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 gamine, es-tu perdue ? | raphaël

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gamine, es-tu perdue ? | raphaël | Sam 03 Jan 2015, 22:39



gamine, es-tu perdue ?
Tes douleurs continuent de brûler, tout brûler dans une danse macabre, et tes larmes n'éteindront pas tes tourments. Tu as mal, tellement mal, tu voudrais crier, tu voudrais hurler, tout détruire pour mieux te reconstruire. Mais rien, rien ne fonctionne, rien ne t'aide à aller mieux, tu as juste mal, tellement mal. Et peur. Tu as peur. Les émotions les plus intenses ne sont pas les bienvenues chez toi, elles enflamment tout, brûlent jusqu'à ta moelle et te déchirent pour te laisser en miettes dans un coin. Pour te laisser en miettes seule dans un coin. Les émotions trop intenses te font mal, vraiment.

Terreur, terreur qui te bouffe te ronge, terreur qui t'écrase, pression insupportable sur tes frêles épaules. Tu n'arrives à rien, tu ne peux plus penser, et les idées qui défilent dans ta boîte crânienne sont désordonnées et chaotiques; douloureuses, chaque pensée est douloureuse. Tu avais tellement eu peur, que tu t'étais enflammée. Avais-tu eu seulement raison ? Raison ? La raison n'était rien, rien de plus qu'un outil permettant sa propre survie, et n'avait d'autres intérêts que ce but. Rien ne comptait plus que ta survie, rien ne comptait plus que de t'accrocher désespéramment à ta vie, aussi piteuse soit-elle. Cela faisait mal, et la terreur était ta plus grande compagne. Celle qui te suivait comme ton ombre, celle qui te collait à la peau. Peur, tellement peur, que cet homme n'avait eu qu'à lever la main sur toi pour subir une combustion rapide et incontrôlée.

Tu ne savais pas s'il avait voulu te faire mal, mais les flash s'étaient superposés, t'avaient aveuglée, te rappelant le visage d'un homme qui jadis t'avait fait si mal. Tu n'avais pas réfléchit, tu avais réagi; tout pour ta survie. L'homme ne s'était pas laissé faire, n'étant pas une piètre victime que l'on pouvait éliminer si aisément. Mais la peur t'aveuglait, taisant ce qu'il te restait de raisonnement possible pour ne plus désirer que l'anéantissement de l'individu. Tu supposais qu'il en était mort, mais pour dire vrai, tu n'en savais strictement rien - il avait très bien pu s'enfuir, tu ne l'avais pas poursuivi. Tu avais juste tout détruit.

Incontrôlée et incontrôlable, il aurait été plus aisé de te tuer que de chercher à te calmer. Pourtant, quelqu'un l'avait fait; tu te demandais s'il avait brûlé. Puis tu commençais à te calmer, petit à petit, le feu qui ravageait tout en toi s'éteignait, se tassait. Et des milliers d'aiguilles venaient se planter en toi devant cette vue apocalyptique. Tu avais bien fait flamber ce carré de terre qui pleurait à présent par ta faute. Et tu pleurais avec lui. Puis une autre vint, un autre, quelqu'un d'extraordinaire sans doute, quelqu'un d'unique, quelqu'un qui devait être aimé. Quelqu'un qui devrait souffrir de sa mort si mort il y avait; quelqu'un dont la fin te bousillerait si tu la provoquais. Mais tu étais encore dans ta crise, encore aveugle et sourde, encore désorientée et tourmentée. Et tu le blessas.

La première goûte de sang qui tomba fut un raz-de-marée dans ton charmant petit minois, une véritable tempête qui balaya toute cette ombre qui t'emprisonnait. Tu commençais à redevenir lucide, et blesser alors quelqu'un était un accélérant; un accélérant désagréable. Tu t'effondras rapidement, les flammes de ta précédente transformation s'éteignant peu à peu, alors que tes ailes avaient disparus et que tu te retrouvais fort peu vêtue. Tremblante, piteuse gamine en sanglots, tu te dirigeas en tanguant jusqu'à un arbre et t'y adossas, te mettant en boule pour cacher ta nullité, honteuse. Tu avais mal, tu étais tellement désolée.

