La fuite n'est pas une solution

L'obscurité tombait, pourtant, Freya ressentait cette envie de courir dans les rues, en plus le soir il n'y avait presque personnes, du moins normalement. Elle devait juste prendre mon courage à deux mains pour se dépenser physiquement. Elle pouvait sentir mes jambes trembler par la peur au fond de moi, si quelqu'un apparaissait dans la rue et me kidnapperait ? Respire ma grande, tu as les explosion pour t'aider. Une petite détonation et elle pourrait fuir. Elle regardait Iorek qui dormait paisiblement, elle passait une main dans son pelage qu'il disait de couleur blanche. C'était quoi une couleur au juste, je n'ai jamais compris l’explication de cet ours. Elle posait un baiser sur sa tête avant d'enfiler un pull, la nuit était fraîche, elle grelottait un peu, bon après quelques instants, j'aurai à nouveau bien chaud. Bon on y va. Espérons que je tomerai sur personne. Elle commençait à courir dans la nuit noire, un cri qui faisait houhou lui faisait sursauté avant de voir une créature qui vole, qu'avait dit Iorek sur ces choses qui volaient. Ah oui, c'est un oiseau. Il fichait la frousse cet animal. Elle se mit à courir plus vite, les larmes aux coins des yeux. Elle devait fuir, si il était dangereux, ele n'avait pas envie qu'il me prenne en chasse. Elle ne pensait que faire tout exploser soit une solution, Elle ne pensait pas que ma famille soit contente qu'elle fasse autant de dégâts. Elle ne voulait pas fâcher ces gens qui m'apprenais comme ils pouvaient ce que je devais savoir. Elle tournait dans une rue, pas trop étroite, elle ne voulait pas me retrouver dans une situation fâcheuse, ça serait vraiment dommage. Qui plus est les petites rues lui filait la chair de poule, c'est quoi une poule au fait ? Elle savait que c'était un oiseau comme celui qui faisait houhou, c'est peut-être ça une poule. Elle continuait la route en regardant autour de moi. Puis il existait aussi des monstre tout noir, elle tremblait et accéléra encore en couinant. Elle était trop jeune pour mourir. Elle ne faisait plus vraiment attention où elle allait et se pris un poteau, elle se mit à reculer devant l'objet essayant de savoir ce que c'était. Qu'est-ce qu'elle avait mal. Elle se massait un peu. En grognant. Bon, elle allait encore avoir une bosse, pour ne pas changer. Elle se leva doucement les muscles douloureux par sa ourse et par sa rencontre fracassante avec un objet qui lui était totalement inconnu qui faisait de la lumière. Elle se demandait si il était vivant, elle va finir brûlée vive. Vite, elle se mit à courir fuyant l'objet, il allait la punir. Elle n'avait pas fait exprès. Elle se mit pleurnicher en courant droit devant elle de toute la vitesse que ses jambes pouvait lui donner. Elle avait une vitesse normale pour une mortelle. Elle aurait pu s'envoler jusqu'au cirque si ses ailes en sortant ne lui faisait pas autant mal. Elle avançait encore fuyant le couroux de l'objet lumineux.

don't be afraid

Encore une fois, la nuit était tombée et encore une fois, le vent caressait ta peau gelée. Pas un frisson, pas le moindre tremblement. Tu avançais sans réfléchir, errais à travers les ruelles plongées dans l'obscurité. Tu te déplaçais rapidement, ne semblais qu'une ombre à travers la nuit. Inaperçue, seulement entrevue, parfois distinguée telle une silhouette, te déplacer comme un spectre tu l'avais appris, comme toutes choses, à travers le goût si fade du sang des mortels. Tu pioches quelques pièces dans les bourses des rares passants, te fais ta petite fortune d'objets inutiles et fourres le tout dans les poches intérieures de ta cape qui trônait sur tes épaules. Le capuchon sombre sur tes cheveux dissimulant, à son habitude, la couleur pourpre de tes yeux, tu valsais entre les rues, dans l'espoir de tomber sur un passe-temps.

