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ღ ▬ Are you lost ? » with. Fleur; | Mer 10 Juil 2013, 14:48









A minuit, il te suit. A midi, il te fuit.


Dis, Solenn. Comment ça fait de regarder des personnes mourir ? Comment ça fait d'être la cause de leur mort ? Absolument rien. Rien du tout. Tu ne ressentais plus rien. Tu n'avais jamais rien ressenti. Rien d'autre que de la haine dans tes poumons, dans tes entrailles. De la haine au fond de la gorge qui la serre et l'étreint au point de t'empêcher d'émettre le moindre son. De la haine qui siffle entre tes dents, souffle sur tes cheveux. De la haine qui étouffait tes sanglots pour laisser place à tes rires de rage, nerveux. De la haine emmagasinée au fond d'un cœur que tu n'as déjà plus. Solenn. Tu es si petite, trop petite pour un concentré de haine aussi fort. Cela fait bien longtemps que tu n'as plus adressé aucun sourire innocent et bienveillant à quelqu'un d'autre que ta chère sœur. Mais est-ce déjà arrivé ? Tu n'avais personne d'autre qu'Evelyn à qui sourire lorsque tu étais encore une toute petite enfant de bas âge. Tu n'avais rien avant même de savoir marcher. Tu n'avais rien sur Terre. Il n'y avait de l'espoir qu'ici. Ici et dans les yeux de ta sœur. Ici et dans les cheveux d'or d'Evelyn. Il arrivait parfois de ces moments où tu pensais peut-être un peu trop. De ces moments où tu ne savais plus trop où aller, où te placer. Tu n'avais pas réellement de place. Tu étais perdue. Alors il arrivait parfois de ces moments où tu te recroquevillais dans ton coin, attendant la chaleureuse main de ta sœur. Et sa voix réconfortante. Son visage enfoui dans tes cheveux. Et son rire trop peu innocent, à elle aussi. Solenn. Être recroquevillée ainsi te rappelait l'orphelinat. L'orphelinat et les moqueries, et les humiliations subies. L'orphelinat et ces horribles mioches qui n'avaient de cesse de vous faire du mal. A toi. Et à ta tendre jumelle. Tu te recroquevillais ainsi lorsque tu étais toute petite, trop pour te défendre contre les plus grands. Lorsqu'il restait encore une part de raison en toi qu'ils ont très vite détruit. Lorsque tu n'étais âgée que de deux ou trois ans et que tu avais peur. Tu étouffais tes sanglots entre tes bras fébriles et priais pour qu'ils soient cléments avec ta sœur. Avec ta sœur. Solenn.

« Evyyyy ? T'es où ? »


