Faut apprendre à regarder devant soit [feat Vaan]

Aujourd'hui est une journée magnifique. Une journée comme je les aime. Le soleil brillait dans le ciel d'été, la brise venait caresser la peau des promeneurs, et l'ombre des murs offrait un secoure à ceux qui ne supportaient pas les rayons de l'astre journalier. Une journée magnifique, sans soucis ni cris. Enfin, ça, c'est pour les gens normaux.
Et moi, j'ai rien à voir avec les gens normaux.
La journée avait débuté comme toutes les autres pourtant. Motivation, énorme petit déjeuner, séance de sport, et puis dans les rues. Sauf que là, j'avais eut une subite envie de voler, de sentir le vent dans les plumes, de battre si rapidement des ailes que personne n'arrive à le voir. J'étais devenu colibri. Une sensation merveilleuse que j'adorais particulièrement. A part quand j'oubliais que Jeckyll était dans les parages. Car, malgré toute l'intelligence et le contrôle de mon affilié, il n'en restait pas moins un chat, et en plus un particulièrement vicieux et primaire. Et vous savez ce que font les chats aux oiseaux ?
Ben ouais, je vous le donne en mille : Ils font du foot avec. Hein, vous pensiez pas à ça ? Bah, ça revient au même. Toujours est-il que, moi, sous ma forme oiseau (et le cerveau qui va avec), je n'ai pas, mais alors absolument pas penser à me retransformer en humaine pour me débarrasser du chat, et j'ai commencé à voler à tir d'ailes. Ça va vite, un colibri. Mais un chat aussi. Alors j'ai accéléré. Et dans un tournant, je me suis prit quelqu'un. Quelqu'un de grand, très grand. Il aurait put m'ignorer si le chat qui le courrait après ne lui avait pas sauté dessus, toutes griffes dehors. Il c'était retourné d'un coup, m'envoyant valser. Le choc me fit redevenir moi – et me fit affreusement mal aux fesses.
Sauf que sur le coup, mes fesses, je m'en fichais un peu, parce que vu le regard que me lançait le gars, il avait du passer un affreuse journée. Le reste, je vous laisse deviner, il a commencé à me crier dessus, Jeckyll est partit en courant, sous un prétexte quelconque, et moi, ben … J'ai encore sortit une phrase tellement intelligente que, trente secondes plus tard, le type c'était mit en tête de m'attraper. J'suis pas resté pour savoir pourquoi.
Je me suis mise à courir. Vite. Très vite. Slalomant entre les gens comme de rien, rejoignant les grandes artères. Je tournais la tête pour voir que j'avais semer le type. Enfin. Je fixais de nouveau le devant de la route et BAMM !
Oupss, ça tourne, il y a pleins d'étoile, jolies étoiles … Ouah, nan, j'ai rien pris, je vous jure … Enfin, si, je viens de me prendre un truc en pleine face, au point d'en finir sur le cul, totalement incapable de différencier le haut du bas. Mais sinon, les enfants, la drogue, c'est mal. Vous voyez, il suffit de se manger une personne pour raconter que des conneries, pas besoin d'autres choses. D'ailleurs, ce n'était même pas une personne que je m'étais prit, mais un bras. Juste son bras. Et pour que ce soit moi qui ait valsé, et pas le bras, la personne devait être vachement forte.

Je relevais lentement la tête vers le visage de mon poteau humain.

Je crois qu'aujourd'hui, c'est vraiment pas mon jour. Je me fais poursuivre par mon chat, pour foncer violemment dans une type, tomber et me faire mal aux fesses, pour ensuite me faire de nouveau courser, et me reprendre un autre type et retomber sur les fesses. Là, tout de suite, j'étais entrain de me dire que, à y être, il allait peut être falloir que je me remette à courir, bien que voler et aussi une option intéressante. Sauf que le choc m'avait tellement fait perdre le haut du bas que j'étais bien capable de me prendre un mur en repartant. J'attendais donc le coup de nerf du mec en face de moi. Sauf que le coup de nerf en question ne vient jamais.
Au contraire, le type me tendis gentillement la main pour m'aider à me relever. Je me suis pas fais prier d'ailleurs, et une fois sur mes pieds, j'ai même réussit à rester stable, si c'est pas beau ça !

-Vous allez bien? Je suis vraiment désolé de vous avoir fait tomber, comment vous appelez vous mademoiselle?

C'était un garçon d'à peu près mon âge, pas forcément taillé comme une armoire à glace en faite mais assez impressionnant quand même, pâle, les cheveux noires et les yeux bleus, le visage montrant l'inquiétude. Ouff, j'allais sûrement pouvoir arrêter de courir ! Je lui fis mon grand sourire habituel :

« Nan, c'est moi, j'aurai dus regarder où j'allais, désolé. Mais à part quelques bleus, je m'en sort pas trop mal. »

Je me suis étirée un coup, pour vérifier. C'est Ok. Heureusement que j'ai l'habitude me me fracasser un peu partout. Tout ça à cause de ce stupide chat, ce soir, quand il rentrera, il va m'entendre ! Je vais le transformer en carpette, y va voir ! M'enfin, comme d'habitude, c'est moi qui vais me retrouver par terre, allez savoir pourquoi …

«  Moi, c'est Elise, et toi ? »