Coeurs : 62 Messages : 379 Couleurs : #22BB9D & Darkgoldenrod J'ai traversé le portail depuis le : 07/09/2014 et on me connaît sous le nom de : Misha Mon nom est : Melissa-Sirius Ramsey Harrison, dite "Tia". Actuellement je suis : perdue. Il paraît que je ressemble à : originaux (glumish+yuumei) & Emily Rudd (IRL) et à ce propos, j'aimerais remercier : Skullkid bae ♥ (vava) + myself (signa+gifs profil) + MISS AMAZING ♥ (gif signa)
Re: Stay High ᵠ Tiack | Ven 02 Jan 2015, 01:58
Stay High
Elle n’avait pas remarqué, puisque son regard avait dévié vers le bas, qu’il était en train de se rapprocher d’elle. Du mur au lit, il ne devait pas y avoir plus de deux mètres et demi, en deux pas il se poste juste devant elle; elle lève les yeux, il la pousse sur le lit. Violemment. Sirius avait du mal à le cerner, une fois doux, une fois violent, une autre fois encore les yeux en même temps. Toujours est-il que, perché sur elle, il la plaque contre le matelas. Les mains sur ses épaules, son poids entièrement sur elle - mais il ne pesait pas bien lourd, à peine quelques kilos de plus qu’elle - il la maintenait immobile, le coeur palpitant sous sa robe en lin blanc. Son regard se fixe dans le sien, elle sent sa force s’échaper petit à petit et s’abandonne à sa domination lorsque, doucement, sa main vient caresser la joue de la petite. Mais on regard est glacial. Elle ne sait pas quoi penser, elle n’a jamais su quoi penser en sa présence. « Tu es débile, naïve, idiote, pleurnicharde, faible, chiante, agaçante.. Et j'en ai marre, tu entends ? J'en ai marre de ça, de toi, arrête. Arrête de me hanter chaque nuit, arrête de jouer avec ma vie.» Comme souvent, chaque mot la transperce tel des aiguilles brûlantes, assèche sa gorge et ses lèvres et fait tressaillir chaque partielle de son corps. La température semble varier en fonction de l’humeur du prédateur, dont les doigts écorchaient sa peau qui peu à peu tentait d’elle-même de se solidifier en peau de serpent. Elle sent sa peau changer d’aspect sous ses vêtements, elle sent ses jambes bouger avec difficulté. Elle ne dit rien mais déglutit, laisse aller les minutes et le regarde, les yeux presque clos, comme à moitié plongé dans un rêve. Elle laisse ses ongles griffer ses joues et son cou, elle le laisse faire ce qu’il désire jusqu’à ce qu’il se décidera d’éponger sa soif sur elle. « On se connait pas.. Et j'en peux déjà plus de t'aimer. » Elle tressaute et ses joues se colorent, mais ne comprend pas. La notion d’amour était très vague pour elle, elle qui n’avait reçu aucun amour maternel auquel se raccrocher, et dont le mot n’avait pas de sens concret à ses oreilles. La seule chose qu’elle savait par expérience, elle le tenait d’histoires lues où qu’on lui avait raconté, et aucune n’était belle. Peut-être avait-elle renoncé à ça, au fait de souffrir pour rien, puisque le vrai amour n’existe pas. Ainsi, elle se demandait ce que le garçon dont les doigts s’enfonçaient dans la peau de son cou entendait par là. Ce qu’il voulait dire. Au point de me tuer? Comme il avait tué Melissa? Elle n’avait pas de pont auquel se raccrocher, pas de voix de sortie où s'éclipser, rien qu’une vaste étendu de vide où elle attendait qu’enfin, quelque chose vienne. Les mots qu’Eros avait prononcé la nuit de son arrivé résonnent avec force dans sa tête. N'écoute jamais personne quand il s'agit d'amour, d'accord ? Il n'y a