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 » Cocaine, dollar bills and my happy little pill || Krystianate

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Anonymous
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Re: » Cocaine, dollar bills and my happy little pill || Krystianate | Sam 24 Sep 2016, 18:09

Mortal bodies, timeless souls.
Nothing but time to kill sipping life from bottles
Un déchainement de mots qui continue à te taillader l’esprit. Une tirade qui te fait froncer les sourcils quand tu te repasses les paroles que t’as prononcé sans même réaliser qu’il déconnait. Un signe alarmant de ton état actuel : t’es déglinguée. (et moi aussi, assez pour dire que t’as les cheveux blonds). Mais il s’agit de Krys. Alors cela t’inquiète moins, il sait que tu es tout simplement défoncée et que tu comprends une chose sur vingt. Tu ris de bonne foi aux anecdotes que te racontes les personnes près de toi. Un verre qui se vide moins rapidement qu’au début, des membres qui commencent à peser lourd, un esprit qui te supplie d’aller te reposer pour pouvoir se réveiller le lendemain mais tu le fais taire avec une nouvelle bouffée de fumée et un regard enflammé lancé aux alentours.
La limite rouge se dessine clairement devant tes yeux, signe que tu risques de bientôt perdre le contrôle et faire des choses dont tu ne te souviendras plus dans quelques heures. Et ce contrôle, pour toi, il est crucial. Alors tu restes calme sans porter ton verre à tes lèvres tandis que Caden te maintiens fermement sur place au cas où tu tomberais. Une main posée fermement sur ta taille.  Tu n’entends plus que des mots séparés qui ne forment plus vraiment des phrases et tu dois faire un effort surhumain pour te concentre lorsque ton ami se penche vers toi pour te parler à l’oreille. Trop près. Un contact qui te met mal à l’aise mais auquel tu ne tentes pas d’échapper.

▬ C’est ton pote qui roule une pelle à un mec, là bas?

Un sourire qui hante tes lèvres lorsque tu tournes lentement la tête. Des mèches blondes, une mâchoire bien dessinée et un profil reconnaissable.  Un rire qui emplie ton ventre puis la pièce. Tu hoches la tête pour répondre à la question de Caden. Tu secoues la tête sans cesser de rire avant d’hausser les épaules. De ta position, tu as du mal à voir les traits de l’heureux élu mais tu croises les doigts pour qu’il soit canon. Il te dit vaguement quelque chose, comme un visage qu’on croise souvent mais auquel on ne porte jamais une réelle attention mais ta mémoire photographique fait que tu arques un sourcil. Si tu avais été clean, tu l’aurais peut-être reconnu. Mais là, ce n’est qu’un autre individu. Alors tu regardes de nouveau Caden, relèves cette mimique de dégoût qui étire ses traits, et te demande ce qui peut bien le faire réagir comme ça. Mais ses traits s’adoucissent lorsqu’il repose à nouveau ses iris sur toi alors tu te rassures en te disant que tu as rêvé.

▬ Ouais, c’est bien lui. Pourquoi, ça te dérange?
▬ Non, absolument pas.