Tes lunettes gisaient non loin, mais assez pour avoir survécu à la chaleur de l'incendie, un verre cassé et une branche étrangement tordue, et tu te mordis la lèvre - encore que tu en avais une dizaine de rechange. Mais là, tu n'y voyais rien, tu y voyais juste flou, et cette tâche rouge t'indiquait seulement que tu n'y verrais pas mieux tout de suite, ne voulant te lever. Puis tu tentas de voir ce qu'était devenu la personne que tu avais blessée. Ta vue transformée était bien meilleure à celle qu'elle était maintenant - en fait, tu y voyais normalement, contrairement à... Maintenant. Tu te doutais qu'il ne parlait pas le langage des signes. Et tu n'avais aucun calepin sur toi, ni stylo, ni Stitch pour parler pour toi. Et tu étais nue, aussi. Et pitoyable, et coupable, et malheureuse comme une pierre. Tu n'étais vraiment rien du tout, finalement. Tu levas les bras devant toi, pour les agiter au mieux sans montrer ta poitrine. Tu pleurais tant que quelqu'un avec une vue aussi mauvaise que toi n'y verrait que peu de différence. Tu voulais lui indiquer de partir, ou du moins de ne pas s'approcher. Tu avais peur, tu te sentais coupable, et tu n'y voyais rien. Combo.
betty&raphaël

hrp | la blessure, tu fais ce que tu veux, juste qu'il ait saigné compte après... si tu veux faire une simple coupure ou un truc important c'est pareil, au choix ♥ j'espère que ça te va ! ><
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Raphaël I. M. Elosiam
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J'ai traversé le portail depuis le : 18/12/2014 et on me connaît sous le nom de : Etilya. Mon nom est : Raphaël Ilwan Matys Elosiam. Actuellement je suis : veuf et hétéro. Il paraît que je ressemble à : Aoi Kaji de kiniro no corda et à ce propos, j'aimerais remercier : Kingyo pour le vava et Bunny pour la signa ♥
Re: gamine, es-tu perdue ? | raphaël | Lun 05 Jan 2015, 23:54

Voler… voilà qui était une sensation tout à fait unique, que je n’aurais jamais pu connaître avant ma résurrection. Battre des ailes pour me propulser toujours plus haut, encore plus haut, jusqu’à transpercer les nuages, et peut-être même toucher l’astre solaire… Si l’on s’appelait Icare toutefois. Sentir le vent s’engouffrer dans mes plumes, me fouetter le visage, me pousser à droite à gauche au gré de ses envies… Même après quinze années écoulées ici, je redécouvrais toujours avec plaisir l’art de prendre son envol. Je préférais me déplacer sur Spirit, mais il m’arrivait aussi de vouloir quitter le sol et rejoindre les airs. Il fallait bien que j’entretinsse cette musculature particulière. Je n’étais pas encore un expert du vol mais je me débrouillais plutôt bien, pour quelqu’un qui avait appris tout seul. Un hennissement en contre bas attira mon attention. Mon affilié piaffait sur place, comme si lui aussi souhaitait s’envoler vers d’autres cieux. Sa tête levée dans ma direction, il trépignait, d’impatience, de frustration, ou de contrariété, je ne saurais le dire, peut-être des trois à la fois. Je perdis de l’altitude pour venir me poser sur une branche non loin de lui.

- Que t’arrive-t-il, vieille branche ? Ne me dis pas que tu es jaloux ? lançai-je pour le taquiner.
« Moi, jaloux ? Pas du tout. » infirma-t-il en couchant les oreilles.

Je ris aux éclats devant sa mauvaise foi. Je savais bien qu’il n’aimait que je partisse en vadrouille sans lui. Il ne supportait pas que n’importe qui d’autre que moi montât sur son dos, mais en revanche, il se devait être mon seul moyen de transport, selon lui. Ah, quel cheval, celui-là ! Voyant que je me moquais de lui, il recula la tête, renâcla, puis me tourna le dos, m’offrant une vue prodigieuse sur son arrière train. J’haussai un sourcil ; serait-il en train de bouder ? Il tourna l’encolure vers moi, mais voyant que je le regardais, reprit sa position d’origine avant de trouver un intérêt certain pour l’herbe de cette plaine. Je secouai la tête devant son cinéma.

- Quand tu auras fini de faire ta mauvaise tête, vieille canaille, on pourra repartir.

