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 Bonjour tonton, je viens squatter (Pv hadès)

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Bonjour tonton, je viens squatter (Pv hadès) | Jeu 26 Fév 2015, 12:21






Le jeune Arès avait encore dû écouter ses parents se disputer sans cesse, ça n'arrêtait pas. Dès qu'il s'isolait dans sa chambre, il les entendait et c'était toujours le même refrain pendant que lui on l'envoyait à la guerre pour qu'il se familiarise. Il avait eu un arc pour qu'il participe au combat. Dans un sens ici, il ne les entendait pas. Tous les cris qu'il entendait n'étaient que ceux des ennemis. Même ses alliés étaient associés à ses ennemis dans tout ce tumulte, tout se ressemblait sans se dissocier. Le jeune garçon venait de fêter ses dix ans. Même à son âge, il avait une expérience de vétéran vis à vis de l'ensemble des armes. On lui faisait déjà confiance dans les duels au corps à corps quand il participait aux conflits.

. Pourquoi sa soeur avait le même rôle que lui ? Pourquoi était-elle si grande ? Pourquoi n'était-il qu'un enfant et elle déjà adulte ? Tout cela ne lui semblait pas juste. Sa soeur Athéna avait aussi une maturité bien plus avancée que lui, c'était comme s'il avait raté une étape. Ce n'était pas le plus grave, il voulait que ses parents lui témoignent plus de reconnaissance. Quelle était cette main froide qu'il avait un jour frôlé dernièrement ? Celle d'une statue. Dans tout ce tumulte et ce bruit, il s'était perdu. Il avait l'impression de n'être qu'une arme, mais il ne supportait pas d'être passif. On lui disait que pour devenir dieu de la guerre, il se devait d'y participer, au moins en tant qu'observateur. Quand il voyait tous ces incapables se débattre dans la boue comme des porcs répugnants, il intervenait. Courant à travers la plaine, il sautait, esquivait et provoquait ce dont il était doué : le chaos. Il leva la tête vers l'horizon en songeant que toute sa vie ne se résumait qu'à cela. Pour la première fois, il s'en foutait.

Pensif qu'il était un ennemi crut bon de profiter de cet instant pour le couper en deux, mais il écarta son bras et le trancha net dans son élan au propre comme au figuré. Non, il n'était pas d'humeur. Son visage soit souriant soit hautain s'était changé dans un visage inexpressif, emprunt à de fortes émotions. Il ne savait plus ce qu'il voulait. Une envie d'être seul. Un général vint lui mettre une giffle comme il ne bougeait plus, il lui fit un regard très agressif et fuit. De toute façon, il ne faisait que prendre des noms d'emprunt. Il n'allait pas se pointer " bonjour c'est moi Arès". Ici, il s'appelait Grégoric, demain Fenicci ou bien Fernando. Un nom d'emprunt, une fonction d'emprunt et des parents d'emprunt. Tout changeait, rien n'était figé. Il se sentait  bouleversé par cette situation. La vie de dieu était assez longue pour que l'idée d'y chercher un sens soit stupide, mais là il cherchait juste à se construire.

Déjà petit, il avait une haute estime de lui, il ne faisait que parader devant les autres dieux. Arès s'était déjà fait des adversaires, parce qu'il fallait bien commencer sa vie par un coup de tonnerre. Le tumulte le faisait grandir d'ordinaire, il ne comprenait les choses qu'ainsi et ne les appréciait qu'ainsi. Plus d'une fois, il était venu avec son tambour chez les dieux pendant qu'ils travaillaient. C'était un vrai diable d'espièglerie parfois cruelles. Tout ce qu'il voulait, c'était de l'attention. Personne ne semblait digne de lui en donner, enfin c'était ce qu'il se mettait à penser pour éviter de se dire que lui n'en donner à personne d'autre qu'à lui. Il se téléporta dans les Enfers. Son bras était encore taché du sang de l'ennemi qu'il avait tranché en deux avant de partir. L'odeur attira Cerbère qui le vit passer en grognant. Il n'était pas un mortel et que son rôle était de garder les mortels, donc c'était sans doute pour cela qu'il ne bougeait pas. Arès ne s'imagina pas une autre raison. Il sourit dans sa tristesse au moment où il avait voulu monter sur son dos pour faire un tour. C'était un vrai désastre.

