Trouver c'est trouver, reprendre c'est voler ( Pv Red)

Des amis vous offrent un petit séjour en montagne, vous ne refusez pas. Et pourtant aucun n'était véritablement très proche de Tanith, elle s'entendait bien avec eux, rien de plus. Ces vacances n'avaient pas vraiment été complètes, puisque l'ange continuait de vouloir construire, créer, rebâtir. Un jeune homme dit d'elle que c'était une acharnée qui avait dû naître dans un établis et qui mourait le marteau dans la main. Tanith avait fait un très léger sourire à peine visible, puis avait rétorqué qu'elle préférait mourir avec un marteau dans la main au moins elle n'aurait pas vécu pour rien. Et après elle s'étonnait qu'on ne le prenne que pour une petite fouineuse qui avait parfois la répartie un peu lourde. La neige était tombée pendant plusieurs jours les routes étaient bouchées, du coup ils avaient tous dû rallonger leur séjour. Ce n'était pas une grande contrainte. Enfin, Tanith commençait à éprouver la nostalgie de son atelier, laissé seul sans personne pour l'animer. C'était bien sûr de bien grands mots pour signifier qu'elle n'avait pas assez de matériaux. Sa mouette n'allait certainement pas sortir avec le temps qui faisaient.

Les journées furent donc classées dans la catégorie "ennui mortel première catégorie". Les beaux jours revinrent enfin, la neige fondit un peu tout en laissant encore un bon duvet, mais le ciel était dégagé. Il n'allait pas reneiger de sitôt. Tanith ouvrit sa fenêtre et entendit un cri derrière elle. Se penchant en avant, elle vit sa mouette, dans un élan de joie immense voyant le soleil, sortir de tout cet isolement forcé. L'ange soupira honnêtement, contrairement à son affilié elle n'avait pas envie de sortir là. D'un geste faussement décidé, elle avertit tout le monde de son départ et quitta le chalet. La mouette de son côté volait aussi vive que l'éclair. Ses yeux regardaient tous les pas rocheux, les petites cavités. Comme ses cousins les aigles, elle établissait un panorama de son habitacle. Un objet retint son attention. Il s'envolait dans le vent poursuivi par une personne, mais ça ce n'était qu'un détail pour l'animal cupide qui plongea pour s'en saisir au nez et à la barbe de la personne en disant des : A moi, à moi, à moi! ". Son affilié reprenait du service, elle le voyait revenir avec un tissu rouge. Serait-ce ... une cape ! Qu'en ferait-elle ? Bah elle trouverait comme tout ce que cet animal lui rapportait. Elle était sûre que la couleur vive de ce tissu avait attiré son regard.. Le temps qu'elle réfléchisse à tout cela, elle la noua autour de son cou. Cela lui donnait un air héroïque. Tout compte fait, elle allait peut-être la garder.

ЯED & Tanith

❝ Je ne porte pas les voleurs dans mon cœur ❞

J'aime bien me balader en pleine montagne sans avoir de réelle raison valable pour faire ceci. Le simple fait de sentir le vent qui s'enroule sur la longueur de mes cheveux. La douce chaleur du soleil qui frappe mon corps de ses faibles rayons et les quelques bruits, non-désagréables, des animaux qui me parviennent aux oreilles a pour don de m'apaiser intérieurement. Un bol d'air frais, ça fait tellement de bien autant à mon corps qu'à mon petit esprit taquin. Mes pieds s'enfoncent à moitié dans la légère poudreuse qui fond lentement, très lentement. Ce n'est pas désagréable, c'est limite marrant la sensation qui se crée a chaque nouveau pas. Limite hein. J'inspire un grand coup aspirant une grande bouffée d'air frais et la rejette admirant la mini buée de chaleur qui se forme en minuscule nuage s'échappant de mes lèvres en s'évadant vers les hauteurs pour finir par se dissiper dans l'air glacial.

