(kureiji६maximilien) ✄ who are you, pretty boy?

who are you, pretty man ?

MAXIMILIEN Ҩ KUREIJI

Kureiji Lichtenberg, 19 ans, vampire sang-mêlé mage. La première fois que j'ai entendu parler de lui remonte à il y a un mois. Je marchais à pas feutrés dans les ruelles sombres, à quelques bifurcations de la taverne quand j'ai surpris la conversation de deux vampires occupés à se chamailler pour savoir qui croquera qui en premier. Puéril, inutile. Je soupire, pensant passer mon chemin rapidement et retourner lire chez moi, à tête reposée, mais une tournure de la discussion m'interpelle et je m'arrête net, tendant l'oreille. « Kureiji, j'vais l'étriper lui la prochaine fois que je le vois. ».

Ces mots, encore ancrés dans mon esprit, se mélangent, se reforment, cherchant à y donner un sens. Je n'ai pas eu la suite de la conversation, je n'ai pas cherché à en comprendre d'avantage, ni à suivre les interlocuteurs, le nom de Kureiji avait envahi mon cerveau et monopolisait mes réflexions. Qui est-il ? Pourquoi est-il connu dans la caste des vampires ? Qu'a t-il fait ? Sur le moment je ne pouvais pas m'arracher ces questions de la tête. Alors je suis rentré chez moi et j'ai cherché, encore, sans relâche, pour trouver qui il était, qui il fréquentait, savoir le maximum de choses sur lui. Je sais maintenant qu'il est lié à un certain "Allen Heung-Kei" mais je n'ai rien trouvé de bien précis sur eux. Mais ce n'est pas important. J'ai trouvé son adresse.

Lenteur. D'un pas mou, je marche sur la plage de la mer des nuages, peu pressé. Au loin je distingue de petites maisons plutôt éloignées les une des autres. L'une d'entre elles est celle de Kureiji. Accélération. Mes pas se pressent, ma démarche s'allège et mon corps se redresse. Quelques minutes. Me voilà devant la porte et sur la boite aux lettres je peux lire "LICHTENBERG / HEUNG-KEI". Le lien est éclairci, ils sont colocataires. Je toque, doucement, lentement, ponctuant mes frappes d'un raclement de gorge discret. La question maintenant est : est-il là ? Peut-être, je ne connais pas encore assez bien sa vie pour connaître ses horaires de travail ou quoi, c'est bien dommage mais tout n'est pas noté dans les registres Sanctuariens.

Ouvrira-t-il la porte de sa maison pour y laisser pénétrer un étranger aux allures singulières ? Je ne le sais pas, je ne le saurais probablement uniquement quand il aura - peut-être - ouvert sa porte. J'aimerais qu'il l'ouvre, cette porte, que je le vois, en face à face et que je lui parle de vive voix. J'ai déjà vu quelques photos de lui pendant mes recherches mais ça ne me suffit pas, le voir, lui parler, connaître sa vie, la raison pour laquelle on parle de lui, m'intrigue peut-être un peu trop, qui sait ?

Je toque une nouvelle fois. Insistance. Je rajoute cette fois une touche vocale : « Je cherche Kureiji. », dis-je sur un ton monocorde.

Tout n'est qu'obscurité autour de toi. Obscurité et silence. Seule le cliquetis des horloges qu'Allen a voulu installer rompt un peu ce vide. Un fin rais de lumière filtre à travers les rideaux et te fais lentement émergé d'un sommeil profond et sans rêve. Tu entrouvres doucement les yeux, encore perdu entre les songes et la réalité, au chaud sous tes draps. Tu n'as pas envie de te lever, tu n'as même pas envie de savoir l'heure qu'il est.
Hier, tu es rentré tard. Tu as encore passé la nuit dehors. Tu avais besoin de sortir un peu. Il doit sûrement être plus de onze heure maintenant.

