier abord tout du moins alors, il n’y avait aucune raison de lui en vouloir, n’est ce pas ?

@Eques sur Never-Utopia

Hum… Réaction très surprenante de la part de la jeune femme qui n’avait, apparemment, pas appréciée le fait que tu parles de l’immortalité d’une manière si déprimante mais… C’était ce que tu ressentais personnellement. De plus, la perception d’un vampire sang pur par rapport à l’éternité était très différente de la tienne.
Pourtant, même en sachant cela, était ce la peine de s’emporter autant ? Le sujet était sensible, en effet et, après tout, tu venais toujours juste de rencontrer Ruth. Tu te traitais mentalement d’idiot et tu maudis le fait que Zaroku ne t’ai pas accompagné pour te faire la morale. D’accord, ce n’était pas une sensation très plaisante mais, certaines fois, surtout dans les moments comme celui-ci, tu avais besoin que ton tigre te réprimande.
Qu’allais-tu donc faire ? T’excuser une nouvelle fois ? Non parce que ça allait sans doute devenir gênant pour ton interlocutrice qui se fit réprimander par la bibliothécaire pour avoir crié trop fort. Tu t’excusas d’un hochement de tête puis t’adressais à Ruth, sur un ton bas :

« Vous devez avoir raison. Je ne dois en vouloir qu’à moi-même pour être resté aussi longtemps en vie. Après tout, je suis pitoyable et pathétique : même en ayant un fort désir de mourir, le simple fait de passer à l’acte me fait peur. C’est pour cela que j’hésite… Watashi no baka ! »

Tu eus un petit rire nerveux que tu réussis à faire taire aux oreilles « normales » mais sûrement pas aux oreilles « vampiriques » que tu avais en face de toi. Te traiter d’idiot… C’était vraiment pitoyable pour le cou mais… Cela faisait déjà bien longtemps que tu n’avais plus de respect pour toi-même et tu avais un tel manque de confiance en toi que ça en devenait effrayant.
Pourtant, Ruth semblait réellement avoir de l’intérêt pour l’histoire du Japon et elle comptait, apparemment, beaucoup sur l’expérience de ton vécu parce qu’il était vrai qu’en 674 ans, tu avais dû voir des choses et traverser plusieurs époques.  Malheureusement, tu ne pouvais pas lui dire grand-chose :

« Eto… Sinon que vous dire de plus… évidemment, j’ai beaucoup voyagé au Japon et j’ai pu constater l’évolution de ce pays qui est le mien au fil des ans. Shikashi…. Il est vrai que je n’ai pas suivi le fil de son histoire donc… Surtout en ce qui concernait les guerres qui, pour moi, resteront des conflits idiots qui n’ont fait que provoquer la misère et la désolation sur le monde même si je suppose qu’il y avait des raisons à ça… »

Non, en effet, même si tu aurais pu être présent, tu ne l’étais pas. Tu avais simplement entendu des gens parler d’une guerre, d’un massacre, des hommes tuant les autres et cela t’avais soudainement dégoûté de ta condition d’homme. Puis aussi, tu avais découvert le Portail menant à Skyword et depuis ce jour, il y a environ 500 ans, tu n’avais plus remis un pied sur la Terre, bien que la Japon, ton pays natal, te manquais.

Le faisais tu exprès ? Décidément, tu avais le chic pour te mettre dans des situations pour le moins inattendue. Enfin, ce n’était pas tous les jours que tu rencontrais un vampire sang pur donc il était normal que ta réaction vis-à-vis de Ruth soit si… Explosive dirons nous, même si cette attitude ne te correspondais pas.
En effet, en temps normal tu te serais simplement excusé de ne pas répondre à ses questions concernant ton histoire mais là…. Disons que tu étais pris de court même si, en soit, cela ne devait pas constituer une excuse. De plus, tu n’avais fais que te plaindre ce qui était quelque chose qui t’avais rendu honteux.
Parce qu’il fallait savoir que malgré le temps qui passait, ton rapport à l’honneur et au respect était resté intact, un peu comme si tu ne voulais pas effacer le Rônin qui sommeillait en toi, même si, actuellement, il n’y avait aucune chose pour que ton rêve de Samurai se réalise un jour car les gens changeaient avec les époques.
Toi aussi tu faisais parti de ce monde et des évolutions qu’il pouvait avoir et tu eus un sourire quand tu entendis Ruth parler de la guerre et dire qu’elle était sur la même longueur d’ondes que toi, c'est-à-dire qu’elle trouvait cela inutile. Malheureusement, tu ne pouvais pas changer le passé même si, peut être, tu pouvais changer le monde.
Enfin, là n’était pas la question et tu repris contenance en fermant les yeux, inclinant légèrement la tête avant de les rouvrir et décider de poser des questions à ton interlocutrice vampirique qui avait sûrement des choses à raconter également :

« Je n’ai jamais vraiment apprécié la guerre et, si je dois moi-même combattre, ce serait simplement au nom de mon honneur ou celui de mon Maî… Eto iie… Plutôt au nom de l’honneur de ceux qui comptent pour moi et pas pour des idéaux tels que le pouvoir ou des territoires à conquérir. Enfin évidemment, ce n’est que mon avis personnel »

Tiens donc, te voila un autre homme maintenant ? C’était étrange, à croire que tu avais trouvé les paroles de Ruth à ton goût. En même temps, même si tu étais lassé de ton interminable existence, il existait toujours des paroles que tu souhaitais entendre. On aurait dit qu’elle jouait les moralisatrices. Un Zaroku sous forme humaine et féminin en quelques sortes.
Tout en l’écoutant, tu lissas machinalement les pans de ton Yukata avant de poser tes mains sur la table et la regardant d’un air un peu curieux. Qu’avait-elle à raconter ? Qu’elle était son âge donc, combien de temps avait elle vécu en temps que vampire sang pur ? étrangement tu te surpris à t’intéresser à ces questions et à vouloir avoir des réponses :

« Ano Ruth-san ? Bien que mes rapports avec les vampires sang purs soient un peu particuliers, je serais curieux de connaître votre parcours. Enfin si vous souhaiter m’en faire part évidemment. Disons que c’est un retour d’ascenseur darou ? »

Bien que tu n’allais pas jusqu’à sautiller sur ta chaise, tes yeux pétillèrent de curiosité alors que tu espérais avoir une réponse favorable de la part de Ruth.