VIRIDIS ☆ Si le centre est stable, alors la famille est soudée.

Le soleil tarde à faire son apparition ce matin et Maïwenn n'en est pas du tout enchantée, elle est assise sur le bord de sa fenêtre dans cette grande maison qu'elle habite avec ses cousins qu'elle apprécie plus que tout au monde, mais dans cette triste réalité, il existe d'autres choses que la demoiselle apprécie. Elle aime rendre service, elle aime être là pour les autres. Les fées sont - sans la moindre hésitation - sa seule réelle raison de vivre sa vie comme elle la vit en ce moment même. Lorsqu'elle se lève tôt le matin, c'est pour se rendre droit au village et faire tout ce qu'elle peut de ses journées pour aider le plus d'entres elles, celles qui ont besoin d'aide, de soutiens, ou même rien que d'un peu de bonheur pour continuer d'avancer. Alyssa est très souvent cette demoiselle au sourire qui traîne dans les quartiers non recommandé à la recherche de gens à qui donner tout ce qu'elle peut, tout ce qu'ils ont besoin. Ressourcer ces gens, c'est ce qui redonne l’énergie à la fée, ce courage et cette ardeur qu'elle met dans tout ce qui lui tiens à coeur. C'est de cela qu'elle a besoin pour continuer d'être forte devant tous les obstacles qui se pointe devant son petit nez, elle est là, elle a besoin de gens. Elle a besoin de vie pour vivre. L'adolescente sort finalement de sa petite transe, puis elle se lève du bord de la fenêtre d'où elle est assise depuis plus d'une heure déjà. Les rayons réchauffant de l'astre brûlant glissent sur sa peau alors qu'elle s'éloigne doucement de cette lumière dorée. Elle s'habille finalement très rapidement, une petite robe noire et rose pour accentuée la couleur flamboyante de ses cheveux, après quoi elle saute dans ses chaussons de ballet pour prendre ses jambes à son cou - du moins jusqu'à la cuisine. Elle se doit au moins de prendre un petit déjeuner avant de quitter le nid familial - sa mère ne lui pardonnerait pas le contraire. Elle s'empresse de choper un croissant, et une pomme avant de partir carrément de la maison sans laisser de note à personne. Ils en ont l'habitude, elle part toujours comme ça sans rien dire, mais elle revient très souvent avant l'heure du dîner - si elle revient pas, on vient la chercher, et ce n'est pas plus grave que cela. Ça n'a jamais réellement dérangé personne qu'elle le fasse, alors elle continue dans ce sens.

La demoiselle n'a pas besoin de marcher longtemps pour se rendre jusqu'au village le plus grand des montagnes, ce village de fées, celui dans lequel elle passe la majorité de son temps. À se convaincre que sa vie sert réellement à quelque chose au fond. Elle s'arrête juste devant l'orphelinat, les bras croisés sur son ventre ; elle sourit en coin en s'avançant vers la petite maison qui comporte la majorité des enfants orphelin de tout le village. Elle monte les marches d'entré, puis elle cogne à la porte avant de l'ouvrir avec un grand sourire.

Alyssa ☆ MAÏWENN EST DANS LA PLACE !

La jeune femme sait très bien qu'à cette heure, tous les enfants sont déjà debout et ont déjeuné, parce que la dame qui tient la maison s'occupe merveilleusement bien d'eux et qu'elle tient à ce qu'ils ne soient pas tous des flemmards de première. Elle s'arrête derrière la porte et attend simplement que quelqu'un arrive. Elle sait même qui ce sera cette personne, elle sait même dans combien de temps elle arriveras. La petite fée merveilleuse, cette enfant qui rends la vie de la fée non ailé plus merveilleuse qu'elle ne l'es normalement.

En arrivant devant la bâtisse, l'adolescente s'était arrêté sur le porche. Elle n'avait jamais eu besoin de cogner pour entrer, ni même de prévenir de son arrivée. De toute manière, elle y allait tellement régulièrement qu'à quelques reprises, on l'avait prise pour la dame qui s'occupait de l'orphelinat - ce qui l'avait d'ailleurs vraiment amusée. Aujourd'hui, elle n'était pas vraiment attendue, mais c'était le seul endroit où elle avait envie d'être, elle voulait retrouver sa petite poupée en porcelaine blonde. Elle entra dans l'endroit et cria du couloir d'entré qu'elle était là. Maïwenn pouvait - de base - toujours savoir qui était la petite tête qui se pointerait en premier à la porte pour l’accueillir. C'était toujours la même petite tête blonde, ces magnifiques petits yeux bleus qui venait la voir, qui réussissait d'ailleurs trop souvent à obtenir ce qu'elle voulait de la plus grande. Non, elle n'arrivait presque jamais à réprimander cette petite boule d'énergie, même si elle était des plus détestable quand elle s'y mettait. Alyssa ne la changerait pour rien au monde cette petite, elle lui ressemblait quand elle avait son âge, elle l'aimait du plus profond de son être, cet amour, elle ne le comprenait pas, elle n'essayait pas non plus. C'était comme ça, elle ne voulait pas le changer.