Il hausse les épaules d’un air désinvolte et tu laisses tomber sans te soucier d’avantage de lui. Mais l’atmosphère se fait de plus en plus pesante et tu ressens ce besoin de silence pour quelques instants. Le contact de son bras disparaît alors que tu t’éloignes avec à peine un mot d’excuse pour aller t’enfermer dans les toilettes. Vertige. Mot de tête. Tremblements et palpitations. Le carrelage te semble froid contre la peau de tes cuisses lorsque tu te laisses glisser le long de la porte fermée jusqu’à te retrouver part terre. Juste le temps que ton organisme réussisse à analyser le nombre de drogues ingurgitées. Les paupières se ferment, les battements cardiaques ralentissent, et c’est une étrange lumière qui s’éteint peu à peu. Une habitude, tu sais que tu ne crains rien, que ça va passer. Mais la musique n’est plus qu’un fond dans la salle d’à côté. Tu as besoin de coke pour te réveiller. Un coup de peps.
Mais un autre événement va prendre le rôle de la poudre blanche. Les cris te font rouvrir les yeux, et c’est tellement soudain que tu ne sais plus combien de temps tu es restée là. Tu entends les bruits contre la porte, la poignée qui se tourne comme si quelqu’un voulait rentrer. Alors tu te redresses pour ouvrir, on t’accorde à peine le temps de sourire, avant de te hurler de rejoindre la pièce principale pour ne pas louper la bagarre. Quelle bagarre ? Tu poses la question, et la réponse te fait arquer un sourcil lorsque deux prénoms que tu ne connais que trop bien sonne l’alarme dans ton esprit. C’était le coup de peps dont tu avais besoin, parce que tes talons claquent sur le sol aussi vite que tes mèches s’élèvent au rythme de tes pas. Tu espères que c’est une blague. Des iris qui s’empreignent d’un doré unique lorsque tu hypnotises quelques personnes pour pouvoir traverser la masse d’individus qui te séparent du spectacle qui te fait écarquiller les yeux. Personne n’intervient, jusqu’au moment où tu vois le poing qui se lève et c’est les réflexes d’agent qui prennent le dessus lorsque tu te mets entre eux pour imposer le calme grâce à un don qui t’épuise autant qu’il t’est utile. Un coup de vent, puissant, assez pour séparer les deux gars, mais tu contrôles assez ton pouvoir pour qu’aucun des deux ne se retrouve propulser contre un mur.

▬ Mais qu’est-ce qui se passe ici?

Tes iris les dévisagent tour à tour en essayant d’assimiler ce qui vient de se passer. Ta main est sur l’épaule de Caden, tes ongles s’infiltrant peu à peu dans sa peau et lui arrachant une grimace de douleur. Il aurait probablement pété un câble si tu ne l’avais pas hypnotisé pour faire en sorte qu’il garde son calme. Du moins pour le moment. Mais t’en as rien à foutre de lui. C’est Krystian que tu ne cesses de regarder, attendant une réponse et un semblant d’explications. Le calme qui règne en toi fait en sorte d’imposer un silence qui se veut pesant et tu fais bien attention à faire comprendre à ceux qui t’entourent qu’il ne vaut mieux pas déconner avec les enfants d’Hermès. Ni avec ceux qui comptent le plus pour eux.

▬ Est-ce que ça va?







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Re: » Cocaine, dollar bills and my happy little pill || Krystianate | Dim 25 Sep 2016, 01:37

alak okan
──Son rêve tournait court. Il avait jamais pu le blairer, ce mec qui faisait les yeux doux à la jolie bleue, qui lui accrochait la taille comme on prend un morceau de viande sous le bras. Les gros cons, il avait jamais aimé ça, et ce gros con-là, il l'aimait encore moins que les autres, encore plus depuis qu'il avait ingurgité ce liquide bizarre. Et sa brunette aux hanches musclées n'y pouvait rien : il n'allait plus très bien. Peut-être qu'il se sentait trahi ou juste jaloux, n'importe quoi dans ce ton-là - peut-être. Mais plus spécialement, il ressentait un sentiment de dégoût profond pour Lui, qui se pavanait bêtement comme le roi du monde alors que la plupart des gens qui le côtoyaient ne l'aimaient ni pour sa personnalité ni pour son physique, mais bien parce qu'il fournissait. Krystian, il préférait encore être sobre et croyant que de faire semblant d'apprécier ce mec. Mais il y avait Nate au milieu de tout ça, et il ne s'était jamais permis de la heurter - et s'il le faisait, il s'empressait de se corriger. Là, il avait failli, il le savait. Mais il la situation lui échappait depuis un bon moment déjà, et il n'avait pas trouvé la force, même pour elle, de se reprendre.

──Sauf que là, c'est Lui qui était venu. Nate avait disparu, quelque part loin de la foule, assez loin pour ne plus attirer Son attention à Lui. S'ennuyait-il donc à ce point que pour aller chercher des noises au pingouin ? Il s'était approché, en parlant fort et en se moquant gravement, heurtant quelques homosexuels dans la foule qui avaient haussé les sourcils mais s'étaient abstenus de tout commentaire, préférant écouter la tirade jusqu'au bout. Krystian, il avait relevé les yeux lentement, un regard absent et noyé d'incompréhension. Qu'est-ce qu'il lui voulait, le gland ?

