Coeurs : 62 Messages : 379 Couleurs : #22BB9D & Darkgoldenrod J'ai traversé le portail depuis le : 07/09/2014 et on me connaît sous le nom de : Misha Mon nom est : Melissa-Sirius Ramsey Harrison, dite "Tia". Actuellement je suis : perdue. Il paraît que je ressemble à : originaux (glumish+yuumei) & Emily Rudd (IRL) et à ce propos, j'aimerais remercier : Skullkid bae ♥ (vava) + myself (signa+gifs profil) + MISS AMAZING ♥ (gif signa)
HURT» Tia - Jack | Dim 14 Sep 2014, 21:13
Oh Dude, I’ve step on someone!
“Prongs! Attends!” La petite fille trébuche dans la neige, mais retrouve son équilibre in extremis. Un bras levé devant les yeux pour empêcher les flocons de se poser violemment sur ses lunettes, elle regarde autour d’elle, anxieuse, cherchant le pelage blanc de son affilié; mais, au milieu de toute cette neige, elle n’y voyait rien. Elle tourne sur elle-même, ses bottes enfoncées dans l’épaisse couche de neige, se protégeant de la tempête. Au fur et à mesure qu’elle la maudissait, elle ne savait même plus pourquoi elle se trouvait là, perdue au milieu des montagnes, courant à la suite de son cerf qui ne semblait pas avoir de mal à se repérer. “Prongs! Où es-tu?” “A droite!!” Sirius tourne la tête vers sa droite, apercevant à peine les bois de l’animal avant qu’il ne file. Elle lui crie d’attendre, mais ne semblant pas avoir été entendue, elle se met à courir comme elle pouvait, haletante, derrière lui. Son asthme lui brûlait les poumons, elle devait se calmer. Elle fourre sa main dans la poche de son épaisse veste et en sort sa ventolin, qu’elle secoue, puis inhale deux fois. Elle la range et tire un peu plus sur sa capuche pour protéger son épaisse frange, et continue de courir, plusieurs mètres, dizaines de mètres. Elle se demande quand arrêtera-t-elle de courir, ce qu’elle venait faire ici, et si Prongs savait où il l’emmenait. “Attention!” Elle court, trébuche et tombe en poussant un cri aigu, rapidement étouffé par la neige dans laquelle elle venait d’enfouir son visage. Elle reste quelques instants à terre avant de bouger et se redresser, se frottant la tête; par reflexe, son visage s’était recouvert d’écailles, dures, pour ne pas que le froid l’atteigne. Elle les fait disparaitre difficilement - ça ne faisait pas un mois qu’elle était arrivée, elle avait encore beaucoup de mal à se contrôler - et se retourne, regardant ce sur quoi elle avait chuté. Sirius pousse un second cri, mais qui lui ressemble d’avantage à un couinement de souris. Le cerf blanc s’avance à côté d’elle et s’approche du corps inerte. C’était un jeune homme, inconscient, qui ne devait pas être plus grand que la brune, mais avait des traits un peu plus âgés. Ses yeux étaient clos, mais son visage était dur, sinistre et froid; la peau pâle, les cheveux bruns mi-rasés sur la nuque, Sirius trouvait qu’il ressemblait à une beauté mélancolique, et se demandait ce que ça donnerait s’il souriait. “Il est blessé.” “C’est vrai? Où ça?” “L’odeur du sang. Il va attirer les loups du coin comme ça.” “Quoi? Il faut l’emmener quelque part alors!” Le cerf hoche légèrement la tête, et la petite se relève, s’approchant du brun. Elle l’atrappe par le bras et passe une main derrière son dos pour le relever, tirant de toutes ses forces; elle était loin d’être forte, ou plutôt elle ne sait pas se servir de ses muscles, ce qui fait qu’elle de démène comme un beau diable pour placer le corps sur le dos de son affilié, qui lui ne flanche pas. La brune se place à côté, une main sur sa croupe, jetant plusieurs coups d’oeil à l’inconscient pour être sûre qu’il ne bascule pas.
Sirius pousse un long soupire de soulagement en s’abritant dans une petit grotte peu profonde, mais assez pour les abriter de la tempête de neige. Elle retire sa capuche et secoue ses longs cheveux noirs maculés de neige, puis se tourne vers son affilié et le jeune homme. Elle récupère ce dernier, manquant de tomber à la renverse, et le dépose lourdement au sol. Si il n’avait pas un sommeil de plomb, c’était sûr qu’il allait se réveiller étant donné la délicatesse dont elle était dotée. “Il devrait se réveiller. Va faire un feu pour vous réchauffer.” “Un feu? Un feu? Comme dans les livres, avec des brindilles et tout?!” La petite sautille, regardant l’animal blanc avec de grands yeux brillants, les joues roses. Lui se contente de soupirer à sa manière, exaspéré par ce côté de sa liée. Il fait le tour de la grotte en ramassant tout ce qui était en bois, pour le regroupper, et la brune allume un feu. Les ombres des flammes dansant sur les murs, Sirius s’assoit sur le sol, adossée contre Prongs, attendant patiemment que le jeune homme se reveille.
Les images sont floues, les bruits sont sourds. Les traces se perdent dans la poudreuse teintée du sang pourpre de ses plaies. Jamais un hurlement ne se fait entendre, jamais un couinement n'échappe. Tu te perds à travers tes songes immatériels,tes hallucinations irréelles. Autour de toi ils rient, autour de toi ils chantent, ces esprits qui jamais ne te quittent. La gamine pleure et hurle, elle couine ton nom en te souriant, elle chante sa mort en pleurant. Sa lame te traverse la gorge et ses ongles t'arrache la peau. Dans le silence tu demeures abattu par ta propre faiblesse, prostré, incapable de rien.
Des sueurs froides te prennent, la peur te paralyse, te fait perdre la tête. En travers de ta gorge tes plaintes demeurent, au fond de ton ventre la terreur te torture. Chaque seconde un peu plus tu te bats pour rester en vie. Tes paupières tombent et ton pelage se fond dans le froid. La mélodie de leur mort chante encore au creux de tes oreilles, leurs silhouettes douloureuses dansent devant tes pupilles fatiguées.