Je crois que s'il y avait du monde autour de moi, je ne passerais pas inaperçu à leurs yeux. Paraît de rouge et que du rouge, dans un décor ou la neige est reine, il faudrait être complètement aveugle pour ne pas me voir. La longue cape rouge s'amuse à s'envoler derrière moi au rythme du vent. Les gants noirs qui protègent mes mains remontant jusqu'à la moitié de mes bras et mon corps tout entier est habillé simplement d'un haut qui me tient chaud et d'un pantalon qui en fait de même protégeant, lui, mes jambes de la froideur extérieure. Et, je continue de marcher inlassablement sans aucun but précis en ce qui concerne ma destination final. Je laisse mes pensées faire ce que bon leur semble pour une fois. Même Rüy est paisiblement dans un recoin de mon esprit en train de méditer, profitant pleinement du calme qui nous entoure. Pour une fois, elle et moi, on sera d'accord sur ce point ; s'échapper quelque temps du monde habituel sans avoir à supporter des anges, des vampires, des fées et dieux sait quelle autre créature franchement peu agréable à mon goût est plus que plaisant.

Enfin. Je m'étire et, je ne sais pas trop pourquoi je sens la fine ficelle qui est enroulée autour de mon cou se défaire brusquement. Sans avoir le temps de vraiment réagir, je vois ma cape qui s’envole loin de moi. Un « Hé ! » M'échappe. Je viens de me faire voler, sérieusement, aussi facilement que ça ? Je reste plusieurs secondes dans petit état de « bug » quand je sens que Rüy me sort de là en me secouant de l'intérieur. Mes yeux suivent le rouge qui arrive à une destination qui met complétement inconnu. Ou plutôt c'est là, la personne qui l'est. Oh, wait ! Qu'est-ce que c'est ce bordel ? Je fixe là l'être à la chevelure blonde qui... Qui enfile MA cape... Je bous littéralement, extérieure qu'intérieurement parlent.

□ Oh, oh calmos Red
- Comment ça « calmos » je vais juste en faire de la chaire à pâté !
□ Justement, c'est bien là le problème...

Comment ça « problème », je l'extermine, je récupère mes affaires et je m'en vais laissant son corps en offrande aux animaux. Aussi simple comme bonjour ! Pas de problème à l'horizon. Je la sens soupirée comme déjà ennuyée par mes prochains actes. Tu le sais pourtant bien quand on touche à ceci sans mon consentement – ce qui n'arrive jamais d'ailleurs – je ne réponds plus de rien. Je me rapproche de cette personne aussi calmement que possible malgré que ma colère doit surement se sentir à plus d'un kilomètre à la ronde. Tu sais quoi, je vais faire une légère exception pour que tu ne viennes pas m'engueuler par la suite. Je lui laisse la minuscule chance de me rendre mon bien par elle-même, en cas de non-coopération de sa part, je me verrais dans l'obligation de la braquer de pleins fouet avec mon arme. Et puis, si tu n'es pas contente, je t'emmerde Rüy.

« ▬ Hé, la voleuse ! Rends-moi cette cape toute suite. Elle ne t'appartient pas ! »

(c) AMIANTE

La notion de propriété était un peu étrangère à Tanith qui se contentait de prendre ce que lui donnait son fidèle affilié. Sa mouette n'était absolument pas à sa place dans cet environnement de neige et de glace. Ses mains se resserraient sur ce tissu si agréable autour de son cou. A vrai dire, elle n'avait jamais eu de cape, c'était bien la première fois qu'elle essayait. De loin, elle vit une jeune femme en colère. Elle ne paraissait pas très de bonne humeur. Tanith haussa les épaules, puis se retourna pour poursuivre sa balade loin d'elle sans chercher à faire sa requête. L'ange était loin d'être quelqu'un de très compréhensif parfois, elle était assez écartée de cette conception de propriété pour s'y attarder. Elle marcha un peu le long d'un chemin pierreux en prenant appui sur les parties les plus planes et les moins abruptes pour ne pas tomber.

