[Aymerick} ❤ We're return in our house.

Tu marches dans la forêt en tenant la main d'aymerick. Tu te sens bien, maintenant qu'il vas mieux. En même temps, tu t'étais fais du soucis pour lui. Maintenant, c'était chose du passé. Tu lèves la tête dans sa direction avec un petit sourire au coin des lèvres, il allait mieux. Vous aviez couru dans la forêt pendant quelques heures déjà, vous aviez trouvé des proies faciles et maintenant, vous étiez repus. Tu serres sa main dans la tienne en serrant légèrement les dents, quelque chose clochait. Le soleil commençait déjà a se lever à l'horizon, vous étiez très près de la destination finale. Tu commençais à tomber de fatigue, tu as quand même passé près d'une semaine à dormir seulement quelques heures par nuit, assise sur une chaise en bois. Ça n'avais rien de très reposant, ni même de très confortable. Ça en avait valu la peine, puisque après quelques jours, tu avais fini par trouver le problème avec Aymerick. Enfin, surtout la raison pourquoi il ne se sentait toujours pas mieux après tout ce temps.

« Je ne te dirai jamais à quel point je suis heureuse que tu sois là, mon grand. »

Tu te penchas doucement dans sa direction avant d'aller déposer un bisou sur sa joue ; se pencher étant un grand mot puisqu'il était nettement plus grand que toi. Tu lui fis un merveilleux sourire avant d'accoter ta tête contre son épaule. Tu te sentis automatiquement tiré vers le sol, mais tu restas cependant stable sur tes pieds. Il ne fallait quand même pas te casser la gueule, puis prendre le même chemin que ton adolescent. Tu serras légèrement les poings en ressentant une douleur au creux de tes reins.

« Lilyanne .. ? »
« Ça va. »

Ça n'allait pas du tout, mais ils n'étaient pas obligé de le savoir, n'est-ce pas ? Tu passes en avant de lui pour ouvrir la porte de la maison. Tu ne dis rien et te rends directement dans ta chambre où tu te laisses tomber sur le dos, dans ton lit. Tu te plis de douleur en serrant les poings encore une fois, tes jointures blanchissent tellement tu serres fort. Tu prends de grandes respirations pour calmer la douleur, mais ça ne change absolument rien. Les yeux fermés, tu arrêtes de bouger, même si la souffrance qui t'est infligé est atroce. Il n'y a rien a faire de toute façon, ça passeras. Néanmoins, tu entends les griffes de la panthère sur la porte de la chambre. Tu es incapable de te lever pour aller lui ouvrir, et tu la connais assez pour savoir que si tu ne le fais pas, elle grugeras la porte jusqu'à ce qu'elle puisse passer à travers. Tu prends une grande inspiration avant d'être capable de t'asseoir sur le bord de ton lit, mais tu te sens déjà étourdie à un point où tu es incapable de soulever ton propre corps. Mais qu'est-ce qui se passe !? Tu n'en sais rien.

« Attends. J’vais t’ouvrir. »

Tu as envie d'hurler à travers la porte. Tu ne veux pas qu'Aymerick l'ouvres, tu ne veux pas qu'il entre et tu ne veux surtout pas qu'il te voit dans cet état. Si seulement tu savais ce qui se passait dans ton corps, tu ne le dirais pas de cette manière. La poignée fait un tour sur elle-même et tu n'as d'autre choix que de rester là, à regarder le massacre de ta mascarade. Rien qu'en te regardant droit dans les yeux, ce vaux rien saura exactement ce qui se passe dans ta tête. Il saura que tu as mal et ça, c'est impensable. Tu voudrais l'éloigner de toi à un point où il ne pourrait plus jamais avoir mal, où tu ne pourrais plus jamais l'inquiéter, où tu ne pourrais plus lui faire du mal, psychologiquement. Tu es un monstre, et il te fallait Aymerick pour comprendre que tu ne changerais jamais. La porte s'ouvre finalement et ton démon noir saute carrément dans la pièce avec des envies de meurtres. Tu essaies de feindre que ça va bien, que ce n'est qu'une douleur passagère, mais c'est ta lié depuis longtemps maintenant et elle te connait peut-être mieux que toi-même, alors on passe pour les mensonges.

« Lilyanne? Il se passe quoi? »

Tu ne peux pas simplement lui dire que tout vas bien, parce que ce n'est pas vrai et que tu en as réellement marre des mensonges. Tu veux qu'entre vous ce soit bien, que tu n'aies pas à mentir lorsque ça ne vas pas et qu'il n'aies pas à le faire non plus. Alors tu ne réagis pas sur le moment, espérant trouver une phrase qui sauras l'apaiser. Du coup, il s'approche dans ta direction. Tu réussis à lever le bras vers lui, puis secoue légèrement la tête.