Foutaises. Il n'y avait rien d'amusant entre ces murs. Personne ne te remarquait, personne ne t'arrachait le poignet lorsque tu te servais dans leurs poches. Ils ne remarquaient rien, ni ta présence, ni l'absence de leurs biens. Un long soupire t'échappe et tu continues d'avancer, examinant un à un les objets de ta récolte. Des montres, des photos, des emballages sans rien dedans. Chacun avait fini par embrasser le sol, suite à ton mécontentement.

Ton regard fatigué se relève et tu t'arrêtes net. Une jolie demoiselle courait à s'en couper le souffle, fonçant droit sur toi. Ne t'avait-elle pas remarquée ? Tu hausses les sourcils lorsqu'elle te bouscule. Tu l'empêches de tomber et l'observes.

─  ... Allons, qu'est-ce qui a pu vous effrayer à ce point pour que vous ne me remarquiez même pas ?

Disons surtout qu'à ton allure dissipée, presque fantomatique, ton teint pâle, tes cheveux et tes vêtements noirs, tu ne devais pas être fort discernable quand il faisait si sombre. La petite semble paniquée et toi, tu savais avoir trouvé le passe-temps du moment. Oh non, pas pour la dévorer ni pour la torturer.. Tu n'avais pas faim et en plus, elle était déjà assez terrifiée que pour que tu n'en rajoutes une couche. Un soupire caresse le bout de tes lèvres. Tu évites soigneusement qu'elle voie tes crocs mais la couleur lumineuse et sanglante de tes yeux ne pouvait trahir ta nature..

Tu espérais seulement que ce n'était pas un Dieu qui lui avait flanquée cette trouille car contre eux, tu finissais impuissante. Fixant la direction de laquelle elle était arrivée, tu finis par être déçue en remarquant que rien n'arrivait. Pourquoi avait-elle couru, si rien ni personne ne la poursuivait ? Perplexe, tu la regardes, l'ombre de ton capuchon camouflant au mieux la lumière de tes yeux.

─  Vous semblez terrifiée, pourtant, il est clair que personne ne vous suivait.. Mademoiselle.. ?

Ou alors était-ce une de tes victimes précédentes ? Merde, tu n'étais quand-même pas allée jusqu'à faire peur à ce point, si ? Tu grattes ta joue du bout de tes ongles. Décidément, tu ne comprenais vraiment rien.

Great Thief pour Eva ♥

Freya tremblait de tout son être, si en plus elle bousculait les gens, ça n'allait pas aller. La jeune femme se mit à pleurer en s'éloignant de cette femme plutôt jolie d'ailleurs. Elle demandait ce qui d'ailleurs ce qui effrayait tant l'adolescente. Elle trembla encore plus incapable de se cacher derrière Iorek, vu qu'il dormait à la roulotte. Elle commençait à mordiller ses doigts nerveusement. Elle n'avait pas confiante en cette étrangère, elle avait beau avoir un certain charme la sang-mêlée n'allait pas lui faire confiance comme cela. Elle se recula jusqu'à un mur, la rencontre avec ce dernier la surpris, elle sursauta. Elle balaya les environs, totalement paniquée. La dame se mit à lui parler, elle se demandait ce qui lui faisait peur. Elle se renfermait presque, elle tremblait.

-Lumière, je me suis cogné contre cette chose, elle va me punir, ne me mangez pas.

Freya lui avait parlé, ce qui était déjà un effort, même si c'est la peur qui lui faisait ouvrir la bouche, elle s'inclina rapidement devant la dame avant de chercher du regard un endroit sûr, rien ne surpassait le cirque. Elle devait rentrer pour se sentir ne serais-ce qu'un peu. Elle prit sur elle. Elle devait faire les choses dans les règles. Elle tenta de parler, mais un jappement sorti de sa gorge, elle pouvait être une dangereuse criminelle. Pour la jeune fille même la plus innocente des personne pouvait s’avérer des plus effrayantes. Elle ravala sa salive. Elle prenait une grande respiration.

