Kaiba to Kyuketsuki [Endymion] | Dim 24 Avr 2016, 21:56
Endymion & Riku Kaiba to Kyuketsuki
C'était un jour presque comme un autre. Comme tous les jours, Atsuo venait te voir et vous discutiez calmement du temps qui passe après votre entraînement habituel. Pourtant, il ne restais généralement pas longtemps mais tu ne te plaignais pas de solitude car Hiruma restait avec toi même si l'animal se faisait discret. Non pas qu'elle n'aimait pas Atsuo mais elle était toujours un peu jalouse de votre « relation ». Enfin, tu ne lui en voulais pas. À l'ombre d'un arbre, tu regardais le ciel sans nuage en pensant que ce paysage était magnifique. Tu avais appris, pendant ta longue période d'errance sur cette île que les vampires mordus n'étaient pas immortels et n'avaient qu'une durée de « vie » limitée à 500 ans. Tu te rapprochais d'ailleurs de cette échéance à grands pas. Atsuo était il au courant ? De toute manière tu ne t'inquiétais pas trop pour le jeune homme car il serait également à la fin de sa vie quand tu auras finis la tienne :
« Honto ni... pourquoi est ce que je pense à ça tout d'un coup ? »
Tu fermas un instant les yeux pour réfléchir. C'était étrange : normalement tu aurais dû prendre l'annonce de ton existence mortelle avec soulagement mais... quelque part... c'était comme si tu avais peur de mourir. Pourtant tu avais bien « vécu » pendant 400 ans, non ? Tu secouas la tête en grognant, chassant ainsi ce genre de pensées. Soudain, tu ouvris les yeux, te redressas puis te releva vivement. Vérifiant que ton katana était toujours à tes cotés, tu commenças à descendre le chemin qui allait te faire sortir de la forêt lorsque tu entendis un rugissement près de toi :
« Gomen nasai Hiruma-chan, j'étais dans mes pensées. Bien sûr que tu peux m'accompagner si tu veux »
La jeune panthère grogna puis bondit vivement devant toi, en position d'attaque, te jaugeant du regard une minute avant de t'accompagner hors de la forêt. Si l'on devait te poser la question, tu répondrais certainement que tu n'avais aucune idée de l'endroit où tu allais mais que tu y allais tout de même. À quelques mètres derrière toi, Hiruma se faisait discrète mais te suivais toujours alors que tu marchais tranquillement sans te presser, observant de temps en temps les différents paysages qui s'offraient à toi, t'en émerveillant d'ailleurs :
« Subarashii ! »
Soupiras tu alors que tu arrivais finalement dans un endroit, effectivement, magnifique. Il s'agissait d'une mer de nuages immense qui s'étendait à perte de vue, tellement que tu ne pus détacher ton regard de ce paysage et cette vision te parus, étrangement, nostalgique, bien que ta mémoire aie oublié avec le temps. Tu continuais cependant de marcher, comme si tu avançais dans un rêve. Soudainement, Hiruma s'arrêta et se mit à grogner. Apparemment, elle avait entendu quelque chose mais le son était encore trop faible pour ton ouïe. Intrigué, tu décidas donc de t'approcher pour pouvoir entendre le son que ta panthère avait entendu. Au fur et à mesure de tes pas, le son se transforma en chant et ce que tu vis te laissa bouche bée. Un homme... enfin la moitié d'un homme car l'autre moitié semblait être celle d'un hippocampe, était entrain de chanter à coté d'une pierre immergée. Alors que tu semblais enchanté par le son magnifique de ce champ, Hiruma se mit à grogner, exprimant ainsi sa méfiance. Aussitôt, tu te tournas vers elle pour tenter de la réprimander :
« Yamette Hiruma-chan ! »
Tu aurais voulu murmurer malheureusement le son de ta voix fut amplifiée et tu craignais que cela ne perturbe l'envoûtante créature qui chantait un telle mélodie...
