La belle saison était incontestable. Il en valait de même sur son effet sur le moral. C'était comme si, par une mystérieuse sorcellerie, dès lors que le soleil pointait son nez, la terre entière voulait l'imiter. C'est cette étrange attraction qui poussa Dimitri à sortir ce jour là.
Il ne savait pas où il allait. Tout ce dont il était sûr, c'était qu'une envie de voir du monde lui avait pris – et surtout de s'éloigner de Friederike – . Quoiqu'il en était, le voilà marchant sous un soleil, très vite de plomb, le nez en l'air, comme un prince. Comment était-il possible, à cet âge là, de paraître si hautain ? Un aveugle aurait su lire la méprise dans son regard. Chaque personne passant à proximité de lui et de son empathie avait le droit à son jugement silencieux.
Que ce soit la veille accompagnée d'un affreux clébard remplie de rancœur ou la petite jeune triste à crever. Que ce soit l'homme pressé, stressé par son travail ou le garçon insouciant ravi de se promener. Tous. Ils y passaient tous. Rares étaient les personnes qui indifféraient totalement le blondin. En général, il avait plutôt tendance à détester plutôt qu'ignorer.
De toutes façons, peu importait. Ce qui comptait, c'est que sans même comprendre pourquoi et comment, Dimitri s'était retrouvé à vagabonder dans le titanesque parc de Skyworld. Peut-être que ça aussi, c'était une influence de la belle saison. En effet, aujourd'hui plus que d'habitude, le lieu était bondé. Partout des familles, des amis, des couples ou des solitaires occupaient leur petit espace vert.
Le Parc avait toujours été le genre de lieu où il ne valait mieux pas laisser un pouvoir de type empathique activé. A tel point, que la vague d'émotions que ressentit Lyl-Stark lui donna envie de vomir. Mieux valait l'éteindre ou alors s'isoler. Il opta pour les deux.
Le mage se déplaçait avec légèreté entre toutes ces personnes, évitant sans difficulté de toucher qui que ce soit. Le parc était grand, très grand. Par conséquent, trouver un endroit un peu plus reculé ne fut pas difficile. Par chance, le lieu sur lequel l'enfant jeta son dévolu offrait un panorama superbe.
En face d'un grand espace d' herbe, un lac scintillait sous l'éclat resplendissant du soleil. Des roseaux et autres plantes marines ornaient le contour de l'étendue aqueuse, dont les couleurs tiraient sur des teintes surnaturelles. En arrière-plan de ce paysage, tel un mirage, se dessinait la pointe du Castle of Heart, haute et fière, dominant l'île de son incroyable prestance. Décidément, Dimitri n'aurait pas du choisir meilleur place.
Cette sublime prise de vue réveilla en notre blondin, une envie de peindre. Une telle beauté ne pouvait pas rester inconnue. Il s'assit donc sur l'herbe, pile en face de la pointe du château, déballant le matériel qu'il gardait toujours dans son sac. Il n'oublia pas, bien évidemment, de réactiver son empathie. Elle lui servirait d'alerte au cas où quelqu'un viendrait. Le petit russe n'aimait pas qu'on le voit en train de dessiner.
La chaleur le pire ennemie de certaine personne. Parfois c’est sur qu’on préfère rester enfermé chez soi avec sa clim allumé à fond. Comment les gens peuvent sortir comme ça ? Mais, ce n’est pas la question que ce pose note héros, après tout c’est bien la première à sortir dès que le soleil affiche ses premiers rayon qui réchauffe le monde. Donc, c’est plutôt envers elle que se tourne la question, sortir comme ça alors que peut être June doit plus réviser un peu de son texte pour le spectacle ou même vérifier que tout va bien, mais non on fuit loin du cirque pour faire mumuse dehors, une vraie enfant.
Puis, cela fait longtemps qu’elle n’est pas retourner un peu dans la ville, donc autant profiter du beau temps pour rendre une petite visite. Bon okay, tout le monde s’en fout qu’elle vient, mais Osef, enfin pas tous, Amel doit être bien content qu’elle soit très loin de sa personne quand même. Le sourire sur ses lèvres, la femme regarde les alentours en fixant un peu les repas sur patte se balader, car oui les gens sont des bentô ambulant. Sautillant en plein milieu de la rue, la madame loyal tape de ses mains en voyant un marchand de glace non loin et court prendre une crème glacé.
Oui, cette fille a bien 300 ans environs dans les dents et se comporte comme une enfant, mais on va lui pardonner ? Ouais, juste un peu. Mais, à force on est habitué par sa personnalité bien étrange qui tranche trop enfantin ou bien trop adulte ou trop Elysion… Ahahaa. Prenant une bonne glace au chocolat blanc, la femme avance tranquillement en regardant les environs, y a rien de bien amusant n’empêche dans les rues, les gens ne sont pas amusant contrairement au cirque. Voir même un peu trop ennuyant tout de même, ce qui en soit ennuie donc vite la femme qui regarde un peu la rue en léchant sa glace d’un air maintenant un peu trop dépité.