toujours que toi qui sait. Même si ça a l'air fou, même si c'est contre ce que t'as l'habitude de penser... tu n'écoutes que toi, tu me promets ? Elle avait promis, cette nuit là. Mais, là, dans son coeur, à l’intérieur d’elle-même, et au plus profond de son être, il y avait...le néant. Rien. Un vide infini qu’elle s'efforçait de remplir. Mais qui toujours paraissait vide. « Je suis désolée. Je ne sais pas ce que c’est.» Sa petite voix faible avait brisé le silence et une larme perturbe son visage à l’air perdu. Elle ne voulait pas le blesser avec ses mots, mais son naturel franc avait gagné la partie, et elle avouait son ignorance. Aimer, être aimer. ça ne signifiait pas rien pour elle, c’était juste...trop compliqué pour elle. Elle avait peur de souffrir, peur de partir, peur d’être aimé; mais plus que tout, elle avait peur d’aimer. Pas un amour qui te fais sourire, mais un amour qui fait mal. C’est ça le véritable amour. D’un geste fluide et sincère, elle lève les bras pour les refermer derrière la nuque du jeune homme et le tire vers elle. Elle le sert dans ses bras, doucement, sans l’enfermer et sans geste brusque, ses yeux humides et clos, les lèvres tremblantes laissant échapper son souffle brisé. « Je ne sais pas comment aimer. Pardon...» Sa voix tremblait mais jamais elle ne fléchissait, et gardait une main plongée dans ses cheveux, l’autre tenant fermement le sifflet.
Elle se justifie mais ne se débat pas. Infiniment seule dans sa décadence elle faiblit. Pourtant, lorsque tu es prête à lui arracher la peau, elle n'en ressent rien. Lorsque tu te sens lui rompre les os, elle demeure douce. Tu pourrais la briser, là, maintenant, d'un simple mouvement de poignet. Mais elle t'avait contaminé. Peu à peu empoisonné de sa douceur. Tombe. Laisse mourir en toi ce qui toujours aurait du rester enfermer. Laisse se pourrir en ton cœur les dernières lumières qui illuminaient encore tes yeux de vie. Tu oublies. Tu oublies qui tu es parce que tu n'as jamais été. Tu oublies qui ils sont parce qu'ils n'ont jamais existé. Ni à tes yeux ni à ceux de personne. Tu tombes. La foule ne te remarque pas car tu n'en fais pas partie. Ils te regardent mais ne voient pas, ils t'observent sans vraiment te déduire. Ils savent que tu existes mais ne t'en donne pas le droit. Ils oublient, à leur tour, qui ils étaient, car ils n'ont jamais été.
C'est pour ça, que tu étais différent. Tu ne savais rien. Tu demeurais bête et inconscient, tu restais calme et faisait acte de violence, tu étais en paix dans ton chaos intérieur. C'était pour ça, Jack, que tu n'avais rien à faire là. Parce que tu étais seul. Parce que tu serais toujours seul. Ca aurait été une erreur de penser qu'elle pourrait t'en extirper. De la solitude. C'était une erreur d'imaginer une seconde pouvoir chérir et protéger quand la seule personne qui menace.. C'est toi. Elle attrape ta nuque et t'attire contre elle. Tu veux partir, tu veux t'extirper de là.
Elle n'est rien. Rien du tout. Tu ne la connais pas. Alors pourquoi ? Tu te sens pris de nausées. Ta tête te tourne. Tu fermes les yeux, tes longs cils venant caresser sa peau devenue plus froide. Tu te mords la langue. Que s'imaginait-elle ? Tu ne la mordrais pas. Tu ne voulais pas, tu ne pouvais pas. Tu ne boirais ni de son sang ni de sa vie, car elle n'avait pas besoin de toi. Pourtant, toi tu avais besoin d'elle. Elle te maintenait en vie.