Tu tournes la tête vers l'autre coté du lit. Vide. Tu es sur d'avoir rejoint ton ange hier, mais il a déjà du se lever. Avec un soupire, tu repousses les draps de ton dos pâle, rejetant le sommeil en baillant. Il faut se lever, c'est comme ça … De toute façon, tu n'as rien prévu de faire aujourd'hui. Tu t'étires tel un chat, avant de te déplacer silencieusement dans la pièce, sans prendre la peine d'ouvrir les rideaux. Tu aimes cette obscurité, tu n'as pas besoin de plus pour y voir. D'une main, tu t'empares d'un de tes tee-shirt traînant sur un fauteuil, avant de sortir de la chambre. Tout est silencieux ici aussi. Est-il sortit ?

En passant devant le miroir du couloir, tu remet distraitement en place tes cheveux blancs du bout des doigts avant d'abandonner. Il faudra sans doute songer à les couper, ils commencent à te tomber devant les yeux … Ou peut être serait-il temps d'essayer autre chose ? Peut être … Tu demanderas à Allen lorsqu'il rentrera. S'il est sortit bien sur …
Tes pas te dirigent ensuite naturellement vers la cuisine. Cela va de soit, réveil signifie petit déjeuner sucré. C'est donc encore un peu endormit que tu ouvres les placard et le frigo à la recherche de quelque chose de comestible. Ton regard glisse sur les restes de la veille, des yaourts et autres trucs bon pour la santé. Nan. Tu refermes la portes, et vises cette fois le placard à chocolat, mais finalement, tu n'as pas besoin d'aller jusque là. Une assiette de cookies repose, sereine et innocente, sur le plan de travail. Il ne t'en faut pas plus.

…

Installé sur la table avec tes cookies, tu relies une fois encore le mot que t'as laissé ton colocataire, puisque tu n'as rien d'autres à faire à par mâchouiller. Tu te perds dans tes pensées embrumée quand un bruit discret attire ton attention : quelqu'un semble toquer à la porte. Soit. Allen va aller ouvrir, comme d'habitude, pas besoin de se press- … Ah ben si, y fallait. Tu repousses ta chaise, un cookie à la main, et te dirige lentement vers la porte d'entrée en passant par le petit salon japonais. Peut être que si tu met trop de temps à venir, l'importun va s'en aller. A moins que ce soit urgent …

Tu es presque arrivé, tu as entamé ton cookie et prie pour que la personne soit partie. Mais celle-ci réitère, avec insistance, ajoutant cette fois d'une voix plate et monocorde :

« Je cherche Kureiji. »

Ok, c'est pour toi, et ça sait ce que ça veut. Avec un soupire, et ouvrant la porte d'une main, ton cookie entamé dans l'autre, tu découvres sur le pas de la porte un curieux personnage. Le teint pale, cheveux noir, coupe bizarre et de multiples tatouages, sans compter les piercing et le regard étrange. Le genre habituel quoi. Tu avales ta bouchée de gâteau en fixant l'inconnu. Non, tu en es sur, celui là tu ne l'as jamais croisé. Sans bouger outre mesure, ni exprimer quoi que ce soit, tu demandes :

« Qu'est ce que j'ai fait cette fois ? »

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MAXIMILIEN Ҩ KUREIJI

Attente. Je ne sais pas où est ce fameux Kureiji, s'il est chez lui ou s'il est parti transporter un quelconque corps dans la forêt, de toute façon cela importais peu, je reviendrais inlassablement chaque jour jusqu'à sa modeste demeure jusqu'à ce qu'il daigne ouvrir la massive porte en bois de la bâtisse. Ce Kureiji, je n'en avais que briévement entendu parler, quelques heures auparavant, et pourtant il m'avait tout de suite intriguer. Je ne savais pas encore pourquoi, mais j'avais l'intuition qu'il allait m'apprendre quelque chose que je ne savais pas encore sur cet île, aussi farfelu cela soit-il, ou bien qu'il allait m'informer qu'une nouvelle forme de drogue avait été conçue. Je ne savais pas. Mais j'ai eu tout le temps de réfléchir devant cette porte. Les hommes avaient dit qu'ils allaient étriper Kureiji, alors une nouvelle drogue ou une information sur l'île sont à exclure de ce qu'il pourrait m'apprendre, ou alors ces hommes étaient stupides de vouloir l'étriper pour cela.