Les paupières plissées à la lumière du feu brûlant, tu émergeais d'un sommeil duquel tu pensais ne jamais te réveiller. Tes paupières retombent automatiquement lorsque tu entends le pas mélodieux de celle qui, visiblement, avait allumé le feu. Lorsque tu rouvres les yeux, tu la vois, près de toi, comme si rien n'avait changé. Les yeux émeraudes et la tignasse de jais, un sourire aux lèvres et les joues roses. Tu étais donc mort ? Le paradis avait de drôles d'allures de grotte. Ton souffle hésitant caressait le bout de tes lèvres entre-ouvertes alors que tu contemplais ses traits, lentement, alors que ta vue trouble semblait se stabiliser.
Tu serres les dents et te crispes. Elle n'était pas Melissa. Tu n'étais pas au paradis. Mais elle t'avait quand-même sauvée, t'avait ramenée près d'un feu alors que tu gisais dans la neige et elle avait la même tignasse et les mêmes yeux. Brr. Vile coïncidence qui s'appelait coup monté. Tu grimaces et te relèves, sans doute un peu trop fier que pour te montrer en état de faiblesse. Pourtant, c'est ce que tu étais. Faible.
« J'avais pas besoin que tu m'aides, je dormais très bien tout seul. »
Un sourcil arqué et les mâchoires serrées, tu te relèves et clignes plusieurs fois des yeux. Tu perds ton équilibre et sort une de tes lames rapidement pour t'appuyer dessus. Merde. T'avais l'air d'un handicapé maintenant. Tu soupires et ranges ta lame une fois que tu reprends ton équilibre. Tes yeux se glacent lorsque tu croises le regard de la demoiselle. Non, tu n'avais pas besoin d'aide. Encore moins de l'aide d'une inconsciente dans son genre. A cette distance, tu pouvais lui trancher la gorge et neutraliser son ami le cerf dans la même seconde. Te prenait-elle pour son ami ? Douce insouciance.
« Et quitte à m'aider, tu aurais pu m'amener autre part que dans une grotte sale et humide avec un feu à peine alimenté.. » Tu marques une pause et grimace. « .. puante, en plus. »
Coeurs : 62 Messages : 379 Couleurs : #22BB9D & Darkgoldenrod J'ai traversé le portail depuis le : 07/09/2014 et on me connaît sous le nom de : Misha Mon nom est : Melissa-Sirius Ramsey Harrison, dite "Tia". Actuellement je suis : perdue. Il paraît que je ressemble à : originaux (glumish+yuumei) & Emily Rudd (IRL) et à ce propos, j'aimerais remercier : Skullkid bae ♥ (vava) + myself (signa+gifs profil) + MISS AMAZING ♥ (gif signa)
Re: HURT» Tia - Jack | Lun 15 Sep 2014, 21:45
Outside it’s just death
Ce qu’il ne tarde pas à faire. La petite tourne la tête en direction du garçon au moment où il ouvrait lentement les yeux, et un sourire bienveillant vient éclairer son visage d’ange. Le froid rosait sa peau pâle, qui se fondait presque avec le pelage blanc du cerf, couché derrière elle et regardant la même direction. Le brun reste quelques instants, adossé contre le mur de pierre grossièrement taillée par le vent, en la dévisageant, comme s’il s’immergeait d’un rêve possessif. Ses lèvres entrouvertes finissent par se crisper sous le regard surpris de Sirius, qui esquisse un geste pour s’approcher du blessé. Elle stoppe son geste en voyant son visage grimacer, et le regarde se relever, titubant. “J'avais pas besoin que tu m'aides, je dormais très bien tout seul.” Sa voix était froide. Tranchante. Blessante. La petite cligne des yeux, surprise, et son sourire vacille, il s’évanouit l’espace de quelques secondes pendant lesquels elle fixe le sol. Prongs souffle par les naseaux, son sabot avant droit raclant le sol de la petite grotte, mécontent que sa liée se voit ainsi traitée. Celle-ci tritouille le bas de sa robe noire qui ne lui arrive à peine à mi-cuisse - Prongs avait essayé de l’en dissuader, mais elle ne voyait pas ce que ça changeait puisqu’elle portait des collants, il avait donc arrêté d’essayer de la resonner - en gonflant les joues. Elle n’était pas vexée par ses propos. Elle se demandait juste pourquoi il lui disait ça. Il se relève et elle lève les yeux vers lui, le fixant à travers ses lunettes. Le voyant fléchir, elle fait un mouvement pour se relever et l’aider, mais il retrouve son équilibre en sortant une lame cachée qui fait frissonner la petite brune, qui n’avait pas vraiment un penchant pour les armes. Un très léger soupire de soulagement s’échappe de ses lèvres lorsqu’il range sa lame, mais leur regard se croisent et le sien se glace immédiatement. Pourtant, la petite ne fléchit pas, cille à peine. Son frère aîné était un peu pareil - sauf qu’il ne la regardait pas froidement. Il ne la regardait même pas souvent. “Et quitte à m'aider, tu aurais pu m'amener autre part que dans une grotte sale et humide avec un feu à peine alimenté.. puante, en plus. ” Prongs gronde. Ce n’était absolument pas impressionnant pour un cerf, mais sa face est légèrement déformée, rendue sauvage, et ses bois pointus menaçant. Sirius fixe calmement l’inconnu, puis un sourire chaleureux fleurit sur ses lèvres tandis qu’elle ordonne silencieusement au cerf d’éteindre le feu. D’abord surpris, celui-ci s'exécute, jetant un regard méfiant vers le brun. Celui de la brune, lui, était rempli de curiosité. Elle se lève doucement, dépoussiérant son collant noir et blanc et s’avance. Une fois assez près, elle esquisse un geste pour le toucher mais se retient au dernier moment, trouvant préférable de ne pas le faire se sentir agresser. Elle rougit légèrement à cause du froid qui était revenu dès que la flamme s’était éteinte, les yeux fixés dans ceux du brun. “Ah, mais tu aurais pu y mourir. Prongs m’a dit qu’il y a des loups par ici. Et tu es blessé. Tu saignes, je sais pas où mais quelque part. Je peux t’aider, j’ai quelques connaissances en médecine. Mais pas beaucoup, tu devrais aller à un hôpital. Mais je sais pas trop où on est.” Ça faisait beaucoup de mais, et beaucoup de phrase, mais elle avait agit sous le coup du stresse intérieur. Elle penche la tête en étirant un peu plus ses lèvres. “Tu peux sortir si tu veux. Je ne vais pas te retenir, sauf si tu t’écroules à l’entrée. Mais il y a une tempête de neige dehors, c’est dangereux et on n’y voit rien.” C’était plus une question de survivre. Elle n’avait jamais mis à pied à la montagne - elle n’était jamais sortie de Dheli avant son arrivée sur l’Île, et n’avait aucun souvenir de l’Angleterre - mais elle s’y connaissait pour ce qui était de survivre. Et quelque part, vu l’attitude du jeune homme, l’endroit où elle l’a trouvé - ou trébuché dessus - et son intuition, elle ne doutait pas qu’il savait comment survivre. mais peut-être pas blessé.
