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 now we are free (midawn)

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Staff Innocent Shawn'articho

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Malek-Shawn Hsiao
Malek-Shawn Hsiao
Staff Innocent Shawn'articho
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J'ai traversé le portail depuis le : 19/04/2016 et on me connaît sous le nom de : delgnvflue. Mon nom est : Malek-Shawn Hsiao. Actuellement je suis : célibataire et pansexuel. Il paraît que je ressemble à : Eiji Okumura, Banana Fish! | IRL Oh Sehun et à ce propos, j'aimerais remercier : (av) mua.
now we are free (midawn) | Mer 20 Juil 2016, 23:10

i'm a goner, somebody catch my breath
Seul dans les couloirs ternes de l'hôpital. Seul entouré de bips incessants qui te fracassent le crâne, ton crâne fatigué, chauve et maladif. Presque seul sur la route de ta chambre, sur la route de ton lit, où repose ton éternel lit aux draps blancs, dans une pièce aux murs et au plafond blancs. Tu ne pouvais plus voir cette couleur - si elle en était une - elle te sortait par les yeux, par le nez, par la bouche, par partout. Presque seul, ton infirmière attitrée te soutenant en passant son bras par dessous le tien, tel le début d'une danse, sauf qu'aujourd'hui tu ne valseras pas, pas plus que les autres jours, pas plus que les autres mois. « Allez, on retourne s'allonger Monsieur Lightwood. » Tu soupires, c'est habituel, trop habituel. « Vous êtes la même tous les jours à ce que je sache? Et qu'est-ce que je répète tous ces mêmes jours? » Elle te fait entrer dans ta pièce, dans ta prison, et affiche un sourire un peu maladroit. « De... modérer le ton compatissant? » « Bravo, dix points pour Gryffondor. Oh, non pas Gryffondor, j'les aime pas, disons Poufsouffle, ils sont cools les Poufsouffle. »

Tu te dégages de son étreinte plutôt peu serrée et marche de ton propre chef jusqu'au petit lit une place qui se situait au centre de la pièce. Ton infirmière s'affère déjà autour de toi pour te rebrancher de partout, de tous les côtés. Tu avais perdu ton côté humain; tu n'étais plus qu'une pauvre carcasse moisie qui attendait son heure, assistée mécaniquement, comme un robot, mais un robot cassé, brisé. « En attendant, vous ne perdez pas votre sarcasme. » Sans vraiment le vouloir, tu laisses ton rire s'échapper et remplir la pièce. « Non, mais je perds plein d'autre choses. C'est qui le mourant ici, hein? » Et elle s'en va, probablement autant gêné par ta tentative de vanne que toi-même. « Qui lit encore Harry Potter de nos jours? » Tu perdais pied. Abandonné au bruit répétitif de ta ligne de vie, tu ne sais pas quoi faire. Tu tournes ta tête d'un côté, puis de l'autre. Tu regardes rapidement autour de toi, puis fermes les yeux, puis les ouvres encore. L'ennui, le doux fracas de l'ennui. On vient te donner ta dose de médicaments, de calmants, et de multiples autres petits cachets qui ressemblent à de nombreuses substances que tu n'aurais plus ou moins jamais dû prendre - ah les erreurs de jeunesse.

Un détail attire ton regard fané, une touche de couleur au milieu de ce désert de pureté trop terne, un anneau, une bague, un symbole de promesse d'union, une alliance. Tu te demandais ce qu'il pouvait faire à l'heure actuelle. S'occuper des enfants, nourrir le chien, arroser les fleurs, regarder une vieille photo de vous deux, pleurer, manger, être sur le chemin pour ici. Tellement de chose que tu ne vivais pas avec lui, avec eux. Une voix claire que tu ne connais que trop bien te ramène au présent; elle est revenue, et elle n'est pas seule. « Vous avez de la visite. Je vous laisse entre leur mains. » Et trois petites têtes - plus si petites que ça - s'engouffrent dans ta cellule. Il y a une jeune femme, brune et de quelques années son aîné le un blond au regard vif; perdu au milieu des deux se dresse un grand bleu, jurant sur le ton des murs de la pièce. Ils étaient respectivement ta fille, ton fils et le fils d'Elliot - qui était d'ailleurs le parrain de tes deux enfants (rien que ça).

