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 I'm glad to see you again » jodie

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I'm glad to see you again » jodie | Dim 17 Mai 2015, 22:44

i'm glad to see you again
« de la curiosité, c'est juste de la curiosité »
▬ Docteur J-E. Fawkes...

Felix avançait, la tête un peu dans les nuages, murmurant pour la... Quoi, dix-huitième fois ? Ce nom. Il ne savait pas trop pourquoi, d'ailleurs, cela lui tenait tant à cœur, de ne pas oublier. La curiosité. Ouais, cette fille le rendait vachement curieux. Il s'arrêta au milieu de la rue, pencha la tête. La curiosité. Il ne savait pas trop pourquoi, il trouvait que cela sonnait... Comme... Quoi, une excuse douteuse ? Quoi que ce n'en était pas une, concrètement. Mais il trouvait ça... Bizarre. Il secoua la tête, reprit sa route. Elle ne lui avait pas donné d'heure ou que ce soit d'autre ; il avait cours, en théorie, mais n'y allait pas. De toute manière, il n'avait pas assez dormi, donc il avait décidé de pas aller en cours pour pioncer. Felix était un exemple d'élève sérieux.

Après, aussi. Il fallait comprendre. Il s'était retrouvé complètement paumé, en pleine nuit, dans des ruelles sombres et étroites, avec un seul chausson au pied et la tête en vrac. Juste la tête. D'ailleurs le pourquoi tenait du mystère au même titre que l'existence des extraterrestres. Bon, l'armée de clowns et les t-rex taille double-cheval devait avoir aidé. Sans parler des mygales et j'en passe. Ou du rouge à lèvres paillettes qui avait été vachement compliqué à expliquer à sa tante, quand il était enfin arrivé à l'appartement, deux heures après. Son frère s'était contenté de le regardé d'un air blasé, le lendemain, alors qu'il devait aller tout seul en cours parce que ce gland avait des cernes à en faire pâlir un vampire à la Dracula. Il était retourné se coucher, son frère était allé en cours. Adèle avait râlé un peu, mais (pour une fois) elle n'avait pas gagné. Parce qu'il était fatigué. Qu'il avait besoin de dormir. Raison pour laquelle il n'avait dormi tout au plus qu'une heure avant de se relever, incapable de retrouver la voie de Morphée.

Dire qu'il n'avait pas arrêté d'y penser serait... Tellement vrai qu'il en pleurerait presque. Mais son regard lui revenait en tête, sa voix aussi. Que faisait-elle en pleine nuit, là ? Personne de normal n'aurait traîné de sa propre volonté dans pareils endroits... Elle, si. Elle l'intriguait. Puis, il fallait l'avouer, elle était rigolote. Intéressante. Donc il était là, dans cette rue, à murmurer pour la cinquantième fois un nom qu'il essayait de ne pas oublier.

Finalement, il trouva cet éden qu'il semblait désespérément chercher. Enfin pas trop non plus. Enfin ça allait quoi. Enfin. Putain il était pitoyable. Frôlant les barreaux d'ébène, il fit la grimace. Cela faisait bien... Bonne grosse baraque de bourge, traçant une frontière entre deux univers, entre leurs deux univers. Wow, attendez... Depuis quand il avait ce genre de pensée, au juste ? Après un court instant de réflexion profonde, il continua d'avancer, en quête d'un portail. Finalement, il le trouva, déglutît quatre secondes et sonna. On l'y envoya chier cordialement. Ce qui n'avait (malheureusement ?) pas le pouvoir de faire flancher le blond, qui se contenta de rager trente secondes, avant de s'éloigner du portail. Il avait décidé de rentrer. Il allait rentrer. Et avoir des ailes, ça peut être pratique, 'voyez. Il longea la grille, regardant où il pourrait ne pas se faire chopper... Ça la foutrait mal, quand même.

Sauf qu'évidemment, Felix n'est pas tout le temps très intelligent, 'voyez. Et dans les propriétés pareilles, il n'y a généralement pas qu'une simple clôture pour protéger les lieux. Donc une fois qu'il trouva l'endroit idéal, il leva les yeux, vit des piques en haut ; donc, il décida, quitte à griller niveau discrétion, de déployer ses ailes furtivement. Il arriva donc facilement et rapidement de l'autre côté. Avant d'entendre des aboiements. Des aboiements pas contents du tout. Et bien oui, Felix, sur une île où des gens peuvent voler, comme toi, c'est normal de redoubler de prudence... Et bien sûr, il fit preuve d'une intelligence absolument à toute épreuve et d'un self-control incroyable, quand il se prit les pieds dans le vide avant de se casser la gueule, alors que de magnifiques braves bêtes le regardaient comme s'il était un bon steak. Les chiens aussi, ça peut foutre la frousse. Pour le coup, il se sentit bien con. Mais il ne sut dire si cela s'aggrava ou s'il fut soulagé lorsqu'une voix retentit ; une voix qu'il reconnut immédiatement comme étant celle de Jodie. Il avala difficilement sa salive, releva les yeux. Elle avait sans doute dit aux chiens de cesser, mais il n'avait pas vraiment fait attention à ce qu'elle avait dit. Il se sentait juste un peu con. Un tout petit peu.

▬ ...Salut.
jodie & felix
Demi-Divinité fille d'Aphrodite & Ange

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Shu-Fang «Jodie» Zhou
Shu-Fang «Jodie» Zhou
Demi-Divinité fille d'Aphrodite & Ange
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J'ai traversé le portail depuis le : 03/05/2015 et on me connaît sous le nom de : Pizza. Mon nom est : Shu-Fang Zhou. Actuellement je suis : en deuil. Il paraît que je ressemble à : Reisen Udongein Inaba (Touhou) et Asseylum Vers Allusia (AZ) irl - Kim Taeyeon et à ce propos, j'aimerais remercier : Yen (Alice)(cs ozodie) ♥
Re: I'm glad to see you again » jodie | Lun 18 Mai 2015, 00:02

