La musique adoucit les moeurs (et les gaufres). [pv Ruth]

Quand arrêterais je ? La télépathie faisait pour moi partit de mes sens, et je m'en servais aussi naturellement que de mon ouïe ou mon odorat. Ses pensées était troublantes, portant une expérience que je n'avais pas, j'avais conscience que c'était pour le moins intime mais je suivais sans aucune pudeur ni remord, découvrant des choses inédites. S'engager ? A quoi ? Une autre question qui resterait sans réponse, je soupirais. J'étais bien loin de ces loups sans instincts qui ne connaissaient que la captivité et trouvait leur nourriture prête sans aucune difficulté, c'était navrant, aucun plaisir de la chasse la dedans.
D'autres pensée affluaient, il était question de contact humain, je n'avais jamais eu l'occasion d'en avoir, hommes ou femmes m'étais indifférents, je ne me rapprochais de personne en même temps, donc difficile de se lier à quelqu'un quand on était un solitaire, la société dans laquelle je vivais avant d'arriver sur l'île était tellement surfaite, et depuis que j'étais aussi je ne pensais qu'au travail pour subvenir à mes besoins et je ne m'étais jamais rapproché de qui que ce soit avant cette vampire qui était mal lunée, mais surtout coincée par sa soif de sang. La rencontre était inattendue, je lui avait offert mon sang sans hésiter, la proposition d'une gaufre avait révélé un coté très charmant de sa personnalité qui faisait plaisir à voir et cette fois ci la proposition renouvelée avait fait mouche, bien qu'elle était consciente que je jouais sur cette faiblesse de son caractère, c'était facile mais ça faisait toujours plaisir.
Elle releva mon défi de me prouver sa maîtrise de la guitare, moi culotté ? A peine, j'étais juste curieux, et je ne le regretta pas en l'écoutant. Au début elle commença sur un air particulier, latino il me semblais, puis elle partit sur de l'improvisation totale. C'était bon, très bon même, je fermais les yeux pour l'écouter jouer et savourer ce délice qu'est la musique. Elle improvisait, mais ses note tombaient justes et s'accordaient à merveille sans disharmonie, un vrai plaisir franchement, elle avait du potentiel et c'était plus qu'appréciable. Le solo se finit et fut coupé par sa main posée sur les cordes, j'ouvrais un oeil pour la fixer et remarquais son air fier alors qu'elle me demandais si j'étais satisfais, se vantant qu'elle pouvait encore continuer un long moment. Je retenais un rire, je l'aurais bien relancé pour qu'elle continue mais nous n'étions pas la pour ça, ce que nous rappela une serveuse en se faisant remarquer, apportant nos gaufres chaudes et fumante.
Nonchalamment, je récupérais ma guitare et la rangeais dans son étui, la rangeant avec précaution comme si c'est ce que j'avais de plus précieux, ce qui était à peu près le cas avec tout mes instruments, puis la calant contre la table, je m'intéressais à ma gaufre. Chaude, parfumée, puis ce chocolat fondu qui la recouvrait, un délice, j'appréciais vraiment en bon amateur culinaire que je suis. Oui, j'aime manger, et j'aime tout autant cuisiner ce que je n'ai pas souvent l'occasion de faire pour d'autres, mais il parait que je me débrouille bien, je suis moi même satisfais de ce que je réussi donnant envie à Minami qui s'amuse à venir piquer dans mon assiette, enfin quand il s'agit de viande, on peut dire que c'est ma première fan de ce que je cuisine.
Je repensais à mon faucon, où était elle à présent ? Probablement elle avait dégotée un lapin et s'acharnait dessus, je lui souhaitais une bonne chasse et la rejoindrait pour lui trouver un gibier plus consistant. J'observais ma vis à vis, elle avait l'air ravie d'avoir sa gaufre, comme la première fois et je la regardais avec un plaisir non feint. De toute façon je ne savais pas faire semblant, mes sourire étaient aussi naturels que le reste de mes réaction, j'étais quelqu'un de plutôt positif dans la vie et je ne me prenais pas la tête.

C'était très... expressif, très bon aussi, j'ai bien aimé.

