Le Deal du moment : -29%
PC portable – MEDION 15,6″ FHD Intel i7 ...
Voir le deal
499.99 €

Partagez
 

 Lorsque les mots s'envolent [pv : Hermès]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 




Anonymous
Invité
Invité
Lorsque les mots s'envolent [pv : Hermès] | Sam 28 Fév 2015, 19:22



.Perséphone & Hermès.Lorsque les mots s'envolent



ALe souffre. Horrible odeur d’œufs pourris en décomposition. Le désespoir, parfum amer se glissant dans n’importe quel endroit ou matière. L’atmosphère était d’une lourdeur écrasante et aucun sourire ne dardait sur les visages des âmes errantes. Tout n’est que tristesse et douleur ici bas pourtant, ne semble-t-il pas qu’une voix de cristal, s’élève dans les airs en une joyeuse comptine ? Là ! Mais oui ! Il y a bien une femme heureuse dans cet enfer. Son chant est divin, sa bonne humeur presque contagieuse. Par-là ! En pleins milieu de la salle de séjour, se dandinant légèrement au rythme de ses propres paroles, Perséphone, la douce et merveilleuse. N’est-elle par radieuse, ainsi vêtue d’une robe d’un bleu pastel rafraîchissant ? Cette couleur met agréablement ses yeux d’azur en valeur, contrastant avec force avec sa crinière de blé. Quelle délicatesse dans ses gestes, mais d’ailleurs, pour qui chante-t-elle ? Une belle et fragile Narcisse trône devant la reine des enfers, remuant elle aussi au rythme de ses paroles, comme si elle dansait à son tour. Cette fleur semble importante aux yeux de la déesse puisqu’elle n’a de cesse de la couver d’un tendre regard à la fois teinté de nostalgie. Est-ce le Narcisse qu’elle avait tenté de cueillir le jour où son époux l’enleva ? Mystère. Quoi qu’il en soit, sa chanson se termine au même titre que s’écoulent les dernières gouttes d’eau de son arrosoir, pour aller se nicher dans le terreau humide du pot de cristal. Perséphone sembla satisfaite et pivota sur elle-même pour aller déposer l’arrosoir sur la grande table en chêne noir qui trônant au fond à gauche de la pièce.

D’un pas léger et gracieux, elle se posta derrière une grande fenêtre qui grimpait jusqu’au plafond pour ensuite cacher son extrémité supérieure derrière deux épais rideaux couleur de rouille sombre. Son regard se promena au-delà de son château, s’arrimant sur les masses grouillantes des démons inférieurs. Certains de dévoraient entre eux, d’autres se livraient à de sournois combats remplis de traîtrises et de couardises et d’autres encore, étaient simplement assis sur le sol, le regard dans le vide, ne laissant pas la moindre émotion habiller leurs traits. Oui les enfers n’ont bel et bien rien d’accueillant pourtant, un léger sourire était venu s’emparer des lèvres rosées et Perséphone. C’est sa maison. Entendre les démons maugréer leur frustration, avait quelque chose de rassurant pour la déesse, de même que voir des âmes torturées errer sans fin égayait sa journée aussi sûrement que de voir l’une de ses plantes donner naissance à un nouveau bourgeon. Elle avait appris à voir la beauté là où l’on ne voyait que la désolation. Hadès lui avait enseigné à percevoir la tendresse de ses gestes là où d’autres n’auraient vu que désinvolture. Aux enfers, il y a un monde caché dans le monde. Cette pensée fit naître un petit rire dans la gorge de la belle qui pivota sur elle-même afin d’aller s’installer avec son livre, dans l’un des énormes fauteuils de cuir noir qui trônaient fièrement devant la cheminée dont le feu ne s’éteignait jamais. Elle glissa une main dans sa longue chevelure d’or avant d’ouvrir le livre à l’emplacement où gisait péniblement son vieux marque page en forme de croissant de lune. Ce dernier a tant d’années de services à son actif, que le papier cartonné qui le constitue semble s’effriter un peu plus chaque jour. Pourtant, Perséphone ne le jettera que le jour où il sera définitivement anéanti et ce, pour la simple et bonne raison que ce fut l’une des premières attentions qu’Hadès lui porta. Ayant remarqué sa manie de la lecture, il lui avait offert ce marque page.