──Mais tout va vite et il ne comprend pas, il se retrouve face à lui et son premier réflexe est d'éviter un coup, dont il ne perçoit pas la raison. Il arque un sourcil, essaie de raisonner l'imbécile qui fait le singe devant lui. Et il finit par se prendre un coup, entre l’œil et le nez, assez fort pour lui faire un joli bleu, assez cruel pour énerver un pingouin pacifiste. Et il lui rend son coup, beaucoup plus fort et usant de ses pouvoirs pour lui laisser une trace beaucoup plus grande qu'un poing normal n'aurait pu le faire. Et ils enchaînent, à se comporter en imbéciles jusqu'à ce que la Reine reprenne sa place. Entre les deux.

──Elle lui demande comment il va et il retient un sarcasme. Il saignait du nez, avait à peine eu le temps d'essuyer le sang sur ses lèvres et était orné de trois bleus au visage exactement, et c'était sans compter sa mâchoire douloureuse et ses poings écorchés. Mais puisque le sort qu'il avait réservé à son adversaire était, si pas pire, au moins équivalent, il pouvait dire qu'il allait bien. Parce qu'au moins, il n'avait pas perdu la face.

« Super, et toi ? On va manger une glace ? »

──Il lui avait souri un peu bêtement, pour l'assurer qu'il ne se moquait pas d'elle, mais qu'il n'avait aucune envie d'en parler sérieusement. Lui, il avait rien demandé, il avait rien cherché, il avait répondu à un imbécile parce qu'il n'avait rien trouvé de mieux à faire. Nate, elle avait pas mérité de se retrouver là, à séparer des singes qui se battaient pour savoir qui avait la plus grande banane. Si elle n'avait pas été là, il aurait peut-être pris plaisir à lui casser la gueule, quitte à se la faire casser en retour. Il aurait peut-être aimé le voir tomber par terre, à manger la poussière et à lécher la bière renversée sur son parquet sale. Il aurait sûrement aimé ça, oui. Mais Nate était là, et d'un coup, il n'avait plus du tout envie d'être ce mec pitoyable.

──Alors il se contenta de hausser les épaules, comme il le faisait pour dire que ça n'avait aucune importance de toutes façons. Qu'il ferait semblant d'avoir oublié le lendemain et qu'il serait exactement le même que la veille, avec une gueule de bois en supplément. Il avait laissé son sourire fondre et son regard tomber sur le crétin qu'elle était obligée de manipuler pour le maintenir tranquille. Et encore un peu plus, il avait méprisé ce minable, incapable de calmer ses nerfs en présence d'une Demoiselle. Il rit, d'un rire doux, sans appel, qui s'éteignait au fond de sa gorge dans un souffle chaud et alcoolisé.

« Et tu sais quoi ? J'ai réussi exactement cinquante défis, ce soir. Cinquante ! Je devrais recevoir une médaille, pour ça.. »

──Il les avait compté, secrètement, et les avait noté sur le mur, au crayon. Il avait planté son regard sur la silhouette cambrée de Caden, sa grimace enlaidissant son visage encore plus que les blessures ne le faisaient. Et l'esquisse d'un sourire ironique s'était dessiné au bord des lèvres de Krystian remarquant que, à la différence de quelqu'un, il n'avait pas des ongles plantés dans son épaule. Et tout à coup, le misérable lui parut sans aucune importance - insignifiant. Comme si son existence elle-même n'avait jamais vraiment eu de sens à ses yeux. Et c'était vrai, en quelques sortes, mais qu'il s'en rende compte avait eu le don d'apaiser sa conscience.