Une réflexion me vint à l'esprit, avait elle souvent l'occasion de pratiquer ? Ou se reposait elle sur des acquis et jouais quand elle pouvait ? J'étais tenté de lui proposer ma guitare, mais avec sa fierté elle refuserait surement, et là j'étais coincé. Eventuellement je pouvais lui indiquer un magasin, mais elle vivait dans un hôtel et économisait probablement pour pouvoir s'acheter son chez elle, ce qui excluait toute dépenses superflues.

Il serait dommage que cette pratique se perde, accepterais tu que je te prête ma guitare pour ton plaisir ? A moins que je puisse t'indiquer où en acheter une quand tu pourras te le permettre, enfin ce serait un honneur de te rendre service.

Aucune obligation, c'était une proposition toute simple, à prendre ou à laisser, je n'exigeais rien d'elle, me rappelant l'épisode précédant quand je lui avais proposé de la loger, c'était libre et à son choix, comme elle le souhaiterait, bien que j'avouais le plaisir que ça serait de pouvoir faire quelque chose pour elle. Il ne restait qu'à attendre sa réponse, sa fierté la pousserait à tout les coups au refus, au pire elle pouvait gagner un renseignement, que choisirait elle ? J'avais arrêté de scruter ses pensées, c'était inutile alors qu'elle était toute heureuse avec sa gaufre, son plaisir se lisait sur son visage, quelque peu enfantin et rafraichissant, j'étais content du résultat de ma proposition qui avait aboutit comme je l'espérait, je me trouvais un peu fourbe pour le coup mais bon, on attrape pas les mouches avec du vinaigre, ça marchait exactement avec Ruth quand il s'agissait d'une gaufre, elle adorait ça et j'étais tout aussi content de lire ce plaisir sur son visage, quand elle oubliait sa fierté et laissait paraitre la gamine en elle, joyeuse d'un rien comme les enfants qui s'émerveillent de l'inconnu, je souriait à nouveau, oui encore un sourire, toujours des sourire, j'étais comme ça et on ne me referais pas, le bonheur des autres me ravissais, je ne pensais pas souvent à moi mais savais me faire plaisir quand j'en avait envie, me satisfaisant souvent de mes passions en somme simples.

La première chose qui me frappa dans sa réponse c'est qu'elle acceptait mon offre. Une autre petite victoire qui me mettais de bonne humeur, j'étais ravis qu'elle cède bien que je me demandais si c'était par volonté, ou alors si elle ne faisait que céder. Mais c'était un caractère fort que Ruth, toute une fierté impassible qui ignorait les compliments superficiels pour rester de marbre, lucide et inflexible quand elle prenait une décision, c'était du moins mon ressentis de ce que je connaissais d'elle depuis que je l'avais rencontrée à la taverne. Ce n'était pas comme quand je l'avais vu débarquer, rongé par sa soif de sang qu'elle avait essayer d'étouffer par l'alcool, et que, acculée, comme une bête blessée, elle avait cédée à ma proposition de lui offrir mon sang. Mais depuis cette nuit où elle s'était nourrie comme une assoiffée, une perdue, qu'elle avait meurtrie mon poignet actuellement bandé sans aucune pitié, elle était en pleine possession de ses moyens, lucide et intransigeante si elle le souhaitait.

Sauf que voila, elle avait cédée, ou plutôt acceptée pour une raison inconnue, avais je à ce point raison sur cette supposition de pratique qui se perdait ? En tout cas elle pourrait se faire la main et ça me faisais plaisir de lui rendre ce service, à elle qui était aussi dure avec moi alors qu'à d'autres elle souriait facilement. C'était presque frustrant, je n'avais fais que la chercher pour profiter un peu de sa compagnie mais elle me détestais à cause de son instinct anti lycan, c'était juste injuste et ça me donnais envie de crier, mais je me contenais, me cachant derrière mes sourires innocents. Après tout, pourquoi m'énerver alors que ça se passait plutôt bien, on mangeait une gaufre ensembles et elle acceptait que je lui prête ma guitare, tout allait bien, non ?

