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 Chapter 2 : « When Little Miss Sunshine meets Mr. Black cat »

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Chapter 2 : « When Little Miss Sunshine meets Mr. Black cat » | Mar 02 Juil 2013, 21:20

Après avoir mis un short en jean bleu et un haut à manches courte blanc et avoir chaussé une paire de chaussures adaptées à mon escapade future dans la forêt, je me suis dirigée vers la sortie. Je pose ma fine main blanche sur la clenche et pose mon regard une dernière fois sur mon poignet où un élastique de couleur orange est noué. Après m'être assurée que je n'ai rien oublié, j'ouvre la porte et la referme derrière moi d'un geste très délicat. Je n'ai pas très bien coiffé mes cheveux, mais ça n'est pas grave. Une jeune femme m'a dit l'autre jour que c'était beau, l'effet sauvage que ça donne. Mais moi, on m'a toujours dit de ne pas écouter les inconnus. Et puis ça n'est pas comme si je veux me faire belle ; je n'ai pas encore l'âge pour ça. Quand je serai grande, peut-être. Maintenant, je veux juste paraître propre, correcte et disciplinée. D'ailleurs il me semble que ça plaît à Chihiro que je sois comme ça et non pas comme les autres. Il m'a dit que c'est bien, qu'il faut que je continue. Je suis consciente qu'il dit ça pour mon bien, donc je l'écoute. Un sourire grand étirant mes lèvres, je me dirige d'un pas assuré jusque la forêt. J'ai très envie d'aller voir les paysages, de découvrir de nouvelles choses, d'avoir l'occasion d'apercevoir de nombreux animaux. Et puis pour Mr. Bear aussi, c'est une bonne chose ! Mon affilié m'a suivi. Oh, plusieurs personnes peuvent raconter des choses sur lui, qu'il est méchant et qu'il n'aime pas les enfants ni ceux qui parlent trop fort, ou ceux qui sont tout simplement énervants (malheureusement, cela marche dans le cas de tous - si ce n'est les adultes ou tout autre être mature). Hors moi, je sais que ça n'est pas vrai. Bear est très attachant, protectif d'ailleurs. Il peut se battre et par la même occasion me défendre. Tous deux, nous formons une équipe de choc. Moi qui guérie les blessures et lui qui se retrouve dans le champ de bataille. Ensemble, les défauts de l'un de l'autre disparaissent. On peut soulever des montagnes et gravir des monts hauts comme les nuages ; mais c'est notre petit secret. Nulle personne ne doute de sa puissance. Pour cela, la plupart le craignent et décident donc de ne pas me faire de mal ou me provoquer lorsqu'il est en ma compagnie. C'est un bon point pour ma personne. Les autres par contre je ne suis pas si sûre qu'ils s'en réjouissent.

« Fais vite. »

« Oh ? Euh, oui... Désolée. »