La tête te tourne, tes yeux voient flous. Lorsque tu tentes de la repousser tu ne fais que reculer d'un pas, incapable de lever les bras. Dans tes illusions, tu t'imagines fondre dans le décor, plonger à travers la pierre et les miroirs de tes rêves. Te laisser t'abandonner profondément dans les méandres de ses espoirs que chaque jour elle avait entretenus. Pourtant, tu restais là, les pieds contre la roche, le regard planté dans ses émeraudes brillantes de bonne volonté. Écœurant. Immobile, abattu, tu demeures impassible et pourtant blessé, face à sa silhouette gigotante à peine visible à travers la pénombre. Tu la définis vaguement d'un regard mais très vite, sors tes deux lames en grognant. L'agressivité de la bestiole avec elle pouvait lui coûter la vie. Une seconde, peut-être deux, il ne t'en fallait pas plus pour l'égorger et couper les pattes et les bois à son imbécile d'ami.
Tu te mords l'intérieur de la joue et ranges tes armes lorsque l'animal semble vaguement se calmer. Tu observes la gamine passer comme de l'air à travers la pièce. Légère, d'une démarche douce. Peut-être une grâce incertaine que tu n'arrivais pas à définir, ou même à percevoir. Elle avait juste un truc. Bizarre, un peu flou, sans mot pour le définir. Peut-être un peu mignon, peut-être un peu disgracieux en même temps et pourtant attendrissant. Mais elle avait le truc.
Tu hausses un sourcil lorsqu'elle prend la parole. De quoi cherchait-elle à se justifier ? Ou était-elle simplement stupide ? Tu passes ta langue sur ton palais, pensif. Tu aurais pu mourir ? La bonne blague. Quelle douce mort aurait-ce été, de revenir à la neige, à ses yeux et à ses lèvres qui t'avaient quittées. Brr. Tu ne regrettais pas de vivre, d'être né, ni même rien de ce genre. Tu n'allais pas mourir, ou en tous cas ne le désirait pas. Pourtant, l'idée de pouvoir la revoir ravissait chaque fois en toi une part de toi que tu aurais toujours voulu étouffer.
« J'en ai vu d'autres. »
Tu la regardes et t'approches d'elle. Tu fais en sorte de ne pas tituber et la regarde dans les yeux. Tu lui attrapes le menton et le monte vers toi. Elle était si petite. Tu aurais pu la briser, comme ça, d'une main. La casser en deux, lui fracasser le crâne contre une des parois de la grotte. Au lieu de quoi tu la regardes juste des quelques centimètres que tu avais de plus qu'elle -ce qui était chose fort rare, disons-le.
Exactement la même. Les mêmes yeux, le même sourire débile et pourtant charmant, les mêmes mimiques idiotes et maladroites et pourtant adorables. Méprisante et pourtant attachante. Elle n'était pas là, elle ne le serait plus jamais. Pourtant, la voir debout devant toi ravivait en toi des sentiments que tu aurais préféré ne jamais connaître une fois de plus. Tu regrettais. Plus encore, tu regrettais de ne plus pouvoir l'aimer comme tu l'as aimée autrefois. Elle ne t'inspirait maintenant plus que de la crainte. Détestable.
« Qui a décidé que je voulais partir ? ... Toi ? hm. »
Tu lâches son menton et lances un regard noir à sa bestiole avant de te retourner. Le bouffer était une mauvaise idée. Tu n'avais aucune envie d'aggraver ton état et tu ne connaissais rien de la gamine derrière toi. Si ça se trouve, elle ne t'a sauvé que dans son propre intérêt et a de quoi te neutraliser. Brr. Quelle mauvaise idée que de s'attaquer à son ami, dans ce cas-là. Tu soupires et t'adosses à la paroi face à elle, la regarde à nouveau.
« Pourquoi tu m'as sauvé ? Qu'est-ce que tu attends de moi ? »
Coeurs : 62 Messages : 379 Couleurs : #22BB9D & Darkgoldenrod J'ai traversé le portail depuis le : 07/09/2014 et on me connaît sous le nom de : Misha Mon nom est : Melissa-Sirius Ramsey Harrison, dite "Tia". Actuellement je suis : perdue. Il paraît que je ressemble à : originaux (glumish+yuumei) & Emily Rudd (IRL) et à ce propos, j'aimerais remercier : Skullkid bae ♥ (vava) + myself (signa+gifs profil) + MISS AMAZING ♥ (gif signa)
Re: HURT» Tia - Jack | Jeu 18 Sep 2014, 22:00
Why? Why why? It’s not like...
