e monde change. Il fallait s'en rendre compte. Même en si l'on était un dieu. Peut être même surtout si on était un dieu. Aphrodite s'était toujours dit cela, qu'il fallait s'habituer, s'adapter aux changements des Hommes pour répondre au mieux à leur demande – si ils le méritaient évidement. Malgré tout, Aphrodite n'était pas parfaite. Elle ne savait pas le faire avec tout le monde. Plus les personnes étaient proches d'elle, plus elle avait du mal à les voir changer... Enfin, surtout une catégorie de personne au final : ses enfants. Cette histoire la travaillait depuis qu'elle avait discuté avec son cousin, Éole, de leurs histoires personnelles. Parler de leur enfants respectifs avait fait du bien à la déesse. Elle s'était sentie écoutée sur un sujet qui la mettait bien en difficulté. Les enfants sont un défis, en plus d'être la chaire de notre chair, notre héritage dans ce monde – même si pour les dieux et leur immortalité c'était un peu insignifiant. Les enfants restaient des défis, même si on était dieu. Parce qu'on voulait leur bonheur, on voulait qu'ils continuent de sourire et qu'ils croquent la vie à pleine dent, en veillant évidement à ce qu'ils ne fassent pas les mêmes erreurs que nous. Qu'ils fassent les leur, en nous écoutant... Le rôle de parent était un rôle assez difficile. Aphrodite ne savait pas si elle avait vraiment été faite pour cela : après tout, elle avait tout de même abandonné son premier enfant... Mais non. Elle ne se posait plus la question. Éros. Avec lui, elle avait été une bonne mère, elle le pensait. La seule chose qu'elle pouvait se reprocher, c'était d'avoir réellement choisis d'avoir un enfant dans la condition dans laquelle elle était. Malgré son mariage, Arès et elle avait décidé d'avoir cet enfant, d'avoir Éros... Ils avaient pris la décision ensemble, ils étaient sûrs d'eux. La déesse n'avait jamais regretter ce choix, et encore maintenant. Ce qu'elle regrettait, c'est les actions de son fils. Elle était très fière de lui, l'aimait de tous son cœur, mais ne supportait pas qu'il soit en couple avec... Ah non, elle ne prononcerait pas ce nom, cela avait le dont de l'énerver encore. Aphrodite était persuadée qu'il était encore avec... Mais bon, il avait l'air heureux d'un côté, alors elle ne disait plus trop ce qu'elle pensait de cette histoire. Même quand elle voyait la demoiselle en question, jamais elle n'était très fair-play, mais les tensions s'étaient un peu tassées. Les remarques pouvaient toujours fusées cependant, et les prises de tête jamais très loin... Mais il fallait aussi qu’Éros vive seul, comme un grand. Seul, ça ne serait certainement pas pour maintenant. Il était en collocation avec son meilleur ami, Zéphyr, le fils d’Éole. Aphrodite le connaissait très peu, il ne lui inspirait pas vraiment quelque chose de bon, mais elle laissait passer... C'était le fils de son cousin après tout. Donc bon, c'était une autre histoire, Aphrodite pouvait comprendre qu'il n'était pas facile de vivre seul... Alors elle acceptait bien que son fils soit accompagné par des gens qu'il aime. Elle voulait qu'il soit heureux... Mais qu'il réfléchisse aussi !
Se baladant dans le monde des humains, Aphrodite repensait à tout ça. Le monde des humains étaient imprégnés de souvenir qui lui rappelait sa jeunesse, ses premiers amours.... De bons souvenirs, la bonne jeunesse. Cela faisait des siècles que tout était passé, mais Aphrodite avait l'impression que celte époque était encore plus lointaine. Elle s'installa sur un petit muret, celui-même où elle s'était assise avec Arès au début de leur histoire, lorsqu'ils avaient emménagé ensemble. Ah, elle était bine loin cette époque. Et pourtant la déesse se souvenait de tout. Une promenade comme celle-ci la rendait nostalgique, a chaque fois. Jamais elle n'était encore repassée ici au bras d'Arès, devant leur maison. Mais seule, elle y passait assez souvent. Et maintenant qu'elle y pensait, Éros n'avait certainement jamais du entendre parler de cette histoire étant donné qu'à sa naissance et encore maintenant, c'était un sujet donc ils parlaient peu, en famille. Ce n'était pas l'envie que manquait, Aphrodite n'en doutait pas, plus un gêne qui avait fini par s'installer. S'installer volontairement. On ne parlait pas vraiment de cette époque de bonheur, on la gardait juste dans un coin de notre tête. A cette réflexion Aphrodite fit demi tour : elle allait voir son fils. A cette heure, il devait être chez lui, avec Zéphyr. Le temps qu'elle se balade un peu, elle pouvait espérer le voir debout et pour l'emmener faire un tour. Parce que même si ce silence c'était créé, la déesse n'avait pas envie qu'il demeure... Et qui sait, peut être que cela serait bénéfique à leur relation ? La déesse ne pensait pas être en mauvais termes avec son fils, non. Mais il y avait quelques points sur lesquels il était un peu compliqué d'échanger... Peut être que de passer un peu de temps ensemble qu'elle lui parle de son vécu, arrangerait quelque chose ? Aphrodite ne savait pas trop comment faire réfléchir son fils. Elle ne voulait pas qu'il prenne cela mal pour autant... C'était compliqué...
Doucement, elle quitta son siège, jeta un dernier coup d’œil sur l'horizon. Cette vue était vraiment la plus merveilleuse qu'elle n'avait jamais vu. Cette océan, ce ciel, totalement bleu azuré, contrastant avec le blanc des murs et les orangés des toits. La déesse resta quelques instants immobile, les cheveux au vent, puis prit son chemin. Elle devait passer un peu de temps avec son fils, elle en avait bien envie. En un petit coup de téléportation elle se retrouva devant la maison de son fil et frappa. Finalement, elle n'avait pas attendue. Elle insista un peu, sachant qu'il pouvait dormir à cette heure.