La deuxième chose que je remarquais, c'est qu'elle s'était mise à me vouvoyer. Pourquoi cette distance soudaine ? C'était troublant, plus tôt elle me tutoyais et maintenant ce changement, le faisait elle pour marquer un écart entre nous ou n'avait elle pas fait exprès et ça venait comme ça ? Mystère, mais je ne manquerais pas de le faire remarquer, contrairement à ses pensées où j'avais été maintes fois tenté de lui poser des questions alors que je n'étais pas sensé savoir, je ne l'avais pas fais par respect mais ce n'était pas passé loin. De toute façon, mon usage de la télépathie sur elle revenait à un viol mental, j'en avais conscience mais ça ne me gênais pas plus que ça, c'était même naturel chez moi de scruter les pensées des autres à leur insu. Mais finalement, à force de découvrir des choses étranges et n'ayant plus de surprises ou de nouvelles informations, j'avais renoncé à l'idée de continuer à scruter ses pensées comme je le faisais depuis le début, il était amusant de constater que même sans ça j'arrivais à m'entendre sur certains points avec elle et ça faisait plaisir à constater, rendant notre échange plus humain.

La belle s'arrêta un moment de parler, surement plongée dans ses pensées que je me refusais à présent d'espionner. Culpabilité ? Non, je ne pense pas, juste que c'était devenu inutile, elle devenait peu à peu plus aimable, et j'espérais ainsi me rapprocher d'elle qui éveille en moi des choses nouvelles, des choses que j'aimerais comprendre, pourquoi étais je venu la retrouver et surtout quels étaient ces sentiments étrangers qui me semblaient pourtant être quelque chose de familier, cette même chose qu'il y avait entre mes parents. L'aimais je ou bien était ce autre chose ? J'avais besoin de savoir, besoin de fixer des mots dessus, de comprendre, qu'était ce et que devais je faire ? Je regardais la vampire dans les yeux et je soupirais, c'était à la fois étrange et familier, je voulais savoir et le redoutais, bref, je luttais contre l'inconnu que je découvrais peu à peu, avec un arrière gout de déjà vu.

Ruth repris la conversation, elle me demandais si ça irait pour moi, disant qu'elle me prenait quelque chose d'important, que ça se voyait à l'entretien que j'en faisais, j'étais flatté, il est vrai que j'aime ma guitare, comme j'aime chacun de mes instruments, mais bizarrement ça ne me gênais pas, au contraire ça me faisais plaisir de de partager avec elle, et ça m’honorais qu'elle accepte quelque chose de moi, je ne demandais qu'à partager avec elle, échanger, ça me faisais plus que plaisir l'idée d'avoir quelque chose en commun avec elle. Oh oui j'y tenais à mon instrument, mais au final c'était quelque chose de matériel et donc je m'en détachais sans mal, et je lui faisais ainsi confiance, en constatant qu'elle en prenait compte, un bon point pour moi qui ne cherchais qu'à me rapprocher d'elle, si je lui faisais confiance, peut être que ça serait réciproque ensuite.

Ensuite elle changea de sujet, elle me proposait quelque chose à boire. Grands dieux j'aurais bien pris et double crème glacé qu'on trouve dans les starbuck ou encore un grand cappuccino avec des éclats de chocolat et caramel, mais je doutais de trouver ce genre de boisson ici, même sur l'île, et ça me manquais un peu moi qui étais aussi gourmand que la blondinette. Finalement, je n'avais pas envie d'une boisson fraiche, et ma gaufre était au chocolat, donc ce qui serait convenable de prendre qui se mariait bien avec serait un café. J'aimais le café, c'est arôme intense un peu amer, il était en partie ma source d'énergie et ne me portais pas sur les nerfs bizarrement, changeant mon excitation en bonne humeur que j'affichais volontiers, j'en consommais régulièrement et j'avais investis dans une machine de bar que j'avais installé chez moi, c'était un régal, le café en grain fraichement moulu, ça c'était du vrai café qui valait son prix contrairement aux cafés solubles qui étaient tout simplement infâmes.

J'observais ma presque amie, elle se dandinait sur sa chaise, était elle mal à l'aise ? Il était vrai que je faisais tout pour être gentil avec elle, et que ce n'était pas trop réciproque, peut être s'en rendait elle enfin compte et était gênée à présent, je souris encore, son embarras était évident et me laissais une ouverture non négligeable.

Appelle moi moi Ryu et dis moi "tu", Ruth. Pourquoi ce changement soudain ?

Première entrée en matière, je ne te veux pas de mal, restons amicaux sans ambiguité, on se tutoie comme avant et tout ira pour le mieux, nous sommes égaux, je ne vois pas pourquoi mettre de la distance, c'est vrai quoi, pourquoi dire "vous" quand on peut dire "tu" c'était juste absurde, c'est tellement plus facile d'être familier quand on peut se le permettre, à moins que son malaise joue la dedans, étrangement je ne décelais plus de sa fierté qu'elle arborait au début, je soupirais.

