Le silence. Il presse contre ta poitrine, enferme ta voix et détruit tes pas. Il se faufile entre les arbres comme un spectre hantant une âme égarée, celle que tu étais, ou pas. Ton souffle le brise, haletante comme si l'air te manquait, mais il ne te manque pas. Épuisée comme si tu défaillais, mais tu ne défailles pas. Tu imagines. Comme si tu étais et demeurais cette enfant blessée, qui jouait entre les arbres. Comme si tu avais toujours été la même petite fille qui riait lorsqu'on al chatouillait et qui hurlait lorsqu'on la contrariait. Fâchée quand on la fâche, heureuse quand on la gâte.
Tu casses une branche lorsque ton pied s'y pose. Des battements d'ailes. Ont-ils tous été effrayés rien que par ta présence ? Ils te rappelaient ces misérables mortels, protagonistes d'une douce querelle, inventée de toutes pièces pour se donner une raison de fuir sans paraître lâche. Tu n'étais pas un monstre, tu n'allais pas les tuer. De toutes façons, tu avais déjà mangé. Tu papillonnes des yeux et de sous tes longs cils, tu observes leurs silhouettes qui volent d'un rythme effréné. Quelle douce ironie. Toi aussi, tu avais rêvé de voler.
Minuit se baladait entre les arbres, dans l'espoir d'attraper de ses crocs d'argent une proie à dévorer, comme tu l'aurais si bien fait dans un cadre plus peuplé. Comme si tu avais besoin de ça. Lorsque la soif te prenait à la gorge, tu ne sentais rien, tes crocs te guidaient seuls. Pas de dépendance, pas de douleur, juste un instinct qui mettait en route tes muscles flasques et ta silhouette cadavérique pour t'abreuver. Tu faisais une bien piètre vampire, à ne pas tuer pour ton simple plaisir. Qu'y pouvais-tu ? Devrais-tu devenir cruelle pour une image meilleure ? Futile idée.
Aucune saveur, aucune douceur, ni tendresse, ni ivresse, tu files entre les branches, dans le silence, dans l'espoir de trouver quelque chose à faire. Devrais-tu te plaindre de l'ennui ? Tu n'en aurais pas fini. Le vent se lève et fait s'envoler quelques unes de tes mèches noires, glissant au passage contre tes épaules couvertes de ta cape. Un manteau et toujours les jambes nues, tu te balades sans chaussettes ni chaussures à travers les cailloux, sans jamais grimacer.
Tu t'arrêtes. Un bruit t'interpelle. Des feuilles, une branche, quoi que ce soit qui aurait interrompu ta marche. Peut-être n'était-ce rien qu'un animal, pourtant, il se rapproche et jamais aucune boule de poils n'avait osé engloutir la distance qui vous séparait. Pourtant, tu continues d'avancer et malgré le vent caressant tes jambes nues, tu n'avais pas froid. Jamais.
La fatigue te prend. Tes paupières deviennent lourdes et ta gorge sèche. Ton souffle rafraîchissait le bout de tes lèvres alors que l'amertume s'installait au creux de ton palais. Fatiguée, sans raison, ou peut-être y en avait-il une, cachée quelque part, tu avances sans but tandis que tes membres s'engourdissent. Sauf que tu ne sens rien, pas même la fatigue, pas même les douleurs qui se lancent à travers tes jambes surmenées par l'effort. Tu finirais par tomber et personne ne serait là pour te rattraper. Douce ironie. Depuis quand avais-tu besoin qu'on te rattrape, de toutes façons ?
Tu te mets à rire, d'un rire froid et sombre. Tu ne trembles pas mais ta voix se brise. Glauque et morbide, comme si tu comprenais ton sort. Tu comprends que de toutes évidences, tu n'avais rien à faire là, les pieds au sol, l'âme accrochée par la gravité de son poids. Tes pas te mènent bien loin, malgré ton inconscience. La lune était si belle, cette nuit. Le vent était si froid. Tu aurais voulu la percevoir, ta peine, qu'elle te fasse te sentir en vie. Sauf qu'elle se cachait, comme les autres, effrayées peut-être. Pas de douleur, pas de saveur, pas de sauveur. Ton rire résonne entre les arbres, te fait perdre la tête. Mais ne l'avais-tu pas déjà perdue ? Tu t'arrêtes de rire, t'arrêtes de marcher.
La lune était si belle, cette nuit.
Ton regard morose se perd entre les branches, le temps que tes paupières tombent, le temps que ta conscience te fasse perdre pieds. Tu aurais voulu mourir. Au lieu de quoi, tu t'étais mise à dormir. Le bruit de ta chute fait sursauter Minuit qui accourt rapidement et commence à miauler, autour de toi. De toutes façons, rien ne pouvait t'arriver, de quoi pourrais-tu t'inquiéter ?