Ils s'installent, sur trois chaises, et commence la discussion habituelle de la semaine. Comment va votre père? Et Elliot? Ça se passe bien à la maison? Les études tout baigne? Et plein d'autres questions, des nouvelles, des choses simples mais pourtant qui égayaient tellement ta journée morne. Et une demie-heure plus tard ils sont repartis, aussi vite qu'ils sont arrivés, et le silence revient peupler tes pensées. Mais le bruit envahit de nouveau l'endroit, quelques minutes plus tard seulement. Et encore, l'infirmière se tient dans l'encadrement de la porte tandis que tu la regardes; elle a l'air aussi étonné que toi. « Vous avez, encore, de la visite, je la laisse entrer. » La, une fille, une demoiselle, une femme. Qui? Qui est-elle? Et là tu ris. Tu ris en la regardant pendant que ta nounou diplômée de médecine repart voir ses autres patients. C'était bien la dernière personne que tu t'attendais à voir ici.

« Long time no see comme ils disent, n'est-ce pas... » Ta phrase reste en suspens comme une fine particule de poussière dans l'air. Tu ramènes tes yeux sur le plafond d'un blanc impecable, et son nom t'échappe dans un sourire empris de souvenirs. « ... Midona. »
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Midona P. «S» Valkyrie
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Re: now we are free (midawn) | Jeu 21 Juil 2016, 02:58

YOUR LIPS ARE (MOVING) I CAN'T HEAR A (THING)
Il fallait que ça arrive encore. Des années passées à construire quelque chose de beau, de grand, qui dépassait tout ce qu'elle avait jamais pu imaginer. Des années à renier tout ce qui l'avait un jour brisée, à imaginer l'éternel aux côtés de ceux qui avaient osé se tailler une place à la hache dans ses pensées. Parmi eux ? Toi. Toi le mortel, destiné à t'éteindre alors qu'elle se tiendra toujours, éternellement jeune, les yeux éteints mais les paupières pleines de larmes.

C'est quelque chose de laid, la mort. Particulièrement lorsqu'on l'attend, qu'on sait qu'elle arrive à grands pas — qu'elle arrive, mais pas pour nous. On plaint souvent les gens qui meurent, on dit qu'ils partent trop tôt. Mais ceux qui souffrent, dans l'histoire, ce sont ceux qui restent ; les damnés, attachés au sol alors qu'ils finissent par rêver de mourir. Cent ans, pour Midona, c'est une poignée de minutes, un dizième de sa vie sans fin. Et pourtant, en quelques décennies, elle a ressenti plus de choses qu'en mille ans d'existence.

Et la voilà qui amorce son trente-et-unième siècle, la voilà forcée de faire ses adieux à quelques personnes, à se perdre une énième fois dans les méandres du deuil. Elle hait la Faucheuse plus qu'elle ne saurait haïr n'importe qui sur cette Terre, probablement parce qu'elle est la seule capable de tout lui prendre. Une grande cape noire, des doigts osseux — son alter ego, avec plus de pouvoir et moins de sentiments.
Elle jalouse la Mort, insensible à la tristesse.

Chacune de ces pensées hante son esprit lorsqu'elle atteint l'entrée de l'hôpital, un vague bouquet de fleurs à la main ; ses bottes qui claquent contre le sol, la jeunesse taillée sur ses traits pourtant fatigués. Voir son entourage mourir, lorsque soi-même on garde le même visage, le même âge physique et qu'on est coincés dans la même routine, ça fait un mal de chien. Mais ça n'est pas pour ça qu'elle est venue aujourd'hui.

Aujourd'hui, elle est venue saluer un vieil ami. Alors elle s'engouffre dans les portes automatiques, range ses griffes et ses cornes et s'orne de son plus charmant sourire, la canne serrée entre ses doigts — longs, osseux. Elle tâtonne et bien vite une jeune inconnue la guide jusqu'à l'entrée, les odeurs agressent son odorat et ses sens douillent à chaque pas.
« — La chambre de Shawn Light-wood-Valdez, s'il vous plaît. C'est pour une visite. »

La même personne l'aide à atteindre son objectif, et c'est au pas de ta porte qu'elle hésite ; parce qu'elle voit ta couleur se ternir, inlassablement. C'est pareil avec tout le monde — quand ils se meurent, leur teinte s'affaiblit, leur lumière meurt avec eux. Et quand ils se fondent dans le noir, qu'ils laissent derrière eux une Midona tremblante dans son impuissance, c'est le moment qu'elle hait le plus.
Ils sont tous tombés autour d'elle, et manifestement t'es l'un des prochains.