A force elle s'en sortirait bien en cette matière, son esprit ne songeait pas à cette personne, tout juste si elle n'évitait pas son regard. Elle l'avait déjà presque oublié comme si ce vol ne lui pesait pas trop sur la conscience et c'était vrai, elle s'en fichait. La jeune femme était perdue dans ses formules, ses modèles, ses inventions qu'elle faisait dans sa tête. Néanmoins, elle entendit des pierres rouler, signe que la femme de tout à l'heure n'avait pas renoncé à son "bien". Tanith eut à nouveau un regard vers elle, un regard perplexe. Pourquoi s'attachait-elle à ce point à un morceau de tissu ? Et en plus, elle lui faisait un air très mauvais, oula elle devrait frissonner de cette expression. Relevant un sourcil, elle haussa les épaules en regardant le chemin se trouvant plus haut. Elle se demandait comment l'atteindre voilà une vraie question qu'elle allait se poser. Des ailes de lumière apparurent dans son dos alors que la jeune femme s'était approchée très près. Elle s'écarta d'elle maladroitement. Le vol n'était pas une chose qu'elle maitrisait toujours à la perfection, sa trajectoire était incertaine. L'ange avait néanmoins vu juste en se tirant hors de la portée directe de cette personne qui ne semblait pas prête à une entente cordiale. Ses ailes bleutées s'agitaient dans son dos assez nerveusement. Le vent était un peu moins fort sur ce versant de la montagne, où elles se trouvaient toutes les deux à présent, mais il la ballotait un peu de droite à gauche comme une graine de pissenlit.

Tanith fixait la personne se trouvant en contrebas en faisant attention à ces ballotements nerveux. Il ne faudrait pas qu'une bourrasque arrive, sinon ce serait un atterrissage forcé contre la paroi rocheuse située non loin d'elle. Prendre de l'altitude en montagne n'était pas sans risque entre le vent pouvant souffler dans une vitesse assez impressionnante. Il remontait la pente dans une onde très dangereuse. A la fois, il ne fallait pas faire beaucoup d'effort pour quitter le sol, mais on pouvait vite perdre la direction que l'on souhaitait à cause de ce courant ascendant. Tanith avait déjà étudié tout cela, notamment quand elle avait fait ses premiers essais. Elle s'était retrouvée suspendue dans le vide en attendant que des bergers redescendent vers la vallée. Pendant le trajet, elle s'était endormie avec tous ces événements, voler la fatiguait beaucoup aussi elle espérait que cette dame se calmerait vite.

" Heu, elle est autour de mon cou. Cela devrait te suffire."

Elle avait fini par lui répondre. Mieux vaut tard que jamais comme diraient beaucoup de gens. Tanith inspecta le tissu tranquillement pour feindre une situation confortable. La capuche finit par retomber sur son visage lui cachant une partie de la vue. Tanith voyait la jeune femme d'en bas entourée de rouge, ce qui donnait à sa colère beaucoup plus d'effet. De quelle matière était donc cousue cette cape ? Coton...? Hum, oui mais pas que. Elle semblait si ordinaire en fait et pourtant on sentait qu'un soin y avait été apporté. Ce serait idiot de faire des rideaux de ce tissu, il devait y avoir un meilleur usage. Un coup de vent plutôt fort s'engouffra. Tanith fut projeté au loin, mais eut le réflexe de s'accrocher à la cime d'un sapin se trouvant sur son chemin. Au moins d'ici, elle avait une belle vue. Le sapin n'était pas très haut, mais lui permettait à la fois de se tenir à une distance raisonnable et de continuer de réfléchir tranquillement. Elle regrettait juste de ne pas avoir un cahier poyr écrire tout ce qui lui venait et aussi que la sève allait coller à ses vêtements. Cela allait être joyeux pour tout nettoyer, elle en soupirait d'avance... Oh joie du ménage, vous nous comblez de vos bienfaits. C’était vraiment ce qu'elle pensait... Enfin, elle jeta un oeil en bas pour prendre des nouvelles de l'inconnue pas facile... que faisait-elle de son côté ?