✘ Il fait nuit. Le ciel est dégagé et la lune éclaire de son magnifique quartier le sol de la forêt verdoyante… Attendez vous avez cru quoi là ? Que j'allais faire tout mon rp comme ça ? Ahah, crétins. Enfin bref, voilà, je suis dans la forêt, de nuit, je sais pas vraiment pourquoi, j'avais envie de prendre l'air, de quitter l'appart' un peu, loin de l'autre salope qu'est ma colocataire. Un jour je vais la baffer je vous jure, peu importe si sa mère le sait, de toute façon qu'est ce qu'elle fera ? Elle prendra un portail et viendra à l'appart me gronder ? Mais bien sûr, elle en a rien à foutre de moi, elle ne le ferait pas juste pour moi, si elle le fait elle le ferait en combinant une autre raison comme par exemple elle voulait voir sa fille donc elle en profite pour m'engueuler. En vrai je suis sûr elle m'adore, elle veut juste pas l'avouer devant sa fille, vous voyez ? J'aurais finalement vu clair dans son jeu, elle est démasquée ! Enfin bref, je raconte un peu de la merde.
✘ J'avance dans la forêt, pas à pas. Y a des bruits tout autour de moi, des bruits d'animaux. Certaines personnes que je connais auraient eu peur et se seraient enfuies en criant comme des fillettes qui font un caprice, pourtant ce n'est sûrement que des grillons et des écureuils. Les feuilles craquaient en dessous mes baskets, au fur et à mesure que j'avançais j'avais l'impression d'entendre mes pas en écho, mais il faisait aussi de plus en plus sombre. Oh merde, elle m'a fait flippé elle, c'est qui ? Y a une silhouette juste devant mais je n'arrive pas à distinguer son visage. Je m'approche, mais elle recommence à marcher. Je sais maintenant d'où vient ce fameux écho. Les grillons autour accélèrent le rythme de leur grésillements, je flippe pas, mais ça rend l'atmosphère lourde et stressante, juste ça, sinon j'ai pas peur, c'est l'atmosphère je vous dis. La silhouette se met à rire, je peux voir ses épaules s'agiter à cause des soubresauts, mais c'est un rire faible, distant, et la silhouette ralentit. J'en profite pour marcher plus vite et m'en approcher au plus proche, mais merde elle va pas tomber dans les pommes quand même ? Comme si j'avais besoin de ça sur les bras à l'heure qu'il est. Et puis oui, tiens, c'est vrai, qu'est ce qu'elle fait là à cette heure là ? Si elle s'évanouis pas d'ici que je la rattrape je lui demanderais. Et la silhouette s'effondre, la scène semble être au ralenti (comme dans les films, c'est pour rendre le récit plus riche et plus dynamique, omg comment je connais ça moi, fuck), puis son corps s'étale sur le sol dans crissement de feuilles mortes et de terre.
✘ Je me met à courir (virilement hein, pas comme les meufs en panique qui sont en mode "han nan elle a dû se casser un ongle, vite la trousse de manucure de secours !"), et m'accroupis à côté d'elle. Merde, merde, merde, merde ! Je sais pas ressusciter les morts moi ! Restes en vie putain ! Maintenant de près, je vois que c'est une femme, elle est extrêmement pâle, ça doit être une vampire. Omg omg omg si ça se trouve elle s'est évanouie parce qu'elle manque de sang et si je la réveille elle va me mordre. Ok tu racontes n'importe quoi Clifford, je flippe pas, je flippe pas, je suis viril, je suis un homme. Enfin, au pire je me débattrais, pour l'empêcher de me mordre, je me bats bien de toute façon, et j'ai du muscle dans les bras, alors je sais pas pourquoi je stresse. Ah si, les grillons. Bon alors, comment je fais pour la réveiller moi hein ? COMMENT JE FAIS MERDE ? Mon dieu je dis ça comme si quelqu'un allait m'entendre penser et m'envoyer un sms pour me dire "il faut que tu fasses comme ça !"… ATTENDEZ. Sms, portable, internet, solution. MAIS OUI VOILA. Je sors en vitesse mon portable et regarde la barre de connexion. Pas de réseau. Bordel j'avais oublié, la magie crée des interférences et brouille le réseau, je peux plus qu'écouter de la musique avec cet engin. Bref, respire, tu vas y arriver. Je m'approche d'elle, je place mes mains dessous, plaquées à son dos et je la soulève. Je vais l'emmener autre part, du genre dans une clairière ce sera plus sûr.