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everybody's changing | Sam 04 Avr 2015, 20:17
APHRODITE & ZEPHYR « EVERYBODY'S CHANGING »
À peine avait-il ouvert les yeux qu'il se rendit compte que quelque chose n'allait pas. Le jeune homme tourna sa tête en direction de son réveil-matin - qui n'avait d'ailleurs pratiquement jamais servis - et étudia soigneusement la forme du onze, puis celle du cinquante qui suivait avant de réaliser que c'était simplement impossible. Eros ne lui aurait jamais permis de dormir aussi longtemps sans tenter un attaque contre lui, jamais. L'adolescent fronça les sourcils et tourna à nouveau la tête vers le réveil avant de réaliser que son cerveau avait très bien analysé les chiffres. Il était donc bientôt midi et il était toujours étendu sous les couvertures, c'était la faute d'Eros et de Morphée, tiens ! Il était même assez étonnant que l'un de ses frères ne soit toujours pas venus secouer son lit afin de l'en tirer. Zephyr continua d'observer le plafond de sa chambre comme s'il s'agissait de la huitième merveille du monde, jusqu'à ce qu'il en ait marre, une dizaine de minute plus tard. L'adolescent se rendit directement à la salle de bain, il se regarda dans la glace une seconde avant de pouffer de rire et de décider qu'il fallait absolument qu'il prenne une douche pour se rafraichir un peu. Il ne lui fallut pas plus d'une seconde pour se débarrasser de ses fringues et de sauter sous l'eau froide qui le réveilla d'un coup. Ce n'était pas la première fois qu'il réalisait ce manège, mais ce matin l'eau lui sembla encore plus glaciale que les autres jours et ses muscles se crispèrent sous cette douche gelée. Il fit grimper la température et son corps raide se détendit, une seconde ou deux avant qu'un bruit attire son attention. On cognait à la porte. Le jeune homme coupa l'eau et attendit une seconde ou deux pour voir si son colocataire allait finalement se lever pour aller répondre. Non. Évidemment, il ne le fit pas. L'adolescent se frappa le front avec sa paume avant de décider qu'il fallait absolument répondre à cette personne - elle qui s'était donné la peine de se rendre jusqu'à leur appartement. Zephyr s'enroula une serviette à la taille, il ne réfléchit même pas que ce serait peut-être gênant d'ouvrir la porte dans cette tenue, puis s'élança en direction de la personne qui attendait dehors. Il se prit les pieds dans ses vêtements de nuit, puis jura à voix basse en courant jusqu'à l'entrée en tenant son « vêtement » du mieux qu'il le pouvait.
JAYD ▬
Attend, Zep... »
Puis il ouvrit la porte sans porter beaucoup d'attention à l'hirondelle qui venait tout juste de se poser sur son épaule. Il regretta immédiatement de ne pas l'avoir écouté, de ne pas s'être écouté lui-même lorsqu'il a regardé ses vêtements. En même temps, il n'avait pas fini de se doucher et des gouttelettes tombaient de ses cheveux en laissant un tracé humide sur son corps. Il observa la déesse de la beauté durant une seconde avant de se pousser pour la laisser entrer avant qu'elle ne s'impatiente, elle n'avait jamais été du type qu'on peut faire attendre.
« ZEPHYR ▬
Je vais chercher Eros. »
L'adolescent ne lui laissa même pas le temps de dire quoi que ce soit et marcha en sens inverse jusqu'à la chambre de ce dernier ou il toqua à deux reprises avant de dire que « sa mère était à l'entrée et qu'elle n'avait pas l'air contente ». Puis, il se tourna vers Aphrodite afin de lui servir son sourire statique, comme à son habitude avant de retourner à la salle de bain pour leur laisser une certaine « intimité ». Zephyr essuya ses cheveux du mieux qu'il pouvait et le reste de son corps avant de mettre ses vêtements. Il avait décidé d'aller complètement ailleurs sans quoi il aurait probablement d'indiscrétion d'écouter leur conversation. Au bout d'environ une minute ou deux, il sorti de la pièce en sifflotant comme pour avertir de sa présence : il ne voulait absolument pas entendre ce qu'ils avaient à se dire. Néanmoins, il tourna tout de même la tête en direction du salon et surpris la déesse, seule. Il fronça les sourcils et s'approcha de cette dernière en réalisant que son ami n'avait pas pointé le bout de son nez. Sérieusement ?
« ZEPHYR ▬
Il n'est pas sorti de là ? Ben voyons ! »
Il retourna à la chambre d'Eros et ouvrit la porte - moment akward possible - sans toquer cette fois : le dieu de l'amour n'était pas dans la pièce. L'adolescent se retourna vers la déesse avec un certain sourire, la situation était tout de même amusante, quoi. Il haussa doucement les épaules en jetant un coup d’œil à nouveau dans la chambre, comme s'il espérait y trouver son ami à cet instant, toujours pas.
« ZEPHYR ▬
J'espère que ce que tu avais à lui dire n'était pas trop important. Il n'est présentement pas disponible. dit-il avec sérieux avant d'esquisser un sourire. Sans blague, il doit être parti rejoindre Psyché. »
Il l'avait fait exprès. Il le savait très bien que la déesse qui servait de mère à Cupidon ne tolérait pas l'adolescente, bien qu'elle était l'amoureuse de son fils. Non, mais imaginez. La déesse de l'amour qui n'arrivait pas à comprendre l'histoire d'amour de son fils, comment est-ce que telle situation pouvait être possible ? C'était une femme bornée, un peu contrôlante, elle frôlait la folie. Du moins, c'était ce que pensait l'adolescent qui lui faisait toujours face.
Re: everybody's changing ? | Lun 18 Mai 2015, 03:03
everybody's changing ?
f e a t ; zephyr ♥
A
u plus grand étonnement d'Aphrodite, c'est Zephyr qui vient lui ouvrir la porte. Vêtu d'une simple serviette de toilette, le cheveux trempés, il s'était précipité après que la déesse se soit acharnée sur la porte. Elle allait faire demi-tour lorsqu'il ouvrit, elle se disait qu'il y avait de forte chance que les adolescents soient sortis... Peut être même étaient-ils partis comme prévu ? Aphrodite s'était mordu les lèvres en pensant cela. Elle ne souhaitait pas qu'Éros partent sans qu'ils se soient reparlés, ou même revus... Elle ne voulait pas qu'il parte alors qu'ils étaient en froid. Aphrodite avait beau être stupide et têtue, par moment, lorsque c'était vraiment important, elle savait mettre son orgueil de côté et parler... Éros était ce qu'il y avait de plus important pour elle. Alors elle saurait parler avec lui... Il lui fallait juste une occasion, occasion qu'elle était venue cherché aujourd'hui. Elle n'eut rien à dire à Zéphyr, elle se contenta de le saluer, comme à chaque fois, et il partit chercher son colocataire. Aphrodite entra, refermant la porte derrière elle et ne faisant pas réellement attention à ce que Zéphyr disait à Éros. Il était déjà bien sympa de lui ouvrir et d'aller le réveiller, elle pouvait leur laisser un peu d'intimité, c'était un minimum. La déesse parcourra la pièce des yeux : c'était bien un lieu où vivait des ados. Jamais ô grand jamais Aphrodite ne laisserait cette pièce en cet état. Elle qui pensait qu'elle avait bien éduqué son fils, qu'elle lui avait appris à vivre dans des lieux bien rangé et bien propre... Et bien il fallait croire que non. Aussi, c'était un peu facile pour elle que de critiquer cet aspect là, n'oublions pas que la déesse était assistée tous les jours par des domestiques... Cependant, elle ne pouvait s'en empêcher, c'était bien plus fort qu'elle. Par respect pour les deux garçons qui vivaient dans leur bazar, Aphrodite ne toucha à rien. Elle attendit patiemment que son fils sort de sa chambre, même si c'était anormalement long aujourd'hui, ce qui ne la rassura pas pour ses plans à venir. Elle n'osa même pas s'asseoir, préférant faire les cent pas et rester un minimum occupée.
Éros devait être parti... C'était même certain. Aphrodite fit la moue : elle était contrainte donc à réfléchir à tout cela ENCORE en attendant de croiser son fils un beau jour. C'était comme cela que les choses devaient fonctionner ? Elle soupira. Certainement. Il faut dire qu'elle y était allée un peu fort, a dernière fois. Rien, absolument rien ne s'était bien passé lors de leur dernière réunion de famille : Arès avait d’abord commencer, ouvrant le bal de la mauvaise humeur en osant mettre le bazar chez la déesse et se plaignant qu'ils ne suivent pas ce qu'il avait prévu... Ensuite ce fut Éros et ses remarques, ses nouvelles... Et Arès qui ne put s'empêcher de dire ce qu'il ne fallait pas, dire ce qu'Aphrodite n'avait pas compris dans les « maman, je déménage avec Zéphyr ». Avec Zéphyr... Et deux petites demoiselles. Voilà ce que son fils avait en tête. Et elle ne l'avait pas vu venir... Il n'allait certainement pas lui dire d'ailleurs, elle le savait très bien. Psyché, la belle déesse de l'Âme, était un sujet bien sensible entre la mère et le fils : ils ne savaient trouver un accord, si ce n'était le silence. Aphrodite ne savait même pas pourquoi elle en voulait autant à Éros. Se sentait elle trahis par le fait qu'il souhaite partir faire sa vie de couple avec cette demoiselle qu'elle détestait ou... Par le fait qu'il ne lui ait rien dit, et ne souhaitait peut être ne jamais rien dire... A cause de cette histoire, la déesse de la Beauté se rendait compte qu'elle fissurait petit à petit tout ce qu'elle avait construit avec son fils. Elle espérait que la situation ne soit pas gravissime, elle avait tendance à en rajouter un petit peu, se mettre la pression disons. Une dispute comme les autres, et non celle de trop, voilà ce que leur dernière réunion de famille devait être... Enfin devait être... Non, les réunions de familles de devaient jamais être des disputes... Aphrodite soupira à nouveau. C'était vraiment un problème qui la travaillait. Elle avait beau le retourner dans tous les sens, elle ne trouvait pas de solutions toute seule. Elle voulait, plus que tout, parler avec son fils. Pour lui dire quoi ? Qu'elle était désolée sûrement. Désolée de lui pourrir la vie, mais c'était bien plus fort qu'elle.
Elle fut interrompue dans ses pensées par un sifflement. Zéphyr ressortait de la salle de bain dans laquelle il avait été se cacher tout à l'heure, certainement dans l'idée de les laisser un peu tranquille. Sauf qu'Éros n'était jamais sorti de sa chambre. Es-ce que cela faisait longtemps qu'elle attendait ? La déesse n'avait pas vraiment la notion du temps. Elle regarda Zéphyr s'étonner de l'absence de son colocataire et meilleur ami. Il prit la bonne initiative de retenter le coup. A vrai dire, heureusement qu'il était là. Car Aphrodite n'aurait jamais osé franchir la porte de la chambre de son fils pour s'assurer qu'il était bien parti. Car l'autre option était qu'il ne souhaitait pas sortir... En voyant le petit sourire sur le visage du jeune dieux au cheveux gris, Aphrodite compris qu'Éros n'était pas là et que la situation le faisait bien marrer. Oui, il pouvait. Gardant la tête haute, Aphrodite le regarda assez neutralement, un léger sourire aux lèvres. Elle était soulagée d'entendre qu'il n'était plus là et non qu'il lui faisait la tête – même si finalement cette option n'était pas encore exclue. Enfin,elle fut un peu plus sereine jusqu'à ce qu'il parle de Psyché. Ah oui ? Il était encore avec elle ? Aphrodite le regarda durement, ses yeux si doux habituellement étaient devenus des poignards.