Détournant les talons en direction du parc, celle-ci avance en regardant les petits courir après un ballon ou bien jouer à la poupée…. Aucun souvenir de son enfance tient, c’est quelque chose que la femme vient de penser sur le coup en les voyants s’amuser comme des petits fou… Comment la petite était enfant ? Bonne question vraiment, sûrement une petite fille adorable ! Ouais, voilà on va dire ça, bien qu’elle trouve quand même avoir une mémoire bien troué.
Le parc est vraiment plein à craqué n’empêche, c’est le genre d’endroit que June aime bien pour exposer sont côté grande star populaire… June arrête de te la péter tes chevilles ne vont pas survivre à cela. Regardant un peu à droit et à gauche, elle remarque au loin une petite tête blond qui semble être dans son coin, c’est bizarre comme il fait solitaire celui-là… Il fait quoi ? Clignant plusieurs fois des yeux, la demoiselle approche avec un grand sourire, non pas de viole aujourd’hui, faut arrêter d’agresser les petites têtes blondes.
Elle utilise sa grande rapidité pour arrivé derrière lui, car marcher c’est pour les tapettes vous voyez. Regardant ce qu’il dessine, puis regardant en face, la demoiselle ne comprend jamais le pourquoi les gens s’éclate à faire ça.
« Tu sais, si tu prends une photo c’est le même résultat ! »
Merci June de ta perspicacité ! C’est vraiment très utile comme commentaire, suis sûr que la tu viens de cultiver cette homme... non non vous ne sentez pas l’ironise de cette phrase. Penchant la tête vers le jeune homme, il avait un visage assez féminin, mais surtout de très beaux yeux bleus. Un petit sourire en coin se dessine sur le visage de la femme, et mange sa glace devant lui.
« T’es un garçooon non ? »
Question très importante, c’est vraiment le moment vous voyez, on voit une personne inconnus et on lui demande « coucou t’es de quel sexe ? » tout le monde fait ça voyons !.... Mais si, on y croit !
Quelque chose montait progressivement dans les entrailles de Dimitri. C'était comme une explosion dans sa tête. De l'excitation. Une émotion qui n'était définitivement pas pas celle du mage. Lui, était beaucoup trop concentré pour être excité. Alors qui était-ce ? Ne voulant pas y penser, le blondin agita une main comme pour chasser cette émotion intempestive. Néanmoins, rien n'y faisait, elle restait là, accroché comme une moule à son rocher. Contrarié, le russe leva les yeux, devant lui, une jeune demoiselle braquait ses yeux sur son visage.
L'intruse était pâle comme de la porcelaine. Mais d'une blancheur pure et éclatante au soleil. Sa face aux joues rebondies était ornée de deux yeux verts gris, face, elle-même entourée de longs et fins cheveux presque roux à la lumière du soleil. Le chef du trio ABC la dévisagea longuement, posant sur elle un regard plein d’interrogations. La connaissait-il ? Si oui, qui était-elle ? Et si non... Qui était-elle quand même ? C'était franchement pas commun de surprendre une personne parfaitement aléatoire de la sorte. Elle lui avait fait une remarque complètement stupide de surcroît.
En effet, Peau Blanche avait fait la très perspicace remarque que prendre une photo et peindre offrait un même résultat. Une telle façon de penser consterna littéralement Dimitri. Aussitôt, l'inconnue passa dans la catégorie « crétins » du cerveau de l'enfant. Sérieusement, c'était vraiment possible les gens comme ça ?
C'est alors qu'elle se pencha vers Lyl-Stark, un sourire en coin sur les lèvres. Par ailleurs, ce fut à ce moment là qu'il remarqua qu'elle mangeait une glace. Ses grands yeux traduisaient une profonde puérilité si ce n'était de la bêtise. Ses paroles ne firent que confirmer. S'il était un garçon ? Non. Impossible, il avait du rêver. Cette idiote ne venait pas de lui demander ça ? Il ne fallait être diplômé en biologie pour savoir ça tout de même ! Les sourcils du garçon se froncèrent. Il poussa un profond soupir et commença à ranger ses crayons.
« – Ça te semble peut-être pas évident, mais je suis occupé. »
Il avait parlé d'un ton froid, mais sans aucune agressivité. Peut-être étai-ce l’effet du soleil. Quand bien même, la présence de cette femme ennuyait le russe. Il partirait donc. Après avoir remit ses crayons dans sa boite, il mit cette dernière ainsi que son calepin dans son sac, avant de se mettre debout. Très brièvement, il s'épousseta et posa sur l'inconnue, ses yeux bleus.