« Ne t'approches pas de moi. »

Quelqu'un cogne à la porte entrouverte et entre, sans attendre ta permission. C'est presque devenu un habitude chez eux ? C'est elle, Charlotte. Elle sait que ça ne vas pas depuis que tu as posé le pied dans la maison. Elle ne vas quand même pas dire ce que tu as devant Aymerick ? Oui, surement. Tu le sais, mais tu te refuses à croire que ça puisse t'arriver à toi. Tu ne sais pas comment prendre cette nouvelle là.

« C'est juste une petite douleur au ventre, c'est rien. Allez-vous alerter l'île au grand complet ? »
« Ce n'est pas qu'une douleur au ventre et tu le sais bien. Je reviendrai quand tu lui auras dis, avec des cachets, et si tu ne le fais pas, je le ferai à ta place. »

Tu secoues la tête rapidement pour lui faire signe que tu ne le feras pas, mais elle est déjà sortie de la chambre. Tu baisses la tête vers le sol en serrant les poings. Il vas se mettre dans un de ces états .. tu ne veux même pas voir ça.

« C’est si grave que ça ? »

Tu ne répondis pas à cette question. Ce n'était pas grave, c'était seulement un problème qu'il te faudrait assumer. Tu secoues légèrement la tête comme signe de négation, mais tu sais très bien qu'il ne renonceras pas, tu sais qu'il va continuer de te poser des questions jusqu'à ce que tu lui dises la vérité et .. maintenant que charlotte venait de mettre de l'huile sur le feu, tu n'aurais pas d'autre choix. Il s'approche encore un peu de toi et se risque même à poser son postérieur sur le matelas. Tu n'as pas envie de lui dire ce que tu sais, du moins, ce que tu ne veux pas savoir. Il se fâcheras sans doute, il voudras s'enfuir et ça te feras du mal d'essayer de le suivre. Tu ne veux pas le perdre, c'est simple.

« Est-ce que ça me concerne ? »
« Aucunement. »

Tu marmonnes cette réponse juste avant qu'il n'attrape ton menton du bout des doigts pour te forcer à lever la tête vers lui. Tu n'as pas envie de le regarder droit dans les yeux. Tu as fais la conne avec un garçon et voilà le résultat. En même temps, tu ne serais pas capable de dire à Aymerick que tu couches avec un garçon qui a le même âge que lui. Cette perspective te semble complètement tordue, déplacée même. Tu fermes les yeux, puisque tu ne peux plus détourner le regard. Tu n'as pas le choix de lui dire, tu sais que Charlotte lui annonceras cette nouvelle sans hésitation ; elle a même eut de la difficulté à contrôler sa joie lorsqu'elle l'a découvert. Et toi ? Tu ne sais pas encore ce que tu ressens comme sentiment. Tu ne sais pas si tu es heureuse ou bien malheureuse. « Dis quelque chose s’il-te-plaît. » Il ne comprends pas à quel point ça peut être difficile pour toi de lui dire ce qui se passe. Tu serres à nouveau les dents, la douleur a disparut, mais il n'en reste pas moins que maintenant, il est alerté et qu'il voudras quand même savoir.

« Je ne sais pas quoi te dire .. »

Dis plutôt que tu ne sais pas COMMENT le dire, ce qui serais davantage le cas. Tu ouvres les paupières et plonge ton regard dans le sien sans savoir ce que tu y cherches. Tu n'as pas envie qu'il s'inquiète, mais tu n'as pas envie qu'il soit en colère. Tu vas y aller directement, sans prendre mille chemins. Il arriveras ce qu'il arriveras. C'est toujours de cette manière que tu as fonctionné et jusqu'à maintenant, ça n'a pas été si mal.

« Je suis enceinte. »

On a déjà fais dans le moins direct, n'est-ce pas Lilyanne ? Tu restes bouche-bée par les mots qui sont sorti de ta bouche. Tu n'as pas de filtre, mais cette fois, tu aurais ô combien aimé être quelqu'un mâchant ses mots.

« Enceinte ? »

Bien sûr que non, tu dis ça pour blaguer. Tu fronces légèrement les sourcils en attendant la suite de sa réaction ; tu sais très bien que ça ne vas pas simplement s'arrêter là, alors qu'un petit bébé grandit en cet instant même à l'intérieur de ton ventre. Tu espères pouvoir croiser les doigts, être en mesure de protéger ce petit ange. Tu aimerais tellement qu'il ou qu'elle puisse avoir un grand frère pour veiller sur sa santé, mais tu n'en espères pas tant de ton adolescent. « Je… C’est… Tu peux encore ? Qui ? Pourquoi ? » Tu as envie de lui répondre que quand les grandes personnes s'aiment très fort, ils font des choses ensemble, ils se donnent des bisous et au final, ça forme les bébés. Cependant, tu sens qu'il ne seras pas réceptif à ce genre de blague, il est déjà dans tous ses états, alors le faire fâcher davantage n'est pas la solution à prendre. Il n'y a rien que tu puisses répondre qui saurais venir à bout de tout ce qu'il se demande, alors tu te contentes du silence le plus complet, essayant tant bien que mal de plonger ton regard dans le sien. Peine perdue. Au bout d'un moment, il se retourne dans ta direction, il te regarde droit dans les yeux.