-Excusez-moi de vous être rentré dedans, je suis désolé si je vous ai blessé.

Elle trouva une caisse et se planqua dedans à une vitesse raisonnable. La poussière vola autour d'elle, Freya se retint d'éternuer. Elle ne devait pas se faire repérer, elle devait laisser la dame s'en aller, elle espéra qu'elle passe à autre chose. Si l'avoir percuter lui donnait droit à une autre punition. Vite, elle devait se faire toute petite, elle qui était plutôt grande. Son effort pour se planquer était considérable. Elle se replia sur elle-même en tremblant. Les larmes sortant de ses yeux couleur saphir. Il n'était pas rare qu'elle se mette à pleurnicher. La jeune femme était des plus perturbées. Elle enroulait ses bras autour des ses jambes musclées et douloureuse à cause de cette course qu'elle avait forcé à rendre plus rapide à cause de son poursuivant. Un oiseau rit son envol, elle se mit à crier. Elle devait s'en aller de cet endroit, plus jamais elle se baladerait la nuit. Cela faisait trop peur. Elle prit sur elle et sortit de sa cachette, fuir. Où était le cirque, elle se mit à pleurer, le cherchant du regard. Elle avait perdu son seul endroit où elle était en sécurité. Elle avançait se tenant au mur de la cité. La pierre était froide. Cela la rassurait au moins un peu. Elle commençait à marcher suivant les courbe de la ville. Ses jambes la tenant à peine, elle avait trop couru, elle tenait à peine sur ces dernières.

don't be afraid

La peur la ronge, lui noue la gorge, fait trembler ses membres et lui attrape le ventre. Paralysée elle te regarde, s'excuse et pourrait même te baiser les pieds que tu trouverais ça normal, au point où tu en étais. Tu te contentes de l'observer, calmement, sans le moindre mouvement hormis sans doute de temps à autre le battement de tes cils. Perplexe, tu demeures immobile un temps, la regarde s'éloigner sans broncher. Tu finis par la rattraper à grandes enjambées, à quelques mètres pour ne pas trop l'effrayer. De ta cape tu sors des tas d'objets et finis même par tomber sur un paquet de biscuit.

Tu te hisses au niveau de la demoiselle et le lui tends. Tu ne savais pas trop pourquoi. Sans doute pour qu'elle fasse autre chose de ses mains que de se tenir à la pierre glacée. Ou pour qu'elle arrête de délirer toute seule, les biscuits lui occuperaient la langue. Tu penches la tête, les yeux sur elle. Tu t'attendais presque à ce qu'elle te demande s'ils étaient maudits ou au moins empoisonnés.

─  Avant que tu poses la question, ils ne sont pas empoisonnés. Enfin normalement ils ne le sont pas, puisque j'étais prête à les manger pour voir quel goût ça avait..

Sauf que toi, tu n'aurais goûté que la texture poussiéreuse des miettes sur ta langue, tu n'aurais pas même grimacé ni souri, puisque ni l'odeur ni le goût ne seraient parvenus à tes sens. Tu ne sentais rien, encore moins le goût sucré des biscuits chocolatés. Alors autant le laisser à qui saura en profiter. De toutes façons, tu préférais la savoir manger que paniquer. Même si les deux en même temps, ça marchait aussi.

A cette idée tu passes ta main dans ta chevelure noire, sans doute à la recherche de quelque chose à dire. Après tout, ce n'était pas courant de se retrouver à un tel phénomène et même si tu avais vu des cas plus qu'effrayants, tu devais chercher dans ta mémoire pour savoir comment réagir. Des psychologues et des médecins, tu en avais mordu des tas, pourtant. C'était souvent les plus prétentieux, tu aimais bien.

─  ça se mange. Tu sais ? Tu le mets dans ta bouche, tu croques et tu mâches. Puis tu avales. Manger. C'est vraiment étrange que tu ais eu peur d'une lumière..

