(lafite-rotschild) | A T H E N A | Lun 23 Juin 2014, 12:46
2 juin
Dionysos & Athéna
qu'il y a-t-il au bout Athéna ?
Dionysos était dans la cuisine. Le mur qui la séparait de la salle de séjour était entièrement vitré et particulièrement bien lustré. Ce qui signifiait que d'où il était, il pouvait voir tous ses demi-frères et sœurs, tous ses oncles et tantes rirent à gorge déployées. Rires éclatés, repris, bousculés, déchaînés, rires magnifiques, somptueux et fous... rire de jouissance, jouissance de rire. Ils étaient tous assis autour d'une longue table rectangulaire, et l'alcool coulait à flots, les joies exacerbées montaient jusqu'au plafond. On fêtait ce soir l'anniversaire de Poséidon, et toute la famille bien sûr avait été conviée pour un dîner. En réalité, on se souciait bien peu de l'oncle Poséidon, l'anniversaire n'était qu'un argument pour faire la fête. Et bien sûr on l'avait invité, lui, Dionysos. Dionysos était toujours invité à toutes les fêtes. Sa présence chassait les tracas, ses vins toujours excellents tiraient des sourires, et on dansait, et on tournait et tournait et tournait. Et tournait. Ca ne prend jamais fin. L'humeur est toujours heureuse, quand Dionysos est là - même quand lui-même ne l'était pas.
Depuis quelques temps, le dieu n'était pas bien. On disait, en ironisant, qu'il avait « une gueule de bois permanente. » Outre certains soucis qui n'appartiennent qu'à lui, Dionysos avait toutes les raisons de ne pas être à l'aise : Héra était là, et Héra le détestait. D'habitude, elle n'est jamais présente à ses fêtes, mais elle ne pouvait pas passer à côté de l'anniversaire de son frère. Ça n'aurait pas été bien vu. Ç’aurait été déplacé. Et Dionysos croisait parfois son regard froid et meurtrier. Il se sentait pitoyable sous son regard : il courbait l'échine, n'osait rien dire, assumant une erreur qui n'était pas la sienne : celle d'être né. Pendant longtemps il s'était réellement senti coupable, jusqu'à ce qu'il ait à son tour son premier fils. Il n'était pas marié à ce moment-là, il n'avait pas encore rencontré Ariane – à qui il vouait aujourd'hui une fidélité aimante qu'il respectait. Même si ce fils avait été une surprise, même si Aphrodite et lui ne s'y étaient pas attendus, il ne l'avait jamais considéré comme une erreur. Priape – ce fils – avait toujours été aimé, de son père du moins. Mais Héra, jalouse d'avoir vu naître un si bel enfant, l'avait rendu difforme et affreux ; et Aphrodite sa mère avait détourné les yeux, rejetant l'enfant, ne supportant pas sa vue. Ç'avait été la fin de tout : de sa soumission et de sa culpabilité vis-à-vis d'Héra, qui n'était devenue plus qu'une femme mauvaise, aigrie et détestable ; et de son amour pour la déesse de la beauté. Cette anecdote – terrible n'est-ce pas – avait été un réel tournant dans ses relations familiales. Il avait appris à se méfier plus encore, à ne pas se laisser aller. La famille des dieux étaient la plus inaccueillante et fourbe qui soit. Il avait commencé à prendre ses distances, passant à côté de beaucoup de ses frères et sœurs, ratant par la même l'occasion l'opportunité de se créer des liens nouveaux et amicaux.
Mais Dionysos, seul dans la cuisine et mains bien à plat sur le plan de travail, ne se préoccupaient plus de ces femmes perfides ou capricieuses. Il n'avait plus d'yeux que pour Athéna. Il n'avait encore jamais parlé avec sa demi-sœur. Il n'en avait que simplement entendu parler. Il esquissa un léger sourire. Il avait une affection particulière – et tout à fait innocente – pour cette femme qu'on prétendait si sage, si tranquille et si savante. Il était soulagé de voir que le plan de table l'avait placée à côté de sa femme, la rousse, la grande et très mince Ariane. Sans la connaître, il avait d'ors et déjà décidé qu'Athéna était une femme bien. Ariane était toujours anxieuse quand une réunion de famille approchait. Elle n'était pas déesse. Elle n'était que sa femme, une femme trop mince, aux jambes trop longues. Avec cet écart – insupportable pour elle, adorable pour lui – entre les deux grandes dents, et ses tâches de rousseur par millier sur son corps. A cause de ses tâches, de ses jambes « disproportionnées » et de ses dents, on avait décrété qu'Ariane n'était pas belle. Et se retrouver parmi toutes ces déités magnifiques était un supplice pour elle. Elle se sentait mal fichue, moche, anorexique, et bête. Impuissante. Incapable. D'ordinaire il se mettait toujours à côté d'elle pour la rassurer, garder une main sur la sienne ou sur son genou, l'occuper, et lui éviter une remarque désobligeante – qui venait soit d'Aphrodite, soit d'Héra. Mais comme les places avaient été désignées pour ce soir, il s'était retrouvé cette fois entre Hadès et Déméter, et Ariane entre Athéna et Hermès, en bout de table. Quand Ariane avait vu qu'ils étaient séparés – chose surprenante d'autant plus que tous les autres couples, eux, étaient bien réunis et assis côte à côte – elle avait paniqué. Sans faire de vagues bien sûr. Elle s'était simplement recroquevillée sur elle-même en lui lançant de temps à autres des regards angoissés. Puis peu à peu, l'intervalle entre ces regards s'est agrandit, jusqu'à qu'ils s'estompent. Toute accaparée dans sa grande conversation avec Athéna, elle l'avait oublié. Lui, plutôt que de s'en vexer, en avait été soulagé et il avait pu lui aussi continuer à bavarder avec Déméter sur le choix de son vin pour le dessert. Il a gardé en tête pendant tout le repas l'image du visage bienveillant d'Athéna penchée sur sa femme – un visage qu'il découvrait ce soir.