« Je me passerai de tes commentaires, Zéphyr. Mais merci d'avoir vérifié, je me doutais bien qu'il serait absent. Mais de là à dire qu'il est avec Psyché, non, c'est un peu exagéré. Donc je me passerait vraiment de tes commentaires. »
Aphrodite pouvait être bouchée, têtue, et stupide. Exactement comme son amant finalement. Elle savait qu'elle détestait cette jeune blondinette, qu'elle ne voulait absolument pas la voir avec son fils parce qu'elle la jalousait, qu'elle ne voulait pas qu'Éros se marie ou se case tout de suite : il était trop jeune, il ne fallait pas qu'il lance ces sujets là dans l'Olympe... Rien ne fonctionnait « comme prévu » ici haut... Rien. Les dieux n'en font qu'à leur tête. Enfin, elle jeta un dernier coup d’œil dans la pièce où elle était.
« En revanche, j'ai quelque chose à te demander, si tu veux tant parler de Psyché. Tu vas déménagé avec Éros bientôt non ? Psyché fera évidement parti de ce voyage non ? »
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Re: everybody's changing ? | Dim 19 Juil 2015, 19:36
APHRODITE & ZEPHYR
La nuit n'avait pas été facile et encore moins longue, il n'était pas d'humeur pour se disputer avec la déesse, mais il s'approcha tout de même d'elle pour répondre à ses éventuelles questions : parce qu'il la connaissait assez pour savoir qu'elle ne resterait pas là sans rien dire pour aucune raison, ce n'était pas le « genre » des dieux. Il croisa simplement les bras sur son ventre et patienta. Aphrodite lui avait fait un sourire, elle avait maintenant des poignards dans les yeux qui lui étaient destinés à lui tout entier. Il était presque fier d'avoir réussi cet exploit, mais la joute n'était pas terminée : en fait, elle ne serait jamais terminée avec cette déesse. Elle était plus têtue que personne d'autre qu'il ne connaissait, plus têtue, bornée et sadique sur les bords. L'adolescent s'approcha du canapé et posa ses fesses sur le dossier afin de « s'asseoir » quelque part, il n'allait tout de même pas passer la journée debout à attendre. À dire vrai, il avait beaucoup mieux à faire ailleurs, mais elle était une déesse et il ne pouvait pas la contredire. Avez-vous déjà essayé de contredire la déesse de la beauté ? Cette personne tellement merveilleuse à l'extérieur et cruelle à l'intérieur, du point de vue du dieu du vent. Elle le regardait avec cet air méprisant, comme si elle pouvait effacer tout ce qui se passait, comme si elle était au-dessus de tout. L'adolescent ne bougea toujours pas d'un pouce, les bras croisés contre son estomac et il poussa un très long soupire : elle ne lâcherait pas l'affaire et il le savait très bien.
« Je me passerai de tes commentaires, Zéphyr. Mais merci d'avoir vérifié, je me doutais bien qu'il serait absent. Mais de là à dire qu'il est avec Psyché, non, c'est un peu exagéré. Donc je me passerais vraiment de tes commentaires. »
Le jeune dieu eu un sourire moqueur, un petit qu'il réprima rapidement afin que la déesse ne se vexe pas, mais il était un peu satisfait de l'effet que ses paroles avaient sur elle. Elle était complètement dépassée par la situation, elle ne voulait pas ouvrir les yeux sur ce qui se passait, parce qu'elle ne voulait pas que ce soit réel. Elle était bouchée, vraiment. Il la vit observer les alentours, mais elle ne semblait pas sur le point de partir, alors il leva ses deux mains dans les airs comme pour lui donner ses excuses, il n'avait pas voulu être méchant, juste un peu provoquant.
« En revanche, j'ai quelque chose à te demander, si tu veux tant parler de Psyché. Tu vas déménager avec Éros bientôt non ? Psyché fera évidemment parti de ce voyage non ? »
C'était là qu'elle voulait en venir, il ne s'y en était pas attendu à cette question. L'adolescent réprima un sourire avant de secouer négativement la tête, si elle lui demandait cela à lui, c'était pour une seule raison évidente : Eros n'avait rien voulu lui dire et elle voulait absolument avoir une réponse. Il avait donc fait part de leurs intentions à sa mère, qui ne savait pas tout. L'adolescent haussa les épaules en expirant tout l'air de ses poumons avec beaucoup d'exaspération, parce qu'il commençait déjà à en avoir marre de leur combat à la noix. Pourquoi est-ce qu'elle ne pouvait pas - comme tous les parents normaux - accepter la relation de son enfant ? Zephyr avait connu son ami avant Psyché et il pouvait affirmer qu'il était plus heureux maintenant qu'il ne l'avait été avant, alors pourquoi s'entêtait-elle à vouloir briser son bonheur ? Il ne le comprenait pas, pas du tout même.
« Psyché feras effectivement partie du voyage, nous serons tous les quatre ensembles, cela ne vous fait donc pas plaisir que votre fils soit heureux ? Qu'il veuille une vie à lui ? Quelque part, ailleurs que sous la jupe de maman ? Désolée de mon insolence, mais vous commencez à être pénible à toujours vouloir briser ... son couple. »
Il était exaspéré, il ne comprenait pas. Si seulement elle pouvait mieux expliquer les raisons de son comportement, il pourrait enfin comprendre ce qui ne lui plait pas chez Psyché et surtout pourquoi elle agissait comme cela.