« – Bien sûr que je suis un garçon. Je m'appelle Dimitri. »
Elle ne lui avait pas demandé son nom, mais le mage était ce genre de personne à décliner leur identité sans que quiconque lui ait demandé. Ce n'est pas qu'il cherchait à justifier qui il était ou quoique ce soit, c'était simplement que son prénom sonnait bien à ses oreilles et qu'il adorait que tout le monde sache qui il était.
Réfléchissant, observant l'inconnue il chercha à mettre un nom sur son visage. Il était certain de l'avoir déjà vu quelque part, mais où ? Intrigué, Dimitri posa la question.
« – Et toi, t'es qui? »
L'enfant parlait froidement, mais d'un ton maîtrisé. Il avait croisé ses bras sur sa poitrine et fixait maintenant avec attention la jeune femme. Sa tenue était étrange aussi. Toute colorée et moulante un peu. Le blondinet haussa un sourcil. Elle n'était décidément pas très ordinaire. Quoique de son côté, le mage non plus n'était pas vêtu communément. Il portait en effet un ensemble vert foncé et noir composé d'un short et d'une chemise en flanelle, le tout couvert par un boléro assorti. Enfin, sa tenue était complétée par de hautes bottes tout droit sorties du XIXè siècle. Avec beaucoup plus de classe.
« – On se serrait pas déjà vu quelque part ? Ta tête de crétine me dit quelque chose. »
June agresseuse de gamin blond depuis 3 ans, c’est sûr qu’elle ne laisse pas ses petites têtes blondes en paix, c’est presque amusant de les voir toujours surpris qu’une adulte limite les agresse… Voir limite et a deux doigts de les violer, mais c’est réservé pour le moment à Felix. En parlant de lui, elle ne la toujours pas vu ! Faut vraiment qu’elle retourne le chercher chez lui, rah ce petit filou a le chic de disparaitre plus vite que son ombre !
Cette fois, la petite tête blonde qu’elle a trouvé, c’est une personne qui mord presque, affichant un petit sourire quand elle le regarde se lever avec une tête complètement hautaine, oui ce jeune homme semble avoir les chevilles qui vont péter, c’est la première impression de la jeune femme quand elle l’entend parler. Penchant un peu la tête, continuant et finissant son cornet, la femme garde son sourire. Autant afficher une émotion on va dire, que de faire la tête devant le petit Dimitri, car oui il dit son prénom comme ça.
Mais, le petit piquant de ce petit est quelque chose que June trouve trop mignon, pour elle, c’est un petit chaton qui tente de griffer le gros matou qu’elle est. Approchant ses mains de ses joues à elle pour les poser avec des petites rougeurs… Madame Loyal sais-tu que le viol sur mineur est passible d’emprisonnement ? Felix devrait l’apprendre ça, bien que tu ne le viol pas son intimité, mais plus son espace vital en soi. La brunette le regarde avec un petit sourire, puis… puis ?
« TROP MIGNON ! »
Elle se jette dessus pour frotter sa joue contre la sienne, oui c’est ainsi qu’on appelle le viol d’espace vital. June tu devrais apprendre à te retenir, bien que c’est vrai que ce petit chaton est trop mignon à vouloir mordre ! La vampire l’étouffe presque contre elle, c’est presque par pitié qu’on regarde le jeune homme qui va peut être crever d’étouffement par poitrine.
« T’es à croquer ! Je te mangerais bien ! »
Alors, quand un vampire dit ça, faut parfois se méfier, car ils peuvent vraiment nomnom les gens ! Un sourire toute contente de voir que des gamins aussi choupi existe encore après Felix. Juuuune, il t’a posé une question je te rappelles.
« Han, je suis Juuuuune ! Madame Loyal du Cirque Utopia ! Je suis une artiste !»
Tes chevilles ma fille, bien que tu es une star pour le cirque. Présentatrice à la présence plutôt imposante, au boutade toujours changeante, les enfants t’aiment beaucoup comme les adultes aussi. Sinon, pour le moment tu n’es pas au cirque, mais dans un parc à étouffer un gamin dans tes bras car tu le trouve trop choupinou. La vampire le lâche enfin pour lui peloter les joues, faut vraiment qu’aucun flic ne passe là.
« Il a les joues comme une poitrine, bien remontées ! Oh ouiiiiiii ! »
Dans ce genre de situation, autant ne rien dire, après tout c’est June. Bien qu’elle soit limite entrain de violer les joues du pauvre Dimitri. Bien qu’elle remarque son style plutôt paumé des années paumé… Ouais, faut pas demander une date à June ce n’est pas son truc.