« Long time no see comme ils disent, n'est-ce pas... » Elle a jamais su à quoi tu ressemblais et elle le saura probablement jamais ; mais ta voix, ta voix lui brise le coeur. C'est le ton fatigué et vieilli d'une personne lasse de vivre, d'une personne qui semble si perdu dans sa routine qu'elle en oublie de profiter de ses dernières semaines. Elles lui manquent, tes railleries habituelles, ta vivacité de jeune homme — elles lui manquent et en même temps elle se dit que c'est mieux, comme ça. Mieux pour toi, mieux pour celui qui partage ta vie.
C'est mieux, si ça se passe paisiblement ; mieux qu'un accident. « — …Midona. »

Elle ferme les yeux quelques secondes et prend une profonde inspiration, fière d'avoir pris la peine de s'abreuver avant d'entrer dans un hôpital ; l'odeur de l'hémoglobine, des cachetons mais aussi de la douleur, de la peine, de la mort. Tout l'envahit lorsqu'elle passe l'encadrement de ta chambre et qu'elle change les fleurs de ton vase, qu'elle essaye plus de coller un sourire sur ses lèvres pour feindre l'équilibre mental.

« — Salut Shawn, comment tu vas ? » Un vieux réflexe, comme d'habitude. Elle te l'a toujours demandé, pas vrai ? Même quand elle savait que t'allais pas répondre, ou que t'allais lui lâcher un mensonge inutile. Parce qu'elle a besoin d'amorcer la conversation comme ça, et que ça lui fait du bien de se revoir, des années en arrière, avec un adolescent complètement brisé. « — J'espère que j'tai pas manqué. »

Cette fois, le sourire est réel ; elle s'appuie sur les courants et cherche ceux que tu perturbes par ta présence, s'assoit près du lit en tendant une main, pour enfin retirer ses lunettes de soleil. « — Ça fait un bail, ouais. J'suis sûre que t'as une sale gueule, comme d'hab. Tes gosses vont bien ? » La gorge nouée, l'impression de pas être à sa place. « — Ça sent le renfermé ici, c'est une horreur. Ils aèrent pas vos enclos ? »
L'impression de dire adieu, alors même qu'elle vient de dire bonjour.
HRP //
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Malek-Shawn Hsiao
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Re: now we are free (midawn) | Jeu 21 Juil 2016, 03:52

i'm a goner, somebody catch my breath
Tu observes sa silhouette pénétrer dans ta chambre, tu la fixes, la découvre ou la redécouvre, te sens triste, puis joyeux, puis mélangé. La voir ici te fais drôle, t'étonnes, mais te faire plaisir. Toujours là dans les meilleurs moments, hein, Midona? Elle n'a pas changé, elle est toujours la même. Cette même personne qui apparaissait sur le palier de ton appartement ces soirs où plus rien allait, cette même personne qui l'a accueilli chez elle lorsqu'un carton mouillé constituait principalement son lieu d'habitation, et cette même personne qu'il pensait ne jamais revoir. Les fleurs captivant le coin de ton oeil, tu souris à la question. « J'y crois, un jour tu poseras cette question un jour où je pourrais y répondre honnêtement. » Vraiment, un jour elle y arrivera. « J'commençais à me dire que tu tomberais à pic... après tout, c'est une de nos situations type non? » Avais-tu vraiment le courage de faire quelques blagues graveleuses sur l'époque de ton grand désarroi? Faut croire que oui.