Mes instruments me sont précieux, en effet, mais l'amitié qu'il peut y avoir entre nous me semble plus précieuse, je ne te demande pas de m'aimer, loin de là, mais au moins que nous gardions des rapports amicaux.

Oui j'avais l’air naïf et innocent comme ça, je n'avais jamais eu de rapports physiques avec une autre personne, comme je n'avais jamais connu l'amour, mais je reconnaissais un peu de ce qu'éprouvait mon père pour ma mère dans mes sentiments, c'était un des avantages de la télépathie, donc à ne pas me prendre pour une buse non plus nom d'un chien.

Quand à ce que je veux boire, je prendrais bien un café, son arôme amer se marie bien avec le sucre de la gaufre et celui du chocolat qui la nappe.

Je l'observais, coincée dans ce qu'elle pensait, apprécierait elle ce que je lui dis ? Je verrais bien par la suite, au moins on avait un échange comme je le souhaitais depuis le début, et ça se passait plutôt bien, je n'espérais pas mieux. Bon allez, je fais mon curieux et je lui pose la question.

Excuse moi, mais est ce que quelque chose te dérange ? Tu n'as pas l'air très à l'aise.

Voilà, c'était fait, maintenant je me tais et j'attends ses réponses, faut dire que ça fait beaucoup d'information d'un coup, je riais sous cape, allait elle de nouveau afficher sa fierté pour cacher ce qui la gêne ? Non quand même pas, elle était engagée, ce serait plus noble de sa part d'être franche et honnête, au moins les choses seraient dites sans aucun doute de posé et on avancerait dans notre échange, mais rien n'était sûr.

N'était il pas plus belle musique que le rire de la personne que l'on aime ? Je ne sais pas, l'expérience est nouvelle pour moi, je me sens attiré par cette femme mais je ne veux pas pour autant précipiter les choses, sont amitié était déjà beaucoup pour moi, bien plus que je n'espérais et ne pouvais souhaiter. Je méditais sur ces pensées, tout ça était il bien raisonnable ? J'hésitais, je ne savais pas, j'étais un jeune loup qui se découvrait des sentiments, elle une vampire d'un age incertain qui avait du connaitre bien des amants avant moi, ah elle pouvait bien rire cette belle blonde de mon inexpérience en la matière, mais j'étais bon élève, à condition que l'on m'apprenne.

Je l'observais, elle riait encore et encore pour une raison qui m'étais inconnue, je me refusais à présent de fouiller ses pensées, elle me dirait si elle le souhaitait et il n'en serait pas autrement, c'était dit et je m'y tiendrais quoiqu'il m'en coute, qu'elle rit donc à mes dépends tant qu'elle était de bonne humeur et m'acceptais pour ce que j'étais, il ne suffisait pas de plus pour mon bonheur. Pour une raison inexpliquée j'étais heureux de la voire de si charmante humeur et prête à échanger avec moi, c'était bête mais c'était comme ça, j'étais amoureux sans oser lui dire, attendant mon heure comme je savais le faire à la chasse.

Visiblement elle voit peu de monde, à peine ses collègues, elle s'attendait pas à voir quelqu'un d'autre à son travail, voilà qui en témoignait long sur sa solitude, qu'était donc sa vie à par travail et économies ? Grands dieux oui, je m'estimais chanceux d'avoir pu la voir ici, j'étais venu sans aucune preuve de sa présence ici, je n'étais pas sur en arrivant qu'elle serait là, et j'en étais bien heureux, sa présence m'avais manqué au point de m'obséder, j'ignorais ce qui m'attirais exactement chez elle mais c'était devenu un besoin, une drogue et je profitais de chaque instants passé auprès d'elle comme si c'était les derniers, j'avais eu peur qu'elle me rejette, mais finalement cela semblait bien se passer et j'étais plus serein à présent.