Les enfers connaissaient déjà son nom pour ses petits exploits. Sa marche était silencieuse, calme, dénuée de toute envie. Il aurait pu sombrer dans le Styx tellement il n'était pas au fait. Après avoir parcouru l'ensemble des Enfers sans la moindre expression, il se rendit au château d'Hadès, au moins là pas de cris. Arès ne fit pas attention si quelqu'un l'avait vu c'était le dernier de ses soucis. Il avait avec lui le sac qu'il avait emmené pour la guerre avec quelques affaires. En passant devant les différentes pièces, il remarqua leur sobriété ou leur agencement parfait. Il se décida de pénétrer dans une pièce. La décoration qu'il imposa alors fut très sommaire, il posa une statuette en bois sur une petite table près d'un lit. La douceur de ce lit fut telle qu'il s'allongea dessus en fixant la statuette de ce chevalier guerrier prêt pour se rendre à la bataille. C'était lui qui l'avait taillé dans l'écorce d'un pin retrouvé couché après un assaut. Il se souvint avoir pris le coeur de l'arbre, partie qui ne s'était pas encore décomposée pour en faire ce jouet.

Allongé sur le ventre, il salissait le drap du dessus de cette boue et ce sang accumulés durant la bataille qui précédait. On avait dit de lui que c'était un monstre comme il se battait aussi férocement qu'un vétéran. A cette époque l'âge n'avait que peu d'importance, on l'avait pris pour un esclave inconscient pour au final le montrer du doigt. Il avait aimé cette reconnaissance même si ce n'était pas celle qu'il recherchait véritablement. Il prit son jouet et se mit à le faire caracoler sur la couverture. Les larmes lui pincaient les yeux, mais il n'allait pas pleurer. Maintenant, il habiterait ici, c'était plus calme. Dès qu'il vit une personne approcher, il leva la tête. Il s'était entre deux mis en tailleur avec son jouet entre ses jambes.


" Bonjour tonton, je viens m'installer chez toi !" fit-il dans son sourire le plus angélique.

Demander la permission c'était pas son truc, alors autant y aller franchement, il lui fit un signe en agitant sa main qui tenait le petit cheval en bois. Il baissa la tête et continua de faire bouger son jouet pour tenter de s'isoler vraiment. C'était tout ce qu'il voulait, oui voilà il avait trouvé. Au moins, ici il n'aurait pas les cris de ses parents, retourner se battre pour entendre des cris à nouveau. Juste un peu de paix. Juste un peu de paix. Mine de rien, il grandissait vite pour son âge même s'il n'avait pas toute sa maturité. Il en avait assez de la jalousie de sa mère, de l'absence de son père et de tout ce chaos. Cela ne lui correspondait pas trop d'être venu juste pour la raison d'être au calme.

" Ici, on est au calme. On peut faire la sieste."


Il fallait qu'il justifie son choix, il se savait en tord. En même temps, il savait que s'il avait demand2 à son cher oncle, il lui aurait gentiment dit de retourner chez lui. Rester là quelques jours voire plus ce serait le paradis. C'était son ressentis.



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Re: Bonjour tonton, je viens squatter (Pv hadès) | Lun 22 Juin 2015, 20:39



Mais qu'est-ce que tu fais chez moi, toi ?

PV Arès








Une autre ère, une autre civilisation, d'autres conflits.  C'est une histoire qui remonte à bien des millénaires, désormais. Les Hommes n'étaient pas aussi nombreux, les dieux grecs n'étaient pas encore connus comme tel, le monde était bien plus calme. Tellement qu'il en était presque silencieux. L'air en surface était plus respirable, la terre plus saine, et la médecine en était encore à des techniques archaïques qui n'usaient pas le corps sous prétexte de le guérir.
En ce temps, Hadès n'était pas tout à fait celui qu'on connaît aujourd'hui. Il était bien plus froid et cruel. Le dieu des morts venait tout juste de lier à jamais Perséphone aux Enfers, grâce à un simple fruit – ironique, pour la déesse du printemps. En parlant de son épouse, elle était actuellement repartie auprès de Déméter pour la belle saison. C'était le premier printemps depuis qu'ils s'étaient mariés, il n'avait donc pas l'habitude de la voir partir pour une longue durée – cette distance faisait son malheur, même si Perséphone en était heureuse.