✘ Me voilà dans une clairière, c'est pas beaucoup plus abrité, mais c'est déjà plus éclairé et ses plus simple. Je pose sa tête sur un tronc, pour faire oreiller, et la secoue légèrement. Que j'aie pas à faire la belle au bois dormant parce que s'il faut faire un baiser je me casse moi hein, je suis pas kiss addict, merde. Je la secoue de plus en plus. Oh et puis merde j'en ai marre, quand elle se réveillera elle me donnera des nouvelles. Je m'assoie à côté d'elle. J'entreprend de lui enlever les mèches qui lui cache les yeux, histoire qu'elle ai pas l'impression d'être aveugle en se réveillant, parce que faut quand même dire que ses cheveux, c'est une sacrée touffe !
❝ Bon, quand tu te réveilleras la belle au bois dormant tu me diras.
✘ Oui je passe pour un con, et alors. J'ai le droit non ? C'est ma vie j'en fais ce que je veux et "fuck les avis", merde voilà que je parle comme un kikoo, ça va pas ça. Je me replace sur le banc-tronc et commence à m'impatienter. C'est bon quoi faut pas trois heures pour se réveiller… Attendez j'ai une idée ! Vlan, voilà je me suis écorché, parfait. Maintenant j'ai plus qu'à lui coller le sang sous le nez et si c'est vraiment un vampire l'odeur devrai la réveiller ! Ahah, je suis un génie boudiou. Voilà, je tend le bras, et j'ai plus qu'à patienter, fantastique non ? Ouais je patiente, parce que mon sang il fait pas 4G, du coup ça prend plus de temps pour monter aux narines.
❝ Veuillez patienter, l'odeur du sang monte dans vos narines, veuillez patienter… T'es réveillée ?
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Re: silent laugh ─ Clifford | Ven 10 Oct 2014, 23:31
silent laugh
Le sol se dérobe sous mes pieds, les vertiges me prennent. Peut-être me suis endormie, peut-être n'avais-je jamais été éveillée, qui sait ? Au fond, quelle importance ? Au travers de mes songes je nageais sans conscience. Perdue au milieu d'une mer sans couleur et sans odeur, je me noyais dans l'ennui et la solitude. Au centre de la foule je me sais le canard sombre mais jamais je ne m'échappe. Plongée dans mon lit de feuillages bleus, je me perds, anéantie par la morosité.
Dors, mon ange ; Dors, je veille sur toi.
Sous tes narines se pavanaient fièrement l'odeur délicate de son sang. Tu n'en sens rien, pas la moindre odeur, pas la moindre saveur. Tu n'es même pas alertée par ta soif. Tu te rappelles juste vaguement comme tu avais aimé ça, avant. Avant quoi ? Avant Eva. Au fond, ça avait toujours été comme ça. Pourtant, tes paupières se sont levées et tes pupilles se sont plantées dans les siennes. Sans jugement, sans colère, sans tristesse, tu l'observais, sans comprendre pourquoi. Ses mouvements étaient vulgaires, sa grâce était absente. Pourtant, il était là, et ça te suffisait. Un maigre sourire se dessine sur tes lèvres, automatiquement, sans signification. Tu te retournes pour ne plus le voir et fermes les yeux une nouvelle fois tandis que ton sourire se fanait.
─ Peut-être que je n'ai jamais été endormie, qui sait ?
Tu restes immobile à peine quelques secondes avant de t'asseoir, le dos courbé tel la fleur fanée que tu étais. Ton regard se plante à nouveau dans le sien. A travers ses yeux tu ne voyais rien, rien d'autre que ce que tu voulais bien voir. C'était sans doute mieux comme ça. D'un côté, tu te demandais s'il était fou ou suicidaire. Dans les deux cas, tu ne pouvais que le comprendre. Après tout, n'avais-tu pas rêvé, toi aussi, de te vider de ton sang et de ne plus jamais pouvoir en cicatriser ? Douce ironie.
Les yeux fixes, tu ne cherches rien à travers ses pupilles mais t'y perds. Tu te mordilles la langue, du bout de tes canines tranchantes. Tu penches vaguement la tête avant de hausser les sourcils. Se couper le bras pour réveiller un vampire, c'était une invitation à le priver de sa vie ? Tu le détailles du regard, rapidement, avant de revenir à ses yeux.
─ Si tu veux mourir, il faudra demander à quelqu'un d'autre, je n'ai pas soif, je m'en excuse.
