Tu étais fier de toi, pour une fois. Le butin que tu avais rapporté était conséquent. De plus, de part le rôle que tu avais « officiellement », tu avais la réputation d'un gentleman charmant toujours prêt pour aider les « pauvres gens » s'étant fait cambriolés. Cela te faisais doucement sourire car tu ne volais que les gens qui avaient les moyens. Tu avais d'ailleurs crée une petite planque au fin fond de la forêt, connue de toi seule, que tu remplissais de temps en temps avant de la vider pour revendre les objets à leur propriétaire. Moonlight et toi formiez d'ailleurs un duo bien rôdé depuis le temps que vous faisiez ce genre de chose :
Moonlight : « Et bien, tu t'améliore Luca ! À croire que notre collaboration paie ! »
Effectivement, à force de perfectionner tes techniques, tes performances étaient de plus en plus précises et cela allait sans doute continuer ainsi. Tu eus un sourire alors que tu quittais lentement la ville, sans te presser, laissant ton affiliée grimper sur ton épaule. Malheureusement, cette belle journée allait vite se dégrader. D'abord, le beau temps commença à tourner à l'orage et l'atmosphère se fit soudainement plus lourde. Pressant un peu le pas, car tu savais que Moonlight – en plus d'avoir des attitudes de princesse – ne supportait que très rarement d'avoir son pelage mouillé. Heureusement, la forêt n'était pas loin. Pourtant, l'atmosphère était restée lourde, tellement que ton affiliée resta silencieuse. Quelque chose n'allait pas : plus tu t'enfonçais dans la forêt, plus l'atmosphère devenait oppressante. Tu avais comme l'impression qu'on t'observais alors que, normalement, tu ne ressentais que très rarement ce genre de sensation. Honnêtement, tu trouvas cela désagréable mais il fallait bien que tu continues à avancer. Soudain, Moonlight s'arrêta :
Moonlight : « Regarde devant toi Luca. On dirait... une jeune humaine, non ? »
Intrigué, tu plissas les yeux. À vrai dire, tu n'avais rien pour te défendre à part le fait que tu pouvais te transformer en Pie et t'envoler à tire d'ailes au moindre danger mais là... à première vue, il ne s'agissait que d'une jeune fille apparemment égarée dans la forêt. Insouciant ? Peut être. Culotté ? Très certainement. En tout cas tu approchas. Toujours cette désagréable sensation d'être observé mais tu étais un gentleman donc, il était normal que tu propose ton aide, surtout à une personne dans le besoin n'est ce pas ?
Lucrezio : « Scuzi signorina. Pardonnez moi de vous déranger mais... seriez vous égar... »
Mais tu n'allas pas au bout de ta phrase ayant aperçu quelque chose d'acéré dans les mains de cette jeune fille. Une dague noire ?! Tu fronças aussitôt les sourcils pendant que Moonlight feulait à tes cotés. Sur qui étais tu encore tombé ?
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