Viridis ☆ MAMAN DEEEEEEEEEEEEUX !

Rien qu'en entendant la voix de l'enfant, Maïwenn se mit en petit bonhomme, prête à la prendre dans ses bras dès qu'elle pourrait apercevoir sa frimousse d'ange cornue. À peine deux secondes après, la petite blonde courait dans sa direction et l'adolescente l'attrapa avant de tourner sur elle-même quelques tours, un immense sourire aux lèvres.

Dame ☆ Tu… Verras… Bonjour… Mademoiselle…

La demoiselle leva les yeux en direction de la dame, qui semblait visiblement épuisée avant de jeter un bref regard à la petite qui se trouvait toujours dans ses bras. Elle secoua négativement la tête avant d'hausser faiblement les épaules.

Alyssa ☆ Je vous retire ce petit poids blond des épaules durant une journée, j'imagine que ça vous ferait plaisir, non ?

Un petit sourire aux lèvres, elle alla plaquer ses lèvres contre la joue de Viridis avant de lui faire un clin d'oeil. La jeune fée plaça sa main sur l'épaule de la plus vieille et ne lui laissa pas le temps de dire quoi que ce soit, elle prit la porte et quitta la demeure. Elles pouvaient toujours aller se balader dans le village, ce ne serait pas aujourd'hui que ça serait différent. Maïwenn se sentait presque importante aux yeux de l'enfant, mais elle ne pouvait dire si ce n'était qu'une impression de sa part ou bien si c'était réellement ce qui se passait. C'était assez difficile de décrire ce qui se passait entre elles lorsqu'elles étaient ensemble.

Alyssa ☆ Alors ! Que ferons-nous, princesse ? C'est toi qui décide.

Elle tenait toujours la petite dans ses bras alors qu'elles s'éloignaient tranquillement de la maison où vivait cette dernière. Maïwenn détestait se dire que cette enfant n'aurait jamais suffisamment d'amour.. qu'elle n'aurait pas autant d'amour qu'elle-même en avait eu alors qu'elle avait son âge. C'était d'ailleurs ça, qui lui avait permis d'être la bonne personne qu'elle était aujourd'hui. Si viridis continuait dans cette direction, l'adolescente pouvait prédire que dans une dizaine d'années, elle serait la pire peste de l'univers, voir même pire.

Spoiler:

Maïwenn continuait de marcher un peu dans le silence après avoir posé sa question à l'enfant qui ne tenait plus en place dans ses bras. Non, elle ne sentait pas OK pour cette journée en compagnie de la petite diablesse qu'elle tenait toujours dans le creux de son bras. Il était hors de question qu'elle la laisse s'enfuir dans les rues ou même ruelles du petit village qu'elles habitaient. Nan, la jeune femme serait sans doute la pire maman du monde et ce petit bout de chou qu'elle tenait contre elle ne serait pas épargné par son courroux, seulement .. elle n'était pas sa maman, elle était bien loin du compte - même si l'envie était réellement là. Elle marchait silencieusement, ne se doutant aucunement que la gamine avait décidé de faire de la vie de ces amoureux un enfer. Alyssa n'était pas vraiment de ce genre là, elle ne menait la vie dure qu'à ceux et celles qui lui avait fait directement ou indirectement quelque chose. Les elfes. Ils étaient sa principale cible. Elle ne comprit pas de suite ce qui se passait, jusqu'à ce que l'enfant se faufile entre ses bras et s'élance à même le sol sur ses deux petites jambes.

Viridis ☆ Elle l’a remiiiiis à sa plaaaaceuh ~

Un haussement de sourcils de la part de la fée, puis son regard un peu sévère se pose sur l'enfant sans réellement comprendre. Elle regarde le garcon, la fille qui s'est enfuis, puis pose les yeux sur le mur. Elle comprends mieux.  Elle sait, carrément. Méchante, gamine ! Diablesse, quoi.

