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 ils se jouaient de lui, les fantômes + (june)

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Anonymous
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ils se jouaient de lui, les fantômes + (june) | Sam 23 Avr 2016, 21:16

It was the end
Tout est un peu flou, un peu vague, un peu cotonneux. Ça fait pas vraiment mal, c'est pas vraiment douloureux ; c'est juste la tête vide, juste remplie de quelques échos qui n'ont plus rien de familier, c'est juste déstabilisant et désagréable. C'était juste désagréable.

« Et après, on se goinfrera de pop-corn, jusqu'à ce que mister arrête de faire la gueule ! »


Il sait pas d'où viennent ces mots. Il n'est même pas capable de reconnaître cette voix. Il n'arrive même pas à en saisir le timbre. Est-ce une voix d'homme, une voix de femme ? D'enfant, d'adulte, de vieillard ? C'est qui bon sang, cette voix dans sa tête ?!

« Allez, Le Roi Lion. »


Cette voix-là, par contre, il la connaît. Cet éclat de rire juste après, léger, calme, mature, il le connaît. C'est une voix masculine, d'adolescent, d'adolescent tranquille.
Et puis après, le trou noir.
Encore qu'on peut pas vraiment parler de trou noir, tant tout le reste est vague et flou et incompréhensible. Avant ce vide, c'est le bordel ; après ce vide, c'est la frayeur. Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Qu'est-ce qu'il y a, c'est quoi ce... ce « rien » ? C'est effrayant. Tout autant que de ne même plus savoir ce qui se cache sous ce « il ». Qui est-il ? Quoi d'autre qu'un gamin paumé aux longs doigts glacés, quoi d'autre qu'un reflet dans une vitre brisée d'un enfant égaré, quoi d'autre que des songes éparses et insensés ? Qu'était-il, sinon rien ? Et ça, ça faisait peur ; et peut être aussi, peut être que ça faisait mal. Il n'en sait rien.

Il n'avait non plus aucune foutue idée de l'endroit où il se trouvait ; mais ça, ça n'était pas des masses surprenant – après tout, il était vide. Une âme errante, voilà à quoi il se limitait à présent, à quoi il était piteusement réduit ; une âme errante sans souvenir, sans images, juste quelques lumières, quelques couleurs, quelques sonorités étrangères et cruelles. Ils se jouaient de lui, les fantômes.

Âme creuse abandonnée là, il marchait depuis ce qui lui semblait être des heures ; pourtant, la notion même de temps lui semblait étrangère, et tout était étrangement clair. Il avançais sans but, il avançait la tête dans le vide, pleine seulement d'interrogations. Ses yeux ne lui brûlaient même pas, comme s'il n'avait même pas la force de pleurer ; il se sentait pitoyable, pitoyable et perdu. Il espérait ; il aurait tant voulu une main tendue, un sourire, un « ne t'inquiète pas » ; il aurait tant voulu comprendre ce qui tintait aléatoirement à ses oreilles, tant voulu qu'on lui explique. Qu'on lui explique qu'il était mort, qu'on lui explique qu'il était revenu à la vie.

Ses ailes s'étaient montrées bien lourdes et inconfortables dans un premier temps, et il avait marché avec, maladroitement. Il n'avait aucune foutue idée de ce que cela signifiait, mais il n'était plus à ça près. Si au moins il avait su son prénom, puis aussi, peut être, osait-il espérer, avide qu'il était, une misérable explication sur sa situation, sur ces voix, sur ces fantômes qui s'accrochaient à sa cheville, ces fantômes qui l'écrasaient.

« Moi je suis pas perdue, moi je joue dehors parce que chez moi je dois dormir et je suis pas fatiguée. C'est toi qui est perdu. »


Il s'arrête, le regard hagard. Oui, c'est vrai. Il est perdu. Comme cette fois-là, il imagine. Mais cette fois-là, elle avait été là. Elle dont il ignorait tout, elle dont il ne se souvenait que du timbre clair et chantant, elle partout, elle, juste elle. Ce doux spectre qui faisait si mal. Et à présent, il était encore perdu. Sans elle.

Parce que cette fois, il était juste seul, perdu, vide, et effrayé. Et peut être aussi, peut être qu'il avait mal.




Anonymous
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Re: ils se jouaient de lui, les fantômes + (june) | Jeu 28 Avr 2016, 00:09

ils se jouaient de lui,
les fantômes
Mon assistant mourut pas mort
Il faisait beau ce jour là, il faisait magnifiquement beau ce jour là… Tu te souviens encore ce que tu faisais, de l’odeur qui embaumait ton nez. Tu étais entrain de préparer des cookies, une chose peut être stupide, mais c’était au moment où tu les retirais du four, tu avais une pinces en fer et le papier sulfurisé était trop grand, le bord droit était cramé… Ces détails sont gravé dans ta tête comme des choses peut être futile. Des détails que des gens normaux aurait oublié, pourtant ce jour là, ils ont décidé d’encré ta mémoire pour toujours. Chaque instant, chaque nombre de cookie que tu as retiré, 8 cookies, de cette plaque trop chaude reste gravé dans ta mémoire.