« Vas y, tu t’habille chez un antiquaire ! »
Alors juste pour le mot Antiquaire, cela mérite un bon point pour June, c’est sur que ce n’est pas tous les jours qu’elle croise des gens vêtue comme ça dans la vie active. Normal qu’il est trop craquant avec une tenue pareil et un ton trop choupi… June t’as une façon de voir le mot choupi d’une façon bien à toi.
La jeune femme te fixait, tout en finissant son cornet et en continuant de sourire béatement. Ses grands yeux semblaient vouloir t'avaler tout entier. Tu la regardais avec un regard méprisant. Quelle stupide créature que cette fille là. Et quel comportement étrange ! En effet, au moment où tu t'y attendais le moins, l'inconnue étendit ses bras vers toi et t'attira de force contre elle, en frottant sa joue contre la tienne. Au début, tu ne bougeas pas, pris sur le fait. Puis lorsque tu te rendis compte de la situation, tu tentas en vain de te libérer de l'étau de la jeune femme. C'est à peine si tu pouvais respirer.
« T'es à croquer ! Je te mangerais bien ! »
Sans déconner ! Tu aurais pu le deviner tout seul ça. En essayant de reprendre un peu d'air, chose qui commençait SERIEUSEMENT à te manquer, tu remarquas un nouveau sourire sur le visage de ton agresseuse. Elle était vraiment cinglée cette fille. Et merde ! C'était quoi cette force de Superman ?
« Han, je suis Juuuuune ! Madame Loyal du cirque Utopia ! Je suis une artiste ! »
June. Tu ne croiyais pas avoir déjà entendu son nom, mais maintenant, tu te souvenais où tu l'avais vu, cette folle. Au cirque, bien sûr ! En même temps, une fille comme... elle, il n'y avait pas d'autre endroit pour en trouver. Tu avais dû y aller peu de temps après ton arrivée sur l'île et tu l'avais vu, elle, cette June. En revanche, tu n'avais aucune idée de ce qu'était une « Madame Loyal ». Et pour le terme d'artiste, on repassera. Faire partir d'un cirque n'avait rien de vraiment remarquable.
Alors que tu pensais mourir étouffer dans les bras d'une inconnue, tu sentis l'air affluer de nouveau dans tes poumons. La cinglée venait de te libérer. Mais à peine eut-elle cesser de te broyer, elle prit dans ses mains tes joues et commença à jouer avec, comme si tu avais six ans.
« Il a les joues comme une poitrine, bien remontées ! Oh ouiiii ! »
S'il y avait bien une chose que tu détestais, Dimitri, c'était qu'on te considère comme un gosse. Et là, c'était vraiment, vraiment trop. Furibond, tu dégages assez violemment les mains de ton agresseuse de ton visage en fronçant les sourcils, dans une expression mécontente. Tu allais sans doute avoir des rides avant l'âge, si tu continuais comme ça, mon pauvre garçon. Mais bon, ce n'était pas ta faute, si tout le monde était si... agaçant.
Pendant que tu frottais tes joues malmenées par June, celle-ci ajouta encore quelques mots.
« Vas y, tu t'habilles chez un antiquaire ! »
Tu haussas un sourcil méprisant. Pourquoi cette fille ne se taisait-elle jamais ? Surtout pour débiter de pareilles conneries ! Autant de stupidités à la minute, ça mériterait un record. Une lettre au Guiness Book et le tour était joué. Mais ne nous égarons pas. Donc, tu étais là, à la regarder de tes yeux bleus tranchants, après que June ait sortit une énième absurdité.
« Je suis étonné que quelqu'un comme... toi, connaisse le mot antiquaire, commenças-tu. Et pour ta gouverne, c'est franchement déplacé venant de toi. On dirait qu'un arc-en-ciel a vomit sur tes vêtements. »
Tout en parlant, presque inconsciemment, tu reculais. Tu voulais mettre le plus de distance possible entre cette folle et toi. Pour rien au monde tu ne voulais qu'elle ne te refasse son attaque bisounours surprise. Oh ça non !
« Bon. Ecoute moi bien, la folle, parce que je compte pas le répéter. »
Tu réajustas ton boléro et défroissa ta chemise.
« Je ne te connais pas et tu me connais pas non plus. Jusque là, même quelqu'un d'aussi limité que toi devrait suivre. Bien. Je ne suis pas mignon. Je suis pas un jouet. Et je ne suis pas un gosse, vu ? Alors pour les calinours à vomir, trouves toi une autre victime, ok ? »
Tu avais parlé d'un ton qui ne laissait pas de choix, clairement pour qu'elle puisse comprendre. Mais bon, aussi bête qu'elle puisse paraître, ça ne devait pas être trop dur de se mettre ça dans le crâne. Si ?
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