Viridis ☆ Beurk…

La jeune femme se retourna doucement vers le couple pour se rendre compte de ce qui se passait. Elle haussa les épaules et baissa à nouveau son regard vers l'enfant .. qui n'était justement qu'une enfant. Qu'est-ce qu'elle pouvait faire après tout ? Elle-même n'avait sans doute pas été un très bon exemple dans sa jeunesse.

Viridis ☆ Allez, Maman ! Y’a plus rien à faire ici !

L'enfant avait attrapé sa main et levé sa mignonnette frimousse dans sa direction. Elle ne pouvait pas lui dire non. Et puis, dire non à quoi exactement ? À se sauver de ce couple qui risquaient de lui faire avoir des cauchemars ? Alyssa n'hésita pas deux secondes avant de se remettre à marcher en tenant doucement la main de Viridis.

Alyssa ☆ Une glace, ça dit quoi ?

Bien sûr, il y avait un marchand de glace quelque part un peu plus loin. À quelques dizaines de mètres, peut-être une centaine. En même temps, ce n'était pas loin. Près d'un petit parc où s'amusaient sans doute plusieurs enfants à l'heure qu'il était maintenant. La femme aux cheveux roses baissa à nouveau les yeux vers l'enfant avec un sourire chaleureux, se disant qu'une glace a cette heure, ce n'était pas raisonnable. L'était-elle ? À quelques reprises seulement.

Alyssa ☆ Je ne suis plus certaine si du sang de fée coule dans tes veines ou bien si c'est seulement du sang démoniaque.

Elle baisse les yeux vers l'enfant et secoue négativement la tête, elles sont proches. Maïwenn peut le voir d'ici, mais elle doute que sa protégée puisse le voir puisqu'elle est nettement plus petite qu'elle. En même temps, il doit certainement y avoir un problème avec cette petite, outre le fait qu'elle soit une détestable petite peste. Reste que la demoiselle l'adore, elle l'aime comme si elle était sa propre petite fille, même si elle ne la chicane pas autant qu'elle le devrait en tant que maman. En tant que la maman qu'elle devrait être, vis à vis cette dernière.

HORS RP :
T'en fais pas, toi c'est long, moi j'écris de la merde. XD

Spoiler:

La demoiselle fit un sourire à l'enfant en regardant la moue qu'elle faisait alors qu'elle lui avait lancé qu'elle était sans doute un peu démone au fond. Évidemment, Maïwenn savait très bien qu'elle était une vraie fée, avec du sang de fée. Elle le saurait sans doute si du sang d'elfe coulait dans les veines de l'enfant ; et ce n'était définitivement pas le cas.

Viridis ☆ Les démons, c’est nul ! Moi, je suis une fée !

Un sourire fit à nouveau son apparition sur le visage de la plus vieille alors qu'elle jetait un bref regard en direction de la plus jeune. Elle était adorable. Elles arrivèrent rapidement à l'endroit où le marchand se tenait depuis .. depuis une éternité puisque Alyssa se souvenait d'y venir quand elle était plus petite, avec son père et sa mère. Elles s'arrêtèrent devant et elle commença à regarder les parfums de glace sans réellement savoir si elle avait réellement envie de manger une crème glacée. Bon, peut-être un peu. Elle sourit et arrêta son regard sur la glace à la vanille, elle avait toujours été de type vanille, ni chocolat, ni caramel, ni rien d'autre finalement. Blanc. Signifiant la pureté. Blanc glace à la vanille, quoi. La voix de la petite la fit sursauter alors qu'elle revenait doucement de son vieux souvenir ;

Viridis ☆ Hm… Je veux ce parfum-là, Maman !

La jeune femme aux cheveux bonbons descendit son regard en diretion d'où la petite pointait à travers la vitre. Fraise. Il n'y avait rien de très original, puisqu'elle l'avait déjà crié à tut-tête, quelques minutes avant. Maïwenn acquiesça silencieusement à la demande de Viridis, une pointe d'amusement dans le regard. Au moment où elle allait ouvrir la bouche pour dire ce qu'elle désirait, la plus jeune la coupa.

Viridis ☆ Et… Je peux avoir une boule de chocolat aussi ?

Alyssa pencha doucement la tête vers elle, qui aussitôt agrippa à son chandail avec un minois, ma fois, beaucoup trop mignon pour les agissements qu'elle avait fait quelques minutes avant. « S’il te plaîîîîîîît. » Elle secoua négativement la tête une seconde en signe de mécontentement, mais ce n'était pas un non définitif pour la seconde boule. En fait, c'était très rare qu'elle soit capable de refuser quoi que ce soit à la petite qui la suppliait du bout des orteils.