written in the stars
Jodie & Felix

Au fond de ses yeux tu retrouvais l'espoir, la lumière qui te manquait à ton monde trop parfait. Dans ta nuit trop courte tu rêvais de sa voix qui te guiderait, de sa main qui te relèverait. Tu voulais croire en vos silhouettes devant le soleil levant, dansant au milieu de tout, perdues dans le néant. Tu te fis extirper de tes rêveries de la pire manière qui soit, sans pouvoir ignorer le son strident et métallique du troisième convive à tes songes ; ton réveil. Ta main tombe contre lui, le faisant taire d'un mouvement trop brusque et tu te retournes, t'enfonces dans tes couvertures. Ciel toque à la porte et tu grommelles. Il n'attend pas une seconde de plus, entrant et ouvrant les rideaux. La lumière t'éblouit. Tu plisses les yeux, forcée d'écouter les reproches du majordome à ton égard. Il te réprimande aujourd'hui car incapable de le faire la veille. Il t'accuse au matin car improbable que tu l'écoutes à une autre heure. Tu te lèves, sans dire un mot de plus, filant dans la salle de bains, dans l'espoir qu'il arrête ses sermons injustifiés. Les ordres de Monsieur n'avaient jamais été prononcé de Monsieur lui-même. Lui, quand tu lui demandais si tu pouvais sortir, il te disait oui. Lui, quand tu lui demandais si tu pouvais manger tous les cookies, il te disait oui. C'était Ciel qui s'obstinait à parler en son nom, comme si son éducation pouvait être meilleure que celle de Monsieur. Tu mets tes pantoufles à têtes de lapins et te brosses les dents puis les cheveux. Tu flânes dans les escaliers, arrivant à la table pour déjeuner en compagnie de Monsieur, toujours son journal couché sur la nappe.

Tu attrapes maladroitement un bol dans l'armoire et la boîte de céréales, la bouteille de lait dans le creux du bras. Tu déposes tout sur la table en faisant tomber ta tasse, que tu t'empresses de remettre correctement. Ton regard croise celui de Monsieur, à qui tu adresses un vague sourire. Il penche la tête en avant et la relève, comme il faisait toujours pour te saluer. Lorsque tu verses le lait dans tes céréales, tu en renverses au moins la moitié à côté, sans vraiment faire attention. Tu reposes la bouteille et commences à manger, Monsieur n'ayant même pas remarqué la nappe trempée. Comme toujours, il était préoccupé. Il se perdait dans les nouvelles et les infos inutiles et improbables. Tu continues de manger, renversant encore du lait en appuyant sur ton bol de temps à autre. Ciel arrive dans la salle et soupire. Encore une fois, il te reproche de ne pas être assez attentive. De ne pas obéir. De ne pas être celle qu'il aurait fallut, en somme. La voix de Monsieur résonnant dans la pièce le fait taire, d'une réflexion pourtant absurde, ou au moins complètement inutile.

« Ciel, tu savais qu'il existait au Japon un frelon géant dont le venin dissout la chair humaine ? »

Tu papillonnes des yeux, le regard figé sur Monsieur. Un sourire naît sur ton visage lorsqu'il te fait un clin d’œil, comme pour te rassurer de ne pas être quelqu'un de mauvais. Il se replonge dans la lecture de son journal, sa tasse de café à la main alors que Ciel soupire et tourne les talons, comprenant qu'il était inutile de te réprimander plus que ce n'était déjà fait. Tu te penches sur la table et attrapes les lunettes de Monsieur sur son nez, les mettant sur le tien. Tu gonfles les joues et imite monsieur, faisant un clin d’œil des plus ridicules à son attention. Tu essayais, de toutes tes forces, de le faire esquisser un sourire, de lui faire braver le rire. Il relève les yeux vers toi mais rien. Il n'était pas fâché, pas triste, pas déçu. Il regardait simplement dans tes yeux que déjà tu lui rendais ses lunettes. Ce ne serait pas aujourd'hui.

Quelqu'un sonne à la grille. Quand Ciel va ouvrir, tu regardes par la fenêtre. Felix. Tu n'étais encore qu'en pyjama et en pantoufles, c'était terrible ! Tu paniques et remontes dans ta chambre, laissant tes vêtements par terre. Tu en sors plusieurs de l'armoire, les jetant à tes pieds avant de trouver une jolie robe noire et blanche. Tu l'enfiles rapidement et redescends, chaussant des bottines noires. Tu attends que Ciel revienne, accompagné de Felix. Sauf qu'il revient seul. Tu penches la tête et fronces les sourcils.

« .. C'était qui ? »

Il s'arrête et te détaille, un maigre sourire naissant sur son visage. Il avait très bien compris que tu connaissais le garçon. Peut-être qu'il lui avait dit ? Peut-être qu'il avait fait exprès de le renvoyer, parce qu'il était jaloux ! C'était décidément une vilaine manie chez les messieurs, la jalousie. Tu gonfles les joues lorsque sa voix s'élève.

« Décidément, tu n'as jamais été aussi motivée pour t'habiller, dis-moi. Ton professeur de biologie va bientôt arriver. »

C'était sûr, il avait compris. Sauf que toi, tu n'avais que faire de la biologie si tu ne pouvais même pas approcher d'un insecte. Tu n'avais que faire de savoir comment un escargot se nourrissait et digérait, si tu ne pouvais même pas aller leur demander toi-même. Ce n'était pas intéressant, d'apprendre le fonctionnement du corps humain si tu n'étais même pas capable de comprendre pourquoi ton cœur battait si fort lorsque Felix était là.

Tu gonfles les joues, les sourcils froncés. Tu te retournes et montes les escaliers pour retourner à ta chambre, te laissant rêver devant la fenêtre, le menton contre le rebord. Ton regard se perd dans le jardin que tu imaginais désert, quelle fut ta surprise lorsqu'une tête blonde tomba dans l'herbe, accueillie par Elo et Devus, les deux gros chiens de garde. Tu écarquilles les yeux et files en trombe dans les escaliers, manquant de trébucher. Lorsque tu ouvres vivement la porte, tu entends une toux rauque te couper dans ton élan. Monsieur te voyait partir, te filer entre les doigts et s'il avait voulu, aurait pu demander à Ciel de te récupérer. Au lieu de quoi, un sourire écorche son visage fatigué. Tes yeux s'illuminent. Il avait souri. Il te fait un vague mouvement de la main, t'invitant à sortir, te promettant de ne rien dire et tu files alors, d'un pas pressé vers le jardin. Ta voix commande aux chiens qui se terrent derrière toi à l'entente de ta voix.

Tu tends une main vers lui, le bout de tes doigts tremblants. Tu avais eu sincèrement peur qu'il se fasse arracher un bras ou une oreille. Tu lui souris, rectifiant plusieurs fois ton sourire pour qu'il soit aussi beau que celui de monsieur, imaginant comment pourrait être ta tête si tu ne riais jamais. Au lieu de quoi, tu avais l'air simplement ridicule.