Seulement maintenant, Ariane et Athéna ne parlaient plus. Ariane, qui n'avait pas cette résistance divine, avait préféré se retirer après s'être excusée auprès de tout le monde, et avoir une dernière fois souhaité un bon anniversaire à son beau-frère. Nous étions donc là : Athéna avait une chaise vide entre elle et le reste de la tablée. Elle semblait triste, et ça le peinait. Il savait que ce n'était pas le départ d'Ariane qui l'avait mis dans cet état – après tout elles ne se connaissaient pratiquement pas. Que son épouse n'avait fait que la divertir un moment, l'éloignant de ses problèmes sans s'en rendre compte. Mais dans sa solitude, Athéna s'était à nouveau retrouvée plongée dans ses eaux troubles. Bien sûr, Athéna avait le droit d'avoir ses problèmes... mais Dionysos, quand il avait vu la lueur d'amusement et de soulagement si pétillante briller dans les yeux d'Ariane, estimait que celle qui en était l'origine n'avait pas le droit de sombrer. Ou en tout cas, qu'on ne pouvait pas la laisser faire sans rien dire. Alors il attendait juste le bon moment pour agir.
#ELLIPSE
DIONYSOS – (sa voix était claire et posée, grave et profonde) « […] Il a une robe d'une noirceur impénétrable, semblable à celle de l'Enfer... et pourtant on dit qu'il possède la douceur d'un ange... il a l'arôme d'une cerise tardive... une grosse cerise bien mûre, presque noire... : une forêt. C'est une forêt différente de la sérénité de celle du Bourgogne : les feuilles bruissent de vie et des animaux s'y amusent... en un mot, nous sommes dans une forêt joyeuse. Il y a un petit sentier, mais qu'il y a-t-il au bout ? Concentre-toi : tu es sur un chemin entouré par une nature florissante et sauvage, un chemin difficile, mais bientôt tu vas en voir la fin : quelque chose est caché par les arbres, quelque chose de gigantesque. Il y a quelque chose derrière les arbres, Athéna qu'est-ce que c'est ? Un château... un château aux murs blancs. C'est un immense palais qui t'attendait de l'autre côté de la forêt. C'est le château de Neuschwanstein. Un château allemand, l'un des plus beau du monde : le château du cygne. Un monde de rêve que Louis II de Bouvière, amoureux des Arts, a mis 17 ans à édifier. C'est beau, non ? De cette beauté d'où naît la folie... s'y reflètent l'Antiquité, le contemporain, et le futur... une architecture éternelle et intemporelle. » (Pause) « Tu sais Athéna, c'est souvent un Château que je prends pour Ariane, quand elle ne va pas bien. Elle a son Château à elle toute seule, le Château Margaux. J'ai fait de la France la couronne de mes vins, et mes plus beaux joyaux sont cinq Châteaux, et tu viens de boire l'un d'eux, un Lafite-Rotschild. Il n'est pas merveilleux ? » (il rouvre les yeux et tend son verre toujours plein au-dessus de lui, pour qu'ils voient bien tous les deux) « Si noir, si sombre, et pourtant si précieux... » (il tourne enfin son regard vers Athéna, et en douceur, sans brusquer : ) « Je ne sais pas pourquoi tu vas mal, et je n'ai sûrement pas à savoir. J'espère simplement que tu iras mieux, et que cette bouteille t'y aidera. Si elle te plaît, si tu l'aimes vraiment, viens me voir et je t'en aurai par dizaine, ou par galères entières. » (il lui embrasse le front) « ...je te suis vraiment reconnaissant pour Ariane, alors souris. » (et il sourit, lui)
Il avait amené Athéna dans le jardin, profitant d'un mouvement dans la salle de séjour pour s'éclipser sans qu'ils ne soient vus. Dans son panier, il avait pris un Château Lafite-Rotschild 2002 (une très bonne année pour les Bordeaux), qui était effectivement considéré comme le meilleur rouge du monde, surpassant même les quatre autres Châteaux. Il avait espéré l'illuminer comme ça, lui redonner son joli sourire : lui faire comprendre que pour elle aussi, peu importe ses tracas, un palais somptueux l'attend derrière. Il avait toujours en tête l'image du visage bienveillant d'Athéna, penchée sur sa femme. Et cette bienveillance l'avait touché, lui aussi, même si elle ne lui avait pas été adressée.
