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 Stairway to the light ∞ Earl ♥ [+16]

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Vampire Sang Pur

Fiche de personnage
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Aria S. A. Ashcrown
Aria S. A. Ashcrown
Vampire Sang Pur
Coeurs : 51 Messages : 418
Couleurs : Silver
J'ai traversé le portail depuis le : 02/04/2014 et on me connaît sous le nom de : Bunny Mon nom est : Aria Stella Althéa Ashcrown Il paraît que je ressemble à : Calista [TLS] & Kisara [YGO!] (IRL : Caitlin Stasey) et à ce propos, j'aimerais remercier : Hika pour l'avatar ♥, Nate pour le gif EarlAria **
Stairway to the light ∞ Earl ♥ [+16] | Ven 28 Aoû 2015, 21:52



Show me the stairway to the light
❝ Save me from this cursed fate. ❞

T
u cours de toutes tes forces pour échapper à tes démons ; ils te poursuivent et te harcèlent, te privent petit à petit de toute lumière.
Tu pensais en être débarrassée, les voilà prêts à te dévorer.


Son premier réflexe, après avoir posé son sac et son gilet, fut de vérifier sa montre : Aria avait bien vingt minutes d'avance. Son trajet avait été moins long que prévu – et sa journée de travail aussi, car son empressement l'avaient transformée en machine de guerre.
Après avoir prévenu la serveuse qu'elle attendait de la compagnie, elle posa un coude sur la table et nicha le menton au creux de sa paume, puis mit à attendre en pianotant de ses doigts libres. Ça lui apprendra, à trop en faire. La demoiselle s'était tellement laissée emporter, qu'elle s'était laissée tromper par le sentiment d'un retard assuré si elle ne se dépêchait pas.
Environ deux minutes plus tard notre Ashcrown dégaina son portable, dans l'idée de prévenir qu'elle était déjà sur place. Mais elle se figea au moment d'écrire le message. Qu'est-ce qu'il allait penser d'elle, s'il la savait autant en avance ? Hors de question de donner l'impression qu'elle cherchait à le presser, ou d'en faire trop. L'héritière se contenta donc de vérifier ses mails, or comme il n'y avait rien d'intéressant, cela ne l'occupa pas longtemps. Elle se remit à s'ennuyer.

Autour de toi défilent, au rythme effréné de ta course, d'innombrables bâtiments. Ils t'emprisonnent et de prennent de haut, semblent se moquer de ta faiblesse.
Tu ne peux que fuir, pitoyable créature que tu es.


Aria se trouvait dans un petit café qu'elle appréciait pour son ambiance détendue. En général elle y venait avec ses oncles, mais cette fois-ci était particulière : pour la première fois elle y avait donné rendez-vous à Earl en pensant que s'ils étaient dans un endroit aussi propice à la relaxation, elle resterait détendue quoi qu'il arrive. La vampire appréciait énormément la compagnie de son ami, mais il lui arrivait d'être nerveuse en sa présence. C'est l'un des effets de l'amour, il nous rend parfois trop conscient de nous-même et de celui ou celle qui nous plait lorsque nous sommes en sa présence. En outre, dans son cas, il rendait aussi maladroit ; elle s'était plus d'une fois maudite d'être passée pour une cruche devant le brun.
Cela n'empêchait qu'elle appréciait beaucoup passer du temps avec lui. Alors elle ne voulait pas s'empêcher de le voir pour si peu, surtout que lorsqu'ils restaient longtemps sans se voir, son père adoptif était obligé de la reprendre régulièrement au travail parce qu'elle avait la tête dans les nuages – ou plutôt dans des pensées toutes dirigées vers une personne qui lui manquait. Il occupait désormais une trop grande place dans sa vie pour qu'elle cesse de le voir.

Alors tu cours, tu fuis ; tu tombes et te relèves aussitôt, ne laissant aucun repos à tes jambes tremblantes et tes poumons brûlants.
Car tu préférerais mourir plutôt que d'affronter ce diable.


La jeune femme, assise près de la baie vitrée, observait le flux faible mais continu des passants. Elle n'avait rien d'autre à faire que de se perdre dans ses pensées, en attendant son rendez-vous.
Douze minutes avant l'heure convenue, elle se leva. Juste le temps de demander un verre d'eau au bar, pour sa gorge sèche ; quelques secondes seulement, le temps pour un client de régler sa note juste à côté d'elle. Et la voilà de retour à sa place. Aria saisit son portable tout en portant son verre à ses lèvres, en pensant qu'il lui faudrait bientôt envoyer un sms à Earl. Dans environ cinq minutes, se dit-elle, avant de tourner à nouveau le regard vers l'extérieur. La sang-pur remarqua tout de suite qu'un homme s'était adossé contre le mur faisant face au café ; sa première impression fut qu'il semblait attendre quelque chose ou quelqu'un, à croiser ainsi les bras.

Puis elle remonta le regard jusqu'à son visage. Immédiatement, elle oublia de respirer.
Des traits d'une dangereuse beauté. Des cheveux d'ébène ondulant tels des flammes sombres. Des iris dorés, dans lesquels tournoyaient une myriade de promesses malveillantes. Et surtout, un sourire de prédateur impatient de jouer avec sa proie ; le sourire d'un fou jubilant à l'idée de libérer la bête sadique en lui.
Autour de la demoiselle, le monde sembla se stopper puis s'effondrer. Disparaître pour la laisser seule avec cet homme, et entre eux, sa terreur. Son verre glissa entre ses doigts devenus faibles. Mais les morceaux coupants et le liquide transparent qui se répandirent sur le sol étaient le cadet de ses soucis, actuellement ; avec la lenteur de la soumission, elle se leva. Elle avait, tel un animal battu face à son bourreau, perdu toute prise sur ses capacités. Ne restait dans son corps et son esprit qu'une douleur fantôme, un traumatisme assez profond pour y perdre la maîtrise de soi-même.

Mais soudain, le voilà face à toi. Il te bloque le passage. Tu ne peux plus lui échapper.
Au secours, hurles-tu. Mais seul lui te répond. Personne ne viendra à ton aide.


En la voyant aussi secoué, l'homme fut agité par un rire violent. Sa voix ne put atteindre ses oreilles à travers le verre épais, mais la manière dont il avait déployé la gorge n'y trompait pas.
Oh oui, Aria le connaissait. Que trop bien, en fait. Et elle aurait préféré ne jamais le revoir.
Pourquoi était-il là ? Pourquoi réapparaissait-il, après toutes ces années ? Dire qu'elle le croyait mort. Qu'elle se croyait hors de sa portée. Naïvement, la vampire avait interprété sa disparition de la manière qui l'arrangeait. La voilà désormais face à la réalité. Soudainement, elle se sentit revenir bien des décennies en arrière, à l'époque de leur dernière rencontre. Un épisode très court, mais qui l'avait à jamais marquée au fer rouge.
Ce jour maudit, où il avait failli lui faire goûter l'un des pires supplices qu'on puisse infliger à une femme.  
Sa peau était devenue moite, sous l'effet de sa peur. Il était le monstre de ses cauchemars. Il allait lui faire du mal. A cette simple idée, son corps entier fut pris de tremblements violents. Est-ce qu'elle allait revivre cet enfer ? Allait-il parvenir à ses fins, cette fois-ci ?
Non. Jamais. Il ne fallait pas. Si cette bête à forme humaine l'attrapait, il la détruirait entièrement.

Tu es seule. Et bientôt, tu ne seras plus qu'un pantin désarticulé. Une poupée de chiffon dont le sort reposera entre ses mains crasseuses.
Tu sombres.


Sans réfléchir Aria s'éloigna précipitamment, sous le regard surpris des rares personne se trouvant là et qu'elle ne voulait pas mêler à ces histoires – un client et une employée.
Elle s'enfuit par l'accès arrière, qui débouchait dans une ruelle typique des arrière-boutiques, avec son lot de poubelles et de caisses vides. Immédiatement la noble referma la porte, puis s'adossa contre le temps de souffler un peu. Elle aurait aimé se savoir en sécurité, mais cela aurait été trop beau. Son poursuivant le lui prouva rapidement, en lui parlant à travers le battant en acier.

« Eh bien alors, Aria ? On ne s'est pas vus depuis une éternité, et la première chose que tu fais c'est me fuir ? Tu vas me vexer. »

Son ton excessivement suave la fit frissonner d'horreur. L'espace d'un battement de cœur Aria sentit sa conscience flancher, puis revenir ; son instinct de survie prit de nouveau le dessus, et elle se mit à courir dans ces ruelles pour se sauver. Dans son dos elle entendit Abel ouvrir la porte, mais ne commit pas l'erreur de se retourner. Au contraire, elle accéléra le rythme.
La sang-pur ne se posa que trois rues plus loin, entre deux bennes à ordure. L'endroit n'avait rien de propre, mais elle s'en fichait bien : se sauver était plus important que tout le reste, actuellement. Elle n'avait que ça en tête lorsqu'elle s'accroupit, les membres tremblants et l'esprit brouillé entre sa terreur et sa volonté de vivre. Il la suivait encore, sans doute possible : parfois elle l'entendait l’appeler, ou bien se rapprocher.
Elle l'estima cependant assez éloigné pour avoir le temps d'utiliser son téléphone. Aria le déverrouilla de ses mains fébriles, et appela la première personne qui lui vint à l'esprit. Jamais des tonalités ne lui parurent aussi longues, et jamais elle n'avait été aussi heureuse d'entendre la voix d'Earl.

« Earl ! Oh dieux merci tu as répondu, je... » Les mots se mélangèrent. Ses émotions s'échouèrent tel un puissant torrent après une chute vertigineuse. Des larmes qu'elle ne savait même pas avoir retenu jusque-là se mirent à couler sur ses joues. La demoiselle reniflait, hoquetait, suffoquait sous cette pression. Pourquoi ? Pourquoi, bon sang ? Revoir cet individu était le coup le plus dur qu'on pouvait lui asséner. De lui rappeler qu'il avait un jour existé, et de lui prouver qu'il existait encore. De la mettre face à leurs liens, à ce qu'il lui avait fait.
Il avait brisé sa mère. Il avait brisé son propre frère. Il avait failli la briser, elle qui était née de son pêché, et comptait bien achever le travail.

Chacune des vérités qu'elle avait soigneusement enterrées par le passé ressortirent de concert. C'était trop d'un coup. Aria ne pouvait pas le supporter. Elle se sentait prise au piège entre un mur insurmontable et un précipice sans fond. Sa main droite se referma en un poing, qu'elle porta au niveau de son cœur battant douloureusement contre ses côtes. Sa main gauche tenait toujours le combiné, s'y accrochait désespérément. C'était sa dernière ligne de vie. Son dernier espoir.
« Aide-moi... » Parvint-elle à articuler difficilement. Ces paroles eurent le goût salé de ses larmes ; sa supplication, l'accent de la détresse la plus totale. La princesse aux cheveux d'argent venait de chuter dans les abîmes du désespoir, et demandait égoïstement au jeune homme de l'en sauver. Elle ne voyait aucune autre solution.
Earl était la seule personne qu'elle avait réussi à apercevoir, à travers les voiles ténébreuses qui l'entouraient.