« Je suis désolée, je t'ai vu à l'entrée.. Je savais pas qu'il allait te laisser dehors. » Tu le relèves, marque une pause lorsque tes yeux finissent mangés par les siens. Ton sourire s'accentue d'une maigre gêne qui te fait baisser les yeux. « Tu viens ? »

Tu te retournes et le guides dans la maison, prenant sa main pour l'emmener à l'étage. Monsieur relève vaguement les yeux vers vous, se replongeant vite dans sa -visiblement- passionnante lecture, comme s'il n'avait rien vu. Tu ouvres une porte, entrant dans le home cinéma. Lorsque Felix finit par s'y engouffrer, tu fermes la porte et allumes la lumière. Tu sautilles rapidement jusqu'à une des étagères que tu t'empresses d'ouvrir. Tu en sors des tas de DVD, tu en fais une pile que tu mets sur la table devant les poufs et le canapé. Tu te retournes vers Felix qui semble perdu. Un maigre rictus au bout des lèvres, tu te lèves et attrapes ses mains pour le faire venir près des fauteuils.

« Tu sais y a plein de films que j'ai déjà vu mais ils sont tous chouettes parce que quand j'y pense je souris et alors c'est agréable de sourire quand on pense à quelque chose. Je crois. »

Tu repenses au sourire de Monsieur et ton visage s'illumine, comme animé d'une nouvelle vie. Tu étais heureuse, si heureuse. Aujourd'hui, tout était parfait, de Felix jusqu'à Monsieur, de ton cœur chantant jusqu'à ton sourire à t'en crever la mâchoire. Tu pousses quelques DVD par terre et extirpes de la pile celui de La Petite Sirène. Tu le montres à Felix, le collant contre son nez, comme s'il était capable de voir la jaquette à cette distance. Tu le fourres dans ses mains et refais la même chose pour La Reine des Neiges. Tu clapotes dans tes mains et sautilles.

« Là c'est euh.. Ceux que j'ai envie de voir. Tu choisis comme tu veux ! Sinon y en  a d'autres mais.. Je préfère ceux-là ! »  Encore une fois, tu parlais très vite, mais cette fois, probablement pas pour les mêmes raisons. Tu te corriges, commençant à parler plus lentement, comme si tu te sentais coupable d'avoir débité autant de syllabes d'un coup. « Je suis contente que tu sois venu.. »

Tu t'étais sentie si seule pendant si longtemps. Tu t'étais sentie abandonnée pendant trop d'heures, passées à te torturer l'esprit, à te demander pourquoi est-ce que tu avais du être achetée, pourquoi est-ce que tu n'avais pas droit à une maman et un vrai papa, comme les autres ? Tant d'heures sombres gâchées à te tourmenter, alors que tous ces maux n'étaient rien comparées au bonheur que tu sentais d'avoir enfin de la compagnie. Sa compagnie.

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Re: I'm glad to see you again » jodie | Mar 26 Mai 2015, 00:52

i'm glad to see you again
« de la curiosité, c'est juste de la curiosité »
Il se sentait stupide, profondément débile et ridicule. Il n'avait pas réellement réfléchi, avant d'agir, mais ce n'était pas cela qui l'embarrassait ; juste son regard, quelque peu inquiet, juste sa présence, juste son reflet dans ses prunelles. Il était juste stupide. Lentement, elle se pencha, semblait fébrile, alors qu'elle lui tendit une main peut être faiblement tremblante. L'idiot pencha la tête, se mordit la lèvre, lui offrit un sourire désolé, gêné. Qu'il était pitoyable l'adolescent qui levait un regard incertain vers la jeune fille au sourire bancal. Ce qu'ils avaient l'air bêtes, dans leurs sourires idiots, leurs postures hésitantes. C'était ridicule ; peut être était-ce pour cela aussi, que cela était aussi touchant ?

▬ Je suis désolée, je t'ai vu à l'entrée.. Je savais pas qu'il allait te laisser dehors.

Son regard était peut être trop insistant finalement, celui de Jodie se baissa, une gêne lisible sur son doux visage. Felix se mordit la lèvre – à nouveau – se sentant peut être plus bête encore si cela était possible, haussa les épaules, cherchant à se redonner un peu de contenance ; puis il se décida enfin à se redresser, parce qu'il faisait vraiment pitié le cul par terre.

▬ Tu viens ?

Finalement, il se décida, se releva, tapa rapidement sur son jean, relevant les yeux alors qu'elle se tournait légèrement. Il déglutît, sentit ses joues chauffer quelques peu alors que les doigts chauds de la jeune filles venaient légèrement presser les siens. Il ne savait pas quoi faire. Il était paniqué, paumé, il allait frôler le malaise. Il ne savait pas gérer avec les filles, il était complètement largué, et avec Jodie, il était même plus largué, il était carrément... paniqué, paumé, décédé, ou pas loin, et autres adjectifs en -é. Le pourquoi tenait du mystère et continuerait certainement un long moment dans cette voie.

Il la suivit donc en silence, un silence quelque peu gênant trouvait-il, regardant avec un intérêt plus forcé qu'autre chose les lieux. En fait, il était trop à côté de ses pompes pour leur prêter un réel intérêt. Il n'empêche que les lieux étaient forts... Plaisants. Il passèrent à côté d'un homme âgé qui ne sembla pas vraiment s’intéresser à eux, mais cela ne raviva qu'un peu sa curiosité ; il allait finir par s'en remettre, on pouvait y croire. On pouvait y croire, jusqu'à ce que Jodie n'ouvre une énième porte, attendant un instant que Felix entre ; surpris, il finît par s'exécuter, scrutant les lieux. Elle sautilla jusqu'à une étagère, il fronça les sourcils. Bon, il n'était pas non plus totalement con (enfin pas plus que d'habitude)(pas beaucoup plus que d'habitude plutôt), et vu le mobilier qui l'entourait, il se doutait qu'il s'agissait d'un home cinéma. Chose que lui connaissait pas trop, vu qu'il se contentait de son canapé – celui de sa tante en fait – destroy et de la télé avec le son trop fort pour bien faire chier les voisins. M'enfin. Elle revint, pimpante, avec pleins de boîtiers qu'elle étala sur la table. Ok... Enfin c'était plutôt évident qu'elle allait vouloir regarder un film, hein. Wow, un cerveau serait-il en train de repousser ? Ex-tra-or-di-naire ! Il la regarda faire, jusqu'à ce qu'elle se relève pour venir le tirer vers les poufs. Il se laissa bien gentiment faire, puis s'assit, leva les yeux vers elle.

