Ah tiens de la famille (PV Héra) | Mer 14 Mai 2014, 20:05
Arès n'était pas très fleur bleue, on va dire qu'il ne l'affichait pas du moins hormis dans ses accès de jalousie même si intérieurement, il tuerait pour elle. Elle n'était pas là. Encore c'était quasiment devenu une règle, qui faisait de plus en plus mal et qui le rendait de plus en plus mauvais. Il ne se donnait pas la peine de répondre aux gens qu'il croisait, il était dans sa bulle,dans cette bulle qu'on lui laissait dans une grande générosité. Quand il passait, il avait toujours de l'espace, on craignait toujours qu'il se montre sous son mauvais jour et ce jour oh oui il ne fallait pas le chercher. Il ne venait ici que pour des raisons précises, enfin il ne s'éternisait plus vraiment car c'était prendre le risque de croiser des gens gênants pour être poli.
En même temps, il avait bien envie pour une fois de se faire remarquer et de foutre le bazar pour se distraire au risque qu'on vienne le titiller dans ce moment où exactement il voulait être seul. Ne cherchez pas la logique chez un humain, et encore moins chez un dieu, surtout si celui-ci est impulsif et se permet de changer d'avis sur ses activités de façon soudaine. Il remarqua un groupe important, se joignit à leur discussion en s'amusant à lancer sur son passage des "ah tu le méritais bien" ou " c'est tout?" ou des phrases pouvant paraître anodines mais qui bien placées avaient un bon petit effet et il s'amusait à voir les gens plus en colère que lui et il les provoquait encore pour finir par s’enfuir en riant. C'était un passe temps comme un autre, sans commentaire. Il vit un autre groupe, mais aujourd'hui tout le monde se déplaçait en troupeau ou quoi ? Ils avaient peur de se perdre fallait croire, enfin vu leur tête cette hypothèse pouvait se vérifier. Arès fit ce petit regard hautain et moqueur tandis qu'il passait près d'eux, bref il s'ennuyait là... C'était bien amusant cette dispute, mais là il était triste de n'avoir pas pu voir la dame de ses jours et nuits et quelque part ces jeux puérils auxquels il se livrait l'amusait sans plus... En plus oui, il était tard et il se serait bien reposé. Reposer ? Ce mot sonnait si étrangement pour ce dieu si impétueux, mais oui il lui arrivait de se reposer, si si et là l'idée de ne pas pouvoir encore voir son Aphrodite lui pesait. Voilà plusieurs jours qu'elle devait être avec son mari légitime qui était Héphaïstos... son frère... en théorie. Rien que d'y penser, il songeait à lui planter un couteau dans la gorge. C'était à cause de lui que ses amours étaient aussi complexes... dans un sens il aimait car cela rajoutait un goût pimenté à leur relation, mais sa possessivité avait eu vite fait raison de ce sentiment et l'avait balayé. Il voulait qu'elle soit à lui et rien qu'à lui... Il savait que quel que soit le nombre de nuits où il en ferait le voeu, rien ne changerait. Et pourtant, il ne pouvait s'attacher à une autre. Un jour ou l'autre, il en viendra à le tuer, un jour où il ne se maîtrisera plus. Il passa devant une rangée de statue jalonnant un petit parc où il pouvait voir chaque dieu, il ne put s'empêcher de s'arrêter devant celle de son bien aimé frère et de l'exploser. C'était devenu son activité fétiche.C'était aussi un avertissement... Les bouts volèrent dans tous les sens et il ne resta plus à la statue qu'un morceau de ces deux jambes.
"Et tu restes encore debout... "
Il envoya avec sa force un coup dans la pierre pour la briser. Aaah ça faisait du bien, ça l’apaisait bien en songeant aux artisans qui devaient reprendre à chacun de se pétage de câble. Il espérait juste qu'il verrait son socle vide avant qu'elle ne soit retapé, ce serait dommage qu'il loupe ça.
"Voilà c'est mieux."