Mais trop occupée qu'elle était à supplier, Aria n'avait pas remarqué Abel qui se rapprochait. Il lui retira son portable en le tenant par le pouce et l'index.
« Tut, tut, tut. Interdiction d'appeler qui que ce soit, ma belle. Ce petit jeu n'est qu'entre toi et moi, souviens-t-en...~ »
Elle le regarda avec de grands yeux horrifiés. Il fallait fuir. Courir. Courir, bordel !
Inutile. Ses jambes s'étaient transformées en coton. Durant trente secondes interminables, la seule chose qu'elle parvint à faire fut ramper en marche arrière. Son pourchasseur la suivait lentement, les mains dans les poches, son visage déformé par le plaisir que la vision lui procurait. Sa proie était affaiblie, bientôt il pourrait la dévorer. Et Aria, qui comprenait la situation, en était réduit à lui dire non de la tête, à gestes lents, dénués de force. Cela n'allait certainement pas l'arrêter.
Quand elle parvint finalement à faire plus, la demoiselle employa ses pouvoirs pour le figer. Mais dans son état, cela ne durerait pas plus de cinq secondes. Au moins ce fut assez pour qu'elle se relève et recommence à courir.

Du moins, jusqu'à ce qu'elle ne pose pied sur un caillou et ne perde l'équilibre. Sa cheville fut sévèrement foulée. Aria se mit à gémir tout en s'efforçant de se relever, d'avancer malgré tout. La douleur et le désespoir d'entremêlaient, tel un nœud autour de son cou.
Elle tomba une nouvelle fois à terre, et s'écorcha sur le sol irrégulier. Ses vêtements furent aussi déchirés à plusieurs endroits.
Derrière elle, elle entendit le rire fou du prédateur.
Est-ce que c'était la fin ?



HRp :
En espérant que ça t'ira ;w;
La couleur du PNJ est #666699 au cas où !
Fée

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Earl-Sky G. Hottenberg
Earl-Sky G. Hottenberg
Fée
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J'ai traversé le portail depuis le : 02/11/2013 et on me connaît sous le nom de : Naomiie Mon nom est : Earl Sky Grey Hottenberg Actuellement je suis : ... d'où ça te regarde? Il paraît que je ressemble à : Okita Souji | Hakuouki Shinsengumi Kitan + (IRL Ben Barnes) et à ce propos, j'aimerais remercier : Moi ♥ 83 + Kao pour la créa de la famille Hottenberg + tumblr pour les gifs ♥
Re: Stairway to the light ∞ Earl ♥ [+16] | Dim 30 Aoû 2015, 17:54



Show me the stairway to the light
❝ Underneath it all, lies a strength that is there for you. Only you.❞

E
nglobé par l’air frais qui passait sur son corps comme un poisson nageant dans l’eau, Earl fendait le vent sur son deux-roues. Le vrombissement rassurant de son engin lui avait manqué, et il se complaisait à écouter ses ronronnements avec un sourire aux lèvres. Il se sentait si libre lorsqu’il arpentait la route sur sa moto, comme si une paire d’ailes lui poussait dans le dos et qu’il s’apprêtait à prendre son envol. Il pénétra les portes de Skyworld en ralentissant, suivant les indications de vitesse se trouvant autour de lui, tout en adoptant une conduite plus sûre, malgré son envie de filer à toute vitesse dans les rues de la capitale. Il alla se garer sur un parking privé dans le centre, appartenant à l’agence dans laquelle il travaillait. Il y avait pas de raison qu’il ne jouisse pas un peu des avantages que cela apportait, n’est-ce pas ? Un sourire tranquille aux lèvres, il retira son casque en secouant sa chevelure chocolat, se réorganisant miraculeusement comme elle le faisait si bien, avant de passer sa main dedans pour la remettre un peu en place. Il rangea son couvre-chef dans le coffre, tapotant de manière affectueuse son bolide à l’arrêt avant d’enfiler une paire de lunettes de soleil qui lui donnaient l’air d’un mannequin. Oh, attendez… c’est un mannequin. D’ailleurs, il avait pris l’habitude de presque toujours couvrir son visage, suivant le conseil de son manager, afin d’être moins facilement reconnaissable. Bon… cela ne marchait pas des masses, mais il faut avouer qu’il n’en était que plus classe. Ouvrant sa veste en cuir d’un geste rapide, il jeta sa paire de gants avec son casque avant de refermer le coffre dessus et de le verrouiller avec ses clés. Il jeta ensuite celles-ci dans sa main en sifflotant comme à son habitude, les rattrapant du bout de son index et les faisant tournoyer de manière habile tout en commençant à marcher de sa démarche assurée.

Une main placée dans la poche de son jean noir ajusté, il arpentait à présent les rues de ses grandes enjambées, un irrésistible sourire en coin sur ses lèvres bien dessinées. Il regarda l’heure sur sa montre, constatant que si tout allait bien il arriverait avec cinq minutes d’avance. Plus qu’à espérer qu’Aria ne serait pas arrivée avant lui… Car en effet, auourd’hui Earl allait à la rencontre de la splendide sang-pur dont il ne se passait plus. Cela faisait une poignée de mois qu’ils se connaissaient, et ils se voyaient aussi régulièrement qu’ils le pouvaient. Elle était devenue une véritable amie, dont il aimait la compagnie par-dessus tout… enfin, dire d’elle qu’elle n’était qu’une simple amie serait se moquer du monde. Car le Hottenberg était follement amoureux d'elle, et il n’y avait plus rien à faire à ce propos. Il le savait bien, et c’est parce qu’il l’aimait autant qu’il voyait sa valeur. Il voulait la voir afin de la rassurer, car il connaissait sa nature mieux qui quiconque. Et surtout, il voulait que leur relation avance progressivement, en douceur, naturellement, comme elle semblait si bien le faire jusque là… Et Il semblait heureux, et c’était parce qu’il l’était véritablement. Ses épis voletaient dans la petite brise estivale qui se soulevait par instants, sa peau caramel semblait particulièrement bien mise en valeur par son pantalon et sa veste noire, et la touche plus claire de la marinière qu’il portait. Son goût pour la mode s’était accru depuis qu’il avait commencé son emploi, et à présent il l’avouait fièrement au nez de sa petite sœur qui semblait ravie par le tournant qu’avait pris son grand frère.

L’heure tournait. Earl n’était plus très loin du lieu de leur rendez-vous, où Aria voulait l’emmener. Il semblait que c’était un café où elle allait avec ses oncles d’habitude, et le fae se réjouissait toujours plus de la manière dont il la voyait se confier à lui, le laisser entrer dans sa vie. Sa main tendue vers elle avait été finalement acceptée, et plus les jours passaient, plus l’étreinte de leurs doigts se renforçait. Alors, il était décidé. Son côté immensément attentionné l’avait jusque là poussé à la prudence avec la douce jeune femme, mais à présent il sentait que le moment était propice. Propice à quoi ? Ah… hahaha, il ne faut jamais oublier qu’Earl est un homme entreprenant. Alors malgré son immense considération, il n’a jamais envisagé de laisser les choses telles quelles… C’est pour cela que pour une fois, un sentiment grandissant d’anxiété mélangé à une excitation nouvelle était en train de poindre dans la poitrine du beau jeune homme, décidé à déclarer sa flamme. Il avait l’intention de lui dire à la fin de leur journée ensemble, après qu’ils aient eu le temps de discuter et d’être parfaitement à l’aise en la compagnie l’un de l’autre. Mais alors qu’il était en train de planifier toutes ces petites choses dans sa tête, ravivant le sourire qu’il avait aux lèvres, il sentit son portable vibrer dans la poche de son jean, l’extirpant de sa rêverie.

Il sortit son Smartphone d’un mouvement fluide de sa poche, et dès que son regard émeraude tomba sur le nom inscrit sur son écran, il décrocha immédiatement.

« Oui ? »

Alors, à quelques pas du café où ils devaient se retrouver, Earl s’arrêta net, les yeux rivés sur le sol, comme s’il s’était changé en glace. La voix qu’il entendait de l’autre bout du fil aux intonations paniquées vida son esprit instantanément, comme si un ouragan était passé par là. Lorsqu’il l’entendit sangloter dans le téléphone, son sang se figea dans ses veines et son visage pâlit. Comme si rien d’autre n’avait d’importance, comme si personne d’autre que celle qui était au bout du fil n’avait de place dans sa vie, il oublia tout le reste. Tout ce qui comptait, c’était elle. Sa voix sonna, forte et douce à la fois, calme et pourtant masquant à peine l’inquiétude écrasante qui menaçait de la faire trembler.

« Aria, que se passe-t-il ? Où es-tu ? »

Son regard se porta immédiatement au café au-devant de lui. Sans réfléchir plus, il s’élança vers la petite boutique et entra en trombe en jetant des regards vifs autour de lui. Elle n’était pas là. Se mordant la lèvre inférieure, il ressortit sous les regards inquisiteurs et surpris des employés, tournant sa tête de droite à gauche en espérant l’apercevoir parmi les passants. Les plaintes dans le combiné ne se calmaient pas. Et à chaque soupir désespéré qu’elle poussait dans son oreille, Earl sentait son cœur couler et ses sens se confondre. D’une voix tendre comme l’étreinte d’un enfant, il reprit la parole.

« Aria, Aria, s’il te plait, réponds moi… calme toi, racontes-moi ce qu- »

« Aide-moi... »

La voix suppliante et cristalline d’Aria résonna dans ses oreilles comme un appel lointain, qui pourtant le poignarda aussi surement que si elle avait été face à lui. Earl regarda face à lui sans rien voir, d’un air aussi perdu qu’un petit garçon abandonné par sa mère. Sa main se resserra sur le combiné, et son cœur arrêta de battre. Son ventre se serra et il perdit la capacité de parler pendant une poignée de secondes. C’est à ce moment là qu’il entendit une autre voix. Un homme. Il n’entendit que des bribes de ses paroles, mais ce fut tout ce dont il avait besoin. Son sang repartit dans ses artères, son cœur battant furieusement dans sa poitrine tandis que tout dans son être s’éveillait comme une terrible tempête prête à tout ravager. La colère qui l’habitait était le pire de ses défauts. Il ne lui laissait pas souvent place, mais lorsqu’elle explosait en lui, il n’avait d’autre choix que de soumettre sa raison à elle. Absolue. Destructice. Comme une bête sauvage, un monstre en cage enfin libéré qui ne rêvait que d’une chose. Avec un craquement effrayant, le portable qu’il tenait dans sa main fut réduit en miettes entre ses doigts refermés en un poing menaçant, allant s’éparpiller sur le sol où il ne se tenait déjà plus avec des tintements plastiques.