Ses perles de ciel commencèrent alors à lire les premières lignes, plongeant son esprit dans un monde de fantasy et d’horreur à la fois, c’était une scène cruciale car Perséphone se demandait si l’héroïne principale allait réussir à se sortir vivante du piège dans lequel elle était tombée. La réponse à cette question était sur le point de lui être révélée lorsqu’un hurlement grave et menaçant empli chaque recoin du château des enfers, faisant vibrer les murs avec force. La déesse haussa alors un sourcil. Qui cela pouvait-il être ? Car ce que certain aurait pris pour le grognement menaçant d’un monstre terrifiant, n’était en réalité que l’aboiement de la tête centrale de Cerbère qui prenait toujours la peine d’avertir ses maîtres lorsqu’il croisait un autre dieu dans le royaume souterrain. Il avait à cœur d’avertir ses maîtres car il savait mieux que quiconque à quel point Hadès avait horreur des surprises qui chamboulaient son programme de la journée. La Belle, se leva de son siège, glissa à contre cœur son livre dans la bibliothèque et se dirigea en direction de la grande double porte. Mais qui diable venait en ces lieux ? Son époux était de sortie sur l’île secrète, ainsi si l’un de ses frères souhaitait s’entretenir avec lui, il pouvait le faire dans ce cas, qui se trouvait de l’autre côté de cette porte gigantesque ? D’un claquement de doigts sec, deux énormes racines grises, aussi épaisse et larges que deux hommes adultes, sortirent du sol pour s’enrouler autour des portes et les ouvrir d’un geste sec.

Son regard s’adoucit immédiatement et ses lèvres s’habillèrent de son plus rayonnant sourire alors que les racines précédemment invoquées retournèrent dans la terre. Penchant légèrement le visage sur le côté, Perséphone s’adressa à son invité :

- Tiens Hermès ! Je ne m’attendais guère à avoir de la visite. Est-ce mon mari que tu cherches ?

La déesse du printemps était d’une gentillesse sans limite lorsqu’il s’agissait de ses confrères divins aussi l’invita-t-elle à entrer d’un geste gracieux de la main avant de le conduire dans la salle de séjour, lui faisant face :

- Hélas, comme tu peux le voir, mon époux n’est pas là. Il est parti se rendre sur Sanctuary of Heart. J’ai bien peur que tu te sois déplacé pour rien.

(C) MISS AMAZING.




Anonymous
Invité
Invité
Re: Lorsque les mots s'envolent [pv : Hermès] | Mer 22 Avr 2015, 00:42

Les escapades au fin fond du Tartare n'était pas le hobby favori d'Hermès, loin de là. Mais à choisir entre l'Atlantide et les Enfers, le choix était vite fait. Le messager n'avait jamais été friand du monde sous la mer -comment diable respiraient-ils alors qu'ils étaient entourés d'eau ? La magie faisait des miracles mais quand même, ils poussaient le bouchon un peu trop loin pour que le messager des dieux ne puisse être en mesure de suivre. Alors d'un commun accord, Iris et lui s'étaient divisé les zones de travail et avaient même monté un trafic équitable pour que l'un n'ait plus à descendre aux Enfers et l'autre à s'immerger en Atlantide.
Ainsi Iris avait déboulé dans sa chambre comme une tornade, les bras chargés de lettres et autres prospectus dont la moitié étaient des lettres que les filles s'échangeaient pour on-ne-savait quelle raison. Heureusement la plupart étaient des courriers intra-Olympe mais ce n'était pas les affaires d'Hermès puisque tout ce qui l'importait lui étaient les lettres de Héra à Hadès que sa collègue était venue échanger pour des courriers de Zeus à Poséidon.

▬ Pose ça sur la table, avait-il grommelé.

Il l'avait entendue marmoner quelque chose sur les « gens grognons dès le matin » mais n'avait pas relevé, même lorsqu'elle était partie en oubliant de fermer la porte. Il avait eu beau hurler son nom pour qu'elle rapplique, Iris avait déjà quitté les lieux. Il avait donc été contraint de se lever pour observer ses nouvelles lettres, et ce fut non sans une pointe de surprise qu'il découvrit que personne n'avait écrit à son oncle, mais qu'en revanche sa femme avait eu du succès. Les expéditeurs ne devaient être que des satyres et autres créatures adeptes du culte de Perséphone, et l'arrivée du printemps ne devait pas être étrangère à une telle popularité. Pas que personne ne pensait à Perséphone en temps normal, mais disons que rares étaient les soupirants qui osaient montrer leur affection alors qu'Hadès rôdait dans les parages.