Tes petits pieds martelaient le sol de pierres tandis que tu empruntais des allées biscornues avec autant d'aisance qu'un poisson dans l'eau. A Paris, les allées des quartiers modestes ou pauvres étaient souvent étroites et tordues. Les pierres se déboîtaient du sol, mais tout ce dont tu te souviens désormais est que ce sol était constamment tâché de sang, tout comme tes vêtements. Le sol ici est toujours propre. Trop propre. Aussi sain que l'âme des anges. Et, à ce moment précis de ta journée où tu venais de te perdre encore une fois, ta seule envie après celle de retrouver ta sœur était de souiller ce sol propre de ce liquide écarlate. Comment diable t'étais-tu perdue, Solenn ? Toi qui épiais toujours le moindre geste de ta chère sœur. Tu avais cette possession maladive. Un simple regard de travers de la part des autres sur ton adorable sœur était capable de te rendre folle de rage. Ils n'avaient pas le droit de vous séparer. Elle pourrait se blesser pendant ton absence, des gens pourraient lui faire du mal, ou bien profiter du fait que tu ne sois pas présente pour lui adresser la parole et devenir son ami. Son ami. Ami. Ce mot, tu l'avais rayé depuis bien longtemps. Peut-être même que tu n'en as jamais réellement su le sens. On te la peut-être déjà dit, les amis sont comme la famille. Et pourtant, tu n'as jamais aimé personne d'autre que ta sœur. Tu as peut-être essayé. Mais c'était voué à l'échec. Ils te faisaient du mal comme tu le leur rendais. Ta sœur ne t'avait jamais contrarié, ne t'avait jamais fait de mal. Et la simple idée de te fâcher avec elle ne t’effleurait même pas l'esprit. Vous étiez sur la même longueur d'onde, tout le temps. Vraiment, tu n'avais nul besoin d'amis. Tu déployais tes ailes d'un noir souillé aussi sombre que les ténèbres. Elles étaient d'une envergure bien plus grande que ta corpulence. Alors tu t'élevais en hauteur pour chercher ta sœur du regard. Tu ne trouvais rien. Rien. Juste un chat. Un matou fin et au poil sale, hérissé. Un matou au poil noir de jais et aux yeux dorés. Il miaulait. Il avait faim, sûrement. Et toi aussi. Tu descends alors du toit qui t'avait servi de perchoir pour t'approcher de cette masse sombre qui se mit à cracher sous ton passage. Tu l'aimais bien, ce chat. Il avait du culot. Le voir hérisser son poil ainsi t'amusait. Il était mauvais, et toi aussi.

« Ben alors...toi aussi t'es perdu ? Tu as de la chance, le sang de chat est trop amer pour moi. Dis-moi, tu as peur ? La peur rend la viande trop nerveuse, tu ne seras pas bon à manger... Et puis toi, tu es comme moi, après tout. Tu portes malheur. »


Tu le prenais violemment par la peau du cou tandis qu'il se débattait férocement au bout de ton bras. Solenn. Tu étouffais un rire sans réellement de joie qui mourait au fond de ta gorge et le chat miaulait, grognait, feulait. Il tentait de griffer ton adorable visage angélique. Il n'y arrivait pas, mais tes bras étaient truffés de griffures. Tu l'aimais bien ce chat. Il avait la haine qui alimentait les flammes éternelles dans ses yeux. Tout comme toi. Des yeux écarlates et des yeux dorés dans la pénombre de ces ruelles sombres où tu t'étais perdue. Il y avait de quoi avoir peur. Et ce chat qui se calmait au bout de ton bras rempli de griffures. Son miaulement rauque vint rompre le silence pesant qui s'était installé entre toi et l'animal. Solenn. Tu l'aimais bien ce chat et ses griffes qui se plantaient dans ta chair. Il avait le courage de te tenir tête et de soutenir ton regard, si longtemps. Tout comme tu affrontais ses yeux félins qui te toisaient, haineux. Lorsque tu l'as reposé, il restait là à te regarder. Alors tu t'es retenue de le tuer. Tu voulais voir combien de temps il tiendrait ainsi sans te quitter des yeux. Combien de temps il resterait courageux. Puis tu le tuerais, lui aussi. S'il est un faible. Tu te baissais pour faire parcourir ta main le long de son dos dont les poils noirs se hérissaient. Il ronronnait. Ce genre de ronronnement traître et faux. Tu le savais qu'il grifferait ta main lorsque tu baisseras ta garde. Alors tu t'es levé et tu as continué ta route. Toi, et ce chat derrière ton ombre. Seules vos deux paires d'yeux étaient visibles dans l'obscurité. Solenn. Tu étais poursuivie par la bête. C'était désormais à ton tour d'être traquée. Mais pendant combien de temps resteras-tu si passive ? Aucune idée, la folie te prenait si soudainement. Et alors, ce chat ne ferait pas long feu.