A peine quelques secondes plus tard, il se trouvait à l’intérieur du café et était en train d’interroger les employés avec une hargne qui ne lui ressemblait pas. Aria avait été ici. Elle était partie par derrière. Sans un regard en arrière, il s’élança avec une vitesse telle qu’il était impossible de le suivre des yeux, jusqu’à la porte de service qu’il ouvrit à la volée. Le bruit de ses pas se répercutait entre les murs sales des ruelles étriquées dans lesquelles il s’élançait. Sans ralentir, accélérant, même, il suivit le chemin que la femme qu’il aimait avait parcouru quelques minutes plus tôt, pourchassée par son pire cauchemar. Et Earl s’était fait une promesse qu’il ne romprait jamais. Ses cauchemars, tous autant qu’ils étaient, il les écraserait. Et celui-ci ne ferait pas exception à la règle. Ses convers touchaient le sol en le propulsant en avant avec une puissance accablante. Avec une violence effroyable, il donna un coup de pied dans une benne se trouvant sur son chemin, qui alla valdinguer à plusieurs mètres avec un vacarme tonitruant, s’écrasant sur le sol avec un bruit métallique à vous scier les tympans. Mais déjà, il était à plusieurs mètres de là, et il pouvait sentir la colère grandir en lui comme un terrible fléau, la ressentant dans son visage, dans ses poings, au centre même de sa poitrine l’irradiant d’une chaleur étouffante qui lui faisait perdre le contrôle. Il tourna à droite souplement, dérapant sur les pavés humides sans s’arrêter, filant comme une flèche dans le dédale.

A une croisée de chemins, il s’arrêta net dans sa course, se tenant bien droit en respirant avec force, les bras détachés de son corps comme s’il était prêt à se battre à tout instant. Il ferma les yeux, puis se concentra. Le silence se fit autour de lui, puis… comme un murmure lugubre, il entendit un rire infect retentir dans les allées sombres. Ses yeux s’ouvrirent brusquement, et il bondit en avant sans même douter de la direction qu’il allait prendre. Il tourna dans une autre ruelle, puis sa voix claire perça l’air comme la détonation d’une arme à feu.

« ARIA ! »

Devant lui, il la vit. Aussi splendide que d’habitude, assise en biais sur le sol, enroulée dans le doux rideau que formait ses cheveux argentés comme une princesse du nord. La peur se lisait sur son visage aux traits plus magnifiques que ceux d’un ange, strié de larmes faisant briller ses yeux à la couleur des saphirs, qui tombaient à présent sur Earl en lui lançant un regard à briser le cœur. Devant elle, se trouvait un homme de stature solide, qui se retourna pour voir arriver le fae. Earl se tenait avec les jambes légèrement écartées, prenant conscience de ce qui se déroulait face à lui pleinement. L’inconnu qui se tenait là lui inspira immédiatement une haine si puissante qu’elle se ressentait dans l’air. Ses cheveux bruns volaient dans une légère brise joueuse qui ne semblait prendre conscience des évènements malheureux en train de se dérouler. Son visage séduisant avait pris une expression si pleine d’animosité qu’un sentiment de danger en découlait automatiquement. Ses yeux émeraude brillaient dans l’ombre de la ruelle comme ceux d’un chat dans le noir, et on pouvait voir le brasier destructeur qui était en train de s’y déchaîner de manière chaotique en même temps que sa rage augmentait. Ses dents se serrèrent et ses lèvres se déformèrent légèrement en un rictus amer. Lorsqu’il fit un pas en avant vers l’homme, la force de son aura était si écrasante que s’il n’avait pas été lui-même un homme exceptionnel, son nouvel ennemi se serait retrouvé déstabilisé par la violence de la haine qu’il ressentait envers lui. Une vigueur sauvage s’était emparée de ses mouvements lorsqu’il avançait, et les poings qu’il tenait serrés de chaque côté de son corps tremblaient de colère. Sa voix s’éleva entre eux, aussi dure qu’un roc, impérieuse, menaçante.

« Toi. Dégage de là. »

Cependant, l’individu face à lui ne semblait pas prêt à écouter ce qu’Earl avait à lui dire. Il prit un air provocateur, détestable, lui donnant l’air d’un serpent vicieux.

« … Quoi, mon Aria s’est trouvé un chevalier servant ? C’est adorable, mais malheureusement pour toi, tu n’es pas invité. »

Tout en lui donnait à Earl l’envie de lui cracher au visage et de lui fracasser le crâne contre le mur. Un grondement sourd roula dans sa gorge tandis qu’il s’avançait vers lui, le poignardant de son regard.

« Espèce de sale ordure… penses même à poser un seul de tes sales doigts sur elle, et je te tue. »

Cette menace était véritable. Earl n’hésiterait pas un seul instant. Il pouvait sentir l’adrénaline et la violence courir sous sa peau dans ses veines et électrisant son système nerveux. Comme un loup prêt à attaquer, il montrait à présent les crocs et les griffes. Il la protégerait au péril de sa vie s’il le fallait, et si l’individu face à lui le sous-estimait, alors c’était un homme mort. Non… de toute manière, c’était un homme mort. A partir du moment où il avait décidé de revenir dans la vie d’Aria pour la tourmenter, il s’était plongé dans un Enfer qu’il ne connaissait pas. Et cet Enfer, c’était Earl.
Vampire Sang Pur

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Aria S. A. Ashcrown
Aria S. A. Ashcrown
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J'ai traversé le portail depuis le : 02/04/2014 et on me connaît sous le nom de : Bunny Mon nom est : Aria Stella Althéa Ashcrown Il paraît que je ressemble à : Calista [TLS] & Kisara [YGO!] (IRL : Caitlin Stasey) et à ce propos, j'aimerais remercier : Hika pour l'avatar ♥, Nate pour le gif EarlAria **
Re: Stairway to the light ∞ Earl ♥ [+16] | Lun 21 Sep 2015, 21:39



Show me the stairway to the light
❝ Save me from this cursed fate. ❞

I
l se tenait devant elle, la surplombait de toute sa hauteur. Jamais Aria ne s'était sentie aussi petite ; elle avait l'impression d'être une souris. Et elle avait terriblement peur de ce que le cruel félin devant elle allait lui infliger.
Elle pensait que le temps avait lentement fait son office, mais à peine ce cauchemar vivant était-il réapparu qu'elle était retombée dans son enfer. Chacune de ces maudites secondes lui revenait aussi clairement que si elle venait de les vivre, de les subir. La vampire était prise au désarroi, incapable de stopper ces images qui tournaient en boucle autour d'elle tel un film d'horreur en noir et blanc.
Elle pouvait encore les sentir. Le contact écœurant de ses mains avides, qui se promenaient avec empressement sur sa peau neigeuse. La manière dont il explorait chaque parcelle de son corps virginal, cherchait à la connaître par cœur avant de la prendre par la force. Ce dégoût profond que lui avait insufflé le vice s'émanant de lui, de son regard lubrique et son souffle rendu brûlant par un plaisir anticipé.

A l'époque, Aria s'en était sorti grâce à son don de ralentissement moléculaire et l'intervention de son oncle Zeno. Mais cette fois-ci ils n'étaient pas dans un manoir familier où elle pouvait facilement trouver un allié ; ils étaient dans des ruelles crasseuses, dans lesquelles personne ne s'aventurait le jour et où les fêtards décuvaient la nuit. Elle était seule, follement seule. Et impuissante. La jeune femme en venait à se haïr pour sa faiblesse ; elle était persuadée d'avoir appris à se défendre au cours des décennies, et s'était sentie devenir plus forte après avoir rencontré Earl. Pourtant Abel n'avait eu qu'à se montrer pour qu'elle se mette à fuir, poussée par une panique telle qu'elle lui faisait perdre toute rationalité.
C'était cette terreur, qui donnait autant de puissance à Abel. Il aurait l'ascendant sur la sang-pur tant qu'elle serait en conflit avec cette emprunte qu'il avait laissé sur son être, ce jour-là. Il n'avait pas pu aller jusqu'au bout de ses projets, mais l'avait tout de même assez marquée pour qu'elle perde ses moyens devant lui ; par la force, il s'était assuré que jamais elle ne pourrait se défendre s'ils devaient se revoir.

Sa petite ruse se prouvait si efficace qu'il exultait intérieurement. Le renégat savourait son triomphe, s'extasiait du contrôle qu'il avait sur la demoiselle. Planté droit devant elle, tel un obstacle insurmontable, il contemplait son œuvre. Regardez-la donc : elle avait beau sembler forte, cela ne signifiait pas qu'elle était indomptable. Après tout, lui n'avait qu'à lever la main pour qu'elle ne prenne peur. Et bientôt, il aurait fini de la dresser. Oui, Abel comptait bien la transformer en docile petite chose qui se plierait au moindre de ses désirs. Il ne suffisait pas de grand chose, étant donné qu'une partie du travail avait déjà été fait des années auparavant. Sa ravissante proie n'avait certainement pas oublié cette leçon, il le voyait à la manière dont elle le regardait.

Elle était désormais étalée sur le sol. Dans cette position il pouvait la dominer de toute sa hauteur, se faire encore plus imposant. Aria essayait tantôt de s'éloigner en rampant presque, tantôt de se relever pour finalement retomber sur l'asphalte. Elle s'y prenait précipitamment, or sa cheville était bien trop douloureuse pour que cela fonctionne. Pourquoi avait-il fallu qu'elle se la foule, dans un moment où tout reposait sur sa capacité à courir ? La vampire se mordit la lèvre inférieure, de frustration et de douleur mêlés. Mais même si son ennemi la trouvait sans doute faible et pitoyable, elle continuait de le fixer avec animosité.
Elle pouvait invoquer autant de fierté et d'obstination qu'elle le souhaitait, ils ne suffiraient pas à le repousser. Aria le savait, sa situation était comparable à celle d'un chien qui aboie, mais ne peut pas mordre. Aussi redoutable qu'un chaton. De plus, elle avait beau être déterminée à ne pas se laisser faire, son regard la trahissait. Son effroi, la faiblesse, son désespoir transparaissaient à travers ses iris translucides, transformant sa bravoure en une risible tentative d'insurrection contre le cours des événements.