▬ Tu sais y a plein de films que j'ai déjà vu mais ils sont tous chouettes parce que quand j'y pense je souris et alors c'est agréable de sourire quand on pense à quelque chose. Je crois. 

Il n'avait pas vraiment eu le temps de l'ouvrir. Il avait l'intention de le faire pourtant. Mais soudain, sans qu'il ne comprenne ce qui arrivait, elle devint... Lumineuse. Son regard, ce sourire soudain si vif... Il déglutît bêtement, tandis que ses joues se chauffaient, tandis que son pouls accélérait. Elle était mignonne. Magnifique. C'était perturbant. Il évitait toujours soigneusement ce genre de pensées, pourtant, elles l'assaillaient. Il fallait qu'il arrive à trouver une distraction, penser à autre chose, mais rien ; son regard restait accrocher à ces prunelles et il en oubliait même la notion de temps. Jusqu'à ce qu'il faille ré-atterrir, quand, violemment, une forme floue sombre ne lui barre la vue. Il fronça les sourcils, loucha, essayant de voir ce qui était sous ses yeux. Mais c'était un peu chaud, à cette distance. Finalement, elle le lui fourra dans les mains, repartit chercher, lui en donna un autre. Il regarda les deux dvd, eu un rictus ironique. Jusqu'à ce qu'il ne la voit taper vivement des mains, relevant les yeux sur elle. Elle semblait... Heureuse ?

▬ Là c'est euh.. Ceux que j'ai envie de voir. Tu choisis comme tu veux ! Sinon y en  a d'autres mais.. Je préfère ceux-là !

… C'était pas vraiment une proposition en fait. Il éclata de rire, un rire cristallin et vrai, un rire qu'il n'avait pas pu garder – qu'il n'aurait pas pu garder même s'il l'avait voulu, mais il n'y avait même pas pensé. Soudain elle sembla se calmer, et elle sembla elle-même se tasser, devenir si frêle et fragile. Il cligna des yeux, se pencha légèrement en avant, penchant la tête. Qu'avait-elle ? Pourquoi passait-elle de surexcitée à... Faible et, quoi, mélancolique ?

▬ Je suis contente que tu sois venu.. 

Long moment de silence. Cela n'était qu'une sensation il en était certain, mais il avait presque cru que son cœur venait de cesser de battre. Ce qui était assez anormal et flippant, il va sans dire. Mais non ce n'était véritablement pas normal. Il cligna des yeux, se remit correctement, se sentant... Étrangement pas à l'aise. Mais en même temps, cela ne lui donnait pas envie de fuir ou quoi. Haussement d'épaules, joues rosées et regard fuyant, il marmonna « c'est normal. » En quoi ? C'était la politesse. Rater les cours pour venir la voir alors même qu'il ne le lui avait pas promis, c'était la politesse. Il se racla la gorge, gêné par le silence qui s'était installé, baissa les yeux sur les boîtiers avant de relever celui de la reine des neiges et de le tendre à Jodie, simplement. Toussotant légèrement pour essayer de passer à autre chose, de reprendre contenance, il planta ses prunelles dans celles de sa vis-à-vis ; une gêne le fit détourner les yeux et rosir ses joues ; il se redressa un peu, tentant de la regarder à nouveau sans qu'une once d'embarras ne le saisisse, mais il n'y arrivait pas. Et il comprenait pas trop pourquoi. Et c'était chiant. Une espèce de sourire ridicule étira ses lèvres, alors qu'il se maudissait intérieurement, sachant pertinemment à quel point il devait avoir l'air con.

▬ Personnellement, c'est Le Roi Lion mon dessin-animé préféré, mais la Reine des Neiges, j'ai bien aimé ! On se le regarde ? 

Il avait du mal à redevenir serein. Mais ça allait revenir, il en était certain. Papillonnant des yeux, il pencha la tête. Il fallait qu'il trouve une distraction. Une distraction, une distraction...

▬ C'est Olaf mon personnage préféré, dans la Reine des Neiges, et toi ?

Il tourna les tête, regarda la télé, le lecteur DVD... Retourna la tête, la pencha. Alors ? Arriverait-il à redevenir calme ?
jodie & felix
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Shu-Fang «Jodie» Zhou
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J'ai traversé le portail depuis le : 03/05/2015 et on me connaît sous le nom de : Pizza. Mon nom est : Shu-Fang Zhou. Actuellement je suis : en deuil. Il paraît que je ressemble à : Reisen Udongein Inaba (Touhou) et Asseylum Vers Allusia (AZ) irl - Kim Taeyeon et à ce propos, j'aimerais remercier : Yen (Alice)(cs ozodie) ♥
Re: I'm glad to see you again » jodie | Ven 05 Juin 2015, 15:12

written in the stars
Jodie & Felix

Un immense sourire gravé sur ton visage, le regard brillant de tendresse, une aura entière de gaieté trônait autour de toi. Tu étais heureuse, si heureuse de ne plus être seule dans ta maison. Si heureuse de pouvoir partager le monde dans lequel tu vivais à quelqu'un d'autre que Minuit. Alors pourquoi il y avait ce malaise soudain, niché au fond de ton estomac ? Alors que tu papillonnes des yeux et sautilles pour chaque pas que tu peux faire, tu installes le film et te laisses tomber dans le canapé comme un vieux sac à patates. Tu mets le film en route et prends le bras de Felix contre toi, la tête calée contre son épaule, comme pour te rassurer qu'il était toujours là. Qu'il ne partirait pas, ou en tous cas, pas sans toi. Et comme à chaque fois que tu regardais un film, tu t'étais endormi à pas même vingt minutes de la fin, marmonnant des phrases incompréhensibles, plus ou moins correspondantes à l'ambiance du film. Ce moment aurait du durer une éternité de plus qu'il aurait été parfait. Une vie entière à passer dans le canapé, à dormir contre son épaule aurait été la plus belle des vies. Alors pourquoi est-ce qu'au fond de ta gorge, tu sentais l'inquiétude te brûler ? Pourquoi est-ce que dans tes songes tu imaginais le monde autour de toi tomber dans la déchéance ?