“J'en ai vu d'autres. ” Une réponse sans appel. La petite ne bouge pas, se contentant d’afficher son habituel sourire niais. Elle était peu familière avec tout ce qui se passait dehors; elle l’avait lu dans les livres, mais le vivre était autre chose. C’était pareil avec les tempêtes de neiges, ce qui faisait qu’elle se demandait comment le garçon pouvait s’y être habitué. Celui-ci s’approche d’elle, lui faisant se demander si elle devait reculer, mais au pire, il l’aurait poussé ou quelque chose du genre; au lieu de quoi il lui attrape le menton sous son regard étonné et ses joues rosées, et l’observe de son regard glacial. Sirius cligne des yeux et perd légèrement son sourire, quelque peu perdue. Il n’avait pas l’air méchant. Enfin, si. Il était effrayant, mais plus de l’extérieur que de l’intérieur. Après, elle ne pouvait pas vraiment le cerner, alors que ça faisait moins de dix minutes qu’il s’était réveillé, mais, de son point de vu, il était loin d’être aussi effrayant que les dragons et les monstres de ses livres d’enfant. Pour son esprit qui n’avait pas grandis, ce qui représentait le mal était censé être grand - quoique les araignées de sont pas très grandes - et moche. Et, sans vouloir le vexer, il ne la dépassait pas de plus de 5cm. “Qui a décidé que je voulais partir ? ... Toi ? hm. ” La petite ordonne à Prongs de ne rien faire. Elle sentait qu’il allait grogner et se disait que ça ne servirait pas à grand chose de se montrer antipathique. Le brun le faisait assez pour deux. Elle sent le cerf râler dans son esprit, mais, obéissant, s’éloigne et s’allonge plus loin, les yeux fixés sur le garçon qui lui rend son regard mauvais. Il avait lâché le menton de Sirius, mais celle-ci n’avait pas bougé, et restait là, devant lui, à le regarder, ses lèvres s’étirant de quelques millimètres. “Oh, non...désolé.” Elle avait la fâcheuse habitude de s’excuser tout le temps, ce qui était agaçant à la longue. On le lui avait déjà dis, mais c’était un tic qu’elle n’arrivait pas à faire partir, comme sa manie de tirer ses cheveux en arrière ou de se mordre la main en réfléchissant. Il s’éloigne et s’adosse contre le mur, faisant renoncer à la petite l’idée de l’aider ou de lui conseiller de s'asseoir. Elle, reste debout, avec son petit sourire innocent, ses joues rosées et ses yeux pétillants derrière ses lunettes. “Pourquoi tu m'as sauvé ? Qu'est-ce que tu attends de moi ?” Elle penche la tête, le regardant fixement; mais dans l’obscurité de la petite grotte, avec uniquement le blanc de la neige dehors, elle ne voit pas grand chose de son visage, comme figé dans le temps, sans autre expression que la froideur. Il paraissait ne faire qu’un avec la roche, mais paraissant pourtant… frèle. Sans doute pas autant que Sirius, maigre, petite et fragile. Elle replace une mèche de cheveux derrière son oreille et joint ses mains derrière son dos. “Pourquoi? Comment ça? Je n’attend rien… Enfin, pas que tu fasses quelque chose en échange. C’est normal de sortir quelqu’un de la neige. Non? J’ai fais quelque chose de déplacé?” Elle ne savait plus trop ce qu’elle disait. Ses paroles étaient étranges, comme ses questions qu’elle ne comprenait pas. Pourquoi? Avait-elle besoin d’une raison pour aider les gens? Être généreuse ne suffisait pas? Sirius comprenait la méfiance. Elle comprenait ces choses-là, mais pas les dettes. Pour elle, elle faisait ce qu’elle voulait pour les autres. Elle les aidait, mais ne pensait pas qu’ils lui devaient quelque chose en échange. Elle chasse ses questions de sa tête pour reporter son attention sur le jeune homme. “Hum...Tu es blessé, non? Je peux faire quelque chose?” Elle avait passé quelques temps à l’hôpital, mais ce n’était pas ça, c’était plus les livers de medecine qui consitituait son savoir dans le domaine de la guérison. Elle n’avait eut l’occasion de tester que sur des chats à Dheli, puisqu’il y avait déjà quelqu’un qui servait de médecin, et à qui elle rendait souvent visite.
Le dos courbé contre la paroi humide et froide de la grotte, tu l'observes, sans omettre de la détailler. Le moindre détail était important. Ton regard livide, de sous tes longs cils noirs, la perçaient sans gêne, de la tête aux pieds. Les lèvres gercées entre-ouvertes pour récupérer ton souffle, tu tiquais des paupières quand elle semblait s'excuser. Encore une fois, elle lui ressemblait. Fragile, comme une poupée de porcelaine qu'il ne faudrait jamais faire tomber, au risque de la briser. Tu ne comprends pas sa gêne, en fait tu ne comprends rien. Comme d'habitude, la situation t'échappe, elle glisse entre tes doigts quand tu tentes de la rattraper. Sa main effleure la tienne avant de s'effacer. Tu te mords la joue à cette vague image qui surgissait à travers tes songes. Elle était là, en face de toi, et tu n'avais même pas la force de la prendre dans tes bras. La demoiselle de neige qui vagabondait dans la poudreuse, la demoiselle au visage d'ange qui te souriait lorsque tu courais vers elle.
Un frisson parcourt ton dos mais tu restes impassible. Tu ne baisserais pas la tête et ne courberais pas ton dos pour une enfant à peine sortie de ses songes. Du bout des ongles, tu te grattes la joue et te relèves doucement, faisant ton possible pour ne plus perdre ton équilibre une nouvelle fois. La vérité ? Ce n'était pas normal de sauver quelqu'un d'une tempête de neige. Ce n'était pas normal de faire un feu pour qu'un inconnu ne prenne pas froid. Ce n'était pas normal de se priver d'une maison aux quatre murs isolés pour une grotte humide et sombre aux côtés d'un prédateur affamé. Car oui, tu avais faim. Mortellement faim. Sauf qu'elle n'allait pas être ton diner. Le savait-elle ? Ou ignorait-elle le fait même que tu lui étais un danger ?