La petite pile de courrier fut celle par laquelle il termina. Le boulot à faire sur l'Olympe était moindre -sans doute Iris avait-elle pris des lettres supplémentaires dont les destinataires se trouvaient sur son chemin- et il se retrouva bien vite aux portes du Tartare, descendant gentiment de la barque de Charon qui, comme d'habitude, ne lui daigna pas plus d'attention que nécessaire. Dieu ou pas dieu, le chemin vers le palais était le même -la seule différence était que les dieux ne pouvaient pas y mourir. Il plana au-dessus du sol rocailleux, porté par ses chaussures ailées, et vit bientôt les trois têtes du gardien des Enfers -a.k.a Cerbère pour les intimes- se dresser au-dessus et commencer à aboyer en sentant sa présence. Pour l'arrivée en toute diplomatie on repassera...

▬ Oh, calme toi mon gros ! s'exclama-t-il en levant les mains en l'air. C'est moi, tu devrais être habitué depuis l'temps...

Et lui devait être habitué au fait que si Cerbère aboyait, ce n'était pas pour faire comme les chiens qui couraient après le facteur dans le TV shows à l'américaine mais plutôt pour avertir les occupants du palais royal qu'un invité se présentait à leur porte. Une fois, Hadès le lui avait expliqué après qu'il lui ait demandé si Cerbère avait quelque chose contre lui -mais il ne s'en rappelait plus.
Alors qu'il s'attendait à voir le très détestable majordome de son oncle, Hermès fut pris de court en voyant la silhouette gracieuse de Perséphone se dessiner à l'entrée. Son magnifique sourire, son teint éclatant et la longue chevelure dorée qui cascadait dans son dos faisaient tellement tache au milieu du décor glauque des Enfers qu'Hermès se demanda -comme à chaque fois qu'elle entrait dans son champ de vision- s'il ne s'était pas trompé d'adresse. Mais à sa connaissance, et depuis aussi longtemps qu'il le savait, aucun des occupants de cette maison n'avait habité ailleurs qu'au plus profond du Tartare...

▬ Euh, en fait... c'est pas vraiment lui que je cherche...

Il était vraiment ridicule, mais en même temps qui n'aurait pas été destabilisé par la resplendissante Perséphone ? Il grimpa les escaliers en faisant attention à où il mettait les pieds -une fois il avait renversé un vase qui s'était fissuré, causant un accès de colère à son oncle qui n'a pourtant jamais su que c'était sa faute- et se laissa conduire jusqu'à la salle de séjour. Hadès le faisait rarement entrer ici, à vrai dire Hadès laissait rarement les gens entrer dans son intimité -pas même ses frères et soeurs si l'on en croyait les témoignages de son père.

▬ En fait c'est pas Hadès que je suis venu voir, avoua-t-il une fois entré.

Il sortit de ses poches -enchantées pour ne pas l'encombrer- les quelques dizaines de lettres écrites par les communautés de créatures magiques qui peuplaient le monde et qui s'étaient rassemblés pour écrire leurs voeux à leur déesse. Il les tendit maladroitement à Perséphone qui le regarda, visiblement surprise.

▬ Il doit y avoir les elfes, les fées, les dryades, les naïades, peut être les satyres aussi... et des peuples aux noms compliqués, énuméra-t-il en feuilletant les enveloppes une par une.

Il n'en avait aucune idée en vérité. Mais s'il perdait ses moyens et s'il était aussi nerveux, c'était parce que depuis tout petit il avait toujours eu un faible pour la belle Perséphone. Bien entendu elle n'en avait aucune idée, même passé des siècles et aujourd'hui mariée. Hermès avait fait l'effort d'être discret, sa situation avait toujours été un peu compliquée, mais cela n'empêchait que même si le temps avait passé, le messager éprouvait toujours une sorte d'admiration devant sa cousine, et même si ce n'était plus le même genre de sentiments qu'auparavant, une partie de lui était toujours attachée à l'image de la "princesse Perséphone", aujourd'hui devenue reine des Enfers.

▬ Avec le printemps qui arrive la semaine prochaine, tout le monde est un peu excité là-haut...

Le retour de Perséphone à la surface ne laissait personne indifférent.
 
Lorsque les mots s'envolent [pv : Hermès]
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Lorsque le jour sauve la nuit [Aurora]
» Fucking hasard ─ Hermès
» { La partie continue. — Hermès Mercure
» Lorsque deux grands caractères se rencontrent... (Kieran I.C. Khaedis)
» Lorsque Demi-déesse rencontre Déesse

Sanctuary of Heart :: RPs abandonnés-
Sauter vers: