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 The sound of the sea

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The sound of the sea | Dim 08 Mar 2015, 11:41

L'Atlantide, dire que je me souvenais comme d'hier mes retrouvailles avec mon vieux père. Je l'adorai, ce n'était pas facile de le détester, je lui ressemblait dans le fond. Si on oubliait que j'étais roux et lui blond. Je respirait à fond, bien que l'eau entourait la cité, je pouvais marcher normalement, respirer normalement. Mais j'en faisais qu'à ma tête, donc je nageais et plutôt bien. Bah oui, fallait que cela servent d'être le fils du dieu des océans. Bien sûr, j'étais plus à l'aise à dans les airs. Mais je pouvait dire que cela devait être beau à voir sûrement. Je lâchais un soupir, cette cité avait une beauté sans pareil. C'était quelque chose d'assez nouveau, comparé à l'île. C'était le royaume de mon papa. J'étais fier de m'y rendre de temps à autres. Pour visiter simplement ou essayer de voir Allen ou mon papa. Deux hommes qui comptait un peu l'air de rien dans ma vie. L'un était mon père et l'autre son serviteur. Bien sûr je le trouvait beau, mais je suis en train de reconstruire la relation que j'avais eue avec ma femme. Celle à qui j'étais lié, l'air de rien. Je continuais mes mouvements dans l'eau avant de m'en lasser, car oui, je me lasse assez vite. Je suis le genre de gars qui ne tenait pas en place. C'est ainsi que j'allais sur le sol de la cité sous-marine, m'amusant des bulles que mon corps produisait, cela m'amusait beaucoup, c'est ainsi que je commençait à bouger pour voir danser ces bulles. Pourtant tout était normale, j'avais l'impression de ne pas étouffer. C'était grâce à l'inventivité de mon père. Mon sourire ne désemplissait pas, je voulais voir ce qu'un peu de vent ferait, mais l'eau remplaçait bien vite l'air que j'avais créer. C'était lassant de voir cela. Je commençait à marcher, sentant l'eau tout autour de moi, les faibles rayons du soleil caresser ma joue. Comment fonctionnait ma malédiction dans ces lieux. J'en savais rien et je n'avais pas très envie de tester. Si je blessait quelqu'un, je m'en voudrait et père me pardonnerait pas facilement, bien qu'il me connaissait et savait que j'étais parfois comme un grand enfant à tout tester pour voir si tout roulait. Bien entendu mes actions précédentes avait ses conséquences, l'eau était quelque peu agitée. Je voyais au loin une dame aux cheveux blanc, une jolie dame. Je me disais que je pouvait un peu la complimenter. Ce n'était pas vraiment de la drague. C'était ma manière à moi d'être galant envers elle. C'est ainsi que j'approchais le pas tranquille malgré l'agitation autour de moi, j'avais l'habitude que cela soit agité autour de moi. J'étais à quelques mètres d'elle, de plus près, elle était encore plus jolie, moins jolie que ma femme, mais j'aimais ces longs cheveux d'une blancheur immaculée, comme un sommet de Montagne. Je me demandais comment l'aborder. Surtout dire ce que je pensais d'elle. J'étais un homme courageux, donc, j'avançais plus vite et arrivait à sa hauteur.

-Bonjour, gente demoiselle. Quel plaisir de rencontrer une tel beauté dans ces lieux.
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J'ai traversé le portail depuis le : 16/07/2013 et on me connaît sous le nom de : Shama/Etilya. Mon nom est : Nayla. Actuellement je suis : en profonde introspection. Il paraît que je ressemble à : création d'omocha-san/weiss schnee de RWTB et à ce propos, j'aimerais remercier : Dimée ♥♥♥.
Re: The sound of the sea | Dim 08 Mar 2015, 14:50

L’Atlantide… une petite terre sous-marine de légende que peu de créatures pouvaient se vanter d’avoir foulé. Il fallait être dans les bonnes grâces de leurs maîtres incontestés, Poséidon et son épouse Amphitrite, pour avoir la chance d’y être accepté. De par ses loyaux services, depuis quatre siècles, Nayla en faisait partie. Mais elle ne s’en vantait pas. Elle appréciait beaucoup cette ville mythique, perdue aux yeux des misérables humains. Elle savourait chaque heure passée ici, mais pas plus que de raison. Elle venait souvent sur l’Atlantide lorsqu’elle était appelée par son seigneur, le Dieu des Océans, ou lorsque sa divine épouse requérait sa présence à ses côtés. Il n’y avait rien que Nayla leur refusât. Elle avait conscience de l’honneur que représentait être l’une de leur fidèles. Ses parents avant elle les servaient loyalement, et les servaient toujours d’ailleurs. Il arrivait même à notre kirin de les croiser, mais c’était chose rare.

Ici, tout le monde se mouvait à sa guise dans cette eau enchantée, qui permettait à tous de respirer à volonté. Notre mythologique n’en avait cure, puisqu’elle pouvait respirer sous l’eau quelque fût sa forme. Les habitants ou les simples visiteurs nageaient gracieusement, sous forme animal pour certains. Nayla se rendait toujours au palais sous sa forme d’origine, sa forme humaine, en signe d’humilité. Mais il lui arrivait sinon de parcourir les nombreuses ruelles de la cité en tant que Kirin. Mais pas aujourd’hui. En ce jour, elle s’attardait sur un ouvrage des plus importants. Et plus précisément, de la couture. Il y avait quelques temps déjà, un étrange cauchemar avait hanté ses songes. Elle n’en avait dit mot à quiconque, mais depuis elle ressentait le curieux besoin de changement. Aussi, elle s’était procuré de belles pièces de tissu chez un marchand de Chloris. Sa mère lui avait appris les rudiments de la couture, et notre kirin s’était améliorée avec le temps.