Au fond, croyait-elle seulement en sa bonne étoile ? Non, bien sûr que non. Ce genre d'attente l'avait trop souvent trahie, alors notre Ashcrown préférait encore s’épargner une peine supplémentaire. Lentement mais sûrement, la résignation infectait ses dernières défenses.
Pourtant, cette fois-ci, le destin ne l'abandonna pas ; il prit la voix de l'être qu'elle chérissait le plus pour hurler son nom, un appel dont l’écho se propagea jusqu'au fin fond des ténèbres dans lesquels elle sombrait.
Sans oser y croire, la demoiselle tourna lentement de grands yeux interdits vers le brun qui venait d'arriver.

« Earl... »

L’appela-t-elle d'une voix chétive. Que faisait-il ici ? Dans son esprit confus, cette apparition ne pouvait qu'être le fruit de son imagination.
Cela dit, illusion ou pas et même dans ces circonstances, elle ne put s'empêcher de se sentir heureuse de le voir. L'espace de quelques secondes seulement, elle pensa que tout irait bien. Que si Earl était là, elle n'avait plus rien à craindre. Puis l'héritière se souvint du coup de fil passé dans l'empressement, et réalisa que depuis, il l'avait sans doute cherchée. Que son S.O.S l'avait atteint. Qu'il était là parce qu'elle lui avait demandé – l'avait supplié – de l'aider. Sans réfléchir elle lui exprima toute sa détresse dans un regard larmoyant, mais aussi toute sa reconnaissance et l'espoir qu'il venait de faire renaître par sa simple présence – l'espoir qu'il allait la sauver. Compter ainsi sur lui était égoïste et lâche, mais elle ne savait plus quoi faire d'autre. Les forces lui manquaient.

Le fae reçut le message transmis par un simple contact visuel, avant de diriger son attention vers l'autre homme présent dans la ruelle. Les deux se toisèrent un instant, et soudainement l'air sembla vibrer entre eux. La tension était telle qu'Aria déglutit lourdement. Cependant elle n'arrivait pas à quitter Earl des yeux.
Ce dernier affichait une expression qu'elle ne lui connaissait pas encore : une haine profonde, remplie de rage et de brutalité. Destructrice. Il émanait de lui une telle violence que beaucoup auraient sans doute pris peur en le voyant. Mais elle n'en était pas capable. La vampire savait qui il était réellement, savait que jamais le jeune homme ne rentrerait dans une colère pareille sans une bonne raison. Elle lui faisait confiance. Et par-dessus tout, l'aimait.
Est-ce que cet amour lui retournait la cervelle ? Lorsqu'il avança vers eux avec une aura menaçante, loin d'être intimidée ou de trouver cela déplaisant, elle le trouva irrésistible et follement classe.

M'enfin, le fait que toute cette animosité soit dirigée vers quelqu'un d'autre – qui se trouvait être son Némésis – aidait aussi. Dommage que cela ne suffise pas à faire reculer Abel ; c'était plutôt le contraire puisqu'il répondit à l'agitation d'Earl par une provocation, ne faisant qu'attiser sa colère.
Et quand le jeune homme en vint aux menaces, loin de le prendre au sérieux, son adversaire parut étonné.

« Me tuer ? » Il cligna des yeux, puis secoua la tête ; la jeunesse ces jours-ci manquait terriblement d'humilité. « Je crois que tu te méprends, cher chevalier ! »
Avec un sourire joueur, le vampire porta sa main jusqu'à ses lèvres et se mordit le pousse. Aria, qui connaissait ses pouvoirs, comprit ce qu'il avait en tête.

« Son sang ! »

Trop tard ; déjà, une demi-douzaine de serpentins écarlates s'étaient jetés à pleine vitesse sur son ami pour l'attaquer de toutes parts dans relâche, sous son regard paniqué.
Les filets tournoyèrent dans un vif tourbillon pendant une bonne minute, tantôt lançant une estocade, tantôt s’éloignant. Puis leur utilisateur s'en servit pour emprisonner Earl dans des anneaux de sang endurci, l'empêchant de bouger. Cela fait, l'agresseur usa d'un autre de ses pouvoirs pour se transporter juste derrière la demoiselle, qui s'était mise sur ses genoux et ses mains dans l'espoir fou de se lever pour aider l'élu de son cœur.
Elle sentit soudainement une poigne ferme vers la racine de ses cheveux, puis dans un mouvement si sec qu'il lui arracha un cri de douleur, il la souleva jusqu'à ce qu'elle puisse tout juste frôler la terre ferme de la pointe des pieds. Pour lui montrer, encore une fois, que se débattre ne servait à rien ; le sol n'allait certainement pas se rapprocher. Par réflexe elle serra les dents pour retenir le moindre signe de faiblesse, et avait porté les mains à ses cheveux. Mais cela ne lui permit même pas de réduire la désagréable sensation qu'on allait lui attacher le cuir chevelu.

« Ce n'est certainement pas toi qui m'arrêtera. » Dit-il d'une voix emplie de confiance, avant d'ajouter ironiquement « Mais comme je suis d'humeur généreuse, je t'invite à rester pour profiter du spectacle ! Ne me remercies pas, ça me fait plaisir. »
Il fut le seul à rire  de cette blague de mauvais goût, comme un fou évadé d'asile.

Abel la tira alors contre lui, plaça une main sur sa bouche et un bras autour de sa taille, et se pencha vers l'avant. Dans cette position, leurs bassins étaient au même niveau et leurs corps semblaient collés l'un à l'autre. Mais malgré les apparences, ce n'était aucunement consentant. Le comportement d'Aria en était la meilleure preuve : elle se débattait de toutes ses forces en exprimant son affolement par des lamentations étouffées.
Plus encore que de le savoir à sa poursuite, le sentir si près la faisait frémir d'horreur et vaciller. Pourquoi n'arrivait-elle pas à se libérer ? À quoi sa course effréné avait servi, à part retarder ce moment ? Sans oublier que par sa faute, Earl était ligoté et aux premières loges pour assister à une scène atroce. Il allait voir cet individu à l'âme noircie la salir – la briser. Parce que la femme aux cheveux d'argents avait cru qu'en l’appelant, tout s'arrangerait.
Sur son cou, qu'il avait exposé en la faisant pencher la tête, Abel déposa sans délicatesse sa langue humide. Il la fit lentement glisser jusqu'à son oreille, dont il mordilla le lobe. C'était le signe que le pervers allait passer aux choses sérieuses. Non ! Elle redoubla d'efforts, tenta les coups de pieds, s'agita dans tous les sens. Malheureusement, pour lui elle était aussi facile à maîtriser qu'un enfant.

Tandis qu'Aria se débattait comme un beau diable, ses saphirs tombèrent sur les émeraudes du jeune homme. Pourquoi occupait-il ses pensées même dans ce genre de situation ? Pourquoi fallait-il qu'elle subisse cela devant le seul homme dont le contact pouvait la faire rougir de plaisir ?
Leur relation s'en sortirait-elle intacte ?
Non, bien sûr que non. C'était impossible.
Les larmes jaillirent de plus belle ; des larmes de tristesse et d'impuissance. Si seulement elles avaient pu ôter la crasse recouvrant son visage. Mais même cela lui était refusé. Incapable de soutenir son regard plus longtemps, la noble en déchéance détourna le visage et abaissa les paupières. Mieux valait ne rien voir, de toute façon.
Si elle baissait les bras, le calvaire prendrait-il fin plus rapidement... ?

« Eh bien ma jolie, déjà fatiguée ? Nous ne faisons que commencer pourtant... »
Souffla-t-il dans son oreille, comme s'il avait lu dans ses pensées.  Il la plaqua alors contre un mur en prenant soin de lui maintenir les deux poignets à une main. De l'autre il tira sur son chemisier, faisant sauter les premiers boutons. En sentant une parcelle de sa peau mise à nue, Aria se sentit encore plus vulnérable. Son désespoir était déjà si grand et ne faisait que croître de seconde en seconde, alors pourquoi ne lui donnait-il pas assez de force ?

« Je pensais que tu serais un peu plus farouche. Au final, tu es comme ta mère. Et comme elle, tu ne sais pas choisir ton homme. » Des paroles blessantes accompagnés d'un sourire condescendant. Abel voulait planter un nouveau pieu, et y était parvenu : l'entendre parler de sa mère engourdit un peu plus Aria.
Des lèvres brûlantes d'une avidité malsaine s'emparèrent de la zone située juste au-dessus de son soutien-gorge, puis de son cou. Un peu plus bas, une main baladeuse était passée sous son chemisier pour caresser ce qui se trouvait là et descendait lentement mais sûrement. Et lorsque Aria tenta de se servir de sa bouche pour hurler, il s'en empara sans ménagement, menaçant de l’étouffer.
Que faire ?
Au secours...
Le souffle commençait à lui manquer. Elle sentait sa conscience lui échapper. Ses yeux se vidaient de toute volonté.

Dans l'obscurité, une voix tentatrice lui susurrait d'abandonner. De s'abandonner.

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J'ai traversé le portail depuis le : 02/11/2013 et on me connaît sous le nom de : Naomiie Mon nom est : Earl Sky Grey Hottenberg Actuellement je suis : ... d'où ça te regarde? Il paraît que je ressemble à : Okita Souji | Hakuouki Shinsengumi Kitan + (IRL Ben Barnes) et à ce propos, j'aimerais remercier : Moi ♥ 83 + Kao pour la créa de la famille Hottenberg + tumblr pour les gifs ♥
Re: Stairway to the light ∞ Earl ♥ [+16] | Lun 28 Déc 2015, 19:25



Show me the stairway to the light
❝ Underneath it all, lies a strength that is there for you. Only you.❞

L
e souffle d’Earl était brûlant, effleurant ses lèvres partiellement ouvertes à chacune de ses expirations profondes. Son corps entier était si tendu que l’on pouvait voir les muscles puissants de ses jambes se dessiner au travers de son pantalon à la coupe près du corps, et ses veines ressortaient de manière masculine sur ses mains fermées en deux poings qui n’attendaient qu’une chose, s’écraser sur le sourire mesquin du monstre qui se tenait face à lui. Et si Earl n’était pas plus malin, il se serait déjà jeté sur l’autre homme afin de le réduire en charpies de ses propres mains, mais le dernier semblant de raison qui n’avait pas sombré dans le brasier de colère qui s’était allumé dans son être tout entier l’en empêcha. Oui, ce sourire, ce sourire, il voulait l’effacer. L’arracher de ce visage détestable, visage qui de toute sa vie inspira à Earl le plus de haine, et une haine si grande qu’elle menaçait de l’avaler tout entier, afin de s’abandonner à une violence ignoble dont il n’avait jamais aperçu les confins les plus sombres, qui aujourd’hui semblait sur le point d’éclater. Il paierait. Cet homme paierait pour ce qu’il avait fait à Aria, pour ce qu’il prévoyait de lui faire, pour le regard qu’il lui avait lancé, pour l’avoir touchée, l’avoir blessée, pour avoir fait couler des larmes sur son magnifique visage. Tout. Il paierait pour tout.