Tu semblais réfléchir alors que ton regard se posait sur le paquet. Si elle était handicapée au point d'en avoir peur d'être punie par une lumière, tu te devais de l'aider. Ou pas, mais tu avais envie de passer le temps. Tu attrapes alors le sachet du bout de tes doigts, sans effleurer le moindre bout de sa peau, ouvre le paquet et lui tend un biscuit. Après tout, rien n'était sûr quand à ses capacités d'ouverture de paquet de biscuits.

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Freya avait peur, beaucoup trop pour penser à quelque chose de positif. Elle tremblait toujours tellement sa frayeur était grande. Elle ne vit que l'autre femme qui s'approchait d'elle en respectant une certaine distance. Pourtant la sang-mêlée sentais sa présence. Elle imaginait déjà en train de se faire manger par cette étrangère. Elle continuait son chemin pour s'en éloigner le plus vite que ses jambes pouvaient la porter. La dame se mit aux côtés de la demoiselle en lui proposant des biscuits. Elle savait ce qu'étais des biscuits, elle l'avait appris avec Iorek. La femme se mit à dire qu'il n'étaient pas empoisonné. L'adolescente se demandait pourquoi le dire si elle avait rien à se reprocher. A cette pensée, elle se mit à trembler encore plus. Elle devait s'éloigner de cette personne qui avait tout l'air d'être dangereuse. Elle était si proche. Elle disait que ça se mangeait. Freya la fusilla du regard, elle était peut-être amnésique, mais elle avait sa fierté. Lui expliquer comment manger, elle savait même si elle en mettait partout. Elle ne comprenait pas pourquoi, la mi-démone mi-ange tremblait comme cela. Elle continuait sa route vers ce qui semblait être le cirque, elle l'espérait de tout cœur. Elle tendait un biscuit, elle lâcha un petit cri perçant. Elle sentait que son pouvoir sur les explosions la titillait. Elle se reculait d'elle. Fuir et vite, voilà les pensée de la jeune fille à la peau brune.

-Je sais comment faire pour manger, j'ai appris. Ne m'approche pas avec tes biscuits, je suis sûr qu'ils ont des trucs bizarres dedans. Tu n'est pas nette. Tu ne m'aura pas de cette manière.

Freya tomba sur un autre lampadaire, elle se mit à trembler c'était lui. Il était revenu pour la punir, elle se recula et se cacha du mieux qu'elle pouvait de son assaillant en l'observant de temps à autre en remarquant qu'il ne bougeait pas d'un pouce. Elle sortit doucement de sa cachette et s'approcha avec prudence de l'objet produisant un lumière qui se voulait apaisante. Elle tremblait encore et toujours. Elle posa une main sur l'objet. Il était froid, il produisait un léger son. Elle soupirai de soulagement. Il n'allait pas la punir. La sang-mêlée se mit à sourire doucement.

-Tu ne bougera pas, excuse-moi d'avoir percuté ton ami. Merci de ne pas me punir. Tu est un gentil objet.

Freya pouvait se dire que les lampadaire pouvait être de bonnes cachette de jour, si seulement elle n'avait pas tant de forme. Elle se calmait un peu, restait plus qu'à s'éloigner de cette dame bizarre qui la considérait comme une attardée mentale. L'adolescente rappa doucement l'objet lumineux, elle se fit un peu mal au main, mais au moins, elle était sûre qui ne viendrait jamais la chercher. Ce qui n'était pas le cas de cette dame au biscuit, elle allait me manger toute crue. Elle tremblait encore, elle sentait l'odeur des biscuit, si sucré, parfait pour reprendre des forces. Ce qui lui manquait pour le moment, tellement elle avait eu peur.

don't be afraid

Tu n'étais décidément pas digne de confiance. Qu'il en soit ainsi. L'avantage, c'était au moins que tu n'avais pas à te justifier de faire des choses étranges, dans ce cas-là. Encore une fois, elle fuyait. Ne comprenait-elle pas que tu allais au moins trois fois plus vite qu'elle ? Un maigre sourire se nicha sur tes lèvres pourpres, tes yeux brillaient. Tu regardes ton biscuit, et soupires. Tu n'avais jamais aimé ce genre de nourriture fade et sèche qui tombe en miettes une fois sur la langue. Visiblement, elle n'avait pas envie de les aimer plus que toi. Tant pis, ça ferait des déchets en plus dans la rue.