Assise sur un banc, sa chevelure immaculée flottant derrière dans son dos, elle s’attardait sur un point de la veste bleue qu’elle confectionnait. Personne ne faisait réellement attention, et elle ne faisait attention à personne. Non pas à cause de son activité, bien qu’elle fût en effet très concentrée, mais parce que c’était tout simplement son habitude. Même si elle se montrait moins distante en général avec les habitants ou les visiteurs qu’avec les êtres non aquatiques, accorder son intérêt à quelqu’un relevait d’un exploit. Elle était très indépendante et se souciait peu de ce qui l’entourait. Elle ne craignait rien ni personne, et tout ceci lui convenait très bien. Son aiguille décrivait des allers et retours réguliers, jusqu’à ce qu’elle se piquât l’index. Son pouvoir de guérison, environné par tant d’eau, fit tout de suite son œuvre, si bien que sans cette perle de sang, on n’aurait pu se douter de cette maladresse. Elle allait s’attaquer au col lorsque la voix d’un homme la déconcentra. Sa main droite ripa et l’aiguille transperça à nouveau sa chaire, plus profondément. Aux paroles de l’homme, Nayla répondit par un long soupir exaspéré avant de porter le doigt blessé à sa bouche.

« Plaisir non partagé. » répliqua-t-elle d’un ton froid et sec.

A quoi s’attendait-il exactement, ce rouquin trop sûr de lui ? De nombreux prétendants trop avenants avaient tenté le coup avant lui, et peu en étaient sorti indemne. Notre asociale n’était pas du style à se laisser faire, et si elle pouvait se montrer patiente en ses bons jours, il valait mieux ne pas trop insister. Finalement, elle daigna lever ses yeux bleus plus purs que le ciel, qui pourtant arboraient la froideur d’un glacier, pour les poser sur le jeune homme qui l’avait abordée. Son visage affichait une expression neutre et indéchiffrable.

« Ne voyez-vous pas que je suis occupée ? »


L’amabilité ce n’était pour elle qu’un détail dont elle ne prenait pas la peine de s’en encombrer. Les seuls qui en bénéficiaient faisaient partis d’un cercle très restreint de connaissances. Et bien sûr, il y avait Poséidon et Amphitrite, ainsi que leur fils Triton. Notre kirin n’était pas réputée pour sa sociabilité. Quatre siècles d’existence à parcourir seule les mers et les océans, à subir la cruauté humaine, à assister à de terribles spectacles, ce n’était pas pour arranger le tout. Après une rapide inspection visuelle de cet étranger, elle reporta son regard sur son ouvrage et reprit son travail. Mais voyant que l’individu ne bougeait pas, elle déclara, sans relever la tête :

« Dites-moi donc ce que vous voulez, ou passez votre chemin. »


La légendaire franchise de Nayla avait encore frappé. Loin d’être du style à tourner autour du pot, elle était toujours directe et ne s’encombrait pas de tact ou de diplomatie avec le commun des mortels. Si cet homme souhaitait toujours rester en sa compagnie après cette démonstration de sympathie…




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Re: The sound of the sea | Dim 08 Mar 2015, 15:27

Je n'avais pas vu que la dame était occupée à faire de la couture mon intervention l'avais fait se piquer, une goûte de sang se rependait dans l'eau environnante. C'était un coup pour attirer les requins, cela ce n'était pas bon, bien que je pouvais m'en défaire avec facilité. Je la regardait, agacée par ma seule venue. Elle avait sûrement un sacré caractère la dame. C'était plaisant, dans un sens, elle me rappelait ma femme. Le plaisir était non partagé, pauvre chose. Elle l'avait à peine regarder, comme si j'étais qu'un vulgaire insecte, c'était vexant. Je souriais aimablement, je n'allais pas me prendre le chou avec une habitante de ces lieux. Les yeux de la demoiselle, ne cachait rien de son ennui et de son agacement, elle pouvait feindre l’indifférence, mais il n'est pas aisé de me mentir. Elle me sommait de dégager. Quelle enthousiasme et bonne humeur, youhou, c'est la fête, non, je déconne. Cela se voyait, qu'elle ne voulait pas avoir affaire à moi. Mais je suis chiant et j'aime cela. Donc, je vais insister lourdement et m'amuser de ces réactions. Plus je la regardais, plus je me disais qu'il y avait de quoi faire avec elle. Je m'amusais avec l'eau, la faisant bouger avec des petits vents que je créais. Elle me faisait face comme une vraie guerrière, elle pourrait presque faire concurrence à Arès, c'est pour dire. Ce n'était pas cela qui me ferai reculer. Loin de là.

-Je suis là pour passer un peu de temps en votre humble compagnie. Je ne vous ai pas vue avant aujourd'hui. Je suis Eole. Je ne pense pas que mettre votre doit en bouche cicatrisera vos plaies. Il faut mettre quelque chose d'imperméable. Je dirai des algues vu l'endroit ou nous sommes. Nous pourrions parler de choses et d'autres, je suis sûr que sous cette épaisse couche de glace qui recouvre votre cœur tendre, se cache une jolie femme prête à s'enflammer, c'est une expression. Ne vous vexer point, je sais que l'eau est pas mal dans son genre.

Je devais adapter mon discours à la personne en face de moi, vu que c'était une fille coriace, je m'attendais à rien venant d'elle. Toute façon, j'avais pas l'envie de me faire crier dessus par une personne qui ne savait rien de moi ou presque. Je suis un dieu, certaines personnes savent qui je suis. J'étais un nom parmi tant d'autres pour les ignorant. Se rapprochant même d'un objet, cet appareil récoltant le vent pour en faire de l'énergie. Je passait une main dans mes cheveux roux. Les faisant un peu bouger, c'était drôle comme ils se mouvaient dans l'eau. Mais aussi la lourdeur de mon bandeau sur mon œil. C'était comme porter un fardeau, une chose que je ne pouvais me défaire. Je gardais mon sourire en l'observant. Des formes à peine visibles, de ce côté Déio était plus garnie, heureusement pour moi. Je souriais plus en y pensant. Un sourire sûrement qui pourrait me porter préjudices, si il était mal interprété. Bien qu'un peu de rentre dedans ne ferait pas de mal à cette femme. Elle était aussi froide qu'un iceberg. Comme celui qui a fait couler ce fameux Titanic. Je jouais sûrement un jeu dangereux, mais cela le rendait que plus amusant pour moi. J'étais venu ici sans but, j'avais de quoi m'amuser un poil. Je n'allais pas me plaindre, loin de là. Je me mettais sur le banc, le sourire toujours sur mes lèvres, bien moins effrayant et de sous-entendu que la dernière fois. C'était drôle comme je pouvais rencontrer des gens comme cela, je me demandais si mon père n'aimait pas les timides dans le fond. Bien que celle-ci avait un caractère presque semblable à belle-maman. De ce côté, elle n'avait rien à envier ou presque à la reine des océans. Ma belle-maman, je me demande si elle m'apprécie toujours. C'était comme la mère que je n'avais pas vraiment eue au final. Bah, j'étais un dieu, les divinités n'ont souvent qu'un parent, je n'avais pas à m'en plaindre. De ce côté, j'avais été chanceux en fin de compte. Comme quoi, j'étais pas si malheureux que cela.