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Re: everybody's changing ? | Ven 07 Aoû 2015, 22:22
everybody's changing ?
f e a t ; zephyr ♥
C
ouper le cordon. Une chose bien difficile à faire pour la déesse de l'Amour. Tout dans la scène qu'elle avait fait l'autre jour, lors d'une réunion de famille où Arès avait souhaiter passer un peu de temps avec son fils, le montrait. La déesse avait littéralement exprimée à Éros sont désaccord suite à l'annonce de son déménagement. L'idée qu'il habite sur Terre ou sur l'Île ne lui déplaisait pas. Loin de là. Elle même avait vécue des années, de très nombreuses années, avec Arès, sur Terre, en Grèce. Leur fils pouvait bien faire le même chose, découvrir la vie, se rapprocher des gens, essayer de vivre autre chose que son quotidien sur l'Olympe. Aphrodite souhaitait réellement ce qu'il y a de meilleur pour lui...
Éros était la chair de sa chair, son enfant chéri, celui qu'elle avait chouchouté, qu'elle avait certainement le plus chouchouté. Car elle en avait eu l'occasion et l'envie. Elle avait eu la force de se battre pour cet enfant, cet enfant parmi tous les autres. Arès y était pour beaucoup, et ça, la déesse le savait. Elle avait osé ramener son enfant sur l'Olympe pour le montrer à tous. Surtout à Zeus et Héra histoire de leur dire, de leur montrer que ce mariage, elle n'en avait rien à faire. L'amour était bien plus fort que cela. Intrépide et irréfléchie, peut être comme toujours, Aphrodite n'avait pas hésité à montrer cette enfant. Sauf qu'il fut sévèrement rejeté. Mais cela n'avait pas découragé les deux amoureux. Éros avait été élevé comme si ils composaient un foyer, Aphrodite souhaitant, ritualisant une visite et un accompagnement quotidien. Elle n'allait certainement pas laisser SON fils dans la nature pour les beaux yeux de ses dieux. Elle n'était pas ce genre de mère. Elle ne voulait plus être ce genre de mère. Elle voulait être cette mère qui prend soin de son fils, qui veille à son bonheur. Peut être qu'elle n'était trop à présent ? Même si Éros grandissait, la déesse avait du mal à s'en détacher... Son enfant avec l'Amour de sa vie, un Dieu, celui qui lui ressemblait certainement le plus. Il était un dieu de l'Amour lui aussi, il avait de beau cheveux bruns. La déesse s'était beaucoup reconnue en lui. Elle se revoyait petite par moment, selon les questions qu'il lui posait, ou bien les pensées qu'il avait. Car Aphrodite était une maman très attentive avec son petit garçon, elle le voulait heureux, le plus heureux de tous. Elle voulait qu'il connaisse, non, qu'il baigne dans tout l'Amour et le Bonheur qu'Arès et elle connaissait en étant ensemble. Ce n'était pas un mal, pour une mère, de souhaiter cela, n'est-ce pas ? Ce n'était pas mal... Aphrodite savait se convaincre. Elle pensait réellement bien faire, car... NON, il ne devait pas être avec cette Psyché. Elle était butée sur ce sujet. Elle ne voulait certainement pas voir son fils avec elle... Allez savoir pourquoi la déesse s'entêtait à ce point. Éros était pourtant capable de lui dire qu'il l'aimait... Une histoire de jalousie, à la base... Mais... Cela faisait des années – pour ne pas dire des siècles et donc amoindrir tout ce temps passé. Pourquoi ne pas changer ? Non, Aphrodite était butée.
Malheureusement, elle était venue pour voir son fils, mais c'était sur son meilleur ami qu'elle était tombée. En petite tenue, venant de se lever. Très bel accueil... Aphrodite avait cru que son fil dormait lui aussi, mais ce n'était pas le cas. Elle était donc restée, attendit dans le salon le temps que le dieu du Vent de l'Ouest finisse sa douche. Elle souhaitait lui poser quelques questions, il saurait forcément répondre puisqu'il était concerné par ce petit voyage avec Éros. Aphrodite s'y prendrait de toutes les façons, mais elle voulait avoir des réponses. Zéphyr saurait forcément répondre aux siennes, la déesse n'allait donc pas se priver. Aphrodite fit totalement abstraction de ce sourire moqueur, de ses excuses et autres attitudes qu'il adopta lors de leur échange : elle n'avait pas envie de perdre du temps avec un irrespectueux. A vrai dire, elle n'avait jamais vraiment eu de l'affection pour Zéphyr, mais il restait le fils d'une de ses grands amis. Alors elle laissait aller sans faire de crises, ce ne serait pas bien vu. Et il ne la méritait pas. C'était Éros qui allait tout prendre dès que le croiserait, à moins que son meilleur ami ne sache raisonner la déesse. Ce qui est tout à fait impossible. Aphrodite eut un semblant de faux espoir lorsque l'adolescent secoua la tête négativement. C'était un non ! Psyché ne venait pas ! Son fils allait vivre sa vie loin de cette démone !
Cet émerveillement et cette joie furent rapidement détruit lorsqu'il prit la parole. Aphrodite fut aussi exaspérée par son comportement. Lors de sa réponse, ou plutôt de son attente de réponse, elle avait tout observé. Ce haussement d'épaule et ce soupire ne lui avait pas plu. Elle regarda de haut l'adolescent, un sourire froid aux lèvres. La déesse de la Beauté pouvait se montrer très chaleureuse, cela ne l'empêchait pas d'être glaciale par moment, comme maintenant. Elle croisa les bras et l'observa, signe de son mécontentement.
« Qu'essaies-tu de faire au juste, Zéphyr ? »demanda-t-elle en insista sur son nom, utilisant un des ton les plus méprisant qu'elle ne connaisse. « Même avec cette excuse je ne t'ai jamais autorisé à commenter mes agissements. »
Elle soupira et décroisa les bras pour s’asseoir sur une chaise et croiser les jambes. Elle s'accouda à la table et fit quelques ronds dessus à l'aide de son index. Elle ne faisait rien de spécial, elle réfléchissait. Plus elle avançait dans cette discussion plus elle se disait qu'avoir demander cela à son meilleur ami n'était pas une bonne idée. Elle releva cependant la tête pour le regarder dans les yeux.