« Que fait donc une vulgaire fée sans défenses dans un endroit pareil ? Votre mère ne vous a jamais dit qu'il ne faut pas s'éloigner de votre village ? Dommage pour vous...Miss aux couettes. »


Tu esquissais un sourire qui ne prédisait rien de bon. Une fée, c'était une fée, tu en étais presque sûre. Elle sentait cette odeur de fée ou d'elfe. Tu ne savais pas réellement bien les différencier. Tu avais entendu parler de cette guerre civile entre les elfes et les fées, ainsi tu te trouvais en mauvaise posture si tu t'étais trompée. Tu n'avais qu'une chance sur deux, après tout. Et, à vrais dires, tu ne faisais pas réellement la différence entre les deux races. Toutes deux bien trop proches de la nature pour toi, tu ne les détestais pas sans réellement y faire attention. Ils n'étaient que de vulgaires êtres sans valeur. Tu n'as jamais eu de réelle considération pour toute forme de vie. Tuant un animal comme tu pouvais tuer une plante ou un autre de tes semblables. C'est sûrement cela qui te faisait te méfier des elfes et des fées. Toi qui n'avais jamais eu d'affection envers la nature, tu te retrouvais face au contraire de cela. Et c'en était presque amusant. Le chat se frottait contre tes jambes, ses yeux dansaient dans la pénombre. Les tiens continuaient de fixer la jeune fille sans ciller. Ton visage s'étirait en un sourire carnassier dévoilant tes crocs tranchants. Et pourtant, tes yeux cherchaient à la mettre en confiance, comme si tu ne lui voulais rien de mal.
Foutaises, tu avais faim.








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Re: ღ ▬ Are you lost ? » with. Fleur; | Mer 10 Juil 2013, 17:58


are you lost ?
Tu dormais. Tu rêvais même. C’était un grand homme. Il était habillé tout en noir, un noir affreux, ténébreux, qui inspirait la peur. Il courait, à grand pas vers ce qui te semblait être un phare. Tu le suivais, et plus tu semblais te rapprocher, tu t’éloignais en réalité. Tu n’en pouvais plus, tu tombais de la falaise sur laquelle tu étais, le phare tourbillonna et disparut dans ta chute. De même que l’homme qui tu poursuivais. L’eau était froide. Tu coulais, plus tu essayais de remonter à la surface, plus tu t’en éloignais, comme quand tu courais sur la falaise. Tu t’enfonçais, tu t’enfonçais dans les profondeurs de cette mer bleue, bleue turquoise, comme tes cheveux. Tu touchas finalement le fond. Bizarrement, tu pouvais respirer, mais tout cela était normal, tu étais dans un rêve. Tu commenças à marcher dans ce liquide que tu avais toujours détesté, l’eau. Cette dernière était plutôt gluante dans ton rêve, comme un marécage. Tu repéras finalement une petite cavité en forme de grotte et tu rentras à l’intérieur. Dans cette petite grotte, il y avait une partie immergé, et tu t’y installas. La partie immergé était vraiment minuscule, tu avais très peu de place, tu étais donc obligé de te recroqueviller comme un escargot qui rentre dans sa coquille. Finalement tu te décidas à creuser dans la roche pour remonter à la surface mais tu te rendis vite compte que tu n’avais plus ton épée. Tu te demandas où elle était passé mais tu te rendis compte qu’il y avait une trappe derrière toi et que tu n’avais donc pas besoin de ton épée, tu la chercheras plus tard. Tu ouvris donc la trappe et pénétra dans un tunnel long et sinueux. Il était étroit, tu avis du mal à te frayer un passage et à plusieurs reprise tu manquas de rester bloquer mais tout ça n’était qu’un rêve. Quand tu arrivas au bout de tunnel, une autre trappe t’attendait. Tu poussas cette dernière et te retrouva à l’intérieur de ce qui te semblais être le phare de tout à l’heure. Tu entendis quelque chose remuer, ton homme était là, celui que tu poursuivais toute à l’heure, il avait ton épée à la main. Il était tout en haut des escaliers. Il avait changé d’habit. Ils étaient maintenant d’un violet pourpre très sombre tout comme son ancien costume noir. Tu grimpas rapidement les marches et cette fois il se passa comme d’habitude. Au fur et à mesure que tu grimpais les marches, une nouvelle venait se rajouter à l’escalier, mais tu savais que tout cela n’était qu’un rêve. L’homme finit par te jeter l’épée dessus avant de s’enfuir mais tu esquivas cette dernière. Comme par magie, les marches s’arrêtèrent de faire de siennes au moment au l’homme avait franchis la porte pour le sommet du phare. Tu traversas le palier du premier étage en moins de temps qu’il le faut pour dire « ouf » et tu escaladas les marches vers le sommet quatre à quatre. L’homme était en haut, il t’attendait, et au moment ou tu étais arrivé, il t’avait attrapé, et t’avais jeté par-dessus la rambarde de sécurité. Tu avais alors engagé une chute digne d’Alice au pays des merveilles. La chute semblait interminable à tes yeux, le sol qui se rapprochait au fur et à mesure que tu tombais, tu savais que l’impact allait être violent mais cela n’était qu’un rêve. Au moment où le choc devait survenir, le sol se déroba sous ton corps.