Tu venais souvent embaumer cette si vaste mer de boules cotonneuses et insaisissables. Leur douceur ne pouvait être goûtée, seulement admirée avec l'intensité de tes prunelles dépigmentées. Elles finirent par se poser sur la beauté de cet horizon d'une brillance presque aveuglante. Si éloignée et inaccessible qu'elle suscita ton admiration et ton respect. Perché sur ton rocher à moitié immergé au coeur de cette imposante étendue de nuages, le bout de ta queue hippocampi y trempait avec légèreté tandis que de faiblards rayons solaires se reflétaient sur l'épiderme si immaculé et lisse de ton torse finement musclé. L'ombre d'un splendide navire pirate se dessina au loin, magnifique tache cendrée au beau milieu de toute cette clarté. Ta voix s'éleva soudainement dans les airs, doucement portée par leurs interminables bras, réconfortant l'endroit si silencieux dans lequel tu te trouvais. Ta bonne humeur s'insinuait dans ses moindres recoins, les illuminant de ton doux timbre de voix au grave apaisant, relaxant.
Un grognement de mécontentement faussa la clarté de ta mélodie et te fit ouvrir doucement les prunelles pour les enfouir au coeur de ceux de cette belle panthère parfumée d'un voile de méfiance à ton égard. Tu demeuras calme tandis que le silence regagna la mer de nuages. Elle semblait être la protectrice de ce jeune homme à la chevelure noir de jais se promenant à ses côtés. Faciès inconnu qui étira un radieux sourire sur tes pâles lèvres. L'animal fut réprimandé pour son comportement aux allures excessives. Tu ne lui en voulais cependant pas, continuant à la contempler. Les traits de ton visage demeurèrent doux et reposés tandis que ta queue d'hippocampi se retira avec légèreté d'un cotonneux nuage pour se balancer gracieusement dans les airs. Tu aurais calmée avec tendresse cette panthère si ton pouvoir te permettait de communiquer également avec les animaux terrestres.
Bonjour.
Ta voix flotta dans les airs, parvenant jusqu'à cet inconnu bien mystérieux à tes yeux. Que faisait-il dans un endroit tel que celui-ci ? Tu ne bougeas pas de ton rocher, lui offrant le choix de se rapprocher ou non de toi, mystérieuse créature éthérée qui était en train de chanter une douce ballade à en réchauffer les coeurs meurtris. Les rayons de l'orbe de feu changèrent légèrement de direction, abaissant un peu leur angle, éclairant ainsi la mer de nuages. Ta paume s'enfonça en douceur au sein de celui où était logée ta queue, récoltant un peu de sa consistance pour l'admirer davantage. Ils étaient aussi magnifiques sur terre que dans le ciel, le décorant de leur pureté lorsqu'ils n'étaient pas en proie à la tristesse.
Comme tu aurais pu le prévoir, le chanteur interrompit sa mélodie à l'entente du grognement d'Hiruma. Aussitôt, tu te sentis embarrassé. Enfin... ce n'était pas vraiment la panthère qui était en cause de cet arrêt mais bien toi qui l'avais réprimandé. Cependant, le chanteur ne te fis aucune réflexion, gardant un visage étrangement doux et calme. Tu aurais voulu parler, pour, au moins, t'excuser de ton comportement impoli mais tu sentis quelque chose qui te brûlais légèrement le visage. En effet, tu avais presque oublié l'endroit où tu étais et le soleil qui perçait plus facilement en étant plus virulent. Pourtant, tu ne fis rien, arrivant à supporter la douleur qui n'était encore pas trop désagréable. Tu entendis, par la suite, le chanteur te saluer d'une voix douce. Hiruma avait cessé de grogner mais restait encore sur le qui-vive. Faisant fi de la douleur du soleil sur ta peau, tu inclinas légèrement le buste en avant, tout en restant à une distance raisonnable, pour saluer ton interlocuteur d'une voix presque solennelle :
« Hajimemashite. Je suis navré d'avoir manqué de politesse pour oser vous interrompre... sumimasen deshita. D'autant plus que la mélodie que vous chantiez m'étais étrangement nostalgique... »