C'est le petit ours brun qui m'a parlé par le biais de la télépathie. Il ne parle pas avec beaucoup de douceur mais c'est sûrement car il est pressé d'aller dans la forêt, lieu où je l'ai trouvé. Lieu où il a vécu. Lieu où il est sans doute né. Comme c'est mignon ! Je ne peux pas lui en vouloir d'être pressé d'y aller. Au contraire ça me rend heureuse pour lui. Un léger sourire étire mes lèvres et je lui réponds que je vais marcher plus rapidement, dorénavant. Il garde la tête haute, le regard droit et la marche assurée. Un ourson si adorable ... Dire qu'il est mien est un peu tiré par les cheveux. Je trouve qu'il appartient à sa famille mais notamment à la nature. Il en est issu.. Je n'ai en aucun cas le droit de clamer haut et fort sur tous les toits qu'il m'appartient, que c'est ma propriété. Il a une vie, une âme, et en est le seul maître. Perdue dans mes pensées, j'avance d'un pas élancé jusque mon lieu de destination, chantonnant un air assez gai, avec Mr. Bear qui me suit. Après une vingtaine de minutes, je m'y suis retrouvée. Aaaah. Une odeur boisée règne en ce lieux. Forte mais à la fois douce, cette dernière fait partie des plus enivrantes qu'il existe sur cette île. Je n'ai pas eu l'occasion d'explorer chaque lieu et de les admirer, si ce n'est la mer de nuages, le marché, le parc et cette forêt là que je retrouve pour une deuxième fois depuis mon arrivée ici. Plutôt ... C'est ce que je prétends. Je parle " d'arrivée " alors que je ne sais même pas ce que j'étais avant ; ne serait-ce juste mon ancien lieu de résidence. Après avoir longuement admiré l'ineffable beauté de ce paysage, je prends la décision de m'allonger de tout mon long sur le dos, les mains croisées sur mon ventre plat - au niveau exact de mon nombril -. Le ciel s'étend devant mes iris chocolat. Mes mèches rebelles me retombent sur le visage, mais je les retire rapidement d'un geste fait avec ma main, néanmoins très doux. Les rayons du soleil sont intenses. Il doit être une heure moins le quart, c'est donc plus que normal. Je ferme les yeux et les garde ainsi durant bon nombre de minutes, bercée par les gazouillements des oiseaux perchés aux arbres hauts de plusieurs mètres et âgés de nombreux siècles. Suite à cela, je les ouvre finalement et tourne la tête de côté, histoire de voir que fait Bear. Tout à coup le sourire qui étirait mes lèvres quelques secondes plus tôt a disparu pour laisser place à une mine surprise. D'une mauvaise surprise. Je me relève d'un bond et une fois sur mes pieds, me remets à courir jusque l'autre bout de la forêt, dans des recoins légèrement plus assombris -automatiquement moins éclairés-.

« BEAAAAAAAAAAAAAAR ? » ai-je hurlé, de ma voix très douce et malheureusement peu puissante « Si tu es là, arrêtes de te cacher, s'il te plaît. » ai-je finalement conclu, les bras croisés.

Mes cheveux sont maintenant tout ébouriffés. J'ai l'air d'une sauvageonne. Je n'aime pas ça, en plus ça ne me procure pas une sensation agréable du tout et ça me gâche ma petite escapade -du moins ce sont tous ces petits détails là qui mènent à cela-. Je décide donc de prendre l'élastique noué à mon poignet, mais lorsque je passe ma main droite au dessus, je ne trouve rien. Si ce n'est ma peau douce. Oh non ! Je l'ai perdu. Sûrement à terre. Je me jette donc sur les feuilles et les plantes, écartant les champignons et toute autre chose dans mon chemin pour retrouver cet unique chouchou rose, que je ne trouve malheureusement pas. Je l'ai sans doute fait tomber dans l'herbe plus tôt lorsque je m'étais mise à courir comme une folle. Finalement, je me retrouve à " quatre pattes " sur le sol. J'écarte toujours toute chose au travers de mon chemin, lorsque tout à coup je touche quelque chose de dur. D'un geste automatique, mon regard se pose sur celui en face de moi. C'est le garçon que j'ai vu l'autre jour, le démon à la beauté envoûtante dont j'ai fait la rencontre la dernière fois. Il ne porte pas son masque de chat noir. Oh, il est mignon avec et sans, mais ... Je reste un peu surprise. Un lourd silence pèse. Qu'est-ce qu'il va  dire ? J'espère qu'il ne va pas me fuir et me laisser toute seule ici, j'ai peur... Même si c'est le début de l'après-midi.