Ses oreilles se tournèrent dans ma direction, signe qu’il m’avait entendu, mais il fit mine de n’avoir rien écouté. Cet étalon était un phénomène à lui tout seul. Debout sur la branche, je m’adossai à l’arbre en l’observant avec amusement, les bras croisés. Ce qu’il pouvait être têtu… une vraie tête de mule. Mes yeux bleu-vert quittèrent l’animal pour se fixer sur l’horizon. En ce milieu de journée, il faisait un peu froid, comme en hiver, mais on pouvait distinguer un peu de ciel bleu. Je m’étais couvert d’une veste noire, par-dessus ma chemise, et je portais une écharpe de la couleur de mes prunelles. Le vent ne me gênait pas, mais il aurait été bête de tomber malade par négligence. Ce n’était pas comme si ça m’arrivait souvent, en même temps…

Tiens, qu’était-ce donc ? Un détail attira mon attention de mon perchoir. Je distinguais une silhouette au loin, sur la verte prairie, mais la distance était trop grande pour voir de qui –ou de quoi – il s’agissait. Mais mon instinct me souffla que quelque chose d’anormal se produisait. Je fronçai les sourcils. Il me fallait voir ça de plus près. Je volai jusqu’à terre et m’approchai de Spirit.

- Spirit, quelque chose ne tourne pas rond au loin, alors cesse donc de bouder et allons jeter un œil.
« Je ne boude pas, je broute. »
- Eh bien, tu brouteras plus tard. Je te donnerai une carotte. Aller, sinon je pars sans toi.

Je l’enfourchai sans attendre sa réponse. Il renâcla, mais sentant l’importance de la situation, accepta d’abandonner son herbe verte et fraîche pour partir au galop. Je stoppai notre course au bout de quelques minutes et m’appuyai légèrement sur les étriers pour observer ce qu’il se passait en contrebas. Une silhouette comme enflammée semblait se débattre contre des fantômes. De grandes ailes aux plumes embrasées ornaient le dos d’une jeune fille, apparemment, qui me paraissait bien malheureuse. Je ne savais pas qui elle était, mais elle avait besoin d’aide. N’écoutant que mon cœur de preux chevalier, je mis pied à tête, ordonnant à mon affilié de rester ici –ce qu’il fit avec plaisir, peu rassuré, mais trépignant de me voir avoir approcher cette inconnue.

- Mademoiselle ? Que se passe-t-il ?

Cette jeune femme, qui qu’elle fût, quoi qu’elle fût, pleurait abondamment. Elle semblait en prise avec une peur sans nom. Une fois arrivé à sa hauteur, je tendis lentement les mains, paumes ouverte, dans le but de la rassurer, mais elle dût mal interpréter mes intentions. Dans un geste de défense, elle me griffa le long de mon avant-bras droit. Je n’avais pu que reculer pour limiter la casse mais sentir ma chaire ainsi entaillée me surpris. Un cri s’échappa de ma gorge, mélange de douleur et de surprise. Le sang coula sur ma peau, rouge et chaud. A cette vue, la jeune femme parut reprendre ses esprits. Je grimaçai tandis que j’enroulais mon écharpe autour de ma blessure. Elle n’était pas profonde, mais elle saignait. Et un vampire qui saignait… cela risquait de me conduire bien plus vite à la soif. Je tendis mon membre valide vers Spirit, qui accourait comme un fou, afin de l’empêcher de s’approcher d’avantage. Sa vision risquait d’effrayer encore plus la jeune demoiselle, car un Spirit en colère, ce pouvait être impressionnant.

- Pardonnez-moi, gente demoiselle, je ne voulais pas vous effrayer… Je souhaite seulement vous aider.

La pauvre s’était recroquevillée contre un arbre, tentant de cacher sa nudité. Je me gardai bien de la regarder directement d’ailleurs, par respect. Je ramassai la paire de lunettes à mes pieds et la lui tendis. Mais elle agitait les bras, comme pour me dire de ne pas l’approcher. Parlait-elle un autre langage ? non, le sort de traduction des dieux couvrait toute l’île. Chacun pouvait se comprendre. Alors, qu’essayait-elle de faire ? Je lui souris, pour la rassurer et lui montrer que tout allait bien.

- Tenez, je crois que c’est à vous. Même si elles sont un peu amochées, ce sera mieux pour voir.