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Invité Invité
Re: (lafite-rotschild) | A T H E N A | Jeu 26 Juin 2014, 22:12
« Lafite-Rotschild »
Boire seule ou bien accompagnée. Là est toute la différence.
Aujourd'hui on peut dire que c'est un jour un peu spécial. Pourquoi ? Un anniversaire. Oh, vous me direz certainement que ce n'est qu'une année de plus pour un Dieu. Et la plupart ne devaient même plus savoir combien d'années ils accumulaient de vie depuis. Cet événement est selon la Déesse quelque chose d'un peu étrange à appréhender. Elle ne représente sur le fond pas grand chose, une année de plus ou de moins, quelle importance, cela ne s'arrêtera jamais. Mais d'un côté, pourquoi ne pas fêter comme on le souhaite le jour de notre naissance ? Comme pour justement, appuyer sur le fait qu'on était bel et bien venu au monde, quelque soit la façon. On est vivant, être une Divinité ne change rien à ce fait. Bien qu'Athéna serait la première à tenter de vous rendre cette journée heureuse si elle vous apprécie, cette dernière n'était pas du genre à faire des pieds et des mains pour elle-même, loin d'être une égocentrique dans l'âme. Même si bon, je dois avouer que si vous oubliez sa date d'anniversaire et que vous êtes censé la connaître, vous aurez certainement droit à une remontrance de sa part. Utilisez un peu votre cellule grise bon sang. Ahem. Bon, sur ce coup là il était question de l'anniversaire de Poséidon. Son oncle... Comment dire. Non pas qu'elle ne l'apprécie pas ou qu'elle le déteste. Mais disons que ce dernier semble avoir mis un certain temps à oublier la défaite cuisante qu'il a pût avoir avec cette dernière. Et pourtant, c'était il y a de ça si longtemps... Comme quoi, un Dieu n'a pas la même vision du temps qui passe... Ne lui parlant que peu, on va dire qu'elle fait aller. Se contentant de participer avec son sourire de politesse habituelle sans pour autant sauter de joie. De un ce n'est pas dans ses habitudes et de deux, nul raison de le faire.
Une fois sur place. La fête battait son plein. Ce n'était pas les plats, ni les boissons qui manquait. On est au Mont -Olympe oh. Qui plus est Dionysos savait bel et bien gérer ce genre de situation faisant alors honneur à une de ses représentations. Contrairement à la jeune femme qui elle, ne faisait pas vraiment Déesse de la Sagesse ici. Et pourtant, toute Sagesse qu'elle pouvait avoir et représenter. N'avait-elle pas le droit à penser et ressentir les choses comme tout le monde ? La joie, la tristesse, la mélancolie. Toutes ce genre de chose qu'elle aime observer chez les mortels, qui bien souvent s'émerveillent pour un rien. Mais parfois, elle en vint à se demander si elle ne voudrait pas faire pareil de temps à autre. Se lâcher, s'exprimer de façon démesure s'il le faut sans qu'on pense qu'elle est devenue folle. Mais rien à faire, sa petite tête lui rappelait toujours de garder une certaine dignité. Et de garder une bonne image d'elle. C'est ainsi qu'elle se retrouva tranquillement installée à son coin de table. On avait eut la sagesse de ne pas la mettre à côté d'Arès. Cette dernière n'aurait certainement rien fait pour jouer les troubles fêtes, mais c'était bien moins certains que cette tête brûlée. Voilà ce qu'il se passe quand on est du genre agir avant de réfléchir. Certains réfléchissent trop, et d'autres pas assez. Songeuse, elle eut alors la surprise de voir que sa voisine de table était Ariane. Athéna ne connaissait nullement cette femme. Elle n'en avait jamais eut l'occasion dirons-nous. Seulement des descriptions, un prénom et des rumeurs on va dire. Peut-être même juste entraperçut de loin tout au plus. La tête légèrement penchée en avant, songeant alors à s'occuper l'esprit, la Déesse de la Sagesse resta dans un première temps silencieuse et discrète, observant sa voisine de table. Ce qu'elle pût en conclure ? Que cette dernière semblait bien mal à l'aise entourée ainsi de Divinités, parfois même très puissantes. Donnant l'impression de vouloir se cacher tel un être inférieur cherchant ou est sa place. Visiblement, elle estimait que la sienne était auprès de son mari. Un léger sourire en coin, fin et délicat fit brièvement son apparition sur son visage avant de souffler doucement à sa voisine. D'une voix douce et agréable, bien que sachant pertinemment qu'elle allait la faire stresser rien qu'en lui adressant la parole.