Puis la porte émis un grincement et un homme parut sur le perron. Il avait des cheveux blancs, une mèche violette, c'est ce qui m'avait frappé en premier. J'avais perdu l'habitude de détailler les autres, de les regarder, de prêter le moindre attention à eux, tout comme mon apparence ne m'importait guère, c'est pourquoi je suis passé rapidement à autre chose. J'ai jeté un coup d'oeil à l'intérieur de la maison, qui était, à priori, vide. Nous sommes restés là, un moment, lui dévorant lentement son cookie et moi le fixant, tout comme il me fixait. Le silence était pesant, tandis que le vent faisait entrer des feuilles dans le vestibule. Il a finit par parler. « Qu'est ce que j'ai fait cette fois ? »

Il a l'air d'être un habitué des affaires, ce Kureiji, on dirait que c'est quelque chose de quotidien pour lui d'être plongé dans ce genre d'accusations farfelues montées sur des rumeurs. Peu importe si j'en ressortais sans rien, je voulais tout de même savoir tout ce qu'il pourrait m'apprendre. Je l'ai toisé un instant, en restant là. J'ai passé ma main dans mes cheveux. Ennui. J'ai fini par déclarer : « A l'intérieur, nous serons mieux. » Et je suis entré, sans demander mon reste.

Je n'ai pas prêté attention à l'extérieur et j'ai tout de suite pris place sur une chaise. Je l'ai invité à s'asseoir. On aurait dit que les rôles avaient étés inversés, que c'était moi qui l'invitait chez moi et non l'inverse. Peut-être était-ce l'habitude de prendre le contrôle de la situation qui m'avait poussé à agir ainsi? Peu importe, je ne cherche pas à agir de façon méthodique, suivant un planning ou je ne sais quelle autre imbécilités, j'agis comme je le souhaite, quand je le souhaite.

J'ai posé mes mains jointes sur la table, de façon très solennelle et professionnelle et j'ai annoncé : « Deux hommes ont parlés de vous ce matin, qu'avez vous fait récemment qui pourrait vous causer des soucis? ». J'ai été droit au but, sans fioritures, c'était tout ce que je voulais savoir. J'ai chassé la poussière de sur la table, et j'ai attendu.

Le silence … Le vent … Tu as juste l'impression d'être totalement transparent là, tout de suite. L'étrange inconnu t'as fixé un cours instant, juste histoire de vérifier que tu étais bien la bonne personne semble-t-il, et puis il s'est intéressé à la maison. Sans rien dire de plus. Avant de finalement revenir sur toi et ton cookies entamé. Si c'était pour rester ainsi silencieux, il n'avait pas à demander à te voir avec tant d'insistance. Cela ne rimait à rien, pour toi, et tu ne comptait décemment pas commencer la conversation, alors que tu avais des choses bien plus intéressantes à faire. Alors tu attends, l'un fixant l'autre, sans même frissonner tandis que le vent d'automne s'engouffre dans la maison.

L'autre à finalement un mouvement, passant sa main entre ses mèches sombres, il déclare d'un air totalement blazé de celui qui se fou éperdument de la vie elle même :

« A l'intérieur, nous serons mieux. »

Et puis il entre sans la moindre gêne. Finalement, y a pas que le vent qui peut s'engouffrer partout.
Et bizarrement, tu ne réagis pas plus que ça, sur le moment. Peut être l'allure étrange du personnage, son ton pas tout à fait adapté à ce à quoi tu t'attendais, où le fait que, pour quelqu'un qui connaisse ton nom, il ait si peu peur de mourir (ou qu'il tienne si peu à la vie, au choix). Peu importe, le résultat est que, avant que tu ne puisse l'en empêcher, cet être est rentré chez toi, chez vous, et s'est installé tranquillement sur l'une des chaises de la cuisine. Jurant intérieurement, mais n'exprimant rien en vérité, tu referme doucement la porte et reviens sur tes pas.

D'un geste, il t'invite à t'asseoir, inversant les rôles sans aucune gêne. Bizarrement, son attitude te rappelait celle du clown, mais en plus sobre, moins exubérante …. à sa manière. Même s'il agit tout de même de manière très théâtrale. Tu lui obéit pourtant, tirant une chaise à toi en fixant l'être qui, les main jointe, attend que tu t'installes pour t'annoncer sans détour :

« Deux hommes ont parlés de vous ce matin, qu'avez vous fait récemment qui pourrait vous causer des soucis? ».