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Re: silent laugh ─ Clifford | Sam 18 Oct 2014, 17:05
✘ SILENT LAUGH
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✘ Elle a ouvert les yeux... ELLE A OUVERT LES YEUX, HALLELUJAH... Qu'est ce que je raconte moi ? Depuis quand je crois en dieu... omg... ARGH. Mais omg ça veut dire oh my god... TOUT EST LIE. Oui oui ok j'arrête de crier, roh vous êtes pas drôle. Bon, donc j'en était où moi... A cause de vous je perds le fil de ce que je raconte.. Bande de... paillassons. Elle me regarde... C'est mon sang qui l'a réveillée... Donc c'est vraiment une vampire ! Enfin je suppose... Mais puisque c'est le sang... Enfin bref, si ça se trouve c'est juste une hybride requin ou je sais pas quoi moi ! Et puis au pire quelle que soit sa race je m'en fous, au moins elle est plus dans les pommes quoi. Elle me regarde vraiment par contre... Pas que ça me fasse peur hein, allez pas vous imaginer quoi que ce soit, mais c'est parce que... son regard est... comment dire... vide. Y a rien dedans. Je veux dire quand quelqu'un te regarde avec les yeux qui brillent tu sais que sois il est très content ou alors très triste mais là... Tu peux rien voir. Je sais pas si elle est heureuse que je l'aie sauvée... Ou si elle est mal parce qu'elle n'a pas bu de sang depuis longtemps... Ou si elle compte me manger ou me faire un câlin quoi, je sais pas, voilà, tout simplement. Ah elle... Non je peux pas dire qu'elle souris là... Elle.. Euh... Pince les coins de sa bouche, voilà. Elle se tourne de sorte à être dos à moi. Ok sympa. Bon je la connais pas peut-être qu'elle fait ça avec tout le monde mais bon... voilà, un merci ça m'aurait fait plaisir... un peu.... Bon ok ça m'aurait fait beaucoup plaisir.
❝ Peut-être que je n'ai jamais été endormie, qui sait ?
✘ Ah ok, donc en gros elle faisait semblant d'être évanouie ? Mais je la comprends pas cette meuf seriously. Elle cherche quoi en fait, la merde ? Non parce que moi je frappe pas sans raisons valables mais si elle fait ce coup là à un rageur elle va prendre cher... J'dis ça comme ça hein, c'est pour elle hein, moi après franchement j'en ai rien à foutre. Si elle était pas tombé devant mes yeux je serais parti hein... Comment ça c'est moi qui l'ai suivie ? Mais elle avait pas l'air bien roh, j'allais pas la laisser merde. Ah elle s'assois. Elle est pas droite... Mais bon on s'en fous j'suis pas un prof de bonne manière non plus donc voilà. Elle me regarde encore. Mais elle a quoi là ? En plus son regard vide là il me perturbe un truc de fouuuu. Enfin on s'en fous, j'attend qu'elle aille mieux et je me barre, j'vais pas la garder avec moi toute la journée non plus hein.
❝ Si tu veux mourir, il faudra demander à quelqu'un d'autre, je n'ai pas soif, je m'en excuse. ❝ Hein quoi ? Ah oui ! Ah mais non, non, c'était juste pour te réveiller... T'étais pâle alors je me suis dit que tu étais un vampire... C'est bien le cas non ?
✘ J'avais oublié que je m'étais fais saigné pour la réveiller... Mais alors complètement oublié. Bon bon... Qu'est ce que je fais maintenant ? Je me lève du tronc et me place devant elle, et je tend la main.
❝ Bon... T'habites où ? Que je te ramène.
✘ Je l'ai trouvée, je m'en suis occupé alors autant le faire jusqu'à bout non ?
Au fond, peut-être que tu aurais préféré rester dans un tas de feuilles mortes, inconsciente de ton sort, sans jamais t'en réveiller. Pourtant, ça n'avait pas été dans les décisions des cieux de te laisser tranquille, ne serait-ce qu'une maigre seconde. Ton souffle caressant le bout de tes lèvres, tu restais pensive, plongée dans un mutisme incertain et instable quand le dit sauveur se proposait pour te ramener chez toi. Chez toi ? Quel chez toi ? Il n'y avait pas d'autre chez toi que le monde lui-même. Tu te plantes devant lui, le regardes de sous tes longs cils. Depuis quand avais-tu besoin d'aide ? Tu penches la tête et le détailles vaguement.