« Éros est heureux. Il a de la liberté. Il ne se réfugie plus tout le temps sous les jupes de sa mère, comme tu dis. C'est un grand garçon à présent.. Et d'ailleurs, que sais-tu de notre relation aussi ? » Elle soupira à nouveau « Rien. Tu n'es qu'un adolescent. Toi non plus, tu ne peux comprendre. Je ne fais pas cela par plaisir, mais par Amour. »
La déesse de l'Amour le regarda. Son mépris était parti. Aphrodite était un peu plus pensante à présent. Elle ne savait pas trop ce qu'elle devait dire pour le convaincre. En réalité, elle savait qu'elle n'était plus la confidente de son fils... Elle aurait tellement souhaité que sa relation avec Éros ne change jamais... Qu'il reste son petit garçon, qu'elle connaisse tous ses secrets... Aphrodite ne souhaitait pas être la mère autoritaire qu'elle était à présent. La situation la dépassait, c'était bien le cas. Même Arès n'était pas d'accord avec elle sur ce sujet...
« Vous avez tellement de choses à vivre encore, toi et Éros... Pourquoi vous mettre en couple des a présent ? Pourquoi vivre ensemble dès à présent ? » Elle fit une courte pause « Nous n'étions pas comme vous, à vos âges. On ne s'amusait pas à se fiancer aussi jeunes. Je ne comprends pas cette volonté d'habiter avec vos petites amies en croyant que c'est l'Amour de votre vie. Je ne comprends pas. »
Aphrodite tapotait nerveusement son index sur la table. Elle ne comprenait pas, vraiment. Allez savoir pourquoi elle en parlait à présent à Zéphyr. Peut être pouvait elle essayer de comprendre avec lui ? Il n'avait pas l'air de se rendre compte que cette situation la chagrinait, elle aussi. Même si elle était parfaitement consciente d'être le fauteur de trouble dans cette affaire. Comme elle se le répétait : même Arès était moins têtue qu'elle...
« Psyché n'a rien d'exceptionnel, de plus. » ajouta-t-elle comme si de rien n'était – bon on entendait parfaitement bien le dégoût sonner dans sa voix.
Il fut un temps où Zéphyr se serait peut-être plié en deux devant cette dame pour qu'elle lui fasse un sourire, un temps où les dieux avaient réellement son importance dans la tête de l'adolescent. Un temps révolu depuis longtemps. Le dieu du vent comprenait maintenant qu'il n'avait pas le choix de respecter ses êtres stupides, bornés et infidèles : parce qu'ils l'étaient tous, sans exception. Droite devant lui, elle semblait tenter de l'intimider avec son regard, sa voix, son attitude. Le jeune homme avait croisé les bras sur son ventre en observant la déesse, la mère de son meilleur ami : il se souvint soudainement pourquoi ils avaient eu envie d'emménager sur l'île. On pense souvent qu'être un dieu est un jeu, qu'on mène une belle vie éternelle ; ceux qui le pensent sont loin du compte. La beauté croisa les bras à son tour alors qu'il déliait les siens, parce qu'on ne peut pas se battre contre quelqu'un d'aussi têtue. Son sourire changea, son visage entier, aux yeux du dieu mineur cette transformation s'apparenta à l'apparence d'Hadès qui transposait dessous celle de la déesse. Une image très drôle à laquelle il se fit violence pour ne pas sourire, il ne fallait pas mettre cette dame en colère et il le savait très bien. Il réprima donc cette très intense envie de rire, gardant cet air naturellement froid et statique, parce qu'il pouvait le faire, lui aussi, le coup de la personne pas d'émotions. L'adolescent eut envie de soupirer suite à sa réplique, mais il n'en avait pas envie. Il ne voulait pas se battre avec cette déesse pour une petite bêtise qu'il avait dite, c'eût été trop puéril pour le jeune homme. Il passa donc à autre chose psychologiquement en se demandant pourquoi, s'il la faisait chier à ce point, elle se trouvait toujours là.
Il observa la déesse, silencieux comme jamais, alors qu'elle s'asseyait à la table. Ils ne furent plus réellement dans le même monde durant plusieurs minutes, parce qu'elle était ailleurs, comme si ses réflexions étaient intenses au point de l'isoler dans un coin de sa tête. Puis, elle releva la tête dans sa direction ; il n'avait pas bougé, il se contentait de l'observer toujours silencieux. Il avait appris que garder le silence était sans doute le meilleur moyen de ne pas se mettre les pieds dans les plats et de gagner la bataille. Elle lui expliqua qu'elle ne faisait pas pour mal faire, qu'elle le faisait par amour. Il n'eut aucune réaction suite à cela, mais des centaines de phrases du style « alors arrêtent de l'aimer, ça vaut mieux » lui passa par la tête. Il ne comprenait pas, non, pas parce qu'il était un adolescent, mais principalement parce qu'il n'était pas un parent. Qu'il n'était pas aussi têtu et blessé qu'elle. Il savait que tout ce cirque était dû à la rencontre des deux dieux, parce qu'Aphrodite avait été blessée qu'il choisisse de la contredire pour Psyché : oui, cela venait de là, il en aurait presque mis sa main au feu. Elle lui posa plusieurs questions, mais il ne savait pas si y répondre était une bonne idée. Posait-elle ses questions à lui ou à elle-même ? Il laissa passer une minute de silence, puis il se décida finalement à ouvrir la bouche pour répondre quelque chose de poser, quelque chose d'intelligent :
« Maintenant, c'est vous qui ne comprenez pas. Évidemment que vous n'étiez pas comme nous, et nos deux générations ne seront jamais semblables. Nous avons l'esprit plus ouvert et moins ouvert à la fois. Jamais, jamais, je n'irai faire des enfants avec une autre personne que ma femme, celle que j'aurai choisi MOI-MÊME. Et ... Nous sommes heureux en leurs compagnies, alors je vois mal pourquoi nous devrions s'en priver. »
Il avait la mauvaise habitude parler pour lui et pour Eros, espérant bien souvent que son meilleur ami ressentait les choses comme lui. Il essayait de lui expliquer l'Amour, ce n'était pas logique. Aphrodite se cassait beaucoup la tête, allait-elle faire la même chose à tous ses enfants ou bien c'était seulement Psyché le problème ? L'adolescent croisa ses bras sur son ventre, l'air un peu fâché par ce qu'elle venait de dire.
