chevalier sur son cheval blanc à la rescousse ♡ pv xion

Quel joli prénom, n'est-ce pas ? Chloris. Zephyr était dans cette ville si magnifique, mais il ne pensait pas réellement aux fleurs qui l'entouraient, ce fut la tête dans les nuages qu'il marcha entre les champs de fleurs multicolores, parce qu'il n'avait pas envie d'écraser la moindre pétale - quand on connait son histoire, on comprend pourquoi. Il ne regardait pas vraiment où il marchait, mais il avait toujours le pied pile au bon endroit, au bout d'un moment à vagabonder, l'adolescent décida de changer de direction. Pourquoi était-il à Chloris ? Parce qu'il s'était enfui de chez lui, encore une fois, après avoir botté le cul de son meilleur ami. Ils se chamaillaient toujours, il fallait bien que quelqu'un soit en rogne ; cette fois, c'était Eros. Il avait peut-être une bonne raison, mais l'adolescent s'en foutait. Quand il rentrerait, dans une heure ou deux, son meilleur ami serait de bonne humeur : il se prendrait surement une claque, mais n'empêche, il serait de nouveau son copain. Zephyr sourit à cette pensée, parce que leurs histoires avaient tendance à amuser le dieu du vent ; il n'avait pas l'habitude de se prendre la tête pour un rien. Au bout d'une heure à marcher, le Dieu s'arrêta et observa autour de lui. Il commençait presque à faire nuit, les sanctuariens se faisaient de plus en plus rare et ceux qui passaient rentraient probablement à la maison pour une bonne nuit de sommeil. Mais lui, pas. Il avait la mauvaise impression que quelque chose allait se dérouler sous ses yeux s'il restait, qu'il allait pouvoir changer quelque chose. Le jeune homme alla s'asseoir dans l'herbe, il regarda le ciel s'obscurcir bien qu'il ne le vit pas réellement. La noirceur est comme une fleur, nous savons qu'elle s'épanouit sous nos yeux, il suffit de la quitter du regard une seconde pour réaliser qu'elle s'est ouverte davantage que lorsque nos yeux étaient posés dessus ; comme si les fleurs étaient gênées de montrer leur progression. Il s'étendit donc sur le dos et attendit, parce qu'il était bien malgré le froid qui commençait doucement à s'installer. Les nuits étaient toujours un peu plus fraîche à chloris, mais jamais au grand jamais autant que dans quelques pays de la Terre.

▬ J'ai vu ce que tu cherchais, il se passe quelque chose à dix mètres d'ici.

Le jeune homme répondit qu'il arrivait, il se téléporta en compagnie de son lié. Ils n'étaient pas très loin de quartier résidentiel de la ville : chloris était une ville assez petite et tranquille, du coup peu importe où l'on se trouve dedans, on n'est loin de rien. Il vit une jeune femme entrer dans une ruelle, elle allait surement ressortir de l'autre côté pour se rendre au « centre-ville » de chloris. Ce n'était pas cela qui dérangea le Dieu. Deux hommes l'avaient suivi, l'adolescent fronça les sourcils. Il s'approcha discrètement, jusqu'au moment où l'un d'eux avait attrapé la demoiselle afin de lui faire les poches - et peut-être autre chose que zephyr préférait ignorer.

▬ Lâchez-la. dit-il simplement en se montrant dans la lumière comme un preux chevalier. Sinon, vous aurez affaire à moi.

L'un des hommes éclata d'un rire franc tandis que l'autre continuait sa fouille afin de trouver quelque chose d'intéressant. Il ne jeta qu'un bref coup d'oeil à se dernier, mais se concentra davantage à celui qui fonçait maintenant dans sa direction. L'adolescent roula des yeux, il fit un mouvement du bras et l'homme changea de cap ; il fonça tête première dans le mur de brique qui se trouvait à droite. Celui qui tenait la jeune femme la lâcha - surement après avoir trouvé un peu d'argent - et s'éclipsa en courant. On abandonne ses amis, semblerait-il ? Il s'approcha de cette dernière, assez inquiet, il tendit une main dans sa direction pour l'aider à se remettre sur pied :

▬ Est-ce que tu vas bien ? demanda-t'il tandis que Jayd venait se poser sur son épaule, il tourna les yeux vers lui et fit un sourire. Merci, mec.

L'adolescent pencha doucement la tête sur le côté en regardant la personne qu'il tenait au creux de son bras. Il ne tenait pas vraiment dans ses bras, en gros, il s'était lancé en dessous d'elle afin de l'attraper dans sa chute. Ses fesses étaient posées contre le sol rocailleux de la ruelle dans laquelle il avait foncé tête baissée. Pourquoi ? C'était un dieu qui aimait beaucoup les « humains », il aimait leur mortalité. Zephyr c'est un preux chevalier, il n'hésite pas à foncer tête première dans un baston pour sauver quelques vies, même s'il pouvait perdre la sienne au passage. La jeune femme s'était fait bousculer par l'homme qui l'avait « attaqué » afin de prendre son argent, elle lui semblait encore plus sonnée qu'elle ne l'aurait dû.

L'adolescent retroussa le bord du capuchon qui couvrait le visage de la personne qu'il tenait toujours avec fermeté - il voulait éviter qu'elle se dégage de son étreinte et qu'elle ne force son corps à faire des mouvements qu'il n'aurait pas été en mesure d'exécuter. Les hommes avaient toujours tendance à faire ce mouvement stupide, ils tentaient de fuir ce qui leur faisait peur et même si le Dieu tentait de se faire rassurant, il n'était pas certain qu'elle n'aurait pas peur de lui en ouvrant les yeux. Elle marmonna quelque chose que l'adolescent ne fut pas certain de comprendre, ce devait être le prénom d'une connaissance. En tout cas, ce n'était pas son prénom qu'elle avait prononcé et avec raison - elle ne le connaissait pas. L'adolescent répéta son nom à quelques reprises, le corps de la demoiselle commençait à prendre en poids - elle était encore consciente de ce qui se passait autour d'elle. En faisant le tour de l'endroit avec son regard, il aperçut une source d'eau fraîche au bout de la ruelle : elle était accrochée à l'une des maisons qui se trouvait de l'autre côté de la rue. Il serra les dents et donna une poussée avec ses jambes, il était maintenant debout dans la ruelle et tenait la jeune femme dans ses bras. Elle ne semblait pas avoir envie de bouger, elle semblait souffrir.

Il marcha avec quelques difficultés, parce qu'il n'était pas l'homme fort qu'il démontrait réellement. Il s'arrêta près de la source d'eau avec un sourire presque discret, il arracha un bout de son chandail qui dépassait de sa veste. Enfin, il le plongea dans l'eau et retira le capuchon de la demoiselle d'un mouvement sec. Il tordit le tissu imbibé puis le plaqua contre le front de la demoiselle en observant chacune de ses réactions : il voulait se faire une idée de son état de santé. Peut-être que son mal était tout autre que ce que le jeune dieu avait envisagé.

▬ Est-ce que tout va bien, mademoiselle ? demanda-t'il avec le plus de gentillesse dont il était capable de faire preuve.

Il avait un pied posé sur une pierre haute et la demoiselle avait les fesses en équilibre sur sa cuisse, l'une des mains de l'adolescent était posé dans son dos afin d'éviter qu'elle ne bascule dans le vide et l'autre épongeait doucement son front et son cou afin de la rafraîchir. Le dieu trempa à nouveau le tissu et recommença son manège afin de la soulager de son mal - qu'il ne comprenait pas encore bien.