Où pensait-il te ramener ? Que croyait-il faire de bien ? Était-ce une bonne action ? Tu fermes les yeux et te lèves. Lorsque tu rouvres tes paupières, tes yeux rubis semblaient ornés d'une faible lumière. Tu te mordilles la langue lorsque tes pas avancent, sans attendre que ton sauveur les suive. De toutes évidences, tu n'avais pas la moindre estime ni pour lui ni pour ses gestes. Au fond, tu trouvais ça égoïste, de se prétendre un héro pour des actes qui jamais n'avaient été demandés. En exemple, tu ne voulais pas être sauvée. De toutes façons, tu n'en avais jamais eu besoin. Silencieuse, tes pas n'avaient pas le moindre bruit au contact du tapis de cadavres de feuilles. Les branches elles-mêmes ne craquaient pas sous ton poids, comme si tu ne pesais pas plus qu'une plume.
Élégante dans ta déchéance, tu avances au travers de la pénombre, peut-être à la recherche de quelque chose de mieux à faire que de se faire raccompagner à un endroit quelconque par un inconnu à peine intéressant. Au fond, peut-être avait-il raison. Tu avais peut-être besoin d'aide. Mais pas spécialement pour retrouver ton chemin, plus pour le perdre. Tu te retournes et penches la tête, l'observant à quelques mètres plus loin. Tu le connaissais. Tu savais qui il était. Sans doute avais-tu mordu une de ses connaissances, qui sait ? Tu te grattes la joue du bout des ongles.
─ Clifford Anderson, pas vrai ? Tu marques une pause, guettant sa réaction. ─ Je me demandais justement pourquoi est-ce que tu m'avais réveillée.. Enfin, maintenant j'ai une petite idée.
Valsant dans son incertitude, tu le laisses réfléchir, dans l'espoir de trouver à travers ses yeux quelque chose d'intriguant, peut-être une source d'amusement. Mais rien. Rien du tout. Tu ne trouvais rien d'autre que ton propre ennui, ta misérable discorde insensée qui n'avait plus de raison d'être que celle que les autres lui donnaient.
Plus rien ne t'échappait. Chaque personne qui se présentait à toi te semblait familière, chaque passant, chaque visage, tu les connaissais tous, par cœur. Tu pouvais réciter la vie de tous ces êtres misérables qui chaque fois se dressaient sur ta route pour se pavaner avant de disparaître. Pourtant, jamais tu n'avais méprisé aucun d'entre eux. Même en sachant que madame avait couché avec monsieur alors que mademoiselle était sa femme, jamais aucun dégoût ne s'était logé à travers tes yeux. Tu constatais. Tu observais. Tu demeurais sombre et seule spectatrice de la vie qui dansait sous tes yeux.
Et lui, il n'était rien d'autre que l'un des acteurs, qui finirait par disparaître, comme tous les autres.
─ Pour ta question, je suis en effet une vampire. Mais ça ne veut pas dire que j'ai besoin de ton sang. Ça veut juste dire que ça m'arrive d'en boire.
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Re: silent laugh ─ Clifford | Mer 22 Oct 2014, 14:07
✘ SILENT LAUGH
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✘ Elle penche la tête quand je lui parle de chez elle. Mierda mais je suis con moi, si ça se trouve j'veux la ramener à un endroit... qu'elle n'a pas ? Si ça se trouve elle était dans la forêt car elle est... sdf ? Vagabonde ? Au fond je ne sais pas et puis je m'en fous, si elle a pas de maison elle a qu'à me dire « j'en ai pas » c'est bouclé je me casse et à la prochaine quoi. Non mais je déconne pas hein. Elle était là, devant moi. Non mais il lui pousse des racines elle est ancrée dans le sol ou c'est comment là ? Bouge ! Arrête de te mettre devant moi tu me gâches la vue merde ! Roh, on pourra rien lui faire hein, j'ai pas envie de lui demander de bouger et de me prendre en retour une morsure. Quoi ? J'ai pas peur, je protège ma vie. J'ai pas le droit ? Arrêtez de vous croire les dirigeants de ma vie c'est soulant à la fin ! Putain voilà que je parle à des gens imaginaires quoi... Je suis pas imaginaire. '^'. Taggle l'écrivain continue d'écrire ma vie au lieu d'intervenir là avec tes smileys qui gâchent tout.
✘ Enfin, revenons à nos vampires. Oh elle se lève ! Wow progrès, progrès, j'applaudis, bravo. Non mais j'applaudis pas vraiment vous avez cru ou quoi là ? Oh elle ouvre les yeux. Quand est-ce qu'elle les as fermés ? Wtf je suis plus rien moi, complètement paumé. Wut ? J'avais pas remarqué encore mais... Ses yeux sont... rouges ? C'est pas courant quand même. Attendez mais... Elle se casse là ? Ouais c'est ça elle fout le camp. Mais wtf meuf je t'ai sauvée un peu de reconnaissance quoi ! Mais non, elle, elle se barre comme ça mode "salut merci d'être passé à la prochaine, allez évanouissement suivant" ! Non mais meuf ça se passe pas comme ça avec moi. Bon... Je fais quoi du coup ? Je me casses aussi ? Oui non oui non ?