« Tu sais, se cacher ne change rien. Autant mettre en valeur ce que nous sommes. Voyant sa réaction, elle ferma un instant les yeux avant de reprendre en souriant d'avantage. Et puis, la critique facile reflète souvent de la jalousie. Tu devrais d'avantage sourire. Cela ferait plaisir à Dio. »
Distraitement son regard se posa brièvement sur ce dernier. Comme pour le désigner. C'était un fait, elle les avaient vu plusieurs fois s'échanger des regards comme pour se soutenir. Il serait certainement bien mieux s'il la voyait à l'aise. Bon, elle avait été un peu direct pour aborder la pauvre femme, mais Athéna était certes quelqu'un d'en général assez direct et franc, mais pas méchante pour autant. Ainsi, elle tenta de lui délier la langue, de la rassurer, pour finalement aborder des sujets qui la mettrait d'avantage à l'aise. L'occupant ainsi une partie du repas. Entre quelques verres et boucher. Cela avait le mérite de rentre sa soirée intéressante, discuter avec d'autres que ce cercle rentrais de haute Divinité ne pouvait pas faire de mal. Sans vouloir être offensante auprès des dites Divinités hein. Hélas, elle dût prendre congé. D'un simple hochement de tête et quelques paroles polies à son égard, Athéna lui souhaita une bonne soirée. Avant de reporter son attention sur son assiette qu'elle avait si peu touché. Songeuse.
Plutôt silencieuse, mis à part quand on lui demandait quelque chose. La Déesse ne sortit de ses pensées que lorsqu’un mouvement général eut lieux pour changer de salle. Enfin. En fait cette dernière se retrouva dehors, attiré par Dionysos qui visiblement lui... Voulait quelque chose ? Haussant légèrement les sourcils, elle attendit patiemment qu'il parle. Chose qu'il ne tarda pas à faire. Commençant alors à lui décrire ce verre de vin. Ou plutôt, les particularités que ce dernier pouvait contenir. Si dans un premier temps Athéna se demanda pourquoi il faisait ça, elle ne tarda pas à fermer les yeux et à juste écouter. Tout simplement. C'est idiot, mais il avait une voix apaisante et sa façon de raconter les choses, visualisant ce qu'il disait. Elle n'entre-ouvrit les yeux que lorsqu'il parla d'Ariane, de sa façon de lui remonter le moral. L'observant toujours en silence, affichant clairement un air calme et serein. Elle entre-ouvrit la bouche après avoir observé le verre qu'il levait entre eux pour dire quelque chose. Mais fût coupée net dans son élan lorsqu'il lui lui affirma qu'elle n'allait pas bien et était prêt à bien des choses pour l'aider. Mais ses yeux s'ouvrirent un peu plus lorsqu'il lui embrassa le front affectueusement. Il était rare de la voir afficher aussi clairement une telle expression, mais oui. Elle était surprise, inutile de le nier. Il était rare qu'on ait ce genre de geste envers elle. S’octroyant alors quelques secondes pour s'en remettre et parler enfin, elle souffla. Visiblement elle était surprise de tout ceci.. ? Oui c'est le mot. Surtout qu'il n'avait pas à la remercier pour Ariane.
« Tu as un savoir bien supérieur au mien dans ce domaine Dionysos. Je ne me suis jamais intéressée à ce genre de boisson, du moins sans plus. Et pourtant, tu arrives à raconter ça d'une très belle façon. Tu captes mon attention. Un léger sourire. Avant de baisser légèrement le regard, comme pour reprendre un air plus neutre. Hm. Et... Si tu fais tout ceci pour Ariane sache que ce n'est pas nécessaire. Je ne fais pas quelque chose dans l'attente d'un remerciement. Ce fût un véritable plaisir de parler avec elle, c'est une femme interessante et bien différente des Déesses. Et ce n'est pas un reproche.»
Remettant une de ses mèches blondes en place. La Déesse se tourna alors pour observer le paysage que les entourait. C'était beau... Et Calme. Comme toujours au Mont-Olympe. S'accoudant sur une des barrières, elle reprit alors.
