Son & father : the BIG big show in vegas city ♪

L'adolescent avait regardé son père que très rarement au cours de la partie, mais là, alors qu'il ne restait que lui à battre c'était quelque chose d'autre. Il le regardait intensément sans pour autant démontrer ce qu'il avait en dedans, puis eole se leva debout. Zephyr ne fit que froncer les sourcils en écoutant ce qu'il avait à dire. Ses lèvres s'entrouvrirent et ses yeux s'écarquillèrent légèrement tellement la surprise de son annonce était grande. Son père venait très certainement d'aller trop loin, dans la stupidité, dans son besoin de toujours mettre du piment dans sa vie. L'adolescent regarda une nouvelle fois ses cartes avant d'acquiescer en silence à ce que son père venait d'annoncer. Les autres hommes qui attendaient seulement que la partie se termine enfin, regardaient eole comme s'il était un cinglé et que six mois de fidélité était la moindre des choses. Mais, il ne comprenait pas qu'après autant d'année et un mauvais maléfice, eole allait avoir beaucoup de difficultée à tenir ce pari. Zeph se retourna légèrement sur son banc pour s'asseoir plus confortablement alors que la voix de son père parvint à nouveau à ses oreilles. Il fallait qu'il gage quelque chose, lui aussi. Le jeune homme serra les dents en restant confortablement assit sur son siège, il releva la tête vers son père avec un léger sourire.

« Je peux promettre six mois de boulots bien fait, d'y investir beaucoup de temps et de ne plus te reprocher ton infidélité durant ce même temps. Cela t'intéresse ? »

S'il gagnait, il voulait aussi être le premier à en parler à Déiopée, qui serait surement folle de joie en apprenant la nouvelle : et s'il perdait, il ne voulait pas qu'elle sache. Elle était assez mégère pour lui faire la gueule, même si elle l'aimait depuis un moment. Lorsque son père affirma de la tête que ce marché était conclu, l'adolescent se releva légèrement afin de pouvoir serrer la main de son père. Maintenant, il fallait qu'il gagne. La partie se terminait déjà et il était temps de montrer son jeu, il regarda son père, en attendant qu'il montre ses cartes d'abord, parce que c'était dans l'ordre des choses.

Il eut une pensée pour la femme de son père et expira tous l'air qu'il contenait dans ses poumons, il ne savait même plus pour qui il fallait qu'il s'en sorte vainqueur, pour déiopée ou pour lui. Pour la fierté qu'il aurait en se disant qu'il avait forcé son père à être fidèle durant une demi-année et si cela se peut, peut-être y prendrait-il goût à cette fidélité forcée, ne sait-on jamais.

Le regard du jeune homme passa du dieu du vent au croupier en se disant que son père devait - effectivement - mentir. Si cela se trouvait, il n'avait rien dans les mains et ce n'était qu'un vantard qui essayait de lui faire peur. Pour la première fois depuis le début de la partie, il doutait de son jeu. Il ferma les yeux pendant une seconde maximum et réalisa que son père ne faisait que jouer avec lui, avec son esprit. Il eu un sourire et son père discuta à voix haute du fait qu'il allait devoir être fidèle : tant mieux, parce que zephyr n'aurait pas supporté de voir son papa se pavaner devant lui avec différentes de ses conquêtes, il s'en aurait voulu pendant des semaines, mais il allait gagner. Il montra son jeu et le croupier annonça qu'il avait gagné.

« Ce fut une bonne partie, père. »

Il se releva, parce qu'il en avait marre de ce jeu et il avait besoin d'un peu d'air. C'est donc l'air triomphant qu'il quitta la table de poker en ramassant les jetons qu'il avait amassés. Il releva la tête vers son père en passant la main dans ses cheveux, un sourire refusait de quitter ses lèvres, bien qu'il essayais de le faire disparaitre ; ce n'était pas la peine, il était beaucoup trop heureux de la tournure des évènements.