Tu ravales ta salive. Un danger ? La bonne blague. Elle était bien trop mignonne pour que tu oses l'abimer. Bien trop immatérielle pour que ça l'atteigne, bien trop irréelle pour que tu imagines la traverser d'une lame. Brr, mauvaise pensée.
« Normal, oui. C'est normal, bien sûr. »
Tu balances sa proposition d'un revers de la main. Tu n'avais pas besoin d'aide. Tu n'en avais jamais eu besoin, la générosité d'autrui ne t'avait jusqu'à présent apporter que les images morbides qui hantaient tes cauchemars enfouis dans les couvertures de neige qui avaient toujours constitué ton lit. Tu soupires vaguement à cette idée et passes ta main dans tes cheveux. Tu baisses les yeux. Pourquoi était-elle là ? Pourquoi t'avait-elle aidée, simplement ? N'avait-elle pas mieux à faire que de se jeter dans la gueule du loup ? ou du léopard, dans le cas présent.
Tu titubes mais te rattrapes, avances vers la sortie. Tes yeux voyagent à travers la tempête. La glace était ton élément, la neige avec. Toutes ses formes étaient tiennes, tu te savais capables de le contrôler, d'arrêter la tempête dans un bon rayon autour de toi.. Mais qu'en était-il d'elle ? Avait-elle peur de rester là jusqu'à la fin des temps ? De finir dans cette grotte, à ne plus savoir manger ? ou ne redoutait-elle simplement pas le froid ? Tu soupires et te retournes vers elle.
« Tu vas rester coincée ici, à te cacher de la tempête jusqu'à ce qu'elle s'arrête, dans l'espoir de ne pas mourir de faim avant.. tout ça parce que tu as estimé que j'étais en danger ? Et après c'est moi qui suis pas normal. »
Tu penches la tête et plisses les yeux. Ton regard se dirige vers son ami aux bois. De toutes évidences, il n'allait pas te laisser te sauver en crachant au visage de sa maîtresse et il était -évidemment- hors de question de se laisser écraser par une proie aussi facile que lui. D'ailleurs, où était Gipsy ? Tu regardes à travers la tempête mais de toutes évidences, tu n'avais pas les moyens de voir à plus d'un mètre.. Tu serres les mâchoires. Lui était incapable de se débrouiller à travers l'hiver, le froid et la solitude.
Tu te retournes vers la demoiselle. Tu ne pourrais pas aller chercher le geai, blessé comme tu l'étais. Finalement, tu avais peut-être besoin d'aide. Tu t'approches, de quelques pas à peine et plantes ton regard dans le sien. Tu allais prendre un pari. Celui qu'elle avait bel et bien la volonté de t'aider.. ou de t'utiliser comme diner. Tu retires ton haut, lève un bras et lui montre ta plaie, en plein dans les côtes, ton sang séchant petit à petit autour.
« Tu me soignes et je t'aide à sortir de la tempête. Après quoi je veux plus voir ta sale gueule pour le restant du temps qu'il me reste à vivre. On est d'accord ? On est d'accord. »
Coeurs : 62 Messages : 379 Couleurs : #22BB9D & Darkgoldenrod J'ai traversé le portail depuis le : 07/09/2014 et on me connaît sous le nom de : Misha Mon nom est : Melissa-Sirius Ramsey Harrison, dite "Tia". Actuellement je suis : perdue. Il paraît que je ressemble à : originaux (glumish+yuumei) & Emily Rudd (IRL) et à ce propos, j'aimerais remercier : Skullkid bae ♥ (vava) + myself (signa+gifs profil) + MISS AMAZING ♥ (gif signa)
Re: HURT» Tia - Jack | Dim 21 Sep 2014, 20:42
Tell me if it hurts
Face à la remarque de la petite, il reste impassible. Il se contente de passer le bout de ses doigts sur sa joue, mélange d’ennuis et d'exaspération, et se redresse sous le regard inquiet de la brune. Elle voit bien qu’il fait ce qu’il peut pour ne pas flancher, pour ne pas lui montrer ses faiblesses. Elle l‘accepte, elle comprend, elle ne fait rien, elle se contente de le regarder, le surveiller, sans le blesser dans son égo en lui affirmant qu’il avait besoin d’aide. Sirius n’est pas ce genre de fille. Elle respecte. “Normal, oui. C'est normal, bien sûr.” La brune ouvre la bouche pour proposer son aide, qu’il refuse d’un mouvement de main. Elle s'affaisse légèrement, quelque peu déçue. Elle aurait bien aimé l’aider. Faire quelque chose d’autre pour lui. Elle passe une main sur la fausse fourrure blanche ornant la capuche de son manteau, l’agitant pour retirer les petits flocons glissés au creux de la matière. Il faisait froid et la tempête faisait rage dehors, dans un spectacle entre le splendide et l’effrayant. Sirius passe une main dans ses cheveux épais, regardant dans la même direction que le brun, qui finit par se tourner vers elle. “Tu vas rester coincée ici, à te cacher de la tempête jusqu'à ce qu'elle s'arrête, dans l'espoir de ne pas mourir de faim avant.. tout ça parce que tu as estimé que j'étais en danger ? Et après c'est moi qui suis pas normal. ” La brune penche la tête. Elle ne comprenait pas son raisonnement. Mourir pour les autres? Où était le problème? Toutes ces notions de principes qu’elle avait du mal à assimiler, toute cette logique qui n’était pas la sienne. Entre voir quelqu’un mourir, et sauver la-dite personne avec la possibilité de mourir à son tour, Sirius avait fait son choix, celui où la mort était la moins présente. Qu’y avait-il de mal à ça? Elle ne comprenait pas. Et elle n’aimait pas l’incompréhension. Lui demander de but en blanc ne semblait pas être la meilleure des idées, aussi se tient-elle de le faire et garde cette question en mémoire pour la poser à quelqu’un autre, quand elle sera sortie de la tempête. Si elle sort de la tempête. Elle ne pouvait pas nier qu’il avait raison sur un certain point. La certitude de rester en vie? Elle n’en avait pas. Il se