La proximité de ton extinction, de ta traversée à bord de la barque de Charon, te faisait sûrement oser des choses que tu ne te serais pas permises en d'autres temps - mais quels autres temps avais-tu à présent? Tu quittes les jolies fleurs qu'elle t'avait installé à la place des anciennes des yeux pour les ramener à nouveau sur elle; elle qui vient s'asseoir au bord de ton pauvre lit. Lorsqu'elle retire ses binocles, tu peux enfin revoir ces globules d'antan, ces deux iris brouillés par la cécité, mais restant d'un étonnant bleu. « T'as bien de la chance de pas la voir ma sale gueule, tu t'enfuirais en courant ma pauvre. » Voilà que ton sarcasme et ta fausse bonne humeur de mourant te quitte - en voilà une manière d'accueillir une vielle amie, Shawn. Tu t'empresses de rattraper ça, posant une main fripée sur l'épaule de ta feu camarade de poison avec difficulté. « Mais j'oubliais que rien ne te fait peur ma chère Midona. »

Ta main quitte son épaule pour se replacer près de ton corps - la maintenir plus longtemps dans cette position faisait trop mal à tes vieux os, un vrai château de carte recouvert de peau. « Ouais, mes gosses vont biens. Ils sont passés juste avant toi, pour leur visite de la semaine, avec le môme Meltemson-Khaedis, tu sais, le bleu d'Elliot. » Tu soupires, encore le prénom d'une personne que tu n'avais pas vu depuis longtemps, et tu te demandes s'il viendra - au fond tu espérais que non, tu ne voulais pas qu'il te voit comme ça. Tu soupires et reprend d'une voix posée, les yeux rivés sur le plafond. « Tu sais, j'ai de plus en plus l'impression qu'ils viennent parce que leur père les force. J'ai vraiment pas envie de ça. Je les aime, beaucoup, certes, mais je ne veux pas les voir dans cette pièce s'ils amènent leur visage ennuyés et blasés. »

Que t'aimerais les voir autrement qu'avec leur masque de fausse peine à ton chevet. Tout ce qu'ils souhaitent, c'est vivre leur vie comme ils l'entendent, avec joie, amour, amitié, et tout ce qui va avec, pour ne pas finir plus tard à ta place rempli de regrets - et qu'est-ce que tu les comprends. « Je les comprends au fond. Si j'en avais la possibilité j'voudrais même pas me voir moi même. » Tu fronces les sourcils et émet un pfeuh à moitié audible. « Et j'dis ça à côté d'une aveugle. » C'est dans ces moments là que tu te rends compte que, toi, t'en as du regret, t'en as pas mal, t'en as beaucoup. Qu'est-ce que t'as fait pendant environ sept, voir huit, ans de ta vie? T'as déprimé, faiblement, lâchement, cloîtré dans un appartement à la moquette tâchée de brûlures de cigarette, what a waste.

« Non, ils ouvrent jamais ces fenêtres. » Tu cherches dans les profondeurs de ta mémoire endommagée par le temps, étant sûr d'avoir eu une conversation sur ce sujet avec ton infirmière il y a quelques temps de cela. Et soudain cela te revient dans un éclair d'illumination. « Ils disent que ça empêche les suicide. Mais en attendant y a déjà deux autres vieux au bout du couloir qui sont morts de la chaleur étouffante de leur écurie. Tu penses qu'on peut appeler ça un homicide? »
pv midona • rosybrown • krrkrr
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Re: now we are free (midawn) | Ven 22 Juil 2016, 18:17

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« — J'y crois, un jour tu poseras cette question un jour où je pourrais y répondre honnêtement. » La gorge serrée. « — Tu peux y répondre honnêtement aujourd'hui. » Le coeur battant. « — J'commençais à me dire que tu tomberais à pic… après tout, c'est une de nos situations type non ? » Les paumes meurtries à force de serrer les poings. « — Ouais. Les sacs en moins. » Elle restait clean, au moins pour te faire face. Et c'est sûrement cette absence de nicotine ou de toute forme de drogue qui la rend plus nerveuse, à fleur de peau.

Assise sur le lit, les yeux délivrés des lunettes, elle a rarement autant eu envie de pouvoir voir, d'utiliser l'intégralité de son pouvoir pour forcer ses yeux à fonctionner ; et si c'était un problème de sens, Dieu sait qu'elle aurait réparé ça, au risque de s'arracher un autre sens. Mais des yeux morts, ça se répare pas. La mort, on n'y touche pas, même lorsqu'on est immortel. Il n'y a que les divinités pour changer ça — et ils la terrifient. « — T'as bien de la chance de pas la voir ma sale gueule, tu t'enfuirais en courant ma pauvre. »

