Il avait toujours aimé ça, dominer. Hydra est un homme dont la puissance est due aux quart à son assurance, jamais il ne baisse les yeux et jamais il ne doute de ce qu'il vaut. Son estime de lui même est quasiment inébranlable et heureusement pour son entourage. Si un jour il venait à découvrir à quel point il est misérable on ne veut pas savoir quelle serait sa réaction.
▬ Pour être honnête, je ne sais pas trop ce que je veux entre toi et moi Rassure-toi, je ne t'aime pas.
Elle est indécise dans ses choix, lui sait ce qu'il veut. C'est clair dans sa tête, pour avancer il faut savoir ce qu'on veut et tout faire ensuite pour l'obtenir. A hésiter on ne fait que stopper le temps et notre avancement dans nos objectifs finaux. Sur l'instant tout est clair pour l'hydre. S'amuser. A long terme ? Il ne sait pas encore. Il a l'éternité pour trouver, de toute façon. Il a conscience de sa triste immortalité sans trop l'imaginer. Wilhem finira de toute façon par mourir, qu'il ai atteint vingt-cinq ans est en soi un grand exploit. La vie est un concept qu'il n'a pas encore réfléchi, et il en connaît la valeur et n'en connaît pas toutes les subtilités.
▬ Des fois je me dis qu'on tourne un peu en rond. On est même pas en couple et je ressens la routine. Tu vois le paradoxe ?
Il arque un sourcil. Lui qui d'habitude n'écoutait aucune de ses paroles et la laissait trouver toute seule la réponse à ses questions se voyait obligé d'admettre qu'il ne pouvait pas lui répondre puisqu'il n'avait aucune solution à lui proposer.
▬ Que crois-tu qu'il se serait passer, si jamais un de nous deux avait parlé d'amour ? Ne serait-ce qu'une fois.
Elle s'éloigne. Ce pas serait-il le premier d'une séparation totale ? La vampire a eu le mérite de l'intriguer, lui qui d'habitude se foutait de tout. L'hydre n'avait pas peur de « perdre » les gens, puisqu'en aucune façon il état réellement attaché aux personnes de son entourage.
▬ Il n'y aura jamais que le sexe entre toi et moi ?
En gardant cette distance par elle même imposée il soupire longuement et lui répond calmement.
▬ A quoi t'attendais-tu au juste en me côtoyant ? Je ne t'ai jamais j'espère donné de faux espoirs, si tu cherches un homme qui serait capable d'éprouver des sentiments si forts tu sais que je ne suis pas celui qu'il te faut. Il y en a des centaines, des hommes à tes pieds, qui seraient prêt à te demander un oui pour l'éternité si tu leur en soumettais discrètement l'idée.
L'idée même d'être en couple le repousse. Devoir quelque chose continuellement à quelqu'un, lui envoyer des messages pompeux au possible, perdre la moitié de sa capacité à réfléchir en sa compagnie, très peu pour lui. Hydra aime par dessous tout sa liberté, et Dieu sait à quel point les femmes savent la retirer. Il suffit de voir déjà à quel point sa colocataire le prive de bon nombre de ses libertés alors qu'ils ne sont pas plus si affinités.
Il continue sa longue tirade après une faible pause : ▬ J'ai beau réfléchir je ne trouve pas ce que tu attends de moi. Que nous courrions le temps d'une journée dans un pré entourés de papillons, heureux, vivant comme la princesse que tu ne seras jamais ? Je peux t'offrir beaucoup, mais sache une chose, je ne vois en toi qu'une femme, un peu plus intéressante que les autres, si ça peut te faire plaisir je peux jouer les princes mais tu ne pourras pas être satisfaite puisque tu sais qui je suis réellement et que tu es malheureusement trop intelligente pour oublier la vérité. Mais dis moi, Aelycia, que souhaites-tu, toi ?
« Tandis que les crachats rouges de la mitraille Sifflent tout le jour par l'infini du ciel bleu ; Qu'écarlates ou verts, près du Roi qui les raille, Croulent les bataillons en masse dans le feu »
Les effluves empoisonnés émis par le drogué ramenaient un peu plus les pas d'Aelicya vers lui. Elle ne commande plus rien et finalement, ne cherche pas d'avantage de maîtrise là où elle n'en a jamais eu. Elle se souvient, quand le regarde. Elle se souvient de le jour où ils s'étaient rencontrés dans ce bar, elle avec des copines - ou faire-valoir selon les opinions et les positions - et lui vraisemblablement seul, ou du moins ce qu'elle en avait retenu. L'alcool qu'elle consommait souvent à profusion embrumait ses idées, et s'il avait été moins attirant, moins enivrant à ses yeux de biche et sa plastique parfaite qu'il avait trop souvent tenu entre ses bras, peut-être qu'elle n'aurait pas chuté. Une chute vertigineuse, une pente descendante, duquel la petite fille qui se voulait princesse, reine même, avait perdue tout légitimité à trôner en circonstances parfaites. Dès lors que ses lèvres avaient frôlé celles d'Hydra ce soir-là, elle n'avait rien été d'autre que l'amante sans grand intérêt d'un homme trop puissant pour elle. Et sa couronne dorée tombe à ses cheveux défaits.
