Il pleuvait encore ! J’avais l’impression qu’il fessait ce temps de chien depuis que nous avons enterré Mère. Ça commence à faire un peu long. J’aurais peut-être mieux fait de garder la maison, plutôt que d’y mettre le feu. Heureusement d’Epona était là avec ses grandes ailes, et que la pluie de la dérangeait pas. J’étais caché sous une de ses ailes, bien à l’abri, bien au chaud. J’avoue avoir était bête de tout quitter comme ça, je ne sais même pas où aller. Tempi, je trouverai bien quoi faire et où trouver une nouvelle maison.
Ha enfin après des heures de marches sous la pluie, le soleil pointait le bout de son nez ! J’en profitais donc pour prendre des vitamines D au soleil. Epona l’envola histoire de sécher ses plumes, je prenais mon envol à son instar mais n’allait pas aussi haut qu’être. J’arrivais à la frontière de la forêt, j’étais vraiment tentée de partir vers la ville, mais non mon cerveau de luciole ne disait que ce n’était pas le moment. Agacée, je fessais donc demi-tour, ordonnant à mon aigle de se bouger pour revenir et se poser.
J’étais d’humeur massacrante, je tournais en rond de ce côté-là de la forêt. Bon d’accord, je cherchais des indices sur le décès de ma chère maman et je ne trouvais rien, quedal ! Sur mon passage, la nature perdait de ses couleurs, j’étais tellement en pétard, que les fleurs devenaient noires et l’herbe gelée. Je tapais tout ce que je voyais, je bossais avec les arbres, c’est ça ! J’étais remontée à bloc, il était préférable que je sois seule évidemment. Dans ce trou de toute façon, c’était normal que seule la solitude m’accompagne. Pendant mes sales quarts d’heures, j’oubliais Epona car c’était ma seule copine, cette grosse nouille pleine de plumes. On s’amusait des fois à faire la course, bon pour mettre nos chances à égalité, elle devait voler dans les arbres, et moi ayant des ailes beaucoup plus petites qu’elle, j’avais le ciel. Je gagnais toujours, mais je la soupçonne de tricherie !
Bon j’abandonnais pour aujourd’hui, comme toujours il n’y avait rien à chercher, elle était morte, point, fin de l’histoire. Je sentais que j’allais commencer la mienne très bientôt, là-bas en ville. Je laissais donc tomber mes recherches futiles, et voulais me caler dans un coin, et prendre un bain de soleil. J’ai quand même cherché pendant un moment pour trouver le bon endroit. Une petite pleine tranquille cernée d’un ruisseau. J’allais souvent ici avec Mère, elle adorait s’occuper des rosiers blanc, et ici il y en avait un paquet.
Lasse de ne rien faire, je m’amusais à suivre le court d’eau, trempant le bout de mes pieds dans le ruisseau. Le papillonnement de mes ailes me donnait l’impression qu’elles chantaient. J’avais vraiment une imagination débordante, quelle belle personne je suis, personne ne peux me résister. Ah si, une un seul y arrive pour peut-être fait-il semblant ? Peut-être ce beau Carter Fire veut jouer avec Edwidge Ice ? Le feu et la glace, deux éléments, deux forces opposées, ça ne pouvait que marcher encore nous non ?! Pour conquérir ce beau démon, j’allais devoir trouver une technique pour le prendre dans mes filets.
Pendant que je réfléchissais donc à comment séduire Carter, je continuais à flotter les pieds dans l’eau dans je me rendais compte qu’Epona ne me suivait plus. Tiens, mais où était-elle allée cette grosse bête plumée ? Je m’incrustais dans sa tête et compris tout de suite. La petite maligne, j’abandonnais ma promenade pour la rejoindre. En chemin, je me refaisais une beauté, les cheveux coiffaient en mode sauvage, ma jupe mise façon très courte et le tee-shirt tiré, offrant un joli décolleté plongeant.