-Et sachez que m'en irait quand j'en sentirait l'envie et le besoin.
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Re: The sound of the sea | Dim 08 Mar 2015, 18:55

Parmi toutes les jeunes demoiselles qui peuplaient l’Atlantide, il avait fallu que cet impertinent la choisît elle, alors qu’elle était grandement occupée à se fabriquer une nouvelle tenue. Pour l’asocial, et même sociopathe qu’elle était, la chose ne pouvait pas tomber plus mal. Malgré tout elle se força à garder son calme, imperturbable. Ses yeux rivés sur la couture suivaient consciencieusement le mouvement de l’aiguille. Celle-ci se déplacer d’avant en arrière, d’arrière en avant, tel le mouvement d’une vague qui percutait la falaise abrupte de la côte. L’individu ne bougeait pas. Ainsi, il avait vraiment quelque chose à lui demander ? La kirin pinça les lèvres, sans toutefois détourner son attention. Beaucoup se décourageaient devant son indifférence, peut-être cela fonctionnerait-il sur lui. Mais il n’était visiblement pas forgé dans le même fer que les autres. Bon dieu, elle qui passait une journée paisible… pourquoi fallait-il toujours qu’un malotru vint perturber ses jours tranquilles ? L’inconnu reprit la parole, brisant ce silence tant apprécié de notre kirin. Elle fit des efforts pour l’ignorer, cependant un nom l’interpella. Relevant la tête, elle posa ses yeux dans ceux du rouquin. Comment, que disait-il ? Eole, le dieu du vent ? Le fils illégitime de Poséidon ? Si notre kirin ne l’avait encore jamais croisé, elle n’était pas une ignorante. Elle avait entendu parler de lui, au palais, une fois de la bouche même du seigneur des océans, ou dans les environs. Personne n’aurait la prétention de se dire dieu sans risquer de terribles représailles. Malgré l’exaspération que lui inspirait cet homme, Nayla le crut.

« Eole, vraiment ? » répéta-t-elle, sans expression.

Si Nayla ne supportait pas cette attitude prévenante, assurée de sa part, elle n’oubliait pas qu’il était un dieu, et qui plus, un enfant de Poséidon. Elle s’imposa alors de modérer ses propos. Mais, en y repensant bien, il lui semblait avoir compris que la divinité du vent était mariée à une nymphe… Et qu’il n’était pas particulièrement fidèle. Nayla ne se mêlait jamais des affaires des autres, mais s’il y avait bien quelque chose qu’elle exécrait, c’était l’infidélité. Que ce fût entre deux simples « amis » ou entre un mari et son épouse, ce mépris de la confiance qu’une personne portait à une autre consistait en un acte misérable pour elle.

« Pourquoi une divinité de votre rang se préoccupe-t-elle d’une compagnie aussi humble, alors ? » demanda-t-elle en reprenant sa couture.

Sa remarque sur son doigt ne fit qu’intensifier son agacement. Elle pinça les lèvres, agita le doigt dont la plaie se referma grâce à son don de guérison, puis entreprit de terminer le col de sa veste. L’entêtement de ce dieu l’indisposait vraiment. Certains des siens, lui compris, se montraient un peu trop présomptueux de leur puissance et de leur charme, et en profitaient pleinement. Mais notre kirin savait pertinemment qu’elle n’était pas en position de juger les divinités.

« Que de futilités… » se contenta-t-elle de répondre à sa proposition de bandage.

Non, elle ne savait pas être agréable, du moins, pas en ces conditions. Eole était peut-être un dieu, et le fils de Poséidon, cela ne lui donnait pas le droit de s’imposer à quiconque. Ce n’était pas ainsi qu’il fallait s’y prendre avec notre mythologique. S’il le croyait, il allait droit dans le mur. Nayla le trouvait déjà très encombrant, mais sa tirade sur son soi-disant cœur de glace ne fit que rajouter une couche d’exaspération. Elle poussa un long soupir, tout en tirant sur son fil bleu ciel, accroché au chat de l’aiguille. Elle le trouvait… lourd, oui, elle ne voyait pas quoi dire d’autre.

« Ne gâchez pas votre divine salive. Mon cœur se porte très bien là où il est. N’y en a-t-il pas un autre dont vous devriez vous préoccuper ? »

La divinité s’installa sur le banc, à son grand dépit. Mais elle ne détourna pas le regard de son ouvrage. Retournant le tissu, inspectant soigneusement chaque point réalisé, elle fit comme s’il n’existait pas. Elle savait si bien le faire… elle avait eu de quoi s’exercer avec tous ces hommes qui avaient tenté de lui faire la cour. Et étaient reparti au mieux avec une fierté brisée. Au pire, avec un bout de quelque chose en moins, si ce n’était pas la vie. Elle se saisit de sa paire de ciseaux pour couper le fil bleu après l’avoir coincé, puis en choisit un nouveau, rouge celui-ci, pour coudre le col à la veste. Eole affirma alors qu’il partirait selon son bon vouloir.