Arès s'adossa au débris de la statue pour se reprendre car même s'il cranait avec sa force,cela ne lui faisait pas de mal de souffler. Pourquoi avoir une grande force et ne pas en profiter... Ce serait étrange, n'est ce pas ? Non mais sérieux, ce frère de malheur, c'était vraiment un parasite... un insecte qu'il voudrait bien écraser et envoyer au loin. Rien qu'à cette pensée, il fixa ses poings en souriant comme s'il s'y voyait déjà, c'était pour dire. Et là vous vous dites charmante la famille. Ah non mais certains s'entendaient bien, il ne fallait pas croire. Arès avait juste le don pour se mettre les gens à dos et toujours appuyer là où ça faisait mal. Il entendit un bruit un pas, il leva les yeux en se mettant un peu en arrière. Qui donc aimait perdre son temps ici ce soir ? Il saurait bientôt...
D'un coup, il vit une silhouette qu'il ne connaissait que trop bien, il fit la tête et voulut rebrousser chemin. Oui, je vous ai dit c'était une famille étrange parfois. Cette femme, il lui devait sa naissance mais aussi une vieille rancune qui sommeillait toujours en lui. Comme ils ne s'étaient pas croisés depuis longtemps,il lui était arrivé de penser qu'elle s'était peut-être éloigné de père. Après tout vu sa conduite, elle n'aurait pas eu tord, mais dans le fond elle et lui étaient semblable sur cela, très possessif. Elle ne lâcherait sûrement pas tout comme lui ne lâcherait pas Aphrodite. Enfin, il n'était pas près de le reconnaître. Il soupira et hésita à poursuivre son chemin, il se retourna pour s'éloigner un peu mais son pas n'était pas rapide, était-ce la fatigue ? Une hésitation ? Sérieux que faisait-elle ici...?
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Re: Ah tiens de la famille (PV Héra) | Ven 06 Juin 2014, 19:45
∞ don't forget the past
Did you forget That I was even alive Did you forget Everything we ever had Did you forget Did you forget About me Did you regret Ever standing by my side Did you forget What we were feeling inside Now I'm left to forget About us
D'un geste machinal, Héra passa une main frêle dans ses cheveux. C'était un geste qui lui ressemblait fort peu. Elle était pâle. Elle avait un pas mal assuré. C'était une attitude qui ne lui ressemblait pas. Elle faisait les cents pas dans sa chambre, sous le regard inquisiteur de plusieurs de ses serviteurs.
— Nous pouvons faire quelques chose pour vous ? — A part dégager, je ne vois pas.
Sa voix tremblait, elle semblait pâle. Elle finit par s'asseoir sur son lit et croiser les jambes. Elle jeta un regard froid aux serviteurs qui n'avaient pas bougés. Elle passa à nouveau la main dans ses cheveux, puis se mit à réfléchir. Pourquoi donc était-elle dans cet état ? Elle songea aux événements survenus durant la journée. Elle voyait le visage d'Arès, en haut des escaliers de marbre qui menait à la pièce circulaire qui abritait les statues des Olympiens. Elle se voyait continuer d'avacer d'un pas lent. Elle se voyait continuer vers le haut, pourtant elle voulait revenir en arrière, pourtant elle voulait redescendre, mais elle n'y était pas arrivé. Elle se voyait, avançant vers la silhouette familière de son fils, guidée par un sentiment de curiosité qu'elle n'avait jamais autant ressenti. Elle se voyait atteindre le haut des escaliers, contempler se visage qu'elle avait si longtemps oublié, jeter un coup d'oeil rapide dans la salle avant de se reposer sur la seule personne présente dans le sanctuaire. Elle releva la tête et se rendit compte que ses serviteurs s'étaient rapprochés.
— Je vous ai demandé de vous approcher ?, siffla-t-elle. — N-non, maîtresse.
Ils reculèrent tous d'un même pas. Elle les fixa un instant, malgré le fait qu'elle savait qu'ils ne se rapprocheront pas d'elle. Elle s'enfuit la tête dans les mains et une nouvelle fois elle revit la salle circulaire du sanctuaire. Elle continuait de fixer son fils, d'un air surpris que l'on ne voyait que rarement sur le visage de la grande déesse. Elle arqua un sourcil et fit un pas en avant. Pourquoi ? Elle ne le savait pas elle même. Pour vérifier si elle n'hallucinait pas ? Peut-être. Pour voir si c'était vraiment son fils en face d'elle ? Peut-être. Elle ne le savait pas. De sa bouche ne s'échappait aucun son. D'un air gênée - qui n'était absolument pas dans ses habitudes - elle finit par rompre le silence.