tourne vers la petite - il avait entre-temps tourné la tête vers Prongs qui préferait l’ignorer - et s’approche d’elle, plantant ses yeux pâles dans les siens. Elle frisonne, arrête d’entortiller le bout d’une mèche de cheveux autour de son doigt et attend calmement. Il n’allait pas la fixer comme ça jusqu’à ce qu’ils meurent de faim, comme il le supposait. Quelques secondes - deux, dix? - s’écoulent avant qu’il n'attrape son haut et le retire, sous les yeux ébahis de la petite, et ses joues roses soutenus. Qu’est-ce qu’il faisait? Pourquoi se déshabillait-il devant elle? La petite reste immobile en fixant son torse. Pas par son côté bien dessiné et pâle, mais elle fixait le rouge. La tache de sang monstrueuse qui avait fini de couler d’une plaie sur ses côtes. Elle retient sa respiration. Comme beaucoup de carnivore, le sang la faisait saliver, mais elle contrôlait plutôt bien ses pulsions grâce à son côté fée. “Tu me soignes et je t'aide à sortir de la tempête. Après quoi je veux plus voir ta sale gueule pour le restant du temps qu'il me reste à vivre. On est d'accord ? On est d'accord.” Elle ne répond pas, parce qu’il n’y avait rien à répondre. Il avait soulevé le bras pour qu’elle puisse mieux voir la blessure qui commençait à se soigner toute seule, et elle finit par reprendre ses esprits. Elle lui demande de s’asseoir et se retourne, trottinant vers son cerf blanc qui le fixe froidement, furieux qu’elle se plit aux demandes d’un garçon qui lui parlait aussi salement. Elle ignore ses remarques et lui caresse distraitement la tête, attrapant le sac qu’elle avait lui avait confié - les bois du cerf étaient terriblement utils pour porter les affaires. La brune retourne vers le blessé et s’assoit à côté de lui, attrape dans ses affaires une petite bouteille d’eau dont elle verse une partie du contenu sur ses mains pour se les laver, puis sur la plaie. Elle nettoie doucement, en faisant attention à ne pas trop toucher directement le milieu de la blessure, avec de l’eau et des mouchoirs en tissu pour le contour. “Ça ne fait pas mal?” Elle s'inquiétait plus qu’elle ne questionnait. Depuis qu’elle était arrivée sur l’Île, elle n’avait pas eut l’occasion de soigner quelqu’un; ce n’était pas qu’elle se souvenait pas - elle se souvenait toujours - mais elle se demandait si les autres races avaient des constitutions différentes. Sûrement que les hybride n’étaient pas pareils que les anges. Il faudrait qu’elle passe à la bibliothèque de Skyworld - son endroit préféré avec le théâtre de Chloris - pour lire les livres sur l’anatomie. Elle secoue la tête et se reconcentre sur sa tâche; elle pioche dans son sac une crème qu’elle dépose dans son autre main, et étale doucement sur la blessure, se mordant la lèvre. Lors de son dernier passage à l’hôpital, la semaine précédente, une infirmière le lui avait donné une crème cicatrisante et calmante à cause de sa maladresse maladive, pour prévoir les multiples petites blessures. Elle espérait juste que ça marcherait sur quelque chose d’aussi gros. La brune déchire le bas de sa robe, formant de longues lamelles de tissu noir, s’arrêtant tout juste pour que la robe ne devienne pas indécente - mais après avoir vécu avec le peu qu'elle avait, l’indécence était une notion assez vague. Elle attrape un morceau et passe ses bras autour du torse du jeune homme, sans réussir à retenir ses rougeurs, et bande calmement sa plaie, passant les bandages d’infortune autour de son torse et par dessus son épaule contraire. “Voila. Ca devrait tenir, et cicatriser bientôt.” Elle affiche un sourire joyeux en rangeant ses affaires, essuyant le sang sur ses mains avec un mouchoir. L’odeur lui titillait toujours les narines mais ne l’affamait pas vraiment. Elle entend les bruits des sabots du cerf claquer contre le sol rocheux, et sent ses bois cogner contre la tête de la petite. “Melissa. La tempête s’est calmée. On devrait partir maintenant.” “Humph, ne m’appelles pas comme ça.” Elle avait froncé les sourcils et gonflé les joues. Elle détestait quand Prongs l’appelait par son prénom, car elle disait que c’était celui que ses parents lui avaient donné avant de l’abandonner. Son frère ne lui avait jamais dis pourquoi, si jamais il le savait, mais ne rechignait pas à l’appeler comme tout le monde avant: Sirius, tiré de son personnage favori dans son histoire favorite, Harry Potter. Et puis après était venu le surnom de Tia. Mais Prongs trouvait que quelque soit ce qu’elle pensait, un prénom est un prénom et elle devait le garder. Sirius passe une main dans ses cheveux et tourne la tête vers le jeune homme, reprenant son sourire habituel. “Je m’appelle Sirius, mais on m’appelle Tia. Comment tu t’appelles?”
Melissa. Dans le froid et la morosité, tu sens le sol se dérober à tes pieds et embraser tes craintes. Tu tombes dans ta solitude et ton isolement, comme paralysé par la peur de la voir disparaître à nouveau, tétanisé à l'idée de sentir la lame transpercer sa chair une nouvelle fois. Tu t'empresses de remettre ton haut et ta cape, camouflant par la même occasion le tremblement retenu de tes mains fébriles. Hésitant, les lèvres entre-ouvertes et le regard perdu comme plongé dans tes songes, tu reviens à la réalité quelques instants plus tard dans le maigre espoir de pouvoir te convaincre qu'elle s'appelait Sarah ou Lucie, Juliette au pire. Que tu avais mal entendu ou juste imaginé. Pourtant, quel plus beau nom pour ses yeux émeraudes et sa chevelure de jais que Melissa ?