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Re: Chapter 2 : « When Little Miss Sunshine meets Mr. Black cat » | Mer 03 Juil 2013, 14:09




When Little Miss Sunshine meets Mr. Black cat
PV Alyson  

PXTAIIIIIIIIIIIIIIIN ! Je choute dans un caillou et celui-ci se voit expulsé loin, très loin de ma vue. Il ne m’ a pourtant rien fait, je sais, mais j’étais en colère et j’avais grand besoin de me défouler d’une façon ou d’une autre. Au mauvais moment et au mauvais endroit, tant pis pour lui. Il y réfléchira à deux fois avant de se caler au milieu de mon chemin. Je me mets à courir, je ne sais pas trop pourquoi, mais je cours à en perdre haleine. J’ai envie de hurler à la terre entière ma colère, ma tristesse et tout ce méli-mélo qu’est ma tête. Je sens que je vais exploser, alors je cours dans le but de me défouler et de faire baisser cette montée d’adrénaline qui me colle depuis que je l’ai revu, elle. Non, mais sérieux quoi, qu’est-ce qu’elle foutait ici et en ange en plus ?! Elle ne pouvait pas rester sagement sur la planète terre, histoire qu’elle me foute la paix une bonne fois pour toutes ? C’était peut-être trop demandé. Je ne voulais pas la revoir, enfin c’est ce que je me forçais à me dire pour éviter les problèmes. Une Ange, et un démon ? On aura tout vu tien, je cours. Cela fait déjà cinq minutes que je me défoule sans que je ne perde pour autant de la vitesse. J’esquive chacune des branches, chacune des racines épaisses qui jonchent le sol. Je saute pour me maintenir à une branche et ainsi j’esquive le petit ruisseau qui courrait en plein milieu des bois. Et je continue mon chemin dans le même état d’esprit. En courant à cette vitesse, j’espérais pouvoir larguer en route mon cerveau surchargé pour retrouver la béatitude d’avant, lorsque je me savais seul sur cette nouvelle île. Cela avait était une chance formidable pour moi, un truc inespéré, un truc à ne pas laisser passer quoi. Entre mourir et vivre, j’avais vite fait mon choix, car même si –durant ma vie d’humain- j’avais renoncé à ce bien le plus précieux, c’était à contrecœur. Expliquez-moi comment avoir envie de vivre plus longtemps avec tout ces regards haineux posés sur vous ? J’aimerais bien que vous me le disiez, j’aimerais bien vous entendre dire que cela n’était rien et que la patience était la meilleure solution. Je ne vous croirai pas.  Pourquoi ? Parce que vous n’étiez pas à ma place à cet instant-là, ce n’était pas vous que l’on fuit, que l’on renie pourtant chaire de sa chaire. J’avais une famille, elle ne m’aimait pas. Je n’avais pas d’amis, ils me craignaient tous pour la couleur de mes yeux inhabituelle. À croire que le changement n’était pas leur fort ! Ce n’était pas ma faute si j’étais atteint d’une petite maladie chromosomique. Je n’en étais pas pour autant contagieux, dangereux. Personne ne m’avait compris, sauf elle. Or, il était trop tard si elle souhaitait m’aider. Est-ce que je lui en veux d’être venue plus tard ? Peut-être. Je ne sais pas moi-même ce que j’aurais fait. De toute façon, elle et moi nous n’étions pas du même monde et aujourd’hui encore, c’était le cas.

« Idiote »