──Alors il releva les yeux sur la bleue, et lui adressa un sourire, la rassurant d'un souffle muet que, à défaut d'être salement amoché, il n'en souffrait pas vraiment.
© do it like a pizza




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Re: » Cocaine, dollar bills and my happy little pill || Krystianate | Ven 14 Oct 2016, 18:59

Mortal bodies, timeless souls.
Nothing but time to kill sipping life from bottles
C’est du sang qui te fait retenir une pulsion violente contre Caden qui retient déjà un gémissement de douleur à cause de la torture que lui font subir tes ongles plantés dans sa peau. Tu as toujours eu raison de faire en sorte de garder des ongles longs. Ils sont plus utiles qu’il n’y paraît vraiment. Un mauvais état, pitoyable même, mais pas assez pour mettre en péril ton self contrôle. Jamais. Mais le sourire rassurant qui aurait dû te réchauffer le cœur te passe à travers sans même laisser de trace, parce qu’il a beau sourire, tu préfères regarder ses yeux plutôt que ses lèvres pour pouvoir lire en lui comme tu sais si bien le faire. Une colère qui te fait redescendre sur terre et qui éclaire ton esprit comme une lumière trop intense. Les muscles de la mâchoire se crispent lorsque tu serres les dents. La sensation de sentir un calme s’effriter à chaque seconde. Parce que tu détestes cela, et que la violence n’a jamais été une chose que tu utilises pour n’importe quoi. Mais pour les bonnes raisons. Un regard enflammé qui dévisage les deux hommes pour tenter de juger lequel des deux avait bien pu déchainer l’autre. Mais finalement, tu t’en fous complètement, parce qu’il n’y en a qu’un qui mérite réellement ton attention.

Les ongles abandonnent le bras meurtri avec une grimace de dégoût. Une humeur à rire qui a complètement disparu au moment où tu as relevé le nombre d’hématome qu’il risque d’avoir. Mais c’est évidemment une plaisanterie qui sort de sa gorge. Plaisanterie que tu ne relèves pas, parce que tu as une soudaine envie de briser le cou de Caden qui se redresse à peine. C’est le sang qui coule dans les veines et ce corps formaté à tuer qui te lancent cette pulsion meurtrière qui ne se déclenche qu’en mission. Juste pour avoir osé frapper une personne à laquelle tu tiens. Mais au lieu de ça, tu fais craquer ton cou et pousse un léger soupir. Il n’en vaut pas la peine. Tu demanderas à Prue de s’occuper de lui pour lui faire comprendre qu’il vaut mieux éviter qu’il approche les personnes que tu côtoies. Tu passes devant les deux individus qui se sont dit que tester leur force était une bonne idée, avant de faire signe à Krystian de te suivre sans lui répondre. Une bouteille de whisky se retrouve entre tes doigts aussi froids que ton regard. La porte de la salle de bain où tu étais quelques minutes auparavant claque derrière toi.

Sans aucune explication, tu attrapes l’une des serviettes avant de l’imbiber d’alcool. Et c’est avec cette patience et ces gestes lents et calmes que tu la poses sur ses jointures. Tu lui fais signe de la tenir en place. Aucun besoin d’explications ; il est médecin. L’eau qui coule du robinet que tu ouvres imprègne la seconde serviette que tu utilises pour retirer le sang séché de sa lèvre et de son nez. Pas un spectacle spécialement agréable à regarder, et probablement pas particulièrement douloureux non plus. Il va s’en remettre.

▬ Va falloir que tu m’expliques ce qu’il a bien pu te dire pour que tu réagisses aussi mal.

Parce que tu sais sans avoir besoin de demander qui est à l'origine de la bagarre.Les tâches grenas disparaissent peu à peu pour recouvrir le tissu de la serviette. Un écho dans ton esprit qui te répète qu’il faut prendre son temps pour soigner n’importe quelle blessure, peu importe sa gravité. Ton père. Vu le nombre de fois où il était rentré en sang chez vous à l’époque où il était encore agent de terrain, tu as appris les bons réflexes à avoir. Et à ne pas t’évanouir à la première goutte de sang comme le fait ta mère la plupart du temps. La serviette rouge atterrit sur le sol à quelques mètres de toi lorsque tu la lances. Tu poses tes doigts sur sa mâchoire pour lui faire lentement tourner la tête histoire de voir l’ampleur des dégâts. Tu fais bien attention à ne pas mettre trop de pression sur sa peau pour ne pas prendre le risque de lui faire mal. Tes yeux se posent sur les siens pour la première fois depuis de longues minutes.