Elle se leva pour aller chercher ma tasse et me la ramena calmement, je souriais, plus tôt elle me l'aurais probablement vidé sur la tête, mais nos différents avaient été aplanit et une bonne entente semblait vouloir régner, je souriais comme un gosse, ça me faisais tellement plaisir... Elle s'excusa pour avoir été vive avec son instinct, reconnaissant son injustice, je la regardais avec un air amusé, c'était un grand pas en avant qu'elle faisait en remballant sa fierté, une autre petite victoire, puis elle évoqua des guerres en sous entendu. Vu l'age qu'elle pouvait avoir, il n'était pas impossible qu'elle en ai vue quelques unes, rien de réjouissant en soi et il se pouvait même qu'elle en garde des traces, j'étais tenté de la pousser à en dire plus mais elle le ferait d'elle même si elle le voulait.

Elle prit appui sur la table, dieux que cette proximité était tentante, ses lèvres roses... je me retins, il n'aurait pas été correct de lui sauter dessus, je ne voulais plus faire de faux pas bien que la taquiner était amusant, sa bonne humeur la rendait plus que ravissante et je ne voulais gâcher ça pour rien au monde. La vampire me remercia encore, me racontant ce qu'elle composerait, une idée intéressante qui me rendais curieux sur ce que ça pouvait donner, je l'encouragerais volontiers. Elle se souvint de mon cahier, touchant, elle ne voulait pas l'embarquer, le considérant comme personnel, alors que pour moi c'était fait pour partager, et j'entendais bien me faire entendre sur ce point.

Elle se mit à nouveau à rire, je me demandais pourquoi, mais mieux valait ne pas chercher à comprendre, elle était contente et c'était déjà ça. Elle voulait taper la causette, en savoir plus sur moi, charmant, comme sa personne. Faire meilleure connaissance, et elle me promis même d'oublier ses idées reçues sur les lycans, à la bonne heure, je n'en demandais pas tant. Oui, sympathiser était une idée, elle commença à me parler de ma guitare, sérieux mademoiselle la vampire ? Elle voulais savoir si je lui avais donné un nom, idée que je trouvais étrange car pour moi un instrument était ce qu'il était, un prolongement de moi même entre mes doigts, qui donc donnerait un nom à une partie de son corps ? Bien, elle semblait avoir finie de parler, à mon tour.

Est tu si seule et cette solitude te pèse tant que ça malgré Kovu, Ruth ? Je pourrais venir plus souvent si ça te fais plaisir.

Plus une demande qu'une proposition en fait, je viendrais chaque jour si je pouvais, rien que voir son sourire me suffisais, pendant son absence y penser m'avais beaucoup aider à patienter et me mettais de bonne humeur, je faisais mon travail avec plus de volonté qu'avant, pour me libérer plus de temps libre et le passer avec elle, oui j'étais prêt à changer ce que je peux dans ma vie pour elle, ça faisait ça d'aimer ? J'aurais bien aimé connaitre ça plutôt, mais mon caractère... Puis vint ce qu'elle avait évoquée évasivement.

As tu à ce point de l'expérience que tu as connue des guerres ? Tu veux en parler peut être ?

Personnellement j'avais évolué dans un cocon, à l'abri des menace extérieures et le japon n'avait pas été victimes de conflits de mon vivant, donc j'en ignorais tout, mais je savais par mes cours d'histoire qu'il y en avait eu quelques unes, et qu'il y en avait toujours eu dans l'histoire des hommes. Un bilan bien triste, pas un seul siècle sans conflit, et ça continuait hélas. Mais bon, passons à un sujet plus gai.

Arrête de me remercier je vais rougir, tu peux garder mon cahier, peut être trouveras tu des choses qui te plaise, et je serais curieux de te voir le remplir à ton tour.

C'était clairement un défi, je savais qu'elle le relèverait, et avec plaisir. La musique était quelque chose de si apaisant, si expressif, je ne m'en passais plus depuis que je pratiquais et jouais régulièrement par rigueur et pur plaisir, j'aimais ça c'était ma vie, comme la chasse. Hum, c'est moi au elle me regardais avec un air gourmand ? Hum, ça m'ennuyais qu'elle se sente coupable à cause de son instinct, je soupirais et cédais à une impulsion, me levant et la prenant dans mes bras.

Ne te tracasse pas, tu es toute pardonnée, tu as soif peut être ? Profite en tant que je suis là, je sais que tu l'aime bien. Quand à ma guitare bah c'est une guitare, elle n'a pas de nom, mais si ça te fais plaisir de lui en donner un, fais le.