Je déposai ses lunettes près d’elle à portée de main, sans la toucher, de peur de l’effrayer. Puis, voyant qu’elle grelottait, je défis mon bandage de fortune pour pouvoir ensuite retirer ma veste, que je lui tendis afin qu’elle se couvrît. Et puis, même si elle n'avait pas eu froid, je n'aurais jamais laissé une demoiselle ainsi presque nue.

- Couvrez-vous avec ça, vous allez attraper la mort ainsi dévêtue.

Toujours accroupi près d’elle, mais à distance respectueuse, je refis mon bandage, en remontant la manche droite, déjà bien tâchée de sang. Il ne manquerait plus que j’eusse soif, après cet épisode… Une fois l’écharpe bien fixée –j’avais l’air malin, j’imagine – je fixai la pauvre jeune fille.

- Dites-moi, damoiselle, que s’est-il bien passé pour que vous soyez dans un tel état ?

Spirit osa quelques pas pour se retrouver juste derrière moi. Il baissa la tête afin de se retrouver au même niveau que moi et observa cette créature qui avait osé me blesser. Je savais que c’était involontaire de sa part, j’avais bien vu sa réaction au sang. Elle me semblait tout simplement perdue, cette pauvre enfant. Et il était hors de question, en tant qu’homme d’honneur, que je laissasse une enfant perdue dans le besoin.




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Re: gamine, es-tu perdue ? | raphaël | Jeu 15 Jan 2015, 12:16



gamine, es-tu perdue ?
L'inconnu tentait de te calmer. Mais il avait beau se montrer d'une politesse, d'une délicatesse et d'une galanterie - qui t'étaient inconnues - qui auraient pu t'apaiser, tu n'arrivais pas à te détendre, à cesser de pleurer ou d'être terrorisée. Et coupable. Tu te sentais horriblement coupable. Tu agitais les bras devant toi comme tu pouvais, essayant de lui dire de ne pas t'approchais. Tu ne voyais qu'une silhouette pas très nette, mais au ton de sa voix et à sa carrure, tu étais certaine qu'il s'agissait d'un homme ayant au minimum la vingtaine. Ou dix-huit ans ? Tu savais pas trop la différence. Surtout là tout de suite. Tu le vis ramasser une tâche rouge - tes lunettes sans doute. Tu cessas d'agiter les bras dans tous les sens pou les laisser en suspension, pensive.
« Tenez, je crois que c’est à vous. Même si elles sont un peu amochées, ce sera mieux pour voir. »
Il les déposa près de toi, et tu te pressas de les récupérer pour les mettre sur ton nez. Dans cet état, elles tenaient un peu beaucoup en équilibre, mais c'était mieux que rien. Elles n'étaient pas très propres mais tu essuyas vite un verre - sur ta peau donc - avant de les remettre et de lever les yeux sur l'individu. Tu fronças les sourcils en le voyant gigoter puis enlever sa veste et te la tendre.
« Couvrez-vous avec ça, vous allez attraper la mort ainsi dévêtue. »
Tu ne t'en saisis pas immédiatement, jaugeant du regard le blond. Était-il un danger ? A dire vrai, il avait tendance à t'inspirer confiance. Mais tu avais rarement confiance en l'autre, aussi. Mais c'était un peu comme Alex; il y avait quelque chose de reposant dans son regard, dans son aura. Rien en lui ne laissait échapper la moindre impression, même lointaine, de danger. Alors, comme tu commençais à avoir froid tout de même, tu attrapas la veste et la lui pris sans délicatesse - tu ne connais pas ce mot. On aurait pu dire arracher d'ailleurs. Tu te couvris du vêtement et levas de nouveau les yeux vers lui. Bon, il était accroupi, mais tu levas quand même la tête. Tu étais minuscule, même assise, surtout assise. Tu le vis se faire un bandage et pus observer la blessure que tu lui avais infligée. Ton regard s'emplit immédiatement de culpabilité, tu fronças les sourcils et te retint de pleurer à nouveau. Tes lèvres tremblait et tu dus te les pincer.
« Dites-moi, damoiselle, que s’est-il bien passé pour que vous soyez dans un tel état ? »
Tu aurais bien voulu lui répondre. Mais tu ne pouvais pas, évidemment. Et putain ce que c'était frustrant. C'était horriblement frustrant. Tu haïssais ta vie, là tout de suite. Tu cherchas un moyen de te faire comprendre à quelqu'un qui ne parlerait certainement pas le langage des signes. Tu t'enroulas bien comme il faut dans la veste dix-huit fois trop grande pour toi, et quand tu fus sûre que cela ne bougerait plus, tu montras ta gorge avant d'agiter la main. Tu savais pas trop s'il avait compris. Tu te grattas la tempe. Tu fis mine d'écrire et lui lanças un regard interrogatif. Tu savais pas trop s'il te comprenait, et ça c'était chiant. Tu te tapas le crâne et agitas les bras dans tous les sens dans une crise de colère évidente. Tu te tiras un peu les cheveux puis remontas tes lunettes qui allaient tomber. Après cet instant qui auraient facilement fait malade mentale, tu pris un air d'autoroute, profondément blasé de la vie. Non tu n'étais pas bipolaire.
betty&raphaël