« Je suis désolée que tu te préoccupe de moi ainsi. Je n'aime guère être si songeuse, mais après tout. Tout Dieu que nous sommes, n'avons-nous pas le droit d'avoir nos soucis ? Aussi idiot soient-ils. Car oui. Elle trouvait ça particulièrement ridicule. Elle se trouvait ridicule. N'aurais-tu pas encore des choses à me raconter ? T'écouter parler m'occupe l'esprit et puis. Je trouve ça dommage qu'on ne se connaisse pas plus que cela. Ce n'est pourtant pas les années qui manquent. Par exemple. Parle moi de ta rencontre avec Ariane ? Ton attachement pour cette femme me... Fascine.. ? »
Sa tête se tourna vers lui. C'était une invitation à la conversation tout simplement. Regardant son verre qu'elle avait déjà vidé de moitié déjà. En effet, ce n'était pas mauvais... Du tout même. Mais à consommer avec modération, c'est du moins ce qu'elle pensait. Il serait dommage de louper cette conversation à cause d'un esprit trop embrouillé par l'alcool. Cependant elle ne pût s'empêcher de reprendre une gorgée... Allons bon. Elle était en présence de Dionysos, elle avait bien le droit de lui redemander un verre non.. ?
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Re: (lafite-rotschild) | A T H E N A | Sam 28 Juin 2014, 18:12
2 juin
Dionysos & Athéna
phrase
Dionysos n'avait pas conscience de ce qu'il venait d'accomplir. Il ne se rendait pas compte que surprendre Athéna était en soit un exploit. Tout savoir, tout connaître empêchait les surprises, plus rien ne nous étonne, et notre vie devient triste et ennuyeuse. Dionysos pouvait se considérer comme heureux de ne pas être sage. Sa vie oscillerait entre la souffrance et l'ennui, et pour son plus grand malheur, c'était effectivement cette tournure qu'elle prenait. Dionysos n'était pas sage, mais il avait une tendance à le devenir. S'il admirait Athéna, ce n'était que d'une certaine façon. Constitué d'une toute autre manière, il ne pouvait pas concevoir une vie sans prise de risques. Si une route de savoir était pour lui tout à fait enviable, une route de sagesse elle, ne l'était pas. Mais son respect pour Athéna, qui n'était qu'une intuition, n'en était pas amoindri ; c'était juste là un point sur lequel ils pourraient se battre jusqu'à la fin, la fin de tout, la fin du monde. C'étaient deux caractéristiques complètement antagonistes de leur personne. Il ne servirait à rien d'en débattre, du moins le pensait-il. Et pourtant ce soir, ils discutaient, accoudés tous les deux contre la barrière, avec un verre de vin.
ATHENA – « Tu as un savoir bien supérieur au mien dans ce domaine Dionysos. Je ne me suis jamais intéressée à ce genre de boisson, du moins sans plus. Et pourtant, tu arrives à raconter ça d'une très belle façon. Tu captes mon attention. »
Il sourit, et deux sillons naquirent dans ses joues, deux fossettes qui arrondissaient ses pommettes, qui lui donnèrent un air de gai luron. Mais ses rides aux coins des yeux trahirent sa vanité, touché par un tel compliment. On mésestimait le vin, on le croyait vulgaire et grossier, alors qu'il était au contraire riche en nuances. C'était un produit de luxe. Aussi rustre pouvait-il paraître, Dionysos avait fait naître un met délicat, à la conception complexe : le cépage, la température, l'acidité du sol, l'année, le temps de maturation – des centaines de paramètres différents son nécessaires pour ne serait-ce qu'espérer faire un tout juste bon vin. Le Château Lafite-Rotschild 2002 était loin d'être « pas mal du tout », il était prodigieux car il avait réussi à combiner l'excellence de tous ces paramètres – c'était un événement extraordinaire par sa rareté, sa qualité. Il évoquait l'un des palais les plus magnifiques d'Europe. C'était une perle. Et Dionysos souriait tendrement à son verre en le faisant tourner un peu, pour en faire miroiter la robe. Il s'enorgueillit : il en était le père, il n'y avait rien d'étonnant à ce qu'il le connaisse.
ATHENA (en baissant les yeux avec la naissance d'un sourire) – « Hm. Et... Si tu fais tout ceci pour Ariane sache que ce n'est pas nécessaire. Je ne fais pas quelque chose dans l'attente d'un remerciement. Ce fût un véritable plaisir de parler avec elle, c'est une femme intéressante et bien différente des Déesses. Et ce n'est pas un reproche.»