Effectivement, bien que tu ne l'aies pas beaucoup entendu chanter, tu avais eu l'impression d'être revenu 400 ans en arrière, à l'époque où tu étais encore humain, que tu étais encore sur Terre, au Japon et que écoutais des musiciennes jouer du koto. À ce souvenir, tu sentis des larmes te monter aux yeux mais rien ne s'écoulait : cela pouvait être un avantage d'être devenu vampire, au moins restais tu fier en toute circonstance. La seule a pouvoir comprendre ce que tu ressentais actuellement, en dehors de toi évidemment, était Hiruma qui avait sentit ton émotion. Aussitôt, elle poussa un grognement, non destiné au chanteur cette fois et elle avança derrière toi, pour te mettre un léger coup de tête dans le dos, ce qui te fis sursauter de surprise. Reprenant finalement tes esprits, tu te rendis compte de l'absurdité de la situation et tu repris immédiatement la parole :
« Eto... gomen nasai... pardonnez mon irrespect. J'étais entrain de repenser au passé... »
étrangement, avoir entendu cette mélodie te donnais envie de chanter mais... tu te retins tout simplement parce que tu ne voulais pas te donner en spectacle. Déjà que tu avais l'impression d'avoir fait un effort surhumain pour venir ici, toi qui étais d'un habituel si timide... Heureusement que Hiruma était à coté de toi sinon tu aurais l'air encore plus idiot... D'ailleurs, en parlant de la panthère, celle-ci semblait intriguée par la queue d'hippocampi du chanteur et cela te fis légèrement sourire. En même temps, tu supposais que le félin l'avais considéré comme un poisson mais... comme le haut de son corps était humain, la panthère ne comprenait pas forcément. Soudainement, tu ne pus empêcher un éclat de rire avant de te reprendre rapidement et expliquer :
« Sumimasen Monsieur mais... j'ai peur que vous ayez un intérêt pour Hiruma-chan » Souris tu alors que tu regardais l'inconnu. Puis, quelques instants plus tard, tu te retournas vers la panthère essayant de lui expliquer : « Gomen Hiruma-chan mais cet homme n'est pas à classer dans ton tableau de chasse malgré le fait qu'il puisse ressembler à un poisson »
Ton éclat de rire passé, tu regardas l'horizon avec émerveillement tandis que Hiruma semblait déçue de ne pas pêcher le poisson.
HRP:
Désolé c'est nul... << J'espère que ça ira pour ta réponse ^^''
Ton visage éthéré était davantage illuminé de ce radieux sourire que tu offris à ces deux inconnus. Le jeune homme semblait souffrant, légèrement en proie au mal-être. Les fins traits de son visage faiblissant légèrement suscitèrent ton sens de l'observation. Quelque chose devait sans doute l'incommoder. Sa peau d'une agréable pâleur brillait d'autant plus, réchauffée par ces puissants rayons de l'orbe de feu. La sincérité de ses répétitives excuses agrandit ton sourire. Le morceau de nuage reposant calmement au creux de ta paume retourna délicatement à son lieu de vie tandis que ta voix s'éleva de nouveau dans les airs sur une faiblarde tonalité tandis que le rocher à demi immergé fut libéré de ta présence. Ondulant doucement dans la direction des deux inconnus, de discrets sillons apparurent, traçant éphémèrement ton parcours au sein de la mer de nuages.
Ne vous violentez pas à vous excuser. Je suis également souvent perdu dans mes pensées.
Ton corps éthéré avait regagné cette rive duveteuse, presque imaginaire. Une vive lumière enveloppa cette grande queue d'hippocampi, se faisant aveuglante le temps de quelques petites minutes pour être remplacée par une paire de jambes à la brillance immaculée recouverte du solide tissu en cuir de ton pantalon. Les plantes de tes pieds dansèrent sur la finesse agrémentée de la chaleur de ce sable, te portant à proximité du jeune homme accompagné de sa panthère. Ta paume se tendit dans sa direction, désireuse de faire la rencontre de la sienne. Une légère brise lui fit profiter du ballet de ta soyeuse chevelure, si brillante qu'elle donnait l'impression d'être une source de lumière à elle seule.
Je m'appelle Endymion et vous ?