hrp | je fais rien avancer sorry ;.;
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Raphaël I. M. Elosiam
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Re: gamine, es-tu perdue ? | raphaël | Jeu 05 Fév 2015, 20:01

La pauvre jeune fille s’agitait dans tous les sens, remuant sans cesse les bras. Cherchait-elle à me dire quelque chose ? Je voyais un sentiment de culpabilité naître sur ses traits. Mais elle n’avait pas à s’en faire, je n’étais pas rancunier –la preuve, je n’avais jamais pu haïr les elfes malgré tout ceux que j’avais perdu par leur fait. Elle ne voulait pas que je l’approche, apparemment, alors je m’accroupis à une distance respectueuse, un bras sur le genou, attendant qu’elle retrouvât son calme. J’adoptai une attitude parfaitement détendue –enfin, presque, mon bras me faisait un peu souffrir tout de même- pour lui montrer qu’elle n’avait rien à craindre. Elle souhaitait peut-être que je m’en allasse, mais mon âme de gentleman ne souffrirait pas qu’une jeune fille en détresse restât sans secours. Sur ses joues je pouvais encore voir les traces de larmes amères. Cette pauvre enfant était terrifiée, malheureuse, alors il était hors de question que je la laissasse toute seule. Mon côté un peu trop preux chevalier pouvait agacer, certainement, mais personne n’est parfait comme on dit.

Elle ne s’était pas saisie de ma veste tout de suite, m’observant d’abord avec méfiance. Je supportai son regard inquisiteur sans broncher, lui offrant même un sourire amical pour la rassurer. Elle se détendit visiblement et après un énième frisson s’empara de ma veste pour en recouvrir ses frêles épaules. Après m’être fait un bandage, je ne tardai pas à lui demander ce qu’il s’était produit. Si elle resta silencieuse, son regard semblait vouloir s’exprimer pour elle. Elle s’emmitoufla d’avantage avant de désigner sa gorge. Je fronçai les sourcils. Elle enchaîna une suite de mouvement, entre se gratter la tempe, agiter les gras, imiter l’écriture, s’arracher les cheveux, remettre ses lunettes, presque sur le point de piquer une crise de nerf, avant de se calmer, blasée. Ce plsu fort que moi : un rire doux s’échappa de ma gorge. Ce n’était pas moqueur, et fort peu intelligent vu la situation, mais elle avait été si comique.

- Pardonnez-moi, je ne veux pas vous offenser, m’excusai-je aussitôt.

En fait ses efforts pour se faire comprendre avaient été vains, puisque j’avais compris dès le premier geste ce qu’elle voulait me dire. Soit qu’elle ne pouvait s’exprimer à voix haute. Ainsi donc elle était muette… ce ne devait pas être très pratique pour communiquer, à moins qu’elle n’eut appris le langage des signes, que je ne connaissais que très vaguement –les bases comme on dit, comme « peur » ou « aimer ». Mais son imitation me revint en mémoire.