Ainsi appuyée contre la barrière, Athéna lui paraissait plus petite qu'elle ne l'était. Il faisait, comme ça, une tête de plus qu'elle et cette soudaine humilité, autant dans sa posture que dans ses paroles, avaient un goût étrange sur sa langue. Athéna était fière, il le savait : toutes les divinités l'étaient, lui y compris. Mais certaines d'entre elles – comme sa belle-mère – se distinguaient par un orgueil plus fleuri que les autres, et jusqu'à ce soir, il était resté persuadé qu'Athéna faisaient partie de ces déités-ci. Ca ne l'aurait pas surpris : à penser tout savoir, on finit par se tromper. Il avait une théorie à propos de tout ça, peut-être lui en parlerait-il un jour. Mais il n'était pas très à l'aise à l'idée d'attaquer un sujet trop sérieux avec elle, il savait qu'il finirait perdu, dépassé. Peut-être que réellement savoir, c'est se rendre compte qu'on ne peut pas tout connaître, et que certaines choses nous surpasseront toujours ; peut-être que réellement savoir, c'est apprendre à se ranger. Il la regardait perdre ses yeux au loin. Il sourit encore, mais elle ne pouvait pas le voir.
ATHENA – « Je suis désolée que tu te préoccupe de moi ainsi. Je n'aime guère être si songeuse, mais après tout. Tout Dieu que nous sommes, n'avons-nous pas le droit d'avoir nos soucis ? Aussi idiot soient-ils. » (pause) « N'aurais-tu pas encore des choses à me raconter ? T'écouter parler m'occupe l'esprit et puis. Je trouve ça dommage qu'on ne se connaisse pas plus que cela. Ce n'est pourtant pas les années qui manquent. Par exemple. Parle moi de ta rencontre avec Ariane. Ton attachement pour cette femme me... fascine... ? » DIONYSOS (après un léger soupir) – « Ah ! Ariane... Ariane.»
Il sourit avec tout l'amour du monde.
DIONYSOS (après un léger soupir) – «C'était sur l'île de Naxos. Je l'ai retrouvée endormie, la tête enfouie dans son bras, sur un rocher. Les autres et moi revenions du centre, on jouait, rigolait, buvait, chantait. Au départ, on ne s'est pas tout de suite posé de questions : il nous arrivait souvent, à nous aussi, de nous assoupir en forêt, trop portés par le vin et assommés par les fêtes. Je l'ai regardée, un peu vaguement. C'était ses cheveux d'abord, que j'avais remarqué : ses longs cheveux rouges-orange dans lesquels on pouvait mêler ses doigts sans qu'ils n'accrochent, et qui y glissent comme de l'eau. Ça a beau faire deux ans et demi, je ne me lasse pas de ses cheveux, et je pleure quand elle les coupe... » (pause) « Elle s'énerve parfois, elle dit que mes doigts vont les engraisser, et qu'ils ne seront plus aussi beaux, que ça va les abîmer de toujours jouer avec et de les caresser. » (pause) « Je regardais ses cheveux, je jouais avec une mèche, tout en prenant garde à ne pas la réveiller. Derrière moi, les autres s'éloignaient. Je me suis retrouvé seul très vite, juste là, à jouer, avec ses cheveux, si doux et si soyeux, avec tant de couleurs. Ils sont très fins, mais heureusement, elle en a beaucoup. Puis j'ai fait plus attention au reste, à son visage. Elle dormait, mais tout indiquait la fatigue sur ses traits tirés, ses sourcils froncés, et ses joues creuses sur lesquelles des traits invisibles montraient qu'elle avait pleuré. Et c'est alors que je l'ai réveillée, je ne sais pas pourquoi... parce qu'elle avait pleuré. Et elle recommença quand elle reprit connaissance. Simplement, sans qu'un seul trait de son visage ne bouge, et absolument en silence, elle commença à pleurer, de cette manière qui est une manière magnifique, un secret de quelques-uns, ils pleurent seulement avec les yeux, comme des verres remplis à ras bord de tristesse, et impassibles pendant que cette goutte de trop finit par avoir raison d'eux et glisser par-dessus bord, suivie de milliers d'autres, et ils restent là, immobiles, pendant que s'écoule sur eux leur menue défaite. Elle pleura comme ça Ariane, elle ne s'arrêta pas un seul instant. Je le regardais pleurer, comme on regarde un miracle de la nature. J'avais cette image, et j'ai toujours cette image, imprimée dans les yeux : le visage d'Ariane qui pleure. Elle était entrée dans mes yeux, cette image, comme la perception instantanée d'un bonheur absolu et sans conditions, et je pense les porter en moi à jamais. Parce que la vie, c'est comme ça qu'elle te roule. Elle te saute dessus quand tu as l'âme encore toute endormie, et elle t'y fais germer une image, ou une odeur, ou un son, qu'ensuite tu ne peux plus ôter de là. Et le bonheur, c'était ça. Tu le découvres après, quand il est trop tard. Quand tu es déjà, pour toujours, un exilé : à des milliers de kilomètres de cette image, de ce son, de cette odeur. A la dérive. Puis le visage d'Ariane se tordit douloureusement et si bien qu'elle ressembla à toute autre chose. Elle n'avait plus du tout les mêmes traits, ce