Les orbes ambrés de la panthère étaient fixés sur toi, te collant à la peau comme jamais. Peut-être assimilé à un met, son regard te dévorait goulument, espérant pouvoir se délecter de ta prise une fois qu'elle aurait fait chuter ton corps du sien si félin et agile. Elle fut gratifiée d'une nouvelle réprimande par l'inconnu ce qui te décocha un petit rire respirant l'amusement. Ses instincts naturels ne faisaient que simplement s'éveiller, s'étirant suite à ce petit sommeil au coeur duquel ils furent emprisonnés. Tu ne pouvais que la comprendre, ton regard attendri posé sur ses courbes musclées et harmonieuses.
Effectivement, comme tu aurais pu le prévoir, tu ne faisais que t'excuser pour des broutilles. Malheureusement, cela faisait partit de son caractère qui n'avait que très peu évolué en 400 ans. Tu étais plongé dans tes pensées pendant un petit moment, ta mémoire ayant apparemment décidé de te jouer des tours. Puis, il y eut du mouvement du coté du jeune homme. Celui-ci commença d'abord par onduler vers toi avec sa queue d'hippocampi avant de finalement se transformer. Tu eus d'ailleurs du mal à le regarder dans les yeux tant la luminosité qu'il dégageait était importante, ce qui réveilla la souffrance dû à la lumière. Pourtant, tu restas calme et tenta de ne montrer aucun signe de mal être même s'il t'étais difficile de contrôler les expressions de ton visage. Tu pus alors observer, avec un certain émerveillement, la transformation de la queue d'hippocampi du jeune homme en jambes. Il s'approcha ensuite vers toi pour te tendre la main. Tu aurais immédiatement voulu répondre à cette demande de salut malheureusement... tu hésitas quelques secondes en te demandant s'il était possible, pour toi, de faire une telle chose. D'ailleurs, ce serait irrespectueux de ne pas répondre, surtout qu'il prenait également la peine de se présenter à toi. Reprenant alors, une nouvelle fois, tes esprits, ta main finit par rejoindre la sienne et la serrer tandis que tu te présentais également :
« Hajimemashite Endymion-san. Je me nomme Riku. Je vous présente également Hiruma »
Un grognement déçu se fit entendre comme pour te répondre alors que tu lâchais doucement la main d'Endymion. Malheureusement, cet instant paisible dû soudainement se stopper car tu fus subitement prit d'une « crise ». Le contact de la peau d'Endymion avait soudainement réveillé en toi ta soif de sang et tu sentais que tu allais perdre le contrôle. Heureusement, tu réagis rapidement. Plaquant brusquement ta main contre ta bouche, tu sentis tes canines pousser et transpercer ta peau. Tes yeux étaient devenus rouges vifs mais le fait de lécher ton propre sang réussit à te calmer. Après quelques minutes, ta « crise » se termina et tu retira lentement ta main de ta bouche. Tu étais embarrassé : tu n'aurais jamais voulu montrer cet état à Endymion malheureusement, quand l'envie de sang te prenais, tu ne pouvais rien faire. Du coup, la première chose que tu fis, quand tu fus enfin calmer, fut, évidemment, de t'excuser :
« Gomen nasai... je m'excuse pour ce spectacle... en vérité j'ai été mordu par un vampire il y a de cela 400 ans et, bien que je réussisse quelque peu à maîtriser mon envie de sang, celle ci s'empire quand j'ai un contact avec un humain... »
Tu relevas la tête, que tu avais baissée en prononçant ses paroles. À présent, la flamme de la vie semblait avoir quitté tes yeux pour laisser place à un vide profond pendant que tu regardais Endymion sans vraiment le voir. Tes canines n'avaient pas totalement disparues non plus mais ton visage ne souriait plus. Ta main se serra inconsciemment sur ton katana pendant que Hiruma poussait un grognement triste. Malheureusement, même si elle voulait faire quelque chose pour toi, la panthère se trouvait dans l'incapacité de faire quoi que ce soit. Après quelques minutes de silence, tu repris, d'une voix vide :
« Ano sa... les humains mordus par les vampires n'héritent pas de leur immortalité. Pour ma part, il ne reste plus que 100 ans à mon corps pour vivre. Je devrais sûrement avoir peur de la mort qui me guette demo... je n'ai qu'une envie : accueillir cette mort le plus tôt possible... »
Terminas tu dans un sourire sans vraiment savoir pourquoi tu faisais cette confession à cet inconnu. Apparemment, tu avais envie de philosopher sur le sujet...