A cette distance, tu avais l'impression de pouvoir lui prendre la main et l'emmener danser sous la lune brillante de pureté. Tu t'imaginais valser à travers ses rires et sourire à travers son regard brûlant de fièvre. Tu rêvais, tu rêvais à ses mains, à ses yeux, à ses lèvres. Tu rêvais de ses hanches, rêvais de ses joues roses. Son sourire illuminait les parois rocheuses de la pierre plus que le feu et sa voix était plus réchauffante que n'importe quelle étincelle. Mais tu restes froid. Tu demeures insensible et la regarde méchamment. Ta poitrine te hurlait de la prendre dans tes bras, d'humer son odeur, de caresser ses cheveux. Mais tu restais là.
Se justifiait-elle de s'appeler Melissa ? N'aimait-elle tout simplement pas son nom ? Elle non plus, ne voulait pas que tu l'appelles Melissa. Te hantait-elle ? Sa mort n'avait-elle été qu'un rêve prémonitoire ? Tout ça, ça n'avait jamais existé ? Pourquoi avais-tu les lames du bourreau, dans ce cas ? Était-ce toi, celui qui serait destiné à lui déchirer son dernier souffle ? Un frisson parcourt ton dos. Ta réalité se brise. Comme si tout ce que tu avais toujours cru être vrai ne devenait en toi qu'une vague vision du futur. Prostré et le dos courbé, tu fermes ton visage.
« Je ne m'appelle pas.. »
Tu relèves les yeux vers elle. Va-t'elle t'appeler Jack, à l'aube de son dernier jour ? Va-t-elle te sourire encore lorsque le sang teintera ta lame ? Tu ravales ta salive et la regardes froidement. Melissa. Avait-elle été une illusion ? Sa voix, sa tendresse, ses caresses, n'avaient-ils été qu'un mirage à travers ta vie ? Cette fille te rendait fou, du début à la fin. Pourquoi ne pouvait-elle tout simplement pas disparaître, sans plus jamais te hanter ? Ou les Dieux te donnaient-ils une chance de rattraper tes erreurs ? La bonne blague. Si tout était à refaire, tu referais les mêmes erreurs, car tu étais incapable du contraire. Se rient-ils donc de toi, au-dessus des nuages ?
Les mains dans les poches, tu t'avances vers la sortie de la grotte et écarte la neige d'un coup d’œil, de quoi te frayer un chemin à travers les quelques mètres de trop de poudreuse gelée restés glacés sur les parois de la montagne. Tu te retournes et regardes la demoiselle, l'invites à te suivre avec son ami. Tu avais un oiseau à retrouver et une promesse à tenir, en la guidant à travers la neige en trop. De toutes façons, tu n'avais plus rien à perdre.
Sauf peut-être elle.
« Et je ne veux pas que tu m'appelles, plus simplement. »
Coeurs : 62 Messages : 379 Couleurs : #22BB9D & Darkgoldenrod J'ai traversé le portail depuis le : 07/09/2014 et on me connaît sous le nom de : Misha Mon nom est : Melissa-Sirius Ramsey Harrison, dite "Tia". Actuellement je suis : perdue. Il paraît que je ressemble à : originaux (glumish+yuumei) & Emily Rudd (IRL) et à ce propos, j'aimerais remercier : Skullkid bae ♥ (vava) + myself (signa+gifs profil) + MISS AMAZING ♥ (gif signa)
Re: HURT» Tia - Jack | Sam 27 Sep 2014, 21:26
I won't tell anyone. You can trust me.
Il semblait s’être figé, glacé, encore plus immobile qu’avant, son regard exprimant autre chose que de la méchanceté, mais ce pendant un instant si court qu’elle se demande si elle n’avait pas rêvé. Il se rhabille avec une brutalité qui la fait sursauter, enfilant ses deux vêtements alors qu’elle se remet sur ses deux jambes en tirant sur sa robe à présent courte. La coquille d’acier qu’elle pensait avoir entaillé s’était renforcée, et lui paraissait incassable. Le gouffre entre eux s’était élargis, il s’éloignait, une lueur blanche à l’horizon. Elle voulait construire un pont, de ses petites mains, un pont pouvant les relier, qu’elle franchirait en dansant, sans qu’il ne le coupe et qu’elle tombe au fond du gouffre. “Je ne m'appelle pas.” C’était clair, net et précis. Ça faisait mal. Son sourire vacille un instant, le doute s’installe, la peur avec, la déception les accompagne. Un mélange de pessimiste qui n’était pas elle, qu’elle ne ressentait jamais, la petite fille au sourire rayonnant qui dansait sur les rives du Yamuna. Pourtant il la regarde avec une froideur qui la fait frissonner, comme s’il se transformait en bloc de glace et qu’elle le sentait. Les minutes précédents où elle l’avait soigné s’étaient comme effacés de son esprit, lointain souvenir désireux d’être oublié. Elle avait du mal à contenir son sourire, qu’elle savait fictif, car elle était blessée. Elle pensait qu’il pouvait accorder sa confiance, celle de mettre sa vie entre ses main, mais son refus de dire son nom, seul moyen qu’elle avait d’en savoir plus, lui avait mis un coup dans l’estomac. Le gouffre se creuse. Il s’éloigne vers l’entrée, elle fait un pas en avant. Il avait promis, promis de la sortir de cette tempête, de l’aider - une dernière fois avant de la laisser, avec son cerf, sa douleur et ses doutes. Mais elle hésite, elle ne sait plus quoi faire, quoi penser, de cet instant, de lui, d’elle, d’eux. Fallait-il faire confiance à cet homme si froid, si horrible avec elle, alors qu’elle essayait de l’aider et de sourire? Oui. Elle faisait toujours confiance, trop confiance, à tout le monde, tout le temps. Sirius était faible. Faible de croire que l’humanité est honnête. Était-il honnête? Elle ne sait pas, elle ne sait plus; elle le pense, parce qu’elle préfère penser qu’il l’aidera, qu’il ne la laissera pas tomber, parce