« Je n'ai pas besoin que tu m'aimes. Je ne veux pas que tu m'aimes. »
Ta voix se fond, tu râles. Elle ne pouvait pas. Elle n'avait pas le droit de te retenir, pas le droit de te regarder, pas le droit de te garder. Elle n'était pas à toi, tu ne voulais pas qu'elle le soit. Tu ne voulais pas la détruire comme tu l'avais détruite elle. Tu ne voulais pas la laisser danser près de toi au risque de lui trancher la gorge. Tu ne voulais pas la faire valser pour ensuite l'égorger. Tu ne voulais pas. Tu ne voulais pas l'entendre hurler, te supplier d'arrêter. De respirer. Tu inspires. Tu te laisses rouler, elle se retrouve au-dessus de toi. Tu l'élèves, doucement, pour pouvoir voir son visage.
Imaginait-elle que tu étais capable de tout pour elle ? Imaginait-elle que tu pouvais aller jusqu'au bout du monde pour elle ? Imaginait-elle que tu étais prêt à saigner pour elle ? Elle aurait raison. Car au plus ton regard se fond dans le sien, au plus tu te sens te diluer dans sa tendresse. Un maigre sourire se niche sur tes lèvres.
« Je t'ai demandé de sortir, tu te rappelles ? Je te mordrai pas. Jamais. Je préfère mourir de soif que de t'entendre hurler. Alors sors. Et je disparais de ta vie. »Je ne veux pas en faire partie. Pas si c'est pour te briser ensuite.
Coeurs : 62 Messages : 379 Couleurs : #22BB9D & Darkgoldenrod J'ai traversé le portail depuis le : 07/09/2014 et on me connaît sous le nom de : Misha Mon nom est : Melissa-Sirius Ramsey Harrison, dite "Tia". Actuellement je suis : perdue. Il paraît que je ressemble à : originaux (glumish+yuumei) & Emily Rudd (IRL) et à ce propos, j'aimerais remercier : Skullkid bae ♥ (vava) + myself (signa+gifs profil) + MISS AMAZING ♥ (gif signa)
Re: Stay High ᵠ Tiack | Ven 02 Jan 2015, 03:20
Stay High
Elle reste ainsi quelques temps, mais celui-ci semble incertain à ses yeux, comme s’il se jouait du prédateur et de la proie, de leur pensées et leurs sentiments. Lorsque le garçon parle enfin, elle ne sait combien de temps il s’est écoulé; quelques secondes ou quelques minutes? « Je n'ai pas besoin que tu m'aimes. Je ne veux pas que tu m'aimes..» la dernière phrase résonne dans son cerveau et, sans savoir vraiment pourquoi, se grave au fer brûlant dans son esprit. Il ne veut pas. Il ne veut pas. Alors elle n’aurait pas le droit? Les pensées s'emmêlent dans son esprit, elle ne sait plus quoi penser. Ses mains ne tremblaient plus contre ses omoplates, son corps semblait léger. Le brun était appuyé contre elle, la tête près de sa joue, mais elle ne sentait presque rien. Elle ne sentait pas la chaleur du corps humain car il n’en avait pas, juste son torse s'emboîter contre le ventre plat de la demoiselle et serrer légèrement sa poitrine. Elle entendait le souffle rauque contre sa joue, ses courts cheveux noirs chatouiller avec délicatesse la tempe de la fillette. Elle se sentait calme alors même que la bouche du nouveau vampire effleurait son cou. D’un mouvement de hanche, il les fait rouler sur le matelas jusqu’à ce qu’elle se trouve au dessus de lui, surprise. Il lui attrape le visage pour la redresser, elle obéit sagement et plonge son regard dans le sien: par la pesanteur, son visage avait changé, et elle savait que le sien aussi. Ses longs cheveux d’ébène formaient un rideaux de chaque côtés de son visage, assombrissant son visage, pourtant il ne semblait y avoir rien de plus lumineux dans la pièce que leur corps l’un sur l’autre. Elle inspire devant son petit sourire triste. « Je t'ai demandé de sortir, tu te rappelles ? Je te mordrai pas. Jamais. Je préfère mourir de soif que de t'entendre hurler. Alors sors. Et je disparais de ta vie.» Elle cille à peine, laisse échapper un leger souffle, et, devant la determination de jeune homme, capitule à demi. Oh, elle ne sortirait