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Re: Kaiba to Kyuketsuki [Endymion] | Mer 27 Avr 2016, 20:28
Kaiba to Kyuketsuki
Ta paume se lova délicatement au creux de celle de ce jeune homme à la chevelure ébène. Son appellation ainsi que celui de sa panthère flottèrent doucement dans les airs, faisant chatouiller chacun de tes deux tympans. Ton sourire si radieux s'égaya, ravi de faire la connaissance d'un nouvel habitant de cette île regorgeant de créatures fantastiques et mystérieuses. Les prunelles du familier s'arrondissant avec dangerosité, une lueur d'extase les faisant frétiller d'envie, ne se détachaient pas de ton visage, le fixant avec profondeur. Un sincère enchanté s'échappa de tes lèvres entrouvertes, douce réponse à sa présentation. La mélodie faisant vibrer tes cordes vocale s'était tue depuis quelques minutes, ton attention portée sur Riku. Son visage si paisible gagna alors subitement en fermeté. Ses traits se durcirent avec violence tandis qu'il dégagea cette aura de pulsion réprimée avec puissance. Il maîtrisait cette envie si animale qui t'était inconnue. Tu retins ta paume désireuse de le réconforter par son contact sur son épaule tandis que l'inquiétude voila ton faciès.
Je suis vraiment navré. Si je l'avais su, je vous aurai salué sans aucun contact physique.
Son expression faciale avait revêtu une noirceur qui t'attrista. Il semblait ailleurs, perdu dans cette condition vampirique enchaînant son esprit, restreignant sa liberté de mouvements. Tes prunelles inondées de douceur se plongèrent dans les siennes pour ne rencontrer qu'un regard dénué de vie, las de cette existence si ardue. Il ne lui restait plus beaucoup d'années à faire évoluer son esprit, son existence même au sein de cette enveloppe charnelle qui était la sienne. Il désirait goûter à l'amertume du trépas, peut-être éreinté de devoir supporter cette véritable nature de vampire. Il n'était peut-être pas capable d'accepter la rudesse de celle-ci. Quelle était véritablement l'origine d'un tel désir de mourir ? Tu ne pouvais ressentir cette douleur dissimulée derrière ce si fade sourire. Peiné, les perles nacrées envahirent tes prunelles décolorées, traçant de fins sillons le long de tes joues.
Je suis vraiment désolé. Ne souhaitez-pas la mort. La vie est tellement précieuse. La vôtre est essoufflée mais chérissez-là, profitez de votre dernier siècle sur cette île. Vous ne ferez que vous tourmenter davantage en pensant à la mort.
Un désir de réconfort tactile parcourut ta paume que tu retins de nouveau. Tu désirais pourtant tellement longer doucement sa joue de celle-ci, lui apportant peut-être ce peu de chaleur qu'il avait dû connaître au cours de son existence. Demeurant légendairement calme, tu continuais de le regarder avec douceur, espérant qu'il finisse par retrouver la paix intérieure. Trop focalisé sur le gris de sa vie, il ne voyait pas son coloré. Un moyen de distraction l'aiderait peut-être à renier quelques temps ses tourments. Ce sabre sur lequel ses doigts s'étaient crispés avait attiré ton attention. Finement travaillé, il était bien agréable à contempler.
Votre sabre est très beau. Vous pratiquez souvent avec lui ?
