What Are You Looking At ? » Valéria | Mer 01 Mai 2013, 05:58
What are you looking at ?
Valéria Seyes & Jasper M. Walker
Aujourd’hui, c’était la journée idéale afin de profiter de l’extérieur. C’est exactement ce que j’avais fais. Naturellement la notion “prendre du bon temps” gagnait un tout autre sens en ce qui me concerne. J’étais très loin d’être le genre d’individu qui passe leur journée à se faire doré au soleil sur le bord d’une plage quelconque. Non, moi j’emmerdais tout ce qui bougeait. Du moins, ceux qui méritaient de se faire emmerder. Les emmerder avec la bonne humeur au ventre, c’était tout moi. Déjà que les foutre en rogne ne faisait qu’augmenter mon humeur. Un fouteur de trouble ? Moi ? En effet. Il va de soi qu’aujourd’hui tout se mettait en place pour que j’aille bien. J’avais même salué quelque passants sur mon chemin. C’était le genre de journée où le soleil est à son comble et où les rues sont bondées. Rien de mieux afin de s’amuser un peu. Tant en faisant la connaissance de certains que de faire chier les autres et/ou de les tourner en ridicule. Une journée où absolument tout était permis, quoi. Je m’étais même donné le droit de taper sur quelqu’un. Bon… Il n’y avait pas qu’une seule personne impliquée dans cette bagarre-là, mais qu’est-ce que ça avait été plaisant. L’un d’eux s’en était sortis avec le nez cassé et l’autre avec la dislocation de son épaule gauche. Un vrai régal pour l’humeur !
À présent, la journée commençait graduellement à toucher à sa fin. Le soleil était presque caché à l’horizon alors que j’entrai dans le parc. À cet heure, les gens rentraient graduellement, faisant en sorte que le parc était plutôt calme à cette heure-là. Donc, pas d’autres bagarres pour ce soir. Quoi que, je crois que j’en avais eu assez pour aujourd’hui. Foutre une raclée c’est bien, mais à répétition, c’en devient lassant. J’enfonçai mes mains mes poches en progressant à travers l’étendue du parc. Je méritais bien de me relaxer un peu. Mes pas s’arrêtèrent sur le bord du lac. Je passai quelque instants à l’observer en silence jusqu’à ce qu’une idée me passe à l’esprit. Je me penchai et touchai à l’eau. Bonne température, pourquoi pas ?
Je retirai le t-shirt délavé que je portais et le lançai derrière moi. Il alla s’écraser contre le sol. Ce fut ensuite le tour des Converses et des chaussettes. Je m’avançai graduellement dans l’eau. C’était une sensation plaisante que de s’enfoncer dans ce liquide. Ce fut une fois que j’eus de l’eau jusqu’au niveau des cuisses que mon jean commença à me gêner. Je me décidai de le retirer et de le lancer sur la berge avec le reste de mes effets. Cette fois, je plongeai sous l’eau et nageai quelques instants en savourant cette sensation de calme qui naissait en moi. Lorsque j’immergeai à la surface, je me laissai flotter quelques minutes en observant le ciel qui devenait de plus en plus sombre et les individus pouvant être dans le parc se faisaient plutôt rare. Dommage. Cela aurait pu être marrant… Soudain, une sensation étrange naquit dans mon dos. Je me redressais et nageai jusqu’à ce l’eau m’arrive à la taille. Je portai ma main dans mon dos au niveau de mes omoplates. C’était là que la sensation se trouvait et juste à l’endroit où j’avais mes deux cicatrises qui décoraient parfaitement mon dos. Où jadis j’avais deux grandes ailes blanches. Ces ailes tant chéries avaient été arrachées par Zeus lui-même. C'était une punition qu’il m’avait donnée. Tuer des gens ça a l’air d’énerver les Dieux, apparemment... Surtout le Roi de l'Olympe. Qu’est-ce que je donnerais pour les avoir de nouveau. Au lieu de ça, j’avais droit à deux marques qui resteraient là jusqu’à la fin de mes jours. Elles s’ajoutaient aux quelques autres cicatrises qui couraient le long de mon corps. Chacune avait son histoire et son lots de souvenirs. Certaines plus anodines que d'autres. La pire étant celle que je gardais de la perte de mes ailes. Un jour, je serais un monument de scarifications… M’enfin, pas que c’était ce que j’espérais, mais quand faire chier les autres est l’un de vos passe-temps favoris, il faut s’y attendre, j’imagine. Je glissai doucement mes doigts le long de mes cicatrices dorsales. La douleur quand elles venaient de faire leur entrée dans ma chair était insupportable et encore aujourd’hui il arrivait qu’elles soient encore sensibles. Elles n’avaient pas l’air d’apprécier l’eau assez fraîche qui claquait contre elles ainsi que mes doigts qui les effleuraient. Tant pis. J’endurerais. Ce n’était pas la première fois que ça arrivait après tout.