pas. Elle était chez elle, dans sa chambre, dans son lit. Elle ne sortirait pas, mais lui non plus. Le manque de sang finirait par le tuer, par éveiller en lui un désir qu’elle savait irréductible. Puisqu’il le désirait elle n’en serait pas la victime. Pourtant la culpabilité la creusait, elle avait peur de le laisser aller. Si seulement c’était elle. Si seulement elle n’avait pas sifflé, il l’aurait mordu elle, et pas lui, et...encore d’autres remords qui viennent et la plombe sur place. Elle caresse du bout des doigts la trace de morsure dans le cou du jeune homme, puis ses doigts glissent lorsqu’elle se redresse enfin. « Si tu insistes...» Glissant sur une cuisse, elle s’assied à ses côtés et l’aide à se redresser, son regard fixé vers la fenêtre. Elle se lève, s’avance vers la porte. Elle ne sortirait pas. Sa main sur la porte, l’autre sur la poignée, elle hésite. Elle ne sortirait pas. Dans un cliquetis reconnaissable, elle verrouille la porte, met la clef dans la poche du sweat et fait taire les contestations de son affilié d’une pensée rassurante. Puis elle se tourne, le dos collé contre la porte. « Je ne sortirais pas. Ca ne servirait à rien. Si tu veux partir, je ne t’en empêcherais pas. Elle pointe du doigt les clefs.Mais...mais si tu veux bien, tu peux rester. Pour la nuit.» La nuit avait bien avancé et, malgré les nombreuses étoiles qui illuminent Skyworld, elle pouvait être dangereuse. Sirius se détache de la porte, pose les clefs en évidence sur la table de chevet et, d’un pas trainant, tentant de cacher la douleur que la mue faisait à ses jambes une fois par mois, derrière un sourire, elle retourne s’asseoir sur le lit. « Et puis, je n’ai pas vraiment envie, tu sais, que tu disparaisses...de...ma vie.» Avec un sourire triste, elle agite le sifflet qu’elle n’avait pas lâché un seul instant depuis qu’elle avait soufflé dedans. Depuis qu’il était venu l’aider.
Elle demeure, futile demoiselle dans sa prétendue détermination. Elle demeure. Sur son visage tu vois encore des traces rouges et dans son regard tu sens encore de la culpabilité. Pourquoi ? Elle n'avait rien à se reprocher. Après tout, les princesses ne culpabilisaient pas de se faire sauver par les chevaliers, même s'ils se devaient de tous périr dans la lutte. Tu étais prêt. Tu étais prêt à perdre ton dernier souffle si c'était pour la voir sourire encore une fois, si c'était pour lui permettre de vivre éternellement. Elle se relève. Tes doigts glisses contre ses hanches avant de la quitter. Elle ferme la porte.
Tu hausses les sourcils. Si tu ne partais pas, tu la mordrais. Si tu la mordais, tu lui ferais du mal. Si tu lui faisais du mal, jamais tu ne pourrais te le pardonner. Donc si tu ne partais pas, jamais tu ne pourrais te le pardonner. Mais depuis quand avais-tu besoin de ton propre pardon ? Tu soupires doucement alors que tu l'observes, de sous tes longs cils noirs. Dans la chambre, aussi étroite soit-elle, tu ne voyais qu'un lit et pas le moindre matelas caché entre deux armoires. Tu ne voyais que vous deux et pas la moindre trace de son affilié pour t'empêcher de lui briser les os. Que cherchait-elle ? A te faire craquer ? Se plaisait-elle à l'idée de te nourrir ?
Tu serres les dents. Y avait-il véritablement des réponses à ces questions ? Sans doute elle-même ne savait pas y répondre. Comme tout le monde, elle agissait sans réfléchir, sans se rendre compte des conséquences parce que personne ne veut penser à ce qu'il peut probablement se passer par leur faute. C'était pour ça qu'elle était morte. Parce que tu n'avais pas réfléchi. C'était pour ça, qu'elle allait mourir, parce que tu ne réfléchirais pas. C'était pour ça, que vous étiez tous les deux enfermés, parce que vous ne réfléchissiez pas. Tu fermes les yeux.