— T-tu fais quoi ?
La salle disparût. Elle était revenue face à ses serviteurs. Elle chercha un instant, elle ne savait plus ce qu'avait dit Arès à ce moment là. Elle se força à chercher, puis replongea dans le souvenir encore frais. Elle était maintenant à quelques mètres d'Arès - environ 1 mètre. Elle tendis le bras, et caressa l'air, comme si elle caressa le visage de son fils.
— Que deviens-tu ?
Elle ne trouva rien d'autre à dire. La grande déesse, habituellement froide et distance, éprouvait en ce moment quelque chose qui se rapprochait vaguement du bonheur. Elle n'avait jamais eu l'occasion de parler beaucoup avec son fils guerrier, en raison d'une vieille dispute, qu'elle avait à présent oubliée.
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Re: Ah tiens de la famille (PV Héra) | Dim 22 Juin 2014, 20:56
Une famille c'était quoi... cela symbolisait quoi ? Un mot, une idée, des valeurs ...? Arès éprouvait surtout à l'évocation de ce mot le terme de transmission et donc comme disons qu'il avait une estime de lui plus que correcte,même s'il lui arrivait de rejeter sa famille pour montrer une plus grande indépendance. Fierté, arrogance, rancune le poussaient à ne pas avoir témoigné un grand attachement. C'était à ses yeux surréaliste de croiser sa mère ici,il en était venu presque à se dire que c'était impossible de la croiser. La distance de son éloignement se traduisait par un mouvement de recul de l'un et l'autre comme s'ils tentaient de se reconnaître à nouveau,de se retrouver. Arès continuait de maintenir son regard tandis qu'Héra se cachait son visage dans ses mains. Il resta droit devant elle comme si rien n'était surprenant,quoi oui il avait une mère comme tout le monde et après... Enfin, il ne savait pas vraiment quoi penser, mais il n'allait pas laisser tout son être dans une mièvrerie de sentiments,il se tourna un peu comme s'il se préparait à partir si elle se contentait de ne rien dire.
Que l'on soit bien d'accord, il aimait sa mère mais il n'avait juste pas prévu de la croiser et se sentait plutôt idiot là... alors l'idée de fuir lui avait traversé l'esprit sur un "si tu n'as rien à dire, bonne soirée à toi". Et il serait parti comme s'il venait tout juste de quitter la maison avec comme mot posé sur le pallier " je reviendrai bientôt",mais il ne revenait pas. Jamais ,il ne lui serait venu l'idée de l'inviter... dans un sens au moins il l'avait vue. Héra était quelqu'un de caractère comme lui et là elle ne savait pas quoi dire,autant dire que cette situation n'était pas naturelle, autant y mettre fin, non ? Exaspéré, Arès même tourné gardait son attention vers elle... En fait, elle attendait qu'elle réagisse. Il se rassura en se disant que tout était de sa faute,qu'elle s'était mal conduite envers lui et que donc c'était à elle de se jeter dans le feu et de débuter la conversation...
" Je partais en fait. J'ai fini ce que j'avais à faire. "
Elle se tenait loin de lui comme si elle ne savait plus où était sa place... Elle tendait le bras vers lui... il le regarda comme si elle faisait un geste étrange. Arès n'était pas stupide et encore moins insensible. Il toussa puis se tourna vers elle à nouveau pour lui signifier qui lui accorderait de son temps... Il n'aimait pas dominer une situation et là c'était le cas. Le fait même qui la laisse parler montrait qu'il n'attaquait pas de face,il n'était plus sur l'initiative mais sur l'observation, cela provoquait chez lui une forme d'irritation. Certains la jugeraient infantile. Ils jugeraient que soupirer devant sa mère sans raison, n'était pas mature. Arès se moquait de toutes leurs considérations de plus cette scène n'était pas publique, ce qui diminuait un peu ses réactions agressives face à son incapacité d'y faire face.