Ses lèvres s'étirent en un mince sourire, l'espace d'une seconde. Tu te reprends vite et elle secoue vaguement les épaules, trop bouleversée pour répondre en toute sincérité. « — Ouais, mes gosses vont bien. Ils sont passés juste avant toi, pour leur visite de la semaine, avec le môme Meltemson-Khaedis, tu sais, le bleu d'Elliot. » « — Ils rajeunissent pas non plus, ceux-là. » Etrange sensation que d'avoir l'apparence des enfants de ses amis. « — Tu sais, j'ai de plus en plus l'impression qu'ils viennent parce que leur père les force. J'ai vraiment pas envie de ça. Je les aime, beaucoup, certes, mais je ne veux pas les voir dans cette pièce s'ils amènent leurs visages ennuyés et blasés. »

Elle déglutit péniblement et ses mains griffues s'agrippent aux tiennes, vieilles et fatiguées. Ça lui fait mal. « — Tu dérailles, vieux con. Ils sont adultes maintenant, s'ils voulaient vraiment pas venir ils viendraient pas. » Et intérieurement elle se promet d'aller leur parler, de leur rappeler qu'un type comme toi, ça voit tout ; son antithèse. « — Je les comprends au fond. Si j'en avais la possibilité j'voudrais même pas me voir moi-même. » « — ... » « — Et j'dis ça à côté d'une aveugle. »

Enième sourire, sans qu'elle ait besoin de se forcer. Ça lui fait du bien, au final. D'être avec toi. Aussi vieux sois-tu, ta compagnie reste agréable — même sans 2 grammes d'alcool dans le sang, même sans une pincée de morphine pour assourdir la douleur ; parce que cette fois t'es la morphine et le coup de couteau en même temps, tu sais ? « — Ils disent que ça empêche les suicides. Mais en attendant y a déjà deux autres vieux au bout du couloir qui sont morts de la chaleur étouffante de leur écurie. Tu penses qu'on peut appeler ça un homicide ? » Elle se lève et va entr'ouvrir les fenêtres, déjà asphyxiée par les odeurs de mort qui traînent. « — Euthanasie, en quelque sorte. Ils vous font vivre dans des cages hermétiques et ils s'étonnent que vous vouliez vous jeter par la fenêtre dès qu'ils ont la bonne idée de l'ouvrir ? Quels bouffons. »

Ca la fait doucement rire d'imaginer une horde d'octogénaire se jeter sur la fente d'air libre, la bave aux lèvres et la rage dans les yeux. « — Ca ferait un super film d'horreur. L'attaque des survivants, avec en guest star Shawn Lightwood-Valdez. » Et elle s'assure qu'un coup de vent ne martyrisera pas ses oreilles trop sensibles en faisant claquer la fenêtre ; le courant d'air s'infiltre dans la pièce et ça lui fait un bien fou, à la dragonne.
C'est comme se sentir revivre.

« — Ils reprendraient le principe de Warm Bodies, mais sans Nicholas Hoult. Les vieux rajeunissent. » Sa main lâche la poignée et Midona revient vers toi pour se reposer sur son siège, s'étirant lentement. Elle qui est immortelle fait partie de ceux qui désirent le plus trouver cette foutue fontaine de jouvence. « — Tu peux pas partir, Shawn. » C'est plus fort qu'elle, elle pouvait pas le retenir plus longtemps ; la lèvre inférieure dévorée par ses crocs, la tête basse. Elle souffle légèrement, comme si ce simple soupir allait tout arranger. « — Tu peux pas. »
HRP //
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Staff Innocent Shawn'articho

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Malek-Shawn Hsiao
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J'ai traversé le portail depuis le : 19/04/2016 et on me connaît sous le nom de : delgnvflue. Mon nom est : Malek-Shawn Hsiao. Actuellement je suis : célibataire et pansexuel. Il paraît que je ressemble à : Eiji Okumura, Banana Fish! | IRL Oh Sehun et à ce propos, j'aimerais remercier : (av) mua.
Re: now we are free (midawn) | Mer 28 Juin 2017, 03:28