… Ok, c'est qui ce type, ton avocat ? De toute évidence non, trop bizarre pour ça. Il aurait pu, mais non. Alors quoi ? Juste un curieux ? Tu n'en ai pas déjà assez dans ta vie ? Rooh et puis zut,tu n'avais qu'à répondre à ses questions après tout, après il devrait te laisser tranquille. Après tout, c'est pas comme si … Ouais en fait si, y avait une liste assez longue, tout dépend du « récemment ».

Tu t'appuie sur le dossier de ta chaise, les yeux dans le vide, fixant un point entre l'homme et le plafond et répond avec une pointe de sarcasme :

« Ça dépend … Faut-il vraiment que je fasse toute la liste ? Ça risque d'être un peu long ... »

Tu ajoute, sachant qu'il ne te laissera pas tranquille pour si peu :

« Je suis pas tout à fait le genre de personne à rester tranquillement faire la couture chez soit le soir, voyez vous ... »

Tu t'arrêtes, n'ajoutant rien de plus. Pourquoi tu déballes ça ? Tu te retrouverais face à un chasseur de tête que ça ne t'étonnerai guère. Et de manière général, parler de tes activités nocturnes avec des inconnu n'était pas une tactique de survie des plus élaborée. Alors tu te tais. Et tu refixe pour de vrai le squatteur qui devait sûrement attendre la suite.
Même pas en rêve.

« Au fait, vous êtes qui exactement ? »

C'était sortit naturellement et sans intonation particulière, même si tes yeux semblait brillé d'un éclat plus dur que d'habitude. Oui, tu avais mis ton temps à réagir, c'est le matin il faut pas trop en demander. Mais on ne s'introduit pas chez toi impunément !

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MAXIMILIEN Ҩ KUREIJI

Douceur. Le salon était une pièce lumineuse et agréable, on s'y sentait relativement bien et il ne faisait pas trop chaud, mais bien sûr, pas trop froid non plus. Assis sur ma chaise, les mains jointes, je fixais mon interlocuteur du jour, qui venais de prendre place à sa table, sur une chaise située juste en face de moi. J'ai senti une certaine désinvolture quand il s'est assis, mais passons, je ne suis pas là pour lui faire une leçon de vie en société, ça ne m'intéresse pas, et vu la tête du bonhomme, ça serait assez dur. Tout ce que je voulais pour le moment c'était mes informations, rien que mes informations.

« Ca dépend … Faut-il vraiment que je fasse toute la liste ? Ça risque d'être un peu long ... », me dit-il, une pointe de sarcasme dans la voix. J'ai souris, pas spécialement parce qu'il me plaisait, mais plus par pitié. J'avais envie de rire fort, rire de lui, mais que nenni, pour l'instant je m'abstiendrais de toutes réflexions à son égard. J'ai fixé un peu son visage, qui s'est remis en mouvement très rapidement, complétant sa précédente phrase : « Je suis pas tout à fait le genre de personne à rester tranquillement faire la couture chez soit le soir, voyez vous ... ». Je voyais, je voyais, effectivement. Encore un jeune homme turbulent, il n'y en a que trop, ils se ressemblent tous. Quel manque de personnalité. J'ai indiqué d'un signe de tête que je l'avais entendu, marque de politesse que j'employais habituellement avec mes clients, certaines fois.

Je me remets à fixer la bête. Un vampire, donc. Ses canines s'étaient trouvés quelques temps plus tôt, sur le dos d'un cookie, quand nous n'étions encore que sur le péroné. Mes mains jointes se sont séparés et d'un geste fin et précis, j'ai remis une mèche qui tombait sur mes yeux, derrière mon oreille. « Au fait, vous êtes qui exactement ? ». Quel manque cruel d'originalité. Cette question n'était que trop fréquente dans le fameux train-train quotidien, pourtant après des années, on la posait encore et toujours, sans se lasser.