✘ Oh elle se retourne ! Elle s'est décidé à dire « merci de votre aide, en revoir » avant de se casser ! Enfin je dis ça si ça se trouve c'est pas du tout le cas, elle va me sortir un truc random avant de me mordre j'vais plus rien comprendre à ma vie. Ah elle se gratte là joue ! Est-ce qu'elle va parler ? Quel impact cela aura-t-il sur la conversation et sur la vie de Clifford ? La suite au prochain épisode ! Ah mais casse toi l'auteur là, il est pas fini "l'épisode" comme tu dis alors vas te faire foutre. Voilà. Donc elle se gratte la joue et là... Elle parle, oh yeah ! Tu vois je te l'avais dit... Taggle j'écoute.
❝ Clifford Anderson, pas vrai ? Je me demandais justement pourquoi est-ce que tu m'avais réveillée.. Enfin, maintenant j'ai une petite idée.
✘ ...Wtf ? Elle me connait ? Vraiment ? Genre mon... prénom... Que je donne à personne généralement ? Et mon nom de famille ? Mais whatwhatwhat. Et en plus elle sait pourquoi j'ai l'ai réveillée ? Mais même moi je sais pas alors comment elle fait pour savoir elle ! Sérieusement ! C'est quoi ce bordel, merde ? L'auteur là c'est toi qui t'es arrangée avec l'autre auteure ou c'est comment ? Nan, j'ai rien fait, j'interviens plus vas te faire foutre. Ok l'auteur a ragequit. Ok, du calme Cliff. Tu peux te débrouiller tout seul, tu peux raconter ta vie tes mouvements ta merde tout seule. Allez on s'y remet.
❝ Pour ta question, je suis en effet une vampire. Mais ça ne veut pas dire que j'ai besoin de ton sang. Ça veut juste dire que ça m'arrive d'en boire.
✘ Ok. Logic. Tout va bien. Cette meuf est totalement cheloue. Seriously. Non mais franchement je fais quoi moi maintenant ? Elle veut que je lui réponde quoi aussi là. Ah mais si j'ai une question à lui poser, histoire de savoir comment elle me connait quoi. Si ça se trouve je suis populaire mwhaha ! Mais avec elle... Ca m'étonnerais. C'est pas pour dire mais à mon avis elle sort pas beaucoup de chez elle... Hum je voulais dire elle... Va pas souvent en ville, vu qu'elle a pas de maison. Ca c'est dit.
❝ Je peux savoir comment tu me connais ? J'pense pas être très connu chez les vagabonds.
✘ Quoi ? Elle est bien vagabonde non ? Donc on peut rien me dire, c'est ce qu'elle est donc voilà. Je fouille dans ma poche. Oh j'ai une barre chocolatée. Hum... Y en a deux... Je m'avance vers... Je sais pas qui d'ailleurs et lui tends la barre chocolatée.
❝ Tiens, c'pour toi. T'inquiètes c'est pas empoisonné. Et en fait c'est quoi ton nom toi ?
Comme au fond, peu de chose avait de l'importance dans la vie de Charlie, il était temps d'y mettre un peu de piment. C'est pour quoi, de son lit douillet, il s'était finalement réveillé au fin fond de l'espace entouré de milliers d'étoiles qui chacune lui souriaient et hurlaient son nom, à tue-tête, sans cesse. Charlie, Charlie. Charlie, mon meilleur ami, viens, Charlie. Mais savaient-elles que Charlie aimait les crêpes ? Nulle ne le sait vraiment. C'est pour quoi chacune lui souriaient, encore et encore, sans se rendre compte que chaque matin, il mangeait de la pâte coulée dans une poêle au sucre. Malédiction. Qu'attendaient ces pauvres étoiles pour s'enfuir ? Les malheureuses étaient inconscientes de leur sort.
Mais Charlie devait attendre, puisque l'espace était infini et que la température extérieure des portes manteaux était inférieure à mille. Peut-être que les étoiles avaient raison d'être si insouciante, finalement. Charlie ne leur ferait pas de mal, les crêpes n'étaient que l'apanage de sa faiblesse et de sa discorde intérieure. Au fond, ce qu'il voulait, c'était seulement fuir les barres chocolatées qui dangereusement s'approchaient de lui.
─ Je n'ai pas faim.