▬ A quoi t'attendais-tu au juste en me côtoyant ? Je ne t'ai jamais j'espère donné de faux espoirs, si tu cherches un homme qui serait capable d'éprouver des sentiments si forts tu sais que je ne suis pas celui qu'il te faut. Il y en a des centaines, des hommes à tes pieds, qui seraient prêt à te demander un oui pour l'éternité si tu leur en soumettais discrètement l'idée.
Un rictus fier défigure le visage parfait de la vampire et sa stupidité flagrante à en demander davantage à celui qui ne lui donnerait jamais plus lui revient comme un boomerang. Elle se voulait fière, indomptable, sauvage, et maîtresse complète de ses désirs et ses possessions. Elle n'était pas ça, et ne le serait jamais. Elle était cette femme volage aux goûts et humeurs changeants, selon les gens, selon la situation et tout ce qui lui permettait d'être aimée un tant soit peu encore était malléable à foison. Non, bien sûr, qu'il n'était pas le prince charmant. Bien plus qu'elle n'était la princesse.
▬ Tu sais le pire dans l'histoire ? C'est que peut-être qu'un temps, j'ai éprouvé des vrais sentiments pour toi. Quelques secondes, quelques minutes, plus, qui sait ?
Elle-même ne sait pas. Ne se l'explique pas. Comment diable une femme si assurée auparavant était devenue le jouet privilégié d'un homme qui lui avait toujours juré le néant. C'était un accord passé entre eux dès la première nuit où elle est tombée dans ses bras. Jamais ils ne s'aimeraient pour l'éternité qui était promise à chacun d'entre eux.
▬ ▬ J'ai beau réfléchir je ne trouve pas ce que tu attends de moi. Que nous courrions le temps d'une journée dans un pré entourés de papillons, heureux, vivant comme la princesse que tu ne seras jamais ? Je peux t'offrir beaucoup, mais sache une chose, je ne vois en toi qu'une femme, un peu plus intéressante que les autres, si ça peut te faire plaisir je peux jouer les princes mais tu ne pourras pas être satisfaite puisque tu sais qui je suis réellement et que tu es malheureusement trop intelligente pour oublier la vérité. Mais dis moi, Aelycia, que souhaites-tu, toi ? ▬ Oh, je ne sais pas. Juste un baiser pour l'instant.
Et comme une invétérée lunatique, elle se rapproche, encore, comme un manège qui tourne inlassablement, et raccroche ses lèvres à celles du brun pour se prouver que malgré tout, elle existe dans sa vie. Que même si elle n'est qu'une amante, l'espoir qu'elle soit un tant soit peu spéciale l'effleure de ses mains fines et tremblante. Ses bras s'accrochent autour de la nuque d'Hydra, et elle intensifie son baiser comme elle savait si bien le faire. Quand elle clos la session sensuelle entre eux, elle ne se détache pas, et se contente de le fixer. Aucune lueur d'affection dans ses yeux carmins.
▬ On est pas des gens bien tous les deux. Put-être que c'est pour ça que ça marche plutôt pas mal.
Ses doigts fins tracent un sillon invisible sur le haut de l'hydre et remonte doucement jusqu'à son cou, sur lequel elle s'attarde un peu plus. Bien qu'elle soit initiatrice de ce geste presque tendre, elle frissonna à nouveau du contact entre leurs deux peaux.
▬ Puis après tout, les longs discours, entre toi et moi, ça n'a jamais marché.
Son regard écarlate qu'elle soutient aux yeux d'Hydra lui soumet une intention bien plus charnelle. Et pour appuyer un peu plus ses intentions sous-jacentes, celle entre autres de clore les discussions existentielles qu'elle jugeait trop ennuyeuses puisque pleines de vérités, elle passa un doigt discret sous la chemise de l'hydre, au niveau de son flanc droit.