Tu te réveillas en plein milieu de la taverne. Tu te rappelas alors que le soir précédant, tu avais fait la fête toute la nuit. Tu avais réussis ton... cinq centième contrat. La fête avait été endiablée, alcool, champagne, cidre, bière et tout ce qui va avec. Tu avais aussi prévu la musique, vous l’aviez mise au max et elle avait retentit dans tout le quartier jusqu’à pas d’heure, tu te souvenais même avoir eût la visite de quelque uns des voisins. Tu te levas, sous le regard interrogateur de l’aubergiste qui signifiait « pas la gueule de bois ? » et tu répondis d’un signe de la tête qui voulait dire non. Tu trouvas celui que tu cherchais à l’autre bout de la pièce. Ton lié était affalé comme un loir sur la table du fond.

» Bouge tes grosses fesses toi !

Ton lié ouvrit un œil et le referma aussitôt, gros paresseux. Tu le pris par la queue et tu le jetas dans une poubelle de l’autre côté de la rue. Tu étais sadique mais tu avais besoin de ton lié, dans l’immédiat en tout cas.

» QUOI !?

» Crie pas tu me fais mal à la tête. Tu vérifie si je tombe pas dans les pommes pendant le chemin du retour ?

» Tu me réveille pour ça ?


Tu ne répondis pas à ton lié et le pris dans tes bras pour l’emmener de force. Ton lié était énervant pour ce qui était du nombre d’heures de sommeil qu’il faisait, il était toujours de mauvaise humeur quand il se levait et cela à ton grand désespoir. La route de chez toi était loin de la taverne c’est pourquoi il te fallut un moment pour la retrouver. Ensuite tu rentras chez toi en vérifiant qu’il n’y avait personne qui te surveillait. Tu posas ton lié dans le salon et monta dans la salle de bain pour te laver et te changer, une bonne douche te ferait du bien. Tu en ressortis toute fraîche, comme si tu n’avais jamais été à la soirée d’hier, aucune marque de fatigue apparaissait sur ton visage, personne n’aurait pu deviner que tu n’avais fais que deux heures de sommeil. Tu demandas mentalement à ton lié de venir avec toi pour aller remercier le barman à la taverne mais celui-ci ne voulait pas bouger du canapé, tu t’en allas remercier l’aubergiste toute seule. Tu vérifias si personne ne te surveillais en sortant du buisson et tu courus jusqu’à la taverne. Arrivée là-bas, tu remercias l’aubergiste à fond en lui faisant des compliments sur sa cuisine, sa générosité et tout le blabla habituel. Tu ne faisais pas ça par pure générosité, mais plutôt pour avoir une réduction la prochaine fois que tu organiserais une fête. Tu sortis de la Taverne heureuse car l’aubergiste lui avait dit que ses compliments étaient touchants, ce qui veut dire qu’elle peut compter sur sa réduction. Tu décidas de te balader un peu dans les ruelles sombres avant de rentrer chez toi, auprès de ton lié. Les ruelles étaient baignées dans un agréable soleil et une légère brise s’élevait, provenant du dessus des grands bâtiments. Tu avançais tranquillement quand tu te trouvas nez à nez avec une petite fille qui fixais un chat noir. La petite se tourna vers toi.