Tu avances tranquillement, repassant tes mains dans tes poches, le regard laissé à l'abandon sur sa silhouette tremblante. Quelle drôle de personnage que cette jolie demoiselle. Elle heurte un lampadaire et la voilà paniquée. Plus pour longtemps, heureusement. Tu laisses ta tête retomber en arrière, la laissant déblatérer ces âneries. Elle repart et tu la suis, se fraie un chemin dans son ombre. Tu cherchais dans tes poches de quoi lui faire plaisir, mais jamais rien. Brrr.

─  Je peux comprendre que tu n'aimes pas les biscuits.. Je sais pas trop ce que je peux te proposer d'autre à part des lettres, des papiers de bonbons et des montres cassées..

Le contenu des poches des passants n'était pas spécialement des plus luxueux, visiblement. Tu soupires en laissant tomber les déchets, examines le reste d'un peu plus près mais ne t'y attardes jamais. C'était étrange, comme cette gamine semblait épuisée. L'heure tardive, très certainement. Sauf que si elle ne voulait pas de biscuits, tu ne pouvais pas non plus lui proposer un bonbon, ce serait encore plus louche. D'un côté, tout ce qui viendrait de toi serait louche, si déjà elle avait peur d'un lampadaire. Un faible sourire tira tes lèvres.

─  Sinon si tu as faim je suis sûre qu'on peut trouver une épicerie encore ouverte.. Et l'argent n'est pas un problème, tu dois juste.. euh. Me dire ce que tu veux.

Tu n'avais pas la moindre idée des raisons qui te poussaient à lui proposer tes talents de voleuse. Peut-être parce que tu t'ennuyais, comme toujours, que tu n'avais rien trouvé d'intéressant à faire d'autre. Sa paranoïa t'intriguait. Quelles étaient ses limites ? Ou justement, de quoi n'avait-elle pas peur ? En avançant, tu te retrouves face à une petite boutique, dont la lumière est encore allumée. Si elle avait envie de quelque chose, c'était maintenant.

Tu te mords l'intérieur de la joue, attendant sans doute qu'elle réagisse, qu'elle te laisse une chance d'avoir l'air moins dangereuse. Mais avec tes vêtements noirs, tes yeux brillants et ton teint cadavérique, c'était déjà mal parti. Tu te grattes la joue du bout des ongles et clignes des yeux, rapidement, plusieurs fois. Tu marques une pause dans ta respiration.

─  Cette boutique, là. Dis-moi, y a-t-il une seule chose dont tu n'ais pas peur ?

Great Thief pour Eva ♥

Freya tremblait si fort qu'on pouvait croire qu'elle avait froid, même si son corps n'était pas encore tout à fait adapté aux température plus basse que sur son île natale dont elle avait aucun souvenir et son ours n'avait même pas évoqué l'endroit d'où elle venait. La question était sortie toute seule de sa bouche un jour, elle se souvenait de l’expression de douleur qu'avait eu Iorek à ce moment. Plus jamais elle demanderait. La femme derrière elle la fit sursauter, pourquoi la suivait-elle ? Cela lui faisait peur, la dame parla des biscuit que l'adolescente avait refusé avant de faire l'inventaire de ses poches. Elle se rendit compte que la femme n'avait rien de très dangereux dans les poches bien qu'elle ignorait ce qu'étaient des montres, au ton qu'elle employait, elle pouvait deviner que ce n'était guerre dangereux, qui plus est, ces dernières étaient cassé pourquoi avoir peur de choses brisées ? La femme reprenait son discours après un soupire qui transperça la nuit. La jeune femme retint un couinement, une personne aussi louche agacée plus rapide qu'elle n'était pas bon. Elle ne pourrait pas lui échapper, elle avait peur, cette femme était tout sauf rassurante. Quand elle demanda de quoi la sang-mêlée n'avait pas peur. Elle se tourna d'un coup.