ЯED & Tanith

❝Une voleuse reste une voleuse❞

Il est vrai que j'aurais pu demander ça avec un peu plus de gentillesse. Mais comment il n'y a pas de gentillesse qui tient quand on touche à ceci. Je ne me permets pas d'enfiler les vêtements d'autrui, alors pourquoi celle-ci le fait. Qui sait, c'est peut-être une petite voleuse qui n'a pas grand-chose à s'offrir si ce n'est de passé à travers le bien des autres. Mais non, ce n'est pas une raison non plus ! Je la regarde, et même si je suis à deux doigts de l'exposions, je fais de mon mieux que celui-ci n'éclate pas avant qu'elle fasse ce que j'ai demandé. Mais pour seule réponse, elle s'en va avec MON bien comme si ma présence, mes paroles étaient inexistante. Ce qui a le don de me mettre en rogne, augmentant d'un degré de plus ma colère. Si ceci est un jeu pour elle s'est bien loin de l'être pour moi. Avant qu'elle ne disparaisse totalement mon champs de vison je presse le pas pour la suivre. Si je dois en finir avec celle-ci, je prendrais mon temps, simplement par pure vengeance, le petit plaisir du jour. Je me demande pourquoi elle grimpe dans une zone qui est bien loin d'être des plus agréables a escaladé et qui a une chance sur deux de déchirer mon tissu si elle s'y prend mal. Je me fais bien plus de soucis pour ma cape, que si elle venait à se faire emporter par le vent qui souffle de plus en plus au fur et à mesure qu'on monte ou bien si un éboulement se crée l'écrasement six pieds sous terre. Je la suivrais ou qu'elle aille, je ne compte pas partir aussi aisément. Et je ne me gêne aucunement pour lui lancer des regards noirs quand celle-ci vérifie si je suis toujours là. Bien évidemment que je la suis !

Je me rapproche arrivant enfin à la rattraper, n'étant plus qu'à quelque petit mètre de distance, je tends le bras en avant pour la saisir, mais, ma main frôle à peine ses cheveux que je la recule immédiatement quand je vois ses ailes bleu qui sorte instantanément de son. Bordel, mais j'ai tiré le ticket gagnant ces derniers temps pour croisé tous les anges du pays ? Ou ses simplement un dieu quelconque qui prend un malin plaisir à jouer avec ça ? L'un ou l'autre ça ne me fait chier et pas qu'un peu. Je lâche un léger grognement de mécontentement entre les dents en la voyant prendre de la hauteur. Même si l'idée est tenante pour en faire de même, je ne me mettrais pas à volé pour la pourchasser dans les airs avec un vent pareil. On va dire que je ne suis pas encore aussi qu'elle. Et puis deux morts dans la montagne ce n'est pas comme ça que notre problème en sera résolu.

« ▬ Heu, elle est autour de mon cou. Cela devrait te suffire. »

C'est moi ou sait l'hôpital qui se fou de la charité-là ? Je la regarde perplexe. Est-elle juste folle ou complétement inconsciente de ce qu'elle a dit ? Je n'ai pas risqué – même si c'est vite dit – ma vie en la suivant jusqu'ici pour me prendre simplement ça comme réponse. Finalement folle, ce serait un terme vraiment approprié pour elle. Je réfléchis à quoi faire. Je ne suis pas vraiment à mon avantage pour le moment et ça ne m'aide en rien. Je n'ai pas trente-six solutions non plus a porté de main qui s'offre à moi. Les options restent bien trop limitées. Alors que j'ouvre la bouche pour lui répondre, je la voie qui s'envole poussé par le vent furieux. J'écarquille les yeux par peur oui, à la limite de lâcher un « attention » dans un élan de début de course pour la rattraper au vol, mais je manque de glisser me rattrapant de justesse à la paroi avant que l'inévitable arrive. Tout ça n'est pas pour sa personne, simplement la trouille de voir mon bien qui s'enfuit porté par le vent. Cela en serait bien plus complexe pour le retrouver ensuite. Mais, heureusement le sapin les sauves tous les deux et je soupir de soulagement. Je me plante cette fois-ci bien dans le sol pour éviter une nouvelle chute surprise. L'endroit n'est pas des plus stables. Maintenant qu'elle est perchée dans une zone plus calme, je vais pouvoir tenter quelque chose sans la voir bougée dans tous les sens comme sur des montagnes russes. J'attrape dans un geste rapide mon arme qui est sagement restée cachée dans mon dos depuis tout ce temps. Je la tiens dans sa direction, une flèche qui se crée prête à être envoyée à tous moment dans le plus grand calme.