« Pourquoi tu m’as pas dit que ? Tu as si honte de moi ? »

Tu ne sais pas ce qu'il ressent à ce moment-là, mais toi tu as très mal. Tu souffres comme tu n'as jamais souffert de le mettre dans cet état. Tu n'as pas le temps de dire quoi que ce soit qu'il s'est déjà élancé vers la sortie, donnant un coup a ton précieux mur en passant. Si tu n'avais pas la force quelques minutes avant, tes jambes ont décidé de te donner un coup de pouce. Tu te donnes une poussée sur le matelas et te retrouve debout à descendre les escaliers avec cette rapidité que tu as.

« Aymerick. Attends ! »

Normalement, tu ne te serais surement pas lancé à sa poursuite, en te disant simplement qu'il reviendrait, mais cette fois tu l'avais blessé. Et c’était loin de te donner l'avantage dans cette situation. Tu descends l'escalier en le poussant légèrement pour te retrouver devant lui au bas de ce même palier.

« Je n'ai pas honte de toi. Je ne sais simplement pas ce que je cherchais dans cette relation, tu connais tout sur Alexei .. sur ce qui s'est passé. Laisse moi une chance de trouver ce que je désire réellement. S'il te plait, ne pars pas. »

Tu étais tellement sincère que ça t'en donnas presque un pincement au cœur. Il savait ce que la majorité des gens ne savaient pas. Que tu avais été follement amoureuse, que tu t'étais refusé ce droit durant plus de cent ans et que maintenant, tu avais à nouveau des sentiments, ça te rendais bizarre. Tu n'aimais plus la sensation. Tu as peur, Lilyanne. Peur de t'engager à nouveau et que ça se termine encore une fois.

« Depuis quand tu fréquentes ce mec ? »

Tu ne saurais dire depuis quand exactement. Tu ne considères toujours pas que vous êtes un couple alors qu'un bébé grandit dans ton ventre ; si ce n'était pas de ça, tu ignores à quel moment tu aurais réellement considéré cette relation comme concrète. Tu prends une grande inspiration en prenant appuis sur le mur à côté de la cage d'escalier, tu n'as pas le choix si tu veux réussir à tenir debout encore quelques minutes. La tête tourne un peu, tu devrais t'asseoir et peut-être boire un peu d'eau, mais ce n'est pas ce que tu fais pour le moment. Tu te contente de lever la tête dans sa direction, tu le regardes. Il semble se calmer de plus en plus, il fini même par s'asseoir sur les escaliers ; ce qui n'est, en soi, pas une mauvaise idée.

« Ça fais un moment. »

Tu ne sais pas comment discuter calmement, comme dire ce que tu ressens en tout sincérité. Il devrait le savoir depuis le temps, non ? Tu secoues légèrement la tête avant d'accoter ton dos contre le mur, parce que sinon .. tu tomberas c'est certain. Tu fermes les yeux une seconde, tu entends les pattes de la panthère descendre les escaliers. Lorsque tu ouvres les paupières, elle est à la hauteur d'Aymerick, sa tête contre celle de l'adolescent. Parfois, tu te rends presque compte que ta liée l'aime plus qu'elle ne t'aime toi.

« Je ne veux pas que tu penses que je t'ai volontairement caché son existence. C'est compliqué pour moi, Aym. Et pour le moment, c'est pas tellement lui ma préoccupation première. »

Ton corps en entier glisse le long du mur pour te faire terminer ta chute sur le plancher froid. C'est mieux ainsi, crois-moi. Charlotte est dans la pièce voisine, tu sais qu'elle écoute ce que vous dites et qu'elle était prête à arrêter Aymerick s'il réussissait à s'éclipser de la maison ; elle l'aime. Autant, voir peut-être plus que toi-même tu ne l'aimes. C'est difficile à expliquer l'amour, Lilyanne et sincèrement, tu n'es pas faite pour aimer.

« Je voulais voir où je pouvais aller avec lui avant de le présenter à quelqu'un, tu peux comprendre ça ? »

La différence était qu'après cent ans, tu commençais à nouveau à t'attacher. Et que dans la tête d'un adolescent, l'amour a beaucoup moins d'importance. Si bien qu'à son âge, tu ne considérais pas l'amour comme une porte de sortie, tu la considérais un peu comme une prison. Tu peux comprendre qu'il ne soit pas en mesure de capter ce que tu ressens, mais il ne peux pas t'en vouloir pour ça. Tu passes doucement tes mains sur ton ventre en secouant négativement la tête. Mais qu'est-ce que tu vas faire de ce petit problème ? Jadis, tu aurais dit oui, maintenant tu ne savais plus.