C’est alors qu’un bruit derrière moi attira mon attention et qui provoqua en moi la sensation d’une petite dose d’adrénaline qui se déclenche lorsque quelque chose vous surprends. Tous les sens en alerte, je fis volte-face assez rapidement pour apercevoir une silhouette qui me fixait. Je clignais plusieurs fois des yeux en la détaillant. Une chose sur laquelle je pouvais être certain, c’était qu’il y avait des cornes sur sa tête. Ensuite, à ce que je pouvais en déduire, ce devait être une fille et elle ne cessait de me fixer avec un air bizarre. Quoi qu’il faisait noir et que n’étant pas nyctalope, je ne pouvais pas distinguer son expression exactement. Je fronçai mes sourcils.
« Quoi ? Qu’est-ce que tu fous-là, toi ?! » Déclarai-je assez sèchement.
Pas de sourire, pas de chaleur dans la voix. Je n’appréciais pas particulièrement qu’on me dérange lorsque j’essayais d’être seul. Que ce soit une fille ou non, je m’en fichais. Aujourd’hui, la carte du parfait charmeur que j’étais était loin derrière moi. Je l’avais laissé à mon appartement celle-là. C’est le corps à moitié immergé dans l’eau que je fixais l’intruse en attendant une quelconque réponse de sa part. Le parc était immense et il n’y avait presque personne. Pourquoi elle venait ici précisément ? Peut-être que le bruit que je produisais l’avais attiré ? Je n’en savais rien. Peut-être était-elle une de ces créatures assoiffées de sang qui avaient croisées ma route bon nombre de fois ? Comme cette folle croisée dans la forêt dernièrement. Un sourire se forma aux commissures de mes lèvres à ce souvenir. Je me préparais peu à peu à un éventuel affrontement. Pas que j’arrivais à prédire l’avenir, mais c’est bon d’être sur ces gardes, des fois. Et puis bon, je pouvais bien me tromper, mais sait-on jamais…
« Pour se faire respecter, il faut exister, donc déranger. »
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Re: What Are You Looking At ? » Valéria | Lun 24 Juin 2013, 17:11
« What are you looking at ? »
Il n’existe pas quelque chose de plus ennuyeux que l’ennui lui-même. L’ennui est ennuyant. Dans ces moments-là, on ne sait jamais quoi faire. Alors on tourne en rond, en cherchant à s’occuper. On chante, puis au bout d’un moment on ne sait plus quel air fredonner. On joue avec son téléphone, mais ça lasse vite. Evidemment, ce sont dans ces moments-là qu’il n’y a rien de bien à la télévision. Dehors, il fait beau. C’est vrai qu’on peut en profiter… Mais pas pour notre cher et tendre démon. Valéria aimait le soleil, mais n’aimait pas rester en dessous pour bronzer. La jeune demoiselle avait la peau blanche. Elle était éclatante. Elle ressemblait à une poupée en porcelaine tant son visage était pâle et parfait. De ce fait, l’adolescente avait une peau fragile. Par ailleurs, Valéria aimait sa peau blanche. Du coup, elle ne voulait pas s’exposer au soleil. Les rayons UV abimeraient le visage si bien entretenu de la jeune fille. Néanmoins, il y avait de l’ombre aussi. De plus, Kraken semblait avoir envie de sortir profiter du beau temps, de se rouler dans l’gerbe et de jouer avec se démon. Cette dernière poussa un soupire et leva les yeux au ciel quand le dogue allemand quémanda de sortir. Elle prit un sac, fourra des jouets pour Kraken, une grande bouteille d’eau ainsi qu’un livre. C’est parti pour le parc.