" Ce que je deviens... Pour le moment, pas trop de coup d'éclat,pas de casse...C'est bien non ?"
Il ressentait ce besoin d'affirmer qu'on venait le trouver souvent pour manifester son mécontentement. Posant l'une de ses mains sur son épaules,il repositionna sa cape pour demander :
"Et toi donc? Toujours à surveiller père?"
Direct. Il disait ce qui faisait mal,c'était comme ça mais il voulait en vrai tâter le terrain,savoir ce qu'il en était de cette union plutôt chaotique.
HRP : T'inquiète pas de soucis,ton post m'allait bien ;)
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Re: Ah tiens de la famille (PV Héra) | Mer 27 Aoû 2014, 21:04
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Cela faisait longtemps qu'elle voulait revoir son fils, mais elle n'en avait jamais eu vraiment le courage. Oui, Héra jouait les grandes, Héra pouvait être méchante, arrogante et terriblement froide, mais elle avait tout de même un coeur en dessous de tout ça, dans lequel elle chérissait sa famille, et les gens qu'elle aime (qui se font de plus en plus rare je vous l'accorde). Arès faisait partis de ceux qu'elle gardait dans son jardin secret, c'était tout de même son fils, n'est-il pas normal pour une mère de porter son fils dans son coeur ? Malgré toutes les disputes qu'ils ont pu avoir, elle ne l'a jamais oublié, et jamais elle ne l'oubliera. Elle regardait le visage de son fils, brûlant d'envie d'aller le voir et de le prendre dans ses bras. Mais son fils était le dieu de la guerre, et qui plus est de la guerre "fonce dans le tas", alors comment réagirait-il si elle lui tendait les bras ? Enlacerait-il sa mère en la réconfortant ? Ou l'ignorait-il en lui crachant des paroles méprisantes ? Elle n'en savait rien, elle ne voulait rien en savoir. Elle voulait juste lui parler, juste un petit peu, prendre de ses nouvelles, savoir s'il va bien, tout ce qu'une mère ferait avec son fils. Ce dernier fini par parler à sa génitrice, d'une voix indifférente qui le caractérisait bien.
— Ce que je deviens... Pour le moment, pas trop de coup d'éclat, pas de casse...C'est bien non ?
Héra ne savait quoi répondre à son fils. Il n'avait pas besoin de lui rappeler qu'autre fois elle lui reprochait ce côté "je détruit tout sur mon passage parce que je suis le dieu de la guerre", mais à présent c'était comme ça qu'elle le voulait, parce que c'était son fils, et si son fils avait un tel caractère elle l'accepterait comme tel, une mère ne doit jamais renier son fils, Héra l'a appris à ses dépends en jetant Héphaïstos du haut de l'Olympe comme un vulgaire objet. Héra fit un pas en avant.
— Oui c'est bien, mon fils.
Elle n'avait rien trouvé d'autre à lui dire, peut-être parce qu'elle n'avait rien d'autre à lui dire ? Elle avait juste besoin de le féliciter, de faire avec lui ce qu'une mère ferait avec son fils. Elle se rapprocha d'un nouveau pas. Elle était toute proche de son visage. Elle voulait tendre une main, caresser sa joue et le serrer dans ses bras, mais est-ce qu'elle en est vraiment capable ?
— Et toi donc ? Toujours à surveiller père ?
Ca faisait mal, extrêmement mal. Le coeur d'Héra tambourinait contre sa poitrine et sa tête se baissa. Comment pouvait-elle être aussi faible fasse à son fils ? Peut-être qu'elle était ce genre de maman qui éprouvent des remords à l'égard de leur fils ? Elle ne le savait pas… Elle se sentait mal, et pourtant c'était une question qu'il avait tout à fait le droit de poser, c'était son père dont on parlait après tout. Mais, ça faisait mal. Elle ne savait quoi répondre. Sa relation avec Zeus se passait-elle bien ? Elle n'en avait aucune idée, tout du moins pas une idée fixe. Oui elle s'entendait bien avec son mari, qui est aussi son frère, mais il n'a pas changé depuis le temps… Il est toujours volage et n'hésite pas à la tromper… Ca faisait mal. Pourtant elle ne pouvait pas qualifier cette relation précisément.