Très sincèrement, les six mois à venir lui faisaient l'impression d'une épreuve insurmontable, tellement qu'il en devenait nerveux. Le fils de Cronos ne voulait pas avoir à rester loin d'elle aussi longtemps, il l'aurait sans doute empêchée de partir s'il avait pu. Mais Déméter était déjà clairement très en colère contre son frère, et même quelqu'un d'aussi insensible que lui comprenait qu'il ne pouvait pas pousser l'audace plus loin.
Cela dit, ce n'était pas l'envie de se rendre sur Terre pour stalk-heu, observer sa délicate petite femme en plein travail qui manquait. Le simple fait de l'avoir dans son champ de vision le réconforterait, le satisferait, pour dire à quel point il était rainde dingue de la jolie déesse et combien elle lui manquait. Sans compter qu'Hadès ressentait aussi le besoin de veiller au grain pour ainsi dire, de s'assurer que tout allait bien ; parce qu'en plus il était sur-protecteur, avait peur que quelqu'un ne la charme (la mauvaise influence de Zeus), et se méfiait de ce que sa chère grande sœur pourrait souffler à Perséphone durant cette période. Parce qu'il connaissait assez Déméter pour savoir qu'elle allait tout faire pour lui arracher son aimée.

Malheureusement, n'étant pas idiot, il savait très bien que les deux déesses remarqueraient sa présence et que sa sœur ne le pardonnerait jamais. Pire encore, Perséphone n'apprécierait pas. C'était donc hors de question. Bref, c'est un roi bien tracassé qu nous avions là. Plusieurs fois par jour pendant une dizaine de minutes, il se livrait à un espèce de rituel : tout d'abord il tentait de se changer les idées en lisant un livre, mais n'arrivant pas à se concentrer assez il se mettait à regarder le feu, pour ensuite se retrouver à tourner en rond dans son bureau. Et finalement il se rasseyait sur son siège avec agaçement, bien décidé à tout donner dans son travail pour enfin arrêter de penser à son épouse ou à ce qui pouvait bien se passer sur Terre. Et au-delà, pour s'empêcher d'aller vérifier de ses propres yeux.
Notre chthonien était dans une phase de pseudo-travail, quand il sentit apparaître à l'entrée des Enfers une présence particulière. C'était le genre d'aura qu'on ne pouvait ignorer, une aura divine. Un soupir lui échappa : il savait parfaitement de qui il s'agissait, mais n'avait pas envie de quitter son poste actuellement. Surtout pas pour s'occuper d'un enfant. Ainsi, il se contenta d'espérer que celui-ci s'en irait rapidement sans causer de souci.

C'était peine perdue : environ trente minutes plus tard, tandis qu'Hadès était encore penché sur un dossier, une jeune domestique vint timidement toquer à la porte. Elle lui annonca, à voix basse et les yeux baissés par peur de ses éventuelles foudres, qu'Arès s'était installé dans une des chambres du manoir. Immédiatement, il comprit que les employés n'osaient pas aborder le jeune dieu par peur de commettre une imprudence : ses coups de sang étaient légendaires, malgré son âge. Le geôlier des morts prit ses tempes entre ses doigts, en se demandant quelle mouche avait piqué son neveu cette fois-ci.
« Très bien, j'irai le voir une fois ceci terminé. » Dit-il à la servante pour la congédier. Cette dernière, trop contente de ne pas avoir eu à essuyer la colère de son roi juste parce que ses supérieurs l'avaient envoyée en sacrifice, ne se fit pas prier.

Comme annoncé, dès qu'il eut signé le dossier sur lequel il travaillait, le dieu des Enfers s'en alla rencontrer Arès. Il ne pensait rien de cette visite à part qu'elle le ralentissait dans son travail, cependant lorsqu'il arriva à destination, il crut l'espace d'un instant que son cœur allait cesser de battre malgré son immortalité.
De la boue et du sang, partout sur le sol et les draps précédemment propres. Une véritable vision d'horreur digne d'une porcherie, si choquante à son sens qu'il en resta les bras ballants et le visage encore moins expressif que d'habitude (si si c'était possible). C'en était trop, pour le maniaque qu'Hadès était : il détestait la saleté, d'autant plus sous son toit – c'est bien pour cela qu'être une femme de ménage à son service était épuisant et dangereux.
Son neveu, lui, ne semblait pas le moins du monde perturbé. Mais oui voyons, après tout c'était normal de débarquer chez les autres et de tout salir comme un malappris ! Bon sang, ça n'allait pas du tout. Il allait devoir parler de ça avec Zeus et Héra, pour savoir comment ils éduquaient leur gosse.