« Carter, salut ! »
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Re: Plan A | Dim 19 Mai 2013, 13:58
With Edwidge♡
« En fuyant la pluie, on rencontre la grêle. »
___Plan A
La pluie … Terrible pluie, tu étais trempé. Complètement trempé. Pourquoi étais-tu resté planté là alors que la pluie menaçait de tomber quelque temps plus tôt ? Toi-même tu n’en savais rien. Têtu, tu étais resté planté là, assis sur une branche d’arbre avec une jambe flottante dans l’air. Tu réfléchissais. Jusqu’ici, rien n’avait pu briser la nouvelle vie que tu menais, mais l’arrivée d’Alyson t’avait bouleversé. L’oublier, tu devais l’oublier. Ne jamais plus la rencontrer. Disparaître et te tenir loin d’elle. Elle ne se souvenait de toute façon pas de toi, il était préférable. Douce amnésie … Qu’aurais-tu fait sans elle ? Rien. Tu serais resté bête devant elle. Tu noyas ton regard rubis dans ton bras soutenu par ta jambe pliée pendant que l’autre restée dans le vide. Le temps grondait terriblement, tu grelottais, mais tu ne bougeais pas pour autant. Tout cela était les preuves de ton incapacité, ta stupidité. Tu étais peut-être un démon, cependant tu semblais avoir conservé ton âme d’humain. Cela te répugnait. Voilà pourquoi certains démons se moquaient de toi, tu n’étais pas l’un des leurs. Pas encore. Et tu comptais bien le devenir. Te faire une place dans la haute hiérarchie des méchants. Telle était ta nouvelle vie. Elle l’ange, toi le démon. Deux êtres qui se détestent depuis la nuit des temps. Symbiose impossible, sauf pour les plus idiots. De toute façon, tu savais bien comment étaient traités les démons amoureux des anges : des incapables, des ratés. Tu n’en étais pas un. Tu seras ton poing si fort que tes courts ongles pénétrèrent ta chaire et laissèrent s’échapper des gouttes de sang qui te rappelaient la couleur de tes yeux. Tu avais tant hais cette couleur … Aujourd’hui, tu n’en avais que faire. Tout le monde s’en foutait. Plus personne n’y accordait de l’importance. C’était devenu ‘basique’ aux yeux de tous.
Le mauvais temps cessa, tes cheveux se collaient à ton visage et les quelques gouttes prisonnières faisaient le grand saut. Tes vêtements épousaient tes formes d’enfants, tu étais seul. Seul jusqu’à ce que tu repères la présence d’un aigle : il ne t’était point inconnu, mais impossible à y mettre un nom. Tu l’observas virevolter autour de toi avant de se poser sur la même branche que tu occupais. « Tiens ? Et si je me faisais un volatil bien grillé ? » avais-tu susurré d’une façon qui effraya l’oiseau. Une flamme dévorait à présent –même si quelque peu fébrile- ta main à plat. La pluie t’avait considérablement affaibli, comme l’eau affaiblit le feu et la glace conserve. Ton regard impassible aux sourcils froncés se posèrent sur une fille que tu connaissais que trop bien : Edwidge. Une fée, mi-démone que tu avais rencontrée par hasard. Étonnement, elle était ravie de te voir, tu l’accueillis avec un visage fermé tout en faisant disparaître la flamme que tu avais fait apparaître pour brûler l’aigle. « Yo ». Quand tu étais en sa compagnie, tu ne savais jamais comment réagir mise à part rester froid et distant. Tu sautas hors de l’arbre tout en ayant chopé l’oiseau par les pattes dans la même foulé avant de t’approcher d’elle. « T’as égaré ça » puis tu glissas tes mains dans tes poches complètement humides. Tu pouvais te sécher, tes flammes pouvaient servir à ça, mais ta faiblesse devait ne pas être découverte et encore moins par elle, alors tu la défias du regard « Que fait une idiote de fée seule dans la forêt ? » Tu portas une petite (grosse) attention sur le décolleté avant de retrouver ses yeux.
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Re: Plan A | Jeu 23 Mai 2013, 12:31
Carter & Edwidge Plan A
Son regard aussi froid que la glace se posait sur moi. Je m’avançais à sa rencontre, très contente de le voir. A son habitude, il me regardait de haut (en même temps quand on est dans un arbre…), et éteignait sa flamme. Peu satisfaite de ce geste, je questionnais Epona. Quoi ? Mon aile en rôti ? Ho si on y réfléchit bien pourquoi pas. « Yo », voilà ce à quoi j’avais le droit. Je claquais de la langue, les mains sur les hanches. Bon sang, un peu de chaleur ! Il déniait enfin me rejoindre sur la terre ferme en agrippant les pattes argentées de mon oiseau. Tel un ballon pour enfant, il la tenait au-dessus de sa tête, s’approchait de moi et me la tendait.