Re: Kaiba to Kyuketsuki [Endymion] | Mer 27 Avr 2016, 21:58
Endymion & Riku Kaiba to Kyuketsuki
Kyoushouu. Kanashii Kyoushouu. Tu étais plongé dans une telle triste nostalgie que tu avais oublié que la vie pouvait continuer de t'apporter des surprises. De sombres nuages entravaient ta vision si bien que tu ne voyais plus les couleurs vives que la lumière apportait à ce monde. Pourtant, quelque chose te fis reprendre tes esprits. En effet, tu pris soudainement conscience que tu n'étais pas seul alors tu relevas la tête pour croiser le regard inquiet d'Endymion en te demandant pourquoi il ressentait un tel sentiment. Était ce toi la cause d'une telle inquiétude ? Par la suite tu l'entendis s'excuser. Non, il n'y étais pour rien. Ce n'était pas de sa faute si tu avais fais cette « crise ». Il n'avait aucune raison de se montrer aussi inquiet pour quelque chose dont il ne savait rien ! Ikari. Tu sentis une rage sourde menacer de t'emporter. Elle n'était pas adressée à Endymion mais bien contre toi qui avais fais preuve d'aussi peu de maîtrise. Tes poings se serrèrent rageusement et tu baissas la tête, prenant la parole, les dents serrées par la colère :
« Iie... vous n'avez nullement besoin de vous excuser Endymion-san... vous ne pouviez pas savoir... »
Tu te sentais tellement faible mais au moins la rage que tu ressentais contre toi-même avait elle remit une lueur rouge dans tes yeux. Le visage toujours baissé tu te mis à ricaner tellement tu te trouvais pitoyable. Tu avais déjà vécu quatre siècles et pourtant tu avais l'impression de ne rien avoir appris... Lentement, presque à contre cœur même, tu relevas la tête et regarda ta main ensanglantée à force d'avoir été mordue sans ménagement. La douleur était passée mais la rage restait. Quelques gouttes de sang tombèrent sur le sol mais tu ne t'en préoccupa pas, te contentant d'entendre Endymion essayer d'effacer de ton esprit ton désir de mort. Tu voulus lui répondre que tu appréciais sa gentillesse mais que cela ne changeait rien au fait que tu étais désabusé de la vie mais ce que tu vis sur le visage de l'ancien chanteur fut comme un second électrochoc pour toi. Namida. Pourquoi des larmes traçaient elles des sillons sur son visage ? Pourquoi pleurait il ? Pleurait il pour toi ? Masaka... Impossible... Pourquoi pleurer pour quelqu'un qu'on ne connaissait pas, qu'on venait à peine de rencontrer ? Cela te fis l'effet d'une gifle et ton corps eut un étrange réflexe. Tu te mis à avancer de quelques pas, rompant la distance qui te séparais d'Endymion puis ta main se tendit pour se poser sur sa joue, à l'endroit précis où ses larmes avaient creusées des sillons. Ta voix, embarrassée, se fit entendre quelques secondes plus tard :
« Arigato gozaimasu Endymion-san... demo... ne pleurez pas pour moi... un être qui ne sait faire que se plaindre ne mérite pas de telles larmes... sumimasen... honto ni sumimasen... je vais mieux à présent alors, s'il vous plaît... promettez moi de ne plus verser aucune larme pour moi Endymion-san... »
Tu lui souris d'un sourire que tu voulais doux mais qui était triste et profondément désolé. En effet, tu t'en voulais qu'un inconnu verse des larmes pour toi qui était en était incapable car tes yeux resteraient éternellement secs. Quelques minutes plus tard, tu retiras ta main de sa joue et te reculas de quelques pas, reprenant la distance respectueuse que tu avais auparavant. Soudainement, une légère douleur te fis légèrement sursauter : Hiruma t'avais « mordu » la jambe même si ce n'était pas méchant. La panthère voulait te faire réagir et c'était le seul moyen qu'elle avait trouvé. Elle retira ses crocs par la suite et te lança un regard sévère comme si, cette fois ci, s'était elle qui te réprimandait. Tu eus un sourire, t'avouant vaincu, avant de soupirer :
« Hai, Hiruma-chan j'ai compris. Ce n'était qu'un mauvais moment mais il est passé. Il ne se reproduira plus, promis »
La panthère eut un nouveau grognement fier avant de tourner la tête vers Endymion qui était apparemment intéressé par le katana que tu serrais toujours à la main. Souriant, tu pris ton arme et la lui tendis expliquant avec fierté :