-Des gens du cirque déjà, eux ils sont gentils et pas effrayants, pas comme cous, vous faites peur, pourtant il y a au moins quelqu'un d'aussi pâle que votre personne sous le chapiteau. Si vous voulez me donner à manger, je vous conseille autre choses que ces biscuits.

Freya ne voulait pas approcher de ces lieux qui s'annonçaient déjà bien trop effrayant pour elle. Elle ne pouvait pas mentir, elle disait souvent la vérité, elle avait peur d'elle, mais ce n'était pas à cause de sa peau de diaphane, mais de son allure générale. Ce n'était pas facile de faire partie du cercle de confiance de la jeune amnésique, même dans la troupe, les personnes de confiance étaient très rares. Amel et Lyvion, ces deux hommes auxquels elle confiait sa vie sans crainte. Cette femme était moins effrayante que certains hommes, surtout ce jongleur qui ressemblait trop au personnage de son rêve, celui qui la faisait se réveiller en sursaut. Elle devait pourtant se montrer gentille avec cette personne qui pourrait lui briser le cou qu'un claquement de doigt. Elle ravala sa salive. Avant de la regarder dans les yeux, ses yeux remplis de larmes.

-Je veux bien du caramel, il me faut du sucre après toutes ses émotions, juste, c'est quoi des montres ?

Dans sa vie d'avant, la seule horloge qu'elle avait vue trônait au sommet d'un grand tableau noir. Sa perte de mémoire avait même fait oublié ses moments heureux avec ses amies d'autrefois. Elle chérissait les moments qu'elle avait avec Lyvion, l'homme un peu bougon, mais toujours gentil avec elle. Freya avait peur des gens, ils étaient capables de faire des choses horrible avec elle. Cette peur avait pris racine dans sa mémoire perdue, elle essayait de combler ce vide par des moments avec la troupe, elle réussissait assez bien.

don't be afraid

Pas de biscuits. C'est noté. C'est bien, au moins elle acceptait de communiquer, c'était déjà un pas. Non parce que jusqu'à présent, tu t'imaginais devoir parler comme une mongole pour pouvoir lui parler sans qu'elle se cache et ça ne te ressemblait que trop peu. Tu clignes des yeux plusieurs fois, en la regardant. Tout attirait ton regard. Le moindre de ses tremblements jusqu'à l'hésitation mièvre de ses lèvres entre-ouvertes dont s'échappait son souffle, peut-être même son dernier. Un maigre sourire sur ton faciès se dessine à cette idée. Penser que chaque seconde pouvait être la dernière t'aurait fait frémir les os et la chair, t'aurait attrapée la gorge pour enfin te faire sentir la peur de perdre pieds. Sauf que tu étais toujours là. Tu tuais le temps à le perdre. Quelle tristesse.

Tu grattes ta joue du bout des ongles, une vieille habitude, qui te suivait. Tu étais passée par des tas de «périodes de tics» comme tu les appelais. Un temps, tu passais ta langue sur ton palais pour réfléchir ou remuait des pieds quand tu n'avais rien à faire. Maintenant, tu te grattais la joue. Bah, peut-être qu'un jour tu finirais par te briser les os. Les yeux dans le vide, les pensées ailleurs, tu avais presque oublié que tu avais pour mission de gagner la confiance d'une gamine complètement folle.

Tu la regardes lorsqu'elle prend la parole. Du caramel ? Ce n'était pas très nourrissant, le caramel, si ? Doucement tu refermes ta cape et replaces ta capuche sur la tête. C'était facile, pour toi, tout ça. Au premier pas que tu avais passé, c'est comme si tu avais disparu. Une poignée de secondes plus tard, tu étais à côté de la jolie demoiselle havane, lui tendant son caramel d'une main.