J'ai peur. Aide-moi, Maman, j'ai peur.

Tu te réveilles d'un coup, tombant du canapé et te cognant la tête contre la table, le regard paniqué, réveillée par un hurlement qui venait d'en bas. La voix de Ciel ? Certainement pas. Il n'avait pas une voix de fillette, après tout. Quant à Monsieur, il n'avait certainement plus de cordes vocales assez correctes pour ce genre de prouesses. Non, ce que tu avais entendu, ce n'était ni l'un, ni l'autre. Tu relèves les yeux vers Felix et clignes des paupières, rapidement pendant quelques minutes, comme pour te réveiller. Il avait entendu, lui aussi, pas vrai ? Tu n'étais pas occupée de rêver, si ? Tu fronces les sourcils, sans comprendre. Tu te relèves et te précipites à la cage d'escalier. Le silence règne. Tu t'inquiètes.

« Ciel ? Ciel t'es où ? »

Lorsque tu arrives au rez-de-chaussée, il n'y a rien. Monsieur était toujours attablé avec son journal et sa tasse de café alors que Ciel accourt vers toi. Il s'abaisse pour te regarder, passe ses mains sur ton visage. Ils n'avaient rien entendu. « ... Quoi ? » Tu étais sûre et certaine de ce que tu avançais, quelqu'un avait hurlé. Alors pourquoi est-ce que toi et Felix étiez les seuls à l'avoir entendu ? Tu ravales ta salive et te crispes. Ciel soupire, te rappelant que ton professeur ne tarderait pas à arriver. Évidemment, il n'était pas au courant que tu avais fait entrer le blond dans la maison. Et quand bien-même, s'il n'avait pas été là, tu ne voulais pas apprendre le système buccal du criquet.

Tu remontes alors les escaliers en râlant, les joues gonflées et le regard sinistre, les yeux éteints. Tu retournes dans l'autre pièce, où tu avais laissé ton invité et retournes à ses côtés, te blottissant contre lui, contrariée.

« Il est trop bête. Je suis sûre de ce que j'ai entendu.. Il y a une fille qui avait crié. »

Pourquoi personne ne te croyait ? Pourquoi est-ce que personne ne pouvait te croire ? Est-ce qu'il y avait une véritable raison de douter de toi ? Tu n'avais jamais menti pour le plaisir de mentir, après tout. De toutes façons, tu en avais marre de Ciel. Il ne comprenait jamais rien. Être vieux, c'était nul. Parce qu'être vieux, ça voulait dire être con. Tu te promettais, dans un coin de ta tête, de ne jamais devenir vieille. Et que si un jour tu étais vieille, il fallait que tu redeviennes jeune, comme ça, tu rendras jamais des petites filles malheureuses. Parce que ça, c'était vraiment nul. Tu relèves les yeux vers lui, sans vraiment comprendre la portée de tes mots.

« Si un jour tu deviens vieux je t'aimerai plus. »

© UNE PIZZA




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Re: I'm glad to see you again » jodie | Dim 14 Juin 2015, 00:39

i'm glad to see you again
« de la curiosité, c'est juste de la curiosité »
La réponse à la question « arriverait-il à redevenir calme ? » était évidemment non ! Qui donc en avait douté ? Lui. Lui qui se disait que ce n'était rien du tout, juste un petit malaise qui avait un quelque chose d'étrangement agréable – et il se disait que tout était parfaitement normal. Bien sûr. Ah l'adolescence et ses maux ! Elle restait lumineuse, alors que lui devait certainement paraître stupide. Et pas à sa place, aussi ; quoi que de cela, il n'en avait que faire, dans l'immédiat. Elle était lumineuse, attendrissante, même quand elle mettait un film... Sérieux, on peut être aussi mignon juste en mettant un film ? Peut être était-ce son côté enfantin qui faisait cela... sûrement. Elle revint en sautillant, s'affala sans la moindre grâce alors qu'un sourire amusé venait poindre sur les lèvres du blond. Pas pour trop longtemps. Parce que face à Jodie, il ne faisait décidément vraiment pas le malin.

Et il vira rouge bien mûr quand il sentit sa chaleur, à son côté, son bras être annexé, son épaule servir d'oreiller. Il allait s'évanouir. Ça serait la honte de sa vie. Mais il allait s'évanouir. Il parvint cependant par on ne sait quelle force cosmique à rester éveillé, fixe ; peut être un peu trop même. Crispé. Il était crispé. Il se mordit l'intérieur de la joue ; il n'avait déjà pas du tout l'habitude des contacts physiques, mais alors là... Par une fille, n'en parlons même pas. Fallait qu'il respire, sérieusement, c'était quoi, qu'un bras annexé et un épaule qui servait d'oreiller... Rien du tout. Allons, fallait qu'il se calme. Alors il fixa l'écran en mode zombie et s'employa à exercer un auto-lavage de cerveau pour ne pas penser au fait qu'une fille – une jolie fille très mignonne qui était absolument adorable, mais c'est qu'un détail – était complètement affalée sur lui. Il était certain que cela pouvait fonctionner. Il n'y avait bien que lui pour y croire.

A force de persuasion, il parvint à se concentrer uniquement sur le film. Même lorsqu'elle s'endormit pour murmurer des phrases sans queue-ni-tête, à quelques dizaines de centimètres de son oreille, il parvint – à peu près – à rester concentré sur le film. Même si elle dormait sur lui et que cette pensée était quand même sacrément perturbante. Malgré tout, il restait concentré... Jusqu'à ce qu'un cri ne retentisse, le faisant faire un bon alors que Jodie se réveillait violemment, tombant au passage. Il jeta un regard par dessus son épaule, fixant la porte. Cela venait d'en bas. C'était une voix de fillette, et c'était pas du tout rassurant. Felix n'était pas quelqu'un de courageux de nature. Il n'était pas le premier à s'enfuir, mais il n'était sûrement pas le dernier non plus. Il était faible, de toute manière ; il en avait conscience. Il avait conscience de sa faiblesse, de savoir qu'il n'était pas grand chose, finalement. Mais surprotégé, il n'avait pas de réel désir d'être plus fort... Il n'y voyait pas d'intérêt. De toute manière, il n'avait aucun instinct de survie. Mais il lui arrivait d'avoir peur.