« T’as égaré ça ». Vexée de n’être qu’un ‘ça’, Epona pris son envol, claquant des ailes entre nous, déclenchant un grand vent. Je la regardais s’éloigner, l’ordonnant de rester dans le coin. Quand je reposais les yeux sur lui, il me toisait, ne manquant pas se s’arrêter sur ma gorge découverte. « Que fait une idiote de fée seule dans la forêt ? », je levais les yeux vers le ciel, il n’était jamais courtois avec moi, alors qu’avec lui, j’étais plutôt gentille. Je bombais la poitrine, et croisait les bras sous celle-ci histoire d’y ajouter un peu d’effet.
« Ta mère ne t’a-t-elle jamais appris à parler aux filles ? »
D’humeur taquine, j’agitais mes jolies ailes noires et m’envolais du sol de juste quelques centimètres. Je lui tournais autour, le rire cristallin des fées mais le regard de braise d’un démon. Après peu de temps, le beau Carter montrait enfin une émotion. Il était agacé. Moqueuse, je m’asseyais au même endroit que lui sur la branche. Je veillais à ne pas écarter les jambes mais je devais bien l’avouer, il avait une superbe vue sur ma jolie personne. Mon humeur était tellement taquine et joueuse, que j’en fessais fleurir des bourgerons.
Le soleil semblait suivre mon humeur, et pointait enfin son nez. Humm, la chaleur de rayon sur ma peau me fessait grand bien. Je fermais les yeux quelques instants pour mieux savourer l’enveloppe de lumière. Quand je reposais le regard sur lui, il m’observait toujours. Petit coquin.
« Je ne suis pas qu’une fée, je te rappel, joli cœur. Mes pouvoirs démoniaques sont aussi puissants que le tien. De plus je suis, eh bien, moi, donc cela me fais gagner des points. »
J’éclatais de rire. Voilà à quoi ressemblaient nos conversations, lui glaçant, me méprisant, moi aguicheuse, fessant tout pour l’énerver. Epona revenait vers nous à grande vitesse, elle piquait droit vers Carter, avant de me rejoindre. Dans son sciage, la vilaine avait une nouvelle fois déclenché une tempête, fessant voler ma jupe, offrant aux observateurs une vue parfaite.
« Elle me fais dire que ton petit estomac ne supporterait pas le fort goût de son corps rôti. »
Je cachais mes rires dans les plumes de mon aigle. Cette après-midi s’annonçait très marrante. J’espérais juste que notre ami ne prenne pas la mouche, et qu’il comprenne que nous nous moquions gentiment de lui. Il avait de la chance, lorsque je jetais mon affection sur quelqu’un, cette personne avait le droit de me voir sous tous les angles. Au sens propres comme figuré.