n'était plus elle. Elle hoquetait, suffoquait, tentait de réprimer ses sanglots, balbutiait le débuts de mots qu'elle ne finissait jamais, son nez coulait, elle n'était plus belle du tout. Sa voix était rauque et c'était une plaie à elle seule. Moi... moi, sur le coup, je savais pas quoi faire. Il était rare que je me retrouve ainsi, devant une femme qui pleure. Finalement, je l'ai prise dans mes bras, et elle s'est accrochée avec une force désespérée : elle essayait de ne pas couler, et elle pleurait toute sa douleur, tout son chagrin. Elle salissait de ses larmes et de son nez ma chemise, mais sans rien dire je la laissais faire. Dans sa nature humaine, elle pleurait d'une façon si véritable et si touchante que même un dieu pouvait s'en émouvoir. Je ne comprenais pas ce qui se passait, je ne savais pas pourquoi elle pleurait, mais j'en avais la gorge serrée. Ses souffrances, sans même les connaître, étaient si grandes qu'elle semblait pleurer pour l'Humanité toute entière, et moi, qui n'ai jamais agi toute ma vie que pour elle, je pleurais avec elle. »
DIONYSOS (après une longue pause) – « J'appris plus tard ce qui lui était arrivé. Comment Thésée l'avait abandonnée là où je l'ai retrouvée, alors qu'il lui avait promis un mariage et qu'elle l'aimait éperdument au point d'en pleurer à crever, et alors qu'elle l'avait aidé à survivre au Minotaure et s'échapper du labyrinthe de Dédale. »
DIONYSOS – « Jamais elle ne m'aimera comme elle a aimé Thésée, moi qui suis dieu et lui qu'un simple prince. C'est une chose qui m'échappe, que je ne comprends pas. Je l'aime et je peux tout lui offrir, mais son véritable amour a été pour lui, qui l'a maltraitée. Je ne comprends pas, et je ne le supporte pas. » (il releva la tête) « Mais à mesure que nous vivons ensemble, je commence à ne plus m'en faire, à ne plus m'en soucier, car je sais que si elle n'éprouvait rien, elle n'aurait pas été là ce soir, elle n'aurait pas accepté de tous nous supporter. »
DIONYSOS (après un léger soupir) – « Je sais que j'ai déçu en me mariant avec elle. Le seul avant moi, à s'être marié avec une autre qu'une Olympienne, ce fut Poséidon, et Amphitrite est encore sujet à controverse. Les humaines, on ne les prend que pour maîtresses, et moi j'en épouse une, alors que tout m'indiquait à un mariage avec Aphrodite – avant qu'elle ne soit finalement donnée à Héphaïstos. Mais je n'arrête pas de penser, quand je vois Ariane, qu'on ne peut que l'aimer. Et si je devais refaire le chemin à l'envers, je referais tout de la même façon, et j'oserai comme que je l'ai fait, préférer une humaine, à la déesse de l'amour et de la beauté. »
Il avait tout raconté sans s'en rendre compte, il ne voyait pas qu'il prenait tout l'espace avec ses mots, ses récits, ses questions et ses réponses. Il avait même oublié que ce qu'il devait faire, c'était réconforter Athéna, et à la place, il avait raconté l'histoire d'une femme qui pleure.
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Re: (lafite-rotschild) | A T H E N A | Mar 08 Juil 2014, 22:56
« Lafite-Rotschild »
Boire seule ou bien accompagnée. Là est toute la différence.
Il semblerait qu'Athéna ait lancé un sujet de conversation plutôt motivant pour Dionysos. En même temps ce n'était pas pour rien qu'elle avait abordé ce sujet là. La Déesse de la Sagesse ne savait pas tout certes, mais quand on ne sait pas tout, il faut savoir oser poser des questions. Même si c'est juste de la curiosité. N'est-ce pas ainsi qu'on apprend, qu'on se renseigne sur ce qui nous entours ? Même si cela signifie juste en savoir un peu plus sur un membre de sa famille. De toute façon, chez les Divinité, c'est presque étrange de dire ça comme ça, mais ils ont quasiment tous un lien de parenté les uns avec les autres. Comment dans ce cas expliquer qu'ils se connaissent si peu alors qu'ils n'avaient pas vraiment un manque de temps certains pour cela. Athéna de temps à autre y songeait, et était incapable de donner une réponse si jamais un jour on lui posait sérieusement la question. Après libre à chacun de vouloir ignorer l’autre ou non, la Déesse préfère quant à elle se faire son propre avis sur la personne, c'est d'ailleurs quelque chose de généralement apprécié chez elle. Tout comme le fait à préférer faire tourner la conversation autours d'autrui plutôt qu'elle-même. Comme maintenant. Le sujet avait dévié, partant du fait qu'elle n'avait visiblement pas le moral pour une raison qu'elle trouvait idiote, pour terminer su comment Dionysos avait pût rencontrer sa femme. On apprend toujours plus en laissant les autres parler, qu'en parlant trop justement... Après chacun son caractère visiblement. Le fixant sereinement, elle l'écouta en silence, jusqu'au bout. Le laissant raconter son récit comme il l'entendant, au rythme qu'il voulait...