» Que fait donc une vulgaire fée sans défenses dans un endroit pareil ? Votre mère ne vous a jamais dit qu'il ne faut pas s'éloigner de votre village ? Dommage pour vous...Miss aux couettes.

Cette petite fille te faisais un drôle de sourire, sûrement pour te faire peur mais cela ne te faisais que rire, elle était si mignonne cette petite à essayer de te faire peur. C’était à elle qu’il fallait apprendre qu’il ne fallait pas s’éloigner de sa maison surtout quand on n’est pas plus grande que ça. Elle devait avoir dix, onze au maximum douze ans.

» La vulgaire fée fait ce qu’elle veut vu qu’elle est majeure, petite. Et toi ? Ta maman t’a perdu de vue ? T’es perdue tu la retrouve plus ? Dommage pour toi, vampirette.

Tu avais remarqué à sa peau blanche et à son air que c’était un vampire, ces signes ne trompent pas, elle devait avoir faim mais tu pouvais te défendre, tu avais ton épée, prête.

» Oh et sache que je ne suis pas "sans défenses", regarde ça.

Tu pris ton épée et la montra à la petite vampire, tu lui montrais que tu étais prête à combattre s’il le fallait.



codes par shyvana




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Re: ღ ▬ Are you lost ? » with. Fleur; | Mer 10 Juil 2013, 19:21









Étrange animal au sourire vertical.


Tu restais toujours là, Solenn. Calme, impassible. Et ce sourire figé sur ton visage qui n'avait de cesse de s'agrandir au fur et à mesure que tu détaillais la jeune femme. Comme si tu ne pouvais t'en défaire. Ces crocs que tu montrais, menaçante, dans ce sourire bestial. Tu toisais cette jeune femme avec cette once de provocation au fond de tes yeux, Solenn, comme ce chat. Tu n'avais pas peur des autres personnes. La peur, tu l'avais déjà oubliée depuis longtemps. Non, tu n'avais pas peur. Peur de quoi ? De la mort ? Tu n'étais peut-être pas aussi sûre de toi que tu en avais l'air, mais tu n'avais pas peur de ce que l'on pouvait appeler la mort. Non. Tu te fichais de la mort. Elle pouvait survenir à tout moment, tu le savais. Mais tu lui tiendrais tête, à la mort. Encore une fois, comme tu as su tenir tête à tous tes bourreaux d'autrefois. Tu l'affronteras, la mort, lorsque le moment viendra. Sans peur, le menton relevé. Digne fille de tes défunts parents. Digne sœur de sa chère et tendre Evelyn. Tu l'avais décidé. Quand le jour viendra, tu mourras dans le silence. Ta fierté ne sera pas souillée. Tu mourras bravement après avoir lutté jusqu'à épuiser toutes tes forces. Quand le jour viendra, tu mourras. Comme tout le monde. Et quand bien même la douleur sera vive, tu ne crieras pas. Tu fermeras les yeux une dernière fois. Solenn. Tu pousseras ton dernier soupire. Solenn. Puis tu partiras avec ce sourire moqueur aux lèvres. Avec la fierté sur ton visage et dans tes yeux vitreux. Et alors, Solenn. Alors, tu triomphera la mort. Oh, non, tu n'avais pas peur. Tu n'avais peur que lorsque ta sœur était menacée. Car, pire que ta propre mort, tu redoutais celle de ta tendre jumelle. Tu étais maîtresse de toi même et libre de tes choix. Tu n'obéissais à personne. Tu les fixais, affrontant leur regard de cet air supérieur que tu aimais arborer si souvent. Jusqu'à ce qu'ils baissent eux-même leur regard. Et alors. Quand ils ont enfin daigné se soumettre à tes yeux écarlate, tu les tuais sans pitié. Tout comme ce chat qui continuait à te regarder. Tu étais libre. Libre, tout comme ce chat, Solenn. Et ta liberté, ta désobéissance, personne ne pouvait te les enlever. Pas même la mort. Et encore moins cette stupide fée.