▬ Ca devrait aller. T’es presque aussi beau qu’avant.

Tes doigts le quittent pour ranger une mèche derrière ton oreille. La tension quitte à son rythme ton corps ; plus de peur que de mal. Si Caden avait frappé plus fort tu n’aurais sûrement pas retenu un coup. D’ailleurs, il allait falloir que tu lui dises quelques mots, à ce gars. Les paupières se ferment quelques secondes le temps de rassembler les esprits et cacher cette inquiétude qui t’a pris à la gorge au moment même où tu avais compris ce qui s’était passé. Quand les yeux se rouvre à nouveau, ils cachent à peine tes émotions.

▬ On va la manger cette glace du coup?







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Re: » Cocaine, dollar bills and my happy little pill || Krystianate | Jeu 27 Oct 2016, 23:29

Timeless Souls
──Sa présence ; seulement sa présence entre eux deux avait réussi à faire taire tout le monde autour. Ils chuchotaient, des murmures sarcastiques et des blagues lancées au hasard, des rires discrets, presque muets dans l'attroupement général. Krystian aussi, ça l'aurait fait rire, s'il ne voyait pas la colère monter dans ses yeux. Nate, c'était le genre qu'on prenait au sérieux lorsqu'elle prenait un air grave. Nate, c'était le genre avec qui on évitait de rire quand son regard devenait noir. Krystian, il savait bien, tout ça, il savait bien qu'il fallait pas déconner quand sa patience avait atteint sa limite. Alors Krystian il s'était retenu, un maigre sourire au bord des lèvres, le regard attentif à chacun de ses gestes. Et elle lorsqu'elle l'intima de le suivre, il s'exécuta, sans laisser le moindre regard à l'attention de Caden, qui semblait ne même plus exister à ses yeux.

──Ses plaies réagissent à l'alcool et il grimace, mais se retient de tout commentaire. Son regard fiévreux la dévore, elle et son regard attentif, de la courbe de ses cils à la lumière de ses yeux. Elle l'apaise.

« Laisse tomber, ça t'aurait pas plu. J'imagine que t'aimes pas qu'on te considère comme une poupée. »

──Il hausse les épaules. Il se sentait comme un enfant qui racontait à sa mère ce que le vilain garçon avait dit. Un maigre rire lui échappe à cette pensée, doux et sans appel. Son regard se baisse, tout à coup honteux de bouffer ses courbes. Il se sent gêné, il ne sait pas pourquoi. Ça devait être ce qu'il avait ingéré tout au long de la soirée, parce qu'il ne s'était jamais senti comme ça.

──Les mots que Caden employait étaient plus vulgaires, plus osés, plus durs que ceux que Krystian pouvait prononcer. Le pingouin était de nature polie, peut-être pas soutenu mais au moins galant. Le respect des dames, c'était toute la noblesse que lui avait appris celui qui aurait du être son père. Bafouer ses valeurs, tout en insultant son amie ; c'était trop.

« C'est qu'un con, je t'apprends rien. Et peut-être que si ses yeux avaient un peu plus croisé les tiens au lieu de s'égarer plus bas, j'aurais rien dit. »

──Il rit. Krystian n'avait pas la prétention de la protéger des imbéciles. Après tout, il se considérait lui-même comme l'un d'eux. Mais il espérait au moins que cet imbécile-là arrêterait de glisser sa main sur ses hanches. Qu'est-ce que ça changeait, en fait ? Il fronce les sourcils.

──Et sa remarque adoucit son visage aussitôt, arborant un fier sourire, presque moqueur envers lui-même. Il y avait bien un miroir, mais il préférait éviter. C'est qu'il n'avait pas envie de ressasser son échec. Céder aux blagues machistes de Caden, il avait considéré cela comme une défaite. Une défaite amère, dont il sentait encore les conséquences brûler sur son visage.