D'ailleurs, au fur et à mesure que les mots défilaient, la jeune blonde avait l'impression qu'il était en train en ce moment même de revivre les moments, comme pour se remémorer ses souvenirs visiblement aussi doux qu'étrange. Enfin. Étrange et un bien drôle de mot, mais la Déesse ne pût que hausser les sourcils en l'écoutant. Cette première rencontre est loin d'être banale, ou même un pur cliché. Mais si vous savez. Vous vous êtes rencontré et paf coup de foudre. Ou alors vous vous être rapidement bien entendu et découvrez qu'au final ce n'est pas un attachement amicale. Ce genre de chose que la Déesse ne pouvait comprendre que d'un point de vu théorique. Car oui, c'est dans ce genre de moment qu'elle réalise d'autant plus qu'elle est bien incompétente dans le domaine de l'amour, n'ayant elle-même jamais ouvert son cœur à quelqu'un. Chose qui ne semble visiblement pas prêt d'arriver. Après, est-ce un réel manque en elle ? Ayant elle-même conscience de cette faiblesse, elle peut toujours se délecter de l'amour des autres, de celle qui gravite autours d'elle. Que cela soit d'un amour entre deux personnes, ou même des différents hommes ayant déjà tentés leurs chances envers elle. Jalouse ? Hm. Non. Ce n'est pas du tout dans sa nature de jalouser les autres. Disons que cela la rendait songeuse et admirative voilà. On lui avait déjà arraché un air de surprise aujourd'hui, je crois qu'il ne faut pas trop en demander. Elle ne prit la parole uniquement que lorsqu'il eut terminé son récit. Le fameux moment où il conclut tout cela par le fait qu'il avait préféré une « simple humaine » à la Déesse de l'Amour et de la Beauté. Dans un sens, la blonde comprenait qu'Aphrodite lui en veuille pour cela, bien que cela soit immature. Enfin, qui ne fait pas preuve d'immaturité de temps à autre ? Notre Déesse a très certainement déjà dût agir en tant que tel. Mais cela l'amusait de l'imaginer apprendre tout ceci. Comme quoi. Nul n'est infaillible même dans son propre domaine... Il est toujours avantageux de le reconnaître. Souriant très légèrement d'amusement, un rire léger et très bref s'échappa de ses lèvres fermés. Avant de les ouvrir pour laisser sa douce voix neutre s'exprimer.
« Je comprend d'avantage leurs réactions dit comme cela. Mais tu fais bien ce que tu veux et tu as raison. Je doute qu'Aphrodite puisse t'apporter la même chose. »
Athéna reconnaissait que les humains avait un côté assez changeant par rapport aux Dieux. Ils ont une vie courtes remplies d'erreur, c'est à la fois pitoyable mais intéressant. Ce qui lui permettait de faire partie des Divinités qui prenait plaisir à les aider, bien qu'elle n'irait pas jusqu'à parfaitement se mélanger parmi eux. Un juste milieux en somme. Ahem. Mais revenons à cette charmante histoire, quelque chose, ou plutôt, une question la titillait affreusement... C'est pourquoi elle ne pût s'empêcher de demander.
« Mais dis moi... Comment a-t-elle réagit en apprenant que tu étais un Dieu ? Ce n'est généralement pas quelque chose qu'on devine obligatoirement du premier coup d’œil.»
Pis vu qu'elle pleurait... On est certainement moins attentive dans ce genre de moment. Et puis un Dieu est parfaitement capable de se dissimuler pour paraître le plus mortel possible. On peut dire que rien n'est impossible pour des être comme eux. Et bien que cette question pouvait être indiscrète ou de trop, la jeune femme n'était pas du genre à passer par des détours, mais plutôt dire ce qu'elle pense et ce qu'elle veut...
« Pourrais-je en avoir à nouveau ? Elle resta un instant silencieuse avant d'ajouter tout de même. Je ne compte pas en abuser...»
Comme si... Elle devait toujours dégager une bonne image d'elle. Ou même, le simple fait qu'il puisse la prendre pour une femme qui noie ses histoires débiles dans l'alcool. Rien de bien intéressant tout ça. Vaut mieux qu'il parle de lui et d'Ariane. Il est bel et bien le seul Dieu marié à une humaine après tout. De quoi attirer l'attention de notre femme.