« La vulgaire fée fait ce qu’elle veut vu qu’elle est majeure, petite. Et toi ? Ta maman t’a perdu de vue ? T’es perdue tu la retrouve plus ? Dommage pour toi, vampirette. »


Ton sourire s'étire en une grimace nerveuse. Tes yeux s'affolent dans leurs orbites, tes mâchoires se crispent, tes poings se serrent, tes ongles acérés rentrent dans ta peau, griffent ta paume, tes dents grincent, ton cou se craque lorsque tu le bouges enfin, lorsque tu daignes esquisser un mouvement. Tant mieux si cette jeune femme n'avait pas peur. Tu ne voulais pas lui faire peur. La peur rend la viande trop nerveuse et le sang trop acide. Non. Des deux filles, tu tremblais le plus, Solenn. Ce n'était ni de la peur, ni de la frilosité. Tu n'avais pas froid, tu n'avais jamais froid. Ta peau était déjà bien trop glacée pour que tu puisses craindre le froid. Non, tu tremblais parce que tu étais en colère. Tu tremblais de nervosité, Solenn. Peut-être avais-tu hâte de jouer avec la nouvelle personne que tu venais de rencontrer. Tu esquissais quelques mouvements fébriles et rapides qui ne faisaient qu'accentuer tes airs psychotiques. Une mère, hein ? Était-ce cela qui te mettait tant en colère ? Le fait que ta mère ne soit plus parmi les vivants ne t'attristait pas le moins du monde. Mais le fait que cette fée ose en parler de cette façon ne pouvait qu'augmenter ta mauvaise humeur du matin. Il était bientôt l'heure pour toi d'aller te coucher. Tu n'étais pas des plus clémentes lorsque tu étais fatiguée. Comme tout le monde, sûrement. Ta mère, Solenn. Cela fait bien longtemps qu'elle est morte. Tu ne connais son visage que par le biais des photos. Mais tu ne sais pas réellement à quoi cela sert-il, une mère. Tu as apprit les cruautés de la vie sans elle. A cause d'elle. A cause de ceux qui t'ont mise au monde. Et pourtant, tu ne pouvais t'empêcher de te mettre en colère devant ce manque de respect. Parce que c'était ta mère. Et parce que, pour vous avoir abandonnées, toi et ta sœur, elle ne devait pas être du genre à consoler ses filles après les avoir perdues de vue.

« Oh et sache que je ne suis pas "sans défenses", regarde ça. »