──Ses doigts viennent chercher les siens, rassurants, son regard planté sur les détails de son visage. De ses lèvres à ses yeux. Son sourire s'accentue et il la tire, doucement, jusqu'à l'extérieur, la dérobant aux regards curieux de tous. C'était son moment, à lui, tant pis pour les autres.

« Va savoir si un glacier est encore ouvert à cette heure-ci. Sinon il doit bien en rester dans mon frigo. Qu'est-ce que tu préfères ? »

──Ses doigts ne quittent plus les siens, peut-être parce qu'il a peur qu'elle disparaisse, ou juste pour vérifier qu'elle est toujours là. Et il ignore son véhicule, il avance, traverse les rues désertes et son sourire ne le quitte pas, jusqu'à ce que sa voix, à elle, le sorte de ses rêveries. C'est qu'elle avait pas les bonnes chaussures pour la marche nocturne, Nate, et que s'il était d'abord arrivé en voiture, c'est parce que, même si ça ne leur prendrait pas des heures avant d'arriver, ils n'étaient pas si proches d'arriver chez lui. Alors il rit en guise de réponse et s'arrête.

« Mademoiselle a-t-elle besoin que je la débarrasse de ses chaussures ? »

──Et comme une danse ; un mécanisme qu'ils auraient répété, ils s'exécutent, lui ses talons à la main et elle sur son dos. Et arrivé, trente minutes plus tard, devant la porte de chez lui, il sent ses forces l'abandonner et son rire s'essouffler. Mais la lumière de ses yeux ne faiblit pas lorsqu'il se rappelle qu'il avait fait ça pour elle.
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Re: » Cocaine, dollar bills and my happy little pill || Krystianate | Dim 01 Jan 2017, 19:52

Mortal bodies, timeless souls.
Nothing but time to kill sipping life from bottles
Un venin que tu imagines s’évader d’entre les lèvres de Caden, un poison qui te donne envie de quitter la salle de bain en furie pour lui éclater la gueule. Une face cachée dont tu te doutais, des regards indiscrets de sa part que tu as capté dès la première rencontre mais qui ne t’ont jamais vraiment dérangé plus que cela à cause d’une habitude narcissique de te dire que tout le monde te regarde de cette façon, tellement que cela t’est à présent naturel. Mais quelques cas isolés font la différence, et le gars déglingué à côté de toi fait partie de cette infime catégorie que tu apprécies tant car elle se différencie des autres avec des détails qui changent toute la mise. Un sourire vient hanter le visage teinté d’une ombre d’inquiétude lorsque tu entends ses réponses. Tu aurais toi-même envoyé Caden au cimetière le plus horrible des environs si cela ne tenait qu’à toi. Mais tu aurais des explications à donner à tes supérieurs et tu préférais éviter ce genre de désagréments. Il avait toujours reflété cette grande part d’hommes dans ta vie qui ne voit que la sulfureuse blonde au sourire parfait éclatant et aux courbes qui les fait déglutir avec difficulté. Tu l’as toujours su, et pourtant tu as choisi de ne pas y faire attention. Si tu devais te contenter des personnes qui t’apprécies pour toi, tu n’aurais plus beaucoup de monde autour de toi ; et tu as besoin d’en avoir.

Ton regard se baisse vers sa main lorsque sa peau rencontre la tienne et ton sourire reflète le sien ; tes lèvres s’entrouvrant pour lui demander à quoi il pense après avoir relevé la lueur dans ses yeux, signe qu’il avait quelque chose en tête. Mais les mots restent inutiles, et tu le suis sans poser de question à travers les dizaines de regards brûlants et troublés d’alcools. La destination t’est égale tant que tu peux quitter cet endroit démoniaque qui tend à faire ressortir tous les mauvais côtés de chaque individu, même des meilleurs d’entre eux. Ton regard percute une paire d’iris emplie de haine et un dernier regard doré lui est adressé ; assez effrayant pour qu’il détourne le regard. Son heure viendra ; tu n’en doutes pas une seconde, mais en attendant tu sers les doigts du gagnant de la soirée, comme pour vérifier qu’il ne t’a pas lâché, pour avoir l’assurance ou l’espoir qu’il ne le fera jamais. Le tissu de ta jupe s’élève légèrement en écho à tes pas rapides lorsque le vent de la nuit te fait pâlir avec un retour soudain à l’instant présent. Tes pas font échos aux siens dans cette légendaire démarche assurée et pleine de charme qui donne l’envie irrésistible de tourner la tête après ton passage. Une question à la réponse évidente te fait tourner la tête vers lui avec une fausse nonchalance qui se lirait presque dans ta réaction.