qu’il a promis. Mais elle reste immobile à son tour, hésitante, freinée par la peur. Il sort de la grotte, à quelques mètres d’elle, se frayant un chemin dans la neige qu’il semblait contrôler, créant comme une arche de protection où les flocons virevoltaient de part et d’autre. C’était magnifique, mais les yeux émeraudes de la petite restaient bloqués sur le dos du brun, comme si elle attendait quelque chose, un signe de sa part, qu’il lui sourisse et l’invite à la rejoindre. Le sourire n’y était pas - y sera-t-il un jour? - mais après quelques secondes d’horreur, il se retourne, appuyant son regard sur elle pour qu’elle court à sa suite. Son coeur semble se réchauffer dans ce froid glacial alors qu’elle sort en trombe de l'abri de fortune, précédée par l’animal aussi blanc que la neige alentour, ralentissant à son niveau pour marcher derrière lui. Silencieuse, les yeux grands ouverts. “Et je ne veux pas que tu m'appelles, plus simplement. ” La petite penche la tête et fixe l’arrière de son crâne et sa nuque rasée. Elle manque de s’arrêter en réfléchissant, mais les coups de bois que son cerf lui envoyait dans les omoplates l’en empêchent et elle continue de marcher, passant une main dans ses cheveux. Il n’y avait qu’une seule question qui tournait, inlassablement, dans son esprit: Pourquoi? “Pourquoi?” Comme un écho à ses pensées, elle avait parlé sans même s’en rendre compte; elle était de nature trop bavarde, franche, déplacée. Elle ne savait pas où s’arrêter, car les limites n’étaient qu’une vague notion pour cette petite, trop longtemps enfermée dans une ville close et désireuse de voir le ciel. “Tu as forcement un nom, tout le monde a un nom. Comment les autres t’appellent, sinon?” Elle ne connaissait pas très bien encore l’Île, mais il lui avait semblé qu’ici, tout le monde avait un nom. Alors pourquoi pas lui? “Tu ne veux pas me le dire? Pourquoi je n’en ai pas besoin? J’ai fais quelque chose de mal?” Son cerveau marche à pleine vitesse, elle passe en revu toutes les possibilités pour lesquels il ne voudrait pas lui dire son nom. Ou au moins son prénom. “Tu sais, si tu ne veux pas, je ne vais pas le répéter. Mais comment veux-tu que je t’appelle?” Peut-être avait-il un surnom, comme elle, Sirius, se faisait appeler Tia. Il y avait sûrement une raison, il y a toujours une raison, derrière chaque chose, chaque attitude. Il y en avait sûrement une derrière son masque de glace, au bout du fond traversant le gouffre, qu’elle commençait à tisser maladroitement.
Perdu à travers les craintes de la demoiselle, instable sous son souffle perturbé et suppliant. Les dents serrées lorsque son cœur lui hurle de respirer, la plaie fermée douloureuse lorsque tes griffes s'y enfoncent. La douleur pour oublier qu'elle est là, pour effacer ses doutes et sa peur, pour réchauffer ta poitrine gelée. Les yeux perdus dans la neige, le visage fermé et la mine méchante.
Tu t'arrêtes lorsque la fin de la montagne se laisse apercevoir. Tu pries, dans l'espoir qu'elle ne dise rien de plus. Tu aurais aimé lui arracher la langue, la lui couper, l'étouffer, la noyer à la limite. Mais pour quoi faire ? Regretter ? Ce n'était vraiment pas la peine. Tu passes ta main dans ta chevelure foncée, le regard pensif. Tu te retournes vivement. Pourquoi ? Pourquoi quoi ? Pourquoi avais-tu perdu ton identité ou pourquoi cherchais-tu à l'oublier ? Tu ravales ta salive et plantes tes iris dans les siens qui te fuyaient. Un nom ? Tu en avais un. Tu n'avais même jamais prétendu le contraire. Tu avais simplement dit ne pas t'appeler.
Tu plisses les yeux pendant que ta main prenait son élan, prête à claquer sa joue. Pourtant, tu t'arrêtes sec, à un cheveux de sa peau. Ses paroles trop lointaines t'avaient heurtées. Elle posait les mêmes questions, en permanence, les répétaient chaque seconde une fois de plus. Pourquoi ? S'attendait-elle à avoir une réponse, en insistant ? Tu baisses les bras et te retournes à nouveau. Pourquoi voulait-elle savoir, de toutes façons ? Ne pouvait-elle se contenter des réponses que tu lui donnais ? Bah, tu n'avais jamais réussi à la satisfaire, elle non plus.
« Je te l'ai dit, je ne m'appelle pas; ça ne veut pas dire que je n'ai pas de nom, juste que je ne m'appelle pas. » Tu penches la tête et l'observes. « Ce n'est pas parce que c'est toi en particulier qui me le demande que la réponse va changer. Tu n'es pas spéciale. »
D'un coup tu te sentais te perdre, te trahir. Le mensonge, tu n'avais jamais aimé ça. Finalement, c'était celui-là même qui t'avait fait perdre la si jolie demoiselle que Melissa avait été. C'est la trahison, le mensonge et les faux-sourires qui l'avaient perdues, qui avaient fait s'échapper ses doigts d'entre les tiens. Tu ravales ta salive et te mords l'intérieur de la joue. Que pouvais-tu dire, faire ? Tu aurais aimé lui prendre la main et l'emmener danser sous la lune. Tu aurais aimé lui dessiner une robe de neige. Tu aurais aimé la gâter de milliers de diamants.. Si seulement ton cœur n'avait pas été gelé.
Vaguement tu te perds dans tes pensées, le regard fondu dans la pureté de la neige brillante. Tu te retournes et lèves les yeux vers elle et ses doux émeraudes. Ceux dans lesquels tu aurais aimé te perdre et ne jamais retrouver ton chemin. Goûter à l'éternel confort que sa chaleur te procurait. Brr. C'était une mauvaise pensée.