Alyssa ☆ D'accord ! C'est correct !

Elle donna donc finalement sa commande au marchant qui les servit avec un sourire radieux, peut-être même un peu trop selon elle. En même temps, elle a souvent l'impression qu'on lui fait la cours, ce n'est peut-être même pas ça ! La jeune femme tendit son cornet à Viridis avec un merveilleux sourire, puis paya leurs glaces avant de s'avancer doucement à travers le grand parc.

Alyssa ☆ On vas aller s'asseoir le temps que tu manges, ensuite, tu pourras t'amuser. Il y a un parc là-bas, tu le vois ?

Elle pointa dans une direction d'où on pouvait entendre des cris d'enfant, on voyait de là un monticule avec de merveilleuses couleurs. Elle-même y allait souvent avec sa cousine alors qu'elles étaient encore de toute petites fées. Elle continua de marcher en silence jusqu'à ce qu'elle dépose ses fesses sur un banc, celui qu'elle lui avait montré un peu plus tôt. La petite aurait sans doute de la difficulté à ne pas bouger le temps de manger sa glace, mais elle ne s'en faisait pas pour ça. Elle l'écouterait le temps qu'il faudrait et ensuite, Alyssa la laisserait faire ce que bon lui semblerait. Ça n'avais jamais été bien différent.

« On y va Maman ! »

La jeune femme n'eut pas réellement un temps de réaction raisonnable, tandis que l'enfant s'élançait déjà en direction du parc. Elle la rejoindrait rapidement, mais pour le moment, elle termina sa glace et se lança en marche rapide à la poursuite de son petit démon sur pattes. Son petit monstre avait déjà décidé qu'il était temps de donner des couleurs à ce parc terne selon ses yeux d'enfants. Il n'y avait pas à dire .. Viridis avait complètement raison, mais même sans raison valable, Maïwenn savait que l'enfant aurait trouvé quelque chose pour maintenir son attention plus de deux minutes. D'ailleurs, il n'en fallut pas autant pour que le module jeu pour enfant soit complètement ensevelis sous des tonnes de fleurs ; ce qui ne le rendait pas moins magnifique et attrayant qu'il l'était déjà. Alyssa fit même un sourire en regardant les exploits de sa protéger, qui ne cesserait jamais de grandir ; à la déception de la plus vieille des deux. Elle aurait aimé que l'enfant, en reste une a jamais. Comme quoi l'enfance est quelque chose de magnifique, on ne s'en rends compte que plus tard. Maïwenn elle-même était une diablotine à l'âge de la petite fée, elle voulait sans cesse faire comme les grands, devenir une femme. Puis à son âge, elle regrettait le temps qu'elle avait passer à donner la frousse à ses parents.

« Maman… MAMAN ! »

Elle sursauta et tourna automatiquement son regard en direction et sa petite fleur qui s'était échoué contre le sol en sable du petit parc. Quelque chose clochait. Elle s'approcha silencieusement et avec douceur de l'enfant avant de se mettre à sa hauteur, puis de complètement se laisser choir contre le sol pour observer la petite. Elle pleurait à chaude larme pour une raison muette, qu'Alyssa ne comprenait absolument pas. C'était toujours très compliquer de comprendre un enfant, et encore plus un enfant que tu ne connaissais pas complètement.

« Qu'est-ce qui se passe, ma fleur ? »

L'adolescente passa son bras dans le dos de la bambine avant de la tirer doucement contre elle. Jamais elle ne devait brusquer une viridis en pleurs, elle s'en prendrait sans doute toute une, un jour. Elle la serra davantage en observant les réactions de l'enfant. S'il lui prenait de ne pas avoir envie de se faire câliner, Maïwenn le respecterait, mais elle savait très bien que ce réconfort ne pouvait lui être fournir à l'orphelinat. C'est d'ailleurs pour cette raison que la jeune fée aux cheveux roses détestait les adieux avec sa petite protégée, elle savait qu'elle se ferait gronder encore et encore pour ses bêtises, alors qu'elle n'était simplement pas écoutée. Putain ! La vie était une vache avec elles. Pour le moment, la plus vieille ne pouvait rien faire de plus que de serrer l'enfant dans ses bras en lui marmonnant des paroles réconfortantes , en croisant les doigts pour qu'elle s'ouvre, qu'elle lui dise ce qui se passait dans sa tête. Et même ça, ce n'était pas encore gagné.