▬ Chez toi, ça ira. Ca nous évitera de passer le reste de la nuit à chercher un glacier ouvert.

Les rues défilent sous ton regard bleuté, sa peau suffisante pour réchauffer l’atmosphère et le silence bienfaisant qui éclaircit l’esprit et estompe l’alcool du système nerveux. La voiture disparaît, et l’idée de la glace devient de plus en plus alléchante mais ce n’est qu’après plusieurs longs mètres que cette très particulière douleur aux mollets débute pour te rappeler que tu restes humaine malgré le dieu grec qui marche à tes côtés. C’est des heures passées en talon aiguilles qui font que le tiraillement de tes muscles malgré l’habitude d’être perchée sur des semelles rouges à longueur de journée qui te demande poliment d’arrêter la torture ; une demande que tu ne refuses pas. Vous étiez encore un peu loin de votre destination finale et tu préférais éviter d’arriver les pieds en compote. Alors tu ralentis avant de t’arrêter pendant quelques secondes.

▬ Attend, Krystian, je dois me débarrasser de ces trucs parce qu’ils ne sont pas très pratiques.

Ta main ne quitte pas la sienne, mais tu arrives quand même à quitter les dix centimètres, un soupire empli de soulagement quittant tes lèvres pendant quelques secondes ; jusqu’à ce que sa main glisse sur ton poignet. Tu lèves les yeux vers lui et laisse tomber tes sandales en laissant échapper un rire lorsque tu te retrouves sur son dos, tes bras fermement enroulés autour de son cou et tes jambes autour de sa taille. Tu devais avouer que tu étais particulièrement bien installée mais qu’il risquait d’en avoir pour un moment. Ton souffle frôlait la peau de son cou à chaque expiration tandis que tu t’amusais patiemment avec ses mèches rebelles ; et le cela continua jusqu’à ce que tes pieds touchent à nouveau le sol une demi-heure plus tard. Tes lèvres déposent un baiser sur sa joue en quittant son dos, ses clés entre tes doigts, volés avec facilité et sans aucune réelle difficulté.

▬ Merci. Je te ferai un massage si tu as mal au dos après.

Un sourire amusé retenu et tu lui tournes le dos pour ouvrir la porte, allumant les lumières de l’appartement après y être entrée. La veste atterrit sur le canapé tandis que tu commences l’exploration du réfrigérateur, te baissant légèrement pour voir où le pingouin avait bien pu ranger ses trésors. Tu te redresses après quelques secondes pour chercher Krystian du regard avant de lui montrer les deux pots dans tes mains. Ta voix se fait entendre de façon assez claire, jusqu’à ce que tu te souviennes que Krys n’habite pas seul et qu’il faudra que vous vous fassiez discrets si vous vous devez faire attention à ne réveiller personne.

▬ On commence par lequel? Ton coloc est là d’ailleurs?







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Re: » Cocaine, dollar bills and my happy little pill || Krystianate | Jeu 03 Aoû 2017, 18:10

Timeless Souls
Elle s'était avancée comme si elle y avait toujours été chez elle. Ses doigts avaient naturellement fait leur chemin jusqu'à l'interrupteur des lumières et tout s'était illuminé. Son chez-lui n'avait presque plus de secrets pour elle, d'ailleurs – elle n'avait pas eu besoin d'indications pour savoir dans quel réfrigérateur il cachait ses pots de glace (car il les cachait effectivement, par précaution pour le monstre dévoreur avec qui il vivait – il n'avait jamais su si c'était lui qui avait vidé son pot de glace aux cookies, mais il soupçonnait). Il s'était dirigé vers le tiroir des couverts, avait sorti deux cuillères et avait répondu à son sourire. Son regard s'était intéressé aux deux pots qu'elle présentait, et il feignait l'hésitation, pendant de longues secondes à marmonner comme si la décision était un calvaire.