- Vous ne pouvez pas parler, je vois… Il y a un carnet dans la poche intérieure gauche de ma veste. Et ceci pourra également vous être utile…

Je sortis de la poche de ma chemise mon épée-stylo, Meito, qui sous sa forme inoffensive écrivait parfaitement bien. Vous pensez sans doute que c’était assez imprudent de lui confier ce qui était à la fois un précieux objet et une arme cachée. Mais, déjà elle ne me semblait pas le moins du monde belliqueuse, et en plus j’étais le seul à pouvoir commander à Meito de changer de forme. Et puis mon petit côté naïf aimait bien croire que le monde était plus paisible et pacifique sur cette île. Fatigué de ma position accroupie, je m’assis en face d’elle, toujours à distance respectueuse, et l’observai d’un calme impassible. Elle ne devait pas avoir plus de dix-huit ans. Elle faisait jeune, en tout cas, avec ses cheveux blonds et mi-longs, légèrement ondulés. Spirit, qui n’avait pas esquissé un seul geste durant toute la scène, finit par incliner la tête sur le côté en poussant un pseudo-hennissement intrigué.

« Une personne te blesse et tu lui viens en aide, c’est bien toi ça… »
- Elle ne l’a pas voulu, Spirit, répondis-je à voix haute. Je lui parlais toujours à voix haute, car je ne pouvais communiquer par la pensée comme lui le faisait. Je lui ai fait peur en apparaissant subitement comme ça, c’est en partie ma faute.
« Ah, tu reconnais donc que tu joues trop au preux chevalier ? »

Je secouai la tête en souriant. Il avait rarement le dernier mot avec moi, car étant littéraire j’avais de la réserve. Alors quand il arrivait à me contrer il était bien trop contente. Il renifla l’air en face de lui et amorça un pas vers la jeune fille. Je lui agrippai les rênes pour le retenir.

- Attends mon vieux, je sais que tu es curieux mais laisse-la tranquille pour l’instant.

Il coucha les oreilles sur le crâne d’un air déçu. C’est qu’il aurait bien voulu savoir qui elle était pour s’en prendre à moi. Il jouait un peu son preux chevalier lui aussi. Enfin, presque. Il avait un petit côté trouillard quand même. Courageux mais pas téméraire.

- ça va mieux ? demandai-je à la jeune fille en prenant le museau de mon affilié dans les mains.




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Re: gamine, es-tu perdue ? | raphaël | Mar 24 Mar 2015, 19:15



gamine, es-tu perdue ?
Tu fis une moue boudeuse, blessée. Pourtant, qui n'aurait pas ri face à ton comportement ? Quelqu'un qui sans doute t'aurais trouvé pitoyable, sûrement. Tout comme tu l'étais un peu, à présent, avec ta moue puérile. Comment veux-tu que l'on te prenne pour une fille de ton âge – soit dix sept ans – alors que tu avais tout de la gamine de treize, jusqu'aux mimiques. Ton vis-à-vis réalisa bien vite que son rire n'était pas des plus polis – même si des plus logiques et... humaines, disons – et donc rectifia le tir.
« Pardonnez-moi, je ne veux pas vous offenser »
Tu plissas les yeux dans une moue faussement intimidante, te rendant juste horriblement adorable en cet instant – oui vous savez, comme ces lionceaux qui essayent d'imiter les grands, qui fail, et qui sont justes affreusement mignons, là. Tu passas une main dans tes cheveux pour te donner de la contenance, retenant le bien trop grand manteau pour ta petite carrure sur tes épaules. Puis, tu le vis s'agiter soudainement, ce qui te poussa à ramener un peu plus tes jambes contre toi-même, tentant au passage de repousser les limites du possible – ce qui n'arriva point, hélas – alors que tu sentais la crainte se glisser entre tes omoplates et tenter de bouffer l'organe vital faisant pulser ton sang dans tout le reste de ton corps.
« Vous ne pouvez pas parler, je vois… Il y a un carnet dans la poche intérieure gauche de ma veste. Et ceci pourra également vous être utile… »
Un carnet. Tes yeux se mirent à briller tandis que tu baissais vivement les yeux sur la dite veste placée sur tes épaules. Puis, ton regard fut accaparé quelques instants par le stylo que le blond te tendait, et un sourire ravi sculpta tes lèvres. Tu t'approchas rapidement, tout en gardant ton corps caché, te saisit de l'outil d'écriture et te rassis à ta place première pour fouiller dans les poches avec frénésie. Quand un petit calepin tu sortis, tu ne pus t'empêcher de le fixer avec une émotion palpable et, limite, la petite larme à l’œil, voulant presque faire une offrande aux dieux alors que ce n'était pas eux la source du dit-carné, mais bien le blondinet qui te faisait face. Alors, tu toussotas simplement, peut être un peu gênée par ta réaction sans doute légèrement excessive. Tu tournas rapidement les pages du carnet sans songer à ce qu'il pouvait contenir, et te mit à écrire. Quand tu relevas les yeux pour lui montrer la page gribouillée et ainsi t'exprimer, un cheval était apparu aux côtés de ton vis-à-vis, et tu papillonnas des yeux. Tu réalisas alors que l'homme parlait seul ou... Sans doute, au cheval, tout comme toi tu t'adressais à ton affilié ; sauf que toi, tu le faisais par télépathie. Tu te contentas donc d'écouter ce qui était en apparence un monologue, te sentant un peu plus coupable des blessures infligées, jusqu'à ce que l'étalon ne tente de s'approcher de toi. A son premier pas, tu reculas violemment et compris que derrière toi se trouvait un arbre et donc, que cela faisait mal, de tenter de fusionner avec la nature environnante, surtout lorsque celle-ci était couverte d'écorce.
« Attends mon vieux, je sais que tu es curieux mais laisse-la tranquille pour l’instant. »
Te laisser tranquille, mais quelle formidable idée... Tu fis une moue clairement pleine de reproches avant de baisser les yeux sur ta feuille.
« ça va mieux ? »
Tu le regardas à nouveau, t'interrogea intérieurement sur la réponse que tu serais susceptible de lui donner... Penchas la tête sur le côté, te disant qu'en fait, tu n'avais aucune raison de le craindre, ni de lui faire la tête, ni de lui faire comprendre que « nope j'ai mes règles taggle vieux moche ». En sachant que rien, dans cette phrase en italique, ne collait avec la réalité. Alors, tu tournas ton calepin pour lui montrer ce que tu avais écrit – gribouillé – plus tôt.
« Je m'appelle Betty, désolée de t'avoir blessé »
Tu te mordis la lèvre le temps qu'il ait – supposément – la possibilité de lire ton écriture plutôt jolie, et compréhensible même brouillonne. Tu avais après tout besoin d'être comprise. Tu retournas le calepin, ajouta :
« Je vais bien, pardon... »
Tu baissas les yeux en signe de culpabilité et releva tes yeux dorés dans ceux bleus de l'homme.
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Re: gamine, es-tu perdue ? | raphaël | Mar 24 Mar 2015, 23:17