« Me tuer ? Je crois que tu te méprends, cher chevalier ! »

Les lèvres d’Earl se tordirent en un rictus de détestation profonde, dévoilant ses dents éclatantes d’une manière qui lui faisait ressembler à un loup prêt à bondir. Un nouveau grognement de rage roula dans sa gorge, faisant trembler sa pomme d’Adam en rythme avec ses poings, ce sourire sarcastique qu’Abel lui offrait attisant sa colère d’une telle manière que sa vision se teinta de rouge, fléchissant ses jambes par réflexe et écartant ses bras sans pour autant le quitter du regard, s’apprêtant à passer à l’attaque. Mais ce fut cette colère terrible qui fit commettre à Earl sa plus terrible erreur. Aveuglé par la haine, il ne réagit pas assez vite, même lorsque la voix d’Aria fusa pour le prévenir, l’atteignant en pleine poitrine comme un coup de fouet. Alors qu’il allait se détacher de ses appuis pour esquiver, il était déjà trop tard. Les fils vermillon envoyés par le vampire le frappèrent à pleine vitesse, s’enroulant autour de son corps comme des serpents vicieux et à une vitesse effroyable, expulsant le souffle des poumons du fae qui posa un genou à terre, l’étau si fort qu’il aurait probablement perdu connaissance s’il n’avait pas été aussi puissant. Ne perdant pas le nord, il redressa son visage pour regarder son pire ennemi, ses cheveux tombant en mèches chocolat devant ses yeux, lui donnant l’apparence d’un animal sauvage emprisonné mais qui ne serait jamais dompté. Cependant, son regard vacilla lorsqu’il aperçut le duo face à lui.

Jamais, au grand jamais, Earl aurait pu prévoir la tempête dévastatrice qui ravagea tous ses sentiments, brûlant à vif tout désir de modération pour l’enfermer à double tour quelque part au fond de son être. Ses yeux lui firent mal tant il fixait la scène face à lui avec concentration, son sang battant au niveau de ses tempes et sa poitrine lui faisant mal tant il ressentait de la haine. Son corps entier lui démangeait, et il sentit une boule immense se former dans sa gorge, le poussant à grogner à nouveau sous son souffle, mais cette fois de manière étrangement horrifiée, sa voix totalement étranglée par les émotions qui se débattaient furieusement dans sa tête et son corps entier, se traduisant par une tension presque insoutenable et le tremblement de ses poings à présent inutiles. Cet ordure, ce cancrelat misérable venait d’attraper Aria par les cheveux, ses si magnifiques cheveux, les tirant vers le haut de sa poigne cruelle, lui tirant un cri qui atteint Earl en plein cœur, lui retournant le ventre et irradiant sa poitrine entière d’une douleur qui mêlée à tout le reste menaçait de le rendre totalement dingue. Il continua de la soulever jusqu’à ce que ses pieds quittent le sol, et Earl crut que ses yeux allaient sortir de leurs orbites tant la fureur incontrôlable au fond de lui était attisée par ce qu’il voyait. Earl se mordit la langue pour s’empêcher de hurler comme un dément, entaillant légèrement sa langue à l’occasion en emplissant sa bouche du désagréable goût métallique de sang. Serré qu’il était, le fae tenta cependant de se relever, mais ne put se relever de sa position, et il ne savait plus s’il était en colère contre l’individu face à lui ou sa propre incapacité à agir. Ceci dit, il n’eut pas le temps de le découvrir. Les prochains mots de cette vipère personnifiée frappèrent Earl plus fort que tout autre chose, alors qu’il joignait gestes aux paroles, étreignant Aria contre lui.

C’en était trop.

« NON !!! Sale enfoiré, lâche-là ! Ne la touche pas ! PUTAIN !!! »

En écho avec les mouvements d’Aria, Earl se mit à se débattre comme un démené, perdant la dernière once de calme qu’il avait pu garder, et ses muscles gonflèrent sous l’effort, activant son pouvoir primaire, tentant de se libérer par la force, entaillant ses vêtements puis sa peau face à son effort. Il était si fou de rage qu’il perdit pieds et se retrouva couché sur le côté, serrant les poings et les dents, des cris de pure colère mêlée avec l’exhortation produite par son effort titanesque échappant sa gorge. Il redressa la tête pour regarder l’ignoble scène face à lui, et ses yeux rencontrèrent ceux d’Aria, et Earl crut que sa mort était arrivée, tant ce regard qu’elle lui offrait le tuait de l’intérieur. Il cessa ses mouvements pendant un instant, lèvres entrouvertes et haletant, ses mèches brunes collées à son front doré, et un gémissement étouffé jaillit de sa gorge lorsqu’il lut les émotions dans les splendides saphirs de celle qu’il aimait. Détresse, horreur, tristesse, peur, impuissance. Tout ce qu’il s’était dévoué à chasser de son visage délicat, qu’il s’était même préparé à chasser pour le reste de sa vie. Mais, le pire dans tout cela, c’est qu’il devinait ce qu’elle pensait. Il devinait tout ce qui lui passait par la tête, et cela assena un nouveau coup au cœur meurtri d’Earl qui se mit à secouer la tête tandis que la colère en lui se figeait, le temps d’un échange avec Aria, seule personne en ce monde à pouvoir le calmer de manière aussi brutale. Lorsque les yeux de son étoile rompirent leur lien, un sentiment de panique éclot de manière vicieuse en Earl et ses yeux s’écarquillèrent comme ceux d’un enfant en danger. Sa voix quitta sa gorge, pressée, rauque, plaintive et pleine d’une détresse qu’il était rare de percevoir chez Earl. Les mots sortaient en un flot chaotique, lui brûlant les lèvres.

« Non, Non, Aria je t’en prie, regarde moi, d’accord ? Tu ne changeras pas, tu es toujours Aria, et ça ne changera rien pour moi, je t’en pr- »

Sa voix mourut sur sa bouche séduisante, lorsqu’Abel choisit ce moment pour plaquer Aria contre le mur, et la colère mise de côté, Earl sentit son cœur se serrer à lui jusqu’à lui faire mal, et un bruit semblable à un sanglot s’échappa de ses lèvres, bien que ses yeux soient secs. Et ses yeux s’agrandirent à nouveau lorsque l’immonde violeur ouvrit une nouvelle fois la bouche. Mais c’était une fois de trop.

« Je pensais que tu serais un peu plus farouche. Au final, tu es comme ta mère. Et comme elle, tu ne sais pas choisir ton homme. »

Earl pouvait voir le désespoir d’Aria, tout autant qu’il le ressentait d’ici, et ces mots, cette piteuse tentative pour la rabaisser à nouveau agirent sur Earl comme une gifle. Seulement, malheureusement pour Abel, c’était ce qu’on appellerait une bonne gifle. La soudaine faiblesse qui s’était emparée de lui le quitta aussi vite qu’elle était arrivée, emportée au loin par la bourrasque incandescente qui se remit à brûler au fond de lui, et lorsqu’il vit ses mains répugnantes, vicieuses toucher ce corps si fragile, si délicat, ses lèvres immondes emprisonner les siennes, quelque chose se rompit en Earl. La bête en cage qui menaçait d’exploser s’éveilla finalement de manière totale, pas avec brutalité mais, étrangement, avec une lenteur languissante. La chaleur se répandit partout dans son corps, tandis que la vision d’Earl devenait de plus en plus claire et précise, ses muscles se tendant à nouveau avec plus de force tandis que toute l’horreur, la haine qu’il ressentait attisait les flammes formant déjà un brasier ardent au fond de son être. Un nouveau grognement s’échappa de ses lèvres tandis qu’il se redressait sur ses genoux tant bien que mal, lançant un regard effroyablement meurtrier à l’homme qui tenait Aria plaquée contre le mur. Il leva les yeux juste à temps pour voir sa main déboutonner un peu plus de sa chemise, et ce fut tout ce qu’il fallait à Earl pour que son esprit se vide totalement. Un cri de rage naquit dans sa gorge tandis qu’il bandait ses muscles d’une telle manière que ses veines se dessinèrent dans son cou, et qu’un vicieux craquement provint des liens qui le maintenaient en place. Ou plutôt qui l’avaient maintenu, puisque quelque secondes après, ceux-ci explosèrent avec un bruit dérangeant, recouvrant Earl d’un peu plus de sang, mais celui-ci n’était déjà plus là où il s’était trouvé un instant plus tôt. Plus vif que l’éclair, le fae s’était jeté en avant en brassant l’air autour de lui par la vélocité même de son mouvement, et se fracassa contre le côté du vampire adulte qui, semble-t-il totalement pris par surprise par cette tournure des évènements, se trouva propulsé par la force qu’Earl avait usée et ils s’écrasèrent tous les deux sur le sol plusieurs mètres plus loin, le fae au dessus de lui et les yeux devenus plus sombres que ceux d’une créature affamée. Ses longues mains élégantes serrèrent sans pitié le cou du vampire qu’Earl savait pouvoir briser d’une simple pression, mais l’homme sous lui avait du répondant et ils se mirent à lutter violemment sur les pavés sales.

Cela dit, rien, rien au monde n’aurait pu arrêter Earl à ce stade là. Les années avaient fait de lui un combattant hors-pair, et sa colère avait effacé toute once de raison, faisant de lui le plus impitoyable des hommes. Le vampire au dessous de lui, qui jusque là avait paru si puissant, écarquilla les yeux de surprise lorsqu’il se rendit compte que se débattre sous la poigne d’Earl était parfaitement inutile. Mais bientôt, un sourire se dessina sur ses lèvres tâchées de rouge, ricanant de manière brisée tandis qu’Earl l’observait d’un œil sombre, tenant toujours sa gorge dans un étau inébranlable, se resserrant peu à peu.

« Me sous-estimerais-tu encore, brave chevalier ? Erreur… »

Alors, l’une des mains qu’il tenait plaquée sur le poignet d’Earl jusque là se resserra et le fae sentit une chaleur en irradier, avant qu’elle ne prenne feu contre sa peau. Earl sursauta promptement, mais aucune douleur n’apparut sur son visage, son froncement de sourcils se renforçant simplement face à la piètre tentative de s’en sortir de son adversaire. La petite lueur de victoire qui était apparue dans son regard quelques secondes plus tôt mourut lorsqu’il vit la silhouette d’Earl vaciller et que son corps entier prit feu, mais de son propre chef. Quel dommage pour Abel, il était ridicule de tenter d’attaquer le feu avec le feu. Earl ferma un peu plus ses poings, et le vampire retomba dans ses mains mollement, ses yeux se révulsant au passage.