J'ai croisé les jambes de façon professionnelle et posé un coude sur la table. Une envie de fumer ma profondément noué la gorge, mais je ne pouvais pas pour l'instant, par respect pour autrui, je ne fumerais pas à l'intérieur de la demeure de mon interlocuteur, de toute façon, pas sûr qu'il soit très 'pour', voyez vous. J'ai penché un peu la tête, et souris narquoisement. « Qui suis-je? Je suis le mystérieux, le fou, l'intelligent et le calculateur, je suis tout, je ne suis rien, un passant dans votre vie, un courant d'air sous votre porte, je suis, je ne suis pas. Qu'est ce qu'une appellation? Est-ce vraiment si utile que cela ne paraît? Non, bien sûr que non, cela n'a aucune - j'ai ponctué ce mot par une intensité différente - importance. ».

Quel long monologue, dire qu'il ne servira probablement à rien. Raisonner un vampire tel que lui, mais quelle idée incongrue. Enfin, ce n'est pas la question qui se pose actuellement. J'ai soufflé discrètement puis ma tête à pivoté légèrement vers mon interlocuteur. « Je reprends donc, si cela ne vous dérange pas. Peu importe qui je suis, j'aimerais savoir ce que vous avait fait donc... disons ces vingt quatre dernières heures. ». Clair, net, précis, je n'en avais pas besoin de plus après tout.

Il se moque de toi, c'est évident. Son sourire amusé voulait tout dire, tout comme son hochement de tête digne de ces psychologues incompétents que l'on t'avait forcé à voir enfant. Il riait intérieurement de ce que tu lui racontais. Mais qui était-il donc pour ainsi te prendre de haut et même juste pour s'inviter chez toi ? Se croyait-il donc supérieur au point de se moquer de toi ? Soit. Qu'il se moque, tu t'en fiche après tout. Une remarque de travers et il ne ressortirai pas d'ici, mais du reste il pouvait bien dire ou penser ce qu'il voulait, tant qu'il partait ensuite et qu'il te laissait jouer tranquille.

Mais il ne semblait pas pressé. Du tout. Au contraire il s'installa plus confortablement encore, croisant les jambe d'un air de quelqu'un d'important qu'il n'était de toute évidence pas. Fichtre, mais pourquoi donc attirais-tu donc tant les clowns à toi ? Lui avaient-ils collé l'étiquette de « victime intéressante et peu fragile » ? Dans tout les cas, celui-ci continua son interminable et désagréable manège, un coude sur la table, la tête penché et un sourire énervant au visage :

« Qui suis-je? Je suis le mystérieux, le fou, l'intelligent et le calculateur, je suis tout, je ne suis rien, un passant dans votre vie, un courant d'air sous votre porte, je suis, je ne suis pas. Qu'est ce qu'une appellation? Est-ce vraiment si utile que cela ne paraît? Non, bien sûr que non, cela n'a aucune importance. ».

« … Ouais, vous êtes cinglé quoi »

C'était sortit tout seul, et ça venait franchement du cœur. Plus ça allait, plus cet étrange personnage l'ennuyait et l'agaçait. Ne pouvait-il pas juste faire simple, raconter ses bêtises et partir. Toi et la philosophie, ce n'était pas franchement un grande histoire d'amour, et sur le coup tu avais juste envie de lui taper la tête contre le mur … Ou de faire voler les couteaux à travers la cuisine, sans le faire exprès. Ça aussi, ça aurait peut être drôle. Malheureusement, il aurait fallut nettoyer après, et puis Allen n'aurait pas été contente en rentrant … Mais du coup, rien ne pu empêcher le comédien de continuer à déblatérer des inepties sans intérêts :

« Je reprends donc, si cela ne vous dérange pas. Peu importe qui je suis, j'aimerais savoir ce que vous avait fait donc... disons ces vingt quatre dernières heures. »

La tête dans une main, jouant avec un mèche qui commençait à se faire longue, tu fixe l'inconnu en réfléchissant. Hier, hein ? Pas bien compliqué, le seul événement notable de ta journée t'avait pris toute la nuit, et avait était plus que désastreux :

« J'ai attaqué un gang, me suis échappé d'une caisse, ais participé à une tuerie de masse – que je ne revendique pas, je précise – ais obligé le groupe en question à mettre son bâtiment principal en feu, pour rien finalement, et … j'ai du supporter cet horrible clown toute la soirée »

Tu avais listé tout ça d'une traite, après avoir légèrement soupiré. Ça y est, il était content ? Tu tend distraitement la main pour récupérer un nouveau cookie, le tiens étant finit. Rien à craindre de cet illuminé, la seule chose de terrible chez lui, c'était ses phrases à rallonges.