Cette jeune fille, qui qu’elle fut, me faisait penser à une enfant. Et avec ses cheveux blonds elle avait un petit air de ma sœur lorsqu’elle était jeune. Ses yeux cependant, dorés tels deux pépites, se démarquaient considérablement des autres. C’était la première fois que j’en voyais de pareils. Sa chevelure coiffée en carrée, assez courte, et ses lunettes rouges accentuaient son allure enfantine. Pourtant, quelque chose dans son regard me laissait à penser qu’elle n’avait rien d’une enfant. Ou plutôt, qu’elle en avait vécu beaucoup plus qu’un enfant ne devrait supporter. Elle était terrifiée, lorsque je l’avais approchée. A cet âge, il fallait avoir subi quelque traumatisme pour en arriver là. C’était vraiment désolant, mais je n’y pouvais rien. La seule chose que je pusse faire en cet instant était la mettre en confiance et la rassurer.

La moue qu’elle afficha sur son visage lui donna encore plus l’apparence d’une enfant, avec ce petit charme boudeur qui nous donnait l’envie de la prendre dans nos bras. Mais bien sûr je n’en fis rien ; je n’étais pas un homme à se laisser guider par ses pulsions et j’avais reçu une toute autre éducation. Je m’empêchai de rire à nouveau devant sa mine déconfite, histoire d’éviter de la froisser à nouveau. Alors que je m’agitais pour lui tendre mon stylo, je la vis se recroqueviller d’avantage contre son arbre, geste vain car elle ne pouvait s’y enfoncer, et je ne lui voulais aucun mal. Cependant elle était méfiante et c’était compréhensible. Malgré tout ce que ma mère pouvait me dire, comme ma sœur d’ailleurs, sur mon air angélique, je devais sans doute dégager cette aura vampirique qui inquiétait certaines personnes, ou en attirait d’autres. Enfin… je l’informai également qu’un support pour écrire se trouvait dans la poche de ma veste. Son visage s’illumina et, après s’être saisie de Meito, elle fouilla aussitôt dans le vêtement pour récupérer le carnet et de tourner les pages sans prêter attention à ce que j’y avais noté. Elle se mit à écrire rapidement dessus, ce qui m’indiquait qu’elle avait l’habitude de communiquer par ce moyen-là.