Earl lâcha un souffle qu’il n’avait pas conscience de retenir, tandis qu’il se redressait, laissant l’homme inconscient - ou mort ? - retomber sur le sol humide de manière désarticulée. Les yeux émeraude du fae ne parvinrent pas à se détacher de sa silhouette quelques instants, le temps de prendre bien conscience de ce qui venait de se produire, puis sans un seul regret sa tête pivota vivement sur le côté, pour que ses yeux trouvent Aria qui était restée près du mur d’où Earl avait arraché son agresseur. Sans un mot, il rompit la distance entre eux, ouvrit les bras et la prit contre son torse avec douceur mais avec force, sans trembler ou hésiter. Il glissa son visage contre ses mèches argentées et dessina des cercles rassurant contre son dos de la paume de sa main. Et, sans crier gare, il souffla dans son oreille, pas plus fort qu’un murmure, brisé et pourtant plus fort que tout.

« Je t’aime. »


HRP| BOUDIOU. Il se passe masse de trucs. Préparez-vous à fangirler?? Ou pas. Haha. YEAHHH! ♥
Vampire Sang Pur

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Aria S. A. Ashcrown
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Re: Stairway to the light ∞ Earl ♥ [+16] | Jeu 03 Mar 2016, 22:01



Show me the stairway to the light
❝ Save me from this cursed fate. ❞

C
ombien de temps ?
De minutes ?
De secondes ?

Elle le sentait. Un compte à rebours s'était enclenché, dont elle seule pouvait entendre les tic-tac affolants. Aria ne les supportait plus, ils lui vrillaient les tempes. Qu'ils cessent !
Mais était-ce vraiment pour le mieux ? Car le moment où cette alarme s'arrêterait coïnciderait avec celui où Abel ferait voler en éclats son esprit fragile.
Souhaites-tu mourir ?
Evidemment que non. En réalité, la jeune femme souhaitait désespérément vivre. Elle avait enfin trouvé un oasis de réconfort, dans ce monde trop hostile à son goût. Pour la première fois depuis des décennies, elle ne faisait pas que rêver à une vie meilleure : elle tentait de se tenir sur ses propres jambes, pour aller de l'avant. La sang-pur avait cessé d'attendre qu'on vienne la délivrer telle une princesse enfermée au sommet d'une tour de cristal, avait pris son courage à deux mains et escaladé la paroi. Elle s'était enfin décidée d'aller à la rencontre de son bonheur, avec la volonté de braver n'importe quelle épreuve.

Sauf celle-ci. Pas encore. Elle avait déjà fait ce cauchemar une fois, n'était-il pas censé appartenir au passé ? Pourquoi réapparaissait-il maintenant, alors qu'Aria commençait enfin à s'épanouir ? C'était comme si le destin s'acharnait à l'écraser du talon à chaque fois qu'elle tentait d'être heureuse. Ironie mordante, malheureuses coïncidences. Ce genre de jeu, elle en était lasse. Oui elle était fatiguée d'être un vulgaire pantin, que ce soit à la solde d'une quelconque entité supérieure ou d'une créature vicieuse. Mais ses forces étaient épuisées, alors comment faire face ?
La réponse à cette question, notre Ashcrown l'avait cherchée chez Earl. Sa voix chaleureuse et son regard pétillant savaient la mettre à l'aise, la réconforter. En l'appelant, elle avait espéré qu'il comprendrait sa détresse. Qu'il l'aiderait et la rassurerait, comme il l'avait déjà fait par le passé. Elle savait pourtant qu'elle ne devrait pas l'impliquer dans ses problèmes, d'autant plus qu'il l'avait déjà tiré de plus d'une impasse.

Elle se rendit bien vite compte de son erreur.

Aria ne l'avait jamais connu ainsi. Les muscles bandés, prêt à bondir sur l'assaillant. Les yeux remplis de haine. La gorge vibrante de férocité. Ce n’était pas le Earl souriant et drôle qu’elle voyait d’habitude. Il semblait consumé par la colère la plus pure. La plus sombre. Cela ne pourrait pas se terminer sans dégâts, à commencer par ceux que le fae s’infligerait lui-même.
C’était douloureux à voir, pour elle. La personne qui lui était le plus cher jurait et injuriait avec véhémence. Il usait toute son énergie, y compris celle que lui procurait la rage, à se défaire de ses liens écarlates ; sans grand succès, car ils ne bougeaient pas d’un pouce. Et au final, il se retrouva le visage contre la poussière des pavés. Il était à terre .Cette humiliation ne manqua pas de réjouir Abel. Et elle, elle ne pouvait que le regarder, les pieds et poings liés, à la fois horrifiée et angoissée.

Earl…Earl…Earl !
Si seulement elle ne l’avait pas appelé. Rien de cela ne lui serait arrivé.
Si seulement elle avait été plus forte. Assez pour se défendre seule. Dans ce cas, Aria n’aurait pas eu à l’appeler.
Tout était de sa faute. L’humiliation du brun, ses blessures, ce regard sombre qu’il arborait. Et en prime, bientôt il devrait assister à une scène des plus insupportables. Il n’avait pourtant rien fait de mal ; rien, à part répondre à son appel au secours.
Pardonne-moi…
Elle avait peur pour lui. Souffrait pour lui. Etait triste pour lui. Dans ces conditions, comment continuer à soutenir son regard ? Elle en était incapable. Alors la demoiselle se détourna, en bâtissant un rempart entre eux. Même les paroles rassurantes que le jeune homme lui adressa précipitamment ne l’atteignirent pas.

Mais fermer les yeux ne mit pas fin au cauchemar. Celui-ci ne faisait que commencer.
Abel la coinça littéralement dos au mur, en s’appuyant contre elle. Tel un serpent, il lui siffla les mots qui, il le savait, l’affaibliraient encore.
Aria arrivait à bout. Ses cris de détresse se transformèrent en sanglots de défaite, puis en faible hoquets. Bientôt elle ne pourrait plus émettre le moindre son. C’était donc fini. Elle ne pouvait pas en supporter d’avantage.
Crac, son cœur se fendit. Ses yeux devinrent ternes. Ses mouvements cessèrent. Son esprit se vida. Elle était comme éteinte.
La vampire avait fui au plus profond de sa conscience, s’était recroquevillé sur elle-même, s’était bouché les oreilles et avait fermé les yeux. En tentant de se convaincre que rien de toutes ces choses atroces qui se produisaient dans la ruelle n’étaient vraies. Il ne restait d’elle qu’un corps inanimé et des larmes, qui coulaient comme des rivières salées sur sa peau de neige, faisant fondre sur leur passage tout ce qui la maintenait.

Aria s’était réfugié si loin qu’elle ne se rendit compte de rien, lorsque Earl envoya son adversaire en vol plané. N’ayant plus rien ni personne pour la tenir, elle tomba sur les genoux telle une marionnette dont on aurait coupé tous les fils d’un coup de ciseau sec. Cependant la douleur du choc ne suffit pas à la tirer de son état second. La tête inclinée vers l’avant et la mâchoire inférieure affaissée, les bras ballant le long du corps et la poitrine presque immobile. Sans penser, ni ressentir quoi que ce soit. Pour mieux se séparer de ses souffrances, elle s’était entièrement oubliée.
Plus rien ne l’atteignait, dans cet état. Les bruits de la courte bataille qui se livra non loin ne la choquèrent pas plus que la chaleur des flammes que les deux hommes produirent.

Combien de temps resta-t-elle assise dans cette position, à laisser son esprit dériver toujours plus loin sur une onde bien sombre ? Aria ne saurait le dire. Là où elle s’était aventurée, l’espace et le temps n’existaient pas. Elle flottait au beau milieu du néant, ne voyait et ne sentait plus que lui.
Il faisait froid, ici. Mais elle avait le sentiment d’avoir connu plus froid encore. Quand était-ce ?
Il faisait sombre aussi. Mais étrangement, elle ne savait plus ce qu’était la lumière. Alors comment pouvait-elle faire la différence ?
D’où venait cette peine lancinante qui lui déchirait le cœur ?

Il lui sembla qu’une éternité s’était écoulée, lorsque la demoiselle aperçut cette petite lumière. Cette flamme radieuse et chaleureuse. Sans même connaître son origine, la sang-pur se sentit irrésistiblement attirée par son éclat.
Elle sentit qu’on l’étreignait, avec force mais délicatesse. Comme si on avait peur de la blesser. A qui appartenaient ces bras rassurants et cette compassion réconfortante ? Ils lui étaient familiers. Ou plutôt, elle n’aurait jamais pu les oublier. Mais sa vue était encore trouble, et son esprit engourdi. Même les cercles qu’on esquissait lentement sur son dos ne lui donnaient pas un ancrage suffisant pour revenir entièrement à elle.
Puis un souffle aussi léger qu’une brise d’été vint caresser son oreille, déposant en son creux trois mots. Des mots si simples, si courts, qui pourtant formaient le plus puissant des remèdes. Ils eurent le même effet que le baiser du prince, dans les contes de fée.

Quand Aria entendit cette voix à la fois grave et douce, elle se souvint. Ses yeux retrouvèrent progressivement leur éclat.
« Earl… »
Son corps tout entier se mit à trembler violemment. La jeune femme se sentait fébrile ; elle était à fleur de peau et à bout de forces. Elle réussit pourtant, au prix d’un grand effort, à lever les bras jusqu’à pouvoir poser les mains en haut de son large dos. Ses doigts se refermèrent doucement sur le tissu de son haut.
Il était là. Il la tenait contre lui. Il l’avait vraiment sauvée.
La nuit était enfin terminée ; l’éclat du lever de soleil mit fin à son cauchemar et chassa ses démons. Tout allait bien, désormais.
De nouveau, les larmes lui montèrent aux yeux. Cependant, c’étaient cette fois-ci des larmes de soulagement. La Ashcrown se sentait libérée de ses chaînes.

Elle voulait lui répondre. Lui avouer enfin. Mais les mots restèrent bloqués dans sa gorge. Une puissante foule de sentiments totalement irrationnelle la submergea. Avant qu’elle ne réalise ce qui lui arrivait, Aria tint Earl un peu plus fort et se mit à hoqueter violemment. Il eut la prévenance de la garder dans ses bras, tout en la laissant extérioriser cet ouragan d’émotions qu’elle avait accumulé.
Quand elle fut assez calmée, la vampire rompit d’elle-même leur étreinte en déportant ses mains sur le torse du jeune homme. Elle éloigna légèrement leurs corps, puis leva son visage marqué par ses pleurs et les méfaits d’Abel. En cet instant elle n’était certainement pas au meilleur de son état, mais elle s’en fichait bien. Ce n’était pas le moment de penser à la vue qu’elle offrait à l’élu de son cœur.