Usant des meilleures ruses, il parvint à s'en sortir de justesse sans être attaqué par la dite saveur de cacao. Fier et vaillant, il s'écarte de quelques pas et défie du regard son assaillant. Allons donc, il voulait la jouer tenace ? Grand bien lui fasse. Il fait le faible et baisse la tête, s'éloigne de lui pour mieux le distancer. Mauvais cacao tue le cacao.
Charlie était plus fourbe qu'il n'en avait l'air car de toutes évidences, il était là en héros aujourd'hui, pas en victime comme une certaine personne trop victimisée sur une boîte à chats.
─ Et j'ai sans doute du mordre quelqu'un qui connaissait ton nom. Qui ne t'aimait décidément pas..
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Re: silent laugh ─ Clifford | Mer 29 Oct 2014, 18:14
✘ SILENT LAUGH
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✘ Vous connaissez l'histoire de Charlie la licorne grincheuse ? Non ? Moi si, et j'ai l'impression d'y être, vraiment. Moi je suis les putains de deux licornes roses qui sont toujours là à côté de Charlie en mode « SOIS MON AMI CHARLIE, ON T'AIME », le gros harcèlement de base quoi. Et elle c'est Charlie (au moins elle a un prénom, aussi, au passage, parce qu'elle me l'a toujours pas dit en fait), la licorne grise, grincheuse qui est là « laissez moi dormir ». Voilà. J'ai envie de dire bienvenue sur Sanctuary of Heart bande de courgettes poussiéreuses !
✘ Bon en tout cas je crois que Miss Charlie a un peu de mal avec ma barre chocolatée... Pourtant c'est du bon cacao, l'enrobage croquant et l'intérieur fondant, c'est délicieux ces trucs j'vous jure ! J'vois pas pourquoi elle refuse mais bon... Je vous jure que c'est bon... Mais si ça se trouve... Miss Charlie n'aime que les crêpes ! Oh mon dieu mais que ferait-elle si je découvrait son secret ? Mais peut-être qu'elle aime les gaufres et pas les crêpes, ou bien les glaces ! Mais qu'est ce qu'elle aime donc ?
❝ Je n'ai pas faim.
✘ Charlie proteste, bougonne, boude, fais son dur, comme tout le temps ! C'est Charlie la licorne grincheuse je vous dis ! Elle n'aime rien, ne veut rien, c'est une licorne dépressive, grise alors que toutes les licornes sont roses ! Discrimination pelagiale ! Oula je raconte que de la merde moi c'est fou. Non mais vous voyez tout le caca en boite qui sort de ma gueule putain ? C'est violant, choquant. Indigne de la licorne rose que je dois être. Non je n'ai pas pris de stupéfiants... BON OK, MAX M'EN A VENDU.
❝ Et j'ai sans doute du mordre quelqu'un qui connaissait ton nom. Qui ne t'aimait décidément pas..
✘ Ah, ok, d'accord. Tout va bien. C'est très très logique mais QUI NE M'AIME PAS DANS CE MONDE ? Je me le demande. Tout le monde m'aime de toute façon ? Comment ça c'est pas vrai ? Bah si... attendez qui ne m'aime pas... Ah oui ! L'autre violet ! La fée pas virile là, Ethan, le pote à cette salope
❝ Son prénom ? Tu ne t'en souviens pas ?
✘ Ouais, ok j'insiste je dis de la merde et puis voilà merde, c'est la faute au président lampe halogène, il a été envahi par les ordinatueurs.
❝ Et ton nom à toi c'est quoi en fait ? Tu me l'as toujours pas dis.
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Re: silent laugh ─ Clifford | Jeu 06 Nov 2014, 18:00
silent laugh
Lorsque Charlie feignait de ne pas répondre et ne daignait pas procurer le moindre bruit, il se contentait de relever le menton, pensif à ce qu'il allait bien pouvoir faire une fois sorti de la forêt. Après tout, n'y avait-il rien de plus ennuyeux que de devoir s'expliquer auprès d'un elfe capricieux ? Mais au fond, qu'est-ce que l'elfe avait à voir avec les crêpes et les porte-manteaux ? Charlie se questionnait quant à sa discussion palpitante avec le gâteau bleu et ses infinies problématiques d'extraterrestres et de chapeaux. C'était une belle journée, un joli souvenir plein de douceur que Charlie se remémorait tranquillement alors que l'autre s'énervait.
Qu'est-ce qui était énervant ? Que la licorne s'acharne à ne poser que des éventuels problèmes ou des problématiques éventualités ? Il gonfle les joues et ne le regarde même pas. Il commence à gambader comme pour l'éviter mais se retourne enfin pour l'observer. Quel ennui. Charlie penche la tête et cligne des yeux. Après tout, il ne savait ni où se trouvait le blonde, ni la bleue. Fallait-il donc se coltiner la présence ennuyante d'un prétendu sauveur de demoiselles ? Tu étais une licorne. Pas une demoiselle en détresse.