« J'opterais pour quelques petites parties de vingt et un, est-ce que cela te dirais ? »

Ils n'étaient pas obligés de jouer ensemble, mais s'ils étaient venus ici c'était pour passer du bon temps en famille et c'était ce qu'il avait bien l'intention de faire. Zephyr ne nargua pas son père, parce que ce n'était pas son genre. Il était un bon gagnant et un bon perdant, même si comme tout le monde, il n'aimait pas particulièrement perdre, il ne faisait jamais la gueule pour cela. Il se dirigea vers une table de blackjack, il n'avait plus envie d'être contre son père, mais contre un croupier cela faisait l'affaire. S'il aurait été moins fier, il aurait surement sautillé sur place avec un sourire pour exprimer toute la joie qu'il contenait.

Il posa ses fesses sur un tabouret en regardant la femme croupier, ce qui n'était pas spécialement anodin. Il n'y avait que quelques femmes croupières dans l'univers des casinos, en fait, il n'en avait jamais vu avant aujourd'hui. Il la regarda en misant avec son sourire charmeur, elle lui répondit aussi d'un sourire et passa distraitement une main dans ses cheveux avec un peu de nervosité. Pourtant, elle devait en voir de toutes les couleurs avec les hommes bourrés qui devait venir jouer à sa table. L'adolescent se tourna vers une jolie, très jolie demoiselle qui passa derrière lui.

« Excusez-moi, j'aimerais avoir un verre de fort, faites-moi une surprise. »

Il n'ajouta rien, mais la demoiselle ricana et s'éloigna d'eux en direction vers le bar. Il avait cet effet sur les femmes, le même que son père et devant ce dernier ... cet attrait de séduction devenait rapidement gênant. Il ne faisait rien, il ne disait rien, mais l'on tombait quand même sous son charme.

« Un cognac pour monsieur. » lâcha la serveuse, avec sa voix suave et sensuelle.

Zephyr releva la tête dans sa direction avec un sourire mielleux, il attrapa le verre et y trempa seulement les lèvres sans réaction évidente. Il s'était déjà bourré la gueule plusieurs fois aux alcools forts, alors ce n'était pas un petit verre de cognac qui le ferait réagir fortement. La demoiselle avait l'air déçue de sa réaction, alors qu'il accompagnait son sourire d'un clin d'oeil complice. Elle s'éloigna, mais ne le lâcha pas du regard. L'adolescent recommença sa partie de blackjack avec un sourire aux lèvres. Il ne s'acharnait pas sur cette pauvre croupière, qui lui faisait toujours de beaux sourires lorsqu'il levait les yeux vers elle ; du coup, il faisait exprès pour perdre certaines parties et gagner la majorité de ces dernières. Il ferma les yeux en écoutant les cartes glisser sur le tapis vers de la table, elle retourna une carte en plastique et le jeune homme ouvrit les yeux au bon moment pour découvrir qu'il venait une fois de plus de gagner cette partie. Il avala d'une traite le contenu de son verre transparent, puis il se dit qu'il jouerait une dernière partie et que ce serait tout. Du coin de l'oeil, il observait son père. En fait, il n'avait plus envie de le surveiller comme s'il était son fils et qu'il était sous sa supervision, parce qu'il avait juré fidélité pendant six mois à Déiopée. Sur cette pensée, le jeune homme fit une nouvelle mise qui s'avérait beaucoup plus haute que celles qu'il avait faites au cours de toute la soirée. Il la trouvait magnifique et les sourires qu'elle lui faisait valaient bien un petit pourboire. Il avait vingt au total, mais se fit tout de même tourner une nouvelle carte, malgré la persistance du croupier. Elle tourna la dernière carte et il perdit la grosse somme qu'il avait misé. Il eut un sourire en coin et fit un clin d'oeil à la femme qui était debout devant lui, il se leva en attrapant les jetons qui s'étaient tout de même amassées devant lui. Son père s'arrêta à sa table et lui demanda s'il voulait aller jouer au hasard, seulement au hasard. Les machines à sous étaient sans doute ce qu'il y avait de moins compliquée dans cet endroit, on mettait une pièce. On gagne ou on ne gagne pas, sans la moindre complication.