Elle fit une nouvelle tentative ; ses lèvres s’entrouvrirent, mais sa gorge était trop asséchée. Pourquoi n’arrivait-elle pas à parler ? Quelque peu paniquée, Aria tenta encore et encore, pour essuyer échecs sur échecs. Finalement, désespérée par cette situation, elle décida de s’y prendre autrement. Elle observa Earl avec détermination, ses neurones en ébullition. Pourtant, ce n’est pas son intellect qui trouva la solution, mais bel et bien un désir pur ; en le fixant longuement de la sorte, la jeune femme sentit naître en elle quelque chose d’inattendu.
Ce bel homme au regard chatoyant qui n’hésitait pas à mettre sa force au service des autres, cette personne merveilleuse qui savait si bien guérir ses blessures, ces lèvres finement dessinées sur son visage aux traits droits ; elle avait envie de les embrasser. Poussée par ce désir, happée par le parfum enivrant du fae, elle se redressa lentement en fermant les yeux.

Aussi délicatement qu’un pétale achevant sa route sur un lac paisible, elle déposa ses lèvres sur celles d’Earl. Le contact était doux, léger ; pourtant il n’était pas anodin, car Aria y avait mis tous ces sentiments qu’elle n’arrivait pas à exprimer.
Je t’aime tant…
Leur baiser ne dura pas plus d’une poignée de secondes, mais il avait pour elle une valeur surpassant n’importe quel trésor.
Cet instant n’appartenait qu’à eux.

Pourtant, leur bulle vola rapidement en éclats quand résonna la voix de leur ennemi.
« Elliane... »
En l’entendant prononcer ce nom, notre héritière redescendit brutalement de son petit nuage. Elle s’écarta d’Earl d’un mouvement sec, puis regarda par-dessus son épaule. Abel était toujours allongé à terre. Avait-il repris connaissance… ? La probabilité était assez faible. Mais le simple fait de se l’imaginer l’effraya. Inconsciemment elle s’agrippa à son ami et se rapprocha un peu de lui, sans lâcher l'autre vampire des yeux.
Aria était tellement focalisée sur celui-ci, à tenter de déterminer s'il se réveillait ou non, qu’elle ne se demanda même pas pourquoi il avait prononcé le prénom de sa mère.


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Re: Stairway to the light ∞ Earl ♥ [+16] | Mer 17 Aoû 2016, 19:44



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❝ Underneath it all, lies a strength that is there for you. Only you.❞

E
arl avait les yeux seulement entrouverts, ses lèvres étaient encore brûlantes des trois mots qui venaient de s’en échapper, aveux de toutes ses passions. Et, comme un écho au cœur crépitant du jeune homme, Aria se mit à trembler entre ses bras avec force. Elle lui semblait si fragile, plus que jamais, encore plus que la première fois qu’il l’avait rencontrée, plus encore que lorsqu’il l’avait trouvée, prostrée, sur son lit de neige tâché d’écarlate. Aujourd’hui, il avait vu son visage se fermer, ses yeux s’éteindre, ses larmes couler à profusion. Il avait entendu ses plaintes s’étouffer en même temps que son esprit se recroquevillait sur lui-même. Il s’en souviendrait pour toujours. La main d’Earl vint caresser ses cheveux avec douceur et son autre bras l’enserra un peu plus pour la soutenir, la réconforter. Il ne bougea pas d’un pouce lorsqu’il la sentit se remettre à sangloter contre son épaule, il se contenta de passer ses doigts dans ses cheveux avec douceur, lui chuchoter des paroles rassurantes.

« Chhht… tout va bien… c’est fini maintenant, je suis là… »

Promesse peut-être insolente, peut-être irréaliste, mais qu’il voulait tenir. La prendre dans ses bras, la garder de tout mal… et ce pour le reste de sa vie s’il le fallait ; tel était son souhait le plus cher. Quelques instants passèrent durant lesquels il la laissa pleurer tout son saoul. Il prit le temps de reprendre ses esprits également, prenant conscience de ce qu’il venait de faire dans sa plénitude, du combat, de sa déclaration… sa gorge se serra et il sentit des papillons voleter dans son estomac. La situation n’aurait jamais dû donner place à un tel sentiment, et pourtant, il sentait l’amour qu’il portait à Aria l’engourdir, le réchauffer, le refroidir, se glisser dans son souffle et se mêler à ses pensées. Il voulait la rassurer. Il voulait la garder dans ses bras pour toujours, sécher ses larmes, la choyer, la protéger, effacer toute peine de ses traits. Il voulait la rendre heureuse, il voulait la voir sourire… ce sourire qui lui secouait les entrailles, le rendait aussi démuni qu’un enfant en face d’un obstacle infranchissable. Et égoïstement, il le savait, il la désirait plus que tout pour lui seul. La peur que lui avait inspirée l’idée de la perdre à jamais, de la voir brisée, de ne plus jamais pouvoir franchir les murs se dressant autour d’elle… cela l’avait rendu momentanément aveugle, fou. Il ne voulait plus jamais vivre une chose pareille… il ne voulait plus qu’un homme lui fasse subir une telle chose. Voilà pourquoi, présomptueusement, il voulait rester à ses côtés, afin que plus jamais cela ne se reproduise…

Lorsqu’Aria s’écarta de lui doucement, ses hoquets enfin éteints, et qu’il posa enfin son regard sur elle, il crut voir un ange tombé du ciel. Ses yeux, certes rougis par son chagrin, brillaient de larmes et étaient semblables au ciel nuageux annonçant une averse en avril. Son visage si pâle avait les pommettes rosies par ses pleurs, et ses cheveux argentés, sombres dans l’ombre de la ruelle, lui donnaient un air de naïade qui se serait aventurée hors de sa rivière. Mais le cœur du jeune homme se serra lorsque ses yeux tombèrent sur les blessures qu’Abel lui avait infligées. Sa lèvre était légèrement ensanglantée, et avant qu’il ne puisse s’en empêcher, il passa son pouce doucement sur son menton pour essuyer un petit filet pourpre qui y coulait. Puis, il la couva de son regard, voyant qu’elle cherchait à dire quelque chose, mais manifestement elle ne parvenait pas à trouver les bons mots. Il ne la pressa pas, surtout pas… il la regarda avec un patience digne d’un ecclésiastique (rien que ça !). Mais jamais, jamais Earl ne se félicita autant d’avoir été patient. Avec la grâce et la légèreté d’un papillon se posant sur une fleur, Aria se hissa à son niveau… Earl sentit son cœur s’emballer de manière incontrôlable et son ventre faire un salto… puis les jolies lèvres de la vampire se trouvaient sur les siennes, aussi fraîches qu’une rose tout juste éclose. Béat, le fae papillonna des yeux un instant avant de les clore, sous le charme, goûtant à la douceur qu’elle lui offrait en même temps que ses sentiments. Earl se rendait bien compte de ce qu’un geste pareil signifiait pour la sang-pur, ainsi il ne tenta pas d’approfondir le baiser plus que nécessaire, profitant de l’innocence délicate et gorgée d’amour de ce contact féérique. Il l’aimait tant… il l’aimait tant qu’il aurait pu le hurler sur les toits, le graver sur tous les arbres, le lui chanter chaque jour sans jamais faillir…

Mais une voix retentit faiblement non loin d’eux, les faisant chuter de leur petit nuage, et instinctivement, en se séparant d’Aria, Earl resserra son étreinte autour de sa taille. Il jeta promptement un regard au vampire étalé par terre, et pivota doucement sur lui-même tout en protégeant Aria de son torse. Vraisemblablement, Abel n’était pas près de se relever pour le défier, mais ne souhaitant rien risquer notre fae se redressa pour en avoir le cœur net, pas sans avoir caressé tendrement la joue d’Aria pour la rassurer avant. Méfiant, il s’agenouilla lentement à côté du vampire, mais celui-ci était toujours inconscient. Earl en profita pour lier ses mains dans son dos. Il se tourna vers Aria.

« Il est inconscient… je vais appeler la police. »

Il la regarda d’un air entendu, puis se mit à fouiller ses poches lorsqu’il prit conscience que son portable avait été réduit à l’état de miettes lorsqu’il l’avait confondu avec un anti-stress après l’appel de la jeune femme. Il se prit le front dans la main avant de regarder autour de lui en quête d’un objet en particulier… puis prit une mine mi-sérieuse mi-triomphante lorsqu’il l’aperçut enfin. Ainsi, quelques instants plus tard, il revint vers Aria avec le portable de cette dernière, qu’Abel avait laissé tomber par terre plus tôt et qui était encore en parfait état de marche.

« Euh… est-ce que je pourrais emprunter ton portable ? Il se trouve que le mien a fait une rencontre pas très bienvenue avec mon poing et l’asphalte après que tu m’aies appelé… »

Notre beau brun se gratta l’arrière de la tête d’une façon embarrassée en faisant un demi-sourire désolé (et entre parenthèses qui avait ce petit air de j’ai fait une bêtise mais c’est plutôt amusant). Puis, il pianota le numéro d’urgence et fit son rapport aux agents qui promirent d’arriver dans quelques minutes pour appréhender le coupable. L’air sérieux d’Earl était de retour, car il se rendait bien compte de la sévérité de la situation… Il posa de nouveau ses yeux sur sa dulcinée en sentant son cœur faire une petite danse dans sa poitrine. Doucement, il se rapprocha d’elle puis passa un bras autour de sa taille presque comme s’il lui demandait la permission. Puis, la surplombant de sa taille, il se pencha jusqu’à son oreille.

« Aria… excuse-moi… je suis désolé de ne pas être arrivé à temps pour éviter ce qui s’est déroulé. J’espère que je ne t’ai pas fait peur… »

Puis, notre beau jeune homme prit une inspiration avant de reprendre.

« Mais sache que… si tu le souhaites, je pourrais être à tes côtés… » Amoureusement, il plongea son regard émeraude dans celui de la jeune femme et vint lui caresser la joue. « Car tu es la femme que j’aime, et je ferais tout pour te protéger. Alors… si tu consens à être mienne, je suis tien. »


HRP| Ca se concrétiiiiiiiiiiiiiiiiiise !!!  Love 3  Yepiii
Bon, j'ai pas mentionné le fait qu'Abel appelait la mère d'Aria parce que je pense pas qu'Earl l'aurait remarqué, mais ça laisse des portes ouvertes de ton côté  Hehe ♥️
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Aria S. A. Ashcrown
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Re: Stairway to the light ∞ Earl ♥ [+16] | Dim 16 Sep 2018, 20:51



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❝ Save me from this cursed fate. ❞
Son champ de vision s’obscurcit quand Earl se plaça devant elle de manière protectrice ; Aria releva le faciès vers lui, toute crainte soudainement évaporée. C’était fini.
Il avait mis fin à son cauchemar.