« Allons, Carter, soit un gentil garçon et souris-moi ! »
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Re: Plan A | Sam 01 Juin 2013, 19:40
With Edwidge♡
« En fuyant la pluie, on rencontre la grêle. »
___Plan A
Toujours ravis de te voir. Cela te frappa aussitôt. La plupart du temps, les gens te fuyaient –soit parce que tu leur faisais peur, soit parce que tu faisais tout pour être désagréable- mais elle, tu avais beau être froid, distant, tranchant dans chacun de tes propos, rien n’y faisait. Elle te faisait vaguement penser à Alyson … La revoir t’avait lourdement perturbé et même là, rien qu’un dixième de secondes, tu crus l’apercevoir derrière Edwidge avec son éternel sourire, tel un mirage. Comme si vous trois vous formiez le meilleur des duos. D’un coup d’ailes, l’illusion s’envola en même temps que l’oiseau. Vexé ? Tu souris en suivant l’animal du regard, te demandant bien à quelle température les protéines de sa chaire seraient dénaturées complètement et sans aucun retour à la normale. Un bon poulet rôti … Miam ! C’est que cela te donnait l’eau à la bouche mine de rien ! Si la petite fée ne t’avait pas interrompu dans tes pensées, tu serais peut-être passé à l’action ! Tu lanças un regard amusé sur le piaf avant de reposer les yeux sur … OMG, elle venait de faire bomber sa poitrine avec ses bras et … Et rien qu’est-ce que vous croyez ?! Il n’est pas de ce genre que je sa- … Bon Carter, ses yeux c’est plus haut, tu sais ! C’est à peine si tu as entendu ce qu’elle vient de te dire. Non, mais, sale gosse va ! Un bon coup de pied aux fesses, c’est tout ce que tu mérites ! Mais en y repensant … Alyson n’a pas vraiment beaucoup de poitrine comparée à elle … ! Bon okay, okay je me tais, pas besoin de me lancer l’un de tes regards de tueurs ! « Et la tienne ? Elle ne t’a jamais dit de ne pas chercher la merde là où elle n’y est pas ? » avais-tu répondu glacialement. Tu n’aimais pas parler de tes parents, ils n’étaient rien. Tu ne les avais pas connus, pas le temps de toute façon ! Ce n’étaient que des imbéciles qui ont voulu trouver le bonheur alors que tout le monde sait que ce sentiment n’existe pas. Pourquoi vouloir chercher ce que l’on n’a pas, ce qui est rare ? Pour toi, il n’y avait que les cons pour faire pareilles idioties.
Tu l’observas voler autour de toi, rire, et tu ne bougeas pas jusqu’à ce que les battements de ses ailes ne cessent. Tu te retournas et la toisa de là où tu te trouvais. Pas la peine de bouger, elle n’en valait pas la peine selon toi. Quoi que … Décidément, la petite était d’humeur taquine ! Perchée là-haut et malgré ses jambes fermées, tu pouvais apercevoir un bout de sa culotte blanche. Elle savait comment attirer son attention, c’était un fait ! Maligne la fée ! Pas folle la guêpe ! Tu t’avanças de quelques pas seulement avant de te stopper sans ouvrir la bouche. Elle te cherchait. Elle te cherchait beaucoup et cela marchait ! Comment ne pas rester calme devant quelqu’un aussi guilleret ? Tu détestais ce genre de personne, tu les haïssais d’être aussi joyeux et épanouit voir même jalousait. Il ne fallait pas se voiler la face : le fait d’avoir revu l’ange après plusieurs mois sans nouvelle t’avait causé pas mal de dégâts. L’oiseau repassa, mais tu ne bougeas pas pour autant. Alors comme ça l’oiseau disait cela ? Ah oui ? Le volatil se lançait sur une pente glissante … Un sourire amusé se dessina sur tes lèvres et d’un bond accompagné de coups d’aile rapides, tu te trouvas sur la branche de la demoiselle. Debout, tu la surplombas. Tu n’avais pas prêté plus attention à ce qu’elle avait dit, bien trop occupé à vouloir effrayer l’aigle que tu venais d’attraper à nouveau pas les pattes. Une faible flamme se forma dans ta main libre. Malgré sa faible intensité, elle dégageait une lourde chaleur qui brûla l’une des plumes que tu arrachas sans même qu’elle ne la touche. « Ne me tente pas, le volatil ! » avais-tu déclaré avant de relâcher ton emprise et de le voir détaler comme un lapin « T’es sur que c’est un aigle & pas un lapin ? C’est pitoyable ! ».
Méchant, c’était méchant ça ! Et bientôt, tu allais être puni pour ton crime ! Ta flamme disparue aussitôt, en même temps que ta force qui s’échappa. Tu tombas en arrière et dans un lourd bruit, ton dos heurta le sol. Rageant, tu te mis en position assise, l’une de tes mains soutenait le poids de ton corps en arrière, les jambes semi-écartées et l’autre main ébouriffant ta crinière d’ébène. « Pxtain ! ». Oui c’était le cas de le dire ! Voilà pourquoi tu ne devais pas venir traîner sous la pluie ! Tu devais le savoir pourtant ! Ton affinité avec le feu était grande, alors tout comme cet élément, tu recevais ses faiblesses. Plus ou moins forte, bien entendu. Tu pouvais te doucher sans risquer de t’affaiblir par exemple ! Bien fait pour toi en tout cas !
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