Spirit décida pile à ce moment-là de se manifester et, à la fois curieux et contrarié, s’approcha d’elle. La jeune fille sembla vouloir s’enfoncer dans l’écorce, tant elle recula avec véhémence. Je retins aussitôt Spirit par les rênes pour l’empêcher de l’effrayer d’avantage.

« je ne vais rien lui faire je veux juste la voir »
- Oui mais ça elle ne peut pas le savoir, et tu vois bien que tu l’effraies. Allons, sois raisonnable et reste en arrière, vieille branche.

Spirit coucha les oreilles en reculant, grommelant qu’elle était diablement peureuse pour une si jeune fille. Je me retins d’argumenter que lui, qui avait plus de quinze ans, n’était pas bien mieux loti. Nos joutes verbales pouvaient durer une heure ainsi, et bien qu’elles fussent fort divertissantes, ce n’était pas vraiment le moment. Aussi je me contentai de lever les yeux au ciel avant de me reconcentrer sur la jeune fille.

- N’ayez crainte, il est un peu brusque, mais il ne vous veut aucun mal. Il est juste un peu protecteur. Et curieux, aussi. Peut-être un peu trop curieux des fois, ajoutai-je en riant.

Spirit eut une réaction très humaine : il leva les yeux au ciel avant de se détourner, trouvant soudain un intérêt certain pour l’herbe de la plaine. La jeune fille parut hésiter, me détaillant minutieusement, avant de finalement se décider et de me montrer ce qu’elle avait inscrit sur mon carnet.

« Je m'appelle Betty, désolée de t'avoir blessé »
- Enchanté, Betty. Je m’appelle Raphaël.

Voilà un premier pas de fait. Je lui souris, assis en tailleur, les coudes reposant sur mes genoux. Une personne extérieure qui nous aurait trouvés là ce serait très certainement dit que nous formions une scène pour le moins insolite. Mais, à dire vrai, je commençais à avoir l’habitude. Il se passait tant de chose sur cette île ! Surtout depuis ces derniers temps. Le vent tourne, comme dirait ma sœur.

- Ne t’inquiète pas pour mon bras, la rassurai-je en passant au tutoiement, ce n’est rien, j’ai connu pire.

Ce qui était vrai ; j’avais participé à la première guerre mondiale, le plus grand charnier de l’histoire. J’avais été blessé, plusieurs fois, sans gravité. Mais, plus fort encore que cet épisode sanglant, j’avais été tué avec un coup de poignard en plein cœur. Même si la vie m’avait vite quitté –avant de me retrouver- la douleur n’avait pour égale que celle que l’âme ressentait à la perte d’un être cher. Alors ce n’était pas une petite –bon une grosse- estafilade qui allait m’indisposer. En fait la seule chose qui m’inquiétait, c’était la possibilité que je pusse avoir subitement soif. Mais, pour ne pas l’effrayer d’avantage, je ne lui révélai rien de ma nature.

« Je vais bien, pardon... »
- Ah, tant mieux. Qu’est-ce qui t’as mis dans cet état, si ce n’est pas indiscret ? Je peux t’assurer que c’était alarmant…

Je tutoyais rarement les gens, préférant le vouvoiement par défaut, puisque dans mon temps, c’était ainsi qu’on s’adressait aux autres, même à des amis proches. Parfois même avec ses propres parents, mais, si nous disions bien « père » et « mère », ce ne fut pas notre cas. Donc, j’avais pris le tutoiement car Betty me mettait, comment dire, à l’aise ; elle m’évoquait plus une enfant en recherche de protection qu’une jeune fille de la haute société qui recherchait la bienséance et le respect. Elle me jeta un regard coupable.

- Mais, ne t’en veux pas surtout ! Je reconnais bien ce regard. Ce n’est pas de ta faute si tu étais effrayée. J’aurais dû être plus prudent, voilà tout. Et éviter de surgir à l’improviste. Que faisais-tu ici, toute seule ?

C’était plus fort que moi, ma curiosité naturelle, et mon besoin incessant de vouloir protéger d’une façon ou d’une autre mon entourage, me poussaient toujours à poser mille questions, parfois peut-être trop.




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