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MAXIMILIEN Ҩ KUREIJI

Calme. Pour l'instant, tout semblait ce passer comme je l'avais prévu. J'avais trouvé Kureiji, je l’interrogeais, aucun soucis majeur en somme. J'aimais bien quand tout se déroulais comme prévu, je n'aimais pas quand les choses partait dans des sentiers escarpés, sur des routes incontrôlables, ou tout simplement qui me mettrait en danger. Le danger ne me fait pas peur, la peur est futile, la peur est pour les faibles, mais quand je peux éviter d'y être, je préfère l'éviter. Reculer pour mieux sauter comme on pourrait dire sur Terre. J'ai remis mon t-shirt droit, doucement, et ma tête a fait le tour de la maison - ou plutôt mon regard, ma tête est restée solidement ancrée sur mon corps. Puis il s'est reposé sur Kureiji, et j'ai souris.

La tête entre les mains, mon interlocuteur, et mon hôte, jouait avec une de ses mèches blanchâtres. Il avait l'air de beaucoup s'amuser, le pauvre enfant. Je ne me laissais pas de capter chaque mouvements des personnes que je rencontrais, leurs tics, leurs habitudes, j'avais l'habitude de ne rien laisser échapper, comme les informations. « J'ai attaqué un gang, me suis échappé d'une caisse, ais participé à une tuerie de masse – que je ne revendique pas, je précise – ais obligé le groupe en question à mettre son bâtiment principal en feu, pour rien finalement, et … j'ai du supporter cet horrible clown toute la soirée. ». Eh bien, ça soirée n'a pas dû être de tout repos.

Un horrible clown, hm? J'en connais, clown, mais dans mon souvenir, il n'était pas horrible. Il était passionnant, attirant, renversant, différent et fou. Je ne savais pas pourquoi il me restait en mémoire, cet énergumène là, mais en tout cas il n'y avait pas des millions de clown, sur Sanctuary of Heart, j'en ai déduis qu'il devait parler de lui. « Un clown... Crimson. » avais-je marmonné, plus pour moi même, que pour lui. J'ai souris, la tête penchée vers le sol, le regard vide, pensant. Une lueur semblait danser dans mes iris. Pourquoi? Pourquoi quand je pensais à Crimson, mon sang se gelait? Pourquoi? Je n'en avais pas une fichtre idée.

Avec un calme à tout épreuve, j'ai retenu un léger soupir. Ma tpete s'est progressivement relevée, entraînant mon corps dans un mouvement de balancier. Mes mains se sont jointes sur mes genoux et j'ai fixé mon interlocuteur, de façon sérieuse, et solennelle. « Est-ce que vous savez si des gens de ce gang vous connaissaient? Est-ce que cela aurait pu leur donner une envie... Disons de se fritter plus particulièrement avec vous qu'avec... ce clown? ».

Dans le calme le plus complet, j'ai attendu sa réponse. Dans le calme le plus complet, j'ai entendu le vent souffler au sommet des sapins. Dans le calme le plus complet, j'ai aperçu la mer de nuage par la fenêtre.

« Un clown... Crimson. »


Un faible marmonnement que tu avais faillit ne pas entendre si tu n'y avait pas fait attention. Et d'un coup l'être en face de toi devient nettement plus … comment dire … important dans la pièce. Parce qu'il n'est pas qu'un inconnu : il connaît cet abruti insupportable et complètement givré. Alors tu le regarde du coin de l’œil, pour voir une réaction, une vraie réaction spontanée, qui démontre l'intérêt de cet étrange personnage pour l'autre.

Et merde. Non seulement deux psychopathe s'intéresse à ta journée, mais en plus ces deux là sont lié, et potentiellement trèèèès dangereux. Du moins l'un l'est, pour l'autre ça reste à démontrer. Mais il est fou, ça, c'est déjà un fait établit.