─ Tu penses que les extraterrestres ont des chapeaux ?
Peut-être un peu mélancolique d'une discussion pleine de douceur que lui avait procurée une certaine Déesse clairement trop adorable, tu observes sa réaction. De toutes évidences, tu n'aurais pas pu faire quelque chose de plus intéressant que ce qui s'était passé la dernière fois et il n'avait pas vraiment la même allure que le gâteau sucré de la dernière fois.
Charlie était donc décidé à passer à un autre sujet. Tu penches la tête, un maigre sourire sans nom ni but se dessinant sur tes lèvres. La licorne semblait plus effrayante souriante que neutre, visiblement. Mais que pouvais-tu lui dire ? Que tu t'appelais Roxanne, que tu étais une vampire, que tu avais 20 siècles à ton actif et qu'il te faisait chier ? Tu préférais nettement la licorne.
─ Je m'appelle Charlie.
Révélation du siècle. Toi qui avais l'habitude de te faire appeler par le doux nom de ta blondinette aux ailes d'ange, tu avais soudain choisi le nom d'une licorne asthmatique. Félicitations.
✘ Charlie est la pire licorne du monde. Quand je dis 'pire' c'est genre… Pire que la version dix heures de Nyan Cat. Déjà parce que Charlie est une licorne GRISE, et que toutes les licornes devraient être ROSE, ou avec des PAILLETTES, ou bien MULTICOLORES. Enfin bref, pas gris, c'est triste le gris surtout pour une licorne. Et le gris est une des raisons principales du réchauffement climatique des portemanteaux, parents des pingouins en Antarctique. Pauvre pingouins d'Antarctique, à cause de ces putain d'accrocheur à blousons ils ne peuvent plus manger de pizzas, les pizzas étaient leur seul carburant pour voler dans l'eau, j'aurais tellement voulu voir les pingouins volant avant qu'on les prive de pizza!
✘ En tout cas Charlie en face de moi, la Miss Charlie, est vachement plus boudeuse que la putain de vraie licorne Charlie, celle du clip trop cool vachement nul en soit mais délirant. Bref, elle me fait un peu chier, mais c'est marrant, de jouer avec une licorne, et puis ce n'est pas tout les jours qu'on en croise une licorne, et c'est encore moins tous les jours qu'on croise Charlie, même si c'est Miss Charlie.
❝ Tu penses que les extraterrestres ont des chapeaux ?
✘ De quoi? J'étais pas encore au courant de ces chapeaux. Genre, moi qui suis toujours au courant de tout (bon Elliot sait encore plus de choses que moi mais chut) je savais pas que les extraterrestres avaient des chapeaux. Honte sur moi. Des chapeaux quoi. Je suis un peu choqué. Je m'étais toujours imaginé les extraterrestres avec des antennes bien dégueulasses, vertes, et des doigts boudinées avec trois yeux, tous verts… Bon ok, je me les imaginais comme dans Toy Story, mais chut.
❝ Je m'appelle Charlie.
✘ Oh, done en fait elle s'appelle bien Miss Charlie. Bon je suis pas vraiment sûr que ce soit son vrai nom, mais en tout cas elle connais Charlie la licorne et ça c'est méga cool, parce qu'au final y a pas beaucoup de monde qui connais Charlie… Tout le monde connais 'J'AIME LES LICORNES' mais pas 'MY BEST FRIEND, CHARLIE THE UNICORN', c'est nul, en plus c'est en vo. J'aime bien les vo. C'est cool. Enfin bref, on s'en fout, revenons à Charlie la licorne femelle. Heureusement que Charlie est un prénom mixte sinon je sais pas comment je l'aurais appelée Miss Charlie.
❝ Hum, ouais donc, Miss Charlie. Mon avis sur les chapeaux des extraterrestres c'est ça? Bah euh… Je sais pas trop. En fait dans ma tête ils en ont pas, mais si tu le dis c'est qu'ils doivent en avoir, donc je suppose qu'ils en ont des multicolores, pour symboliser leur inégalité et le fait qu'ils ne se ressemblent pas tous.
✘ Ok c'est partit en grosse couille de l'extrême là, on pouvait pas faire pire comme déviation de conversation, on est parti d'un sauvetage d'évanouissement aux chapeaux d'extraterrestres. C'est bizarre, mais Miss Charlie est marrante en fait.
❝ Alors… La forêt c'est ton habitat naturel, Miss Charlie?