─  Tu sais, il y a plus.. consistant, comme nourriture. Et tu n'auras pas soif, après ?

Le sucre. Encore un truc sans goût, fade, qui colle au palais et te fait grimacer lorsqu'il traverse ta gorge sèche. En fait, tu n'aimais pas grand chose. Même le sang, tu ne le prenais que pour ne pas finir cadavérique de faim. Encore une fois, tu te grattes la joue et un soupire s'échappe du bout de tes lèvres. Pas d'agacement, pas de colère, juste un ennui profond qui n'arrêtait pas de t'arracher la moindre sensation. Aucune diversité, toujours le même quotidien, encore une fois les mêmes hurlements lorsqu'ils se rendent compte qu'ils leur manquent leurs précieux objets. Sauf qu'aucun d'eux ne vient vers toi, ne te prend par le col et ne te plaque contre un mur. Ils ont peur, voilà tout.

─  ... La peur. Oui, je suppose que c'est très effrayant de se faire offrir du caramel.

Aucune ironie, pas même du cynisme. Tu pensais vraiment que se faire offrir du caramel devrait être effrayant pour elle, puisqu'elle avait peur. Tu esquisses un sourire, sans trop savoir pour quoi et continues de marcher. Toi, tu n'avais pas peur. Jamais. Alors comment comprendre ? Tu ne pourrais pas. Même si elle t'expliquait, c'était impossible. Tu savais bien ce que c'était, tu ne savais juste pas compatir.

─  Pourquoi est-ce que tu as peur de tout ? Qu'est-ce qu'il pourrait t'arriver de si grave ?

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Freya regarda la femme au teint blafard, elle se grattais beaucoup. Avait-elle des puces ? C'était la question qu'elle se posait en ce moment. Elle met sa capuche et disparaît de la vue de la jeune fille. Elle sursauta un peu avant de la retrouver à ses côtés avec une poignée de caramel. Elle en prit quelques uns et les mangea sans aucune crainte, bien qu'elle s'imaginait rempli de trucs louches, mais rien à signaler, cette femme semblait vouloir être gentille avec l'adolescente. Elle demandait même si elle n'aurait pas soif après cela, elle secoua doucement sa tête en grignotant joyeusement, le sucre elle aimait beaucoup cela. Elle ne se priverait pas. La dame se mit parler toute seule, la jeune fille se mit à trembler en s'éloignant le plus discrètement possible puis posa la question essentielle, pourquoi avoir peur.

-Les choses arrivent si vite, on peu très vite me blesser, m'enlever, me faire du mal, me torturer et surtout me tuer. Je n'ai pas envie de mourir, j'ai tellement de choses à découvrir, J'ai peur car un frisson me prends, j'ai qu'une seule envie prendre les jambes à mon cou.

Freya ignorait qu'elle pouvait mal s'expliquer, elle parlait avec les mots qu'elles connaissait, après tout, elle était amnésique, certaines choses lui étaient inconnues, donc dangereuse, la peur de l'inconnu est une peur commun chez l'être humain moyen, mais chez la jeune fille son cas était pire. Sa peur venait des tréfonds de son âme, elles resteront en elle quoiqu'elle fasse, peut-être ça serait pire si elle savait ce qu'elle avait vécu, heureusement sa mémoire ne lui envoyait que de vagues indices dans ses songes. Elle avait peur de ces moments, qu'ils se reproduisent devant ses yeux. Elle tremblait de tout son être. Elle ne pouvait pas s'en empêcher, c'était une réaction naturelle comme le rougissement. La peur ne s'explique pas vraiment, elle vient de notre être et celui de cette fille tait bien plus complexe qu'il n'y parait. Si elle était un peu simplette, c'était surtout à cause de son ignorance, elle n'était pas stupide, elle était drôle, souvent sans le faire exprès, elle avait cet aspect comique quoi qu'il arrive, elle resterait le clown du cirque.