« Quel piètre chevalier je ferais si c'était de moi dont je devais protéger la princesse. »
Sauf que c'était le cas. Tu ouvres donc les yeux et te lèves. Lentement, ta main vient se glisser dans ses cheveux, tes yeux se planter dans les siens. Tout d'un coup plus doux, comme si ta colère était passée, comme si enfin tu trouvais une forme d'équilibre en toi. Tu courbes le dos et du bout des lèvres, tandis que ta main glisse sur sa nuque, tu embrasses son front, tendrement. Un maigre et bref sourire se niche au coin de tes lèvres. Tu poses un genou à terre.
« Je ne resterai pas. Mais n'oublie pas.. Même transformé, même rejeté, même lorsque je laisserai s'échapper mon dernier souffle.. J'accepte de devenir et de rester le chevalier de ta couronne. »
Tu te relèves, resserrant son emprise sur le sifflet et te diriges rapidement vers la porte, l'ouvrant des clés qu'elle avait laissé sur l'armoire. Tu ne lui adresses pas un regard et te contentes d'un murmure inaudible avant de partir, sans prendre la peine de véritablement dire au revoir. Te voilà disparu et elle, en sécurité.
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Re: Stay High ᵠ Tiack | Dim 04 Jan 2015, 19:32
Stay High
Elle le fixe un moment avant qu’il ferme les yeux, silencieux à ses paroles et immobile à ses gestes. Son regard insistant le fait serrer les dents, se fait fermer les yeux. « Quel piètre chevalier je ferais si c'était de moi dont je devais protéger la princesse.» Elle sourit, un sourire à la fois triste et réconfortant, heureuse d’être ainsi comparée à une apprentie souveraine. Son chevalier se lève, ses yeux s’ouvrant, et se poste devant elle avec un regard indéchiffrable. Puis il passe sa main dans la longue chevelure brune de la petite, un air doux dans le regard, et sous les yeux surpris et les joues roses de Sirius, il se penche en avant et vient embrasser son front, sa main calée sur sa nuque. Elle entre ouvre les lèvres, cherchant que dire, mais aucun son ne sort; elle le regarde poser un genoux à terre pour se mettre à sa hauteur, un léger sourire aux lèvres. « Je ne resterai pas. Mais n'oublie pas.. Même transformé, même rejeté, même lorsque je laisserai s'échapper mon dernier souffle.. J'accepte de devenir et de rester le chevalier de ta couronne. » Ses lèvres tremblent et ses larmes grimpent jusqu’à ses iris sans jamais glisser sur ses joues. L’air entre dans ses poumons, elle le regard, l’émotion se peignant sur son visage. Mais avant qu’elle n’ait pu parler, avant qu’elle n’ait pus le remercier ou faire un geste, il se relève, sert sa main - dans laquelle reposait le sifflet - et s’éloigne vers la porte. Elle se tourne vers lui, sa bouche s’ouvrant au fil de sa volonté, mais sans un regard, il sort, silencieusement. Elle n’avait pas la force de le rattraper, bien qu’elle en possède la volonté; et puis ses jambes lui faisaient à nouveau mal. Elle ferme les yeux, à l’écoute des sons alentour, mais la respiration calme du garçon s’échappe peu à peu.
Elle n’entend que les bruits des sabots de Prongs se relevant, et, hésitant, il entre dans la pièce. Sa fourrure blanche contraste avec l’obscurité de la pièce, teintée d'argent par la lampe douce. Le cerf s’avance vers elle, plongeant ses naseaux au creux de sa main mais ne trouvant que le petit objet argenté. Lorsqu’elle retrouve la force de se lever, elle pousse la tête de son affilié par les bois et se dirige vers son armoire afin d’y trouver de quoi réparer la chaîne. Et puis elle s’installe au bureau pour s’en occuper, ignorant les pleinte de l’animal vis-à-vis de l’heure tardive.