Alors ce cri ne l'avait pas du tout rassuré, et il n'avait même pas eu le courage de se lever. Il ne l'avait pas eu, alors qu'elle, si. Elle, la faible créature, qui semblait si fragile, se leva sans avoir l'air de vraiment hésiter. Cela eut l'effet d'une claque. Il cligna des yeux, se mordit la lèvre, regarda le sol. Petit moment de remise en question. Il inspira calmement, se persuadant qu'il n'était pas si lâche ; non, il ne l'était pas... Il avait juste peur. Et si en temps normal il l'aurait bien vécu, là maintenant tout de suite, il détestait ce sentiment. Et il s'en voulait particulièrement de le ressentir. Il était faible, tellement faible. Ça faisait mal. Pourtant, il le savait ; alors pourquoi aujourd'hui cela le blessait autant ?

Elle revint rapidement, et cela l’apaisa quelque peu. Il n'avait pas vraiment réalisé combien de temps elle avait été en bas, trop empêtré dans ses propres songes. Son regard était sombre, et son air fortement contrarié. Ce qui était... étonnant ? L'adolescent se redressa, mais elle fut plus rapide et s'affala à nouveau contre lui. Cette fois, aucune gêne ne se dessina dans ses prunelles, alors qu'il posait un regard inquiet sur la tête violette de la jeune fille.

▬ Il est trop bête. Je suis sûre de ce que j'ai entendu.. Il y a une fille qui avait crié.

Il l'avait entendu aussi. Et il était certain de ne pas avoir rêvé. Ou alors c'était une hallucination collective... Il se mordit l'ongle. Felix était, en plus d'être inquiet, à deux doigts de la crise de panique. Que se passait-il, à la fin... ? Il ne pouvait pas indéfiniment être aussi lâche enfin ! Ils avaient peut être rêvé après tout, ou... ou... ou quoi ? C'était illogique, incompréhensible. Il n'arrivait même pas à formuler des hypothèses. Quoi, c'était peut être celui d'en dessous qui avait menti, non... ? Ce monsieur « trop bête » ? Elle bougea contre son épaule, et il baissa les yeux vers ceux de la jeune fille. Tout chez elle respirait l'innocence...

▬ Si un jour tu deviens vieux je t'aimerai plus.

Mais même un être aussi innocent pouvait faire vachement mal. Felix cligna des yeux, ouvrit la bouche, la referma. Il savait pas trop comment prendre la chose, mais au moins, il savait que cela faisait mal. Assez. Pas mal.

▬ Oh...

Meilleure réponse au monde. Il se mordit la lèvre.

▬ Vieillir, c'est naturel, tu sais... ? Enfin pas chez tout le monde mais, enfin...

Il savait pas trop pourquoi il disait ça, il comprenait pas trop pourquoi c'était aussi désagréable. Il regarda ses pieds avec un intérêt tout nouveau, se mordit la lèvre ; tient maintenant il avait envie de pleurer, putain il tombait vachement bas là. Alors un sourire vint fleurir sur ses lèvres, un sourire tout ce qu'il y avait de plus faux, mais qui semblait pourtant crédible – crédible, mais pas juste. Quoi, trop mal pour mentir ? C'était ridicule.

▬ Dis, tu veux pas sortir ? J'aime pas trop être enfermé.

Non, il ne fuyait pas lâchement, non, il ne voulait pas juste faire comme si de rien n'était. Il se savait faible il st vrai, mais depuis quand se trouvait-il aussi pitoyable ?
jodie & felix
Demi-Divinité fille d'Aphrodite & Ange

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Shu-Fang «Jodie» Zhou
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J'ai traversé le portail depuis le : 03/05/2015 et on me connaît sous le nom de : Pizza. Mon nom est : Shu-Fang Zhou. Actuellement je suis : en deuil. Il paraît que je ressemble à : Reisen Udongein Inaba (Touhou) et Asseylum Vers Allusia (AZ) irl - Kim Taeyeon et à ce propos, j'aimerais remercier : Yen (Alice)(cs ozodie) ♥
Re: I'm glad to see you again » jodie | Ven 03 Juil 2015, 19:19

written in the stars
Jodie & Felix

Il se brusque. Tu papillonnes des yeux en l'observant se dématérialiser devant toi, se fondre à sa propre ombre comme perdu au milieu de ses songes. Tu ne le sens plus, il se perd. Qu'avais-tu fait, encore ? Qu'avais-tu dit de trop, cette fois-ci ? Tu te mords la lèvre inférieure, la tête penchée et le regard insistant, comme pour l'inciter à te regarder. Comme pour voir à travers ses yeux, te rassurer de ne pas y trouver de la colère. Sauf que tu ne vois rien, il a disparu. Il sourit, tu serres les dents. Lui aussi, il souriait. Lui aussi, il te mentait. Lui aussi, il te prenait pour l'imbécile que tu aurais préféré ne pas être. Lui aussi, il imaginait que tu fermais les yeux pour mieux t'aveugler. Lui aussi, il était comme les autres. Il était bête. Alors pourquoi est-ce que tu te sentais coupable ? Pourquoi est-ce que ton cœur battait si vite lorsque tu t'imaginais qu'il ne te regarderait plus ?  Tu paniques, le regard balayant rapidement la pièce, tentais de chercher une issue, quelque chose pour effacer ce sourire idiot, le remplacer par des étoiles et des paillettes. Mais rien. Tu ravales alors ta salive lorsqu'il propose de sortir.

Tu respires, hésites. Oui. C'état bien sortir. C'était bien, de rester dans le jardin, s'il restait avec toi. Mais il voulait partir. Il partirait, si tu ne le retenais pas. Tu attrapes son poignet entre tes maigres doigts et cherches son regard, désespérément, comme si le monde entier autour de toi menaçait de s'effondrer. C'était grave, d'être toi, Jodie ? Ton souffle haletant t'alerte de ne pas le laisser partir, tu te lèves rapidement, gardant son poignet enfermé dans ta poigne légère. Tu te plantes devant lui, prends son autre main, l'obliges à te regarder.

« Felix.. »

Tu lâches ses mains et cours dans la pièce, gesticules de la manière la plus ridicule possible en cherchant dans les étagères de quoi faire passer le malaise. Tu ne trouves rien et retournes à ta place initiale, devant lui. Tes yeux s'illuminent si fort que toute la pièce prend une teinte rose, tu perds ton souffle dans l'effort et la panique. Tu matérialises tout autour de vous l'espace, étoilé comme jamais et effaçant de sa présence tout le mobilier et les murs autour de vous. Comme si vous vous étiez téléportés dans un autre monde alors qu'il était toujours assis dans le canapé. Tu perds pieds, la tête te tourne. C'était difficile, de te concentrer autant.