— Oui, toujours à surveiller ton père. Il n'a pas changé depuis… le temps.
"Depuis le temps", ça faisait mal. Elle se rendait compte à quel point cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas parlé avec son fils… Son précieux fils, Arès, le seul, l'unique, le dieu de la guerre, le vaillant, le fort, le sien. Elle fit un nouveau pas en avant, se rapprochant encore et toujours du magnifique visage du jeune homme. Allait-elle réussir à le prendre dans ses bras ? Elle est inébranlable quand il s'agit de pester, mais l'amour, l'amitié etc… quelque soit la chose, elle a toujours eu du mal. Ca faisait mal, ça brulait, elle n'en pouvait plus. Elle fit le dernier pas, passa ses mains autour du corps du dieu et le pris dans ses bras. Elle n'était pas beaucoup plus grande que lui, c'était un beau jeune homme, elle en était très fière, comme une mère. La douleur s'est apaisé, ça ne faisait plus mal.
— Fils. Rattrapons toutes les années perdues… Tu m'as manqué.
La déesse ne se serait jamais imaginé à dire une telle chose un jour. Elle se sentait apaisé, allégée, elle était bien. Son teint s'était amélioré, elle souriait, serrant son fils fort dans ses bras. A présent elle s'en fichait qu'il la rejette… Elle lui avait dit, c'était le principal, peu importe comment il réagirait, il restera son fils et elle l'aimera toujours autant, car c'est ça la famille.
— Ne nous perdons plus de vue, Arès, c'est un ordre !
On ne peut pas dire que l'humour est le point fort d'Héra, mais tout ce qu'elle voulait c'était passer du bon temps avec ce fils oublié, peu importe si il trouve ses blagues nulles.
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Re: Ah tiens de la famille (PV Héra) | Mer 08 Oct 2014, 12:53
On disait souvent de lui que tout ce qu'il faisait, tout ce désir bagarreur lui venait de son désir de reconnaissance, de son besoin d'attirer l'attention. Certains comme Athéna l'analysait comme un besoin de tendresse, mais l'intéressé rejetait tout simplement les offres de ce domaine. C' était un peu comme une allergie. Il n'en avait pas tout été ainsi. Quand il était enfant, il grognait quand on le prenait dans les bras tout en souriant d'autant plus si l'enfant en face de lui était seul. Crispé par cette mère qu'il sentait se rapprocher de lui, il se tenait sur gardes en ne détachant pas son regard d'elle. Cela pouvait être interprété comme un intérêt, c'était de la peur; tout simplement parce qu'il se sentait gêné par tout cela. Cela aurait été beaucoup plus simple qu'elle soit comme lui : refusant tout retour sur le passé et avançant de son côté. De toute façon, les années avaient passé et tout ce qu'elle parvenait était l'unique phrase du "c'est bien."N'avait-elle pas remarqué que son fils n'avait pas besoin de cette affirmation, qu'il n'en avait pas besoin, il haussa les épaules l'air nullement affecté. Prenant une forte respiration, il se dit qu'il s'était peut être méfié trop vite, elle ne ferait rien comme d'habitude. De toute façon de qui parlait-on ? De la reine des dieux, ce titre en disait long. A part ordonner et surveiller, que savait-elle faire d'autre ? Observant sa montre, il attendait que le temps passe et qu'elle se lasse. Pourtant au fur et à mesure qu'ils échangeaient, elle avançait très doucement vers lui d'un pas hésitant comme si ses pas sur le sol se faisaient douloureux.
" Tu fais quoi là... ? Tu as peur de tomber ?"