Un instant plus tard il c'était redressé, et avait retrouvé son visage totalement vide et inexpressif, avec ses manière de vendeur blasé. Youpi …


« Est-ce que vous savez si des gens de ce gang vous connaissaient? Est-ce que cela aurait pu leur donner une envie... Disons de se fritter plus particulièrement avec vous qu'avec... ce clown? ».


Silence. Silence parce que tu n'en avais strictement aucune idée. Silence parce que, à aucun moment tu ne t'étais posé la question, et que ça ne t'intéressait mais alors ABSOLUMENT pas. Tu réfléchit un instant, cherchant à démêler ce que ces imbéciles, Crimson compris, avaient raconté hier. Mais bon, tu n'as jamais été doué pour te souvenir, des gens comme des actions. C'était en partie pour ça que tu t'étais retrouvé dans cette situation d'ailleurs …


« Ils … semblaient me connaître … peut être. Après je crois qu'une seule des personnes ayant vue le clown en soit ressortie en vie donc … »


Un silence. Encore un. Et puis tu ajoutes, un peu pour toi même plus que pour lui :


« Et puis de toute façon, qu'elle personne censée tenterai quoi que ce soit contre lui ? »

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MAXIMILIEN Ҩ KUREIJI

Crimson. Que venait-il encore faire ici? Il était tellement mystérieux, mêlant mises en scènes théâtrales et monologues captivants. Le Joker, celui qui sourit narquoisement à la lune, oubliant que quelque part avec lui, il y a quelqu'un d'autre, et aussi un cadavre, certes, mais passons. Toute ma curiosité se dirigeait et n'allait que vers lui, vers ce magnifique, ce magique, clown vampirique. Perdu dans mes pensés, mon regard avait légèrement dévié vers le sol, progressivement, et je l'ai relevé rapidement. Il s'est rapidement fixé sur Kureiji. Lui aussi était un vampire. Nous étions pleins, trop, beaucoup trop. Tous obligés de se nourrir de sang, ou mourir. Quel choix et méthode de vie simple, et pourtant amplifié, déformé, par certains pour le rendre compliqué.

S'en suivit un long silence. Un silence dérangeant. Kureiji semblait réfléchir, plongé dans ses mémoires. Sûrement en train de chercher dans les méandres des sentiers qui composaient son cerveau, ces infimes petits chemins, c'est ridicules morceaux de routes, qui se démarquent des autres, contenant tous une idée, un souvenir, différent. Une nouvelle fois, encore, la voix de Kureiji - qui ne ressemblait en aucun cas à la voix prenante et ensorceleuse de Crimson - brisa ce vide, ce silence pesant que s'était installé. « Ils … semblaient me connaître … peut être. Après je crois qu'une seule des personnes ayant vue le clown en soit ressortie en vie donc … », et un nouveau silence suivi ces paroles.

J'ai attendu. Dans un silence qui s'épaississais au fur et à mesure des minutes qui s'écoulaient. Alors comme ça, il y a une possibilité pour que ce gang connaisse Kureiji. Etait-ce des gens de ce fameux gang que j'avais croisé ce matin même? Ou était-ce juste des connaissances de connaissances comme beaucoup de choses ces temps ci? La première hypothèse me semblait plus probable, la deuxième étant légèrement capillotracté. « Et puis de toute façon, qu'elle personne censée tenterai quoi que ce soit contre lui ? », j'étais d'accord avec lui, mais là n'étais pas la question.

Mon esprit s'est concentré une nouvelle fois sur Crimson, un court instant, puis je suis revenu à la réalité : la table du salon de Kureiji, et ses cookies. J'ai levé progressivement la tête vers mon interlocuteur, croisant son regard. « Ne parlons pas du clown, concentrons nous sur vous. ». Mon doigt tapotait doucement la table, en rythme avec une musique que j'entendais dans ma tête. J'ai arrêté tout de suite après. « Où habite ce gang? Est-ce que cela pourrait être les ruelles sombres? ».

Et le silence est revenu, progressivement, ne laissant place qu'à des coups de vents qui passaient doucement sous la porte d'entrée.