« C'est.. euh. Pas grave d'être vieux, si c'est toi, d'accord ? Je voulais pas dire ça.. »

Les larmes te montent aux yeux entre la fatigue et la panique de le perdre alors que tu le connaissais à peine. Tu l'avais enfermé dans tes illusions et au plus les secondes passaient, au plus tu t'y enfermais avec. Tu fermes les yeux, brillants malgré les paupières par-dessus. Tu soupires et cherches un support sur lequel t'appuyer pour ne pas trébucher. Au lieu de quoi, tu tombes dans le canapé, de l'autre côté de là où il était assis, les jambes pliées contre ta poitrine.

Tu lèves la tête, tout ça semblait si réel. C'était comme dans ce rêve, ces rêves si beaux que tu faisais quand ta belle colombe t'écrivait. Ta si belle colombe.. Ton cœur se serre. Elle était morte. Morte à cause de toi. Parce qu'ils te trouvaient plus jolie, parce qu'ils la trouvaient imparfaite à cause des cicatrices, à cause des brûlures sur son visage et ses lèvres ouvertes de violence. Elle écrivait bien, ta colombe.. Elle avait toujours bien écrit. Elle écrivait dans les étoiles, ta colombe. Elle écrivait dans ces étoiles qui vous entouraient. Dans ce monde qui te hantait.

« Je veux pas que tu sois parti.. sinon les cauchemars vont revenir et je vais avoir peur sans toi. »

Tu rouvres les yeux et les relèves vers lui. Sa silhouette semble floue, d'ici, alors que les étoiles s'illuminent. Jalouses. Tu t'approches de lui, à quatre pattes et ton visage s'arrête près, si près du sien. C'était gai, d'être proche de lui. C'était agréable, les papillons qui dansaient dans ta poitrine et ta tête qui ne dictait plus rien. C'était doux, d'oublier tes maux.

« Je veux pas avoir peur, Felix.. S'il te plait.. »

© UNE PIZZA




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Re: I'm glad to see you again » jodie | Sam 11 Juil 2015, 22:43

i'm glad to see you again
« de la curiosité, c'est juste de la curiosité »
Il se sentait stupide, et pitoyable quelque peu. Il l'était, non ? Felix était pitoyable. Tout le temps. Pourquoi avait-il ce genre de pensées à cet instant ? Depuis quand se rabaissait-il, depuis quand était-il si pessimiste ? Depuis quand était-il si négatif, au juste ? Parce qu'une jolie violette l'avait blessé sans même le vouloir ? Parce qu'elle n'avait aucune conscience de la lame qu'elle avait élevé ? C'était nul. C'était nul d'être aussi mal pour cela. C'était nul de la froisser un peu, de par sa propre blessure. Il était si sensible, ce gosse ! Vraiment, décidément, si faible. Il allait cesser de se le répéter, au bout d'un moment. Peut être.

Soudain, elle semble paniquer. Pourquoi ? Son sourire semblait-il si faux ? Lui qui se croyait bon menteur, il se fourvoyait horriblement. Il lui propose de sortir, cherchant une échappatoire, comme si mettre un pied hors du bâtiment lui permettrait de respirer plus calmement. Ridicule. Cet endroit était suffisamment grand pour qu'il ne s'y sente pas mal à l'aise, et la présence de Jodie l'empêcherait certainement d'étouffer ne serait-ce qu'un peu. Pourtant, il voulait fuir. Peut être pas loin d'elle, mais au moins de cet instant, de ces mots blessants qui ne le désiraient pas réellement. De sa propre lâcheté, de sa propre faiblesse.

Une chaleur vient presser son poignet, son regard azur vient rencontrer ses doigts qui l'emprisonnent. Il relève les yeux, se mord la lèvre, alors qu'il lit parfaitement dans ceux de la gamine à quel point ce sourir la blesse, elle. Pourtant, il n'arrive pas à planter directement ses billes claires dans celles, peut être désespérées il n'en sait trop rien, de la jeune fille. Il n'arrive pas réellement à la lire. Juste parce qu'il est aveuglé par sa propre bêtise. Mais elle est plus forte, Jodie, bien plus que cet idiot qui croit pouvoir la fuir du regard ; elle se redresse, se plante devant lui, le pousse à la regarder. Il est faible, Felix.

▬ Felix..

Enfin il relève son regard, la fixe. Enfin il la laisse le voir réellement, enfin il revient là, devant elle. Il se mord la lèvre, se sent coupable. Pourtant elle se lève, semble chercher hystériquement quelque chose, l'air ridicule en réalité, mais qui ne le fait pas sourire, juste se mordre la lèvre un peu plus fort. Elle revient, la panique semble poindre de chaque pore de sa peau, et lui, lui se sent le plus nul des êtres qui subsistent en ce monde. Puis soudain, tout se teinte de rose, l'univers semble remodeler la pièce. Il écarquille les yeux, lance des regards pleins de questions, d'incompréhension ; que fait-elle ? Son regard se perd un quart de seconde sur une constellation qui remplace à présent la télévision, pour revenir se planter sur la jeune fille qui semble faiblir ; elle use sûrement de trop d'énergie, trop de concentration à faire cela. Il faut qu'elle cesse, elle va s'évanouir sinon... ! Il ne veut pas qu'elle s'écroule à cause de lui. Il ouvre la bouche, veut lui dire que c'est bon, il est désolé s'il l'a blessée, mais il ne veut pas qu'elle le soit aussi physiquement. Il s'apprête à faire un peu plus mal, certainement, mais elle l'en empêche.

▬ C'est.. euh. Pas grave d'être vieux, si c'est toi, d'accord ? Je voulais pas dire ça.. 

Il referme la bouche, cligne plusieurs fois des yeux. Des cristaux perlent à ses yeux qui rougissent déjà un peu, et il sent son pouls s’accélérer. C'est à cause de lui, qu'elle va si mal. Il commence à se redresser, mais elle chute, un sursaut le saisit alors qu'il craint qu'elle ne tombe mal. Elle relève les yeux, affalée sur le canapé, et lui se fige, alors que sa respiration devient saccadé. Qu'est-ce qu'il fait ? Elle va mal, et lui... Il se bloque. Comme un abruti.