-Merci quand même pour le caramel, il était bon, malgré que vous effrayante, vous avez tenté d'être gentille avec moi, je m'en souviendrait, même si cette dernière est farceuse.

Freya salua la dame espérant qu'elle la laisse un peu tranquille, c'était flippant de l'avoir aux trousses, la jeune fille voulait appelé à l'aide, mais qui viendrait l'aider, elle la pauvre folle qui courrait la nuit. Elle sentit des larmes perler sur le coin de ses yeux couleur saphir. Elle devait se sortir de cette situation en douceur, prendre la clé des champs discrètement. Elle ne savait comment s'y prendre vu la rapidité de cette dernière. Elle la rattraperait vite et ferai d'elle ce qu'elle voulait. Elle ravala à nouveau sa salive. Elle ne savait que faire pour s'en sortir, elle tremblait tellement c'était horrible. Elle serra doucement ses mains.

don't be afraid

Au moins elle avait accepté les caramels.. Tu papillonnes des yeux lorsqu'elle t'explique. Vivre dans la peur car tout peut arriver. N'était-ce pas ça, qui était justement excitant ? Comprendre le monde était si complexe. Avec toute ton expérience, tu n'avais jamais pris conscience de rien. Quelle tristesse. Tu te mords la joue, pensive. La peur. Vilain poison que la peur. Son âme s'égare à travers ses songes mais jamais n'en ressort, ses pas résonnent à travers la nuit sombre mais jamais ne se taisent. Pourquoi faisait-elle l'effort d'encore vivre si elle vivait dans la torture ? Impensable. Une personne qui n'a de raison de vivre que sa propre peur avait forcément l'esprit bien fermé pour ne pas passer au-dessus.

La vie était un privilège que tu aurais aimé avoir. Toi, tu ne sentais rien, pas de goût, pas d'odeur, pas de douleur, pas de chaleur. Rien qu'un sentiment de vide profond, un trou à la place du cœur, jamais rien dans l'estomac et les yeux perpétuellement fixes. Plus que blasée par le temps, ton esprit s'épuise et se fane mais jamais tu ne quitteras ce monde, il fallait t'y faire. Combien avaient essayé de te tuer ? Combien ont cherché à te voir hurler, pour venger tous leurs amis, leurs enfants, leur famille tombés à tes pieds ? Leur douleur s'était éteinte avec eux mais toi tu demeures.

Alors elle, quand elle mourra, comment te regardera-t-elle ? Toi qui seras toujours aussi jeune et belle, un regard fade et pas le moindre haussement de sourcils, comment hurlera-t-elle son désespoir ? Elle avait peur de la mort, de la vie, des gens, de la lumière et de l'ombre pendant que toi tu attendais qu'ils te brisent. Tu soupires.

─  Et après ? Tu attends la vieillesse et tu oublies de vivre ? J'aurais aimé avoir ta chance.

Tu n'étais pas en colère. Juste pensive. La vérité, c'est que tu aurais eu besoin d'être mortelle, éphémère. Après tout, un match perd de sa beauté quand les prolongations se font longues. Tu descends ta capuche sur tes yeux et sors de ta poche une pierre bleue, cristalline. La gamine s'en va, rapidement, dans l'espoir, certainement, de ne plus te voir la suivre. Sauf que tu avais encore quelque chose à faire.

D'un pas aisé, tu la rattrapes et apparaît devant elle comme une ombre. Tu attrapes sa main et lui déposes la jolie pierre, referme son poing dessus. Ton pouce vient effacer la larme qui gâte son joli visage alors qu'un sourire décore le tien. Tu n'avais pas eu envie de sourire, d'ailleurs il n'avait aucun sens. Tu te rappelais juste que c'était comme ça qu'ils faisaient, dans certains films.

─  C'est pour te protéger, d'accord ? Maintenant je vais arrêter de t'embêter.

Encore une fois, tu disparais dans la nuit et t'éclipses.

─  Passe une bonne nuit, petite chose fragile.

Great Thief pour Eva ♥