« Cela ne me dérange pas de discuter avec vous, mais s'il vous plaît, pas de ça. Ne dénigrez pas l'une des meilleures amies que je n'ai jamais eues. Si vous voulez parler en mal d'elle, faites-le avec quelqu'un qui ne l'aime pas. »
Le dieu du vent se leva de l'endroit où il était assis depuis plusieurs longues minutes, il se fourra la tête dans le frigo et attrapa une pomme au passage. Il ne voulait pas discuter de Psyché, sauf si c'était pour convaincre la déesse qu'elle était une bonne personne et qu'elle ne voulait que le bonheur de son fils.
« Pourquoi la détestez-vous, sincèrement ? »
Demander à un dieu d'être sincère, c'est comme demander à un pauvre de vous donner la lune : impossible. Ils sont tous menteurs, trompeur. Zephyr soupira à cette pensée, son estime pour les dieux se dégradait de jour en jour même en faisant partie lui-même de ce groupe privilégié.
l arrivait souvent qu'Aphrodite soit embêtée par un sujet, une annonce, un événement. Sensible et quelques peu caractérielle, la déesse de l'Amour était facilement touchée. Bien souvent, elle était réactive et cherchait une solution ou questionnait les intéressés dans l'immédiat. Malheureusement cette fois ci, le sujet la laissait errante. Son fils qui partait ? Mais il était déjà partit non ? Il vivait depuis très longtemps avec son meilleur ami, loin de toutes la bonne ambiance Héphaïstos/Arès/Aphrodite. La déesse en était bien contente, il était heureux, sur l'Olympe avec ce meilleur ami qu'elle ne cautionnait pas trop... Cela avait déjà été beaucoup pour elle de le laisser partir, il était encore jeune... Si jeune à ses yeux. Elle le revoyait encore à sa naissance... Toutes ces années à l'attendre, à parler de lui, tous ces rebondissements... Éros était encore son bébé. Elle ne souhaitait pas qu'il soit marier, qu'il décide de faire sa vie comme ça, avec la première fille qu'il a croisée... Aphrodite avait des tas d'expériences avant Arès. Elle avait rencontré un paquet de belles personnes avec qui elle aurait pu très bien passé son éternité, qu'elle avait aimé de tout son cœur, mais ils étaient tous mortels... Ou bien elle avait fini par se fâcher avec d'autres. Des histoires compliquées, trop compliquée. Arès aussi en était une, sauf que lui, il s'était tellement bien accroché, Aphrodite avait tellement voulu y croire, être avec lui, que c'est ce qu'ils ont fait. Ils ont tous les deux eu le temps de voir ce qu'il se passait ailleurs avant de se connaître, et c'est réellement ça, selon Aphrodite, qui a fait la différence. Qui a fait qu'Arès était vraiment celui avec qui elle voulait et pouvait finir sa vie – si elle doit finir. Il faut du temps pour prendre ces choix. Les jeunes générations ne prennent malheureusement plus le temps... Aphrodite était désespérée de compter son fils dans ces jeunes. Pour elle, son fils ne ferait pas ces bêtises, il saurait faire les choses... Elle voulait juste qu'il réfléchisse bien... Elle voulait parler avec lui, mais voilà... Il n'était pas là. Et elle se retrouvait avec Zéphyr qui l'accusait de tous les tords.
Tout ce que la déesse voulait c'est être une bonne mère, pouvoir parler avec son fils et lui conseiller – le diriger – dans les bonnes voies. Éros est tout pour elle. Tout, tout, tout... Elle ne se résoudrait jamais à l'abandonner, le laisser tomber, ne pas être attentive à lui. Elle voulait que tout soit parfait pour lui, qu'il ne manque de rien, qu'il ne revienne jamais vers elle en pleurant, malheureux. Elle ne le souhaitait pas. Elle l'aimait et son amour lui donnait envie de faire les bonnes choses pour lui, quitte à même être trop présente dans sa vie. Elle en était désolée d'avance, elle ne s'en rendait pas vraiment compte qu'elle pouvait être cette horrible mère toujours sur le dos de son gamin. Psyché, pour elle, n'était pas un bon choix. Vraiment pas. Aphrodite écouta sagement la réponse de Zéphyr, venue bien une minute après la fin de sa prise de parole. Un blanc et un moment de calme avait donc eu lieu entre les deux. Elle l'écouta en levant les yeux au ciel.
« Zéphyr voyons » dit-elle sarcastique « Je ne parle pas encore d'enfants, fooort heureusement ! Et... C'est bien facile de réciter ces valeurs à ton âge, on en reparlera dans quelques années. J'étais exactement comme toi, plus jeune. La vie ne se passe pas comme on la prévoit, tu sais. »
Il était bien trop insolant à ses yeux, elle n'avait aucunement envie de partager un tel sujet de discussion avec lui. Lorsqu'il se leva, elle rassembla ses affaires prête à partir. Elle jeta un coup d’œil vers la chambre vide d’Éros et baissa la tête. Elle aimerait tellement qu'il soit là... tellement. Elle voulait le voir, lui parler... Il lui manquait terriblement, surtout lorsqu'ils se disputaient. Elle craignait toujours que quelque chose n'arrive alors qu'ils étaient en froid. Aphrodite avait un lien si particulier avec cet enfant, son enfant. Elle voyait bien que certaines choses n'allaient pas, elle le savait... Elle le savait... Mais elle ne voulait pas qu'il se détache d'elle...