« Grand bien vous en fasse. » commenta-t-elle en enfilant le bout du fil dans le chat de l’aiguille. « Ce n’est pas comme si vous prêtiez une quelconque attention à l’avis des autres de toute façon. »

Autrement dit, elle n’en avait que faire, mais elle était agacée par sa tendance à s’imposer sans tenir compte de l’opinion des autres. Nayla lissa le fil avec sa langue et commença le premier point, forçant sur le tissu cartonné. Et elle reprit son petit manège, de haut en bas, de bas en haut, de haut en bas…




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Re: The sound of the sea | Dim 08 Mar 2015, 22:29

Tant d’indifférence, cela ne faisait pas peur, j'avais eu pire à affronter en d'autres temps et d'autres lieux. Je gardais mon sourire, indomptable, voilà ce que cette femme était. Loin de me faire peur, cela non, c'était amusant de le voir réagir, un mouvement de sa main se faire plus hésitant. Sa respiration et ses soupirs agacés. Son nom avait faut réagir la demoiselle. C'était positif, elle me connaissait, c'était tout de même plaisant d'être connu un peu. Elle semblait sceptique. Elle mettait que peu d'intention dans ses mots, pour m'éloigner, je n'étais pas dupe. Je restais donc à ses côtés. Mon nom était donc sortit de la bouche de quelqu'un ici. C'était quelque chose que j'aimais, être quelqu'un qui comptait. Elle lançait que je n'avais rien à faire avec elle. Je haussais les épaules malgré moi. Elle était contre lui, clairement, distante. Je me devais de changer de stratégie. Je respirai à fond, pour reprendre un peu constance. C'était une façon pour moi de marquer une pause dans mes activités pour qu'elle soit plus libre d'aimer. A force de fermer des portes, elle se retrouverait seule. C'était un peu triste pour elle. Je me devais de l'aider un peu. Elle semblait vouloir ce vide l'entourant. Ce n'était pas bon pour elle. Elle disait sur un ton qui se voulait sévère que je devais m'occuper plus de quelqu'un d'autre. Je souriais, bien sûr, j'avais un autre cœur à saisir, mais j'avais plus urgent, puis, elle pouvait attendre un peu. Toute façon, je reviendrai vers elle, une fois le soir venu. Car elle me manquait, elle me rendait folle ces derniers temps. C'était quelque chose qui m'avait agacé autrefois. Ce n'était plus le cas à l'heure actuelle.

-Tout à fait, mais je n'ai pas envie de n'être point invité par votre personne. Je vous trouve terriblement seule, je trouve cela triste pour vous. Pour le cœur que je dois soigner, ne vous en faites pas. Je fais ce que je peux malgré mon caractère changeant. La solitude vous plaît pour le moment. Elle est bien vite lassante, vous en rendrez compte, vous vous attacherez à quelqu'un.

Qu'importe son âge, Mythologique ou non. Les gens n'était pas fait pour être seuls. C'était quelque chose que j'avais appris malgré moi. Au début de mon exploration du monde, j'étais seul, m'attachant à personne, puis je me suis ennuyer. Du coup, j'avais fini par vivre presque comme un mortel, m'amusant avec eux, pleurant parfois en même temps qu'eux. Je la regardais, concentrée sur son ouvrage, consciencieuse. Je respirait à fond, voulant pas être encore jeté comme un mal propre, ce qu'elle ferait tout de même car elle se complaisait dans sa situation.

-Vous finirez par être triste, ce sera trop tard pour vous. Une vie, même allongée, est une chose précieuse. Si je ne réussi pas à vous convaincre, avec tous mes arguments, croyez-moi, j'e,n ai. Je partirai, je vous laisserai sombrer dans les ténèbres.
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Re: The sound of the sea | Lun 09 Mar 2015, 19:03

Loin d’être découragé par l’attitude froide et distante de la kirin, le dieu du vent gardait son sourire presque insolent. La mythologique faisait tout son possible pour ignorer sa présence, mais étant donné le rang et la puissance d’Eole, ce n’était pas chose facile. Fidèle à elle-même, elle parlait peu et gardait cette expression neutre, indéchiffrable, passablement ennuyée. Aucun jusqu’ici n’avait réussi à pénétrer ce mur de glace qui la protégeait de l’extérieur, alors pourquoi au bout de quatre cent ans, lui y parviendrait-il ? Parce qu’il était une divinité muni d’atouts avantageux ? Il était mal renseigné en ce cas ; Nayla était parfaitement imperméable à ce genre de chose. Comme elle était parfaitement ignorante du fonctionnement des autres. Les hommes étaient tous les mêmes… Dès qu’ils tombaient sur une jeune femme plus éblouissante que la moyenne, ils lui tournaient autour comme des paons dans une basse-cour. Ils leur faisaient la cour, jusqu’à ce qu’elle cédât ou qu’elle les envoyât paître. Et encore, ces têtes de mules pouvaient poursuivre jusqu’à en perdre la vie. Ridicule.

Nayla claqua la langue d’exaspération lorsqu’elle rata son point. Elle dût le défaire et le recommencer, ce qui n’était pas pour améliorer son humeur actuelle. Le rouquin assis à ses côtés changea subitement de discours, débitant des mots et des phrases sur l’apparente solitude de la kirin. Celle-ci lui jeta un regard en coin, ne comprenant pas où il voulait en venir. Pourquoi lui disait-il tout ça au juste ? Était-ce une nouvelle stratégie pour venir à bout de ses défenses ? Nayla poursuivit son ouvrage pendant quelques secondes encore, silencieuse, avant de poser ses yeux bleus porteurs du poids des âges sur l’individu.

« Changeant ? » répéta-t-elle d’un ton incrédule. « C’est étrange, j’aurais plutôt dit frivole, ou infidèle. »

Lorsque l’inaction ne suffisait pas à les décourager, Nayla usait du pouvoir des mots. Elle savait trouver les faiblesses des autres pour les blesser, afin d’être enfin en paix. Peut-être cela fonctionnerait-il sur lui… cependant, elle ne devait pas aller trop loin. Contrarier une divinité pouvait s’avérer dangereux, voire mortel dans certains cas.