On aurait dit qu'elle marchait sur des oeufs en veillant à n'en écraser aucun. ce n'était pas sa mère là. Limite ça l'énervait de ne pas comprendre et de rester ici à la regarder. De toute façon, il aurait pu ne pas être là, il aurait pu oui ! Mais non ! Toujours au mauvais endroit. Tandis qu'il la provoquait sur son cher père, cela lui faisait comme plaisir de souligner les erreurs des autres comme s'il n'en faisait pas. Autour d'eux, tout était tranquille, trop tranquille. Tout l'agaçait. Vous savez parfois, vous avez ce sentiment que le monde s'arrête. Pour certains cette sensation est agréable, pour d'autres ça leur provoque comme une irritation qu'il leur faut marcher presque aussitôt, du moins bouger pour narguer ce monde immobile. Arès était de ceux là. Les frissons qu'il avait était cette colère qui ne parvenait pas à être exprimée, qui restait muette face à toute cette incompréhension. Pourquoi avait-elle besoin de réagir ainsi ?
" De toute façon surveiller tu aimes ça."
En quoi la personne de père l'empêcherait de tenir cette tâche qu'elle aimait tant ? Repliant les épaules, puis les relâchant, il s'apprêtait après ce léger étirement à s'éloigner quand tandis qu'il se tenait quelque chose enfin là quelqu'un.... le retint. Ses yeux qui ne le faisaient pas face demeuraient écarquillés par le choc. Bien vite, il se retourna, mais l'étreinte devint plus forte comme si elle savait, elle savait que là son oisillon allait s'envoler et que sa notion de bien ou mal n'interférait en rien dans ses actions. Cette étreinte... il ne s'y attendait pas, il ne voyait pas comme s'en défaire... Quand elle parla de rattraper les années, son cerveau se réveilla enfin et bien qu'il ne l'avait pas encore repoussé, ses mots ne furent pas à la hauteur de cette fragile émotion qu'il avait tout de même un peu ressentis. Voilà pourquoi il évitait ses parents, c'était des gens qui quoi qu'il arrive aurait l'avantage sur lui d'une certaine façon, même s'il tentait de gagner tout de même. Il était bien au dessus de toutes ces niaiseries que les humains appellent comment déjà ah oui l'amour filiale... Sa grimace de surprise et de gêne fut bien vite remplacée par une beaucoup plus connue chez lui: celle de la colère:
" Quand tu t'es mêlée de mes affaires ou avant ? Parce que sois précis."
Et non étonnamment il ne la repoussait pas encore, serra ses mains, les leva pour pousser ce corps gênant. Ses mains rapidement en contradiction du reste l'entourèrent un peu comme un protection avant de la repousser plus doucement que prévu. Pour comprendre Arès, il fallait se lever tôt.
" Perdre de vue...? On prend rendez vous alors? Tous les combiens ? " fit-il en se moquant. " Car bon pour le moment, on s'en sort bien non ? " Jamais il n'avouerait qu'il avait eu plaisir à ressentir cette étreinte rassurante, non c'était contre ses principes. Malgré tout sa mère le plongeait dans une attitude très tendue, car il n'avait pas réussi à la renvoyer comme il le voulait et bien qu'il aboie... il était heureux d'une certaine façon.
"Qu'est ce qui te prend...? N'as-tu pas tout ce que tu veux ici? "
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Re: Ah tiens de la famille (PV Héra) | Dim 19 Oct 2014, 14:35
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Il avait fini par briser l'étreinte... Il avait écarté sa mère de lui, mais bizarrement de façon douce. Il ne s'était pas écarté quand elle l'avait prit dans ses bras, il ne l'avait pas poussé violemment, il avait tout fait doucement, ce qui n'était habituellement pas trop son genre. Héra était quand même heureuse, elle l'avait prit dans ses bras, elle lui avait dit ce qu'elle avait sur le coeur, tant pis s'il la reniait elle avait au moins eu ce courage qu'elle n'avait jamais trouvé auparavant. Héra resta un instant immobile, les yeux dans le vide, à réfléchir à ce qu'il venait de se passer. Le silence s'installa un moment avant qu'Arès ne le brise.
— Perdre de vue...? On prend rendez vous alors ? Tous les combien ? Car bon pour le moment, on s'en sort bien non ?