Puis au huitième, tout bascule.


Tu l’avais mal saisit, tu avais peur qu’il tombe à côté. Coup de chance au moment où tu le lâches, il tombe parfaitement dans le saladier, un angle parfait, il est tombé sur le côté plat. Pourtant, dés qu’il a touché ses confrères, ton cœur c’est comme serré. Une douleur étrange, une douleur insupportable, comme-ci on venait de te poignarder d’un seul coup par surprise. Tu sens alors un liquide chaud couler sur ta joue droite. Posant ta main encore farineuse, tu regardes cette eau qui s’enfuit de tes pupille trempé.

Un vide c’est alors fait en toi.

Quelques choses de complètement indescriptible. Une partie de toi vient comme de disparaitre. Tu as lâché les gâteaux, le son du plateau en fer résonne encore dans ta tête, tu posas les mains sur tes yeux pour arrêter les larmes, pourquoi tu pleures ? Pourquoi cette tristesse soudaine. Tu avais un sourire aux lèvres, puis d’un coup tout a disparut, la tristesse est arrivé comme une averse imprévu. Tu n’as rien compris sur le coup, pourtant les signes était plus que clair. Tu frottas tes yeux, tu repris une mine presque trop heureuse, bien que ce vide était clairement trop présent. Te pinçant la lèvre inférieure, tu avances dans le salon, il est là. Vivant. Tu envois un coucou à Rosy, elle répond rapidement. Tu lui demandes pour la troupe, tout le monde est là. Pourquoi alors plus tu demandes des nouvelles et à chaque réponse tu commences clairement à avoir le cœur qui va exploser.

Tu regardes l’heure, tu cherches dans ton répertoire une personne, tu l’as trouvé. Tu entends la composition du numéro… Puis plus rien, il a éteint son téléphone ? Gardant un petit sourire, tu prends une respiration.

« Oui c’est Ju-June ! D’où tu ne réponds pas ?! Vilain assistant ! C’est pour te dire, je t’ai fait des cookies, tu as intérêt à vite venir, ou je vais venir te chercher tu vas voir ! Répond vite ou sinon je te cours après jusqu’au viol ! Enfin, répond vite quand même… Aller bisous ! »

C’était un message banal dans un répondeur bien froid. Tu poses ton téléphone, inquiète. Tu essaies de continuer ta journée, tu regardes le téléphone tout les quarts d’heure… Puis la nuit tomba, la nuit était un eu plus fraiche que d’habitude. Tu regardes l’écran de ton téléphone encore une fois, pas de réponse rien… Alors tu rappels, ce n’est pas dans ses habitudes.

« Allo c’est encore June, peut être que ta un soucis de téléphone, mais c’est pas cool pour un assistant tu perds des points ! T’as intérêt à vite me répondre… Je m’inquiète Felix… Répond vite, si tu me fais la tête pour quelque chose ce n’est pas grave, je veux juste entendre le son de ta voix… Quelque chose de bizarre m’est arrivé, alors s’il te plait -» Tu entends la fin du répondeur, tu n’entends plus rien et ton portable s’éteint « Répond moi au plus vite… »

Mais il ne te répondra jamais.

Tu avanças rapidement, courant dans tous les sens, il n’est pas chez lui, il n’y a personne chez lui… L’école tu ne pouvais pas y rentrer, tu te sentais de plus en plus mal, comme la fois quand tu cherchais ton enfant. Tu as mal, de plus en plus mal, tu doute. Ce doute te perdra peut être trop. La recherche de la femme se termine enfin, respirant beaucoup trop fort devant. Tu saisis une personne par l’épaule, tu ne lui cri pas dessus non plus, tu le regarde juste dans les yeux, c’était un professeur de Felix, tu n’en pouvais plus. Alors que tu voulais savoir juste où il était, juste s’il était venue, s’il allait bien.

Et c’est alors que la vérité t’es arrivé en plein face, comme un mur de fer qui vient de stopper ta course.

Clignant des yeux, la réalité était tout autre, il ne te faisait pas la tête, il ne boudait pas… Les signes étaient pourtant très clairs. Tu te pinças les lèvres si fort, hurlant que c’est un mensonge, pourtant une partie de toi savait que c’était la vérité. Tu partis en courant, il devait y avoir ses funérailles, tu ne voulais pas y croire, mais pourtant tu y vas, malgré la fatigue, malgré la peur de ta découverte, malgré tes appréhension, c’est sûrement une blague. Pourtant quand tu arrives dans le cimetière, la robe trop coloré, les cheveux en bataille, le sac contenant tes cookies, tu était une énorme tâche parmi le noir des personnes présente. Tu croyais encore à la blague. Tu avances rapidement, poussant quelques personnes au passage, tu priais presque tout ce que tu pouvais, même Hadès que c’était une putain de blague à la con et qu’il va arriver ici en hurlant surprise, ou une blague de Lyvion, ou une blague d’Amel…. C’est juste une blague hein ? Tout ceci n’est qu’une immense blague ?

Toute plaisanterie se doit d’être courte, celle-ci dure trop longtemps désormais.