Arès avait entamé une conversation, mais son oncle eut du mal à se concentrer sur ses paroles. Ou plutôt, ne pouvait pas discuter tranquillement dans une pièce aussi sale. Là-dessus, aucune intransigeance... Comme sur tout le reste, en fait.
« Arès. Avant toute chose, tu vas me faire le plaisir de prendre un bain et de te changer. »
Lança-t-il sur un ton ne laissant aucune place au refus. Et sans plus de cérémonie, Hadès plissa du nez en captant des relents d'odeurs et détourna les talons et donna des directives précises à la femme de chambre se trouvant là : qu'on prépare un bain et des vêtements propres au dieu de la guerre miniature. Ah et, nettoyer toute la crasse amenée par Arès. Évidemment, il refuserait de le recevoir tant que ce ne serait pas fait. Aux grands maux les grands remèdes, comme on dit.  
En attendant que ses ordres soient exécutés, il s'en était retourné à son bureau. Non pas pour travailler cette fois-ci, mais pour s'asseoir sur le canapé du coin cheminée en attendant son invité. Quand le lui amena enfin, le seigneur l'invita d'un geste de la main à le rejoindre. Dans cette partie de la pièce se trouvaient une table, un canapé et un fauteuil.

Tandis qu'Arès s'installait, des domestiques disposèrent du thé et des gâteaux sur la table basse. Ce n'est qu'après qu'ils se soient éclipsés qu'Hadès prit la parole, non sans avoir d'abord examiné d'un regard critique son neveu des pieds à la tête. Les domestiques avaient même pensé à le peigner, parfait.
« Voilà qui est plus agréable. » Il croisa les jambes et planta son regard sanguin dans celui de son jeune interlocuteur. « Alors comme ça, tu voudrais t'installer ici ? C'est une blague de mauvais goût. Tu sais que ta place est sur l'Olympe. » Son ton, qui était déjà dur de base – plus dur qu'à notre époque –, ne fut pas arrangé par l'amertume qu'il ressentit en prononçant ces derniers mots : Arès avait une place en haut, lui non. Lui devait rester terré sous terre, comme les insectes. Inadmissible. Cependant, le fier dieu ne montra rien de cela à son neveu. A la place, il releva le menton et continua comme si de rien n'était. « Pour t'installer ici il faudrait déjà que tu persuades tes parents et moi-même, or je doute que tu y parviennes. » Après tout, ce n'était encore qu'un enfant, qui ne comprendrait peut-être pas les moqueries subtiles d'Hadès. Le guerrier était du genre fonceur en plus, contrairement à sa sœur Athéna – elle, en revanche, aurait peut-être réussi à négocier. Elle n'égalait pas Arès en force brute, mais son intelligence était redoutable.

 




(c)Kazu de C.G






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Re: Bonjour tonton, je viens squatter (Pv hadès) | Lun 06 Juil 2015, 23:38

Arès aimait débarquer à n'importe quel moment et ce surtout au mauvais moment. Vous savez les garnements qui vous empoisonnent la vie ? Hé bien, Arès était de ces chenapans là, il était venu en désespoir de cause. Un long moment se fit avant que son cher "tonton" ne vienne l'accueillir. Il jouait pendant ce temps-là avec son petit cheval de bois. Il se voyait franchissant des pays dévastés au grand galop, gagner des victoires avec son sourire angélique qu'il tentait de développer le plus possible. C'était le genre de chose qui plaisait aux adultes, comme ça on pouvait faire ce qu'on voulait ensuite. Le principe de l'innocence par une petite bouille toute souriante. Cette expression c'était la solution à tous les ennuis, enfin c'était sans compter sur la capacité de son oncle à le surprendre. Il était très difficile à convaincre. Aucune expression ne transparaissait de son visage, c'était pire que tout on aurait dit qu'il avait été figé dans le marbre. Le jeune Arès ne démordait pas de sa fausse attitude de bienveillance. Il avait bien tâché le drap dessus et ne ressemblait pas à grand chose.