« Merci pour votre sollicitude mais je m’en suis toujours bien sortie jusque-là et je ne vois pas pourquoi ça changerait » déclara-t-elle d’une voix dénuée d’expression. « Je ne vois pas l’intérêt de s’attacher à quelqu’un comme vous dites. »

Elle avait failli lui dire qu’il valait mieux être seul qu’en mauvaise compagnie, mais s’était retenue à temps. La divinité aurait pu mal le prendre, et il valait mieux éviter de contrarier des gens d’une telle puissance. Et puis, Poséidon n’apprécierait sans doute pas une attitude presque insultante envers son fils, aussi illégitime fut-il. Ah, quelle situation déplaisante ! Elle se retrouvait affublée d’un nouveau courtisan et ne pouvait même pas s’en débarrasser comme elle avait coutume de le faire. Nayla pencha la tête pour inspecter son travail. Elle n’en était qu’au quart du col. Mais elle avait tout le temps devant elle. Elle remua le bout des doigts pour les dégourdir un peu. Eola brisa à nouveau le silence, continuant dans sa lancée dramatique.

« Je partirai, je vous laisserai sombrer dans les ténèbres. »

Il avait dit cela avec un tel sérieux et une telle gravité que Nayla dégna détourner son attention de son ouvrage. Elle scruta longuement de dieu qui s’imiscait contre sa volonté dans son espace vital. Elle commençait à se sentir agressée par ses tentatives répétées pour la faire réagir. Quel message souhaitait-il lui faire passer, au juste ? Elle ne saisissait pas le but de cette manœuvre. Pourquoi n’allait-il pas voir une autre femme, une godiche prête à tout pour se retrouver dans la couche d’un dieu ? Elle trouvait cela déroutant, et particulièrement agaçant. Cette fois-ci, elle reposa le tissu sur ses genoux, avec ses mains. Elle ne le quittait pas des yeux, mais n’affichait toujours aucune expression distincte sur son visage.

« Pourquoi me dites-vous tout cela ? Je ne vois pas où vous voulez en venir. Si c’est une autre tactique pour me séduire, vous perdez votre temps. Je ne suis pas intéressée. »

Encore une fois, notre mythologique allait droit au but. Si même avec des mots aussi explicites, la divinité ne la comprenait pas… le monde serait bien triste. Mais, pourquoi s’acharnait-il sur elle, elle qui se montrait si froide et si sèche avec tout le monde ? Elle se complaisait peut-être dans la solitude, oui, et alors ? Elle préférait la compagnie des créatures marines à celles des humanoïdes, bien peu fiables à son goût. Nayla porta son regard sur la cité, survolant des yeux les passants, les bâtiments, les ruelles. Puis elle fixa à nouveau intensément cet homme qui prétendait s’inquiéter pour elle.

« Pourquoi s’intéresser à moi quand tant d’autres jeunes femmes sont à votre disposition et ne refuserait pour rien au monde vos avances ? »

En quatre siècles, Nayla avait acquis bien des connaissances, avait découvert maintes choses, et pourtant elle ne saisissait toujours pas le fonctionnement de la pensée humaine, et plus encore, celui du cœur. On pouvait être immortel, il y aurait toujours des choses qui nous échapperaient.




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Re: The sound of the sea | Lun 09 Mar 2015, 20:50

Je regardais les environs avec un certain ennui. L'air de rien, tout ici se ressemblait un peu. Seul les bâtiments et les créatures, ainsi que les plantes changeait de la surface. C'était juste dépaysant pour moi. Moi qui avait l'habitude du monde normal, venir ici me permettait, paradoxalement, de changer d'air. Oui, je sais, je respirais de l'eau. Comme une espèce de gros poisson rouge, sauf que moi, je n'avais pas ce soucis de la mémoire immédiate. Ni aucun souci à ce niveau. Je n'étais même pas surpris de l'entendre claquer de la langue. C'était presque attendu. Je gardais mon sourire, je la faisais chier et cela m'amusait un peu. Masochiste ? Pas vraiment, je voulais toujours tester les limites des gens. Les siennes, malgré ce qu'elle pouvait dire et sa froideur, le fait que je sois particulier pour une raison quelconque, je ne me ramassais pas de mots cinglant, pourtant, au vu de son énervement. Je les sentais sur le point de m'arriver en pleine face. Et cela venait doucement, car cette demoiselle savait utiliser les mots à défaut d'avoir les poing poings pour me les mettre en pleine face. Elle critiquait ma façon d'être, mais au lieu de me blesser, ça glissait comme l'eau sur les ailes d'un canard. On m'avait déjà dit ces mots. En plus mon propre fils, donc, ces paroles visant à me faire déguerpir me faisait sourire. J'avais une sacré réputation, il y avait pire, je parle, bien sûr de Tonton Sexy. Bien que le canard, ce n'était pas une bonne image pour moi. Mais mes pensées resteront les miennes. Elle était tout de même polie, retenue par mon statut. Je penchais la tête, elle ne prenait pas en compte mes conseils. Ils étaient dit pour elle. Pas pour moi. Enfin bon, je ne vais pas trop insister, si j'ai bien appris une chose avec les mortels, c'est que parfois, il fallait laisser tomber. Comme quoi ma façon de vivre loin de ma femme m'avait donner des armes. Mes infidélités si controversées n'étaient pas qu'un fardeau. En plus de pouvoir parler à toute personne, qu'importe son champ lexical. Le sien était pas mal ancien, bien qu'il disait clairement, qu'elle ne voulait pas de moi. Tiens. La voici qu'elle recommence. Elle parlait de l'inutilité de mon geste. Je lâchais un petit soupir, je n'étais pas encore là de cette demoiselle, il m'en fallait plus que cela. Elle faisait sa couture, elle pouvait simplement continuer, mais ces piques m'encourageais à rester plus que partir. Elle sortait même l'argument que je pouvais draguer d'autre. Je riais doucement.

-Il y a peines quelques secondes, vous me reprochiez d'être volage, voilà que vous conseiller de l'être pour votre simple paix. Faut savoir ce que voulez ma jolie. Mais ce n'est pas grave, car je reste, je vous observe rater vos points. J'ai déjà vu pire et mieux. Moi-même je sais coudre. Je vous drague point, la seule que je drague, c'est celle qui habite mes pensées en ce moment et elle m'est légitime. Je vous fait réagir. Car malgré la froideur, vous êtes une personne prête à s'ouvrir aux autres.