Apaisée par cette pensée et par la présence rassurante de son bien-aimé, la jeune femme poussa un léger soupir - si léger que le brun ne dut même pas le sentir.
C’est alors qu’elle réalisa ce qu’il venait de se passer. En se remémorant le baiser, plaisir doux-amer quand le goût familier du sang s’en mêle, Aria sentit ses joues la brûler et son cœur s’emballer. Qu’avait-elle fait ? Elle fut soudainement si confuse qu’elle ne remarqua pas tout de suite qu’Earl s’était dirigé vers l’ennemi terrassé.

Du calme. Tandis que le jeune homme vérifiait qu’ils étaient hors de danger puis ligotait Abel, notre sang-pur s’efforça de se maîtriser : ce n’était pas le moment d’être sur un petit nuage. Mais à chaque fois qu’elle pensait y être parvenue la déclaration d’Earl lui revenait à l’esprit, la faisant chavirer de nouveau. Il l’aimait. C’était un rêve si doux, si beau, qu’elle n’y aurait pas cru sans les événements qui l’avaient précédé ou la chaleur de leur baiser - l’un ou l’autre trop vivace pour laisser place au doute.
Alors c’était donc ça, un rêve éveillé.
La sensation procurée l'émerveilla.

Une preuve que tout était réel, au milieu des papillons dans son ventre et du coton sous son crâne, était la silhouette de son agresseur étalée au sol. La demoiselle posa sur lui un regard craintif : peu importe les décennies, Abel était et serait toujours le monstre tapi au fond de ses souvenirs. Celui qui avait détruit la vie de sa mère. Qui avait failli en faire de même avec la sienne.
Son père.

Ce lien de parenté lui avait toujours paru étrange. Comment le considérer comme tel ? Impossible. Pour cela il faudrait déjà qu’elle lui pardonne, or Aria doutait d’y parvenir un jour.
Non ; elle n’avait pas d’autre père qu’Eril.

Notre Ashcrown chassa ces idées quand Earl reprit la parole - il l’accaparait de nouveau toute entière. Elle opina du chef pour approuver son idée puis entreprit de se lever enfin, prenant appui sur le mur pour plus de sécurité ; ses jambes tremblaient légèrement sous l’effort. Aria avait enfin réussi à se redresser quand le fae s’approcha de nouveau après s’être éloigné sous ses saphirs perplexes, son téléphone à la main. Oh. Effectivement, un appareil en état de marche était plus utile… Mais pourquoi avait-elle l’impression qu’il ne regrettait pas du tout cette rencontre pas très bienvenue ?

Cette remarque humoristique et cette décontraction qui animait désormais l’élu de son cœur - en comparaison à cette rage sauvage dont il avait usé contre Abel - l’aida à se détendre à son tour, assez pour se risquer à une taquinerie. “Mais je t’en prie, tant que le mien ne connaît pas le même sort.

Le temps qu’Earl appelle les forces de l’ordre, Aria réussit à récupérer quelques forces. Pourtant il n’eut qu’à glisser un bras autour de sa taille pour qu’elle se sente de nouveau faillir - ou plutôt, pour lui faire perdre ses moyens. C’était presque instinctif ; sans même s’en rendre compte elle l’étreignit à son tour en se rapprochant un peu.
Et là, contre lui, elle avait l’impression d’avoir enfin trouvé sa place.

Quand il s’excusa, l’héritière secoua négativement la tête contre son épaule ; Earl avait fait de son mieux. Il n’avait aucune raison de s’en vouloir. Si elle était encore en vie c’était grâce à lui et ce depuis le jour de leur rencontre, depuis qu’il l’avait captivée de ses rires, son regard, sa chaleur ; comment avoir peur d’un homme qui l’avait sauvée tant de fois et la tenait comme si elle était ce qu’il avait de plus précieux au monde ? Même ce qu’elle avait découvert plus tard l’avait charmée - son ambition, sa volonté de fer sous cette douceur qui l’enveloppait, son côté indomptable.
Dieux ce qu’elle l’aimait.

Et l’entendre dire qu’il partageait ses sentiments, qu’il souhaitait rester à ses côtés, la rendait sincèrement heureuse.

Aria se laissa capturer par ses émeraudes vives en posant délicatement les doigts sur la main du brun. Elle le contempla en silence quelques secondes, encore ébahie qu’un homme aussi merveilleux veuille être sien. Finalement l’épéiste pencha le visage sur le côté de manière à approfondir le contact entre sa joue et la paume d’Earl, un sourire fleurissant sur ses lippes abîmées. Il n’a jamais eu à demander ; elle s’était offerte à lui depuis longtemps.

Elle remonta lentement les mains le long du dos de son aimé en abolissant l’espace qui les séparait,. “Depuis le premier jour…” Aria déglutit. “Je t’aime depuis le premier jour. Mais j’avais tellement peur.” De ses sentiments à elle, de ceux d’Earl, de finir blessée une nouvelle fois, de se tromper.
Toutes ces craintes lui paraissaient bien futiles soudainement ; elles n’avaient pas disparu, mais l’instant était bien trop précieux pour les laisser le ruiner.

Cela dit, Aria releva le front sans décoller le menton de son torse pour ajouter le regard quelque peu fuyant - incertain : “Tu… Veux vraiment rester à mes côtés ?” Avant d’ajouter précipitamment “Je veux vraiment de toi bien sûr, et te savoir mien serait comme un rêve, mais…Mais je ne suis que moi.
Elle étouffa la fin de sa phrase en se pinçant la lèvre inférieure et se cacha de nouveau contre lui, les joues désormais rosies par la honte.
Bravo Aria, t’es une super casseuse d’ambiance.


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Re: Stairway to the light ∞ Earl ♥ [+16] | Ven 25 Jan 2019, 18:58



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C
e qu’Earl voyait en cet instant, ce qu’il ressentait avec une telle force, tout ce qui l’entourait, rien de toutes ces choses ne le quitteraient plus jusqu’à son dernier souffle. Ces grands yeux bleus humides qui le regardaient avec émotion, la sensation de sa joue contre la paume de sa main, un doux sourire venant étirer ses lèvres ensanglantées, illuminant son visage d’un éclat qui aurait fait pâlir les étoiles d’un soir d’été. Jamais il ne l’avait trouvée plus belle qu’en cet instant, dans ce doux instant qui précède la confession, où les lèvres laissent échapper de petits soupirs silencieux et les regards se perdent l’un dans l’autre. Cet instant éphémère où les cœurs décidés se jaugent une dernière fois avant de balayer les dernières incertitudes.

Doucement, tout doucement, Earl sentit les bras d’Aria l’enlacer, et il expira une bouffée d’air qu’il n’avait pas conscience qu’il retenait jusque-là. « Depuis le premier jour…Je t’aime depuis le premier jour. Mais j’avais tellement peur… » Earl répondit à son étreinte avec tendresse, passant un bras derrière sa tête et l’autre autour de sa taille, fermant les yeux. Son cœur battait à tout rompre dans sa poitrine. Il ne dit rien, écoutant attentivement la jeune femme. Il patienta quelques instants pendant lesquels il n’entendait plus que la respiration légère de la demoiselle contre son torse. Elle se redressa finalement, et leurs regards se rencontrèrent. Ses yeux vacillèrent un peu, comme s’ils n’osaient pas regarder le jeune homme en face, comme si ses certitudes étaient remises à l’épreuve à nouveau. « Tu… Veux vraiment rester à mes côtés ? Je veux vraiment de toi bien sûr, et te savoir mien serait comme un rêve, mais… »
La jeune femme ne termina pas sa phrase et Earl ne put retenir le sourire qui vint étirer ses lèvres lorsqu’il vit les joues d’Aria rougir dans sa confusion. Elle vint se réfugier du regard amusé et attendri du fae en plongeant son visage contre son torse à nouveau, et Earl rit doucement, la berçant dans ses bras.

« Aria… »

Il leva la tête, les yeux vers le ciel qu’il pouvait apercevoir loin au-dessus de sa tête, au-delà des bâtiments qui se dressaient autour d’eux. Il rit à nouveau et serra la jeune femme dans ses bras comme un enfant, sentant une joie incontrôlable papillonner dans sa poitrine. Il baissa la tête vers elle et saisit son menton entre ses doigts avec une tendresse infinie pour que leurs yeux se rencontrent.

« Tu parles de rêve… mais ne vois-tu pas que mon seul rêve, c’est toi ? » Earl lui fit un de ses sourires aveuglants, et bientôt, il tenait le visage de la jeune femme entre ses mains délicatement, et ses lèvres étaient posées sur les siennes. Il rompit le baiser après quelques instants et posa son front contre le sien. « Je t’aime… je t’aime, je t’aime tellement que je ne me reconnais même plus parfois. Mais par les dieux, pour rien au monde je ne voudrais être ailleurs en cet instant. Tu es tout ce que je veux, alors crois-moi… tu es parfaite à mes yeux. »


Doucement, il posa ses lèvres sur les siennes à nouveau, et l’embrassa avec un peu plus de passion qu’auparavant, sentant ses lèvres bouger contre les siennes – il crut que son cœur était sur le point d’exploser. Il se perdit dans le baiser, ses mains glissant jusqu’à sa taille, lorsqu’un raclement de gorge à quelques pas de lui le rappela à la réalité. Il retint un grognement de mécontentement lorsqu’il se sépara enfin de celle qu’il aimait, avant d’effacer bien rapidement l’expression grognonne peinte sur ses traits séduisants. A à peine un mètre de lui, se tenait un agent de police qui les regardait avec un sourcil dressé et les bras croisés sur sa poitrine musclée. Derrière-lui se tenaient deux autres policiers qui regardaient le couple avec un air abasourdi.

Earl leur servit un de ses sourires de star, pas le moins du monde embarrassé – il se permit même de garder Aria bien contre lui.

« Messieurs… Je vous remercie de votre réactivité… L’homme dont je vous ai parlé se trouve juste ici… » Il indiqua du doigt la figure avachie qui se trouvait un peu plus loin dans la ruelle. Deux des agents apportèrent une civière et amenèrent l’homme inconscient avec eux. Monsieur-l’agent-musclé posa ensuite quelques questions au couple, et proposa de les raccompagner au poste pour qu’ils puissent déposer leurs témoignages, qui seraient d’ailleurs vérifiés à l’appui d’une vidéosurveillance qui se trouvait dans la rue. Earl échangea un sourire complice avec Aria et acquiesça. Voilà comment, le premier jour où Earl et Aria devinrent un couple, ils se retrouvèrent au poste de police, main dans la main, le cœur plein d’espoirs et les yeux pleins d’amour.


HRP| C’est CUCU mon dieu mais qu’est-ce que c’est bon. ENFIN, j’ai ENFIN répondu !!! J’avais un de ces writer’s block avec ce RP, je n’arrivais pas à me remettre dans la peau d’Earl… mais bon, ça y est, j’espère que c’est à la hauteur de tes attentes ! Plein de BISOUS !!!




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