« Évidemment ! Ça me ferait très plaisir. »

Zephyr se leva en quittant la table sans regarder derrière lui, il ne voulait pas donner de faux espoirs aux dames qui s'étaient accumulés autour de lui. En fait, s'il était comme son père, il pourrait avoir toutes les femmes de sa génération à ses pieds. En quelques clin d'oeil, quelques sourires ou même quelques paroles bien placés et le tour était joué. Il lui était déjà arrivé de jouer la carte de la séduction, uniquement pour voir et cela avait très bien fonctionné, malheureusement pour lui. Ils s'arrêtèrent devant de nombreuses machines toutes pareilles, l'adolescent posa ses fesses sur une chaise où deux machines étaient disponibles l'une à côté de l'autre.

« Ce n'est que du hasard, alors allons-y fort. »

Et les parties commencèrent. Facilement, il perdit beaucoup de la fortune qui s'était accumulé dans ses poches. Ils glissèrent des jetons, encore et encore, jusqu'à en avoir encore plus. L'adolescent glissait les pièces, puis cria en se levant du banc. Il plaqua sa main contre sa bouche, gêné d'avoir crié dans un endroit public. Il regarda son père en riant, il venait de gagner un gros lot.

Une cloche résonna au-dessus de la tête des deux dieux alors que zephyr se levait d'un bond en souriant de toutes ses dents. Il avait presque hurlé aussi fort que la musique s'était élevé malgré le bruit étourdissant des machines à sous et des mortels qui discutaient autour, le cerveau du pauvre dieu avait du mal à suivre toutes les conversations. Il regarda en direction de son père avec un merveilleux sourire, il avait la chance collée aux baskets aujourd'hui, pour une rare fois. L'adolescent se trouva finalement très puéril de s'être autant excité, mais ce genre de jeu ne se contrôle pas, alors il était très heureux d'avoir réussis à gagner quelque chose dans ce genre de joujou. Un homme vêtu d'un veston-cravate s'approcha dans sa direction, puis lui remis un bout de papier qui disait le montant qu'il avait accumulé avec ce dernier gain. Son père avait continué à faire diminuer la pile de jetons qu'il avait réussit à gagner et voilà qu'ils se retrouvaient à nouveau avec beaucoup d'argent qui ne leur servirait très certainement à rien. L'adolescent se vit à nouveau confronter à un dilemme auquel il ne savait pas quoi répondre, qu'allait-il faire ensuite ? Il avait déjà bu plusieurs verres, joué beaucoup d'argent, payer des danseuses, que restait-il à faire ? Beaucoup selon les dire de son paternel, qui s'avérait être un expert en cette ville et tous ses vices. Cette ville cachait des spectacles de toutes sortes ; magie, chant, danse, spectaculaire. Il y avait beaucoup de casino, beaucoup d'endroit où boire, beaucoup de femmes en petite tenue. L'adolescent, qui était néanmoins en compagnie de son père, ne désirait plus qu'une chose : passer du bon temps en compagnie de ce dernier. Il acquiesça doucement de la tête en regardant eole du coin de l’œil, il attrapa doucement les jetons qui lui restaient et le bout de papier avec un sourire. Maintenant, il n'avait qu'à aller échanger tout cela contre de la monnaie mortelle. Il voulait marcher dans la ville, pouvoir regarder les lumières en bonne compagnie, regarder les petits spectacles qui devaient se dérouler directement dans les rues de vegas. Il haussa les épaules lorsque son père lui demanda s'il avait une meilleure idée, il réfléchirait et trouverait quelque chose d'un peu plus reposant. Il s'arrêta près de la sortie afin d'échanger le reste de ses avoir, avec un sourire.

« J'ai eu une bonne idée, puisque ni toi, ni moi n'avons besoin de l'argent que nous avons amassés il serait plutôt stupide de ne pas en faire profiter les autres. D'abord, allons chercher un bon café et nous pourrions distribuer nos avoir à travers les divers spectacles de rues que nous croiserons ? J'ai vraiment envie d'un café vanille de chez starbucks, est-ce qu'on peut au moins s'y arrêter ? »

Est-ce qu'il venait réellement de demander à son père la permission pour aller se chercher un petit café vanille ? Oui et ce geste était complètement puéril. Et il s'en rendit compte. Il rangea l'argent dans un sac et la fit disparaitre, du coup, il n'y aurait aucun risque de se le faire voler. Il attendit que son père termine avec un merveilleux sourire, il voulait sortir et voir combien le monde de la rue était différente ici que chez les sanctuariens.