You Made My Day w/ Zephyr ♥

« Ce n'est pas la première nuit que tu passes à ces côtés, alors pourquoi est-ce que tu es dans cet état ? » L'oiseau est perché sur le dossier d'une chaise, tandis que l'adolescent termine de verser le jus d'orange dans un grand verre.

Il la connait.
Il sait qu'elle souffrira en ouvrant les yeux.
Il sait que ses muscles ne se seront pas du tout détendu durant la nuit.

Oui. L'hirondelle a raison et cela le rend malade à chaque visite qu'il effectue, il est incapable de se dire que l'amour de sa vie souffrira de cette manière jusqu'à la fin des temps. L'adolescent pencha doucement la tête en direction de son affilié et lui souffla dessus, Jayd dut battre les ailes afin de rester sur la chaise tellement le vent poussé dans sa direction avait été intense. Merci, maîtrise du vent. Le jeune homme prit le plateau qui était devant lui, puis s'avança en direction de la chambre en silence. On ne pouvait même pas entendre le bruit de ses pas, puisqu'il s'était soulevé avec son vent afin de ne pas réveiller sa belle. De cette manière, il aurait le temps de prendre une douche rapide avant son réveil.

Lorsque sa tâche fut accomplie, l'adolescent quitta la chambre en jetant un dernier coup d'oeil à la beauté qui se reposait toujours. Un sourire étira ses minces lèvres tandis qu'un soupire quitta sa gorge. Zephyr l'observa quelques secondes, quelques minutes et s'en alla. Il s'arrêta au niveau de la salle de bain afin de préparer ce dont elle aurait besoin lorsqu'elle ouvrirait les yeux. Une serviette, son éponge et ses produits de bain qu'il installa dans la douche. Parfait. Il alla dans la cuisine afin de se préparer un café, il le but doucement, tranquillement.

Le soleil était levé depuis plusieurs heures déjà, il pénétrait dans l'appartement.

L'adolescent avait ouvert les fenêtres dans le salon et la cuisine afin de faire pénétrer les odeurs des fleurs qui poussaient dans la région. Il ne faisait jamais froid à Chloris. Dame nature épargnait ce bout de l'île afin que la végétation puisse rester épanouie durant toute l'année.

Chloris. Quel drôle de coïncidence. L'adolescent s'était souvent demandé si la ville avait été nommée à son effigie, mais non. Elle était née trop longtemps après que cette ville fut créée par les dieux. Zephyr avait glissé jusqu'à l'une des fenêtres ouvertes et il s'était confortablement assit sur le bord de cette dernière avec sa tasse de café bouillante. La vue était nettement plus belle de la fenêtre de la chambre, elle était du côté où le soleil se levait et il n'y avait pas de plus belle vision qu'à cette heure. Il ferma les yeux quelques secondes en laissant le soleil réchauffer son torse nu, il portait une serviette à la taille pour camoufler sa nudité. Ses cheveux étaient en bataille et s'éparpillaient sur ses épaules, ils étaient doux et sentait son parfum habituel. Il s'était levé un peu plus tôt ce matin et c'était lavé de la tête au pied en se séchant avec son vent : combien son pouvoir aurait pu être utile s'il aurait été une femme avec des cheveux plus longs. Le jeune homme fronça les sourcils en entendant du bruit derrière lui, l'eau coulait dans la salle de bain. Il savait qui c'était. Il ne se posa même pas la question et resta quelques secondes à cet endroit avant de terminer sa première tasse de café : boisson dont il lui était maintenant impossible de se passer.

Il s'approcha d'un pas feutré en direction de la salle de bain.
Il avait envie de la regarder se doucher, la regarder se détendre sous le jet d'eau chaude. Il résista à la tentation d'ouvrir la porte et de regarder sa princesse qui se cachait derrière. L'adolescent continua son chemin afin de ne pas être tenté. Il s'était fait un nouveau café avant de marcher vers la chambre. Il ouvrit légèrement la fenêtre, une petite ouverture qui laissait entrer la brise fraîche du jour. Il se planta devant la baie en observant le lever du soleil qui rayonnait sur la ville des fleurs : l'astre solaire donnait un côté lumineux à toutes les fleurs colorés qui s'accumulaient à divers endroits de cette petite ville. L'eau s'arrêta au bout d'un moment, mais il continua d'être immobile devant la fenêtre à observer le soleil sans vraiment le regarder. Il n'entendit pas sa belle pénétrer dans la pièce, mais le soudain changement de direction de l'air lui signifia qu'elle avait ouvert une nouvelle fente où l'air pouvait se glisser.

Zephyr ne bouge pas d'un poil alors que deux bras minuscules font le tour de sa taille, il sent les mains de Chloris caresser son torse, ses longs doigts fins en suspend au-dessus de ses muscles. Ses lèvres s'étirèrent doucement alors qu'il fermait les yeux, comme s'il désirait mémoriser ce souvenir, il aurait voulu rester cette position durant longtemps, très longtemps. Elle serra un peu plus ses bras, son étreinte et le jeune homme ouvrit les yeux. Il sentit les lèvres de la demoiselle se déposer sur la peau de son dos et son corps entier de couvera d'une chair de poule qu'il ne pouvait pas contrôler.

L'adolescent souriait toujours, il sentit ses cheveux trempés, quelques gouttes coulaient le long de sa colonne vertébrale alors qu'elle posait sa tête à nouveau au milieu de son dos. Il était heureux, il était bien. Trop bien.

▬ Je t'aime. »

Un nouveau sourire prend place sur les lèvres de l'adolescent qui porte sa tasse à ses lèvres afin d'y boire une longue gorgée de liquide chaud : ce ne serait pas la première fois qu'il se brûlerait la langue de toute manière. Il déposa la chope sur le rebord de la fenêtre avant de se tourner - sans décrocher sa princesse de son corps - et lui leva doucement le menton dans sa direction. Elle avait l'habitude vu sa grandeur de naine. Il l'embrasse tout doucement sur le bout du nez avant de planter son regard dans le sien. Il ne peut s'empêcher de sourire. Un vrai sourire. Un sourire amoureux qu'il est incapable de reproduire lorsqu'elle n'est pas à ses côtés.

▬ Moi aussi, je t'aime. » dit-il en déposant un nouveau baisé, mais celui-ci sur le dessus de sa tête dans ses cheveux encore humides.

L'adolescent glissa ses doigts sur les épaules de la demoiselle qui s'appuyait contre son corps, il était incapable de cesser de sourire. Il se pencha doucement et déposa un chaste baisé sur ses lèvres avant de l'entourer de ses bras musclés en la serrant doucement, mais fermement contre lui. Il ne la lâchait plus quand il était en sa compagnie. Elle était prisonnière de son amour, mais sa prison était belle, sa prison était gentille et confortable. Il l'aimait tellement, cette femme. Chloris était digne des déesses, elle était sa princesse, son amoureuse. Il ne pouvait plus se passer d'elle comme ça.

▬ Il fait beau aujourd'hui, nous pourrions aller dîner dans un champ pas loin d'ici afin de profiter du soleil et de la brise fraîche ? » demanda-t'il en la regardant droit dans les yeux.

Il la serra un peu contre lui et pointa le jus d'orange et la nourriture qu'il avait déposée à côté du lit en secouant la tête. Elle n'avait encore rien mangé, mais il était tôt. Ils pourraient sortir et profiter un peu du soleil pour marcher et s'arrêter manger lorsqu'ils en auraient marre de simplement se promener parmi les fleurs : donc, ils ne mangeraient jamais s'il se fiait à sa princesse.