Je ne disais que la vérité, libre à elle de me croire ou non. J'aimais joué les psychologue pour les âmes solitaires comme cela. J'étais passé par là, moi aussi. Mais bon, mon ennui venait parfois vite que d'autres personnes. Mais vu qu'elle vivait ici, elle devait être une créature aquatique. Une nymphes des océans ? Non ? Elle n'avait pas la prestance de belle-maman. Cela devait être autre chose. Une créature comme Allen ? Peut-être. Lui poser la question serrait sûrement mal vu par cette demoiselle. Je me devais d'être prudent avec elle, choisir les mots pour qu'elle me soit plus sympathique ou non, tout dépendait de mes envies. Pour le moment, je ne voyais pas l'intérêt de l'avoir dans mes ennemis. C'était une façon de faire, assez particulière. J'occupais mon temps comme je le désirai. Croiser mon père une fois m'avait ressourcer, maintenant, je pouvais faire le bien. Je n'étais pas qu'un boulet, elle l'apprendre, d'une manière ou d'une autre.

-Je suppose que savoir votre nom serrait trop prématuré, puis-je vous donnez un surnom ? Car demoiselle à la longue, c'est quelque chose de peu flatteur.
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Re: The sound of the sea | Mar 10 Mar 2015, 19:55

Depuis son arrivée sur Sanctuary of Heart, Nayla avait côtoyé presque plus de gens qu’en quatre siècle. Enfin cotôyé était un bien grand mot, disons plutôt qu’elle les avait simplement croisé, pour la plupart, sans chercher à nouer le contact. La sociabilité et elle faisaient deux, c’était bien connu. Notre kirin ne recherchait pas la compagnie d’autrui, tout simplement parce qu’elle ne voyait pas ce qu’elle pouvait lui apporter. Elle avait mieux à faire, comme surveiller les côtes, protéger le lac, ou soigner les pauvres créatures qu’elle croisait sur sa route. Non, notre jeune fille d’apparence ne faisait rien dont elle ne tirât un quelconque bénéfice. Sauf lorsqu’il s’agissait de chanter, car elle aimait bien cette activité. Ça l’apaisait, en des temps comme celui-ci. Mais, du peu de contact qu’elle avait eu avec d’autres mortels, elle avait pensé qu’ils étaient tous si impudents, inconscients, insistants, du fait de leur jeune âge et de leur ignorance. Mais avec l’être divin qui se tenait à côté d’elle, elle en avait la preuve contraire. Ce n’était qu’une question de personnalité, visiblement. Ceci n’allait pas pour améliorer sa compréhension de l’âme.

Ainsi Nayla se retrouvait une nouvelle fois assaillie par la présence non désirée d’un homme. N’y avait-il donc personne en ce monde qui respectait sa volonté de rester seule ? Personne qui comprenait ce qu’elle demandait ? C’était usant à force, cet entêtement dont il faisait preuve. Elle faisait ce qu’elle pouvait pour rester impassible, garder son calme, masquer ses émotions. Mais et individu, dieu ou non, ne semblait pas le moins du monde gêné pour aller à l’encontre de sa volonté. Nayla restait donc tant bien que mal concentrée sur la conception de ce vêtement.

« Il y a peines quelques secondes, vous me reprochiez d'être volage, voilà que vous conseiller de l'être pour votre simple paix. Faut savoir ce que voulez ma jolie. »

La réflexion l’arrêta net dans son élan, l’aiguille suspendue juste au-dessus du tissu. Son visage se crispa légèrement en même temps qu’elle pinçait les lèvres, perdant ainsi son expression neutre. Piquée au vif, elle tourna la tête à l’opposée pour effacer de son champ de vision ce dieu qui se croyait tout permis grâce à son rang. Comme tout le monde, elle n’aimait pas qu’on soulignât une incohérence dans ses propos, ou qu’on lui fît remarquer qu’elle avait tort. Cependant elle resta silencieuse, tentant de maîtriser ce flux de frustration qui l’envahissait. Son raisonnement, vu ainsi, paraissait en effet bien bancal. Elle n’avait pas vraiment réfléchi et cela l’agaça plus encore. Elle souhaitait seulement qu’il la laissât en paix, était-ce donc trop demander ?

« Mais ce n'est pas grave, car je reste, je vous observe rater vos points. J'ai déjà vu pire et mieux. Moi-même je sais coudre. »

La mythologique serra ses petits poings d’humaine. A quoi songeait-il exactement, la provoquer, la faire sortir de ses gonds ? Qu’est-ce que cela lui apporterait ? En quoi y trouvait-il son avantage ? Il se moquait d’elle, voilà tout. Et le plus contrariant, c’était qu’elle ne pouvait même pas lui montrer de quel bois elle se chauffait, car il était un dieu, et qu’on ne s’en prenait pas impunément aux dieux. Sauf si on était suicidaire ou complètement fou, voire les deux. Ce qui n’était pas le cas de Nayla. Sa respiration se fit plus courte et rapide. Ses yeux bleux furieux revinrent sur le rouquin, elle l’espace d’un instant on pût distinguer deux pupilles verticales. Mais en un clignement de paupière, les habituelles petites sphères noires les remplacèrent.