Le chat grognait et feulait sur chacune d'entre vous. Il tournait autour de toi tel un rapace autour d'une proie à l'agonie. Il serpentait entre tes jambes avec cette fureur au fin fond de ses yeux dorés. Tu avais envie de lui donner un coup de pied. Tu avais envie de l'égorger. Tu ne le faisais pas. Si tu mangeais ce chat, il n'y aurait plus de place dans ton ventre pour la fée. Ce serait une mauvaise chose, n'est-ce pas ? Et puis, tu l'aimais bien, ce chat. Lorsqu'il crachait sur la jeune fée devant toi. Tu effleurais du bout des doigts son crâne comme pour le féliciter. Bien que tu n'aies jamais aucune considération pour lui. Bien que tu ne porterais jamais cet animal stupide dans ton cœur. Bien que tu le tuerais sans aucune trace de pitié même s'il était de ton côté. Que dis-je ? Ce chat est un chat. Il n'est d'aucun côté. Il est libre, il est solitaire. Il vous regarderait vous entre-tuer, impassible, sans même défendre celle dont il se frottait aux jambes. Le chat n'est d'aucun côté. Il est cruel et spectateur sans oser se salir les pattes lorsqu'il n'y en a pas besoin. Le chat n'a aucune préférence. Il est égoïste, il n'y a que lui. Et tu es comme ce chat. La différence entre lui et toi est le fait que tu le tueras, lui aussi, lorsque son attention se reportera sur autre chose que tes yeux qui s'écarquillent, énervés. Tu le tueras, il mourra. Et toi, tu vivras. Ce sera la seule différence entre vous. Cette épée qui brillait à deux doigts de ta figure ne te fis pas reculer. Tu n'esquissas aucun tic nerveux. Tu te mis seulement à loucher devant la majestueuse arme. Elle était belle, tu ne pouvais pas contredire cette vérité. Un simple coup dans le cœur suffirait à te tuer, tu le savais. Et cette jeune femme n'aurait aucune pitié, même malgré le fait que tu sois bien plus jeune qu'elle. Tu le savais, et tu souriais à toutes ces vérités. Tu n'avais pas peur, Solenn. Tu mourrais d'une mort honorable. Il faudrait d'abord que cette femme réussisse à t'attraper. Et toi non plus tu n'aurais aucune pitié si elle ne te tuais pas du premier coup. Si elle ratait son coup, c'était elle qui était fichue.

« Elle est jolie... Est-ce que je peux jouer avec ? »


Le bout de tes doigts vint effleurer la lame de l'épée tandis que tu la contemplais avec cet air admiratif au visage. Tu ressemblais à une enfant innocente. Il était impossible de croire que tu avais commit des meurtres. Impossible de croire que tu étais une criminelle. Tu étais bien trop mignonne, toi et ton adorable visage de chérubin. On pouvait croire que tu voulais simplement jouer comme tous les enfants de ton âge, innocemment, avec un jouet réel. Autre que les simples épées en bois. Un vrai jouet, avec cette vraie lame coupante...coupante. Coupante, et qui devait faire bien des dégâts. Ce sourire éternel sur ton visage se changeait peu à peu en un sourire innocent, trompeur. Trompe la mort, Solenn, et ne la suis pas. Trompe la mort et tais toi. Trompe la mort et vis, toi, Solenn. Tu peux mettre les autres en danger, tu peux tuer encore et encore. Solenn. Mais vis, c'est tout ce qui t'importe. Si cette jeune femme n'avait réellement pas peur d'une enfant telle que toi, elle ne verrait donc pas d'inconvénient à ce que tu t'amuses innocemment avec son épée. Sinon, tu ne pouvais déduire autre chose que de la peur, de la méfiance. N'était-ce pas idiot de se méfier d'une enfant ? Ils seraient capable de jouer avec une épée sans aucune pensée nuisible tant leur innocence est grande...
N'est-ce pas...Solenn ?








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Re: ღ ▬ Are you lost ? » with. Fleur; | Ven 12 Juil 2013, 19:01


are you lost ?
Aussi drôle que ça pouvait être à tes yeux, tu pensais. Tu pensais à tous ce que tu avais fais dans ta vie, et tous ce que tu n’avais pas fais, tuer un vampire était dans la liste des « non-fait » pour toi, mais ça n’allait pas tarder. Tu regardais cette petite, qui aux premiers abords, avait l’air innocente. Tu te rendais compte que tu la méprisais plus que tu ne méprisais les fées. Son petit air angélique, qui cachait bien des choses. Des choses mauvaises. Bien des choses peuvent se cacher derrière un sourire, ici de la haine, du mépris, de la rage, utilisez le synonyme que vous jugez plus approprié. Cette petite fille faisais tout pour être méprisable, tu n’avais jamais vraiment voulu la détester à ce point, c’était elle qui avait tout fais pour être détestable, elle t’avait en quelque sorte forcé à la détester. Tu la regardais, encore et encore, tu l’examinais sous tous les angles. Le chat tournait autour de ses jambes, se réconfortant du froid sans doute. Les chats étaient des animaux très curieux à tes yeux. Ils n’agissaient pas comme les autres animaux, ils étaient différents. Leurs miaulements étaient expressif, on ressentait la peur, la colère, la gaité, juste en écoutant un son, un infime miaulement. Tu admirais en quelque sorte, les chats. Celui était juste un poil trop ressemblant à cette petite peste niveau caractère. Feulant de tous les côtés, détestant tout le monde, une vraie copie de la petite vampire. Tu tenais toujours l’épée, à quelques mètres du visage de la petite, et même cela ne lui faisais pas peur, la mort ne lui faisais pas peur.