Le temps que la déesse soit dans ses pensées ; Zéphyr était revenue avec la question tuante, celle dont il ne fallait pas parler. Enfin, si, ce n'était pas gênant. Aphrodite pouvait très bien dire qu'elle détestait cette enfant, qu'elle ne lui trouvait rien. Elle le regarda manger sa pomme et le dévisagea. Elle planta ensuite ses deux yeux verts dans les siens.
« Sincèrement ? As-tu déjà détesté quelqu'un ? Zéphyr, j'ai le malheur de t'annoncer que ça ne se contrôle pas. Ce... Psyché. Je la trouve détestable. Et l'histoire de mon fils ne se réduit qu'à une flèche. Une simple flèche. Elle ne mériterait pas d'être déesse. » Aphrodite haussa les épaules « Je n'ai que cela à te dire, et puisque j'ai cru comprendre que ces paroles te font du mal, je n'insisterai pas. Je n'oublie pas que j'étais venue à la base pour voir mon fils. Lui seul. »
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Re: everybody's changing ? | Jeu 24 Mar 2016, 20:12
APHRODITE & ZEPHYR
La pomme coincé entre les dents, il observait la dame qui avait plus de siècles à son actif qu'il n'en aurait jamais. Il ne comprenait pas son point de vue et elle ne comprenait pas le sien, inutile donc de débattre du sujet. Psyché, elle avait tant fait, elle faisait tellement pour que le dieu de l'Amour soit heureux, comblé. Aphrodite, elle avait tant fait, elle faisait tellement pour que son fils soit heureux. Pourquoi ne pouvaient-elles pas se mettre d'accord sur la manière à adopter pour que la vie soit simple et bonne ? Aphrodite, cette femme était bien trop têtue pour son propre bien. Zephyr se mit à réfléchir, se mit à se dire qu'elle ne devait pas s'attendre à la fin de leur relation, mais ... surtout, il ne fallait pas qu'elle aille trop loin dans cette direction. Ne se rendait-elle pas compte qu'au bout de ce chemin tortueux, il n'y avait pas de retour possible ? L'évidence était qu'un jour, elle pousserait le bouchon trop loin et que son fils serait fâché longtemps, très longtemps. Il aurait tellement voulu qu'elle soit plus ouverte à la conversation, peut-être que s'il arrêtait de lui reprocher d'être trop protectrice avec son enfant elle serait moins réticente. Oui, c'était cela. Il devait changer d'approcher avec cette femme, forte et douce à la fois, têtue, mais à l'écoute lorsqu'elle en avait envie. « La vie ne se passe pas comme on la prévoit, tu sais. » Bien sûr, il le savait bien. Il aurait eu envie de lui dire que sa vie aurait été différente si son père lui aurait permis d'être avec l'homme qu'elle désirait, pas celui qu'il avait choisi pour elle. Ne se rendait-elle pas compte qu'elle ressentait encore un pincement au cœur quand elle repensait à cela ? Ressentait-elle encore quelque chose ? Avait-elle un peu de rancœur au fond du cœur à propos de cette histoire, de cet enfant qu'elle avait dû cacher ? Était-ce cela la vraie histoire ?
Zephyr lança sa bombe et attendit une réponse de la déesse, ne cachant pas son agacement. Il aurait désiré être un peu moins amère, capable de contrôler ses sentiments envers elle, mais il avait tellement discuté de cela avec Psyché qu'il lui était impossible de ne pas prendre le parti de sa meilleure amie. « [...] Elle ne mériterait pas d'être déesse. » Ces propos étaient tellement déplacés, ces paroles tellement cruelles. Comment une femme aussi merveilleuse pouvait être aussi méchante envers une adolescente qui n'avait fait qu'aimer ? Et puis, c'était sa faute à elle si Psyché s'était retrouvée sur le chemin de son fils, elle n'avait qu'une personne à blâmer : elle-même.
▬ « Évidemment, c'est bien rare que nous ayons une conversation qui ne tourne pas au vinaigre de toute manière. dit-il en haussant les épaules, même si ses paroles blessantes revenaient en boucles dans sa tête. Si vous désirez, vous pouvez l'attendre ici. Je vais aller préparer du thé, s'il nous en reste. » annonça-t-il en abandonnant la déesse pour la troisième fois depuis son arrivée.
Sa présence était loin d'être apprécié par l'adolescent, peut-être parce qu'il n'arrivait pas à comprendre. Était-il aussi borné qu'elle ou bien était-ce parce que ses explications étaient nébuleuses à ses yeux ? Bon sang que cette femme lui retournait la tête, à chaque fois qu'ils se croisaient le dieu mineur n'arrivait pas à savoir de quel côté de sa tête la ranger. Gentille ou Cruelle ? Il avait tant essayé de se convaincre qu'elle n'était pas celle qu'il voyait lorsqu'ils parlaient de psyché, lorsqu'il voyait les regards qu'elle lançait à l'autre déesse. Zephyr se versa une tasse de café, parce que c'était la seule chose qui lui permettrait peut-être de garder son sang-froid, de se calmer. Il infusa ensuite du thé en prenant bien son temps, peut-être qu'un peu de temps entre deux conversations aiderait son esprit à réfléchir, à voir les choses de son côté.
Il revint dans la pièce servant de salon et déposa un cabaret sur la table basse, elle contenait une théière, une tasse, du sucre et de la crème. Il prit son café, huma l'odeur avant d'en avaler une gorgée. Son sauveur, le café. Il eut un sourire en pensant à cela, mais le perdit rapidement en jetant un coup d’œil à la déesse.
▬ « Combien de temps en avez-vous voulu a votre père de vous avoir marié à un homme que vous n'aimez pas ? » demanda-t-il sans précaution en espérant sincèrement qu'elle ne soit pas choquée, sidérée par la question.
Peut-être réussirait-il à lui faire comprendre certaines choses s'il arrivait à ne plus prononcer le prénom de Psyché durant leurs conversations. Peut-être, ne sait-on jamais.