« ▬ Maintenant je ne joue plus. Je n'aime pas franchement me répéter, tu sais. Sois, tu rends, sois, je me ferais un plaisir de la lâcher dans ton œil ce qui réglerait bien vite le problème. On ne t'a jamais appris les bases, comme quoi le vol, c'est mal, etc, etc ? Ou tu es vraiment une gamine stupide avec des penchants suicidaires ? »

(c) AMIANTE

Tanith réfléchissait à toute allure à quoi allait bien pouvoir lui servir cette cape. Toute sorte d'objet était possible. Elle jeta des coups d'oeil en contrebas pour voir que la jeune femme continuait de la pourchasser. La femme n'allait pas la lâcher comme cela. Au moins, elle suivait ce qu'elle avait dit, mais au moins de là où elle était, Tanith ne craignait rien. Ses ailes bleues battaient dans son dos, elles laissaient passer les quelques pauvres rayons de soleil qui filtraient par elles. Il n'y avait pas mieux pour lui sauver la mise. Sa crainte du vent restait toujours à l'ordre du jour, mais pour le moment même si c'était chaotique, elle tenait. Tout comme sa poursuiveuse, elle était entêtée et restait dans l'idée que cet objet lui appartenait dorénavant. Elle serait bien restée sur cet avis en dépit de quelques mouvements imprévus si elle n'avait senti les doigts de son ennemie l'a frôlé, car oui à ses yeux elle était une opposante. Tous ceux qui se dressaient dans ses projets l'étaient, c'était une manière simple pour distinguer les gens de valeur à ses yeux des autres qui lui pourriraient la vie. Et honnêtement une fille aussi crampon se rangeait dans cette catégorie sans problème. Elle avait bien failli l'attraper en plus, elle voulut s'élever davantage, mais là elle déchanta vite. Une bourrasque déferla d'un coup sans qu'elle ait pu la prévoir.

N'ayant pas beaucoup de notions de vol, elle ne savait pas contrebalancer. Elle voyait déjà sa mort contre ces rochers qui approchaient son regard. Pour une fois, elle paniqua et s'agita en tout sens perturbant sa trajectoire sans vraiment chercher à le faire. Son vol s'inclina plus vers sa gauche pour rentrer en collision contre un sapin. C'était loin d'être agréable, mais au moins elle était en vie. Tanith soupira en mettant la main sur sa poitrine. Son corps continuait de s'animer parfait sauf que sa chute était loin d'être terminé, elle enchaîna plusieurs étages de cet arbre. Déjà étourdie, elle en devint vraiment assommée. Elle finit par s'arrêter sur une branche robuste à quelques mètres du sol. Si elle le voulait, elle aurait pu sauter. Elle était trop secouée pour tenter quoi que ce soit. Ses jambes étaient de part et d'autre de sa branche, les bras serrées sur son ventre. Sur le coup, elle n'avait pas réalisé qu'elle était aussi devenue une excellente cible. Comme toute chose, elles finissent toujours par se produire et elle ne tarda pas à se faire menacer par un arc. La jeune femme tenait une flèche dans sa main prête à la relâcher si elle tentait le moindre geste stupide sans doute. Ses propos allèrent bien plus loin que cela, elle était prête à la lâcher si elle n'avait pas son bien. Les gens déterminés, c'était une plaie, mais vraiment. L'ange se dit qu'elle avait manqué de se tuer et là ça continuait. Sur le coup et sous l'effet des coups qu'elle avait encaissés, elle poussa un gémissement. Elle parvenait à comprendre sans problème, mais elle avait mal partout. Tanith avait des épines de sapin dans les cheveux, on pouvait croire qu'elle s'était offerte une virée en nature perturbée. Voilà pourquoi il ne fallait jamais quitter son foyer, elle avait hâte de rentrer chez elle. A quoi bon voyager si on ne pouvait même pas profiter .? La cape se trouvait dans son dos, donc contre le tronc de l'arbre. Tanith tourna sa tête pour vérifier qu'elle voyait toujours cette belle couleur rouge, oui elle ne s'était pas décrochée.