▬ Tu es trop beau pour que je discute de la vie avec toi. Et puis de toute façon, ce serait ennuyant. Ne t'inquiète pas. Mes états d'âmes ne changeront pas la donne. Je ne t'en demanderai pas plus.
Aelicya l'embrasse à nouveau, se hisse sur la pointe de ses pieds et glisse ses doigts dans ses cheveux noirs.
Jeune inconscient ou vieux salaud expérimenté, Hydra n'avait jamais cherché à être doux face aux déclarations. Les sentiments qu'on pouvait éprouver à son égard ne faisaient que le flatter dans son égocentrisme sans le faire réfléchir sur le réel malheur qu'une réponse aussi claire et peu compatissante pouvait apporter. L'hydre était comme ça, le monde pouvait s'écrouler à ses pieds il resterait de marbre tant que le malheur ne le touchait pas lui de plein fouet. A voir ses proches mourir il n'y verrait que des inconvénients sur sa vie pratique. Qui était réellement proche de lui, au final ? Beaucoup se vantent d'avoir autant d'amis que de doigts sur la main, mais peu savent réellement qui se situent sur ces mêmes doigts, qui ne serait pas capable de les couper pour manger en période de famine. Hydra savait lui. Personne. C'est pour cette raison qu'il se complaisait dans son caractère monstrueusement enfantin, dicté par ses envies seules et ses humeurs. Lucide face au cas désespéré qu'était sa vie sans pour autant tenter d'y remédier. Quitte à passer sa seconde éternité en enfer, autant passer la première à en apporter une partie sur terre.
▬ Oh, je ne sais pas. Juste un baiser pour l'instant.
Wilhem la laissa s'approcher pour sentir ses lèvres frôler les siennes, la laissant pour une fois tout maîtriser. Il passa ses mains sur ses hanches fines afin de la caler contre lui. Leurs cœurs battaient à l'unisson, leurs corps se cherchaient, avec cette passion dépourvue d'amour qui les caractérisait si bien.
▬ On est pas des gens bien tous les deux. Put-être que c'est pour ça que ça marche plutôt pas mal. Puis après tout, les longs discours, entre toi et moi, ça n'a jamais marché.
Il était loin d'être un prince, mais elle était aussi loin d'être une princesse. Qui ne dit mot consent, c'est pour cela qu'il n'ouvrit pas la bouche. L'inspecteur plongea son regard emplit de désir pour elle dans le sien et la laissa découvrir son corps une énième fois.
▬ Puis après tout, les longs discours, entre toi et moi, ça n'a jamais marché.
Un fin sourire se dessina sur ses lèvres pendant qu'elle scellait de nouveau, à voix haute, son pacte avec le diable. Hydra se rapprocha d'elle et lui refusa son baiser, rappelant qu'il décidait, comme toujours, même si au fond ils aspiraient tous les deux à la même chose. Il monta une des mains qu'il avait sur ses hanches le long de son corps parfaitement proportionné et la passa sur sa joue dans une caresse afin de lui soutirer enfin ce baiser dont ils rêvaient tous les deux.
Wilhem attrapa ensuite doucement sa lèvre inférieure afin de la lui mordiller sensuellement. Ce qu'elle lui offrait lui permettait de goûter à ce doux bonheur innocent appelé folie. Il n'était pas fou d'elle et de son corps, mais de ceux qu'ils entreprenaient ensemble. L'hydre était dépendant du sexe autant que de la drogue, et comme pour celle-ci il aimait avoir du choix et surtout de la qualité. Loin de lui l'idée de comparer Aelicya a une vulgaire marchandise, elle demeurait une femme ; ces êtres si précieux qu'il ne briserait pour rien au monde. Néanmoins à toujours accourir lorsqu'il avait besoin d'elle, la jeune femme avait perdu de sa superbe, comme ce jouet qu'on a trop tôt, avant de l'avoir réellement désiré.
C'est pour cette raison qu'il s'éloigna d'elle, sans rien lui accorder de plus que ce qu'il avait décidé. ▬ Cependant, ce que je veux maintenant, tu n'es pas capable de me l'offrir.
Cet enfant capricieux ne savait pas ce qu'il voulait, mais il était convaincu qu'Aelicya n'était pas ce qu'il désirait en ce moment.
HRP:: Je n'avais pas d'idée, donc ce post peut servir à la fois de clôture de rp, soit de relance si Aelicya se sent capable de lui donner envie de ce que tu veux, parce que là de suite il est pas chaud pour quoique ce soit avec elle, mais ça peut être différent dans 4 secondes... xD