Tout était dis, je tendais le cou pour lui offrir tout loisir de se nourrir, exposant ma peau nue à ses crocs, c'était vil de la tenter mais elle n'était pas stupide, elle se servirais si elle en avait besoin, ou envie, et ça me faisait moi même plaisir de lui offrir, étais je un peu maso ? Bah, peut importe, c'est offert de bon coeur, pourquoi appréhender ? Je souriais toujours, j'avais conscience du rapport intime que c'était pour elle, et je comptais bien en profiter pour me rapprocher d'elle, en espérant qu'elle serait plus douce cette fois.

Feu et glace, ainsi on pouvait comparer nos deux corps enlacer, moi un loup au corps bouillant, elle une vampire à la peau glacée. En même temps on peut dire qu'elle est un peu morte, mais ce froid ne me dérangeais pas, à vrai dire je n'avais pas l'habitude des contacts mais le sien me plaisais, comme une nécessite, j'étais content de la tenir là, contre moi, et je comptais en profiter aussi longtemps que possible, de plus, elle ne semblait pas réticente à ce contact ce qui était pour le moins agréable. Ou alors elle en profitait, car à ma proposition de mordre elle n'hésita pas, ses canines vinrent se planter dans ma jugulaire, m'arrachant une plainte mais elle ne me fis pas de dégâts comme elle l'avait fait avec mon poignet, ce qui était plutôt appréciable. Je notais même une certaine douceur, alors qu'elle se délectait de mon fluide vital, blottit contre moi, elle resta dans mes bras plus longtemps que ce qu'il lui fallait, appréciait elle aussi cette étreinte, elle qui me haïssait un peu plus tôt ? Quand elle eu finit de boire, elle déposa un léger baiser dans mon cou, à l'endroit de la blessure, je frissonnais, grands dieux qu'il était bon de serrer une femme dans ses bras.

Elle me parla de ma guitare, choisissant de l'appeler Hana, fleur, un joli nom tiré de ma langue natale, ah elle avait remarquée mes origines, quoique simple, je réprimais un sourire, au moins elle était baptisé et cela créait un lien, j'étais attaché à mes instruments mais je n'avais jamais songé à les nommer, je n'en voyais juste pas l’intérêt, enfin bon, voilà une chose de faite, je n'étais pas sur de céder à cette fantaisie de parler à mes instruments comme à des être vivants mais ça pouvait être amusant, pour peu que j'y pense.

Elle relevait mon défi, je souris, sa fierté l'avait emportée comme prévu et c'était amusant, un trait charmant de son caractère que j'aimais faire ressortir, j'aimais beaucoup la titiller ainsi sur des banalité qui au final ne nuiraient pas à notre relation. Elle parlait de remplir mon cahier de niaiserie, prenait elle vraiment le défi au sérieux ou était ce de l'humour ? Vu sa fierté elle semblait très sérieuse, j'échappais un rire joyeux à cette constatation, bien que d'un certain age, elle gardait une âme jeune ce qui était pour le moins charmant.

Elle rit puis se rassit, j'en profitais pour boire mon café qui commençait à refroidir. Elle se mit à parler à ma guitare, promettant de lui user les cordes, je souris, j'espérais bien qu'elle la mettrait à contribution, c'était le but et j'avais hâte d'écouter le résultat. Elle prétendait ne pas souffrir de sa solitude, qu'elle aurait pu finir à la rue, oubliée de tous, c''est vrai qu'il y avait pire, mais dans notre contact elle ne m'avais pas repoussé, c'était même agréable, peut être l'expérience se renouvellerait, mais ne soyons pas trop pressé ça pourrait gâcher les choses.

Hana... Ouais, pourquoi pas si ça te fais plaisir, enfin ce n'est pas moi qui donnerais un nom aux instruments.

Après tout c'était juste des bouts de bois qui servait à faire de la musique, remplaçable, pas comme un être humain plus éphémère mais plus important aussi, avec elle je découvrais des choses nouvelles, et ce n'était pas désagréable bien au contraire, j'avais très envie de prolonger cette expérience, de voir jusqu'où nous pouvions aller, étrangement je m'attachais à elle qui n'était à la base qu'une cliente insatisfaite. Je ris, dire que si je n'avais pas été têtu je ne l'aurais jamais revu après l'expérience désastreuse de la taverne.

Mon défi hein ? Tu veux du défi ? Quand je parle de remplir ce cahier, c'est pas avec des mots, mais des partitions si tu connais assez ton solfège pour le faire.

