Hadès Dieu des morts & des souterrains Souverain des Enfers
Coeurs : 18 Messages : 27 J'ai traversé le portail depuis le : 20/10/2017 et on me connaît sous le nom de : Pizza. Mon nom est : Hadès. Actuellement je suis : marié à Perséphone. Il paraît que je ressemble à : Jon Snow (Game of Thrones) // Kit Harrington et à ce propos, j'aimerais remercier : .
Dès lors que la colère de Déméter s'apaisa -ou se tut, en tous cas- Hadès eu l'impression que, pour la première fois depuis qu'il était marié, un dialogue avait lieu entre eux. Et en la regardant, il la remercia silencieusement pour le répit qu'elle lui accordait.
Il ferma les yeux, pour faire face aux réflexions qu'elle lui formulait, et resta ainsi en silence jusqu'à ce que vienne sa question. Aucune hésitation ne trembla dans sa voix lorsqu'il répondit, une poignée de secondes plus tard.
« Jamais je ne regretterai de l'avoir épousée. »
Peut-être que ça n'était pas la réponse qu'elle attendait, mais c'était la sienne et il s'était interdit d'être malhonnête ; ça n'était pas lui, et elle le savait.
« Il m'arrive cependant de songer quant à la manière. »
Hadès n'avait jamais exprimé le moindre doute, et même ainsi, il ne doutait pas vraiment. Il lui arrivait de se demander si ça aurait marché autrement. Et à l'entendre, sa reine, lui souffler discrètement de venir la visiter en été, il lui arrivait de penser qu'elle aurait peut-être accepté, s'il avait demandé.
« Il m'arrive d'imaginer comment elle aurait répondu, si je lui avais exprimé. »
Et il imaginait son sourire gêné lui dire qu'elle le respectait beaucoup, mais que ça s'arrêtait à ça. Et ça le rendait fou.
Hadès n'avait pas peur de l'échec, car il ne le connaissait pas et ne l'avait jamais connu. Il l'avait banni de son royaume en changeant chacun de ses rares erreurs en fabuleuses réussites. Et ainsi dérobant la fille de sa soeur et affamant les hommes, il avait marié la Déesse la plus splendide qu'il lui ait été donné de côtoyer.
Jamais il n'aurait considéré son mariage comme un échec, peu importe tout ce que cela avait engendré.
« Jamais je ne regretterai la plus belle chose qui me soit arrivée. »
Déméter Déesse de la Terre et des MoissonsStaffienne
Coeurs : 24 Messages : 228 Couleurs : Wheat (Déméter) & Olive (Kalysta) J'ai traversé le portail depuis le : 27/03/2015 et on me connaît sous le nom de : Etilya ! Mon nom est : Déméter. Actuellement je suis : Célibataire et bissexuelle. Il paraît que je ressemble à : un original de Zhang Xiaobai. et à ce propos, j'aimerais remercier : Alice *^*
Le regard de Demeter se perd dans le paysage, qui lui apparait soudain d’une monotonie affligeante. Sa chère Sicile lui semble soudain terne et fade, face au dilemne qui l’accable. Non bien sûr, Hadès ne peut pas regretter d’avoit épousé sa fille. Il ne regrette jamais ses désirs enfin assouvis.
"Et qu’entends-tu quand il te prend de réfléchir à ce qu’aurait pu être son choix ?"
Ainsi il s’est vraiment interrogé sur ses actes. C’est un mince soulagement, une pincée dans un océan d’amertume. La déesse se pose tout le temps ces questions. Ce que sa fille aurait choisi, alors encore jeune et innocente, peut-être même encore libre des sortilèges du dieu des morts. Et ce qu’elle voit… n’est au final guère différent de la triste réalité. Sans doute parce que les choses ne se sont pas passées autrement, ne lui laissant pas la liberté d’imaginer une alternative. Qu’aurait-elle donné pour revenir en arrière et offrir à son enfant le loisir d’exprimer son avis, libre de toute influence extérieure ! Même du sien. Car Demeter ne prétend pas mieux savoir que Persephone ce qui convient à l’intéressée. Elle n’a toujours souhaité que son bonheur. Mais qu’il y a-t-il d’heureux à se voir condamné aux enfers la moitié de son éternité sans avoir pu choisir ?
Demeter se retourne pour faire face à son frère et confronter son regard. Dieux ce qu’elle regrette ces temps immémoriaux où ils jouissaient d’une plénitude intouchable ! C’est peut-être là tout le problème ; elle vit dans le passé, s’entravant dans ses propres souvenirs, étouffant dans ses regrets, s’empêcher de vivre l’avenir.
"Pourquoi ne m’as-tu jamais consultée ? N’avais-je pas le droit en tant que mère d’exprimer mon avis ? J’aurais au moins su que tu avais un minimum de considération à mon égard. Je ne me serais pas sentie abandonnée, trahie, seule à la dérive sur l’océan de mes tourments… "
La déesse est surprise par cet excès de confidence. Comme si, à présent forcé devant le fait accompli, le verrou de son coeur avait sauté, libérant des siècles de ressentiments nourris par la puissance dévastatrice de son silence. Elle se détourne à nouveau, comme honteuse, mise à nue par la force de son discours.
"J’ai longtemps espéré…"
Espéré quoi ? Qu’il lui jette un regard, qu’il lui parle, qu’il s’excuse d’avoir agit ainsi ? Qu’il la considère un peu plus, qu’il se rappelle qu’ils étaient frères et soeurs depuis l’aube des temps ? Qu’il se souviennent de sa dévotion presque maternelle pendant l’âge d’or des titans, jusqu’à la chute de leur père ? Elle ne sait plus, finalement, ce qu’elle espère vraiment. Elle en a déjà trop dit, alors elle se tait, se renfermant dans son silence. Auprès de sa solitude, seule compagne qui jamais ne lui fait défaut.