"... T'es tenace... Attends... deux secondes..."

Sa voix était semblable à ceux que l'on venait de tirer du lit. Mais lorsque l'on vous menace, même si aucun mot ne vous vient, on se force.

" Tire pas... Je vais te la rendre.... "

Il fallait la rassurer pour qu'elle ne tente rien. L'ange tenait à ses deux yeux et à sa vie, un peu comme tout le monde n'est ce pas ? Alors autant prévenir de sa future action au lieu de rester muette et finir accroché à cet arbre pour ses dernières heures.

"... C'est affectif ? "

Le seul objet auquel elle tienne à ce point était un livre dans lequel elle racontait tout ce qui lui arrivait : des souvenirs, des rencontres. Elle pouvait écorcher vif quiconque s'en accaparerait. Jamais, cela n'arriverait elle seraot vigilante.

" Faut.. prendre... soin ... desesaffaires".

Les derniers mots sortirent tout juste de sa bouche. Elle avait une migraine intenable, une espèce de tournis sans doute dû à ses acrobaties de toute à l'heure.

||HRP : Pardon, pardon pour l'attente, je pensée pas avoir si peu de temps pour rp >.< Et désoler c'est un peut cours, je me ratrapperais au prochain ||

ЯED & Tanith

❝Une voleuse reste une voleuse❞

Personnellement, j’opte pour le côté stupide et suicidaire de la situation. M’en fin, j'ai une patience qui atteint certaine limite là, c’est vrai qu’une flèche logée dans l’œil aurait tendance à tout résoudre d’un coup. Mais aller savoir pourquoi – peut-être parce qu’il m’arrive d’écouter ma conscience finalement – je ne suis pas encore prête à la lâcher d’aussitôt. Et puis ce vent qui ne tient toujours pas arrêter ne m’inspire pas totalement confiance non plus. Le bruit des branches d’arbres qui craquent d’un côté comme de l’autre, et surement loin d’être une très bonne nouvelle. Manquerais plus que le tout s’effondre d’un seul coup et je l’aurais dans de babas. L’entendre me demander de patienter m’agace légèrement, mais je ne dis rien. Sacré chute quand même, je veux bien l’admettre. Néanmoins, je ne compte pas baisser l’arme pour autant, si jamais elle s’envole pour prendre la fuite, j’avoue que là, je n’hésiterais pas une seule seconde. Dans les ailes, ça doit faire bien mal aussi non ?

Me demander de ne pas tirer ? C’est tentant, comme faire l’inverse d’ailleurs. Sauf que j’ai plus l’impression d’entendre des paroles en l’air qu’un acte qui se réalisera réellement. C’est assez difficile de faire un choix entre les deux. Même si honnêtement, je préfère rester sur ma première idée. Juste au cas où que je l’aie dans l’os. Mais si je dois en juger sur sa mauvaise posture, ça devrait aller à ce niveau-là pour le moment. Je soupire en regardant ailleurs pendant quelques secondes. Affectif ou non, de quoi je me mêle ? Un vol reste un vol, et le côté affectif n’a rien à y avoir là-dedans – enfin si, mais ça elle n’a pas besoin de le savoir. De toute façon pourquoi irais-je lui avouer si cela l’est ou pas. À quoi ça peut bien lui servir. À rien. Si ce n’est d’être à deux doigts de me rendre folle.

« ▬ Faut... prendre... soin ... desesaffaires »