Je m’arrête et je frappe, avec toute ma puissance, un arbre ancien avec mon poing. La douleur et vive, me remonte jusqu’à mon cou et me fait frissonner de douleur. Je ne crie pas, je ne pleure pas. Je me contente d’admirer l’hématome qui naît sous ma peau et j’essuie d’une façon distraite les quelques copeaux de bois niché sous ma peau comme des échardes. Je m’étais arrêté de courir, j’étais essoufflé, fatigué et lassé par tous ces évènements qui m’arrivaient. Comme quoi, un seul être pouvait faire écrouler un univers tout entier à lui tout seul … Elle était la cause de mes soucis, mais je n’arrivais pas à la détester plus que cela. Je ferme les yeux et je vois son visage souriant se dessiner peu à peu, ce sourire qui m’énerve et que je hais autant que je l’aime. Je suis perdu. Perdu mentalement, pas physiquement. Car même si je ne sais pas où je me trouve, je saurais sortir de cette galère d’un battement d’ailes. Ainsi, paumé au milieu de cet endroit lugubre, j’espérais ne pas la croiser, car peureuse comme elle l’était, il était peu probable qu’elle s’y trouve. Néanmoins, je n’allais pas rester ici toute ma vie juste pour l’éviter. Ce n’était pas très futé. Il suffisait juste que je patiente un peu, histoire qu’elle m’oublie comme on oublie une simple rencontre.  
D’un pas lent, je prends place sur un caillou bosselé et tel un paresseux, je m’y couche dessus. C’est peu confortable, mais cela faisait très bien l’affaire pour le moment. Juste une petite sieste … Mes yeux se fermèrent tous seuls en une poignée de seconde. Mon souffle était encore saccadé, mon cœur battait à cent à l’heure comme si je venais de courir à marathon –ce qui était presque le cas-. Le sommeille me gagne très vite, mais les rêves semblent vouloir jouer avec moi : je me revois enfant. Cette sensation est désagréable, je bouge dans tous les sens sur la pierre à chaque fois que quelque chose me choc. Ils semblaient tous contre moi, j’étais au milieu de nul par, à peine âgé de cinq ans, dans le noir et quelques fantômes venaient me hanter. J’entendais leur voix chuchoter des choses à mon sujet, des ‘j’ai peur’ et des ‘t’as vu ? Il a les yeux rouges !’ ou encore des ‘j’ai peur … On dirait le diable du livre que ma mère m’a lu récemment …’. J’étais le sujet des murmures que j’avais pu entendre durant mon enfance. Je ne pleurais, je baissais simplement ma tête et fermais les paupières en serrant les poings le plus fort possible.

Et puis, une voix me sortit du monde des rêves. Ce timbre de voix, je pouvais le reconnaître entre mille sans aucune difficulté. Je l’avais tellement entendu que l’on ne pouvait même plus me berner. J’ouvris difficilement un œil, puis l’autre et je sentis quelques me toucher peu de temps après. Je me paralysais sur le coup alors que mon regard rubis se posait dans le sien chocolat. Nous restâmes ainsi durant plusieurs secondes qui me parurent éternité. Je ne souriais pas, je ne fronçais pas les sourcils, j’avais juste l’air limite blasé peut-être. Qu’est-ce qu’elle foutait là aussi ?! Elle qui avait peur de son ombre, elle se trouvait en plein milieu d’une forêt à moitié plongée dans les ténèbres à cause de son lourd feuillage d’été. Pas une, pas deux, je lui tire une poignée de cheveux pour la faire rouler sur le dos avec aucune délicatesse puis je me place à cheval au-dessus d’elle et la bloque au sol avec une main ferme posée sur sa petite poitrine. Je n’ai toujours pas lâché sa mèche de cheveux, je me demande si je dois la brûler ou la laisser intacte … En tout cas, mon regard se fait plus froid, plus effrayant.

« Tu comptes me regarder longtemps avec tes yeux de merlan frit, idiote ? »

Elle ne peut pas bouger. J’ai bloqué en même temps son ombre pour ne pas qu’elle se rebelle facilement. Je veux lui faire peur, je n’ai pas l’intention de la relâcher avant. C’était moi ou le destin s’acharnait sur moi ? D’une, elle a le vertige, alors pourquoi je l’avais vu là-haut ? De deux, pourquoi ici alors qu’elle était une grande effrayée de la vie ? Ça, c’était pas très sympa de me faire ce sale coup ! Si je rencontrais Zeus, je me jurais de lui faire sa fête même si je n’avais aucune chance. Non, mais sérieux quoi, ce monde est vaste et j’arrive à tomber sur elle deux fois en un rien de temps et dans des endroits insolites. C’est se foutre de ma gueule, quoi ! Je fronce les sourcils dans le même élan et j’appuie davantage sur sa cage thoracique pour ne pas dire, poitrine avec ma main meurtrie qui commence à me lancer.

« Plate. » Avais-je déclaré d’un air détaché et sans saveur.

 
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