i'm a goner, somebody catch my breath
« Tu peux pas partir, Shawn. » Tu te figes à ces mots. Bien que tu te sois fait à l'idée que le moment fatidique approchait et t'était mis à rire à ce propos, bien que tu avais passé une bonne partie de ta jeunesse à vouloir que ce moment arrive, aujourd'hui, cela sonnait faux à tes oreilles. « Tu peux pas. » Elle le repète, et ça pénètre dans tes oreilles, Shawn. Tu vas mourir, Shawn. Tu vas disparaître, Shawn. Enfin, que le plus jeune toi aurait sûrement dit. Merde, déjà, que le plus vieux toi pense. T'as été con toute ta vie, et c'est quand tu vas mourir que tu te rends compte que t'avais de belles choses à faire que t'as jamais faites. T'en est pas malheureux, de ta petite vie, t'as bien vécu quand même, t'as fini par grandir, par sourir au soleil, au final. Mais maintenant, c'est fini. « Apprement, on m'a dit que je pouvais ; et c'est proche d'après infirmière nunuche qui s'occupe de moi. »

Le courant d'air frais s'engouffrant par la fenêtre nouvellement ouverte te redonne comme une once de vie, qui est pourtant bien faible. T'es loin de péter la forme, pauvre dauphin. T'as la gorge sèche, les reins creux, le visage ridé, la perfusion dans le sang. C'était la première fois de ta vie qu'une perfusion déposait dans ton fluide quelque chose qui était censé te maintenir en vie. « Pour ton idée de film, je suis pas sûr qu'ils engagent un acteur aussi plissé que moi. Ca leur coûterait trop cher en maquillage. » Tu fais mine de te regarder dans une glace, t'es con quand tu t'y mets. Ouais, t'es con quand t'esquives les sujets importants, les sujets graves, les sujets émouvants, mais t'as jamais su comment réagir à ça et t'as pas envie de retomber dans une spirale de tristesse, de sentiments inutiles, juste avant que ton âme quitte ton corps. Tes regrets resteront avec ta dépouille lorsque tu t'effaceras.
« Merci pour la fenêtre, au fait. »

Tu te dis qu'il n'était jamais trop tard pour remercier quelqu'un, qu'il n'était jamais trop tard pour remercier Midona. Vous aviez eu l'habitude de vous descendre mutuellement, de vous détruire un peu plus quelques soirs par semaine, de vous entraîner dans une spirale de plus en plus forte et profonde ; mais maitenant vous étiez là. Elle à ton chevet, toi dans un lit d'hôpital qui puait le cercueil. Non, il n'était jamais trop tard pour remercier Midona, parce que malgré la passé, elle était venue te voir aujourd'hui, et cela ravivait un maigre sourire sur ton faible visage. « Je m'attendais vraiment pas à te voir ici. J'ai pas vraiment été le meilleur des amis en gardant contact régulièrement, pardonne-moi, mais merci d'être là quand même, Midona. » Voilà qui était fait pour toi, Shawn, et ton sourire s'agrandit sincèrement - ton premier vrai sourire à l'immortelle.

Le silence revient, seul le vent de la fenêtre toujours ouverte vient le briser. Tu te demandes ce qu'il allait se passer maintenant. Est-ce que c'était tout? Est-ce qu'elle allait repartir, te disant au revoir, "bon repos éternel"? Tu ne sais pas, t'as pas trop envie qu'elle parte déjà, t'as pas trop envie qu'elle fasse comme tes ingrats d'enfants qui te disent "bonjour" puis "au revoir papa, la secrétaire m'a appelée je dois aller m'occuper de paperasse au bureau". Une pile de papier passait-elle avant leur propre père? La jeunesse te dépassait ; ou bien était-ce l'incapicité à savoir ce que ta figure paternelle aurait fait? Tu n'avais pas vraiment eu le temps d'assister à une grande panoplie de leçons de parenté.

« Dis Midona. » Tu te dis qu'au point où t'en es, autant le faire durer et inoubliable, en profiter. T'avais réfléchi entre deux courants de souvenirs dans l'immobilité verbale de la pièce. Tu te tournes vers la mythologique, un regard de défi au fond de la rétine. T'avais l'air de quoi, là, maintenant? Depuis quand les papis avaient des idées si immatures et stupides que toi? Faut croire que t'as encore quelques années de retard sur ton véritable âge. « Ca te dit qu'on aille s'occuper un peu de cet hôpital? Si j'dois mourir, autant finir en beauté dans un couloir en train de mélanger les médocs d'une infirmière ou faire chier la récéptioniste? T'en dis quoi? »
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