Je ricanais, provocation gratuite ! Là elle allait galérer, et j'en riais d'avance, il n'était pas question qu'elle bâcle le travail aussi facilement, ça ne serait pas amusant. Finalement je m'amusais bien, elle allait rager, et me prendre au sérieux, c'est ça qui était amusant. Je la fixais avec un air amusé, distrayant tout ça, j'étais curieux de voir jusqu'où son foutu caractère pouvait aller, je ris à mon tour, voilà qui devenait fort intéressant.

Bien, donc ma présence n'est plus requise, je vais donc m'en aller... Enfin ça me fais très plaisir de te voir, j'espère te recroiser au plus tôt.

Une pointe de regret dans la voix, mélancolie, voilà que mon humeur se dégradait, que m'arrivais t-il ? Etais je à ce point attaché à cette femme pour que l'idée de ne plus la revoir me chagrine ? Décidément je m'attachais trop à cette vampire, certes je me sentais bien avec elle mais j'avais l'habitude de vire seul, pas question de me bouffer pour une rencontre qui n'aurait probablement pas de suite, comme toutes les autres. Je soupirais, où tout cela allait me mener ? Je faisais le gentil, mais en même temps je n'étais pas très doué pour les relations, avais je fais une énième connerie ? Un malaise me pris et je me renfrognais, pas question de l'inquiéter, ce n'était pas sa faute mais la mienne, après tout j'avais essayé de me rapprocher et ça semblait marcher, alors je ne reculerais pas et avancerais, curieux de voir ce que ça donne, peut être que quelque chose de bon finirait par en sortir.

Je me levais, j'étais limite mal à l'aise en prenant conscience de ce que j'avais fais impulsivement, j'avais offert mon sang à cette vampire, et je l'avais stalké jusqu'ici pour la revoir, il faut avouer que ce n'était pas rassurant, j'étais juste un boulet qui ne méritait pas ce bonheur, elle était une prof qui n'avait rien demandé et moi je la traquais comme j'aurais traqué du gibier, j'avais honte à présent et évitais son regard, rougissant légèrement.

Hem, désolé, je n'aurais pas du te rechercher comme ça, j'avoue que ça ne doit pas être rassurant...

Je ne savait plus où me mettre, que pouvait elle penser ? J'étais tenté de me servir de la télépathie pour le savoir mais je m'étais résolu à ne plus le faire maintenant que je la connaissais un peu, mais j'aurais aimé savoir... Enfin elle me le dirait surement, ce n'était pas une femme qui a sa langue dans sa poche.

Alors que je m'apprêtais à partir, Ruth semblait avoir d'autres projets. Elle m'attrapa au col, m'arrachant une plainte et me fixa avec un air furieux, l'avais je donc à ce point piquée dans sa fierté ? Elle avoua ne pas connaitre le solfège, qu'à cela ne tienne je pouvait lui apprendre. Elle disait ne pas en avoir besoin car elle sait jouer sans le connaitre. Enfin je devais avoir des tablatures pour elle ce qui devrait l'aider à remplir la cahier. Puis elle me dis de ne pas m'excuser, qu'elle allait recommencer à jouer de cet instrument après... cinquante ans ?! mais quel age avait elle, était elle si vielle que ça ? Elle pouvait bien être ma mère, voir ma grand mère, vampire qu'elle était. Je souris, au moins je lui avait apporté quelque chose qui semblait lui manquer, c'était au moins ça de positif.

Finalement elle me relâcha, puis resta silencieuse un moment, à quoi pouvait elle bien penser ? je m'étais interdis de lire ses pensées, mais la tentation était là et c'était pour le moins frustrant. Enfin elle reprit la parole, me parlant de son lion, en déduisant que je n'étais pas méchant, un autre point positif pour moi. Oui on se recroiserait, je l'espérais bien, elle rappela qu'on aimaient tout les deux la musique, et les gaufres, ce qui me fis rire, puis elle me menaça de ne pas lui faire faux bon, même par la mort, elle semblait sérieuse, n'était ce pas de l'humour douteux de sa part ? En tout cas elle ne semblait pas plaisanter et ce n'était pas rassurant.