« Caramel » Il rit. « De toutes façons si on part comme ça, on achèvera le deuxième pot avant la fin de la nuit. »

L'expression l'avait fait rire, parce qu'avec Nate, il n'y avait jamais vraiment de bout, de fin à ce qu'elle appelait la nuit. Il y avait les rires, les boissons, les cookies, il y avait la vie et puis il y avait le sommeil. Mais ils ne se distinguaient ni par le mot « jour » ni par le mot « nuit » dans l'univers qu'elle entretenait. C'étaient ces détails-là qu'il aimait discerner, qu'il aimait observer, contempler. C'étaient ces détails-là qu'il trouvait charmants.

« James ? Non, je crois qu'il rentrait demain dans l'après-midi. »

Il s'était dirigé vers son canapé, retirant ses chaussures sans ménagement, s'affalant sans grâce dans le velours des coussins. Ses jambes demandaient grâce, ses pieds davantage, et il avait soupiré de pouvoir enfin poser ses fesses. Son regard avait fait son chemin jusqu'à elle, et son sourire l'avait suivi, certain qu'il n'avait pas besoin de l'inviter pour qu'elle se sente la bienvenue dans son canapé. Elle l'avait toujours été, de toutes façons. Il prit la télécommande de sa télévision, et la laissa aux soins de Nate.

« Postes 25 à 31 pour la musique, sinon c'est AV pour les séries. Je dois en avoir quelques unes que j'ai même pas encore commencé. »

Il n'avait jamais le temps – de se reposer, se détendre. On l'appelait toujours pour des urgences, pour ses patients ou pour l'une ou l'autre tâche ingrate qu'on ne donnait qu'aux novices. Il était médecin, pas infirmier. Mais parfois la distinction ne devait pas se faire – et il l'avait accepté, accordant trop de respect à ses collègues que pour dénigrer leur part du travail comme s'il était trop ingrat pour lui. Il n'était pas si méprisant.

Il attrapa le pot des mains de Nate et planta sa cuillère au travers de la glace, détachant ce qu'il pouvait avant de le fourrer au fond de sa joue. Krystian était ce genre de personnes capables de croquer dans un sorbet ou de se plonger dans un bain de glaçons. Ça ne lui faisait ni chaud ni froid – ça lui faisait du bien et c'était suffisant.

« N'empêche que j'ai réussi cinquante défis. Ce serait pas un record à afficher au mur, ça ? Krystian le magnifique a relevé la totalité des cinquante défis qu'on lui a imposé à la soirée infernale du... Je sais plus quelle date on est. »

Il se renfrogna un peu, un sourire au bord des lèvres, décidément convaincu qu'il fallait qu'il se taise un peu plus souvent. Et lorsqu'il penche la tête pour la regarder, il perd vaguement son souffle, la cuillère entre les dents, le regard figé. Peut-être qu'il avait un peu trop bu – mais de toutes évidences, il la trouvait..
Il n'avait pas les mots. C'était quelque chose entre le feu qui brûlait dans son tempérament à elle et entre le froid qu'il chérissait tant. Quelque chose entre la force qui la caractérisait et la tendresse dont elle faisait preuve. Quelque chose de plus beau que l'élégance, quelque chose de plus vrai que la perfection.

La cuillère tomba de ses lèvres à sa jambe et il se sentit revenir sur Terre, un rire rattrapant sa bêtise. Et il fit retomber sa nuque contre le canapé, décidément trop haut perché pour saisir l'instant.

« Je propose qu'on arrête le temps et qu'on n'arrive jamais à demain. »
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» don't you know i could reach the sky to make you happy at least one more time? {Nayllen}

Sanctuary of Heart :: RPs abandonnés-
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