Néanmoins, tu fais alors la découverte quand lisant un simple nom prénom sur une pierre peut apporter la défragmentation de toute une vie. Une brisure, une Ironie, un arrêt sur image. En l’instant de quelques secondes, ta tête à remonter tout les souvenirs qui ont défilé tellement vite, que toi-même tu n’as pas tout comprit. C’est hélas, la vérité des plus pures. Lâchant tout ce que tu avais dans les mains, posant les mains devant ta bouche, comme pour retenir le gémissement que tu as faillit faire. Tu ne connais personne ici, il te regarde, tu es coloré, ils sont de noir. Tu recules, laissant tout ce que tu avais.

Et te voilà maintenant, dans ta petite maison. Cette maison tu l’as voulu, mais en vrai elle fait si froid quand Lind est sortie. Bien que tu doives continuer ta vie, il ne faut pas arrêter de vivre, même si c’est dur. Les souvenir te transpercent, mais tu dois continuer de vivre, même si ton sourire se fait un peu plus timide. Après tout ce n’est qu’une autre pierre qui t’écrase. Tu as toujours voulu te montrer forte, pourtant, tu es en ce moment même entrain de ronger des kilos de Mikado, le remord te ronge pas mal. Tu ne dois pas arrêter de vivre pour autant, tu te maquilles encore, tu te coiffe encore. Bien que cela fait bizarre, comment vivre quand tu subis un vide, comme un puzzle à qu’il manque plusieurs pièce. Déjà que ta mémoire est dans cet état, alors si en plus tes sentiments aussi, au fond tu commences clairement à douter de toi-même.

Secouant juste un peu la tête, tu décides d’aller faire quelques courses, comme pour te vider la tête, comme pour te dire que tu peux oublier juste un petit moment. En fait, n’importe quoi pour te dire que tu ne connais pas une personne qui est morte, de toute façon tu allais l’enterrer quoi qu’il arrive… Mais cela est ci douloureux quand la personne ne meurt pas normalement, et quand c’est d’un coup si brusque. Tu enfiles ton manteau, tu avances la capuche relevé, comme pour caché ton visage avec la doudoune autour, le marron te va si bien. Tu ne porteras pas de noir, ça suffit les pleures. Tu avanças sans grand but, faire les courses oui, mais pour le moment marcher, marcher juste loin de sa maison, du monde, des gens, juste le temps de se perdre un peu plus dans ses pensées, l’envie de juste tout couper, tout oublier – encore une fois- Après tout ta mémoire est tellement troué, un oubli de plus ou de moins, peu importe.

Alors que tu regardes un peu partout, tu te retrouves dans une rue mal fréquenté, c’est bien le moment de te perdre comme une idiote. Roulant des yeux, tournant tes bottes à talon, tu commences à reprendre le chemin vers la lumière, car une jeune fille d’apparence, vêtue d’un manteau digne du penchant lolita, non sérieux, faut être stupide pour être là.

Cependant, peut être que le destin adore te tourmenter.

Avançant en soupirant longuement, la jeune femme se demande clairement ce qui lui passe par la tête, les moments de blanc sont vraiment tes pires ennemies. C’est alors que tu entends un bruit dans la rue voisine, c’est bien le moment de te figer, mais c’est peut être une personne louche, tu vas faire quoi ? Continuer ton chemin ? Bien sûr. Tu reprends ta marche, tu allais partir. Peut être que tu l’aurais regretté toute ta vie si tu l’avais vraiment fait. La petite boule jaune d’affilé que tu as bouge de ton sac en sortant sa bouille de ton sac à main. Faisant un petit bruit en fixant le potentiel pervers. Tes pupilles violettes se glissent vers cette silhouette un peu trop claire. Un instant, c’est tout ce qu’il a fallut pour comprendre.

Tu te tournas complètement devant cette personne trop suspecte, les yeux aussi grand et inondé de larmes. Tu poses les mains devant ta bouche, elles tremblent. Sur le coup, tu as cru au rêve, aux illusions, à tout ce que tu pouvais pour te dire que c’était cette fois encore une boutade. Pourtant, il bouge, il semble être « vivant ? » Un gémissement sort d’entre tes mains, tes yeux pétillent à cause des larmes, tu avances doucement, non tu avances de plus en plus vite, jetant tout, sac, affilé, pensée sombre avant de clairement faire ce que tu fais de mieux.

Te jeter dessus, sans le rire, mais cette fois avec les larmes.

« IDIOT ! »

Peu importe s’il tombe, peu importe s’il s’effondre sous ton poids, tu n’as pas réfléchit, tu as juste réagi. Tu le serres en continuant de crier Idiot, tu ne cherche même pas à comprendre ce pourquoi il est là. Peut être que c’est même plus lui, peut être que c’est une tout autre personne, un simili ? Non, c’est Félix !

« C’est bien toi ?! Dit moi que c’est toi Felix ! Tu….crétin ! Je te déteste ! Plus jamais ! »

Bien entendu, tu ne sais pas encore que dans la tête de ce pauvre homme, c’est le bordel… Mais pour le moment, il est là, oui, il est là… c’est tout ce qui t’importe, il est vivant.


Please don't leave me !

   

   
 
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