Hadès plissa le nez à cause de cette horreur ferreuse, d'humidité qui flottait dans la chambre depuis qu'Arès y avait élu temporairement domicile. Déjà, son oncle lui montra bien quelle teinte allait prendre ce court entretien. Son ton sec et sans appel commença par son prénom. Il l'avait bien assez entendu durant son enfance pour l'apprendre assez vite. De plus, il était court donc facile à poser dans une phrase à l'emporte-pièce. De son ton impérieux, il lui expliqua une marche à suivre sans quoi il n'y aurait pas d'échange. Arès croisa les bras mécontent qu'on lui dise quoi faire, mais il ne répondit pas. S'il était ici, c'était bien pour une raison évidente. Il ne se sentait pas bien, mais pas bien là haut. Son impulsivité était tempérée par la simple envie d'obtenir ce qu'il voulait : une place ici. Il était très sérieux, il voulait s'installer ici. Hadès partit en le laissant là une fois encore au milieu de sa crasse. Arès baissa la tête jusqu'à ce que ses yeux ne soient plus visibles, il était énervé qu'on lui parle ainsi. Ses petits poings serrèrent le drap jusqu'à le déchirer. Hadès n'allait jamais accepter qu'il reste ici, mais il ne se voyait pas repartir. Quand il vit la femme de chambre s'avancer vers lui, il sortit deux boules de feu une dans chaque main. Il marcha près d'elle en la fixant tout en jonglant avec ses boules de feu d'un air mauvais et partit seul se laver.

Arès avait une sainte horreur que l'on s'occupe de lui, qu'on le prenne pour un petit . Il fallait qu'il soit grand, il fallait qu'il soit petit ; il n'était jamais à sa place où qu'il aille. Sur les champs de bataille, on lui demandait d'être grand et là on sonnait une domestique pour s'occuper de lui. Trop, c'est trop, il jeta une des boules près de sa tête et éteignit l'autre dans le creux de sa main. Il prit un très long moment pour se laver, il fallait être irréprochable devant son oncle et ça il le savait. Arès faisait bien attention vu qu'en plus il avait effrayé la domestique. Il finit par sortir propre comme un sou neuf et chercha des vêtements en poursuivant la domestique qui était venue le voir. Cela le distrayait un peu avant de rejoindre Hadès. Après avoir obtenu ses nouveaux vêtements, il troqua son peignoir pour les enfiler. Il avait fière allure dans ses habits propres. La chambre qu'il avait occupé, avait été vite nettoyée pour l'empêcher de déranger à sa remise en forme. Pour couronner le tout, certains avaient refermé la porte ainsi que toutes celles du couloir. Il aimait sentir qu'on le prenait pour un petit monstre. Alors qu'il se dirigeait vers le bureau des domestiques lui sautèrent dessus, il fallait qu'il soit bien peigné. Et là ce fut le cri de souffrance, les grognements, il aimait avoir les cheveux toujours en vrac sans aucun ordre. Il finit par s'en sortir - en vie - et arriva au salon où l'attendait son oncle devant la cheminée sur le canapé. Arès courut se mettre sur le canapé auprès de lui. Son regard l'analysait lentement comme pour vérifier que ses domestiques avaient bien fait le travail. Arès par réflexe, remit une mèche un peu relevée. C'était trop plat, trop organisé. Hadès commenta ce massacre capillaire par un " c'est plus agréable". Sans doute pour lui. Arès s'imaginait déjà la coiffure tirée à quatre épingles dans le style de premier de la classe. Au moins, il avait évité le bombardement de parfum comme la dernière fois. Il s'installa tout contre son oncle, près de de lui tout collé des fois qu'il l'oublierait, on ne savait jamais ce qui pouvait lui arriver. Déjà ce regard ne disait rien de bon, mais Arès avait l'habitude. Hadès revint d'un ton solennel sur son idée de s’installer ici. Il l'évoqua comme une blague de mauvais en ajoutant qu'il lui faudrait convaincre tout le monde.

" Je suis très fort, je peux aider à porter des charges et je suis sérieux tonton", fit-il en secouant la tête. " Père et mère font que de se disputer... "

Il se mit à grogner en baissant la tête. Sa voix perdait en force, il était las, il n'en pouvait plus alors il se lâchait sur cela joyeusement. Arès se recroquevilla dans le canapé en boule.

" Je ne bougerai pas d'ici. C'est tout", fit-il d'un ton catégorique en croisant les bras.




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