Je plisse les yeux et fronce encore un peu plus les sourcils. Je tire, ou je ne tire pas... Je me sens tirailler entre les deux envies. D’un côté, ça me ferait le plus grand bien au monde de l’autre, c’est Rüy qui en profitera pour s’énerver. Quel merdier. J’en prends soin de mes affaires, je n’ai simplement pas pour habitude de me les faire voler. Et encore moins sous mon nez. Mais comme il faut un début à tout apparemment... Le bruit d’un craquement assez brutal tout à coup, me fait détourner mon attention sur la demoiselle et je regarde en l’air au-dessus d’elle. Ce n’est pas bon. Dans le genre pas du tout, mais alors vraiment pas bon du tout. Avec tout ce vent qui s’intensifie de secondes en secondes, l’arbre lui-même a côté d’elle, penche dangereusement de plus en plus, petit à petit dans sa direction. Poussé par la force du vent dans peu de temps, il sera tellement proche qu’elle finira empaler comme une crêpe pas cuite dans les branches. Et moi, je pourrais dire adieu à mon bien. En lâchant un soupire agacer, je range mon arme, à quoi bon me débarrasser d’elle si elle meurt sous les coups de mère nature et sa folie. Malgré tout, je l’interpelle suffisamment fort pour passer au-delà de tout ce boucan, manquerais plus qu’ils pleuvent avec un orage monstrueux et c’est bon, on a droit à la totale.

« ▬ Écoute, on fait un deal. Rends-moi ma cape et je t’aide à descendre de la avant que tu ne meures empailler. Si tu prends ton envol tes foutue en un rien de temps. Si tu t’accroches mal... Et bien... Tes foutue aussi en fait. »

Dans les deux cas, elle l’est non ? Je ne sais pas trop encore comme je mis prendrais, mais dans tous les cas, mais ça ne peut pas être pire que maintenant non. À moins qu’on se retrouve à deux à finir empailler ce qui serait assez embêtant quand même. Je ne tiens pas à mourir maintenant et encore moins aussi bêtement. La terre bouge légèrement sous mes pieds, de mon côté aussi ça recommence à glisser, et je crains de me prendre ce gros perché au-dessus de ma tête qui pourrait se mettre à glisser à tous moment avec un simple rien. Aplatit, je vais finir complètement aplatit.

« ▬ Dépêche-toi de choisir avant que ce ne soit trop tard...»

(c) AMIANTE

Sa tête lui semblait sonner comme si mille clochers s'animaient tous ensemble. A califourchon sur son arbre, menacée par une flèche, on ne pouvait pas faire pire. Ses instincts de survie étaient d'ordinaire élevés au point qu'elle lui aurait tout donné juste par prudence. Sa migraine était si forte qu'elle lui faisait relativiser sur tout ou plutôt qu'elle ne voyait plus les choses de la même façon. Sonnée comme elle était, c'était déjà une bonne chose qu'elle n'ait pas glissé de son perchoir. Elle serrait la cape contre elle en sentant le souffle du vent. Le sol l'appelait presque, il l'appelait à la rendre malade. La terre semblait se rapprocher, s'éloigner avec la même régularité. Sa tête lui faisait atrocement mal, mais vraiment. Pour une fois, ses pensées s'étaient arrêtées. Elle avait bien perçu le danger qui se présentait face à elle, mais pas celui qui lui tomberait sur le coin du nez. Tanith avait bien conscience qu'elle n'était pas en position de prodiguer des conseils, surtout à quelqu'un si bien armé. C'était plus fort qu'elle, il avait fallu qu'elle. Elle croisa les mains devant son visage en signe de protection bien. Une protection bien maigre, ce n'était pas grand et cela ne l'empêcherait pas de décrocher une de ses flèches. L'instinct lui commandait d'agir ainsi, il lui disait de couvrir ses yeux, sa tête. Elle ne pourrait avoir l'assurance d'être toujours en vie que dans les prochains instants qui suivraient. La personne semblait de ne pas décrocher une flèche immédiatement. L'hésitation se tenait t-elle entre les doigts qui retenait sa flèche.