» Elle est jolie... Est-ce que je peux jouer avec ?

Jouer avec ? Pourquoi cette petite vampirette voulait-elle jouer avec ton épée ? Tu ne la lui donneras pas, tu savais que tout cela cachait quelque chose, tu voulais en avoir le cœur net mais elle ne voulait pas le faire seule.

» Bouge tes fesses et viens me rejoindre gros tas d’poil.

» J’arrive.


--------------------------------------------------------------------------------------------

Ta liée voulait donc que tu la rejoignes hein ? Mais pourquoi ? Tu pensas à le lui demander, par le biais de la pensée, mais tu y renonças. Tu descendis de la table où tu t’étais lové et marcha en direction de la porte, celle-ci était restée entrouverte quand ta lié était sortie. Le soleil ne parvenait pas de derrière le buisson, mais une fois que tu en étais sortis, tu avais eut chaud comme si tu avais été dans un sauna. Tu traversas rapidement le village clopinant, comme un pingouin. Tu descendis des montagnes rapidement, tu foulais le sol comme l’air foulait ton visage. Tu arrivas finalement en bas des montagnes et pris la direction de la taverne. Le chemin était plutôt long mais tu n’étais pas vraiment pressé de voir pourquoi ta lié t’avais appelé. Tu arrivas devant la taverne et constatas qu’il n’y avait personne.

» T’es où la grosse ?

» C’est toi le gros. J’suis... Cherches moi.


A bah, tu vas devoir te débrouiller seul, tant pis. De toute façon tu n’avais vraiment pas envie d’arriver au plus vite là bas, ta lié et ses caprices. Tu tournas donc ton popotin de mouton et tu repartis en suivant un chemin au hasard. Tu finis par trouver ta liée, qui pointais son épée vers une jeune fille.

--------------------------------------------------------------------------------------------

» Ah bah c’est pas trop tôt, elle veut jouer avec mon épée.

» Fait pas ta rabat-joie donne la lui.



Tu n’étais pas certaine que ce que te disait ton lié était une bonne solution mais tu fis un signe de tête signifiant oui. Tu rangeas ton épée.

» Euh... Tu fais...

» CHUUUUT !


Tu étais énervée contre ton lié, tu n’arrivais pas à comprendre comment il voulait que tu prête ton épée à cette fille. Tu passas la main dans tes cheveux bleus azurs et te retournas pour t’en aller, tu n’allais pas passer ta journée à regarder cette petite vampirette inintéressante. Tu te retournas une nouvelle fois, mais cette fois en direction de la petite.

» Sache que mon épée est trop importante pour que je te la donne et que tu la souille avec tes salles petites pattes.

Tu n’accepteras jamais qu’une autre personne touche ton épée, elle était si précieuse à tes yeux, tu ne le digérerais jamais si un jour une autre personne que toi la prenais en main, c’est pourquoi tu avais été dégouté de la voir entre les mains de l’homme que tu avais vu en rêve, même si cela n’était qu’un rêve et que tu le savais. Le simple fait de le voir t’avait traumatisé. L’homme, moche au teint cireux, tenant en main ton épée, cet objet que tu possédais depuis longtemps et que tu chérissais, cette vision restera à jamais gravée dans ta mémoire.



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