Qu'il était bête... Mais Héra était sa mère, elle l'aimait comme il était, et c'était tout. Maintenant qu'elle s'était livrée, qu'elle lui avait dit elle ne le laisserait plus, elle ne ferait en sorte de ne pas se froisser avec lui et elle le soutiendra dans ce qu'il fera, comme une mère le ferait, comme elle aurait dû le faire toutes ces années. Elle le savait, elle avait été une mauvaise mère, mais si son mari y avait mis un peu du sien au lieu de la tromper à droite et à gauche elle aurait pu l'élever correctement... Voilà, c'est de la faute de Zeus ! CQFD.
— Oh arrête, tu ne vas pas me faire croire qu'on s'est pas perdu de vue quand même, je sais ce que je dis ! Et puis tu es bête ! C'est n'importe quoi, ne t'ais-je pas appris à bien te comporter avec les personnes plus âgées que toi ?
Et voilà, tu rentrais dans l'ordre, Héra redevenait la mère affectueuse mais stricte qu'elle avait été à une époque, et Arès était redevenu l'enfant dont elle ne s'est jamais vraiment occupé à cause des infidélités du père... Le nombre de demi-frère/soeur qu'il a est assez impressionnant, pour dire vrai, ça tient quasiment du record, mais il n'y a pas de quoi, un record de tromperie n'est pas un record qui amène beaucoup de... respect et d'admiration envers la chose réalisée, pour faire simple. Enfin.
— Qu'est ce qui te prend...? N'as-tu pas tout ce que tu veux ici ?
Tout ce qu'elle voulait... Non c'était faux, si elle avait tout ce qu'elle voulait elle aurait depuis longtemps viré certains dieux du Mont Olympe et autoriser des dieux mineurs à y accéder, vous voyez le genre. Non, elle n'avait pas tout ce qu'elle voulait, Arès se trompait. Et puis pourquoi il posait cette question ? Quel rapport cela avait avec ce qu'il se passait ? Aucun, ou tout du moins aucun d'après Héra. Peut-être qu'il voulait lui faire porter l'intention sur quelque chose mais qu'elle n'avez pas compris... Et qu'est qui lui prenait ? C'est une bonne question, elle même ne le savait pas. Elle l'avait déjà croisé plusieurs fois sur l'Olympe, et elle n'avait jamais été le voir pour lui parler... C'était à n'y rien comprendre.
— En fait... Je ne sais vraiment pas ce qu'il me prend, c'est bizarre ? Et non... Je n'ai pas tout ce que je veux, loin de là...
Et maintenant ? Qu'est ce qu'elle allait dire ? Elle ne le savait pas. Maintenant qu'elle s'était "réconcilié" avec Arès et qu'elle avait fait ce qui pourrait s'appeler le 'câlin de la paix", elle ne savait pas, ou plus. Elle ne savait pas si elle devait rester là à lui parler ou si elle devait partir en lui disant qu'ils se reverraient plus tard... Elle ne savait vraiment pas.
— Et... Sinon, mon petit fils va bien ? Et ta femme ?
Eros, son seule petit fils légitime, fils d'Arès et d'Aphrodite, c'était un bon sujet de conversation, d'après elle...
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Re: Ah tiens de la famille (PV Héra) | Mer 05 Nov 2014, 10:50
Arès ne parvenait pas à comprendre ce qui se passait, il avait toujours ce visage d'incompréhension et l'envie de dire une remarque cassante le titillait toujours autant. En fait, il reprenait cette manière qu'il avait de la toiser. Arès n'était absolument pas le genre de personne avec qui il était facile de s'entendre et encore plus de renouer un lien qui avait été malmené. Malgré tout oui il avait mis du temps à la repousser et il n'avait pas aussi violent qu'il aurait pu être bien qu'il reprenait son air défiant. Il n'était pas un enfant de coeur, il se fichait bien du sort de beaucoup de gens pourvu que ses affaires tournent bien. Arès se recula de quelques pas pour rétablir cette distance qu'il s'acharnait à conserver. Se faire aimer n'avait pas été son but se répétait-il inlassablement, c'était une émotion humaine dans toute sa faiblesse et sa médiocrité. Malgré tout bon... il se mit à se convaincre que c'était de la pitié qui avait diminué sa force pour ne pas l'envoyer loin de lui. Croire à des mensonges, se refuser à une vérité pour appuyer une forme de contrôle, de pouvoir... oui ça il connaissait et nous ne voilons pas la face , c'était aussi pour embêter son monde, c'était sa preuve d'existence. Tout en se frottant l'arrière de la tête, il se posait tant de questions sans réponse... il commençait à nouveau à la regarder amusé. C'était comme s'il venait de voir qu'il pouvait avoir un quelconque pouvoir, c'était bien vaniteux venant de son fils. La guerre ne se résumait qu'à cela : une lutte pour le pouvoir que la moindre brèche pouvait ranimer. Malgré tout une partie de lui était satisfaite de la voir ainsi face à lui.