L’après-midi passait plus vite, il faut le reconnaître. Il y avait du monde au par cet ainsi son chien trouva des amis avec qui passer du bon temps. C’était amusant de jouer à la basse avec son chien, mais au bout d’un moment ça fatigue. Pendant que son chien s’amusait, Valéria lisait paisiblement, à l’ombre. Elle s’était adossée à un tronc d’arbre. Les feuilles servaient donc d’abris pour se cacher du soleil. Sous l’arbre, il y avait une légère brise de vent. C’était une sensation agréable et ça faisait du bien. Elle était tellement plongée dans son livre qu’elle n’avait pas vue que l’après-midi touchait à sa fin. Son roman était passionnant. C’était son genre de livre préféré. Il parlait d’une jeune fille qui avait disparu. Elle était rentrée chez elle trois ans après, complètement amnésique. Le fait est qu’elle s’était créée des personnalités dans la tête afin de la protéger de ce qui c’était passé durant ces trois longues années. Elle su que la fin d’après-midi s’achevait car son chien était venu près d’elle et lui léchait la main. Il lui annonça qu’il avait faim. Au signal du gargouillement du ventre de la fille, cette dernière afficha un sourire à Kraken et se leva. Elle s’étira péniblement puis regarda son fidèle compagnon.
« Allons manger un morceau. »
A
ces mots, les deux amis filèrent dans le centre-ville dévorer quelque chose. Les tables de terrasses étaient de sorties. Il y avait pas mal de monde. Valéria opta pour un restaurant qui avait l’air de servir de belles salades composées. La jeune fille sortit du restaurant, le ventre bien rempli. Cela faisait du bien de manger un peu. Kraken avait bien mangé lui aussi. Il faisait nuit désormais. Le service avait été long à cause d’un repas de famille, ou de mariage, elle ne savait pas trop et ne s’y était pas réellement intéressé. Valéria détestait attendre. Pour la peine, elle n’avait donnée qu’un maigre pourboire à la serveuse. Ce n’était pourtant pas de sa faute à cette dernière, mais ça, le démon s’en fichait royalement. Valéria voulu savoir quelle heure il était. Elle plongea sa main dans son sac et découvrit qu’elle avait perdu son téléphone. Elle dit demi-tour et retourna dans le restaurant. Cependant, aucun membre du personnel n’avait trouvé son mobile. Elle les remercia tout de même et quitta pour la deuxième fois l’endroit. Kraken lui dit qu’elle l’avait sans doute égaré au parc tout à l’heure. L’adolescente le remercia et ils se dirigèrent de nouveau vers le parc, se rendant à l’endroit où elle avait passé son après-midi à lire. Elle découvrit avec soulagement que son portable était là. Elle regarda l’heure. Il était temps de rentrer. Valéria fourra son téléphone dans son sac et tourna des talons. Elle était sur le point de rentrer chez elle quand elle entendit du bruit. De l’eau. Ele s’avança vers la source et aperçu quelqu’un dedans. Bah, il se croit où lui ? Elle leva les yeux au ciel. A ce moment-là, Kraken fit quelques pas en avant et fit craquer des branches sur son passage. L’inconnu se retourna brusquement et fixa le démon. Il lui demanda avec une nonchalance extrême ce qu’elle faisait là. En plus de se baigner dans un lieu interdit, il était agressif ? La jeune fille reluqua de ses yeux verts scintillants avant de lâcher :
« J’vais où je veux non ?!» Elle se regarda puis eu un sourire moqueur. « En tout cas j’suis pas là pour te mater. »
B
ah, ça, c’est fait. Oh, si ça se trouve il était beau, mais elle avait une soudaine envie de le faire chier. De plus, elle n’était pas doté du don de voir dans la nuit alors, elle n’arrivait pas à bien voir à quoi ressemblait le garçon peu aimable.