« C’est pour cela que vous êtes ici ? M’offenser ? » cracha-t-elle. « Qu’espérez-vous obtenir exactement ? »

Elle devait se calmer, maîtriser cette colère qui menaçait de l’emporter. Mais depuis sa captivité chez les humains, elle n’y parvenait plus comme avant. Sa nature sauvage prenait plus facilement le dessus, dévastatrice lorsque la rage et la fureur la submergeaient. Elle avait l’air d’une fragile jeune fille, mais beaucoup ignorait quelle créature, quel monstre selon certains, se cachait à l’intérieur. Elle ne se considérait pas comme un monstre, du moins au sens figuré du terme. Elle était terrifiante en tant que kirin, voilà tout. Mais elle n’avait pas toujours été ainsi. Autrefois, elle était plus paisible, plus ouverte. Mais… elle avait vu tant de choses… et ces années d’enfermement l’avaient presque rendue folle. Elle avait perdu toute confiance en l’espèce humaine, et même envers les autres créatures magiques. On l’avait privé pendant une durée indéterminée de son bien le plus précieux : la liberté. On l’avait torturée, malmenée, asphyxiée, tout ce qu’ils avaient pu trouver pour en savoir d’avantage sur elle. Mais elle n’avait jamais sorti un seul mot. Et chaque fois qu’un scientifique avait tenté de l’approcher, elle avait mordu, rugit, déchiqueté. Comment pouvait-elle être la même jeune kirin que ses parents avaient élevée ? Ses pensées avaient étouffé la fin du discours de la divinité. Elle avait à peine écouté.

« Vous êtes un bien piètre psychologue »
lança-t-elle, pour lui faire comprendre qu’il se trompait, qu’il ne la comprenait pas.

Eole ne savait rien d’elle, absolument rien. Il ne pouvait prétendre ce qu’elle était apte à faire ou non. Ce dont elle avait besoin. Ce qu’elle aimait ou détestait. Le tissu commençait à se froisser entre ses doigts serrés. La pointe de l’aiguille se dressait au centre de son poing. Elle devait se calmer, inspirer, expirer… soudain l’individu changea de discours, lui demandant un surnom, à défaut de son prénom. Nayla haussa un sourcil, l’air sceptique.

« Oh, vous me demandez, maintenant ? Je croyais que vous n’aviez pas besoin de mon avis. Que vous faisiez ce qu’il vous chante. »

Cinglante. Lorsqu’elle ne pouvait répliquer en exprimant sa colère, elle usait du pouvoir des mots pour continuer la joute. Ce dieu l’apprendrait à ses dépens. Nayla pouvait bien lui donner son prénom, ou un surnom comme il le demandait, il n’y avait rien qui garantirait son usage. Ce dieu changeant, comme il se qualifiait, se fichait éperdument de ce qu’elle pouvait ressentir.




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Re: The sound of the sea | Mar 10 Mar 2015, 21:29

Rien de ce que je disais pour moment n'avait réussi à la faire plier, je devais avouer qu'elle avait du panache, cette demoiselle. Je gardais mon sourire, car je ne pouvais faire autrement en la voyant ainsi. Elle se battait contre des vents trop fort, j'en étais pas le maître pour rien. Elle pouvait ce qu'elle voulait, je resterai constant tant que je me lasse pas. Elle était loin de m'ennuyer, ses petites réactions était rafraîchissantes. Il n'empêchait que j'en prenais plein la poire. Cela ne me blessait pas, je ne savais pas pourquoi, j'étais comme un parapluie ouvert sous un temps pluvieux. Je la regardai, je savais que ma seule présence lui était nuisible. Je voyais bien que mes paroles avait le don de la perturbée, comme un courant marin venait troubler l'eau. D'ailleurs, son regard de colère ressemblait à celui d'une créature féroce et mythique. Oh, j'avais là affaire à une jolie créature de légende, gentillement nommée, mythologique. Comme ma femme, sauf qu'elle avait une part animale presque indomptable. Elle avait ce regard que seul avait en ce moment, luttant pour pas m'en mettre une. Elle était cinglante, se défendant de mon attaque, elle n'était pas la seule à savoir manipuler les mots. J'en étais capable dans une certaine mesure. Je n'étais pas aussi fort que mon cher cousin. Je la regardais, elle tremblait presque tellement la colère en elle était puissante, elle semblait bouillir comme le magma en fusion, bien que l'eau chauffé à haute température était plus adaptée au concept actuel. Tant de souffrance traversait son visage, c'était bref, une personne comme elle avait une histoire. Très grande. Je la regardais, elle avait ce regard qui en disait long sur sa haine des autres. Elle lançait que j'étais un piètre psychologue. Je riais doucement, ces mots ne me faisait aucun mal, après tout dieu me suffisait comme boulot. J'avais pas besoin d'un travail d'appoint. Puis elle appuyais comme moi sur l'incohérence de mes mots. On était tout les deux dans une joute verbale. C'était pas arrivé depuis plusieurs siècles. Ce genre de choses. Soit, elle jouait ce jeu, ils seront deux à y participer dans ce cas. Je passait une main dans mon cou.

-Vous avez raison, contrairement à vous, je sais où sont mes erreurs. Voyez-vous, malgré mon caractère qui dois vous être insupportable. Je ne suis pas qu'un sale type. J'avoue, je suis chiant. Mais je sais ce que je suis. Je ne pense qu'il est de même pour l'entièreté de votre personnalité. Qui doit être riche, cacher ces fureurs comme cela demande maîtrise. Qu'il en soit ainsi, je vous donne donc un surnom, si ce dernier est vexant, n'allez pas vous plaindre. Miss arctique.

Je pouvais sûrement trouver mieux. Mais cela m'étais venu comme une évidence. Après tout, elle m'avait parler de ma façon de faire, j'allais m'y tenir à présent, en restant dans la bienséance, bien entendu. Je ne dépassais rien de ce qu'elle me reprochait. Je ne la draguait pas vraiment, je m'amusait à ses dépends, car elle le croyais, ce n'était pas mon attention, mais se donner des faux-airs, je pouvais le faire aisément. J'en avais point l'envie, préférant de loin rester sur la personne que j'étais actuellement, à savoir un homme amoureux qui ne voulait que le bien de cette demoiselle. Je m'y prenais mal. Mais si j'avais des résultats, qu'importe si elle me haïssait du plus profond de son cœur. Je n'étais pas à cela près. Je savais que la suite serrait tout aussi déplaisante pour elle. Je haussais les épaules avant de me dire que toute façon, j'avais mal commencer, pourquoi pas finir mal aussi. Je souriais, être moi-même était la solution pour cette dame, qu'importe ce qu'elle pourrait dire. Je resterai égal à moi-même, lunatique. C'est qui me définissait le plus. Comme mon élément, je pouvais être comme je l'étais et être l'inverse après. Je ne serai jamais stable.