L'illusion se termina quand sa mère s'adressa à lui comme un enfant venant de dire une bêtise. D'ailleurs même le mot "bête " vint tout naturellement dans ses propos comme pour appuyer cette impression. A ce stade, il n'y avait plus de doute possible. Soupirant tout en faisant un regard plus dur, il conserva ses positions en gardant une posture digne. Très bien, il allait la remettre à sa place en lui rappelant qu'il avait passé l'âge de la tétine et du berceau.
" Les personnes âgées, tu te comptes dans le lot ? ", rit-il. " Aucun souvenir sinon."
Et voilà il se tenait devant la personne à qui il devait la vie et se comportait tel qu'il était... Oh il n'avait pas de regret ou de remords, il était juste ainsi. Son problème était qu''il ne se remettait jamais en question. Jamais paraître faible, enfin il tentait de s'y tenir de son mieux même si... ce calin l'avait tout de même un peu touché. Héra affirma ne pas savoir ce qui la prenait, tout comme lui tout à l'heure, mais elle avait osé un geste vers lui. Il respira doucement, baissa la tête et prit un sourire plus discret. Arès inclina sa tête tout en passant ses bras ses mains derrière son dos. Quand il était plus jeune, il avait pris cette même posture quand il avait participé à sa première bataille. Il se souvenait un peu de tout.
Le roi Cyrus II voulait étendre son royaume, il avait motivé ses hommes dans ce sens pour qu'il puisse avoir plus de chance d'écraser ses ennemis. Les conséquences furent importantes. De nombreuses cités grecques tombèrent et son royaume put naître. Après il l'abandonna à son sort jugeant qu'il avait assez fait. Ensuite, il était remonté au mont Olympe, il s'était présenté à sa mère, car à cette époque il le faisait souvent pour pavaner et montrer comment il avait su gérer la situation. Il voulait qu'elle soit fière de lui et ... il lui avait fait cette mimique une fois son récit terminé. C'était un peu comme " voilà j'ai tout dit, mais je t'attends à présent". C'était un peu gonflé en sachant qu'Héra avait fait bien plus que lui. Mais hé ! On parlait d'Arès et de son insatisfaction. Quand elle lui parla de sa petite famille, il se redressa :
" Je n'ai pas revu Eros depuis longtemps, mais c'est un brave garçon. Ma femme est exceptionnelle. La seule tâche dans le décor s'appelle Héphaïstos.
Et hop, il tentait de remettre ça sur le tapis. On ne savait jamais si sa mère dans son infinie bonté voudrait faire bouger son père sur cette décision, car il fallait l'accord des deux. Briser cette union légitime était un de ses souhaits, car elle était peut-être légitime sur le papier, mais la réalité était toute autre. Il aimait Aphrodite et cela l'embêtait grandement.
"Enfin... heureux que tu t'en soucies."
Un reproche ou une expression de joie ? Commet savoir ? Arès se confondait à nouveau dans son espèce de fierté pour ne rien avouer de façon claire. Il était déjà un peu plus calme que lorsqu'elle l'avait croisé. Héra ne l'avait peut être pas remarqué, mais là elle pouvait lui parler sans risquer qu'il parte comme à son habitude dès que ça l’énervait sous un tonnerre de jurons et de piques désagréables.