« Hai. Il s'agit d'un katana japonais. Il ne m'a jamais quitté depuis 400 ans et je ne m'en séparerais pour rien au monde. J'enseigne d'ailleurs l'art de le manier même si, pour être tout à fait honnête avec vous, je ne m'en suis jamais servi sérieusement. Ce n'est qu'une protection pour moi et non une arme pour attaquer »
Tu eus d'ailleurs un premier sourire sincère lorsque tu caressa le fourreau de ton arme.[/i]
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Re: Kaiba to Kyuketsuki [Endymion] | Ven 20 Mai 2016, 17:14
Kaiba to Kyuketsuki
Tes prunelles compatirent avec la lutte si acharnée de Riku contre ses démons intérieurs. Il semblait être emporté au loin, rongé avec férocité par la haine de sa propre personne. Il réfutait son existence, souhaitant avec hargne le coup de la faucheuse. Tu ne pouvais comprendre un tel désir de sa part, raccroché à ta propre existence si précieuse à tes prunelles, les faisant vaciller d'inquiétude. L'être aux canines proéminentes ne put accepter tes excuses. L'absolu de sa raison fit lever tes deux orbes au firmament déchiré d'un blanc éclatant. Si seulement tu avais été doué de la connaissance infinie. Il n'y aurait aucune hésitation de ta part à apaiser les tourments des uns et des autres. Les larmes avaient finalement décidé d'exposer leur clarté embellie de leur profonde sincérité aux prunelles de Riku. Tu ne pouvais supporter ton impuissance face à sa souffrance. Son esprit meurtri et ce corps blessé par sa nature qu'il ne pouvait accepter ... Ces quelques gouttes carmins marquant le sol de leur écarlate alimentèrent la vivacité de ta tristesse.
Sa paume réconfortante vint réchauffer ta joue glacée par la puissance de ton affliction. La tienne la rejoignit en douceur accompagnant la fermeture de tes prunelles sur elles-mêmes. Elle apaisa progressivement ce flot de tourments beaucoup trop envahissant. Tes yeux décolorés s'ouvrirent à moitié, contemplant tristement cette autre main meurtrie. Son sanglant la quittait lentement pour incessamment s'écraser sur le sol. Ta paume jouissant de sa liberté vint se lover au creux de celle blessée du vampire, l'enlaçant avec délicatesse. Tu aurais voulu panser, guérir cette plaie souffrante mais ne le pus encore une fois. Aucun de tes dons n'était capable de guérison et l'endroit accueillant chacun de vos deux corps ne possédait aucune vertu médicinale.
C'est naturel de se plaindre. Je ne peux pas vous promettre une telle chose. Je suis si navré.
Le déferlement de ta tristesse avait cessé quelques temps plus tard, remplacé par la surprise. Les crocs de la panthère noire de Riku se logèrent subitement au coeur de la chair du membre inférieur du vampire. Il ne méritait pourtant pas une telle réprimande. Comment refuser sa nature, son essence même ? Impossible ... Tu le savais si bien. Doucereux que tu étais, Arwenn tentait souvent de te faire rectifier cette compassion. Mais tu n'en étais pas capable, évidemment ...
La conversation fut portée sur ce magnifique katana ornant la hanche de Riku. Il était embaumé d'un parfum antique, attisant ta grande curiosité. Il te fut tendu en même temps que le vampire s'enjoua à t'expliquer la raison de cette possession. Sa passion pour cette arme si majestueuse était si sincère que tu en frémis d'émoi. Ta paume se posa avec spontanéité sur ce manche délicatement décoré, sortant alors lentement la lame de son fourreau. Tes prunelles admirèrent ses flancs tranchants et scintillants, se perdant au sein du reflet qu'ils te renvoyaient généreusement. Et ta paume fit pivoter le katana, posant son bout sur ton autre main désormais libre. Elle se referma sur la lame, l'enveloppant de sa douceur tandis que tu la fis glisser d'un geste vif sur elle, les yeux fermés. Un petit gémissement de douleur fut retenu des tréfonds de ta gorge. Un mince filet écarlate ne tarda pas à s'écouler de ta main, la quittant pour se répandre sur le sol alors que tes prunelles s'entrouvrirent en direction de Riku. Son katana ensanglanté fut éloigné de ta paume et un sourire vint trôner avec légèreté sur tes lèvres.