-Me contredire fait partie de ce que je suis, chère dame. Mais libre à vous de trouver les failles de mes paroles, si cela vous amuse, je vous souhaite de bien du courage. Moi-même, je n'ai pas la patience actuellement de faire le tri dans ce que je pourrai dire le futur, je suis le vent.
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Re: The sound of the sea | Mer 11 Mar 2015, 19:52

Nayla pouvait voir l’air enjoué et le sourire parfaitement ridicule sur le visage du dieu. C’était presque insultant, cette attitude désinvolte qu’il avait avec elle, alors qu’il ne cessait de lui lancer des piques, de la critiquer, de… mais que faisait-il au juste ? Pourquoi cette mascarade ? Qu’avait-elle dit ou fait pour mériter ça ? Non, elle n’avait rien fait. C’était lui qui s’acharnait sur elle. Notre kirin n’était pas du genre à se remettre en cause, du moins tant que la preuve de son tort n’était pas explicitement établie. Elle souhaitait seulement être en paix, n’était-elle donc pas libre de le vouloir ? La liberté… son bien le plus précieux. Elle s’en était rendu compte quand les humains l’en avaient privée. C’était toujours ainsi ; ce qui était le plus cher à votre cœur ne vous sautait aux yeux que lorsqu’il que c’était en danger, ou qu’on le vous prenait. Nayla en avait beaucoup souffert, elle qui aimait tant parcourir à sa guise les eaux salées de la Terre, les grands espaces, l’air pur. Pour rien au monde elle ne voulait que cela recommençât. Que cet homme la harcelât de la sorte… elle avait l’impression d’être piégée ; d’être emmêlée dans une toile qu’elle ne pouvait pas détruire, car cela signifierait sa perte. De la même façon, elle ne pouvait pas s’insurger contre ce dieu sans risque de lourdes conséquences. Eole était le fils de son seigneur et maître, que pouvait-elle faire contre ce statut ?

« Vous avez raison, contrairement à vous, je sais où sont mes erreurs. »

Elle serra d’avantage ses poings, jusqu’à se rentrer les ongles dans la chair. Elle se mordit la lèvre inférieure pour contenir sa rage. Le tissu ainsi libérer semblait respirer de nouveau ; il reposait sagement sur ses genoux, quelque peu froissé. Que devait-elle faire pour se débarrasser de lui ? Ou simplement pour qu’il se tût ? Ne comprenait-il pas qu’elle ne voulait plus être offensée de la sorte ? Cela l’amusait, n’est-ce pas ? Ce devait être ça… Alors il ne valait pas beaucoup mieux que ces mortels. Eole enchaîna sur sa personnalité, affirmant qu’il se savait bien pénible, mais n’était pas un « sale type » comme il le disait.

« Vous me retirez les mots de la bouche » lança-t-elle sèchement tout bas, ne pouvant s’en empêcher.

Peut-être avait-elle franchi des limites. Elle ne savait pas, elle ne savait plus avec cet empoté à côté d’elle. Quel manque de respect… les dieux qui profitaient de leur puissance étaient-ils donc tous ainsi ? Etait-il l’un d’entre eux ? Dans son cercle restreint de connaissance, la mythologique ne comprenait que peu de divinités. Poséidon, Amphitrite, Artémis. Les autres, elle ne les avait jamais rencontrées. Mais elle n’en avait pas vraiment envie, si les autres dieux se montraient comme la divinité du vent.

« Je ne pense qu'il est de même pour l'entièreté de votre personnalité. Qui doit être riche, cacher ces fureurs comme cela demande maîtrise. »

Elle tourna légèrement la tête vers lui, ses yeux bleus plissés. Il changeait encore de discours, tel son élément. Devait-elle le prendre comme un compliment ? Sa colère reflua quelque peu devant ce témoignage d’une certaine reconnaissance, si elle ne se trompait pas.  Puis il l’affubla d’un surnom. Miss arctique… contrairement à ce qu’il pouvait croire, cela ne lui faisait ni chaud ni froid. Chacun pouvait l’interpréter à sa manière ; elle, le voyait comme représentatif de sa froideur. Et c’était neutre pour elle. Ni positif, ni négatif. Oui, elle était froide, elle en était consciente et ne le niait pas. S’il voulait le lui faire comprendre, il perdait son temps. Elle le savait déjà.

« Peu m’importe » commenta-t-elle d’un ton un peu plus calme.

Elle le vit hausser les épaules. S’il s’en moquait, elle s’en moquait à son tour. Elle ne laisserait pas une autre personne la définir. Elle était fière de son rang, de sa race. Elle redressa la tête, se tint plus droite sur son séant. Elle devait le montrer. Petit à petit la colère s’évanouissait. Elle était ainsi, passant d’un extrême à l’autre. L’on pourrait la qualifier de bipolaire, si elle ne prenait pas la mouche en se sentant ainsi étiquetée. Le discours suivant du dieu glissa sur elle comme de l’eau sur un rocher ; c’était à peine si elle en retint un traître mot, du moins le laissait-elle penser. Elle avait capté ce dont elle avait besoin. Son expression impassible retrouvée, elle fixa Eole.

« Changeant comme votre élément… heureusement que votre femme ne l’est pas tout autant. Vous êtes-vous déjà demandé si elle vous trompait ? Après toute la souffrance que vous lui avez infligée au cours de ces millénaires, je pourrais comprendre qu’elle veuille vous rendre la pareille. »

C’était ce qu’elle aurait fait en tout cas. Sa nature rancunière l’aurait certainement poussé à se venger. Comment réagirait-il ? Il avait l’air d’être de nature insouciante, mais il y avait bien un sujet qui devait le faire tiquer. Infliger volontairement une telle douleur à un être aimé… l’aimait-on seulement pour agir de la sorte ? Peut-être pas assez pour dépasser ses défauts. C’était ainsi qu’elle jugeait Eole. Mais son opinion, elle ne le partagerait pas, pas explicitement. Elle ne voulait pas offenser indirectement Poséidon.




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