Alors que la vampire fouillait ses poches, son lié sembla se réveiller avec un vague espoir auquel elle répondit silencieusement, provoquant un rugissement de la part du félin qui vint se frotter contre moi, je ris et m'accroupis pour le gratter derrière les oreilles, il semblait aimer ça et je le gardais contre moi, devinant l'échange mental qui se faisait, moi je profitait de la situation et caressais la fourrure du lion, en fait c'était une gentille boule de poils comme tout les gros chats. Ruth me regardais, je lui souris et me relevais alors qu'elle reprenait la parole. Pour elle cette guitare nous liaient. Non tu n'es pas chiante Ruth, tu as juste ton caractère et c'est ce qui fait ton charme. Nous nous reverrons, oui, plutôt tôt que tard j'espérais, finalement j'étais content d'être venu et de la revoir, étrangement je me sentais mieux, même si l'idée de repartir chacun de son coté me chagrinais. Elle me remercia pour le sang, disant pouvoir s'en passer un moment, et me mettant en garde de ne pas trop donner de ma personne. Je rougis, me donner ? Comment ça ? Il devait y avoir un sens que je ne comprenais pas.

Elle tendit une main pour me frotter les cheveux, je la laissais faire, appréciant le contact, je la tirais à nouveau dans mes bras, j'aimais la sentir contre moi bien qu'elle était froide, elle n'en restait pas moins une femme, avec des courbes fort agréables dont je profitais un maximum. Je souris en coin et posais mon front contre le sien, soutenant son regard émeraude que j'appréciais pour ses expressions changeantes. Peut être que pour mon audace je me prendrais une baffe, ou alors rien, j'avais du mal à la saisir, mais elle n'avait pas refusée l'étreinte précédente, je tentais ma chance.

Je dois avoir un autre cahier avec des tablatures, tu n'auras qu'à les jouer pour les reconnaitre, c'est facile. Cela fait cinquante ans que tu n'as pas jouée ? Mais quel age as tu sans indiscrétion ?

Ainsi elle pourrait écrire sans soucis avec un peu de patience, à condition de mettre sa fierté de coté car si elle ne se servait pas de ces tablature, j'aurais bien du mal à savoir ce qu'elle compose pour le rejouer après, non parce que des paroles c'est une chose, mais sans la musique ça serait un peu compliqué n'est ce pas ? Je lui demandais son age sans gêne, au point où on en était elle pouvait bien le dire, car cinquante ans sans avoir joué... je me demandais bien quand elle avait commencée à jouer, et comment.

Moi aussi j'aime bien ton lion, il est mignon. On se retrouvera c'est sur, en tout cas je reviendrais moi, je ne vois pas comment tu peux tuer une deuxième fois un mort.

En fait je prenais sa menace à la légère, je savais qu'on se reverrait et je ne comptais pas claquer de sitôt, ça c'est sur. J'étais trop attaché à elle pour me passer longtemps d'elle donc je reviendrais surement ici pour manger une gaufre avec elle et parler d'histoire, ça m'étonnais qu'elle n'ai pas su m'en dire plus mais bon, ce n'était peut être pas dans le programme qu'elle enseignait. En tout cas je ne comptais pas manquer une autre rencontre avec elle, c'était certain et ancré en moi, j'avais besoin d'elle et je reviendrais.

Nous lier ? Oui... Bien plus que tu ne le crois... Enfin c'est ce que je ressens, je ne le comprends pas trop moi même mais ce lien est là. Et je me... donnerais... Qu'à toi chère vampire.

Je lui caressais une joue, la gardant contre moi et soutenant toujours son regard. Si je ne savais pas ce que je ressentais, j'en notais au moins la force et étais heureux de le ressentir, c'était doux, chaud, et je ne souhaitais perdre ça pour rien au monde, j'étais accro à elle et refusais de la quitter, profitant de l'instant présent, de notre contact, son corps contre le mien, dans mes bras, c'était bon et rassurant, bien que j'avais peur qu'elle ne me repousse, je croyais en elle et étais heureux de la connaitre, pour rien au monde je n'aurais regretté ce moment unique que je vivais, bien que j'avais déjà des oeillades de d'autre femmes qui elle me laissais indifférent, ce n'était pas pareil, Ruth elle n'avait rien demandée, c'est moi qui m'étais offert à elle, moi qui lui avait donné mon sang, étais revenu vers elle alors qu'elle faisait peur à d'autre, c'est moi qui avais fais le premier pas, elle aurait pu rester une simple cliente mais il en avait été autrement, je ne comprenais pas moi même mais c'était comme ça.