Tanith écarta ses doigts pour voir ce qui se déroulait devant elle, elle retira sa main dès qu'elle baissa son arme. Quel soulagement de ne plus se sentir menacée ! Elle soupira d'aise, l'écouta et secoua la tête. Jamais, elle ne remettrait sa vie entre les mains de quelqu'un. Un craquement plus fiort que tous ceux qui lui avait précédé retenti. Ce qu'elle avait pris pour le passage du vent était bien plus important. L'arbre menaçait de tomber avec elle dessus, elle pouvait finir embrochée sur l'une de ces branches au choix. Aussitôt elle paniqua, tout raisonnement l'avait quitté. Si elle descendait, elle était en danger. Si elle montait, elle était en danger. Ses membres se raidissaient. Pourtant le bruit avait été suffisamment fort, elle avait voulu l'ignorer. Elle était en train d'avoir peur de finir embrochée et là elle était dans un danger plus grand. La cime de l'arbre allait se rompre sous les assauts du vent. Comme si cela ne suffisait pas, la jeune femme la pressait. Bien sûr pour elle c'était facile, elle pouvait même s'enfuir. Elle allait la laisser se débrouiller après tout elle n'avait aucun intérêt à lui rendre service, surtout dans de telles circonstances. Sa tête tournait encore quand elle tenta de se relever. Tanith s'enroula dans la cape rouge en affichant un air sûr d'elle et se rétrécit pour n'être visible que sous une forme lumineuse. Elle pouvait se rétrécir jusqu'à devenir si minuscule qu'on ne voyait d'elle qu'une boule de lumière, un peu à la manière des fées.

La jeune ange s'interrogeait d'ailleurs sur la provenance d'un tel pouvoir. Le vent ne lui fit pas de cadeau, il l'envoya rapidement contre un arbre, puis un autre et un autre. Tanith se servait de la cape pour ne pas voir ce qui se passait quitte à l'abimer par tous ces chocs. Elle se mettait à crier, crier encore et toujours jusqu'à ce qu'elle eut une descente si rapide qu'elle aurait pu se croire dans les montagnes russes. La boule roula au sol avec à l'intérieur la jeune femme reprenant peu à peu sa taille normale. Tanith avait des écorchures et des bleus un peu partout, elle avait aussi fait son lot à ce morceau de tissu. Elle était bien de trop contente d'avoir survécu pour se préoccuper de la restitution du bien. Les arbres grinçaient de plus en plus. Elle avait entendu de multiples craquements dans sa course, elle ne réalisa pas qu'elle se trouvait juste à côté de l'arbre qui s'était écrasé. Quand elle réalisa, elle soupira de plus belle en devinant bien que l'identité de la silhouette venant à elle.

" Elle n'a presque rien, reprends la..."

Tanith l'agitait dans tout ce chaos, elle pouvait lui rendre maintenant que le danger se situait moins près d'elle. En revanche, l'état de l'objet pouvait faire un peu pitié. La cape avait quelques accrocs, quelques déchirures. Tanith avait conscience qu'elle pouvait lui proposer de la raccommoder comme elle tenait un atelier. La personne ne voudrait certainement plus la revoir avec toute cette histoire et tout cela pour un morceau de tissu. Elle le secouait pour qu'elle vienne vite le chercher et qu'elles sortent de cet espace un peu trop venteux à son goût. La forêt s'était transformée en un labyrinthe où de nombreux grincements lui donnaient l'impression que tout pouvait se produire à nouveau. La cime de son arbre avait dû déjà être affaiblie par une précédente bourrasque, mais comment être certaine de la santé des autres ? Le vent se faisait violent, tout pouvait changer à la seconde.

" Et il est temps de partir vraiment..." commenta t-elle sèchement.

La personne l'avait nettement remarqué plus vite qu'elle d'ailleurs. Tanith avait des courbatures partout sa chute plus le choc d'avant lui donnaient comme des vertiges. Elle eut une idée sitôt que la jeune femme attrapa l'étoffe, elle se changea en boule de lumière et se cramponna à sa manche. Profitant de l’effet de surprise, elle tenta de grimper le long de son bras pour atteindre son cou et être protégé du vent dans l'assurance de ressortir en vie. Tout le monde le souhaitait, tout ce qu'il fallait c'était ne pas laisser tomber son taxi en chemin. Elle comptait bien se montrer tenace. La jeune femme n'allait peut-être pas apprécier qu'elle profite de sa présence à nouveau à son avantage, mais telle était sa manière de penser.

" Cours, à présent, il ne fait pas bon trainer !" recommanda t-elle sèchement.

» On peut trouver des Anges tombés en Enfer [PV : Perséphone]

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