▬ Je veux pas que tu sois parti.. sinon les cauchemars vont revenir et je vais avoir peur sans toi

Les cauchemars ? Il penche la tête, baisse les yeux, les relève. Elle est près de lui, si près. Il se demande combien d'épisodes il a bien pu louper pour qu'elle passe de « canapé en face de lui » à « quelques centimètres de son visage ». Ses joues rougissent violemment, mais il ne bouge pas d'un millimètre. Il comprend pas trop ce qu'il se passe, mais il attend. Il fait que ça, attendre. Elle a sûrement quelque chose à lui dire, n'est-ce pas... ?

▬ Je veux pas avoir peur, Felix.. S'il te plait.. 

Son teint trop rosé s'apaise légèrement, il avale difficilement sa salive. Son regard implorant le fait frissonner, la culpabilité s'immisce plus insidieusement encore dans son être. A cet instant plus faible encore semble-t-elle, comme si d'une simple caresse il pouvait la briser. Alors il se mord l'intérieur de la joue, relève les mains pour les poser sur ses épaules, hésitant, le regard peut être un peu paumé. Enfin, il penche légèrement la tête, tentant de pas paniquer complètement – ça serait tellement pitoyable.

▬ Je vais pas partir, d'accord ? Je reste avec toi. Tu n'as pas à avoir peur, je ne m'en irais pas.

Il lui offre une espèce de sourire bancal, ridicule, cherchant à se montrer réconfortant. Même s'il se sent juste tout bonnement stupide. Il tapote simplement son crâne, sans même comprendre pourquoi il fait ça exactement, et enfin son sourire semble se détendre quelque peu pour devenir d'avantage réel. Il revient un peu à lui, Felix, il redevient lui. Un peu. En partie. Il hausse un peu les épaules, prend un petit sourire gêné, désolé.

▬ Tu... T''es épuisée. Tu devrais dormir un peu. Je bougerais pas d'ici.

Ses joues rosissent un peu plus, il se racle la gorge.

▬ Tu, euh, peux me prendre la main si ça te rassure. Je prendrais un livre pour m'occuper, d'accord ?

Il penche la tête, la fixe. Il finit par tapoter gentiment sa tête, lui offre un autre sourire. Il est mal à l'aise. Elle est trop proche. Mais elle a l'air d'aller si mal, et par sa faute...
jodie & felix
Demi-Divinité fille d'Aphrodite & Ange

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Shu-Fang «Jodie» Zhou
Shu-Fang «Jodie» Zhou
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Couleurs : PinkFluffy
J'ai traversé le portail depuis le : 03/05/2015 et on me connaît sous le nom de : Pizza. Mon nom est : Shu-Fang Zhou. Actuellement je suis : en deuil. Il paraît que je ressemble à : Reisen Udongein Inaba (Touhou) et Asseylum Vers Allusia (AZ) irl - Kim Taeyeon et à ce propos, j'aimerais remercier : Yen (Alice)(cs ozodie) ♥
Re: I'm glad to see you again » jodie | Ven 31 Juil 2015, 17:11

written in the stars
Jodie & Felix

... Et le monde semble s'éteindre. Les yeux brillants devenant si pâles et l'espace s'y ferme. Les paupières tombent. Le corps éreinté qui devient lourd, si lourd. Le temps s'arrête, ton esprit ne suit plus. Plus rien. Et à l'extérieur, tout est si terne. Alors que lorsque se ferment tes yeux, tout est si beau. C'était plus facile, comme ça. C'était plus facile d'oublier. Alors pourquoi luttais-tu ? Pourquoi cherchais-tu à te convaincre ? Tu n'étais plus seule. C'était l'unique raison. Tu avais trouvé quelqu'un dont tu voulais voir le sourire, encore et encore. Parce que ce sourire-là faisait rougir tes joues et battre ton cœur. Parce que ce sourire-là te rendait heureuse, si heureuse. Et malgré tout, ton corps pesant s'écroule et ton esprit fugue. Plus loin. Dans cette antre où attendait ta colombe depuis si longtemps. Où toutes les nuits sa voix ravissait ton cœur fendu par la solitude. Pourtant, aujourd'hui, assise sur le trône, ce n'était pas ta colombe mais une jolie tête blonde, un regard azur et un sourire au bout des lèvres.

Des murmures incompréhensibles. Tu gigotes de temps en temps alors qu'autour de toi dansaient vos silhouettes illuminées. Comme impossible de garder ton jardin secret, tout se dévoilait comme rien, des lumières illuminant tes songes la nuit. Ces souvenirs impérissables gravés dans l'espace. Tu étais comme un livre ouvert dont les vers étaient complètement illisibles. Ton rire fendu au travers de tes songes perdus. Tu gesticules et marmonnes, les lumières dessinant tes rêves enfouis. Et d'un coup, plus rien. Les lumières s'éteignent, remplacées par des ombres aux formes douteuses, liquéfiées dans l'air. Une masse épaisse de visages inquiétants.

Quand tu rouvres les yeux, tu ne sais plus où tu es. Quand tu rouvres les yeux, ton regard est terne et tes lèvres glacées. Des cernes gravées sur la peau et la gorge sèche. Tes joues rougies par un sommeil trop dur et coiffée par tes couvertures. Lorsque tu regardes autour de toi, le décor s'est effacé. La tête blonde, l'espace et la télévision, disparus dans une infime partie de ton esprit. Les idées froissées dans ta tête. Il n'était jamais venu. Tout ça, des idées conçues, créées par ta frustration. Il n'avait pas voulu te revoir. Ta silhouette anorexique et ton visage cadavérique. Tu n'étais qu'une inconnue, à peine croisée dans la rue.

Tu te glisses hors de tes draps, tes pieds fourrés dans tes pantoufles en forme de poussin qui imitaient leurs gazouillis à chacun de tes pas. Le regard fermé, sombre. Les paupières mi-closes, le dos courbé, l'allure fanée. Le sourire éteint. Tu t'installes à table, en face de Monsieur qui te regarde. Qui te questionne. Un cauchemar ? Certainement pas. Un trop beau rêve dont le retour à la réalité avait été trop brusque. Douloureux. Et lorsque la main de Ciel se dépose sur ta tête, pour te rassurer, tu fonds, tes larmes salant le lait de tes céréales.

Parce que tu étais seule, Jodie.

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